Le président Macky Sall considère que le débat sur un 3 éme mandat est prématuré à six mois seulement de sa réélection pour un second mandat. « Ce qui est étonnant, c’est que pour un président qui vient d’être élu, on pose déjà le débat du troisième mandat. C’est déjà un problème. Moi je viens d’être élu il y a à peine 6 mois », a t-il déclaré sur les ondes de la radio Rfi.
Macky Sall a surtout déploré le fait que ce sont ses partisans mêmes qui en parlent. « Ce que je dis à mes amis politiques de mon bord, c’est concentrons nous pour faire de ce mandat une réussite. C’est cela l’enjeu. Que l’opposition en fasse son débat, je peux le comprendre », a dit Macky Sall pour clore définitivement le débat sur un 3 éme mandat et mettre en garde ses partisans.
par Abdelaziz Moundé Njimbam
CES SERVITEURS VOLONTAIRES QUI EXPULSENT LES ENFANTS D’AFRIQUE...
Nathalie Yamb, tu sais comme nous, que des Capitaines Domato sont légion sur les terres de Um Nyobe, des résistantes de Grand-Bassam, de Cheikh Anta Diop...Mais, tu n’es pas une de ces chèvres qui partagent la salade aux lardons dans la cage du lion
Ravages du syndrome de Stockholm ! En Côte d’Ivoire comme au Cameroun, bref dans une grande partie de l’Afrique dite francophone - dans ce continent qui a l’art de s’agripper aux langues des autres -, ceux qui ont regardé les premiers téléfilms brésiliens, déferlante des années 90, connaissent l’histoire du Capitaine Domato.
Qui donc ? Un grand Noir, fort comme dix buffles, qui fonçait sur ses frères et sœurs avec une rage folle, surtout quand ils réussissaient à s’enfuir des enclos sordides des plantations d’esclaves. Une force de la nature, investie d’un rab de pouvoir, comme on donne un quartier de kola à un serviteur dévot, qui se plaisait à ramener en cage les plus récalcitrants. Les plus nobles et dignes, aspirants à une vie souveraine et libre.
Contremaître, choisi pour sa dévotion au maître de la Fazenda, l’exploitation, broyeuse de Negres, il lâchait les chiens les plus féroces pour manger, même cru, ceux qui traînaient avec l’énergie du désespoir, leurs jambes balafrées par les ronces des maquis, vers les Quilombos : ces enclaves libres où les Marrons jouissaient d’une indépendance fragile, sans cesse menacée par les attaques récurrentes de hordes financées par le cartel des Négriers. Une indépendance précaire, certes, mais qu’ils préféraient, comme Makandal en Ayiti ou à San Basilio, Salvador de Bahia aux chaînes de la servitude.
Le capitaine Domato, grisé par son zèle comme la poudre étourdit l’esprit, lançait ses filets sans attendre les ordres. Il suffisait juste que le maître fronce les sourcils, fige un rictus : pour le Capitaine Domato, il fallait absolument le dérider. Il suffisait que la « Dame » hausse le ton : le Capitaine Domato amplifiait le volume.
Il lui fallait, alors, sans cesse, sans que le maître le lui demande, du menu même fretin. Il lui fallait du poisson, qu’il voulait le plus boucané possible, sur la table de la « Dame » du maître, même quand celle-ci le repoussait avec l’arrogance des nababs. Les fakirs pouvaient lui envier sa dévotion. Les bonzes, les talibés ou les moines auraient pu jalouser ses génuflexions. Son échine était un roseau, tant il pouvait se plier comme la corde - le fouet serti d’épines - avec laquelle il lacérait les dos de ses frères.
Le Capitaine Domato, parfois était invité à la table du maître, se contentant même du tabouret. Il avait droit à la croûte de fromage et beaucoup beaucoup de liqueur. Peu importait le flacon, il voulait juste l’ivresse d’être au milieu de ceux qui comptent. Il était alors le pitre de service. On louait, en riant de bon cœur, la puissance de ses muscles saillants et ses anecdotes à l’accent que la « Dame » trouvait carabiné, sur « la bêtise, le peu de civilisation et l’ingratitude » de ces Negres, que le maitre et des rabatteurs avaient pourtant fait sortir des obscures forêts et Bush d’Afrique...
Nathalie YAMB, tu connais ces histoires des horreurs de notre servitude volontaire. Tu sais, comme nous, que des Capitaines Domato sont légion sur les terres de Um Nyobe, des résistantes de Grand-Bassam, de Cheikh Anta Diop, des guerriers du Kanem, des farouches Gbaya de la résistance du Kongo-Wara...
Mais, tu n’es pas une de ces chèvres qui partagent la salade aux lardons dans la cage du lion. Un jour, avec des Nani de notre temps, en restant lucides, soudés et déterminés, les Quilombo auront envahi les prairies de tous les « Capitaine Domato d’Afrique » !
L'OPPOSANTE NATHALIE YAMB EXPULSÉE DE CÔTE D'IVOIRE
Installée dans le pays depuis de nombreuses années, la militante suisso-camerounaise avait fustigé la « Françafrique » lors du sommet Russie-Afrique à Sotchi, en octobre
La militante suisso-camerounaise Nathalie Yamb, du parti d’opposition ivoirien Lider (Liberté et Démocratie pour la république), a été expulsée de Côte d’Ivoire, lundi 2 décembre, quelques semaines après son intervention contre la « Françafrique » lors du sommet Russie-Afrique à Sotchi, a affirmé à l’AFP le chef de file du Lider, Mamadou Koulibaly, ancien président de l’Assemblée nationale et ancien ministre. La confusion a régné pendant la journée sur le sort de la militante, convoquée à la préfecture lundi matin et qui a passé la journée sans pouvoir communiquer avec l’extérieur.
« Ils l’ont mise dans l’avion pour Zurich avec un changement à Paris. Elle a découvert sa destination à l’aéroport. On a pu lui parler brièvement. On lui reproche une “activité incompatible avec l’intérêt national”, nous a-t-elle dit », a rapporté Mamadou Koulibaly en soirée. « On lui dit qu’elle est une étrangère qui fait de la politique en Côte d’Ivoire, qu’elle critique trop les autorités, que c’est un trouble à l’ordre public, a-t-il ajouté. Normalement, il devrait y avoir un procès. Mais ils s’abritent derrière un acte administratif et même si on fait un recours, cela prendra plusieurs mois. »
« L’histoire retiendra que [le président] Alasssane Ouattara, qui a fait sa carrière sur des accusations de xénophobie à son égard, est lui-même un xénophobe. Rien n’interdit à un étranger de faire de la politique. Il est simplement interdit d’être président d’une formation politique », a déclaré M. Koulibaly, rappelant que Mme Yamb était installée en Côte d’Ivoire depuis de nombreuses années. Elle y a travaillé pour un groupe de téléphonie, avant de « s’investir pleinement dans cette lutte que nous menons pour une nouvelle Afrique, l’émancipation de ses peuples ».
Des « accords de défense bidons »
« Son combat ne s’arrête pas à Abidjan. Sur le franc CFA, pour la démocratie, pour les droits de l’homme, contre les bases militaires que nous avons de plus en plus de mal à accepter. Nous tenons des propos véhéments, durs, mais c’est notre fonction d’opposition politique », a-t-il poursuivi. « Son expulsion a pour but de fragiliser le Lider en une année électorale » avant la présidentielle de 2020, a-t-il conclu.
A Sotchi, fin octobre, Mme Yamb avait notamment déclaré lors d’une conférence : « La France considère toujours le continent africain comme sa propriété. […] Nous voulons sortir du franc CFA. […] Nous voulons le démantèlement des bases militaires françaises qui, sous le couvert d’accords de défense bidons, ne servent qu’à permettre le pillage de nos ressources, l’entretien de rébellions, l’entraînement de terroristes et le maintien de dictateurs à la tête de nos Etats. »
En mars, le polémiste et militant « anticolonialiste » Kémi Séba, Français d’origine béninoise, avait été expulsé de Côte d’Ivoire pour des « risques de troubles » avant de tenir un meeting.
VIDEO
L'AFRIQUE SURENDETTÉE ?
Le continent peut-il encore financer son développement lorsque plus de 40% des recettes budgétaires sont consacrées au remboursement de la dette ? Existe-t-il d'autres moyens pour financer son développement ?
Le « Débat africain » réunit un plateau exceptionnel pour évoquer la question de l'endettement des États africains. Alain Foka reçoit, à Dakar, Macky Sall, président de la République du Sénégal ; Alassane Dramane Ouattara, président de la République de Côte d’Ivoire ; Kristalina Georgieva, directrice générale du Fonds monétaire international (FMI) et Jean-Hervé Lorenzi, président du Cercle des économistes.
Au moment où toute la planète présente l'Afrique comme le nouvel Eldorado, le principal pôle de croissance, une question cruciale se pose : ce continent ne s'est-il pas surendetté ? L'Afrique peut-elle encore financer son développement lorsque plus de 40% des recettes budgétaires sont consacrées au remboursement de la dette ? Quelle marge de manœuvre pour progresser vers les objectifs de développement durable fixés par les Nations unies ? Et dans le même temps, existe-t-il d'autres moyens pour financer son développement ?
Alain Foka pose ces questions à quatre invités prestigieux : le président de la République du Sénégal Macky Sall, son homologue ivoirien Alassane Dramane Ouattara, la directrice générale du FMI Kristalina Georgieva et le président du Cercle des économistes Jean-Hervé Lorenzi.
ENCHAÎNEMENT DES TALIBÉS, UNE PRATIQUE HONNIE ET DÉGRADANTE
EXCLUSIF SENEPLUS - L'interventionnisme des Khalifes généraux n'est jamais bénéfique pour l'Etat de droit - Le lobbying des grands religieux saborde la souveraineté nationale - ENTRETIEN AVEC SERIGNE FALLOU DIENG
Serigne Saliou Guèye de SenePlus |
Publication 03/12/2019
Serigne Fallou Dieng, petit-fils de Serigne Touba, se prononce sur l’événement de Ndiagne avec le franc-parler qu’on lui connait. Contrairement à la majorité des marabouts qui donnent leur caution plus ou moins directe aux exactions de leur collègue Khadim Guèye qui a enchainé des enfants sous le prétexte de les empêcher de fuguer, le président du cercle des soufis du Sénégal dénonce de telles pratiques qu’il qualifie de honni et de dégradant.
Seneplus : Que pensez-vous de l’événement de Ndiagne ?
Serigne Fallou Dieng : Ce qui s'est passé à Ndiagne est un incident social très malheureux qui met en exergue la distorsion du système des daara, la dégradation des conditions d'apprentissage et le délabrement de ses structures de fonctionnement des daara. Le daara qui représentait, il n'y a guère longtemps, le rouage essentiel pour la formation de la conscience religieuse et la construction de l'identité culturelle, se trouve actuellement dans une profonde tourmente où il se meurt ! Le fait de vouloir euphémiser, dans le débat public, de telles pratiques aussi obscurantistes aussi dégradantes pour la dignité humaine, a valu aux maîtres coraniques une perception négative auprès d'une frange de la société sénégalaise et même modifiée dans le sens peu enviable le rapport de la majorité des Sénégalais aux daara. Si le métabolisme interne de certains daara suscite une attraction pour certains, il n'en provoque pas moins la répulsion de beaucoup d'autres. En tout cas, enchaîner des talibés, c'est pratiquer les pires formes de maltraitance et, autrement dit, c'est chercher à donner une mauvaise conscience à l'islam que de s'adonner à cette pratique honnie et dégradante.
Le Khalife des mourides a parlé de cette affaire sur fond de mise en garde…
Le Khalife général est une autorité suprême représentant le gardien de la morale et du dogme mouride. Il est le recteur mouride des savoirs qui veille à la bonne diffusion de la culture mouride. Donc, il est appelé ès-qualité à intervenir chaque fois de besoin, à dissiper le malentendu et à lever toute équivoque. Seulement ses propos semblent être mal interprétés, biaisés et détournés. Mais souvent, l'incursion des khalifes généraux et des marabouts, de façon générale, dans certains dossiers judiciaires pour tordre la main de la justice, représente une entrave caractérisée à la bonne distribution de celle-ci. Et une justice humiliée, c'est une justice affaiblie et une justice affaiblie perd sa sacralité.
Pensez-vous que cela puisse déteindre sur la sentence prévue ce 4 décembre ?
Oui bien sûr, la justice a été humiliée soit qu'elle flanche, qu'elle se plie aux desiderata des khalifes par l'acquittement des prévenus, soit qu'elle soit tenue en rigueur par le pouvoir politique qui élargira à son tour les prévenus à face des Sénégalais. Le marabout de Ndiagne Serigne Khadim devrait bénéficier de l'indulgence de la justice mais pas du parapluie de la puissance califale. A ce titre, il faut pointer l'hémiplégie de la conscience morale des Sénégalais de tout bord. Pour être plus explicite, les Sénégalais se sont entichés des théories manichéennes des choses qui voudraient que tout ce qui se rapporte à la religion, devrait être sanctuarisé du débat public, voire être écarté du modernisme et géré avec omerta. Mais quand il s'agit de la modernité ou quelque chose ayant rapport avec la défense des droits de l'homme, de pseudo-marabouts parlent de préjugés antireligieux, de poncifs hostiles à la religion du genre « suppôts de Satan », « club gay-friendly » et « flottille d'homosexuels » qui sont les chevaux de Troie des loges maçonniques.
Des talibés fanatiques ont saccagé le tribunal de grande instance de Louga pour intimider le juge. Comment qualifiez-vous cet acte de vandalisme dans un sanctuaire judiciaire ?
L'interventionnisme des khalifes généraux n'est jamais bénéfique pour l'Etat de droit. Car toute entrave à l'action judiciaire par le biais de la pression populaire, représente une humiliation de la justice. Et la mise à sac du tribunal de Louga n'échappe pas à la règle. Car elle représente une manifestation de la puissance face à la loi. Et si celle-ci perdait sa vigueur face aux lobbies, ce serait la démocratie qui s'effondre. L'élaboration des lois est certes : une émanation de la volonté souveraine du peuple mais elle est cependant soumise à des critères de représentation à travers le vote des élus au parlement. En tout cas, c'est la République confessionnelle qui a miné le pays des Cèdres, le Liban, et l’a fait plonger dans le chaos de la déchirure sociale.
La République n’est-elle pas menacée dans ses fondements ?
Le lobbying des grands religieux saborde la souveraineté nationale appartenant au peuple qui l'exerce par ses représentants et par la voie du référendum dont aucune section, aucun individu ne devrait — comme dit la constitution de la République française — s’en attribuer l’exercice exclusif. Mais l’action des lobbies vise essentiellement à détourner la gestion des affaires publiques de façon à satisfaire leurs intérêts particuliers. Peut-être l'idée qui se cache derrière les consultations auxquelles se prépare le khalife général avec d’autres marabouts après le jugement de Serigne Khadim serait de revendiquer à l'unisson un découpage territorial qui correspondrait aux clivages communautaristes et identitaires. En tout cas l'exceptionnalisme sénégalais, qui n'est qu’une vague idée fumante construite sur le pacifisme confrérique, n'est en réalité qu'illusoire.
Ne faut-il pas aller vers la modernisation des daara pour éviter des actes de tortures sur les enfants talibés ?
Autrefois les daara étaient des centres d'apprentissage et de maîtrise des lettres coranique et des pôles de rayonnement culturel logés sous la tutelle protectrice des foyers religieux mais depuis que le cordon ombilical est coupé et que ceux-ci sont sevrés des financements confrériques, le daara est devenu orphelin et égaré. Maintenant, avec le projet de modernisation des daara, le milieu est vite devenu non assaini. Il y a une prolifération non contrôlée des daara et un foisonnement débordant d'une myriade d'écoles coraniques, dans la galaxie hors-contrat qui prend à contre-pied toutes les normes de base et de valeur de référence. Mais ces écoles coraniques hors-contrat sont éclaboussées par un très hideux phénomène de traite humaine sur fond de transfert massif d'enfants mendiants.
Réalisé par Serigne Saliou Guèye
L’INCROYABLE INCURIE DE NOS SERVICES DE RENSEIGNEMENTS ET DE SECURITE !
Les événements qui se sont produits le mercredi 27 novembre à Louga et le vendredi 28 à Dakar doivent amener le gouvernement à revoir l’opérationnalité sur le terrain de ses services de renseignements et de sécurité.
Mbargou Diop, correspondant permanent à Louga |
Publication 03/12/2019
Les événements qui se sont produits le mercredi 27 novembre à Louga et le vendredi 28 à Dakar doivent amener le gouvernement à revoir l’opérationnalité sur le terrain de ses services de renseignements et de sécurité. En effet, ces deux cas ont été l’occasion pour certaines personnes averties, de rappeler qu’au Sénégal nos frontières sont poreuses ‘’ parce que n’importe qui venant de n’importe où il veut peut entrer dans le territoire national, en sortir et même le traverser souvent sans être appréhendé encore moins inquiété.
Malgré la ceinture de contrôle sécuritaire nationale qui vient d’être renforcée au niveau des localités frontalières par l’implantation de légions, de compagnies, d’escadrons de surveillance, de brigades et de bureaux et postes de gendarmerie ainsi que des postes frontaliers de police, le dispositif sécuritaire national présente des failles extrêmement préoccupantes. Surtout au moment où le péril djihadiste est à nos portes ! S’il n’est pas déjà infiltré à l’intérieur de nos frontières…
Le procès du maitre coranique Cheikhouna Guèye dit Khadim et ses acolytes tenu le 27 novembre dernier au tribunal de grande instance de Louga sous une forte tension est illustratif de ce manque de réactivité de nos forces. Les services de renseignement ont « péché » pour ne pas dire failli à leur mission d’alerte en n’avertissant pas qui de droit en vue de faire prendre les dispositions préventives de sécurité nécessaires pour parer à toute éventualité. Au départ, des talibés enchainés par leur maitre coranique à Ndiagne avec l’aval de leurs parents. Ces dernier et le maître coranique ont été arrêtés par la gendarmerie de Coki pour enquête préliminaire, puis déférés au parquet de Louga.
Cette arrestation avait suscité beaucoup de réactions, une vaste polémique, des pressions, des déclarations souvent incendiaires d’indignation, des appels à la mobilisation de souteneurs des personnes interpellées tant à l’enquête à la brigade de gendarmerie de Coki qu’au tribunal de Louga lors de leur déferrement. Autant de choses qui auraient dû amener les services de renseignements de Louga, voire les forces de sécurité en général, de prévoir un procès sous haute tension. Des dispositions auraient donc dû être prises afin de prévenir et d’empêcher tout débordement qui pourrait survenir. Pour ce faire, un important dispositif sécuritaire dissuasif devait être mis en place, ce qui aurait permis d’éviter ce qui s’est passé, ce mercredi, au tribunal de Louga.
Malheureusement, tel n’a pas été le cas, et que donc ce qui devait arriver est arriva-é avec le saccage du palais de justice de la capitale du Ndiambour. Or, ce qui s’est passé le jour du procès était bien prévisible, la couleur ayant été annoncée à travers diverses menaces tant voilées, déguisées qu’ouvertes. Le saccage du tribunal de Louga Hélas, les dispositions idoines n’ont pas été prises pour sécuriser le tribunal car, le jour du procès, c’est une camionnette L200 contenant une douzaine de policiers que l’on a vu patrouiller, circuler, se frayer souvent le passage au milieu de la foule, faire des va-et-vient sur l’avenue qui mène vers la gouvernance. D’ou la grande surprise des forces de sécurité, en très faible effectif, qui ont été prises de court et au dépourvu. C’est ainsi que, dès que les juges ont annoncé que le délibéré aurait lieu le 4 décembre sur fond de refus d’accorder la liberté provisoire aux prévenus dans les liens de la prévention, la barrière de protection des policiers dressée devant les portes a été attaquée par une foule en furie qui a brutalisé les quelques policiers présents dont des ASP.
Ainsi, la devanture du hall du tribunal a été mise à sac, tout a été saccagé, vitres brisées, portes en aluminium défoncées, bancs renversés, en somme rien n’a été épargné par les manifestants qui ont exigé la libération immédiate des prévenus. Ce n’est qu’à la suite de cette attaque, on ne peut brutale et surprenante, qu’un renfort de forces de sécurité, dont des gendarmes, a été sollicité. Mais ce n’était que pour constater les dégâts.
La prouesse de Guy Marius et Cie Pour le cas de Dakar, comment peut-on imaginer que Guy Marius Sagna et ses quelques compagnons comme Babacar Diop, entre autres, puissent menacer d’aller au palais et arrivent à le faire comme promis. Ce ni vu ni entendu jusqu’aux grilles du palais, sans en être empêchés ni inquiétés par les forces de sécurité notamment les policiers en civil qui pullulent aux environs du palais présidentiel. Les marcheurs ayant déjoué leurs plans et bravé l’interdiction préfectorale pour atteindre leur objectif, c’est-à-dire les grilles du palais présidentiel, ont assurément gagné leur pari même s’ils ont été arrêtés par la suite.
Ainsi ils se sont donnés rendez-vous devant le portail du palais en ordre dispersé empruntant différentes avenues jusqu’à se retrouver devant le palais au nez et à la barbe des forces de sécurité. Il a fallu que Guy Marius Sagna soit maitrisé, conduit et gardé manu militari par les gendarmes du palais dont un béret rouge pour que les policiers arrivent pour l’embarquer en direction du commissariat central où l’ont rejoint ses camarades arrêtés par la suite. Là aussi, les failles des forces de sécurité, notamment des services de renseignements, étaient béantes. Dans ces conditions, il est permis de se demander si réellement le Sénégal est en sécurité face au terrorisme qui le menace de tous bords.
En effet, si un simple Guy Marius Sagna peut se déguiser et se faufiler à travers les avenues de Dakar jusqu’à atteindre le palais sans aucun soupçon ni intervention des forces de sécurité, alors que ferait-on avec un terroriste qui tenterait d’en faire autant ? En tout cas, les deux cas de Louga et de Dakar méritent une réflexion approfondie devant aboutir à une prise de nouvelles dispositions et mesures sécuritaires par l’Etat afin de renforcer la sécurité au Sénégal, il va de l’intérêt de tous. Car le chef de l’Etat aura beau dépenser des milliards de francs pour acheter des radars hypersophistiqués et aussi des fusils d’assaut ultramodernes, sans compter les vedettes à la pointe du progrès commandés en France, tout cela ne saurait nous défendre quand les forces de défense et de sécurité font preuve d’un laxisme incroyable, pour ne pas dire si elles passent leur temps à dormir ou à surveiller l’opposition !
«INVESTIR DANS L’ARMEMENT EST UN IMPERATIF EXISTENTIEL»
Macky Sall se prononce sur le combat contre le terrorisme dans le sahel
La sécurité nationale est une surpriorité pour le président de la République Macky Sall. Hier, il l’a fait savoir lors de la conférence sur le « Développement durable et dette soutenable : le juste équilibre », en présence de plusieurs chefs d’Etat de la sous-région. Macky Sall est prêt à tout pour contrer les djihadistes qui ont fini d’anéantir les pays du Sahel.
Hier, à Diamnadio, Macky Sall a expliqué pourquoi il a continué à renforcer l’armement des forces de défense et de sécurité nationales. Le Sénégal avait en mars dernier versé la somme de 1,6 million de dollars, soit 930 millions de nos francs environ, à la firme américaine Colt, pour acheter 2 200 fusils M4A1. Auparavant, en novembre 2018, le Sénégal avait réceptionné deux hélicoptères Mil Mi-24 de la compagnie d’aviation militaire polonaise Wzl-1.
Récemment, rien que pour la protection de son espace aérien, le Sénégal a dépensé environ 65 milliards de francs pour acheter deux radars de détection à longue portée Ground Master 400 au groupe français Thales. Le combat contre les terroristes doit être minutieusement réfléchi afin de mettre un terme au « chaos » que ces derniers font subir aux Etats de la sous-région. Le chef de l’Etat Macky Sall a répété encore, hier, que l’investissement dans les forces de défense et de force de sécurité est un impératif existentiel, une question de survie face à des groupes terroristes armés et déterminés. « Face à des groupes terroristes armés et déterminés, l’investissement dans les forces de défense et de sécurité devient non pas option mais, un impératif existentiel, une question de survie », a soutenu M. Sall devant ses invités de marque à Dakar. Il estime que nos forces doivent être mises dans des conditions de guerre pour empêcher les terroristes de gagner du terrain. « Tout pays est obligé de s’équiper face à une agression. Il nous faut donc trouver des mécanismes afin de prendre en compte la situation exceptionnelle qui fait que des ressources, en principe dédiées au développement, financent l’effort sécuritaire ou l’effort de guerre », a fait savoir Macky Sall.
Pour lui, il nous faut des Etats forts pour se débarrasser des bandits qui terrorisent les populations. « Le présent et l’avenir ne sauraient se concevoir sans sécurité. Il n’y a pas d’Etat sans sécurité, ni de liberté sans sécurité, sans sécurité pas de démocratie. Sans sécurité, il ne peut y avoir de développement », a-t-il martelé.
Avant de poursuivre : « Nul besoin d’insister sur le défi sécuritaire que nous imposent le terrorisme, l’extrémisme violent et le trafic transfrontalier de tous genres. L’Afrique n’y échappe pas et la situation au Sahel en dit long. Le réflexe naturel de tout corps agressé est de répondre comme le font tous les pays exposés », a indiqué le président Sall.
Par ailleurs, il a fait état des besoins d’investissements du continent qui tournent autour de 150 milliards de dollars par année. « Il nous faut investir, encore investir et beaucoup investir », a-t-il insisté en présence de cinq de ses homologues de la sous-région. Il a insisté sur le fait que cet endettement est destiné à l’investissement plutôt qu’à assurer le fonctionnement de nos Etats. « L’Afrique est à l’image d’un avion en bout de piste, prêt au décollage. D’ici 2050, la population africaine va doubler. D’où une réelle opportunité à saisir. Il nous faut investir dans les infrastructures physiques et immatérielles », a-t-il préconisé.
THIERNO ALASSANE SALL ET SON PARTI INTERPELLENT LE FMI ET LA BANQUE MONDIALE
Entre ironie, constats et diagnostic macroéconomiques, les cadres du parti République des valeurs (Rv) ont usé de toutes les tournures pour décrire la situation économique nationale.
Le Centre international de conférences Abdou Diouf (CICAD) est l’infrastructure qui symbolise l’échec des politiques publiques mises en œuvre par le régime du président Macky Sall. Tel est le diagnostic des cadres du parti République des valeurs (RV) de Thierno Alassane Sall. Ils ont profité de la venue à Dakar de la directrice générale du FMI pour interpeler les dirigeants des institutions de Breton Woods à propos de la gouvernance du président Macky Sall.
Entre ironie, constats et diagnostic macroéconomiques, les cadres du parti République des valeurs (Rv) ont usé de toutes les tournures pour décrire la situation économique nationale. Ce parti créé par l’ancien ministre de l’Energie du président Macky Sall estime que les personnalités (du Fmi et de la Banque mondiale) venues participer à la conférence internationale sur le ‘Développement Durable et Dette Soutenable’ n’auront pas besoin de regarder plus loin que le centre qui les abrite et la zone de Diamniadio pour mesurer l’affaissement de notre gouvernance économique et l’insoutenabilité de la dette publique sous Macky Sall. «Le centre de conférences Abdou Diouf est l’exemple probant d’un projet non productif, non rentable et dont l’impact à court et long-terme sur les finances publiques est négatif. Sa construction a été décrétée par le président Macky Sall pour abriter le sommet de la Francophonie. Il n’y a eu ni étude de faisabilité ni cahier des charges préalables. Le contrat a été octroyé en gré-à-gré à une entreprise turque. Le centre a coûté 35 milliards de F CFA auxquels il faut ajouter les coûts liés à l’aménagement du site et sa connexion à l’autoroute à péage. Le coût total de ce projet tourne autour de 50 milliards de F CFA. Le centre n’a ramené, à ce jour, que de très maigres recettes», dénoncent les cadres de République des Valeurs. A en croire le diagnostic de la cellule économique de la Rv, les prêts qui ont servi à construire cette infrastructure devront être remboursés et les ressources qui y ont été allouées auraient pu servir à résoudre des questions plus pressantes dans l’eau et l’assainissement, la santé, l’éducation, et l’agriculture. Pis, estiment-ils, les investissements publics bâtis dans le sol instable de Diamniadio s’annoncent comme des sables mouvants abyssaux pour nos finances publiques.
Une dette publique triplée en huit ans
« Macky Sall a plus que triplé la dette publique en huit ans au pouvoir. Selon les chiffres du FMI, la dette est passée de 2760 milliards de FCFA en 2011 à 8030 milliards en 2018 et on devrait terminer l’année avec plus de 8854 milliards. Donc, c’est bien sous Macky Sall que la dette a explosé, contrairement aux déclarations récentes du ministre Abdoulaye Daouda Diallo devant le Parlement qui a essayé avec peine de partager les responsabilités avec les régimes précédents », écrivent encore les camarades de Thierno Alassane Sall à propos des emprunts de l’Etat. Un lourd fardeau sur la tête de l’économie nationale et qui fait que notre pays a consacré plus de 40 % de ses recettes budgétaires au service de la dette en 2018. « Pourtant notre pays n’est pas en retard en termes de mobilisation de ressources budgétaires, nous mobilisons l’équivalent de près de 18,7% du PIB (compare a 17,9 % en Côte d’Ivoire et 18,2% au Kenya. Près de 74% de notre dette est externe (source : FMI), ce qui veut dire que nous devons mobiliser des devises importantes pour l’honorer. D’après les cadres du Parti des valeurs, malgré ces emprunts, notre économie n’est pas devenue plus compétitive et reste dominée par les importations. Alors que la dette a augmenté de 290 % depuis 2011, les exportations n’ont augmenté que de 46 %», précisent-ils. A les en croire, les faits donnent aujourd’hui raison à Thierno Alassane Sall malgré les dénis répétés du président Macky Sall et de son ministre des Finances quant à la situation catastrophique des finances publiques et de notre économie.
« Macky Sall, est contraint... vers l’ajustement budgétaire »
ll, la cherté actuelle de la vie au Sénégal découle de l’échec des politiques budgétaires, avec, comme premier responsable, le chef de l’Etat. Ainsi, souligne-t-ils, Macky Sall est contraint à une marche forcée vers l’ajustement budgétaire pour éviter le défaut de paiement et la crise de la dette, ceci à n’importe quel prix économique et social. « Après la hausse des taxes douanières, l’augmentation des prix de l’essence et du gasoil, Macky Sall a récemment augmenté le prix de l’électricité et envoyé le DG de la SENELEC au charbon défendre sa mesure impopulaire et antisociale.
LA DGID LANCE LE PROGRAMME «YATAL» (ELARGIR)
Le taux de pression fiscale actuel au Sénégal est de 17 % alors que le potentiel est de 25 %, soit un gap de 8 %.
Etienne Ndiaye (Correspondant permanent à Mbour) |
Publication 03/12/2019
Le Sénégal veut changer de paradigme dans sa politique fiscale. La Direction Générale des Impôts et des Domaines (Dgid) qui a entre autres missions la mobilisation des deux tiers des recettes fiscales de l’Etat, ambitionne de porter le taux de pression fiscale à 25 % en trois ans. Un plan dénommé «Yatal « (élargir) en wolof, va être mis en oeuvre pour la période 2020/2023. Bassirou Samba Niass, le patron de notre administration fiscale, estime que le taux actuel de 17 % ne cadre pas avec les ambitions de croissance et de développement telles que déclinées dans le Plan Sénégal Émergent (Pse).
Le taux de pression fiscale actuel au Sénégal est de 17 % alors que le potentiel est de 25 %, soit un gap de 8 %. Pour combler cet écart et permettre à notre pays d’avoir le maximum de recettes fiscales, l’administration fiscale se lance dans une vaste opération de mobilisation de recettes. Ainsi, pour la période 2020/2023, la Direction Générale des Impôts et des Domaines (Dgid) va mettre en oeuvre un programme dénommé «Yaatal» (élargir) en wolof, pour relever le taux de pression fiscale qui est considéré comme très faible. Ce plan «Yaatal» va consister à amener tous les Sénégalais titulaires de revenus à s’acquitter de leurs impôts. « Ce que nous avons constaté en venant est que l’assiette fiscale au Sénégal est une assiette étroite et avec les ambitions de croissance et de développement déclinées par le président de la République, il était impératif d’apporter une réponse. Cette réponse, reste l’élargissement de la barre des pyramides que nous cotisons, que nous appelons «natt », a relevé le Directeur Général des Impôts et des Domaines. «Cette assiette est extrêmement étroite et il nous faut l‘élargir dans le programme que nous appelons Yaatal en utilisant toutes les ressources, informations à la disposition de l’administration fiscale d’abord et ensuite de toutes les autres administrations qui y participent pour pousser toutes les personnes qui sont titulaires de revenus au Sénégal à participer à cet effort national par le paiement des impôts d’une façon soutenue et durable. Parce que, sans recettes fiscales, il n’y a pas d’endettement et de dépenses publiques ; donc pas de croissance parce qu’il n’y aura pas d’écoles, d’infrastructures publiques, sanitaires, électrification etc.» a expliqué Bassirou Samba Niass devant ses collaborateurs et collègues.
Un plan de carrière pour les inspecteurs des Impôts et des Domaines
M. Niass s’exprimait à la tribune de la 15ème assemblée générale ordinaire de l’Amicale des Inspecteurs des Impôts et des Domaines (Aiids) tenue le week-end dernier à Saly et placée sous le thème « Quel plan de carrière pour l’Inspecteur des Impôts et des Domaines?». Le Dgid a saisi cette occasion pour inviter ses collègues Inspecteurs des Impôts et des Domaines à se repositionner dans l’administration fiscale, compte-tenu des nouveaux défis qui interpellent celle-ci notamment par rapport à l’exploitation attendue du pétrole et du gaz ainsi que des enjeux miniers. En un mot, c’est une introspection qui est attendue de l’élite de l’administration fiscale. « Comme nous le savons tous, on traverse des mutations importantes qui s’opèrent dans notre économie de manière générale qui nécessitent aujourd’hui qu’on fasse appel à des compétences nouvelles parce qu’il y a le pétrole et des enjeux miniers qui sont là et d’autre catégories d’enjeux qui sont en cours. L’Inspecteur des Impôts et des Domaines doit donc faire une introspection pour voir où va l’administration fiscale et essayer de se positionner », a indiqué Bassirou Samba Niass. « Si les inspecteurs des impôts et des domaines qui dirigent cette administration se réunissent, c’est une obligation pour moi qui suis Directeur Général d’être présent d’abord pour connaître les réflexions qui sortiront de cette assemblée générale mais aussi pour manifester mon soutien à cette amicale à laquelle j’appartiens qui est une amicale d’élite », a ajouté le successeur de Cheikh Ahmeth Tidiane Bâ à la tête la Dgid.
«Boxing Days» pour 300 milliards de francs
Cette rencontre de Saly se tenant à moins d’un mois de la fin de l’année 2019, la Dgid a été interpellée sur un défi qui attend ses services, la contribution attendue d’eux sur le budget en cours, qui est de 1600 milliards Frs CFA. Selon Bassirou Samba Niass, ses agents vont se mettre en tête que, d’ici au 31 décembre, chaque jour sera un «Boxing Day» en référence la Premier league anglaise. « A date, nous sommes à 1.300 milliards. Sur le mois qui nous reste, nous pensons atteindre notre objectif parce que les recettes fiscales connaissent un cyclique et les plus gros montants sont toujours obtenus en fin d’année entre le mois de novembre et le mois de décembre. C’est pourquoi j’ai dit à mes agents que nous allons utiliser le terme footballistique «boxing Day». Tous les jours c’est la mobilisation totale des agents des impôts et domaines, car l’objectif est que nous sommes dans une bonne tendance et nous pensons pouvoir l’atteindre avec l’aide de Dieu ».
Par Sileye Gorbal Sy
L’ÉDUCATION, UN OUTIL DE TAILLE POUR LA PAIX ET LA SÉCURITE EN AFRIQUE
Les Présidents Sénégalais et Mauritanien ont insisté sur la place centrale de l’éducation pour la Paix et la sécurité dans le continent
Le Forum de Dakar pour la Paix et la Sécurité en Afrique s’est tenu les 18 et 19 novembre 2019 et pour la sixième fois au Sénégal. Les Organisateurs de cette activité particulièrement le Ministère des Affaires Étrangères et des Sénégalais de l’Extérieur qui ont compris les enjeux de cette importante rencontre et du rôle déterminant que peut jouer l’éducation en vue d’une paix et d’une sécurité durables en Afrique ont adopté une démarche inclusive en invitant des acteurs de ce secteur.
Les Présidents Sénégalais et Mauritanien ont insisté sur la place centrale de l’éducation pour la Paix et la sécurité dans le continent .Pour ce qui concerne l’Afrique de l’Ouest, des crises ont secoué certains de nos Etats, fragilisant des considérablement la paix, et réduisant l’impact des efforts consentis pour un développement économique et social. A cause des conflits armés dans certains pays de la sous-région notamment ceux du G 5 Sahel nous avons assisté à des faits historiques lugubres, qui avaient poussé les populations à quitter leur terroir, les expériences cruelles subies par les populations, surtout féminines et tout le désespoir et les désastres qui ont suivi.
Avec la crise en Casamance la Coalition Nationale Pour l’Education Pour Tous du Sénégal en partenariat avec l’Unesco a eu à organiser un forum sous régional sur l’alphabétisation et paix à Touba Kouta région de Ziguinchor qui est frontalière avec la Gambie et la Guinée Bissau pour estomper les inquiétudes et les peurs des populations. Le forum était présidé par Monsieur le Gouverneur de la Région de Ziguinchor avec la présence de l’Inspecteur d’Académie adjoint, du Président de la Coalition Nationale Education Pour Tous du Sénégal accompagné d’une forte délégation, des représentants du Mouvement Des Forces Démocratiques de la Casamance (MFDC), des représentants des syndicats, du représentant de l’UNICEF , des représentants des organisations de la société civile actives en alphabétisation et en éducation non formelle et des Groupements de Promotion Féminine du Sénégal. Notre Coalition Francophone pour l’Alphabétisation et l’Education Non Formelle qui couvre douze pays de l’Afrique de l’Ouest peut sans nul doute apporter une contribution significative pour la paix et la sécurité dans la sous-région ouest africaine.
L’alphabétisation des populations touchées par le conflit peut provoquer des impacts réels notamment sur la décrispation mais aussi enclencher une dynamique de paix. Les vertus pacificatrices de l’alphabétisation peuvent permettre un important rassemblement des états riverains pour un plaidoyer commun des pays de la sous-région et la recherche de stratégies communes de paix et de développement durable. C’est aussi un puissant levier de concorde et de développement et participe de l’instauration à la consolidation de la paix.
En effet dans une perspective de culture de paix et de prévention de nouveaux conflits, la question de l’alphabétisation articulée à la cohésion sociale et le dialogue interculturel revêtent une importance capitale. En effet bénéficiant d’au moins d’une alphabétisation. Ces populations issues des zones de conflit deviendraient plus réceptives et seraient aptes à constituer des relais pour la prise en charge des certains problèmes. L’éducation peut prendre une part cruciale à la construction de la paix et aider à combattre les conséquences redoutables d’une négligence à cet égard. Les initiatives en matière éducative notamment celles de la société civile peuvent aider les populations marginalisées à accéder à la justice.
La pauvreté, le chômage et le désespoir causés par l’absence d’une éducation de qualité peuvent servir d’agents recruteurs pour les milices armées. Les conflits armés sont l’un des principaux obstacles aux progrès de l’éducation. Malala YOUSAFZAI (17 ans) Prix disait « si vous voulez en finir avec la guerre, envoyez des livres à la place des fusils ». L’éducation peut également atténuer les effets négatifs d’un conflit violent sur les individus et renforcer leurs capacités à agir sur les causes sous -jacentes ; Grâce à l’éducation les individus pourront contribuer aux processus de consolidation de la paix et jouer un rôle dans l’avènement des sociétés plus résilientes et plus pacifiques.
Dans certaines zones à risque voire certains pays des programmes éducatifs être conçus pour contribuer à la consolidation de la paix en tenant compte de la sensibilité aux conflits .IL est heureux de constater que dans certains pays comme le Sénégal nous avons des établissements qui orientent leurs enseignements sur la Sécurité et la Paix à l’image du Centre des Hautes Etudes de Défense et de Sécurité .
Par Sileye Gorbal Sy
Expert en Education et Développement Local
Président Coalition Nationale Education pour Tous du Sénégal
Coordinateur de la Coalition Francophone et Africaine Pour l’Alphabétisation et l’Education Non Formelle meilleure intégration de la paix et de la sécurité dans nos enseignements apprentissages