Les raisons des blocages notés dernièrement au dialogue politique sur les questions d’enjeux majeurs sur la démocratie, notamment l’article 80, le cumul de fonctions de président de la République et de chef de parti, ou encore sur l’arrêté Ousmane Ngom, entre autres, sont à chercher auprès des acteurs au dialogue eux-mêmes. De l’avis de l’enseignant chercheur Ngouda Mboup, ces derniers «ne parviennent pas à se hisser au-dessus de la mêlée». L’invité à l’émission Objection de la radio Sud Fm d’hier, dimanche 23 février, n’a pas manqué de convoquer aussi le caractère imprécis du dialogue en cours.
Invité de l’émission Objection de la radio privée Sud Fm hier, dimanche 23 février, l’Enseignant chercheur à l’Université Cheikh Anta Diop (Ucad) de Dakar, Ngouda Mboup n’est pas allé par quatre chemins pour situer les responsabilités concernant les blocages notés au dialogue politique. Sur le manque de consensus noté lors de ces deux dernières sessions, notamment sur l’article 80, le cumul de fonctions de président de la République et de chef de parti, ou encore sur l’arrêté Ousmane Ngom et les articles L31 et L32 du Code électoral, Ngouda Mboup pointe d’un doigt accusateur les acteurs qui prennent part à ces concertations. Selon lui, s’il y a des questions restées en suspens, c’est parce que «ces questions-là, nous ne les avons pas dépassés, nous ne les avons pas résolus». Sur les raisons de ce statu quo, il dira que c’est parce que «les acteurs ne parviennent pas, jusqu’à présent, à se hisser au-dessus de la mêlée pour pouvoir substantialiser la démocratie sénégalaise». Donc, il reste formel que cela montre que «la démocratie sénégalaise est au niveau de l’apprentissage, jusqu’à présent».
Ne s’en limitant pas là, l’Enseignant chercheur à l’Ucad a évoqué la notion de dialogue politique qui, à son avis, est «imprécise» au Sénégal. Il se demande, en réalité, s’il s’agit «d’un dialogue politique proprement dit ou bien d’un dialogue sur le processus politique». Le juriste estime, à ce niveau, qu’il sera difficile de répondre à cette question, dans la mesure où «le fait que la démocratie se limite à des élections, c’est tout simplement avoir une vision procédurale de la démocratie. C’est la raison pour laquelle, à mon avis, je ne sais pas si nous sommes en train de dialoguer sur le politique ou bien de dialoguer sur le processus politique».
En tout état de cause, poursuit-il, «du moment que, dans le dialogue on prend en compte ces questions-là, entendons-nous qu’en réalité on a un dialogue englobant qui, à mon avis, doit éviter deux écueils : le dialogue illégitime et le dialogue improductif». A ce niveau, d’ailleurs, il pense qu’il y a lieu d’attendre les conclusions de ce dialogue pour disposer d’éléments d’appréciation. Toutefois, il est d’avis «que ces questions énumérées doivent trouver des débuts de solution ou des débuts de réponse».
NGOUDA MBOUP SUR L’INCARCERATION DE GUY MARIUS SAGNA AU CAMP PENAL : «Guy Marius a été condamné à l’avance»
«Guy Marius a été condamné à l’avance. Il est dans une institution pour condamnés. On a brulé les étapes de la procédure. Le principe de la présomption d’innocence est un principe à valeur constitutionnelle. L’Etat du Sénégal ne peut pas se comporter ainsi. Je rappelle aux autorités qui ont en charge ce dossier-là, de pouvoir respecter les règles écrites et non écrites qui gouvernent un Etat de droit. Parce que l’Etat de droit est un titre de respectabilité et ça nous a valu beaucoup de succès, ici et ailleurs. L’Etat du Sénégal n’a pas besoin d’être vilipendé ailleurs.
Guy Marius Sagna est un citoyen sénégalais qui a une famille qui vit ici. Je ne dis pas qu’il faut l’absoudre. Je ne dis pas qu’il n’a pas fait, ou quelque chose comme ça. Ce que je suis en train de dire, c’est sur les principes. Un Etat de droit, c’est des principes et ces principes et ces valeurs, on les respecte. L’Etat de droit, c’est un Etat de procédure. Tant qu’il (Guy Marius Sagna) n’est pas condamné, on n’a pas le droit de l’amener dans une prison pour condamnés. Cela signifie tout simplement qu’on est en train de violer ses droits fondamentaux. Et, ces droits fondamentaux, on ne peut pas badiner avec, parce qu’ils sont sacrés. On doit veiller à ce que tout Sénégalais quel qu’il soit où est-ce qu’il puisse se trouver, qu’on puisse respecter ses droits en tout temps et en tous lieux».
MACKY «DRAGUE» L’OPPOSITION
Idrissa Seck, «mon ainé». Malick Gakou «mon frère». C’est dans un discours empreint de fraternité que le président de la République, Macky Sall a utilisé hier.
Idrissa Seck, «mon ainé». Malick Gakou «mon frère». C’est dans un discours empreint de fraternité que le président de la République, Macky Sall a utilisé hier, dimanche 23 février, lors de la cérémonie d’hommage à Ousmane Tanor Dieng pour appeler son opposition à «dissoudre leurs contradictions dans l’unité autour de la grandeur de notre nation».
Après les échanges estampillés père et fils (entre les présidents Abdoulaye Wade et Macky Sall), facilités par le Khalife Général des Mourides, Sérigne Mountakha Mbacké, le Président de la République qui poursuit son opération de charme à l’endroit de l’opposition la plus radicale, a profité de la cérémonie d’hommage rendu hier, dimanche 23 février, à Ousmane Tanor Dieng, à la Maison du Parti, pour inviter Idrissa Seck et El Hadji Malick Gakou à l’unité.
Poignée de main assez chaleureuse. Quelques échanges. Discours fraternel, le Chef de l’Etat convoque l’histoire et appelle son «ainé» et son «frère» au dépassement.
«Je salue mon cher ainé, Idrissa Seck (président de Rewmi, Ndlr), mon frère Malick Gakou (Président du Grand Parti, Ndlr) et tous les autres. Je voudrais vous dire qu’au-delà de la diversité de nos trajectoires, nous avons en commun la seule et grande référence qui est ce pays, qui est le nôtre. Cette terre de nos ancêtres. Il (nous) faut bien que toutes les contradictions soient dissoutes dans l’unité autour de la grandeur de notre nation», a déclaré Macky Sall sous un tonnerre d’applaudissements.
Tanor, ’’un exemple de constance et de cohérence’’
Macky Sall a aussi rendu un vibrant hommage à l’ancien Secrétaire général du Parti Socialiste, Ousmane Tanor Dieng (1947-2019). Selon le chef de l’Etat, le premier Président du Haut Conseil des Collectivités Territoriales (HCCT) a laissé ’’des marques d’estime indélébiles et précieuses’’.
’’Ousmane Tanor Dieng est toujours là parce qu’il a laissé sur son chemin de vie et dans nos mémoires des marques d’estime indélébiles et précieuses’’, a-t-il dit.
Selon le Chef de l’Etat, l’ancien ministre d’Etat, ministre des affaires et services présidentiels sous le régime du Président Abdou Diouf, était ’’un haut fonctionnaire et avait une culture d’Etat peu connue’’. Faisant dans la confidence, tout en prenant à témoin, le président de Rewmi, Idrissa Seck, Macky Sall dira : «De Senghor qui l’a identifié et appelé auprès de lui, de Abdou Diouf que je salue au passage qui en a fait son premier collaborateur, mais aussi je peux le dire en témoignage du président Abdoulaye Wade, qui bien que n’étant pas du même bord que lui, avait pourtant beaucoup de respect et de considération pour le président Ousmane Tanor Dieng. Le Premier ministre Idrissa Seck en est témoin. Moi aussi». Pour le président de la République, Ousmane Tanor a été ’’un exemple de constance et de cohérence’’.
Tanor, «un capitaine lucide»
Visiblement marqué par l’ancien Secrétaire général du PS, Macky Sall fera savoir à l’assistance composée de membres de l’opposition et de la majorité qu’’’il a été un capitaine lucide et ferme qui a su tenir le gouvernail de la barque au milieu des vagues qui secouaient le parti socialiste. Ousmane Tanor Dieng était très discret sur ses hauts faits d’arme, mais ses actes parlaient pour lui, plus que tous les discours’’.
Selon lui, l’œuvre de Ousmane Tanor Dieng, aura fait ’’le récit éloquent’’ de ce qu’il entreprenait ’’d’essentiel et d’utile’’ pour le Sénégal, le PS et la Coalition Benno Bokk Yakaar (BBY). ’’Il était un homme de devoir et de principe qui tenait à l’éthique, à la retenue et à la réserve’’, a-t-il témoigné.
Macky Sall, revenant sur son compagnonnage avec le défunt SG du PS a confié que ce dernier ne lui a ’’jamais manifesté, de quelle que manière qu’il soit, un signe d’impatience, même lorsqu’il resta longtemps sans occuper une fonction’’. Le chef de l’Etat en déduit ’’une leçon de déontologie administrative et politique qui raisonne au-dessus du vacarme si fréquent de nos jours». Allusion faite à certains responsables politiques qui ruent dans les brancards quand ils ne sont pas promus à des postes.
Ce qui a poussé le Président Sall a salué la mémoire d’un ’’aîné précieux’’ qui fut, confie-t-il, ’’un conseiller avisé, efficace et honnête’’ même s’ils pouvaient ’’souvent’’ avoir des divergences sur des sujets donnés.
IDRISSA SECK, PRESIDENT DE REWMI : «Tanor était la propriété de toute la Nation»
Le président du Parti du Rewmi a pris part, ce dimanche, à la maison du Parti socialiste, à la cérémonie d’hommage national rendu à Ousmane Tanor Dieng. Idrissa Seck qui s’était emmuré dans un silence, depuis quelque temps a fait beau témoignage à l’endroit du défunt secrétaire général du Ps. «Ousmane Tanor Dieng n’était pas la propriété exclusive du parti socialiste, mais de toute la Nation», témoigne Idy. Non sans ajouter : «Ousmane Tanor Dieng n’est pas parti, il est présent car, il nous a offerts son livre qui est, aujourd’hui, comme une source d’inspiration intarissable».
HERVE BOURGES, L’ANCIEN PRESIDENT DU CSA EST MORT
Figure du monde des médias français, il a aussi été PDG de TF1 et France Télévisions. Hervé Bourges est mort hier, dimanche 23 février, à l’âge de 86 ans.
Hervé Bourges, grande figure de l’audiovisuel français et grand défenseur de la francophonie, est décédé hier, dimanche 23 février, à l’âge de 86 ans, a-t-on appris auprès de proches. Il est décédé dans un hôpital parisien, entouré de son épouse et de proches, a indiqué à l’Agence France-Presse Olivier Zegna-Rata, qui fut son directeur de cabinet au Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA), dont Hervé Bourges fut notamment président. Journaliste, patron successif des chaînes de télévision TF1, France 2 et France 3, et de radio (RFI), Hervé Bourges avait été à la tête du CSA de 1995 à 2001. Outre ses rôles éminents dans les médias, Hervé Bourges fut aussi un militant anti-colonialiste du temps de la guerre d’Algérie, un amoureux de l’Afrique et un fervent défenseur de la francophonie.
Né le 2 mai 1933 à Rennes (Ille-et-Vilaine, nord-ouest), il fut diplômé de l’Ecole supérieure de journalisme de Lille (ESJ) en 1955. Sa vie fut ensuite un long parcours entre médias, politique et même diplomatie, un temps ambassadeur de France auprès de l’Unesco. Il avait signé en 2012 un dernier documentaire “l’Algérie à l’épreuve du pouvoir”, avec le réalisateur Jérôme Sesquin.
SOUFFRIR, POUR SE FAIRE BELLE
Tatouages, coiffures, faux ongles, faux cils... Et autres astuces de beauté de la femme de la sénégalaise
Se faire belle, aimer et être admirée, c’est le désir de toutes les femmes. Pour révéler sa beauté, la femme a recours à plusieurs astuces et artifices. De la coiffure à la pose des ongles, des cils, en passant par la pédicure, la manucure, tatouage… rien n’est négligé. Et la femme sénégalais ne déroge pas à cette règle. Mais, tout cela à un prix. Comme le dit un dicton, «Pour se faire belle, il faut souffrir», mais aussi cela demande parfois des sacrifices financiers qui peuvent parfois nuire à la santé, selon le médecin généraliste, docteur Ismaïla Ndour.
Le beau est communément défini comme la caractéristique d’une chose qui, à travers une perception sensorielle, procure une sensation de plaisir ou un sentiment de satisfaction. Et, pour cela, chez les femmes, particulièrement, tous les moyens sont bons pour se faire belle. En effet, la femme aime se faire remarquer, se sentir belle. Et pour ce faire, elles ont recours souvent à l’esthétique, faisant appel à des professionnels, pour celles qui en ont les moyens, et à ces nombreux jeunes qui ont investi ce créneau, sans aucune qualification, pour gagner leur vie.
Coiffures, pose des ongles, pédicure, manucure, pose des cils, maquillages, tatouages… tout y passe et rien n’est négligé. Ailleurs en occident surtout, au-delà de ces artifices qui s’élargissement jusqu’au fausses tailles (hanches et fesses) et poitrines (seins), des femmes (stars…) utilisent même la chirurgie esthétique pour se donner la forme et visage qu’elles veulent.
«Pour se faire belle, il faut souffrir», dit un dicton. Mais, cette beauté «artificielle et forcée» demande parfois des sacrifices financiers qui peuvent nuire à la santé. Bref, la beauté chez les dames à un coût. Et des femmes sont prêtes à mettre le prix, rien que pour se faire belle, remarquer et se sentir… aimée. Elles déboursent des sommes considérables à cette fin. «Je dépense 30.000 jusqu’à 50.000 F CFA par mois pour mes soins esthétiques», confesse Aminata, une cliente trouvée dans un salon de coiffure.
Dans un cadre élégant où règne une ambiance chaleureuse, les murs peints en mauve, des casques, des miroirs, des mèches et des greffages, des chaises bien rangées, tout un arsenal de matériels pour… sublimer les dames. A l’intérieur, des femmes sous casques, ou pieds dans l’eau, pour un petit massage, magazines de mode en main, sont en train de discuter des dernières tendances de la mode. Nous sommes dans un salon de coiffure sis à Liberté 6.
Fatim, la propriétaire des lieux, usant de son savoir-faire pour satisfaire une cliente qui fait un tissage, explique son métier. «Je fais des tresses, tissage, pédicure, manucure, maquillage, traitement de cheveux, tout ce dont la femme a besoin pour sa beauté», note l’esthéticienne. Aminata, la cliente, dit sa satisfaction. «Je suis toujours satisfaite en sortant de ce lieux, même si je dépense beaucoup ; c’est le résultat qui compte pour moi».
Pratiquant ce métier depuis 15 ans, Fatim soutient qu’elle s’en sort très bien. «Je reçois des clientes Sénégalaises, Burkinabè, Ivoiriennes, ça dépend. Ça va, je rends grâce à Dieu, je satisfais tous mes besoins avec mon métier». Apres 1h passée à se faire belle, Aminata jette un dernier coup d’œil au miroir ; la cliente sort du salon ravie. «Waouh ! Je me sens plus belle, Fatim vraiment, tu es une magicienne», s’exclame la dame.
16 heures 30 minutes, plus loin toujours à Liberté 6, à quelques minutes du centre-ville, Dakar, c’est une autre réalité. Cette fois-ci dans une ambiance moins chic, pas du tout discrète. «Sokhna si loo beugue ? Pose ?» («Entendez madame que désirez-vous ? Des poses ?» En wolof), questionnent des femmes assises dans un coin, avec à leur côté un panier contenant des produits et artifices de beautés qu’elles proposent aux passants. En face, des hommes, tenant chacun à la main un tube contenant une substance colorante destinée, par effraction cutanée, à créer une marque, des dessins sur des parties superficielles du corps, appelés tatouages. Nous sommes au marché HLM de la capitale Sénégalaise, au cœur du quartier et commune d’arrondissement du même nom (HLM).
Un marché grouillant, vivant et coloré, où on trouve des tissus de toutes sortes et marques et à tous les prix. Tailleurs et vendeurs s’activent côte à côte mais chacun dans son domaine. C’est un marché privilégié, incontournable ou presque, pour le shopping. Toutes les femmes ou presque, pour se faire belle, ont besoin d’y faire un tour.
Trouvée sur place, avec son panier contenant des faux ongles, faux cils, émaux (émail), bref toutes sortes de produits et artifices de beauté, Khady Dieng qui se présente comme une «spécialiste des ongles et des cils» dit que les femmes n’ont plus besoin de dépenser beaucoup d’argent pour se faire belle. «Maintenant, c’est facile de se faire belle. Par exemple, les poses-cils, je le fais à 1000 francs et les poses ongles à 2000 francs. Mes prix sont accessibles pour toutes les femmes. Et je rends grâce à Dieu, j’y gagne bien ma vie».
Khoudia Diop, la cliente de Khady, justifie que le recours à tous ces artifices, «c’est juste pour se faire plus belle. Tu sais, les faux cils, ça sublime le regard ; les longues ongles avec émail sont jolies à voir aussi. C’est juste pour accentuer notre beauté. Ce sont des accessoires qui nous embellissent», soutient la jeune femme qui dépense moins de 10.000 francs pour tous ses soins. «Les prix sont accessibles, c’est pour cela que chaque quinze jours, je viens ici pour changer de modèle».
Les femmes ne sont plus seules dans ce métier envahi de plus en plus par des hommes. D’ailleurs même les esthéticiennes laissent tout ce qui est tatouages à ces derniers. Babacar, qui a un master en poche, s’est reconverti en tatoueur professionnel, depuis 4 ans. Et il ne trouve pas d’inconvénients dans la cohabitation entre les hommes et les femmes. «Dans le secteur informel, il n’y a pas de jalousie, on s’entraide (avec les femmes). Chacun gagne ce qu’il a à gagner. Et, pour mon cas, je gagne entre 300.000 et 400.000 francs CFA par mois».
Tenant entre les mains un tube contenant un liquide noir et une lame, le jeune homme est en train de dessiner sur les mains d’une dame. Utilisant des objets tels que des lames, des ciseaux, des aiguilles, Babacar déclare qu’il ne badine pas avec la stérilisation de son matériels. «A chaque fois je change de lame, après utilisation, le stérilise : donc une lame, une personne. D’ailleurs même ce sont les clientes qui exigent ça parce qu’elles savent les conséquences de partager des objets tranchants», précise Babacar.
Selon Khady, il y a un peu de ralentissement dans leur travail. La cause, «ces temps-ci, beaucoup de femmes fuient les poses-cils et tatouages à causes d’informations véhiculées par des médias. On a dit télé et à la radio que les faux-cils et les tatouages ne sont pas bons pour la santé des femmes. Les docteurs en parlent, les ophtalmologues, tout le monde en parle. Conséquence, on ne gagne plus ce qu’on gagnait auparavant», se plaint la jeune femme.
DOCTEUR ISMAILA NDOUR, MEDECIN GENERALISTE : «Le tatouage ouvre des centaines de portes aux infections virales»
«Un tatouage n’est pas un simple dessin sur la peau. Il s’agit d’un geste médical qui consiste à introduire des pigments de couleurs dans le derme. L’introduction d’une substance étrangère n’est donc pas un geste anodin. Elle génère un phénomène d’inflammation et ouvre des centaines de portes aux infections virales. Le tatouage occasionne des centaines de petites plaies qui vont devoir se cicatriser. La personne récemment tatouée doit, par conséquent, suivre l’évolution de la cicatrisation et s’assurer qu’aucune infection liée au tatouage ne se développe.
En effet, se faire tatouer peut provoquer différentes complications de la peau comme : des risques infectieux locaux comme des granulomes ou des infections bactériennes à staphylocoques ; des risques infectieux viraux comme l’hépatite B, le VIH ou l’hépatite C ; des risques d’allergies dues à l’encre : les symptômes d’allergie au tatouage sont la peau qui gonfle et qui gratte. Il faut savoir qu’un traitement local à base de corticoïdes est souvent insuffisant, la source d’allergie restant active sous la peau. Dans certains cas extrêmes d’allergie, le tatouage doit être retiré soit par laser, soit par chirurgie», prévient docteur Ismaïla Ndour.
Toutes les femmes d’avoir un regard de biche. Pour nous satisfaire, les marques de cosmétiques inventent toujours plus de mascarades révolutionnaires : volume extrême, effet 3D, et j’en passe. Sauf que la tendance actuelle est à l’extension de cils. Une technique qui séduit de plus en plus de femmes, mais qui comporte aussi quelques risques.
Et pour cause, les cils sont censés protéger l’œil. «La longueur moyenne d’un cil correspond à un tiers de la largeur de l’œil (…), elle permet de réduire le flux d’air sur la surface de l’œil et limite donc la déshydratation et le dépôt de particules aériennes», explique médecin généraliste. Or, «plus les cils sont longs plus l’œil est exposé : dessèchement, picotements, infections du type conjonctivite, larmoiement, etc. Il est donc conseillé de porter des faux-cils occasionnellement, voire uniquement quelques heures».
TEUNGUETH FC, DEJA CHAMPION DE LA PHASE-ALLER
A deux rencontres de la fin de la phase-aller, Teungueth FC s’est assuré du titre de champion à mi-parcours grâce au succès (2-1) remporté samedi dans le derby départemental qui l’a opposé à l’équipe de Génération foot pour le compte de la 11e journée L1
A deux rencontres de la fin de la phase-aller, Teungueth FC s’est assuré du titre de champion à mi-parcours grâce au succès (2-1) remporté samedi dans le derby départemental qui l’a opposé à l’équipe de Génération foot pour le compte de la 11e journée de la Ligue 1. Les Rufisquois profitent en même temps des résultats de ses deux suivants immédiats, notamment son dauphin, Dakar Sacre-coeur, tenu en échec par l’AS Pikine (1-1) et l’AS Douanes surpris par le Jaraaf (0-1).
Teungueth FC est désormais assuré de porter les habits de champion à mi-parcours du championnat de Ligue 1. A deux journées de la phase aller de la Ligue 1, les Rufisquois l’ont ont mis le pas vers cette place en sortant victorieux du derby départemental qui l’a opposé, samedi 22 février au stade Galandou Diouf, à l’équipe de Génération foot, lanterne rouge (2-1). Les Rufisquois ne peuvent plus être rejoints au terme de cette première partie par ses suivants immédiats.
Avec ses 27 points, l’équipe du coach Youssou Dabo consolide au terme de cette 11e journée de Ligue 1, la place de leader avec désormais huit longueurs d’avance sur son dauphin. Tenus en échec lors de leur déplacement par l’As Pikine (4e, 17 points), les Académiciens dakarois conservent de leur coté la deuxième place ( 2e, 19 points). En s’inclinant à domicile face au Jaraaf (1-0), l’AS Douanes a également raté l’occasion de s’installer sur le fauteuil de dauphin et se rapprocher davantage du leader de la L1. Les Gabelous se maintiennent toutefois sur le podium (3ème, 18pts.). Ils sont talonnés par le Jaraaf.
Grands bénéficiaires de la journée, les «Vert et Blanc» (4e, 17 pts) restent ainsi au contact avec le trio de tête, à un petit point des Gabelous.
L’une des meilleures opérations de cette 11e journée, qui s’est poursuivie hier, dimanche 23 février, a été réussie par l’équipe de Mbour Petite côte qui est allée arracher les trois points en déplacement. Les Pélicans ont surpris au stade Alboury Ndiaye, le Ndiambour de Louga en s’imposant sur la marque de (1-2). Un succès qui permet aux Mbourois de quitter la 10e pour la 6e place avec 14 points au compteur. Alors que les Lougatois se voient rétrograder de la 7e à la 10e place. Le Stade de Mbour a, de son côté, confirmé la bonne moisson des équipes mbouroise à l’issue de cette journée.
A domicile, les Stadistes ont profité pour enfoncer les promus du CNEPS de Thiès à la dernière place (14e, 9 points) suite à leur nette victoire (2-0). De quoi grappiller quelques points et s’extirper de la place de première équipe relégable pour la 9e place (13 points).
Les Stadistes sont à égalité de points avec l’équipe de Diambars (7e, 13 points), tenue en échec (1-1) sur la pelouse du stade Fodé Wade, par l’équipe de Niarry Tally (11e 12 points). Mais aussi avec le Casa Sports (13 points). Les Ziguinchorois sont, pour leur part, confinés à la 8e place suite au match nul (0-0) concédé ce dimanche en déplacement au stade Ibrahima Boye de Mbao, face à l’Union sportive goréenne. Les Insulaires qui ne perdaient plus depuis 4 matches, sont relégués à la place de première équipe relégable (12e, 12 points). A 5 points de Génération foot (13e, 9 points) et CNEPS, lanterne rouge (14e,9 points).
La presse quotidienne rend largement compte de l’hommage du Parti socialiste (PS, mouvance présidentielle) à son défunt secrétaire (PS, mouvance présidentielle), Ousmane Tanor Dieng, une cérémonie qui, selon plusieurs publications, a servi de prétexte au chef de l’Etat, Macky Sall, pour faire "un clin d’œil" à l’opposition, particulièrement au président de Rewmi, Idrissa Seck, arrivé deuxième à l’issue de la présidentielle du 24 février 2019.
Walfadjri écrit que la cérémonie "semble rapprocher" le président Sall et l’ancien Premier ministre. Le journal souligne qu’elle a été l’occasion pour le chef de l’Etat de "draguer encore son rival".
Le Quotidien en veut pour preuve ce passage du discours du chef de l’Etat. "Tanor a le respect de tous les chefs de l’Etat. (…) Je peux témoigner que le Président Abdoulaye Wade, qui bien que n’étant pas du même bord que lui, avait beaucoup de respect et de considération pour le président Ousmane Tanor Dieng. Le Premier ministre Idrissa Seck peut en témoigner", a-t-il indiqué.
Le quotidien L’As fait le même décryptage que Walfadjri et Le Quotidien en parlant d’un clin d’œil du Président Sall "à +son frère aîné+ Idrissa Seck et à Malick Gackou", leader du Grand Parti.
Selon le journal, il a appelé à privilégier l’unité en faisant taire les divergences. "Je m’adresse à mon frère aîné Idrissa Seck et Malick Gackou et toutes les forces vives. Je voudrais vous dire qu’au-delà de la diversité de nos trajectoires, nous avons en commun la seule et grande référence qui est que ce pays est le nôtre. Il nous vaut bien que toutes les contradictions soient dissoutes dans l’unité autour de notre grande nation", a-t-il lancé.
Vox Populi affirme que le président de la République a ainsi "tendu la main" à ces deux leaders de l’opposition. Le journal parle même d’une "opération de charme déroulée" par le président Sall.
Wa Grand Place se demande si le "deal" tant évoqué entre le chef l’Etat et l’ancien Premier ministre ne serait pas en train de se confirmer après la scène qui a eu lieu au siège du PS.
Le journal explique en effet, qu’en plus de leur poignée de main chaleureuse, les deux hommes ont même "échangé des mots. Le tout dans la plus grande sympathie".
Pour le quotidien national Le Soleil, au-delà de cette rencontre, c’est un "hommage unanime" qui a été rendu "à un républicain". Le journal souligne que "la Nation a réuni, le temps d’un hommage, toutes ses forces vives".
Evoquant l’épidémie de coronavirus, L’Observateur rapporte que "23 mille Sénégalais [ont été] mis en quarantaine" en Italie, plus grand foyer de l’épidémie en Europe. Le journal annonce à cet effet qu’"une réunion de crise" est prévue ce lundi à Dakar.
A ce propos, Vox Populi indique que selon le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé, c’est en Afrique que "le virus pourrait constituer un grave danger".
Sur un autre plan, le quotidien Libération révèle que le doyen des juges a clôturé l’instruction dans l’affaire Petrotim. Ceci étant, "la balle est (désormais) dans le camp du Procureur", indique le journal.
Cette affaire est partie d’un documentaire diffusé par la BBC le 3 juin dernier, une enquête sur l’attribution de marchés pétroliers dans laquelle le média britannique accuse Aliou Sall, frère du président Macky Sall, d’avoir reçu des pots-de-vin d’un montant de 250 000 dollars, soit 150 millions de francs CFA.
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REVUE DE PRESSE ZIKFM
L'essentiel de l’actualité de ce Lundi 24 Février 2020 avec Ahmed Aidara
L'essentiel de l’actualité de ce Lundi 24 Février 2020 avec Ahmed Aidara
KÉMI SÉBA BLOQUÉ À L’AIBD PAR LA POLICE
C’est un retour mouvementé. Le leader de l’Ong Urgences Panafricanistes, Kémi Séba et son camarade Héry Djehuty ont été retenus, par la Police, à l’aéroport international Blaise Diagne, à leur descente d’avion.
C’est un retour mouvementé. Le leader de l’Ong Urgences Panafricanistes, Kémi Séba et son camarade Héry Djehuty ont été retenus, par la Police, à l’aéroport international Blaise Diagne, à leur descente d’avion. Après avoir été expulsé du territoire sénégalais en 2017 pour trouble à l’ordre public, l’activiste franco-béninois a obtenu une dérogation pour assister à son procès en appel, après avoir brûlé un billet de 5 000 francs CFA.
L’information concernant son blocage à l’Aibd, rendu public via un communiqué de l’Ong, a été confirmé par l’avocat de l’activiste Me Cheikh Khoureyssi Ba. « Le Commissaire Faye de l’Aéroport m’informe que mon client ne peut pas entrer sur le territoire sénégalais. Kémi, avec qui je viens d’échanger, est en zone de transit avec son fidèle ami Héry Diehuti », indique Me Ba joint par iRadio.
LES HOMMAGES D’AMINATA MBENGUE ET D’IDRISSA SECK À OUSMANE TANOR DIENG
La secrétaire général du Parti socialiste et le président de Rewmi ont rendu hommage dimanche à Ousmane Tanor Dieng, figure socialiste et ancien collaborateur des présidents Senghor et Diouf
Dakar, 23 fév (APS) - La secrétaire général du Parti socialiste (mouvance présidentielle), Aminata Mbengue Ndiaye, et le président de Rewmi (opposition), Idrissa Seck, ont rendu hommage dimanche à Ousmane Tanor Dieng, figure socialiste et ancien collaborateur des présidents Senghor et Diouf
Le parcours du défunt secrétaire général du PS "a été pour les militants et tous le Sénégalais une leçon de vie, un viatique", a déclaré la présidente du Haut Conseil des Collectivités territoriales (HCCT).
"Ousmane Tanor Dieng aura réussi, car ayant marqué positivement sa vie. Il a été pour sa postérité, notamment le Parti socialiste, un guide moral et pratique", a-t-elle dit, dimanche, lors d’une cérémonie d’hommage à son prédécesseur à la tête du HCC.
Elle a justifié la tenue de cette cérémonie par la volonté d’exprimer à nouveau une redevabilité à l’égard du défunt et partager avec sa famille "une émotion encore vive".
Aminata Mbengue Ndiaye souligne que son prédécesseur "n’était pas seulement qu’un homme d’idées et de convictions", mais il y avait aussi en lui, "le culte d’une vertu essentielle bâtie sur le courage et l’élégance".
"Il a été calme et intransigeant dans ses décisions", a-t-elle ajouté.
"Au moment où à travers le monde se créent des querelles de délitement des valeurs démocratiques, Tanor croyait au pacte républicain pour l’intérêt supérieur de la nation, qui, pour lui, prime sur ceux particuliers", a témoigne la présidente du HCCT.
Elle a rappelé qu’Ousmane Tanor Dieng "considérait les valeurs humaines comme une suprême prééminence".
Le leader de Rewmi, Idrissa Seck, affirme lui qu’Ousmane Tanor Dieng "n’était pas exclusivement la propriété du Parti socialiste’’.
"Il était dans le cœur de tous les Sénégalais et au-delà même dans celui de tous les Africains et aussi de ses camarades de l’International socialiste", a-t-il témoigné.
"A toutes les échelles où se mesurent la grandeur et la rigueur de l’homme d’Etat, la vision et la clairvoyance du chef de parti, l’élégance vis-à-vis des adversaires, la capacité d’endurance face aux épreuves de la vie, la fidélité et la loyauté en amitié, Ousmane Tanor Dieng a toujours été au premier rang", a lancé l’ancien Premier ministre.
Pour lui, cette figure politique qui a dirigé le PS de 1996 à 2019, offre son parcours comme "un livre qui demeure ouvert et reste une source d’inspiration intarissable".
L’ancien ministre d’Etat, ministre des Affaires et Services présidentiels sous le régime du président Abdou Diouf, est décédé le 15 juillet 2019 à Bordeaux.
MACKY II BOUCLE SON PREMIER TOUR
An 1 pour Macky 2 ! Il y a un an, jour pour jour, que les électeurs sénégalais portaient, pour la seconde fois, le président de la République, Macky Sall, à la tête du pays, à l’issue d’une élection qui aura mobilisé beaucoup d’énergie et de tensions.
An 1 pour Macky 2 ! Il y a un an, jour pour jour, que les électeurs sénégalais portaient, pour la seconde fois, le président de la République, Macky Sall, à la tête du pays, à l’issue d’une élection qui aura mobilisé beaucoup d’énergie et de tensions. Vainqueur, dès le premier tour à plus de 58%, le candidat de la coalition Benno Book Yakaar était alors arrivé largement devant l’ancien Premier ministre Idrissa Seck, alors classé deuxième avec 20,50%, son meilleur score pour sa troisième tentative et le candidat, moins expérimenté, Ousmane Sonko, qui fit alors une première entrée mémorable avec 15,67%.
Le professeur Issa Sall du PUR (4,07%) et Me Madické Niang (1,48%) ont bouclé le classement d’une course à cinq, dont les candidats du PDS, Karim Wade, et de l’autre frange du PS, Khalifa Sall, ont été écartés quelques semaines plus tôt, renforçant ainsi les suspicions contre le candidat à sa succession, Macky Sall, accusé d’écarter des adversaires potentiellement dangereux.
Au soir du dimanche 24 février, avec un taux de participation record qui frisait les 67%, la coalition au pouvoir a très tôt engagé la bataille de la communication en envoyant au front son directeur de campagne, l’ex premier ministre Mahammad Boun Abdallah Dionne, proclamer victoire, coupant l’herbe sous les pieds de l’opposition qui espérait un second tour. « Nous sommes vainqueurs avec plus de 57% des voix. Nous avons compilé par nos systèmes de dépouillement la presque totalité des résultats qui nous ont été remontés depuis les bureaux de vote », assurait-il, dans la soirée, au siège de l’APR, entouré des leaders de la coalition BBY.
Malgré les contestations, ses résultats furent confirmés quelques jours après, à 1% près, par la Commission nationale de recensement des votes, qui renforçait même la victoire du président Sall, à 58,26 % des voix, pour un deuxième mandat de cinq ans, et plus tard par le Conseil constitutionnel, sans contestation des candidats de l’opposition, qui se sont accordés pour ne pas déposer de recours, même s’ils se refusaient tous de ne pas reconnaitre les résultats. « Le candidat sortant a confisqué la volonté du peuple souverain et il sera seul à en assumer les conséquences, face au peuple et face à l’histoire », dénonçait Idrissa Seck.
Cela n’empêchera pas son ancien camarade au sein du PDS de rempiler pour un nouveau bail au palais de l’avenue Roume. Au point d’ailleurs de soulever un autre débat sur une volonté qui lui est prêtée de briguer un troisième mandat avant même qu’il n’ait bouclé le premier des cinq tours de celui en cours...