Drame à Thiaroye Gare
La communauté guinéenne de Thiaroye Gare est en deuil. Ce, après la mort de deux des siens qui sont des enfants âgés entre un et cinq ans. Selon nos sources, les deux gamins dont les identités n’ont pas été révélées, après avoir mangé de la soupe, se sont plaints de maux de ventre et ont sombré dans le coma. Evacués à l’hôpital du Roi Baudouin de Guédiawaye pour des soins, les enfants ont rendu l’âme. Toutefois, après leurs décès, la Police de Guédiawaye, en étroite collaboration avec celle de Thiaroye en charge de l’enquête, a fait une réquisition pour l’évacuation des corps sans vie des deux enfants par une ambulance, de l’hôpital du Roi Baudouin à celui d’Aristide Le Dantec pour les besoins de l’autopsie. Pour le moment, les causes exactes de ce drame restent inconnues, même si certaines personnes prédisent la thèse d’une intoxication alimentaire.
Macky décale son voyage au Fouta
Prévue initialement les 7 et 8 mars Matam, la tournée économique du chef de l’Etat a été reportée au 24 et 25 du même mois. D’après des sources non officielles de «L’As», Macky Sall veut s’assurer que sa visite ne débouche pas sur un pugilat quand on sait que son parti est littéralement divisé dans cette zone avec des ténors qui ne s’entendent que sur leurs divisions. Avec l’arrivée de Me Malick Sall dans l’Apr, la constellation de leaders va croître d’autant plus que déjà, il y avait les grands leaders Harouna Dia, Farba Ngom, Mamadou Talla etc.
Magal de Porokhane prévu le 5 mars
Les autorités locales se préparent pour la réussite de l’organisation du Magal de Porokhane, manifestation religieuse dédiée à Sokhna Mame Diarra, mère d’Ahmadou Bamba Mbacké, fondateur de la confrérie mouride, prévue le 5 mars prochain. Elles ont tenu un Crd. « Nous venons de tenir le CRD d’évaluation des préparatifs du Magal de Porokhane après une visite des travaux. Au terme de tout cela, nous pouvons dire que nous allons vers un Magal réussi », a déclaré le gouverneur de Kaolack. D’après lui, 700 policiers seront déployés pour veiller au bon déroulement de l’évènement. Plus de 130 pompiers feront le déplacement sur la zone avec une logistique constituée de 8 ambulances, 4 véhicules anti-incendie, et deux autres de secours routier, sans compter un personnel d’appoint, notamment les agents des services de l’hydraulique. Des opérations de sécurisation entreprises par la gendarmerie nationale ont été lancées le lundi dernier, alors qu’un plan spécial de circulation basé sur un arrêté préfectoral sera appliqué dans le cadre de ce Magal qui draine habituellement des milliers de fidèles.
La hantise du Coronavirus
La police des frontières est par ailleurs à pied d’œuvre par le biais de patrouilles pour accueillir les pèlerins devant venir éventuellement de pays touchés par le COVID-19. Il y a aussi la Croix-Rouge sénégalaise qui compte déployer 300 volontaires alors qu’un cadrage médical articulé a déjà été élaboré par la région médicale de Kaolack. D’après l’Aps, Le médecin chef de la région, Aïssatou Barry Diouf, a ainsi assuré, lors de la réunion, que des médicaments seront disponibles pour une valeur de 12 millions. Elle a également annoncé le déploiement de 23 ambulances, d’une unité mobile du Ministère de la Santé et de l’Action sociale et l’érection de 25 postes médicaux avancés. Pour compléter le dispositif sanitaire et assurer une meilleure prise en charge d’éventuels accidentés de la circulation, l’hôpital régional El Hadji Ibrahima Niasse déroulera un plan entre le 3 et le 7 mars. Il a par ailleurs été signalé lors du CRD que les services hydrauliques avaient déjà procédé à l’entretien et à la réparation des forages, tandis que 36 camions citernes et une trentaine de bâches à eau seront mis au service du comité d’organisation. Le président dudit comité, Serigne Bassirou Mbacké, a de son côté exprimé sa satisfaction relativement au dispositif annoncé pour un bon déroulement du Magal, non sans réitérer un appel à la prudence aux usagers de la route.
Dr Babacar Diop face au doyen des juges aujourd’hui
Le secrétaire général des Forces démocratiques du Sénégal (FDS), Dr Babacar Diop, retourne dans le bureau du doyen des juges d’instruction pour affaire le concernant. Il est convoqué par le juge Samba Sall pour une audition sur l’affaire des brimades dont il a fait l’objet lors de séjour carcéral à la prison de Rebeuss. L’universitaire avait accusé des agents pénitentiaires l’avoir insulté et tabassé. Ainsi dès sa sortie de prison Babacar Diop avait, par le biais de ses avocats, déposé une plainte avec constitution de partie civile. Il sera entendu en présence de ses avocats au premier cabinet d’instruction du tribunal de grande instance hors-classe de Dakar. Le leader des FDS fera une déclaration à la presse à la fin de son audition pour informer l’opinion sur cette affaire et se prononcer en même temps sur l’affaire Guy Marius Sagna.
Y en a marre dénonce la détention de Kémi Séba
Le mouvement Y en a marre est monté au créneau pour demander aux autorités étatiques du Sénégal d’arrêter l’acharnement injustifié sur le citoyen africain Kemi Séba, bloqué en zone de rétention de l'Aéroport international Blaise Diagne (Aibd) depuis dimanche, alors qu'il veanit répondre à une convocation de la justice sénégalaise. Dans un communiqué parvenu à «L’As», Y en a marre informe que Kemi Seba serait gardé depuis son arrivée dans des conditions dégradantes, sans manger convenablement ni dormir. En plus, il lui est refusé l'utilisation de son téléphone et tout accès à Internet. Pour le mouvement, Y en a marre, ces actes n'honorent point le Sénégal et constituent une violation des libertés notamment la libre circulation pour le citoyen béninois dans l’espace de la Cedeao.
Kémi Séba expulsé vers Bruxelles
Après son séjour pénible à l’aéroport international Blaise Diagne de Diass (Aibd), l’activiste Kémi Séba est finalement expulsé vers la Belgique. Il était détenu par la police à la zone de transit dès son arrivée à l’aéroport. Son expulsion avant-hier vers Bruxelles avait foiré à cause du refus du commandant de bord de l’embarquer pour des raisons de sécurité. Selon Me Khoureysi Ba, son client est embarqué vers 22h sur un vol en partance sur Bruxelles. La robe noire dénonce que Kémi Séba soit privé d’avocat, soumis à une diète qui ne dit pas son nom et tabassé dimanche par des flics surexcités. L’avocat a eu à échanger avec lui via le téléphone du commissaire Sarr de la Brigade spéciale de l’aéroport.
Un grand voleur de bétail tombe à Pikine
Activement recherché par la Gendarmerie à la suite de plusieurs plaintes pour vol de bétail, Ousmane D, qui écumait les abords du Foirail des petits ruminants de Dalifort, a été finalement alpagué par les limiers du Commissariat d’arrondissement de Pikine. Selon des sources de «L’As», le présumé voleur a été interpellé samedi dernier lors d’une descente inopinée des policiers. Ils ont mis fins aux agissements délictuels du mis en cause, très futé. Nos sources signalent qu’Ousmane D. sera présenté au procureur de Pikine aujourd’hui.
Victimes de la société Scac Afrique
Les victimes de la société de promotion immobilière «Scac Afrique» courent toujours derrière leurs parcelles à usage d’habitation. Le collectif des victimes constitué des personnes du troisième âge et des émigrés qui avait saisi les autorités administratives et locales, interpelle maintenant le chef de l’Etat. Les membres du collectif y ont injecté toutes leurs économies pour avoir un toit. Le promoteur de nationalité étrangère aurait pris la fuite et ses collaborateurs sont devenus presque introuvables.
Moussa violait sa nièce
Il y a de quoi craindre pour les fillettes à Ziguinchor. Le weekend dernier, une affaire viol a défrayé encore la chronique au quartier Belfort de Ziguinchor. Une fillette de 12 ans, nommée S. S., a été abusée sexuellement à plusieurs reprises par son oncle Moussa D. qui a été arrêté par la police. D’après les sources de «L’As» Moussa D. appelait souvent la gamine dans sa chambre sous le prétexte de l’envoyer à la boutique pour assouvir sa libido. Il menaçait de tuer la fillette avec un couteau afin qu’elle ne révèle pas à sa maman les sévices sexuels qu’il lui faisait subir. Le vendredi 14 Février, la petite fugue pour rejoindre le domicile de sa mère au quartier Kandé afin de raconter sa mésaventure. Sa mère l’amène dans une structure sanitaire pour une consultation. Ensuite, les blouses blanches lui intiment l’ordre de se rendre à la Police pour les besoins d’une réquisition. Ce qu’elle a fait. Et les consultations gynécologiques ont révélé des lésions hyménales. Soumise à un interrogatoire serré, la gamine fond en larmes avant de charger une fois de plus son oncle Moussa D. Interpellé par les hommes du Commissaire Adramé Sarr, Moussa D. passe aux aveux et demande clémence. Il est déferré au parquet pour viols répétés et menaces contre une mineure. Moussa D sera jugé en Cour d’assises avec la criminalisation du viol.
Mystère sur le liquide découvert à Thiaroye sur mer
C’est toujours le statut quo. Le liquide qui a été découvert à la plage de Thiaroye sur mer reste un mystère. En plus, personne ne connaît la provenance du produit. Pourtant, le Gouverneur de la région de Dakar Al Hassan Sall en visite sur les lieux ainsi que le ministre de l’Environnement, Abdou Karim Sall avaient promis d’édifier l’opinion publique sur d’abord la nature du produit et sa provenance. Puisque certains soupçonnent que le liquide vient des pipe-lines de la Société africaine de raffinage (SAR). Ce que la SAR avait réfuté tout en minimisant les risques sanitaires et sécuritaires pour avoir pris toutes les dispositions. En tout cas, les populations veulent être édifiées.
Thierno Bocoum et le coronavirus
Le leader du mouvement Agir demande au Président Macky Sall comment il compte protéger 16 millions de Sénégalais du coronavirus qui est presque à nos portes, comme il a avoué notre incapacité de rapatrier 13 Sénégalais bien portants, résidant à Wuhan. Thierno Bocoum se demande si on doit attendre d’un État qui ne semble nullement se préparer à certaines éventualités et qui a très tôt jeté l’éponge. M. Bocoum pense que l’Etat ne peut pas continuer à faire semblant de vivre dans un autre monde. Raison pour laquelle, il invite les autorités à communiquer avec nos compatriotes vivant en Italie et qui sont concernés par les mesures de mise en quarantaine de certaines villes. Il exhorte le pouvoir à anticiper davantage sur l’évolution du coronavirus en renforçant la campagne de communication sur les mesures de prévention en direction des populations. Parallèlement à cela, des mesures sanitaires de prévention efficaces doivent être prises au niveau des frontières. Thierno Bocoum suggère aussi que l’ensemble des 78 districts sanitaires du Sénégal portent la campagne de sensibilisation en impliquant les acteurs communautaires.
Le PSE est-il en train de s’essouffler ? Après une première séquence (2014-2019) bien remplie, avec la réalisation d’importantes infrastructures, c’est le grand ralentissement, en cette première année d’exercice de Macky 2
Placé sous le sceau du ‘’Fast-track’’, l’an I du second mandat de Macky Sall est encore très loin de générer les fruits escomptés. Entre projets toujours en instance d’appels d’offres, hausse généralisée des prix et chantiers à l’arrêt, le régime semble plutôt à la peine.
Le PSE est-il en train de s’essouffler ? Après une première séquence (2014-2019) bien remplie, avec la réalisation d’importantes infrastructures, c’est le grand ralentissement, en cette première année d’exercice de Macky 2. Eu égard aux priorités annoncées par le président de la République, à l’occasion de son investiture, il convient de noter plus d’échecs que de réussites. En lieu et place d’une réduction du coût de la vie, les populations ont plutôt droit à un renchérissement généralisé des prix, à l’augmentation tous azimuts des impôts et taxes, à la suppression de certaines subventions sur des produits de première nécessité, à des licenciements de pères de famille, à l’enlisement de certains chantiers… Paradoxalement, le champ politique n’a jamais été aussi apaisé, depuis que le président Sall est à la tête du Sénégal.
Une jeunesse qui attend le million d’emplois promis
Les promesses n’engagent certes que ceux qui y croient, mais elles restent le meilleur baromètre pour apprécier le respect, par les gouvernants, de leur serment. Au lendemain de sa brillante réélection, le 24 février 2019, le président de la République, Macky Sall, annonçait, sans ambages, la création d’un million d’emplois durant son quinquennat, soit 200 000 emplois par an.
A ce jour, son gouvernement est très loin du compte. Selon les statistiques combinées du ministère en charge du Travail et de la Direction de la prévision et des études économiques (DPEE), environ 77 684 emplois ont été créés pour l’année 2019. Soit même pas la moitié des engagements pris par Macky 2.
En effet, d’après les statistiques officielles de 2018 disponibles, un peu plus de 72 000 emplois ont été créés à l’époque. Et il ressort des chiffres de la DPEE (décembre 2019) que le marché de l’emploi a progressé seulement de 6,9 %, en 2019. Ce qui fait que le marché de l’emploi n’a pu atteindre la barre des 78 000 emplois pour l’année écoulée.
A cela s’ajoute les licenciements en cascade enregistrés dans presque tous les secteurs, surtout les BTP, depuis quelque temps. Dans ce secteur porteur du dynamisme de la croissance sénégalaise, rien ne va plus, depuis pratiquement la fin du premier mandat de Macky Sall. A en croire les chefs d’entreprise, dans le point de conjoncture de la DPEE de décembre dernier, le secteur serait surtout plombé par les difficultés relatives au recouvrement de leur créances (75 %), l’insuffisance de la demande (50 %) tout comme la concurrence déloyale (50 %) des entreprises étrangères (50 %). Autant de couacs que le régime va devoir lever pour secourir les entreprises sénégalaises évoluant dans la construction.
Employabilité : où en est le programme ‘’Un département, un CFPT’’ ?
Pour atteindre son objectif en matière de création d’emplois, le président de la République mise sur le triptyque Développement de l’esprit d’entreprise avec le concept formation-école-entreprise ; Financement des porteurs de projets avec la Der, le Fongip notamment ; et Formation professionnelle des jeunes. C’est d’ailleurs dans ce cadre que Macky Sall avait inscrit, au rang de ses priorités, le programme ‘’Un département, un centre de formation professionnelle et technique’’.
Lors de sa cérémonie d’investiture, devant plusieurs de ses pairs africains, il disait : ‘’Le réseau des centres de formation professionnelle et technique sera étendu, à raison d’un centre au moins dans chacun des 45 départements.’’
Il a fallu, ensuite, attendre le 31 décembre dernier, à l’occasion de son discours à la Nation, pour entendre le chef de l’Etat donner le signal quant au démarrage de ce grand projet. A cet effet, il annonçait le lancement de 15 centres de formation professionnelle. Mais depuis lors, l’autorité semble toujours en train de se chercher.
‘’Zéro déchet’’, ‘’Zéro bidonville’’, ‘’PSE vert’’ : les nouveaux slogans
L’autre grande priorité du mandat consiste à débarrasser Dakar et tout le Sénégal des déchets. ‘’J’appelle, disait le chef de l’Etat, à une mobilisation générale pour forger l’image d’un nouveau Sénégal ; un Sénégal plus propre dans ses quartiers, plus propre dans ses villages, plus propre dans ses villes ; en un mot, un Sénégal «Zéro déchet». Je ferai prendre, sans délai, des mesures vigoureuses dans ce sens’’. Là également, il a fallu attendre presque un an pour apercevoir les premiers signaux. Joignant l’acte à la parole, le président de la République a intimé l’ordre à tous ses lieutenants de descendre dans la rue, chaque mois, pour s’adonner à des opérations de nettoiement.
Le ton a été donné, le samedi 4 janvier dernier. Le président lui-même était sur le terrain pour donner l’exemple. ‘’Il faut que nous changions de comportement. Le plastique a fait trop de mal à l’environnement. On ne peut pas continuer à faire comme si de rien n’était’’, soulignait-il.
Malgré le volontarisme affiché, le constat est qu’à ce jour, pas grand progrès n’a été réalisé dans ce domaine. Nonobstant l’existence de textes législatifs, Dakar, à l’instar de toutes les contrées du pays, reste inondée par les ordures, notamment le plastique.
Idem pour le programme ‘’Zéro bidonville’’ avec son pendant que constitue le projet de construire 100 000 logements sociaux, soit 20 000 logements par an. Pour le président Macky Sall, chaque famille sénégalaise, quels que soient ses revenus, doit pouvoir accéder à un logement décent, à un coût accessible. Le gouvernement semble encore à l’étape de la réflexion. Aucune cité n’ayant été réceptionnée après un an d’exercice. Non seulement les maisons tardent à être réceptionnées, mais le loyer demeure un vrai casse-tête pour tous les chefs de ménage.
A l’aune de son nouveau mandat, Macky Sall promettait également un Sénégal plus vert, avec une lutte plus ferme contre la déforestation et la spéculation foncière. Il disait accorder une attention particulière aux zones humides et celles à vocation agricole, notamment les Niayes. ‘’En même temps, dans le processus d’aménagement des nouvelles zones urbaines de Diamniadio et du lac Rose, je réitère l’attention particulière que j’accorde à la préservation de l’écosystème, en particulier la conservation du baobab, emblème de notre pays’’, disait-il.
Dans la même période, de Ziguinchor à Kédougou, en passant par Sédhiou, Kolda et Tambacounda, les services des eaux et forêts manquent presque de tout pour une lutte efficace contre ce fléau. Un haut cadre de ce secteur névralgique confiait d’ailleurs à ‘’EnQuête’’ qu’ils manquent, non seulement de moyens financiers adéquats, mais aussi de ressources humaines suffisantes. De même, à Diass, dans la Petite Côte, les populations se révoltaient contre les agressions permanentes sur le baobab, dans la réserve de Bandia.
Comme quoi, quand le président signale à droite, ses services donnent l’air de bifurquer à gauche.
Lenteurs administratives, ce mal incurable
Par ailleurs, toujours à l’entame de son second et dernier mandat, le président de la République annonçait la poursuite des grandes réformes de l’Administration pour la rendre plus efficiente.
‘’En tant qu’usagers du service public, nous attendons tous de l’Administration qu’elle soit plus accueillante à notre endroit, plus diligente dans son fonctionnement et plus performante dans ses résultats. J’engagerai donc, sans tarder, des réformes en profondeur, visant à simplifier et rationaliser nos structures, réformer nos textes là où c’est nécessaire, et dématérialiser davantage nos procédures et formalités administratives’’, faisait savoir le président Sall. Un chantier agité depuis le premier mandat avec plusieurs séminaires organisés, mais qui tardent à produire des résultats probants. Nonobstant certains progrès réalisés par certains services, il demeure toujours un casse-tête pour disposer de certains titres basiques comme le casier judiciaire, le certificat de nationalité, le passeport, entre autres.
Pour relever tous ces défis, Macky Sall, en avril déjà, conformément à la tradition républicaine, avait profondément changé, remanié son équipe gouvernementale. Laquelle n’a réussi, jusque-là, à donner totale satisfaction par rapport aux priorités qui lui ont été assignées.
Presque un an après, il faudra aussi faire une évaluation sérieuse pour voir si la suppression du poste de Premier ministre a permis d’accélérer ou de décélérer le rythme de fonctionnement du gouvernement.
GOUVERNANCE ET DEMOCRATIE
L’opposition sauve l’honneur de la majorité
Paradoxalement, pendant que le front social est en ébullition, que certains syndicalistes bandent les muscles, que des segments de la société civile descendent dans la rue, les hommes politiques de l’opposition, eux, flirtent avec le pouvoir. A ce propos, il convient de rappeler que Macky Sall, dès sa réélection, avait annoncé son intention de renouer le dialogue avec toutes les parties prenantes de la nation.
Le moins que l’on puisse dire est que le pari est en passe d’être réussi, si l’on sait que presque toutes les composantes de la vie publique (acteurs politiques, société civile, secteur privé, syndicats, religieux…) participent activement, soit au dialogue national, soit au dialogue politique qui est partie intégrante du dialogue national.
D’ailleurs, grâce à ces concertations, le président de la République a pu obtenir, sans difficulté, le report des élections locales qui devaient, initialement, se tenir en décembre dernier. Finalement, ce scrutin a été fixé au plus tard en juin 2021. Aussi, après quelques mois de tergiversation, le dialogue national piloté par Famara Ibrahima Sagna a été lancé en janvier dernier.
L’an 1 de Macky 2 aura aussi été marqué par le rapprochement avec son ex-mentor Abdoulaye Wade, ainsi que le desserrement de l’étau autour de l’ancien maire de Dakar Khalifa Ababacar Sall.
Malgré ces actes de bonne volonté, le président de la République ne semble pas faiblir dans sa volonté de maintenir deux des plus grandes forces politiques de l’opposition, en l’occurrence Khalifa Ababacar Sall et Karim Wade, loin du jeu politique.
par Abdoulaye Cissé
AUDIO
ET SI ON PARLAIT DU PAPERGATE !
La banque mondiale, ce bienfaiteur qui se rend complice du détournement d'une bonne partie de l'aide au développement des pays pauvres - Nous n'avons juste pas le droit de faire comme si ce scandale ne nous concerne pas
C'est un scandale, aux multiples déflagrations, qui éclabousse la banque mondiale.
La banque mondiale, ce bienfaiteur qui se rend complice du détournement d'une bonne partie de l'aide au développement des pays pauvres.
Des fonds détournés qui atterrissent dans les paradis fiscaux.
Et c'est une enquête interne de la banque qui le dit.
C'est assez sérieux et suffisamment grave pour nous concerner.
Que les élites et les dirigeants qui n'ont jamais participé à détourner ou n'ont jamais été complices de détournement de l'aide publique ou les conventions de financement lèvent la main !
A ce stade d’une étude interne de la banque mondiale qui révèle que dans certains pays en développement, jusqu'à 15% des ressources mises à disposition par l'institution financière internationale disparaissent dans les méandres des comptes offshore des paradis fiscaux.
En l'état actuel des choses, il ne s’agit pas pour les États, notamment le Sénégal et ses dirigeants de brandir le mouchoir blanc, pour dire que notre pays ne fait pas partie des mauvais élèves.
L'étude porte sur une vingtaine de pays, et tous sont épinglés.
Rien ne dit que si l’étude était étendue au Sénégal, que notre pays ne serait pas épinglé. Vue le niveau de corruption des élites, on est même tenté de croire que nous serions mouillés jusqu’à la taille.
On nous a souvent dit que les institutions comme la banque mettaient des conditionnalités, gage de transparence dans l'utilisation des ressources, pour accorder les lignes de financements.
Manifestement, la banque mondiale fait échec et mat.
Peut-être que pour l’institution, c'était tout juste un moyen de se donner bonne conscience.
Mais à tout le moins, même si ce ne sont pas des fonctionnaires et experts de la World Bank qui sont en cause, l'institution se rend complice du détournement pour avoir voulu étouffer le rapport qu'elle a pourtant elle-même commandité et produit par ses experts dûment mandaté.
Des cadavres dans tous les placards, sur tous les théâtres d'opérations de la BM au point que la banque a voulu faire l'omerta sur le document et censurer l'étude.
Nous devons alors la révélation du "Papergate" à ces lanceurs d'alerte d'un autre genre.
Nous n'avons juste pas le droit de nous en arrêter là et de faire comme si ce scandale n'existe pas ou ne nous concerne pas.
Il est même à parier que les montants détournés et planqués dans des coffres-forts ou réinvestis de façons artisanales dans le tissu économique local à des fins de blanchiment, sont infiniment plus importants que la portion congrue, mais importante quand même, qui échappe et qui prend la direction des paradis fiscaux.
Les panama papers ont bien secoué le monde, ont fait tomber de hauts dirigeants occidentaux délinquants à souhait. Nous ne devons pas être moins exigeants que les sociétés occidentales.
On dirait finalement que nous n'avons pas une société civile assez puissante pour demander l'inventaire des conventions de financement de la banque mondiale et du FMI dans tous nos pays Africains, y compris le nôtre.
On dirait que nous n'avons pas une presse assez outillée pour aller plus loin dans cette affaire.
Après tout, c'est l'Afrique qui est doublement victime.
C'est à elle qu'on prête. Et le propre de tout crédit, c'est d’être remboursé.
Donc, on sera obligé de rendre gorge de l'argent dont nous n'avons jamais vu la couleur, avec la complicité du prêteur la banque mondiale.
Depuis le temps qu'on cherche le pays, un seul pays, qui se serait développé grâce à la banque mondiale, il serait peut-être temps d'écouter les chantres de la déconnexion pour couper définitivement les chaînes de l'asservissement. L’autre disait que la Banque mondiale est une fabrique de pauvreté. On n’est pas loin de le croire, et cela justifie peut-être son existence.
Repenser l'Afrique dans le contexte d'un capitalisme mondialisé. Mais c'est d'abord l'Afrique, et non pas comme c'est le cas aujourd'hui l'agenda des autres en Afrique.
Toutes les sociétés civiles et les patriotes devraient se lever pour exiger le droit d’inventaire de la coopération avec d’une part les institutions de bretton Woods et d’autres parts avec l’aide aux développements des multiples partenaires extérieurs qui participent à corrompre notre dirigeante et nous maintenir dans un état de dépendance sans fin.
Ce Papergate est une formidable occasion de tout remettre à plat et de s’affranchir du vice de l’aide au développement.
UNE TEMPÊTE DE SABLE ET DE POUSSIÈRE RECOUVRE LA MAURITANIE ET LE SÉNÉGAL
"La prudence est requise, surtout chez les transporteurs qui empruntent les grands axes routiers en raison de la possibilité de formation de petites dunes de sable provoquées par les tempêtes"
Visibilité de moins de 100 m, voitures au ralenti roulant avec leurs phares anti-brouillard allumés et des silhouettes fantomatiques circulant dans des rues quasi désertes: la capitale mauritanienne Nouakchott a été recouverte lundi d'un épais nuage de sable et de poussière, qui s'est étendu jusqu'au Sénégal.
"C'était une ambiance fin du monde, avec des silhouettes noyées dans la poussière", a constaté une journaliste de l'AFP, selon qui les vendeurs de rue étaient notamment nettement moins nombreux que d'habitude dans la capitale de ce vaste pays sahélien.
"La prudence est requise, surtout chez les transporteurs qui empruntent les grands axes routiers en raison de la possibilité de formation de petites dunes de sable provoquées par les tempêtes", a déclaré à l'AFP le directeur des prévisions de l'Office national de la météorologie, Sidi Ould Mohamed Lemine.
Ces conditions, provoquées par une zone de basse pression sur Nouakchott, le Sud et l'Est de la Mauritanie, perdureront jusqu'à mercredi, a-t-il ajouté, en recommandant la prudence aux personnes atteintes de maladies respiratoires, aux enfants et aux personnes âgées.
Une "couche dense de poussière" est également apparue lundi après-midi sur le nord du Sénégal, voisin de la Mauritanie, selon les services météorologiques sénégalais, qui prévoient à partir de mardi une "densification de la poussière" et une "visibilité fortement réduite".Elle va progressivement toucher l'ensemble du territoire sénégalais jusqu'à jeudi, selon les même sources.
Les huit aéroports de l'archipel espagnol des Canaries, au large du Maroc, ont en revanche rouvert lundi, après avoir été fermés dimanche en raison d'une tempête de sable d'une ampleur exceptionnelle.
Le chef du gouvernement régional des Canaries, Angel Victor Torres, a évoqué un "week-end cauchemardesque", en assurant que cela avait été la pire tempête de sable ayant frappé les Canaries en quatre décennies.
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« C’EST À LA COUR DES COMPTES D’EXIGER LA CONVOCATION DES COUPABLES »
Dans un long entretien accordé au groupe Emedia, Mahammad Boun Abdallah Dionne se prononce sur les questions brûlantes de l’actualité, entre autres, la publication des rapports de la Cour des comptes
Dans un long entretien accordé au groupe Emedia, Mahammad Boun Abdallah Dionne se prononce sur les questions brûlantes de l’actualité, entre autres, la publication des rapports de la Cour des comptes. Morceaux choisis.
Parlons économie. Cela fait un an que le président exerce son second mandat. Comment va le Sénégal, selon vous ?
« Alors je disais qu’en démocratie, il faut savoir s’arrêter pour trouver le mouvement. Et j’étais en train de dire que le chef de l’Etat, depuis 2012, a mis notre Sénégal en mouvement. Et pour s’en convaincre, on s’est arrêté en 2019, selon l’agenda démocratique et républicain, et le peuple a été consulté. Et qu’est-ce qu’en a dit le peuple ? C’était une question référendaire : on continue avec Macky Sall ? Ou on le remercie et il rentre chez lui ? Le peuple lui a reconfirmé sa confiance à plus de 58,27%. Voilà la constante, c’est cela la donnée de départ. Donc, le peuple en redemande, et s’est exprimé de manière satisfaisante par rapport à ce que Macky Sall a fait de 2012 à 2019. On en a été très fier, je ne vous le cache pas. Nous qui sommes ses principaux collaborateurs autour de lui, et qui contribuons, à ses côtés, à la réalisation de ses résultats. Depuis lors, qu’est-ce qui s’est passé ? Pourquoi il a été réélu ? Le bilan, un bilan quoi que l’on dise, j’entends certains dire c’est bien de manger mais ce n’est pas suffisant, la démocratie … Mais sur tous les tableaux : le PSE, c’est la transformation structurelle de l’économie mais c’est aussi c’est l’axe 3, entre le 3 et le 1, le 2 cherche l’inclusion sociale, l’inclusivité de la croissance. Mais c’est aussi l’axe 3, la gouvernance et la démocratie.
Je prends juste un exemple, ces jours-ci, on parle beaucoup des rapports de la Cour des comptes : ‘’il parait que derrière il y a une volonté de ne pas appliquer les recommandations de ces rapports ? Comment ça marche ? La Cour des comptes fait un rapport global, mais il y a des rapports par structure contrôlée, et dans ces rapports, s’il y a des manquements, il n’y a pas besoin de commission puisque la Cour va dire telle personne, ce comptable ici ou ce directeur d’agence doit être traduit en justice selon le cas ou en cour de discipline financière. Et le lendemain, c’est fait. Donc, je prends le cas d’une commune ou d’une agence. Si la Cour des comptes, elle-même, ne demande pas que ce dirigeant soit traduit en cour de discipline financière, ou devant le Procureur général, mais je veux dire si rien ne fermente, la fermentation n’a pas de sens. »
Sauf qu’ici on a dit que le président veut noyer le poisson en créant une commission. Est-ce qu’il y a aujourd’hui des décisions déjà prises ou à prendre en l’encontre de ceux qui ont été épinglés ?
« Moi-même, je suis membre de cette commission. Le président a mis en place une commission, c’est les axes de progrès. Parce qu’un audit, c’est des sanctions, et celles-ci sont établies de manière extrêmement claire : c’est monsieur X ou madame X qui occupe telle fonction, il faut traduire cette personne en justice ou devant la cour de discipline financière. Et le lendemain, il s’agit d’écrire pour demander au Procureur général près la Cour des comptes d’activer ses cours de discipline financière. Et c’est tous les jours que les fonctionnaires y défilent. »