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28 juillet 2025
«JE NE ME REPRÉSENTERAI PAS»
Réélu pour un troisième mandat de sept ans, le 5 août 2017, avec 98,8 % des voix, Paul Kagame n’entend plus se représenter à la tête du Rwanda qu’il dirige depuis 2000 en remplacement du Pasteur Bizimungu.
(DOHA, Qatar) – Réélu pour un troisième mandat de sept ans, le 5 août 2017, avec 98,8 % des voix, Paul Kagame n’entend plus se représenter à la tête du Rwanda qu’il dirige depuis 2000 en remplacement du Pasteur Bizimungu. L’homme fort du Rwanda a fait cette déclaration en marge du forum de Doha tenu les 14 et 15 décembre dans la capitale du Qatar.
Monsieur le Président, cela fait 19 ans que vous êtes au pouvoir. Vous n’êtes pas fatigué ?
J’ai encore beaucoup d’énergie pour continuer. Je ne suis pas fatigué de faire ce que je suis en train de faire depuis des années. J’ai envie de continuer pour faire progresser mon peuple.
Pourtant en 2017, vous avez fait voter une loi qui limite les mandats présidentiels. Vous entendez modifier la Constitution ?
Non ! Pas du tout ! Ma réponse est juste relative à votre question. Je pensais que vous parlez de mon mandat, celui qui est en cours. Je parle donc des années qui me restent et non de modifier la Constitution pour postuler à nouveau.
Donc, vous ne pensez pas à faire un 4ème mandat ?
Il est peu probable que j’y pense. Je ne sais pas trop. J’essaie de ne pas avoir les mains liées. Mais je pense que je ne me représenterai pas.
Votre pays est en croissance. On parle d’un taux de 7 %. Est ce que vous vous dites quevous avez accompli votre mission ?
Ma mission ne sera jamais terminée. Elle ne sera jamais accomplie ! Parce que les défis sont multiples. Il ne faut pas se reposer sur ses acquis. Le Rwanda est un microcosme. On y retrouve tout. Il reste beaucoup à faire.
Après le génocide, pour garder le tissu social, vous avez fait voter une loi qui interdit presque qu’on affiche son ethnie.
Nous sommes tous des Rwandais. C’est pourquoi, nous avons estimé qu’il n’est pas bon d’avoir un discours basé sur l’ethnicité. Nous avons un certain nombre de problèmes. Le Rwanda a des problèmes avec son histoire, avec sa géographie. Nous avons effectivement connu un génocide où on a perdu un million de nos concitoyens. Des Rwandais ont tué d’autres Rwandais. Même s’ils ne sont pas les seuls acteurs de ce génocide. Il y a des acteurs étrangers qui sont impliqués. Mais, nous n’allons pas rejeter la faute sur les autres. Il y a un problème de division ethnique qui a poussé certains à croire qu’ils sont différents des autres. La question de la division a créé de l’antagonisme. Par conséquent, il faut des règles pour ne pas retomber dans l’anarchie. On ne peut pas se permettre d’utiliser son identité contre les autres.
Pourtant en Afrique, il y a des présidents qui restent 25 voire plus de 30 ans au pouvoir. Que dites-vous à ces Chefs d’Etat africains ?
Il ne s’agit pas seulement de dirigeants ou de présidents africains. Il faut replacer les choses dans leur contexte. Souvent, ce n’est pas justifié. Toutefois, ces changements dépendent du contexte.
L’ancien Président du Zimbabwe, Robert Mugabe a soutenu que la limitation du mandat est une création de l’Occident qui cherche à l’imposer à l’Afrique ?
Ça n’a pas la même signification partout. Le temps n’est pas une fin en soi. Les limites des mandats sont souvent imposées par les Occidentaux. Pourtant le système occidental n’apporte pas de solutions à tous. Il y a d’autres échelles de valeur. Il y a d’autres systèmes ailleurs. La démocratie pourrait revêtir d’autres formes. Il arrive que les Occidentaux choisissent des dirigeants. Quelques temps après, ils les critiquent alors qu’ils sont choisis par leur peuple à travers les urnes. N’est ce pas paradoxal !
Pourtant vous, Paul Kagamé, vous apparaissez comme le chouchou de l’Occident ?
(Il tranche net) ! Je ne suis le chouchou de personne. S’ils me prennent comme leur chouchou, c’est leur problème. La seule chose que je peux vous dire, c’est que je veux travailler avec tout le monde. Je suis en faveur de la coopération multilatérale. La seule chose que je ne veux pas, c’est qu’on nous dicte ce qu’on doit faire.
Votre pays est producteur de coltan. D’ailleurs, le Rwanda est devenu producteur de smartphones.
J’aurais bien aimé avoir d’autres ressources que ce seul métal qu’est le coltan. Je ne veux pas non plus l’utiliser en forçant la main à qui que ce soit. Même si nous sommes heureux d’avoir ce métal. Mais nous voulons en avoir d’autres pour pouvoir disposer d’usines de raffinage.
En parlant de géographie, quels sont les rapports entre le Rwanda et ses voisins, notamment la RD Congo et l’Ouganda ?
Nous avons connu de nombreux progrès avec la RD Congo. Nous sommes de plus en plus enclins à travailler avec nos voisins. Il faut continuer à entretenir cette coopération. Quant à l’Ouganda, c’est plutôt des querelles de famille qui ne sont d’ailleurs pas raisonnables parce qu’on ne se dispute pas la frontière encore moins le territoire.
Vous êtes presque en guerre ?
Non, nous ne sommes pas en guerre. Nous sommes encore suffisamment réfléchis pour ne pas en arriver là.
Parlons de corruption. En Afrique, on parle de plus de 50 milliards de dollars qui quittent le continent. Comment éradiquer un tel phénomène ?
Nous avons essayé de l’éradiquer au Rwanda. Nous avons mis en place un système pour mieux comprendre comment éradiquer la corruption. Il faut de la transparence et de la redevabilité. Le niveau de corruption a diminué. Pour y arriver, nous avons compris qu’il faut que les populations s’y opposent d’abord.
Le Rwanda est le 4ème pays, le moins corrompu d’Afrique ? Est-ce une question de culture ou bien ?
Ce n’est pas une question de culture. C’est un phénomène qui dure depuis longtemps. C’est à l’échelle mondiale. S’il y a des sommes aussi importantes qui quittent l’Afrique pour aller ailleurs, cela veut dire que ce ne sont pas seulement les Africains qui sont concernés. Il y a aussi ceux qui reçoivent ces sommes. Même si l’absence de développement le favorise aussi. Même sans les Africains, il y aura de la corruption.
PR MOUSTAPHA KASSE ET CIE EMETTENT DES RESERVES
Point de monnaie unique dans la zone Cedeao dès 2020, s’accordent à dire des économistes sénégalais.
Point de monnaie unique dans la zone Cedeao dès 2020, s’accordent à dire des économistes sénégalais. Ils l’ont soutenu samedi dernier, en conférence publique dans le cadre des activités mensuelles des samedis de l’économie, organisés par l’Africaine de recherche et de coopération pour l’Appui au développement endogène (Arcade), en partenariat avec la Fondation Rosa Luxembourg autour du thème: «ECO ou CFA: Quelle monnaie pour la CEDEAO en 2020?»
L’effectivité de la monnaie ‘’ECO’’ pour la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cedeao) dès 2020 est tout simplement une utopie, s’accordent à dire le professeur Moustapha Kassé, Ndongo Samba Sylla et Chérif Salif Sy. Pour le premier nommé, la mise en circulation de l’ECO implique d’abord l’unification de la zone franc, composée de la zone Uemoa et de la zone Cemac.
Et pour ce faire, il faut d’abord régler trois problèmes fondamentaux à savoir «l’inter-parité des différentes monnaies, les réserves et la gouvernance de la monnaie», a relevé le Pr Moustapha Kassé, non moins doyen honoraire de la FASEG et Président de l’Ecole de Dakar. Au vu de tout ceci, s’interroge le professeur: «Comment veut-on mettre ensemble ce qui ne s’assemble pas pour prétendre avoir une bonne mêlée». Et de poursuivre : «Est-il pensable de voir un géant économique comme le Nigéria accepter d’être dirigé par un Gambien?»
En somme, note Pr Kassé, «Toutes ces questions sont loin d’être réglées, y compris celle relevant de la bancarisation des avoirs extérieurs entre autres…La question de la monnaie unique est éminemment politique. Et à ce sujet, les points de vue des chefs d’Etats sont divergents…». Chérif Salif Sy, directeur du Forum du Tiers-monde de renchérir: «La monnaie est juste un instrument pour réaliser le développement». Pour s’en convaincre, l’économiste convoque l’histoire: «La revendication de la monnaie CFA est légitime et ne date pas d’aujourd’hui. Et ça, l’histoire nous le concède… Mais ce qui demeure constant, c’est qu’il n’y aura pas de monnaie unique en 2020». Au demeurant, invite-t-il: «Ceux qui sont intéressés par la réforme adaptative devraient également dire ce qui convient de faire en étant réalistes…».
Ndongo Samba Sylla, pour sa part dira: «Avoir une monnaie unique pour toute la zone Cedeao implique d’abord un fédéralisme des Etats. Or, nous sommes dans une optique néolibérale qui favorise les développement des espaces…». Se voulant cohérent, l’économiste et chercheur à la Fondation Rosa Luxembourg s’est toutefois démarqué du Pr Kassé en faisant savoir que «La monnaie n’est pas une question technique, parce qu’elle est étymologiquement politique. De ce point de vue-là. La monnaie, c’est la créature et l’instrument de l’Etat. Si les Africains veulent un gouvernement fédéral, il faudra que chacun aille battre sa propre monnaie». Toutefois, a-t-il noté, «il est tout à fait possible d’avoir des monnaies nationales solidaires».
MOMAR DIONGUE «DENUDE» LE MACKY
Mal gouvernance et conflits d’intérêts au sommet de l’état, via la guéguerre fratricide au sein du parti au pouvoir
Le journaliste politologue, Momar Diongue, est formel : le mortal kombat que se mènent actuellement certains responsables de l’Apr sur fond de déballages et d’injures traduit la mal gouvernance et les conflits d’intérêts au sommet de l’Etat. Pis, il montre que le slogan de « gouvernance sobre et vertueuse » tant vantée par le Macky est devenu pur pipo. Invité du jour de l’émission Objection de la radio Sud Fm hier, dimanche 15 décembre, Momar Diongue a annoncé par ailleurs que le clan de la première dame Marième Sall est comme celui de la Génération du concret du fils de l’ancien président de la République, Karim Wade, sous la gestion de son père Abdoulaye Wade. Pis, ce clan jouera un rôle déterminant dans l’atmosphère successorale qui règne au sommet de l’Etat actuellement.
Invité du jour de l’émission Objection de la radio Sud Fm hier, dimanche 15 décembre, le journaliste analyste politique Momar Diongue a posé un regard très critique sur le parti au pouvoir, l’Apr (Alliance pour la république) de Macky Sall.
Se prononçant en effet sur la gouvernance du régime en place, le journaliste politologue a indiqué que la guéguerre entre les responsables de l’Apr sur fond de déballages et d’injures a eu le mérite de mettre à nu la mal gouvernance et les conflits d’intérêts au sommet de ce même Etat qui avait promis de combattre ce fléau. «Les graves révélations de Yakham Mbaye sur les privilèges qu’aurait reçus Moustapha Cissé Lo et le mari d’un ministre, ainsi que le détournement de 600 millions de Moustapha Diakhaté de la part de Me Djibril War, sont la preuve que la patrie avant le parti ou la gouvernance sobre et vertueuse ne sont que des slogans creux», a-t-il martelé avant d’inviter dans la foulée les Sénégalais à se montrer conséquents vis-à-vis de ceux qui les dirigent. «Il faut que les Sénégalais en tirent les conséquences en sachant que la gouvernance sobre et vertueuse qu’on leur a vendue, ce n’est que du pipo. Il est temps que les Sénégalais se montrent conséquents vis-à-vis de ceux qui les dirigent et qu’ils sachent les sanctionner au moment opportun».
Poursuivant sa réflexion, le journaliste analyste politique a tenu à faire savoir qu’après la génération du concret du fils de l’ancien président de la République, Karim Wade sous la gestion de son papa, Abdoulaye Wade, le Sénégal est de nouveau sous l’emprise d’un clan qui se développe à la périphérie du pouvoir. Et le journaliste et analyste politique, de citer notamment le clan de la Première dame, Marième Sall. Momar Diongue a en effet indiqué qu’il faisait partie des gens qui pensent que le clan de la Première dame fonctionne comme une sorte de génération du concret. Poursuivant son propos, Momar Diongue est même allé plus loin en affirmant que ce clan jouera un rôle déterminant dans cette atmosphère successorale qui règne au sommet de l’Etat.
LE RAS-LE-BOL DES POPULATIONS DES COMMUNES IMPACTEES
La décharge de Mbeubeuss constitue une bombe écologique et continue de faire des ravages sur les populations riveraines sur le plan sanitaire et environnemental.
Elles étaient des centaines à braver le soleil pour manifester leur indignation par rapport à l’inertie des autorités face aux maux que charrie la décharge de Mbeubeuss. Les populations des communes impactées par Mbeubeuss ont marché avant-hier, samedi, pour réclamer la délocalisation de la décharge aux conséquences environnementales et sanitaires désastreuses sur elles.
La décharge de Mbeubeuss constitue une bombe écologique et continue de faire des ravages sur les populations riveraines sur le plan sanitaire et environnemental. Regroupés au sein d’un collectif dénommé «Mbeubeuss Dafa Doy», les populations issues des communes qui ceinturent la décharge (Malika, Yeumbeul Nord et Sud, Keur Massar, Tivaouane Peul) ont organisé une grande marche pour exiger sa délocalisation qui était une promesse de l’actuel chef de l’Etat.
Elles menacent de durcir le ton en barrant les camions bennes qui ne verseront plus leurs ordures dans la décharge. Crée en 1968, la décharge de Mbeubeuss enregistre près de 2200 tonnes d’ordure qui y sont déversées par jour. Des centaines camions-bennes font plusieurs rotations au quotidien pour y déverser les immondices de la région de Dakar.
POLLUTION DE L’AIR ET DE LA NAPPE A L’ORIGINE DE MALADIES PULMONAIRES ET CUTANEES, DE MAUX DE VENTRE ET…
La décharge, du fait de sa proximité avec les zones d’habitation, comme Diamalaye, impacte négative sur la santé de ces populations. Le premier motif de consultation demeure les maladies pulmonaires et cutanées à cause de la pollution de l’air causé par la fumée issue des feux créés sur la décharge par les recycleurs et du méthane (gaz) qui brule. A cela s’ajoute la pollution de la nappe ; les zones cultivables ont été désertées, certaines populations qui utilisaient l’eau des pompes souffrent d’atroces maux de ventre.
A en croire le coordonnateur du collectif «Mbeubeuss Dafa Doy», les populations souffrent de leur cohabitation avec la décharge. «Nous populations riveraines des communes qui entourent la décharge, sommes fatiguées. La décharge nous pose d’énormes problèmes de santé et environnementaux. On est là pour dire à l’Etat du Sénégal, avec à sa tête le président Macky Sall, que nous avons le droit d’avoir un environnement sain. Avec votre programme ‘’zéro déchet’’, vous devriez réfléchir (pour trouver une solution) à la décharge de Mbeubeuss», a laissé entendre Mamadou Fall dit Malcolm.
… PROBLEMES RESPIRATOIRES, MALFORMATION, FAUSSES COUCHES EN SUSPENS, EN PLUS DE L’INSECURITE
Et de poursuivre: «les enfants des localités souffrent de problèmes respiratoires et des fois de malformations, sans parler des vieux et vieilles des quartiers environnants. Il y a beaucoup de femmes qui font des fausses couches, des fois les enfants naissent avec des malformations. Nous sommes en train de mourir à petit feu», vocifère ce dernier.
Il dénonce en outre l’insécurité ambiante aux alentours de la décharge. «Nous vivons un problème d’insécurité, la majeure partis des bandits ou des criminels en cavale se cachent dans la décharge. Nous côtoyons l’insécurité chaque jour», renseigne Malcolm qui continue de rappeler aux autorités leur engagement sur la fermeture de la décharge, annoncé depuis 2005. Mieux, avec le projet de l’autoroute à péage des milliers d’impactés ont été recasés dans un site derrière la décharge à Tivaouane Peul, avec la promesse des autorités de délocaliser la décharge, mais jusque-là rien.
ACTE 2 DE LA BATAILLE, BARRER LES VOIES D’ACCES DES CAMIONS A MBEUBEUSS
L’ancien ministre de la Gouvernance locale, du Développement et de l’Aménagement du territoire, Abdoulaye Diouf Sarr, en visite à Mbeubeuss le 26 décembre 2016, accueilli par des recycleurs qui n’approuvent pas le projet de sa délocalisation, avait annoncé un projet de «requalification» et «réhabilitation» de la décharge à partir de juin 2017. C’est suite à un violent incendie qui avait ravagé le site, faisant des victimes (2 morts et des disparus), des heures plus tôt.
Alors que ce projet semble encore au point mort, les acteurs du collectifs Mbeubeuss Dafa Doy ne veulent plus en entendre en parler et exige sa délocalisation définitive. «Nous sommes au XXIe siècle et tout le monde parle de réchauffement climatique. Et la décharge de Mbeubeuss est émettrice de polluants organiques, elle émet du gaz à effet de serre ; c’est pour cela que nous demandons au Sénégal de respecter les engagements pris lors de la COP 25 en Espagne en supprimant la décharge. La décharge a été fermée depuis 2001 par l’ancien président ; elle doit être fermée, nous ne pouvons plus vivre avec», tonne le coordonnateur.
Malcolm verse d’ailleurs dans la menace. «On est là pour poser l’acte 1 de la bataille. Et si les autorités continuent de faire la sourde oreille, nous allons poser l’acte 2, on va bloquer l’avancée des camions sur la décharge. Les camions ne vont plus décharger leurs ordures à Mbeubeuss. Les populations de Keur Massar vont barrer la route de Keur Massar et celles de Malika la route de Malika qui mène à la décharge», confie Mamadou Fall dit Malcolm.
Par Fadel DIA
ARROGANT COMME UN PRÉSIDENT FRANÇAIS EN AFRIQUE !
On ne doit pas être surpris si le jeune jupitérien de quarante ans qui préside aujourd’hui aux destinées de la France et que ses compatriotes eux-mêmes jugent arrogant, s’inscrit sur les pas de Sarkozy - Mais à qui la faute ? A nous !
«Arrogant comme un Français en Afrique », c’est le titre d’un essai du journaliste Antoine Glaser, mais quand ce Français est Président de la République, l’arrogance est sans limites et les premières victimes sont les présidents de ce qu’on appelait le pré carré français.
Sans remonter au Général de Gaulle, qui ne s’adressait aux présidents africains que par Jacques Foccart interposé et qui traitait Bokassa de « soudard », on a tous en mémoire les écarts de ponctualité dont ont fait preuve ses successeurs lors de leurs rencontres avec leurs homologues africains. Si Thomas Sankara avait rué sur les brancards face à Mitterrand, il n’en a pas été de même pour Joseph Kabila que nous avons tous vu faisant le pied de grue, flanqué de l’ex Président Abdou Diouf, et attendant stoïquement que François Hollande veuille bien descendre pour ouvrir le XIVe sommet de l’OIF qui se tenait à Kinshasa.
Personne, bien sûr, n’a oublié le discours prononcé en juillet 2007 par Nicolas Sarkozy devant tout le gotha politique et universitaire sénégalais et dans l’amphithéâtre d’une université qui porte le nom de Cheikh Anta Diop. On attendait un geste de repentance, comme les Belges en ont eu sur le Congo ou le Congrès américain sur l’esclavage et la discrimination raciale, on a eu droit à des propos outrageants, qui n’ont jamais été suivis d’excuses, et selon lesquels l’homme africain était non seulement responsable de ses malheurs mais avait en outre l’imprescriptible faiblesse de n’être pas « assez entré dans l’Histoire ».On croyait qu’après le tollé soulevé par ce discours, son auteur allait désormais se passer de nous faire la leçon, mais c’était oublier que Sarkozy n’était pas seulement arrogant, mais qu’il était aussi un récidiviste impénitent. C’est ainsi qu’il y a quelques semaines, au cours d’un colloque tenu à Rabat et où sa présence ne pouvait être justifiée que par ses accointances avec les plus hautes autorités marocaines, il s’est une nouvelle fois autorisé à s’ériger en maître d’école en invitant les Africains à faire moins d’enfants. Pour cette fois au moins il s’est trouvé une voix pour le remettre, courtoisement, à sa place et, pour notre plus grand plaisir, cette voix était celle de la présidente du CESE du Sénégal.
Dommage tout de même qu’une autre voix, moins tenue par le langage diplomatique, n’ait invité l’ancien président français à s’expliquer plutôt sur les accusations de corruption portées contre lui dans l’affaire dite « des billets et des bombes » qui le lie à l’ancien guide libyen, Kadhafi…
On ne doit donc pas être surpris si le jeune jupitérien de quarante ans qui préside aujourd’hui aux destinées de la France et que ses compatriotes eux-mêmes jugent arrogant, s’inscrit sur les pas de Nicolas Sarkozy. Avec cette différence que contrairement à ce dernier, il a lui, lu La Fontaine et voilà ce que cela donne :
«Jupiter dit un jour Que tous les chefs d’Etat du G5, S’en viennent comparaitre aux pieds de ma grandeur ! »
Emmanuel Macron ne se contente donc pas de distribuer des leçons, il donne des ordres, que dis- je, il tonne, il menace, comme jadis de Gaulle menaçait de priver d’air pur les Africains qui voteraient pour l’indépendance. S’il parle ce n’est pas pour expliquer la partition de fait du Mali et le statut de Kidal imposé par la France, c’est pour remettre en cause, unilatéralement, « le cadre et les conditions de l’intervention française » au Sahel !
Pour donner plus d’écho à sa voix, il choisit un lieu, un moment, une tribune, il choisit Londres et la commémoration des 70 ans de l’OTAN pour lancer sa fatwa urbi et orbi. On croyait pourtant, naïvement, que c’était l’occasion idéale pour interpeller ceux de ses collègues qui trainent les pieds pour aller soutenir les forces françaises au Sahel, alors qu’ils sont responsables de la crise qui a fait sauter le verrou libyen et déversé armes et combattants dans le pays sub-sahariens. Que nenni ! Macron ne s’adresse nullement à ses homologues de l’OTAN, mais bien aux chefs des pays victimes de cette invasion, et il n’attend pas d’être en Afrique pour le faire. Avec eux il n’a pas besoin de prendre des gants et les termes qu’il emploie ne sont pas ceux qu’il aurait employés face aux dirigeants chinois car avec Xi Jinping les divergences sont débattues en aparté et loin des oreilles indiscrètes.
Il est fâché, Macron, et il faut que les président africains le sachent : la perte de 150 soldats maliens en un mois, soit 1% des effectifs de l’armée, c’est un risque inhérent à la guerre, mais la mort, accidentelle, de 13 soldats français, ça c’est inadmissible à ses yeux !
Son ton est donc ferme, comminatoire : «Je veux des réponses claires et assumées !» Le délai de réponse qu’il fixe aux cinq présidents africains est précisé : il est à «court terme ! ». L’ordre est formel : il arrête d’autorité la date et le lieu de ce Canossa auquel ils sont convoqués :
« Ce sera le 16 décembre, un point c’est tout ! Dès que j’en aurai fini avec ces satanés syndicalistes, ce sera à votre tour de m’entende et vous n’avez qu’à remanier vos calendriers ! Mais ce ne sera ni à Versailles ni à Nice, ce sera à Pau, la ville de mon ami Bayroux. Cherchez sur la carte, ce n’est point sur votre trajet habituel …Et ne venez pas avec vos boubous, il y fait 5°.»
Le président français a déjà circonscrit ceux qui devront lui rendre compte : ce ne sont ni Salif Keita ni les porte-parole de la société civile qu’il prend pour de la roupie de sansonnet, ce sont « les responsables politiques », à commencer par les chefs d’état eux-mêmes. Il ne se contentera pas de vœux pieux, il attend qu’ils « formalisent leur demande » d’aide à l’égard de la France. Il dessine le service après-vente et comme il n’a pas confiance, il exige, qu’après avoir rempli cette formalité, ils « l’affirment clairement devant leur opinion publique ».
Enfin il menace et annonce les mesures de rétorsion : si les présidents ne se soumettent pas ils peuvent dire adieu à Barkhane !
Emmanuel Macron n’a certainement pas lu Bakary Diallo et sa (supposée) œuvre au titre prédestiné, « Force-Bonté », mais par un curieux hasard et à plus de 90 ans d’intervalle, il voit son pays dans la même situation que la Dame qui dans ce livre partage son pain avec les oiseaux. La France c’est cette Dame généreuse et protectrice, les oiseaux ce sont les Maliens et autres Africains qui lui doivent reconnaissance de l’aide qu’elle leur fournit et obéissance à ses ordres.
Un Ghanéen, un Nigérian s’étoufferaient d’indignation face à ce discours. Les mots du président français, son comportement, sa manière de faire avec ses collègues africains, sont en effet inconcevables dans les relations entre un Premier Ministre britannique et les présidents des anciennes colonies anglaises d’Afrique.
Mais à qui la faute ?
A nous !
Un proverbe africain dit que nous ne devons éprouver aucune honte lorsque notre hôte nous sert un repas dans une écuelle pour chiens.
Ce qui serait honteux c’est de manger ce plat !
Il y a pourtant un signe d’espoir : même si la partie française veut faire croire que l’initiative vient encore d’elle, c’est bien parce trop c’est trop et surtout parce que ses invités ont été chahutés par leurs peuples et sommés de ne pas déférer à la convocation, que la séance d’explication a été renvoyée à l’année prochaine.
Espérons que ce ne soit que le début d’une révolte qui se fait attendre depuis soixante ans !
NB : les mots en italique sont extraits des propos du président français.
HUMAN RIGHTS WATCH DÉNONCE L’INACTION DE L’ÉTAT FACE AU PROBLÈME DES TALIBÉS
Les programmes des autorités sont jugés « insuffisants » et « incohérents », les tentatives pour retirer les enfants des rues bien « superficielles ».
Ces jeunes garçons sont scolarisés dans les écoles coraniques du pays, parfois mendiants. Ils seraient 100 000 d’après l’ONG qui publie ce lundi matin un rapport pour demander des mesures fortes de la part des autorités. Obstacles à l’action de la justice, sous-financement des associations de protection de l’enfance, inaction de l’État : pour l’organisation de défense des droits humains, il y a urgence.
Premier constat souligné par Human Rights Watch : il y a toujours une « souffrance énorme » vécue par de nombreux enfants dans les daaras, les écoles coraniques. Le rapport d’une centaine de pages, décline cinq mesures, qui d’après l’ONG doivent être prises par l’État du Sénégal. Les programmes des autorités sont jugés « insuffisants » et « incohérents », les tentatives pour retirer les enfants des rues bien « superficielles ».
Réglementer les écoles coraniques
Exemple de mesures à prendre : d’abord réglementer les écoles coraniques. Toutes évoluent dans un flou juridique et un cadre peu contraignant. Aussi l’ONG recommande aux députés d’adopter une loi pour encadrer les établissements.
Renforcer la réponse policière et judiciaire
Il faut également accélérer et renforcer la réponse policière et judiciaire face aux mauvais traitements infligés par certains maîtres coraniques aux enfants. Human Rights Watch salue les progrès de la justice ces dernières années. Mais ils sont loin d’être suffisants. Trop souvent la pression des milieux religieux et l’influence des cercles maraboutiques du Sénégal permettent d’étouffer les affaires ou d’atténuer les peines.
LE SÉNÉGAL EST LOIN DU COMPTE CONCERNANT LE FINANCEMENT DE LA SANTÉ
Directeur exécutif de la Cicodev/Afrique, Amadou Kanouté salue les performances de la Couverture maladie universelle (Cmu) mais rappelle à l’Etat ses défis dans ce secteur.
Il a été célébré jeudi dernier la Journée internationale de la Couverture sanitaire universelle. Directeur exécutif de la Cicodev/Afrique, Amadou Kanouté salue les performances de la Couverture maladie universelle (Cmu) mais rappelle à l’Etat ses défis dans ce secteur. Pour le financement garantissant l’accès aux soins pour tous, M. Kanouté indique au gouvernement la voie à suivre.
Vous avez organisé une campagne ce 12 décembre 2019 dans le cadre de la Journée internationale de la Couverture sanitaire universelle. Qu’est-ce que l’Etat doit faire pour l’accès aux soins à tous ?
L’objectif de la campagne est de principalement rappeler aux dirigeants qui, au sein des Nations unies, ont ensemble décidé que la santé est centrale dans toute politique économique et sociale. Ils ont dit qu’ils allaient y consacrer les ressources nécessaires pour que leurs citoyens puissent se soigner partout où ils habitent et quel que soit leur niveau de statut social. Il faut qu’on puisse leur rappeler ça chaque année.
Quelle est la situation du Sénégal par rapport à la Couverture sanitaire universelle ?
En 2013, lorsque le gouvernement a lancé la politique de la Couverture maladie universelle, on n’était seulement à 20% de la population qui sont couverts et c’étaient les travailleurs du secteur formel. Des gens qui avaient la possibilité d’aller dans des mutuelles ou se payer l’assurance privée. Aujourd’hui, l’Agence de la Couverture maladie universelle a annoncé le chiffre de 49% de taux de couverture. Si cette statistique peut être confortée sur le terrain, c’est une performance extraordinaire. Aucun pays en l’espace de 4 ans, n’a pu faire un saut de 29%.
D’autre part, il y a des politiques qui ont été mises en place par le gouvernement qui essaie de prendre en charge certaines catégories sociales qui sont les plus enclines à tomber. C’est la mère, l’enfant et le nourrisson qui sont souvent victimes de mort.
Désormais, il y a un programme Gff qui protège la santé de la mère, du nourrisson et des adolescents. Donc malgré les 49%, il y a plus de 50% qui attendent. Nul ne doit être laissé en rade. Le thème de cette année, c’est de ne laisser personne en rade. On attire l’attention du gouvernement sur les plus de 50% qui restent.
Est-ce que le cadre juridique existe pour pérenniser l’action de la Couverture maladie ?
On ne peut pas avoir une politique publique comme la Cmu, la Csu et ne pas avoir une loi qui l’encadre. Cela veut dire que cette politique peut disparaitre si jamais il y a changement de chef d’Etat. Aux EtatsUnis, lorsque Trump est venu, il a essayé d’enlever tout ce que Obama avait fait. Je donne l’exemple de l’Obamacare. Heureusement que Obama avait verrouillé cette politique par une loi votée par le Congrès. Aujourd’hui Trump est confronté au Congrès qui ne lui permet pas de défaire cette loi sur la protection sociale.
Au Brésil, le Président Jaïr Bolsonaro essaie d’enlever toutes les lois progressistes mises en place par Lula. C’est la réaction des populations qui fait qu’il est difficile pour lui d’enlever ça. Pour éviter ça au Sénégal, il faut qu’on adopte une loi. C’est seulement ça qui va nous permettre de pérenniser la Couverture maladie universelle. On se félicite aussi du fait qu’on est en train de passer de la Couverture maladie universelle à la Couverture sanitaire universelle. Il y a une différence. Pour la Cmu, on se focalise sur la maladie tandis que la Csu s’occupe de la maladie mais se focalise aussi sur les facteurs déterminants de la maladie.
C’est un environnement qui n’est pas sain à savoir la présence de flaques d’eau, de moustiques, déchets, le tabagisme, l’absence d’eau potable, d’éducation, etc. La Csu est transversale et appelle tous les autres ministères autour du ministère de la Santé. Malgré les 49% annoncés par le gouvernement com me taux de couverture des populations, une grande partie de Sénégalais continue de se plaindre sur l’accès aux soins.
Est-ce que vous avez constaté sur le terrain des améliorations ?
S’il y a des améliorations, c’est d’abord dans l’esprit des citoyens qui se disent que la santé est un droit humain fondamental qui est reconnu par la Constitution. En termes de couverture, l’agence de la Cmu dit être passée de 20 à 49%. Si à Cicodev, nous n’avons pas les moyens de vérifier cela, nous ne pouvons que nous baser sur ce qui vient du terrain à travers les personnes, les mutuelles de santé, nos points focaux, les médias.
Plusieurs mutuelles se plaignent du fait que la subvention qui devait leur être versée par l’Etat ne vient plus depuis 1 ou 2 ans. Nous constatons ça sur le terrain et l’Etat le reconnait. Il y a une augmentation de manière exponentielle des mutuelles de santé. Ce qui n’a pas été suivi par la mobilisation des ressources à affecter à la santé.
L’Agence de la Cmu veut passer de 49% à 75% à l’horizon 2021. Cette ambition est-elle réalisable à votre avis ?
C’est ambitieux mais une politique sociale doit l’être. Si on n’atteint pas les 75%, on aura atteint 50%, 60%... Si cela peut se faire de 2013 à 2021, c’est bien. Si en 2021, on atteint 60% de taux de couverture des populations, ce serait une performance géniale. Mais il faut consolider l’existant.
Les 49% qui sont aujourd’hui les résultats sur lesquels on se base, on suggère de les consolider. Pour cela, il faut s’assurer que les mutuelles mises en place fonctionnent. Il faudra avoir l’appréciation des populations, de la qualité des services sur le terrain. Il s’agit aussi d’aller s’adresser aux structures sanitaires et leur demander leur relation avec les mutuelles de santé.
Comment trouvez-vous le système de financement du secteur de la santé au Sénégal ?
Le Sénégal est encore très loin du compte par rapport au taux de 15% du budget national sur lequel les chefs d’Etat africains se sont engagés à atteindre en 2015. L’année dernière, le gouvernement a organisé un Forum national sur le financement de la santé et s’est engagé à augmenter de 2% le budget du ministère de la Santé pour atteindre le taux de 15%. On lui rappelle cette ambition. On doit être plus créatifs.
Nous avons fait des études dans 3 pays à savoir le Sénégal, le Bénin et la Côte d’Ivoire. Dans les 3 pays, les autorités misent sur ce qu’elles appellent les mécanismes innovants. C’est la taxe sur les appels entrants, la taxe aéroportuaire et la taxe sur le tabac. On dit que c’est bien d’explorer l’espace fiscal pour savoir s’il y a des sources possibles par lesquelles on peut financer la santé et la protection sociale en général.
Mais ces mécanismes ne nous paraissent pas pérennes et viables à long terme. Concernant la taxe sur les appels entrants, l’Etat avait eu 29 milliards il y a un ou deux ans. Mais le problème aujourd’hui, c’est qu’on n’utilise plus les téléphones fixes pour parler à nos parents, nos frères ou sœurs établis à l’étranger.
De plus en plus, on fait recours aux réseaux sociaux WhatsApp, Viber, Skype… Cela veut dire que cette taxe va se réduire au fur et à mesure que la concurrence des réseaux sociaux va monter. S’agissant de la taxe sur les billets d’avion, plus il y a des taxes, plus les touristes vont se détourner de la Destination Sénégal. A un certain moment, le ministre du Tourisme va dire que la Destination Sénégal n’est plus compétitive à cause de ces taxes. Les touristes vont aller au Maroc, en Algérie, en Tunisie parce que ce sera moins cher.
Pour la taxe sur le tabac, c’est l’Uemoa qui a fixé un seuil à ne pas dépasser. Même la mobilisation de ces ressources de ces mécanismes innovants pose problème. L’autre difficulté est que notre comptabilité dans nos pays francophones en général, repose sur le guichet unique. Ce n’est pas parce que les ressources ont été prélevées pour la santé que nécessairement ce sera affecté à ce secteur. Ça peut aller dans d’autres secteurs selon les priorités du moment. Donc, on ne contrôle pas ces mécanismes dits innovants.
Que propose Cicodev ?
Il faut des mécanismes contrôlés par les populations. On l’appelle les mécanismes endogènes de financement de la santé. On peut prendre les tontines, les associations de femmes, les Pamecas… Ces organisations drainent des masses d’argent énormes mais qui sont souvent utilisées à la consommation. Si on arrive à sensibiliser ces femmes dans ces groupes féminins, on peut le faire. Les lekett, la calebasse avec toute sa symbolique, sont un mécanisme utilisé dans les quartiers.
Chacun met ce qu’il peut. On prend cet argent et le jour où une femme tombe malade, on pourra la prendre en charge. L’Etat doit identifier ces formes d’organisation sociale et les reconnaitre pour les mettre en relation avec les mutuelles.
A partir de là, nous Société civile, pourrons participer à la campagne de sensibilisation des populations. L’Etat doit formaliser ces organisations de telle sorte qu’elles seront concernées par le développement économique de ce pays. Le secteur informel est l’économie réelle de ce pays.
L'EMPRISONNEMENT DE GUY N'EST PAS ARBITRAIRE
Malick Noël Seck n’est plus ce révolutionnaire des années Wade. Il est dans le camp de Macky dont il a soutenu la candidature lors de la Présidentielle du 24 février dernier. Bref, l’homme a changé. Et pour lui, «seuls les imbéciles ne changent pas d’avis
Malick Noël Seck n’est plus ce révolutionnaire des années Wade. Il est dans le camp de Macky dont il a soutenu la candidature lors de la Présidentielle du 24 février dernier. Bref, l’homme a changé. Et pour lui, «seuls les imbéciles ne changent pas d’avis».
Voilà pourquoi, celui qui est devenu conseiller au Secrétariat général du gouvernement défend bec et ongles la gouvernance de Macky Sall et tire sur les opposants. Parmi eux, il y a Guy Marius Sagna en prison avec d’autres activistes.
«Quand tu viens devant la présidence de la République, tu t’arrêtes pas, et que tu t’empoignes avec un garde de la République, mais tu sais très clairement et objectivement que tu vas être arrêté. Et c’est certainement ça l’objectif recherché pour, après, qu’on dise : ’’libérez, libérez !’’», estime l’ancien membre du Parti socialiste au Grand jury de la Rfm.
Malick Noël Seck range donc les combats du leader de Frapp/France dégage dans les «stratégies de l’opposition». «Cette arrestation-là, il l’a voulu parce que ça a créé un buzz et de la communication. Il est content d’y être. Je connais la mentalité de l’opposant, il n’a qu’à assumer», ajoute-t-il.
Et si, selon lui, l’emprisonnement de Guy Marius Sagna «n’est pas arbitraire», il estime, cependant, que «le juge devra juste être clément parce qu’il n’y a pas eu mort d’homme».