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29 juillet 2025
SERIGNE MBAYE THIAM MET EN GARDE ET MENACE
Le gouvernement qualifie d’«illégal» la grève déclenchée par l’intersyndicale des travailleurs de la Sénégalaise des Eaux (Sde) pour exiger l’augmentation de leur part de 5 à 15% dans le capital de la nouvelle société d’affermage de l’eau
Le gouvernement qualifie d’«illégal» la grève déclenchée par l’intersyndicale des travailleurs de la Sénégalaise des Eaux (Sde) pour exiger l’augmentation de leur part de 5 à 15% dans le capital de la nouvelle société d’affermage de l’eau. Mieux, le gouvernement qui dit constater des «actes de sabotage» destinés à perturber la distribution normale de l’eau et prendre les populations en otage, met en garde les travailleurs menacés de répondre de leurs actes «répréhensibles».
Serigne Mbaye Thiam, le ministre de l’Eau et de l’Assainissement, après avoir annoncé en réunion du Conseil des ministres, hier mercredi, qu’«une réquisition a été faite pour nécessité de maintien du service public, pour lequel, tout manquement sera sanctionné conformément à la loi», brandit encore le bâton contre l’intersyndicale des travailleurs de la Sénégalaise des Eaux en grève «illégale», selon le gouvernement. «Le gouvernement rappelle tout d’abord que des travailleurs ne peuvent déclencher une grève pour demander une participation au capital d’une société privée de surcroît; l’employeur aurait pu donc se prévaloir du caractère illégal de cette grève; malgré cela, le gouvernement reste disponible et ouvert. Plus grave, le gouvernement constate que des actes de sabotage sont opérés à travers notamment l’occupation de sites, la fermeture de vannes, l’arrêt d’installations de traitement d’eau, actes destinés à perturber la distribution normale de l’eau et prendre les populations en otage. Le gouvernement tient à informer les auteurs de ces faits, à quelque niveau de responsabilité qu’ils puissent se trouver, qu’il s’agit là d’actes inacceptables et répréhensibles qui seront considérés comme tels avec toutes les conséquences que cela induit dans un Etat de droit», liton dans un communiqué du gouvernement daté d’hier, mercredi 4 décembre 2019 et signé le ministère de l’Eau et de l’Assainissement.
SON CONTRAT D’AFFERMAGE ENCORE EN VIGUEUR, LA SDE MISE DEVANT SES RESPONSABILITES
Dans le texte, le gouvernement rappelle également que «l’Etat du Sénégal a conclu avec la SDE un contrat d’affermage encore en vigueur; dans ce contexte, elle reste garante et responsable d’une fourniture régulière d’eau de qualité aux populations. Il lui appartient, dès lors, de prendre toutes ses responsabilités et toutes les mesures nécessaires pour mettre fin à ces comportements irresponsables qui constituent de graves menaces pour non seulement le bien-être mais aussi et surtout la santé des populations, ainsi que pour le fonctionnement normal des établissements de santé notamment». Alors que les travailleurs de la SDE réclament 15% dans le capital de la nouvelle société adjudicataire du contrat d’affermage de l’eau en milieux urbain, le gouvernement revient sur les concessions faites en contradiction avec l’appel d’offres. En effet, concernant l’actionnariat de la future société de gestion, les dispositions du dossier d’appel d’offres indiquent que le partenaire stratégique détient 45% du capital social et la partie sénégalaise 55% répartis comme suit: secteur privé national 25 % ; Etat du Sénégal 25% et salariés 5%.
PLUSIEURS MOIS DE DIALOGUE POUR…ÇA
Mais, selon la source, après la confirmation par l’Autorité de Régulation des Marchés publics (ARMP) de l’attribution du contrat au groupe SUEZ par une décision en date du 29 mai 2019 et notifiée le 14 juin 2019, le ministre de l’Eau et de l’Assainissement a reçu, le 28 juin 2019, les cinq secrétaires généraux de syndicat de la SDE qui avaient demandé le relèvement de leur part dans le capital de 5% à 15%. Depuis lors et jusqu’au début de leur mouvement de grève, le 2 décembre dernier, le ministère de l’Eau et de l’Assainissement a reçu, à cinq reprises, les représentants du personnel de la SDE, sans compter la rencontre tenue le 29 novembre 2019 à l’initiative du ministère du Travail, du Dialogue social et des Relations avec les Institutions. Cette ouverture traduit le choix de la concertation dans la préservation des intérêts des travailleurs comme de ceux de tous les Sénégalais. Cette option a toujours accompagné le processus de réforme, afin de lui donner une dimension sociale aboutie, note l’Etat. Durant la même période, ajoute le texte, dans une démarche inclusive, le ministre de l’Eau et de l’Assainissement a également reçu les représentants des syndicats du personnel de la SONES et de l’Office national de l’Assainissement du Sénégal (ONAS) qui ont réitéré leur demande de participation au capital de la future société de gestion en invoquant le besoin de «correction d’une injustice» datant de la réforme de 1996. En effet, cette dernière prévoyait une prise de participation, à hauteur de 5%, de tout le personnel de l’ancienne Société nationale d’Exploitation des Eaux du Sénégal (SONEES), personnel qui s’est retrouvé réparti dans les trois entités nées de la réforme, à savoir la SONES, l’ONAS et la SDE ; les 5% étaient répartis en raison de 3,5% pour les travailleurs de la SDE et 1,5% à partager entre ceux de la SONES et de l’ONAS. Cette entrée du personnel du secteur dans le capital de la SDE n’a finalement été effective qu’en 2011 au bénéfice exclusif du personnel de la SDE qui souscrit la totalité des 5%, appuyé en cela par leur entreprise ; les travailleurs de la SONES et de l’ONAS n’ayant pas réussi à mobiliser à temps leur quotepart de 1,5%.
CONCESSION DU GOUVERNEMENT: PORTER LA PART DES TRAVAILLEURS DE LA SDE DANS LE CAPITAL DE 5% A 7%, PAS PLUS
Face aux demandes de relèvement de leur part formulées par les travailleurs de la SDE et de «correction d’une injustice» transmises par ceux de la SONES et de l’ONAS, relève le document, le gouvernement, en dépit des engagements pris dans le dossier d’appel d’offres remis en 2017 aux candidats, a «concédé un relèvement de la part de l’ensemble des salariés du secteur, en la faisant passer de 5 à 10% du capital social de la future société d’exploitation; les premières consultations avaient conduit à retenir 6% pour le personnel de la SDE et 4% à partager entre les travailleurs de la SONES et de l’ONAS. Le Gouvernement a également accepté la représentation des travailleurs au Conseil d’administration». Seulement, après plusieurs concertations avec les représentants des employés des trois entités (SDE, SONES, ONAS), le mardi 3 décembre 2019, le ministre de l’Eau et de l’Assainissement a reçu, à deux reprises, à tour de rôle et de manière séparée, chaque représentation syndicale. Et au finish, les autorités ont «accepté, avec l’accord des représentants des syndicats de la SONES et de l’ONAS, de faire une importante concession aux travailleurs de la SDE consistant à porter leur part dans le capital de 5% à 7%, leurs collègues de la SONES et de l’ONAS se partageant les 3% restants. Cette répartition respecte au demeurant strictement les proportions qui avaient été initialement convenues et acceptées en 1996 quand les agents de la SDE s’étaient vu octroyer 3,5% sur les 5% réservés aux travailleurs, ceux de la SONES et de l’ONAS se partageant les 1,5% restants».
LA «PRETENTION» DES TRAVAILLEURS DE LA SDE EXCLUANT CEUX DE SONES ET DE L’ONAS «N’EST PAS ACCEPTABLE»
Et de relever que malgré cette «importante avancée, le gouvernement constate, avec regret, que les travailleurs de la SDE campent sur leur position intransigeante en exigeant que les 10% du capital consentis aux travailleurs du secteur leur soient intégralement réservés, à eux seuls, en excluant donc les travailleurs de la SONES et de l’ONAS quand bien même les trois entités constituent un seul secteur. Si le gouvernement reste ouvert à un dialogue constructif avec les syndicats de la SDE, il considère, en tant que garant des intérêts de tous, qu’une telle prétention n’est pas acceptable; la satisfaire permettra certes d’éteindre un feu mais risque d’en allumer d’autres», souligne le gouvernement.
LES ENJEUX POLITIQUES, SOCIAUX, ECONOMIQUES ET THERAPEUTIQUES EN DEBAT
Le continent africain n'est pas encore prêt à la légalisation du cannabis. C'est la conviction du Directeur de l'UFR des Sciences Juridiques et Politiques de l'Université Gaston Berger de Saint-Louis qui souligne le caractère dangereux du cannabis
Le continent africain n'est pas encore prêt à la légalisation du cannabis. C'est la conviction du Directeur de l'UFR des Sciences Juridiques et Politiques de l'Université Gaston Berger de Saint-Louis qui souligne le caractère dangereux du cannabis ainsi que toute autre drogue. Le Pr Mbissane Ngom s'exprimait hier, mercredi 4 décembre, à l'occasion d'une conférence sur le « Cannabis en Afrique: enjeux politiques, sociaux, économiques et thérapeutiques » tenue à l'UGB de Saint-Louis. Cela entre dans le cadre de la 3èdition du Cours Ouest Africain sur les politiques de drogue et les droits humains en Afrique de l'Ouest.
Cette conférence a regroupé au niveau de l'auditorium UGB 2 des experts, des universitaires, des hommes de justice ainsi des représentants des forces de défense et de sécurité du Sénégal et de l'Afrique. Ils y ont échangé pendant plusieurs tours d'horloge sur la problématique du cannabis en Afrique. Il s'agissait d'envisager les enjeux politiques, sociaux, économiques et thérapeutiques du cannabis. « Vous savez aujourd'hui, au niveau international, il y a beaucoup de changements et de discussions pour savoir s'il faut sortir le cannabis de la liste des stupéfiants parce qu'il aurait des vertus thérapeutiques ou médicinales. Donc, nous sommes là pour essayer d'éclairer non seulement notre lanterne, mais aussi celle des étudiants sur cette problématique », a dit le Pr Mbissane Ngom de l'UGB de Saint-Louis.
Cependant, il a souligné la nécessité de voir aujourd'hui quel est l'impact de l'interdiction du cannabis et l'interdiction de la culture du cannabis au plan économique et social. Le juriste, par ailleurs Coordonnateur scientifique du Cours Ouest Africain sur les politiques de drogue et les droits humains, a estimé qu'objectivement, l'Afrique n'est pas prête à la légalisation du cannabis. « Il faut être réaliste.
Nous avons essayé juste de montrer des modèles de pays où on a légalisé le cannabis afin de voir comment cela a été mis en œuvre; quel a été l'impact sur l'utilisation et la consommation du cannabis et essayer de voir un peu quels sont les enjeux », a-t-il ajouté.
« En général, quand on parle de cannabis thérapeutique, les gens s'imaginent qu'il s'agit de se mettre dans son coin et de fumer son "joint" de cannabis pour soigner une maladie. Non, il s'agit plutôt de prendre la feuille de cannabis et d'en extraire les principes actifs afin de pouvoir produire des médicaments », a-t-il conclu.
«C’EST UN DEBAT QUI N’A PAS SA PLACE ET LE PRESIDENT A RAISON DE DIRE…AU TRAVAIL»
Zahra Iyane Thiam, ministre de la Microfinance et de l'économie solidaire et responsable politique apériste est formelle
Zahra Iyane Thiam, ministre de la Microfinance et de l'économie solidaire et responsable politique apériste est formelle : le débat sur le 3ème mandat « est un débat qui n’a pas sa place et le Président de la République a bien raison de dire mettons-nous d’abord au travail ». Dans cet entretien, elle revient par ailleurs sur l’actualité de l’Apr, le dialogue politique, le possible couplage des Locales et Législatives entre autres questions politiques.
On a vu que votre parti vient de fêter ses 11 ans d’existence mais dans une situation un peu particulière, dans le silence total. Est-ce la peur du débat sur le 3ème mandat qui est passée par là ?
Vous dites silence total, cela m’étonne puisque nous avons organisé avec le Mouvement des élèves et étudiants républicains un panel sur nos engagements, les réalisations du gouvernement, sur la perspective politique de l’Apr et de la coalition Benno Bokk Yaakaar. Donc, c’est dire nous avons été loin du silence mais nous nous sommes retrouvés en tant que structure politique faisant le bilan de 11 ans d’existence et indiquant la perspective que nous voulions avoir. Je pense que le débat sur le troisième mandat est un débat dépassionnant puisqu’on a dit avant d’aller au troisième mandat consolidons nos acquis. De 2012 à 2019, la coalition Benno Bokk Yaakaar a posé des acquis. Nous sommes partis sur un programme de campagne déjà en 2012 avec le Yoonu Yookuté. Après cela, à mi exécution de ce programme là, nous avons mutualisé toute la réflexion scientifique autour d’une vision qui a donné naissance au PSE. Après des années d’exécution du PSE et un mandat renouvelé, une confiance renouvelée du peuple sénégalais, nous sommes sur un programme 5- 3-5. Cinq initiatives nationales, trois programmes sectoriels, cinq accès universels qui doivent nous permettre si les résultats escomptés sont atteints, non seulement d’avoir une croissance ascendante, une croissance durable avec des réformes à initier pour être performants au niveau international, avoir des bonnes notations au niveau du Doing Business et avoir des populations qui ressentent mieux les effets de la croissance. Et nous ne sommes qu’à cinq mois d’exécution. Nous avons 5 ans. Nous n’avons pas encore fait le tiers de notre mandature. Je pense que c’est un débat qui n’a pas sa place et le Président a bien raison de dire mettons-nous d’abord au travail, faisons tout pour mériter la confiance renouvelée. Parce que ce qui est le plus difficile, ce n’est pas de bénéficier de la confiance de quelqu’un, mais c’est que cette confiance-là demeure. Et nous avons vu avec le renouvellement du mandat que c’est une confiance qui demeure. Donc, il nous faut consolider la confiance en étant toujours présent pour les populations, en mettant toujours dans la perspective de régler des problèmes des Sénégalais, en étant dans la perspective d’améliorer toujours les conditions de vie des populations. Je pense que nous n’avons pas besoin de débat sur une réélection qui est encore très loin. L’autre élément, c’est lorsqu’on voudra parler de questions politiques, nous le faisons au niveau des instances politiques. Et donc, c’est une question qui doit être débattue au niveau de nos instances. Je n’ai pas dit que c’est une question qui est débattue dans nos instances.
L’Apr qui a fêté ses onze ans le 1er décembre dernier est-il un mouvement politique au service du président de la République ou un parti politique ?
L’Apr est un appareil politique que nous partageons avec le président de la république. L’Apr a une orientation, une vision de ce que doit être une gouvernance. L’Apr cherche à partager ses valeurs républicaines avec le maximum de personnes. De ce point de vue oui, nous sommes au service de notre leader pour qu’ensemble nous puissions non seulement porter très haut les valeurs républicaines auxquelles nous croyons et que nous défendons mais également dans le cadre de sa mission régalienne, que nous puissions lui servir d’amplificateur aux actions publiques qui sont menées pour le bénéfice des populations sénégalaises.
Donc, un appareil difficile à manager surtout quand certains de ses responsables occupent le devant de la scène dans des affaires de trafic et usage de fausses devises ou bien ?
Vous faites allusion à l’essence même de la politique qui est difficile puisque ce sont des ambitions qui s’entrechoquent, des individualités qui se retrouvent chacun défendant sa position qu’il juge meilleure pour porter cette ambition collective que nous avons. Donc, il faut manager, c’est la même chose. Ce n’est pas uniquement dans les partis politiques que nous voyons cela. Ça existe au niveau des syndicats, des autres structures que ce soit les associations, la société civile. C’est la nature de l’homme avec un grand H. et c’est pourquoi être dans un parti politique implique une certaine discipline à avoir. Cette discipline là est adossée à des textes, des statuts des règlements intérieurs, pour qu’à chaque situation que vous évoquez, la réglementation du parti en dise quelque chose. Donc le moment venu, il faudra juste s’aligner sur ce que dit le parti politique. Maintenant, ce que nous sommes en tant que militant est différent de ce que nous sommes en tant que citoyen. Nous sommes des militants dans une structure privée, cela nous concerne mais la République, les institutions ont leur fonctionnement qui sont décliné à travers la Constitution, les lois… on s’aligne également sur c qu’en dit la République.
Interrogé par un média international sur le 3ème mandat, le Président de la République a presque contourné la question alors qu’il avait dit qu’il allait s’en tenir à 2 mandats. N’est-il pas plus facile pour lui de réitérer ce qu’il avait pour clore définitivement ce débat ?
Mais il doit le dire dans quelle langue. Il faut que je sache. Il doit le dire dans quelle langue. Je pense que Monsieur le Président a tellement dit et redit qu’il n’allait pas se présenter. Donc a-t-il besoin de réitérer? Aujourd’hui, cette question n’est pas à l’ordre du jour, elle ne fait pas partie de nos priorités. Notre priorité, c’est de mériter cette confiance renouvelée par le peuple sénégalais au chef de l’Etat.
Il y’en a qui pensent que le dialogue est juste un cadre pour essayer de repousser les Locales en vue de les coupler avec les Législatives. Que répondez-vous ?
Ce que nous réussissons à faire est fabuleux dans le cadre du dialogue national dans sa branche politique puisque le constat est que surtout pour les pays africains, les périodes électorales sont des périodes très sensibles qui peuvent être la porte à toute sorte de dérive. Donc avoir l’ensemble des acteurs que sont les politiques, les acteurs institutionnels, la société civile, des personnes ressources, que tous ses acteurs puissent se retrouver pur parler de calendrier républicain, trouver des consensus pour tout le processus électoral me parait être une chose fabuleuse. Ce qu’il faut saluer, c’est que ces mêmes acteurs aient pris l’engagement de se conformer aux différentes règles, conclusions et recommandations qui seront issues de ces concertations. Je pense que ça mérite de créer toutes les conditions potentielles pour aller à des élections libres, transparentes et démocratiques sans aucune forme de contestation comme ça a toujours été le cas depuis 2012. Les élections ne sont pas contestées dans leur fond. Le plus souvent, c’est sur la forme. Après chaque élection, il y a une revue technique du Code électoral. Donc, si nous pouvons vraiment créer les conditions consensuelles, je pense que seuls, les acteurs politiques peuvent décider s’ils doivent coupler les élections, s’ils doivent les découpler, s’ils doivent revenir à l’orthodoxie du calendrier républicain sénégalais. Mais le plus important à ce niveau, c’est qu’il y ait les conditions de créer des consensus forts, concertés entre l’ensemble des acteurs qui interviennent dans ce domaine ;
Personnellement, êtes-vous favorable au couplage des deux élections ?
Sur cela, nous verrons puisque je ne peux pas donner juste mon opinion parce que je suis dans un parti politique, dans une coalition et ce sont des discussions qui se font en interne. Je donnerai mon opinion au niveau des instances et une fois qu’une décision consensuelle, une ligne politique sera déclinée, j’adhèrerais à cette ligne politique.
DES PVS TRAFIQUÉS POUR DÉCAISSER 505 MILLIONS FCFA
D’après le journal, c’est Mansour Faye, alors ministre de l’Hydraulique et de l’assainissement, qui avait saisi l’agent judiciaire de l’Etat pour l’informer de l’inexécution du marché en cause.
Les procès-verbaux de réception du marché de travaux de construction de châteaux d’eau attribué à un privé sénégalais pour un montant de 505 millions de francs CFA ont été trafiqués. L’information est donnée par Libération qui renseigne que la Section des recherches de Colobane procède depuis quelques jours à des auditions tous azimuts pour faire la lumière sur cette rocambolesque affaire de faux, usage de faux et le détournement de deniers publics.
D’après le journal, c’est Mansour Faye, alors ministre de l’Hydraulique et de l’assainissement, qui avait saisi l’agent judiciaire de l’Etat pour l’informer de l’inexécution du marché en cause. Qui plus, une enquête interne est diligentée par ses soins, a révélé que les PV de la réception qui laissaient croire que les travaux ont été livrés, ont été purement et simplement trafiqués. La même source indique que sur le terrain, les vérificateurs ont constaté que les travaux n’avançaient pas et que les paiements effectués ne correspondaient pas aux prestations fournies comme tentaient de le faire croire les faux PV.
Selon Libération, 505 millions ont été ainsi décaissés en faveur de prestation pour des travaux réceptionnés selon les faux PV alors qu’ils avaient à peine démarré. L’agent judiciaire de l’Etat a, après analyse des faits, déposé une plainte devant le Procureur de la République. Lequel a ordonné la section de recherches une enquête exhaustive en plus de l’arrestation des mis en cause présumés.
GUY MARIUS SAGNA, BABACAR DIOP ET CIE PLACÉS SOUS MANDAT
Le coordonnateur du mouvement ‘’Aar li nu bokk’’, Guy Marius Sagna, et d’autres individus dont le leader des Forces démocratiques sénégalaises (Fds), Babacar Diop, arrêtés lors de la marche interdite contre la hausse des prix de l’électricité, ont été pla
Dakar, 4 déc (APS) – Le coordonnateur du mouvement ‘’Aar li nu bokk’’, Guy Marius Sagna, et d’autres individus dont le leader des Forces démocratiques sénégalaises (Fds), Babacar Diop, arrêtés lors de la marche interdite contre la hausse des prix de l’électricité, ont été placés sous mandat, ce mercredi, a-t-on appris de sources informées.
Guy Marius Sagna, Babacar Diop et 7 autres individus ont été arrêtés vendredi devant les grilles du Palais présidentiel.
En dépit de l’interdiction préfectorale de leur marche ‘’pour ‘’imprécision de l’itinéraire, risque réel de trouble à l’ordre public’’, ils avaient réussi à s’accrocher aux grilles du palais de la République pour protester contre la hausse annoncée du prix de l’électricité.
Dans ce groupe, une seule personne a été libérée de façon provisoire après le face à face avec le doyen des juges.
Une hausse de 6 % sur la Moyenne et la haute tension et une hausse de 10 % sur la Basse tension en épargnant les consommateurs des clients domestiques sur la 1ere tranche, sont entrées en vigueur depuis le 1er décembre.
En conférence de presse, le directeur général de la Société nationale d’électricité (Senelec) du Sénégal, Pape Demba Bitèye, avait expliqué cette hausse par un manque à gagner de 12,191 milliards de FCFA à combler.
Audition Guy et Cie
L’activiste Guy Marius Sagna et ses coaccusés ont été entendus dans une ambiance triste hier par le Doyen des juges Samba Sall. Non seulement les prévenus ont refusé de s’alimenter, mais il refuse de s’hydrater depuis le début de leur diète. Conséquence : ils étaient affaiblis et certains ont fait une hypoglycémie. « L’As » a appris que le jeune Malick Diao Biaye a même piqué une crise de colère suivie d’un malaise dans le bureau du juge. N’empêche, Samba Sall a été intransigeant, rejetant les arguments de droit des avocats. D’après une source proche du dossier, alors que le procureur a oublié d’invoquer l’article 139 du code de procédure pénale qui justifie les mandats de dépôt, il s’est fait couvrir par Samba Sall qui a distribué des mandats de dépôt à tous sauf à Souleymane Ndjim, fils d’un ancien diplomate. Une attitude qui a révulsé les conseils des prévenus. Pour eux, non seulement le motif de leur inculpation est fallacieux, mais rien ne justifie l’incarcération de jeunes étudiants et d’un professeur régulièrement domiciliés.
Le Sudes/Esr exige la libération de Babacar Diop
Dr Babacar Diop placé sous mandat de dépôt pour participation à une manifestation non autorisée peut compter sur le soutien de ses collègues. Le Syndicat Unitaire et Démocratique des Enseignants du Sénégal/Enseignement Supérieur et Recherche (Sudes/Esr) est monté au créneau hier, pour dénoncer son emprisonnement. Ces enseignants du supérieur exigent la libération de leur collègue qui est incarcéré pour avoir enfreint un arrêté préfectoral qui, lui même, est en contradiction avec les dispositions de la Constitution qui consacre le droit à la manifestation. Le secrétaire général du Sudes/Esr, Omar Dia, estime que la place de Dr Babacar Diop n’est pas en prison, mais au département de philosophie où des milliers d’étudiants l’attendent et où les enseignements ont déjà commencé. Pour Dr Dia, si la justice estime avoir des raisons valables pour poursuivre Dr Babacar Diop, elle peut le faire sans l’envoyer en prison.
Le Saes aussi
Les enseignants du supérieur expriment leur soutien à Dr Babacar Diop incarcéré à Rebeuss pour participation à une manifestation non autorisée. A l’instar du Sudes/Esr, le bureau national du Saes constate avec regret l’arrestation de Dr Babacar Diop, à la suite d’une marche légitime, garantie par notre Constitution. Le Saes rappelle que la place du Dr Babacar Diop n’est pas dans une prison mais dans les amphithéâtres et les laboratoires. Selon le Saes, sa participation à une marche pacifique pour dénoncer la hausse du prix de l’électricité ne saurait justifier son emprisonnement. Lui exprimant sa solidarité, le Saes exige sa libération sans condition ainsi que celle des autres citoyens arrêtés lors de cette marche.
Une bagarre entre frères vire au drame à Golf Sud
Une histoire de famille qui vire au drame à Golf. Le jeune homme, A. L, la trentaine dépassée, a tué son jeune-frère O. L, un déficient mental âgé de 30 ans. Selon des sources de « L’AS », les faits se sont produits dans la nuit du 02 au 03 décembre dernier. Le nommé O. L a voulu battre la fille de son grand-frère A. L. qui s’est interposé pour l’en dissuader. Mais le jeune, furieux, l’a mal pris. Ce qui a déclenché une bagarre au cours de laquelle O. L a ramassé un objet contondant pour s’en prendre à son frère. Mais ce dernier a réussi à récupérer l’objet avant de lui en asséner un coup mortel. Nos sources renseignent que O. L, grièvement blessé, a été évacué dans une structure sanitaire de la place où il a rendu l’âme. Le présumé meurtrier est en garde-à-vue au commissariat de police de Golf Sud.
Le gouvernement menace les travailleurs de la SDE
Le gouvernement à travers le ministère de l’Eau et de l’Assainissement profère des menaces contre les travailleurs de la Sde qui sont en mouvement d’humeur pour réclamer au moins 10% du capital de la nouvelle société Eau du Sénégal. Dans un communiqué parvenu à «L’As», le ministre Serigne Mbaye Thiam soutient que le Gouvernement constate, avec regret, que les travailleurs de la Sde campent sur leur position intransigeante en exigeant que les 10% du capital consentis aux travailleurs du secteur leur soient intégralement réservés, à eux seuls, en excluant donc leurs collègues de la Sones et de l’Onas quand bien même les trois entités constituent un seul secteur. Pour Serigne Mbaye Thiam, une telle prétention n’est pas acceptable et la satisfaire permettra certes d’éteindre un feu mais risque d’en allumer d’autres. Le Gouvernement rappelle d’ailleurs que des travailleurs ne peuvent déclencher une grève pour demander une participation au capital d’une société privée de surcroît ; l’employeur aurait pu donc se prévaloir du caractère illégal de cette grève ; malgré cela, le Gouvernement reste disponible et ouvert.
Le gouvernement menace les travailleurs de la Sde (bis)
Restons avec le ministre de l’Eau et de l’Assainissement qui dit constater que des actes de sabotage sont opérés à travers notamment l’occupation de sites, la fermeture de vannes, l’arrêt d’installations de traitement d’eau. Tous ces actes sont destinés, dit-il, à perturber la distribution normale de l’eau et prendre les populations en otage. Des actes que Serigne Mbaye Thiam qualifie de graves. Ainsi, il prévient les auteurs de ces faits, à quelque niveau de responsabilité qu’ils puissent se trouver, qu’il s’agit là d’actes inacceptables et répréhensibles qui seront considérés comme tels avec toutes les conséquences que cela induit dans un Etat de droit.
Les travailleurs de la Sde décrètent encore 48h
Les travailleurs de la Sde ont engagé un bras de fer avec le ministre de l’Eau et de l’Assainissement. En assemblée générale hier, ils ont réitéré leur détermination à lutter jusqu’à satisfaction de leurs doléances. Ils ont décrété un mot d’ordre de 48h et accusent le ministre Serigne MbayeThiam de manipuler leurs collègues de l’Onas et de la Sones qui n’étaient pas intéressés par des actions. Aussi, interpellent-ils, le ministre de l’Eau et de l’Assainissement sur le foncier hérité de la fameuse Sones. Pour ces travailleurs, après la privatisation de la Sones, seuls les travailleurs de la Sones, ont bénéficié du foncier. Ce qui représente un scandale. Ils réclament leurs parts.
Comité de pilotage du Dialogue National
Au titre des textes législatifs et réglementaires, le Conseil des ministres a examiné et adopté, hier, le projet de décret portant nomination des membres du Comité du Pilotage au Dialogue national. Il en est ainsi du projet de décret portant création et fixant les règles d’organisation et de fonctionnement du Comité de pilotage du Dialogue national. Famara Ibrahima Sagna obtient ainsi ce qu’il réclamait depuis plusieurs mois. Comme pour dire son installation est imminente.
Mansour Elimane Kane, ambassadeur aux USA
L’ancien ministre du Pétrole qui s’est fait rare depuis son éviction du Gouvernement revient aux affaires. Hier en Conseil des ministres, le président de la République a pris la décision de nommer Mansour Elimane Kane ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire aux Etats-Unis d’Amérique. A Washington, il remplacera Momar Diop, appelé à d’autres fonctions.
Les embouteillages coûtent 108 milliards
Me Oumar Youm, est revenu hier, lors de l’examen du projet de budget de son département, sur la pertinence du Train Express Régional(Ter). Il a révélé aux députés que les embouteillages coûtent plus de 108 milliards Fcfa par an. Et ce, depuis 2000. Ce qui fait plus que le coût du TER et du BRT. Apportant des précisions sur les prix de transport du TER, Me Oumar Youm déclare : « Les oiseaux de mauvais augure qui parlent de 1500 F comme prix de transport du TERsont malhonnêtes parce que le prix n’est pas encore fixé. » Répondant par ailleurs au député Déthié Fall qui trouve que le Président Macky Sall n’a pas de vision, il affirme : «Le deuxième nom de Macky Sall en Afrique, c’est la performance.».
Saisie de 2 défenses d’éléphant à Kédougou
En plus de la lutte contre le trafic de drogue, les Douanes sénégalaises sont engagées dans le combat pour le respect de la convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction. En effet, les éléments de la brigade mobile des Douanes de Kédougou ont saisi vendredi dernier, lors d’un contrôle routier, deux défenses d’éléphant d’un poids total de 11,5 kg en provenance du Mali. La marchandise était convoyée par un apprenti à bord d’un bus affrété par une compagnie étrangère privée de transport. La valeur marchande des défenses d’éléphants saisies est estimée à 18, 830 millions francs CFA. Deux prévenus sont mis à la disposition de la justice.
66 kg de chanvre indien saisis à Nianaw
Ne quittons pas les douanes qui sont en train d’abattre un excellent travail dans le cadre de la lutte contre le trafic de drogue. En effet, les agents du poste des Douanes de Nianaw, de la subdivision de Kolda, ont saisi 66 kg de chanvre indien le 1er décembre. La saisie s’est déroulée à Médina Manda dans l’arrondissement de Ndorna. Le trafiquant avait la marchandise sur une moto sous forme de colis (sacs remplis de plaquettes de chanvre indien). Au cours de l’opération, le chef de poste Ousseynou Sèye et ses éléments ont également mis la main sur la moto.
Le Hcct rend hommage à son défunt président
Aminata Mbengue Ndiaye a fait son baptême du feu hier. La présidente du Haut Conseil des collectivités territoriales (Hcct) a tenu sa première réunion de bureau hier au siège du Hcct, au Point E. L’ancienne ministre de la Pêche a d’abord rendu un vibrant hommage à son prédécesseur. D’ailleurs, d’après des sources de «L’AS», le Hcct a décidé d’entamer sa session ordinaire le 10 décembre par une journée d’hommages à Ousmane Tanor Dieng, avant de poursuivre les 12, 13 et 16 par des rencontres sur des thématiques diverses. A signaler que l’ancien ministre Aliou Sow qui avait démissionné de son poste de président de commission n’était pas de la réunion. Il a été remplacé par Simon Diouf.
Manifestations devant la Crse
Jean Pierre Dieng entre dans la danse pour s’opposer à la hausse du prix de l’électricité. Le président de Sos consommateurs dépose une lettre de protestation suivie d’un point de presse aujourd’hui devant le siège de la Commission de régulation du secteur de l’électricité.
Dr Aloyse Waly Diouf rencontre les internes …
Les mouvements d’humeur déclenchés par les internes et les anciens internes sont en train de porter leurs fruits. Après leur marche mardi dernier, ces médecins internes ont été reçus hier par le directeur de Cabinet du ministre de la Santé et de l’Action Sociale, Dr Aloyse Waly Diouf. Les membres de l’association des internes et anciens internes ont saisi l’occasion pour poser leurs doléances parmi lesquelles le recrutement de ses membres qui sont des spécialistes. Même si tous les points de revendications n’ont pas obtenu satisfaction, il faut retenir qu’il y a des avancées. En effet, il a été retenu l’organisation d’un atelier de réflexion sur le statut des internes à partir du 19 décembre. Pour un dialogue constructif, Dr Aloyse Waly Diouf a invité l’association des internes à surseoir à son mot d’ordre de grève. Toutefois, il faut souligner que le paiement de leurs frais d’inscription est déjà fait.
Chute mortelle dans un puits
Un enfant habitant Nialou Cabrousse a fait une chute mortelle dans un puits, mardi dernier dans l’après-midi. Alertés, les sapeurs-pompiers et les gendarmes de Cap-Skiring se sont déployés sur les lieux pour secourir Site Diatta âgé seulement de 06 ans. Mais c’était trop tard. Les Sapeurs-pompiers ont repêché le corps sans vie de la victime.