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28 juillet 2025
«L’ENDETTEMENT N’A JAMAIS ETE EN SOI UN PROBLEME…»
Le président de la République du Sénégal, Macky Sall dans son discours d’ouverture a donné son avis sur la dette pour dire qu’elle n’a jamais été en soi un problème.
Hier, le président de la République dans son discours d’ouverture a donné son avis sur la dette pour dire qu’elle n’a jamais été en soi un problème.
«L’Afrique est en quête d’émergence ou presque. Tout est à construire. Elle doit vaincre la pauvreté. A cet effet, il faut mobiliser les ressources internes en faisant accroître les recettes fiscales mais aussi faire appel au financement externe en investissement et en prêt à long terme ». Telle est la conviction de Macky Sall et il l’a fait savoir hier, lors de la conférence internationale sur l’endettement et le développement durable. Selon le Président sénégalais, l’endettement n’a jamais été en soi un problème dès lors qu’il est un endettement responsable et qualitatif, c’est-à-dire qui finance l’économie productive source de croissance de développement et de bien-être social. En ce sens, il soutient qu’il faut investir dans un secteur qui génère en retour plus de capacités productives prêtes à créer même les conditions de son remboursement. Le chef d’Etat a rappelé que ces dernières années, l’Afrique a enregistré une forte augmentation de son niveau d’endettement. Selon les indicateurs du FMI, le ratio de la dette publique africaine est ainsi passé de 35% en moyenne au début des années 2000 à 55% du PIB en 2016, a-t-il ajouté. Poursuivant, il affirme que sur la même séquence temporelle, la tendance haussière a été observée au niveau global en atteignant en 2018 un niveau record de 184 mille milliards de dollars soit 225% du PIB mondial. «On parle en Afrique de 55% du PIB. On voit donc bien que l’Afrique n’est pas une exception.
En réalité, ce qui handicape le continent, ce sont les préjugés et le regard stigmatisant posé sur lui », a-t-il laissé entendre. A ceux qui critiquent les gouvernements en soutenant que la dette est un fardeau pour les générations futures, Macky Sall répond que les gens doivent savoir que cette dette a permis de construire des infrastructures. «La dette permet aussi de laisser des actifs. e parle de la dette utilisée pour de l’investissement productif, pas de la dette qui est utilisée pour du fonctionnement. Ça, c’est de la mauvaise dette qu’il faut éviter. Si on a les capacités de mobiliser des moyens pour rembourser les emprunts, je me demande où est le problème», a-t-il martelé.
MACKY SALL CONTRE LES PREJUGES SUR L’AFRIQUE
Lorsqu’il s’agit d’investir en Afrique, se désole le Président Macky Sall, la perception des risques est toujours exagérée, les notations exagérées. « Ce qui a pour conséquence le renchérissement du loyer d’argent et de l’investissement. Or, à vrai dire, le risque en Afrique n’est pas plus élevé qu’ailleurs. Quelles que soient les difficultés, les Africains paient leurs dettes. Ensemble, il faut essayer de trouver les moyens d’inverser cette perception largement répandue quand il s’agit d’investir en Afrique», a-t-il déclaré. Pour le chef d’Etat sénégalais, des questions de fond lui semblent inévitables : « Comment financer les investissements d’aujourd’hui et de demain, sans mettre en cause la viabilité financière et budgétaire de nos Etats ? Ceci à moyen et long termes : quel niveau de déficit public et quel niveau d’endettement pour nos pays ? »
A l’en croire, ce débat, ce n’est pas un procès contre les partenaires et que cela doit faire l’objet de discussion de tous. «C’est à l’issue de ces confrontations d’idées que nous arriverons à des conclusions qui nous permettront d’avancer ensemble. Car nous sommes tous embarqués dans la même barque. Est-il équitable et pertinent d’avoir, dans nos pays en développement où tout est à construire, les mêmes critères de convergence que les pays développés ayant déjà terminé leur processus d’accumulation du capital ? Est-ce que les plafonds définis par l’Uemoa sont pertinents ? Il ne s’agit pas d’engager une aventure vers un endettement non contrôlé, mais plutôt de nous défaire des chaînes qui nous empêchent de décoller économiquement lorsqu’on a l’ambition de porter des projets novateurs», a conclu Macky Sall.
«L’EMPRUNT EST UTILE, A CONDITION D’Y RECOURIR A BON ESCIENT»
(…) L’emprunt est utile, à condition d’y recourir à bon escient, pour financer des projets permettant de doper la productivité et d’améliorer le niveau de vie tel que la construction de routes, d’écoles et d’hôpitaux. Or, les possibilités d’emprunt sont devenues plus limitées dans cette région. Pourquoi ? Parce que les niveaux de la dette publique ont augmenté rapidement entre 2011 et 2016. Ils se sont depuis lors stabilisés autour de 55 % du PIB en moyenne.
Un vecteur essentiel de ce gonflement est l’emprunt aux conditions du marché, aussi bien dans le pays qu’à l’extérieur, qui représente actuellement près des deux tiers de la dette publique totale. Cela signifie que les pays se tournent davantage vers les investisseurs en obligations, les banques commerciales nationales et d’autres prêteurs non traditionnels. Cette réorientation vers un financement à des conditions non concessionnelles se traduit par plus de dépenses au titre du service de la dette et moins d’investissements publics dans le domaine social. Il est donc clair aux yeux de tous que les pays ne seront pas en mesure de réaliser les ODD en recourant seulement à l’emprunt, ce qui m’amène à l’approche équilibrée. Il faudrait donc augmenter les recettes publiques. Sur ce point, l’Afrique subsaharienne est à la traîne par rapport à d’autres régions. Selon nos estimations, la mobilisation des recettes est inférieure de 3 à 5 points de pourcentage aux revenus potentiels. (…)
Quant à l’équité, tous les pays doivent contribuer à l’élimination des niches fiscales qui ont un effet néfaste sur le développement, ce qui implique d’accélérer la réforme de l’imposition des sociétés au niveau international.(…)Il faut également renforcer la gestion de la dette publique. L’objectif est avant tout de renforcer la transparence en matière de dette en fournissant des données exactes, complètes et actualisées. Une meilleure gestion de la dette suscite la confiance des investisseurs, contribue au développement des marchés nationaux de capitaux et réduit le coût du service de la dette. (…)
Nous sommes profondément mobilisés : nous donnons des conseils sur les politiques à adopter et accordons un soutien financier aux pays, notamment sous la forme de prêts à taux zéro. Le «financement panaché», qui regroupe des dons, des prêts à des conditions concessionnelles et des prêts aux conditions du marché, peut en constituer un bon exemple.»
Par Magatte Sylla
LA STARTUP INTERFACE SAS CONFIRME SON BUSINESS MODELE BATI SUR LE FREE WI-FI
Convenez avec moi que l'objectif de la SmartCity c'est de promouvoir le développement durable dans le cadre de la mise en œuvre du pacte mondial pour l'environnement.
La monétisation du Wi-Fi gratuit à travers sa plateforme Beinday qui illustre une ville connectée dans le domaine des AdsTech (Médias et Publicité). Convenez avec moi que l'objectif de la SmartCity c'est de promouvoir le développement durable dans le cadre de la mise en œuvre du pacte mondial pour l'environnement. Les compagnies multinationales ont un gain opportun de plus de $37B+ avec une meilleure communication (Forbes). Un nouveau canal de communication mieux ciblé s'avère très utile car la plupart de nos supports de communication classiques avec des données macroéconomiques ne nous donnent pas de réelles statistiques plus ou moins exhaustives sur une campagne de communication donnée.
Le faible taux de pénétration de l'Internet en Afrique qui est à 23% malgré un taux de plus de 50% dans certains pays africains comme le Sénégal mais aussi les pays du Maghreb etc., constituent un énorme GAB par apport à l’accès à la connectivité et à la réduction de la fracture numérique. Pour répondre à cette problématique nous avons pensé plateforme, qui est la nouvelle posture du leadership de changement comme décrit certains spécialistes de la transformation digitale, dans leur livre le "Second Machine Age".
Beinday avec son slogan "Free is Green !" est une plateforme qui réuni autour d'elle trois composantes (Connect- Collect-Engage) avec trois différents acteurs respectifs (Client/Usager-Entreprise/Gouvernant/Collectivités territoriales-Opérateur Teco./FAI): •Le premier acteur qui est l'Usager qui a besoin d’un accès gratuit, simple et efficace à l'internet afin d'améliorer aussi la vie de toute une communauté avec l'accès à l'information et à la connaissance d'où la nomination de la plateforme Beinday au WSIS 2019 à Genève avec l'IUT (l'Union Internationale des Télécom).
•Le deuxième acteur qui est l'entreprise qui a besoin de communiquer à travers ce nouveau canal de communication afin d'augmenter son chiffre d'affaires et sa notoriété avec l'acquisition de nouveaux prospects et clients avec des données réelles.
•Le troisième et dernier acteur qui est l'opérateur qui a besoin de rentabiliser son infrastructure qui va découvrir un nouveau Business Model avec le revenue sharing sur la régie digitale bâtie sur le Wi-Fi gratuit pour faire de l'Internet un outil de communication et non un centre de coût. Et nous profitons de cette occasion pour remercier nos partenaires qui nous accompagnent et nous fournissent de la capacité en terme de bande passante dans le cadre du déploiement de nos différentes offres commerciales (le Wi-Fi Home "contrat de partenariat Value Add Reseller" jusqu'au Wi-Fi Zone et Événementiel dans les espaces publics et événements en passant par le WifiBiz dans les espaces privés et d'accueil, le Wi-fi Edu pour les écoles et universités et le Wi-fi Onboard dans les transports publics et privés) avec 21 points d’accès Wi-fi déployés dans différents sites dont 3 en événementiel à savoir : La StartUp ARC Télécom qui nous accompagne au niveau de 6 différents sites en Wi-fiBiz et W-fiZone , Expresso Sénégal lors du dernier Salon du SIPEN à Dakar, Free ex Tigo à la 1ère édition de Planète StartUp à l’IFAN de Dakar et aussi l'opérateur historique le groupe Sonatel sous la marque de Orange avec le Wi-fi Onboard en cours de déploiement en achat et en terme de data et ce dernier nous a challengé et a su également garder son leadership et son expertise sur les initiatives innovantes des StartUp afin de les accompagner dans l'entreprenariat disruptif malgré la forte concurrence qui profite au Client avec le meilleur service en rapport qualité/prix.
Nous avons l'exemple de la 4ème édition de Dakar Digital Show Co-organisée avec la DER/FJ les 4 et 5 Décembre 2019 prochains qui a pour thème cette année" Building a StartUp Nation" regroupant la plupart des acteurs de l'écosystème numérique.
Par ailleurs un partenariat ou un octroi de licence dans l'espace sous régional avec le droit territorial, n'est pas exclu avec les GAFAM (GoogleAmazon -Facebook -Apple -Microsoft) plus précisément Google avec ses stations Wi-Fi dans une capitale africaine et aussi Facebook avec son nouveau produit Express Wi-Fi qui a annoncé sa couleur à Dakar avec la communication d'un patron d’un FAI (Fournisseur d'Accès à Internet) au Sénégal pivotant sur ce Business Model. Ceux -là ont beaucoup réconforté le modèle économique de Beinday qui est une Plateforme de préservation et de protection de l'environnement par injection de contenu publicitaire à travers le Wi-Fi gratuit dans le domaine de la régie digitale avec un brevet dans 17 pays de l'OAPI (Organisation Africaine pour la Propriété Intellectuelle). Ce modèle économique nous a permis de générer des revenus avec les premiers bons de commande déjà en mars 2019 depuis la formalisation de la StartUp INTERFACE en SAS le 30 janvier 2019 après le déploiement du premier point d'accès Wi-Fi public en Afrique le 31 Décembre 2018 au niveau du Monument de la Renaissance Africaine à Dakar avec la bénédiction de son Administrateur et le ministre de la culture à l'époque et grand écrivain Monsieur Abdou Latif Coulibaly, après le lancement en mai 2018.
La prise de participation importante de la DER/FJ (Délégation à l’Entreprenariat Rapide des Femmes et des Jeunes) nous a permis aussi d'apprendre, d'améliorer et d'adapter nos offres sur le marché sénégalais et de pouvoir se projeter déjà sur nos perspectives d'ici 2020 dans les autres pays de l'OAPI. Notre valeur ajoutée décrite comme la cerise du gâteau et non le concurrent des opérateurs, s'est engagée à changer le business modèle aussi bien des Opérateurs que des Entreprises au profit du Client mais qui est également au cœur de la relation Client à travers la data qui est le pétrole du futur.
Nous ne saurions terminés ce bilan avec nos perspectives sans remercier le régulateur l'ARTP (l'Agence de Régulation des Postes et Télécom) qui nous a reconnu comme un FSVA (Fournisseur de Service à Valeur Ajoutée), la CDP (La Commission de Protection des données Personnelles) afin d'être efficient et dans les normes dans l'exécution de notre mission dans notre Business.
Nous remercions tous nos partenaires, la grande famille StartUp Sénégalaise en occurrence SenStartUp, Draper University un programme d’entrepreneur de renommé au niveau de la Silicon Valley aux USA et nos amis quinous ont aidé à transformer cette vision qui est devenue une réelle opportunité pour contribuer au développent économique denotre continent et particulièrement le Sénégal avec sa Stratégie Numérique 2025. LeprogrammeNTF4de ITC (International Trade Center) des nations unis a également beaucoup contribué à la vulgarisation de la plateforme Beinday à l'international avec notre participation aux Rencontres Africa 2019 à Dakar et récemment à la dernière édition Futur.e.s in Africa au Maroc et au prochain Tech Cruch Disrupt Berlin 2019 en Allemagne, sans oublier CTIC Dakar le 1er incubateur de l’Afrique de l’Ouest pour son accompagnement de taille au niveau national. Nous souhaitons à toutes et à tous au nom de toute l'équipe d’INTERFACE SAS et moi même, à l'horizon 2020 une année pleine de succès après avoir bien bouclé et tiré les leçons sur l’année 2019 qui tire à sa fin. Better Life for african community with free accessWi-fi by CSRcompanies sponsoring.
Magatte Sylla
CEO et Cofounder de la StartUp Interface SAS et inventeur de la plateforme Beinday
LE SEUIL DE L'INQUIÉTUDE AU MALI EST CRITIQUE
La situation sécuritaire au Mali a atteint un seuil critique et il faut y remédier. Telle est la conclusion à laquelle est parvenu l’expert indépendant des Nations unies sur la situation des droits de l’Homme au Mali
La situation sécuritaire au Mali a atteint un seuil critique et il faut y remédier. Telle est la conclusion à laquelle est parvenu l’expert indépendant des Nations unies sur la situation des droits de l’Homme au Mali
La mort récente de 13 soldats français à la suite d’une collision de deux hélicoptères de l’opération «Barkhane» montre à quel point le défi sécuritaire est important au nord Mali. C’est pourquoi l’expert indépendant des Nations unies sur la situation des droits de l’Homme au Mali, dans une déclaration d’hier, ne perd pas de vue l’acuité avec laquelle la question sécuritaire se pose dans ce pays voisin du Sénégal.
Alioune Tine, pour ne pas le nommer, qui vient d’effectuer une visite de 10 jours dans ce pays, le déclare si bien : «Je suis gravement préoccupé par la dégradation continue de la situation générale en matière de sécurité qui a maintenant atteint un seuil critique.»
Ce niveau critique de la situation sécuritaire se justifie par «une présence limitée des institutions de l’Etat dans certaines régions, des violences sur fond des tensions communautaires et des attaques terroristes de plus en plus meurtrières contre les forces de sécurité, ainsi que des civils», fait remarquer le document ; d’où la solution préconisée par l’expert indépendant des Nations unies sur la situation des droits de l’Homme au Mali. «Il est temps de reconnaître l’inadéquation des réponses actuelles en matière de sécurité pour que le Mali puisse adopter des solutions de rechange plus appropriées dès que possible», suggère Alioune Tine.
Mais l’expert indépendant, qui va présenter un rapport complet au Conseil des droits de l’Homme de l’Onu en mars 2020, ne manque d’indiquer qu’«au centre du Mali, la fréquence inquiétante des attaques terroristes contre l’Armée menace les fondements de la sécurité de l’Etat. Il est également déplorable que des attaques terroristes soient dirigées contre des écoles, avec des propriétés détruites et des enseignants menacés à Tombouctou, ainsi que la fermeture d’un tiers des écoles à Mopti et de 60% d’écoles à Gao».
Et Alioune Tine d’annoncer une détérioration progressive de «la situation en matière de sécurité dans les régions du centre et du sud de Ségou, Kayes et Koulikoro, mais qu’il avait été informé d’une nette amélioration à Kidal ces derniers mois».
Avant de préciser : «Toutes les personnes rencontrées ont déploré la lenteur avec laquelle l’accord de paix était mis en œuvre». L’expert indépendant des Nations unies estime qu’il y a urgence à créer les conditions du succès de la mise en œuvre de l’accord de paix, «notamment en s’assurant que tous les mécanismes sont en place et fonctionnent correctement, en promouvant la transparence et la bonne foi, en veillant à ce que l’Etat fonctionne dans tout le pays et en trouvant des moyens concrets de lutter contre le terrorisme».
«Les dirigeants politiques, religieux et traditionnels doivent également faire preuve d’un sens aigu de responsabilité et travailler ensemble pour maintenir la cohésion nationale et mieux faire face aux défis sécuritaires qui menacent l’unité du pays», plaide encore Alioune Tine. «Affaiblissement» de l’Etat Par ailleurs, ce dernier constate de nombreux cas «de violations des droits humains fondamentaux» dont seraient victimes
«les civils dans de nombreuses régions, et en particulier dans les zones centrales de Mopti».
Ces violations de droits humains, au regard de M. Tine, portent sur «le droit à la vie, alors que l’Etat s’affaiblit de plus en plus face aux attaques de plus en plus violentes et meurtrières des groupes terroristes qui déstabilisent le pays et sapent le moral des troupes».
Suffisant alors pour faire dire à l’ancien président de la Rencontre africaine pour la défense des droits de l’Homme (Raddho) : «Si cette tendance se poursuit, elle deviendra la menace la plus sérieuse pour la paix régionale et internationale.»
Même «l’aggravation de la violence, des vols, des viols et des enlèvements à Tombouctou» n’a pas échappé à la loupe de Alioune Tine. Qui ne peut s’empêcher de souligner «qu’une
recrudescence de la criminalité transnationale menaçait la cohésion sociale et restait impunie».
A titre d’illustration, l’expert indépendant des Nations unies sur la situation des droits de l’Homme au Mali cite qu’«entre août 2017 et septembre 2019, il y a eu 101 incidents de sécurité entraînant 94 morts, ainsi que sept enlèvements et 21 vols de voiture.
Les violences sexuelles sont également élevées, avec 956 cas signalés entre janvier et octobre 2019 - 43% de ces cas auraient été commis par des membres de groupes armés - selon les chiffres de l’Onu». Alioune Tine a également salué les efforts de l’Etat malien pour sa lutte contre la corruption et l’introduction de réformes visant la création d’un système de justice plus efficace et équitable.
LE GOUVERNEMENT NE PEUT PAS DÉPASSER 10%
''L’actionnariat est ainsi reparti : 25% pour l’Etat, 20% pour le privé national, 10% pour les travailleurs et 45% pour Suez''.- Les précisions de Serigne Mbaye Thiam
Le ministre de l’Eau et de l’assainissement a informé hier que «le gouvernement ne peut pas dépasser 10% et la revendication des travailleurs de la Sde n’est pas une obligation». Serigne Mbaye Thiam répondait aux députés qui l’avaient interpellé sur la revendication des travailleurs qui réclament une augmentation de 15% des parts de l’Etat à la suite du nouveau contrat d’affermage accordé à Suez. M. Thiam a annoncé que la nouvelle société en charge de l’eau va prendre service le 1er janvier 2020.
«Le gouvernement du Sénégal ne peut pas dépasser les10%.On les écoute,mais il faut leur dire la vérité. Leur revendication n’est pas une obligation. La grève c’est pour des revendications professionnelles.» Telle a été hier la réponse de Serigne Mbaye Thiam, ministre de l’Eau et de l’assainissement, aux interpellations des députés.
Lesquels ont plaidé pour que le problème des travailleurs de la Sde soit réglé. Ce, lors du vote du budget dudit ministère qui est arrêté à 113 milliards 329 millions 743 mille 144 francs Cfa. En effet, les travailleurs de la Sde réclament une augmentation de 15% des parts de l’Etat à la suite du nouveau contrat d’affermage accordé à Suez. N’ayant pas obtenu gain de cause, ils ont entamé hier une grève de 72 heures. M. Thiam de rappeler ainsi que lorsque les travailleurs avaient à l’époque manifesté une préoccupation d’avoir 15%, un compte rendu de réunion a été signé.
Lequel indiquait que le gouvernement examinera la possibilité sur la part du capital une fois que l’opérateur sera choisi. «Et il y avait une deuxième revendication qui était la présence au Conseil d’administration de la nouvelle société qui serainstallée», affirme-t-il.
Avant d’ajouter : «Onafaitdesconcertations et le gouvernement a décidédeporterlapartdestravailleurs de 5 à 10%. Il tient comptedetoussesfils.» Le ministre de poursuivre : «Maiscomme lestravailleursdelaSdeavaient déjà5%,onleurrajoute1%sur les5%supplémentairesetles4% sont partagés entre les travailleursdel’Onasetceuxdela Sones. Mais eux pensent qu’ils doivent aller au-delà de ça. Ce quin’estpascompréhensible.»
L’ex ministre de l’Education a soutenu d’emblée que le gouvernement a fait des pas, mais les travailleurs restent sur leur position. Il annonce tout de même qu’ils sont ouverts au dialogue et attendent la proposition des travailleurs.
Les parlementaires ont en outre émis des préoccupations en ce qui concerne le nouveau gestionnaire de l’eau au Sénégal. «Le gouvernement a fait le forcingpourdonnerl’affaireà Suez. J’attends que vous nous disiezcequeçarapporteraau Peuple sénégalais, à l’Etat, au privésénégalaisetaupersonnel de Suez», a cogné Mamadou Lamine Diallo, leader de Tekki. A Abdoul Aziz Diop de renchérir : «SuezetSde,c’estunequestion de sécurité nationale. Tout le monde sait que le prix que la Sde avait proposé est beaucoup plus bas que celui de Suez.
D’ailleurs, cette offre a été validée à l’étape technique.» Le député de Suquali sopi de s’interroger : «Est-ce qu’aujourd’hui on ne se retrouve pas dans une situation de conflit d’intérêts avec Suez qui va remplacer la Sde et sa filière qui gère Keur Momar Sarr?
Est-ce que le Sénégal ne pourrait pas gérer son eau comme il a fait avec l’électricité au lieu de la confier à une société étrangère qui ne va que nous créer des problèmes?»
Suez prend service le 1er janvier 2020 Leur répondant, Serigne Mbaye Thiam a déclaré : «Pour Suez et Sde,il y a des gens qui parlent de forcing.Je veux juste vous dire que quand on a décidé de choisir quelqu’un d’autre pour gérerl’eau,on a lancé un appel d’offres. Et il y avait 3 candidats et Suez a gagné.» Il ajoute que la Sde est allée à la Cours suprême qui a dit que Suez va continuer la procédure. «Nous,on n’a pas lu le dossier et tous ceux qui parlent encore moins,donc on doit s’abstenir», précise-t-il.
Il informe par ailleurs que le contrat de transition avec la Sde expire le 31 décembre 2019. Le plan de transition est en cours, le plan de clôture du contrat avec la Sde est aussi en cours. La société d’exploitation qui aura comme partenaire Suez, qui aura un nom différent de Suez, va prendre service le 1er janvier 2020.
Mais aussi que la part nationale sera portée de 55% dans la nouvelle société d’exploitation de droit sénégalais au lieu de 43% dans la situation actuelle. L’actionnariat est ainsi reparti : 25% pour l’Etat, 20% pour le privé national, 10% pour les travailleurs et 45% pour Suez.
TAMBA, AU COEUR DE LA DROGUE
La région de Tambacounda est-elle une zone de transit ou un pivot du trafic de drogue ? En tout cas, l’on enregistre de plus en plus d’importantes saisies de stupéfiants dans la zone par les Forces de défense et de sécurité.
Mariame DJIGO (De retour de Tambacounda) |
Publication 03/12/2019
La région de Tambacounda est-elle une zone de transit ou un pivot du trafic de drogue ? En tout cas, l’on enregistre de plus en plus d’importantes saisies de stupéfiants dans la zone par les Forces de défense et de sécurité. Dans cette région frontalière avec le Mali et la Gambie, le trafic de drogue est devenu intense avec le phénomène des motos-taxis Jakarta. Plusieurs trafiquants se servent de ces moyens de transport pour réussir à emprunter des pistes inaccessibles pour des véhicules. Ce qui rend difficile la lutte contre ce fléau qui constitue un danger pour le pays. Selon des informations obtenues auprès de la Brigade régionale des stupéfiants de Tambacounda, les principales drogues saisies sont le cannabis, la cocaïne, le haschich et l’amphétamine. Le département de Koumpentoum et l’arrondissement de Missirah restent les contrées où le trafic de drogue est le plus dense dans la région de Tambacounda.
La question est très sensible. Rares sont les personnes ou autorités officielles qui acceptent d’épancher sur le trafic de drogue, malgré le fait d’avoir entrepris toutes les démarches nécessaires. Il constitue pourtant une menace à même de tuer l’économie du pays mais également un danger pour les populations surtout les jeunes. Pour certains qui acceptent d’en parler, le trafic de drogue gagne du terrain dans la région de Tambacounda. Située à l’Est du pays et composée de quatre départements dont Bakel, Koumpentoum et Goudiry, Tambacounda est une région frontalière avec le Mali. Du fait de cette situation géographique, elle est le pont de passage de vagues de camions et de véhicules de transport en commun en provenance ou en partance pour ce pays voisin. En plus de cela, Tambacounda qui est aussi frontalière avec la Gambie, se situe dans la même zone et quelques encablures de Kédougou ou «la Terre des Hommes». L’exploitation de l’or dans cette deuxième région du Sénégal Oriental (Kédougou) attire plusieurs individus de nationalités différentes, surtout avec l’installation de sociétés minières et des firmes d’exploitation. Outre cela, la région orientale fait partie des plus pauvres du Sénégal, avec un taux de pauvreté de 55%, selon l’Ansd et se caractérise aussi par l’absence d’infrastructures. Ces facteurs cités favorisent ainsi le trafic de drogues à Tambacounda. La drogue transite par cette région pour être acheminée vers Dakar, Thiès ou d’autres régions du pays.
QUAND LES MOTOS-TAXIS JAKARTA FACILITENT LA VENTE DE DROGUE
Les circuits routiers utilisés par les trafiquants, et qui constituent les principales entrées dans le pays pour cette partie orientale, sont les axes Kidira-Tambacounda et Moussala (Kédougou)-Tambacounda pour les transporteurs qui viennent du Mali et Bignona-KoldaTambacounda pour ceux qui quittent la Casamance. La libre circulation des personnes étant une réalité dans cette partie du pays, certains en profitent pour dissimuler la drogue dans les camions, les véhicules de transport en commun, les motos-taxis Jakarta qui la transportent. Malgré la répression contre le trafic de drogue, les dealers ne manquent pas de ruses: ils la cachent bien ou la camouflent dans d’autres produits. Parfois même, elle est emballée dans des sacs de voyage ou dissimulée dans une cachette sous forme de double fond à l’avant des camions. Même si les Forces de sécurité et de défense veillent au grain dans les postes frontaliers, cela n’a pas suffi à enrayer le trafic de drogue dans la région de Tambacounda. Ce, à cause des nombreuses pistes impraticables qui existent mais aussi au phénomène des motostaxis Jakarta, principaux moyens de transport dans l’Est du pays. Les trafiquants ont désormais recours à ces deux roux pour le transport de la drogue, compliquant ainsi la lutte contre le fléau.
10 MOTOS SAISIES EN 2018 ET 15 DEPUIS LE DEBUT DE L’ANNEE 2019
Ce qui a fait qu’en 2018, la Brigade régionale des stupéfiants de Tambacounda a saisi 10 motos des catégories Jakarta et Super. Mieux, depuis le début de l’année 2019, 15 motos ont été saisies (Jakarta, Super, Lifan), leurs propriétaires interpellés. «La région de Tambacounda est très vaste et il y a beaucoup de zones inaccessibles pour les véhicules. Du coup, les trafiquants transportent parfois la drogue sur les motos et empruntent ces pistes. Et c’est ce qui intensifie le trafic mais aussi rend difficile la lutte», nous explique une source policière. Si donc le trafic de drogue a atteint ces proportions dans le Sénégal oriental, c’est en grande partie à cause de ces motos-taxis. Comme exemple, notre source cite ce qui se passe dans la zone frontalière avec la Gambie. «Plusieurs personnes utilisent des motos pour venir se ravitailler au village de Saré Béla (Péka 12), situé à 30 km de la Gambie, avec des motos. Et les pistes sont inaccessibles, même si parfois on arrive à mettre la main sur eux une fois sortis de la zone», ajoute notre source. Ce qui souvent ne se fait pas sans risque, en ce sens que des conducteurs de motos, pardon des convoyeurs de droguer par motos, sont pour la plupart armés de pistolets automatiques, de fusils de fabrication artisanale ou moderne. Si on retrouve des postes de Police et de Douane pour le contrôle dans les grandes zones, et des points stratégiques, ce n’est pas le cas pour les petits villages. Plusieurs personnes préfèrent ainsi emprunter ces passages irréguliers pour éviter les contrôles policiers ou douaniers, même si elles seront refoulées une fois qu’on les voit. Car les Forces de sécurité se donnent aussi les moyens de traquer les trafiquants jusque dans leurs derniers retranchements au niveau de ces pistes impraticables ;
CONSOMMATION DE DROGUE CHEZ LES JEUNES : Les conducteurs de motos taxis Jakarta confirment
La consommation de la drogue continue de s’étendre à Tambacounda. Dans la ville, comme dans les zones rurales, beaucoup de jeunes s’y adonnent. Et c’est ce que confirment plusieurs jeunes interrogés. «C’est un secret de polichinelle de dire que les jeunes fument du chanvre indien ici. Mais ce n’est pas fortuit. A Tambacounda, il n’y a pas de travail pour les jeunes à part conduire les motos-taxis Jakarta qui ne rapporte presque rien du tout», dit un conducteur de motos-taxis Jakarta croisé au marché central. Un autre jeune rencontré juste à côté d’une station d’essence sur la route nationale embouche la même trompette. «Vous avez vu la ville, il n’y a presque rien pour notre catégorie. On dirait qu’on est faits pour conduire des motos-taxis Jakarta, un secteur qui est très désorganisé d’ailleurs. Les problèmes sont très nombreux et cela augmente le stress, des conditions de vie» difficiles, fait savoir le jeune homme. Même si la consommation de drogue est dense chez les jeunes, c’est rare de croiser les fumeurs dans les rues, dit-on. Pour éviter les patrouilles ou les check-points de la Police, ils se retranchent dans la brousse pour le faire et revenir. L’approvisionnement se fait auprès d’un semi-grossiste, qui habite à proximité, selon des quantités qui peuvent aller de la savonnette de 250 grammes à quelques kilos.
MONTEE EN PUISSANCE DU TRAFIC DE DROGUE : Koumpentoum et Missirah se distinguent
Selon cet agent de Police, les saisies de drogue les plus importantes dans la région de Tambacounda ont été effectuées dans le département de Koumpentoum et dans l’arrondissement de Missirah. La plus marquante en 2019 est celle d’un champ de 986 plants de cannabis détruit.
KOUMPENTOUM: 15 KG ET 986 PLANTS DE CANNABIS SAISIS EN 2018 ET 2019
En 2018, huit opérations ont été menées dans le département de Koumpentoum par la Brigade régionale de lutte contre les stupéfiants de Tambacounda impliquant huit trafiquants. Au total, 15 kg de cannabis ont été saisis lors de ces différentes opérations. Sur 10 opérations menées en 2019 dans le même département impliquant 17 trafiquants, on note une saisie d’un champ de 986 plants de cannabis à Niani. L’enquête a mené à l’arrestation de son propriétaire qui croupit en prison depuis lors. La drogue est cultivée dans la région de Tambacounda, même si c’est rare de saisir des plans de cannabis cultivés.
MISSIRAH : 14KG DE CHANVRE INDIEN SAISIS EN 2018 ET 19 KG EN 2019
En 2018, Missirah a été au centre de six opérations policières qui ont permis de mettre la main sur 14 kg de chanvre indien. Tandis que depuis le début de l’année 2019, sur quatre opérations menées dans la même zone, 5 personnes ont été appréhendées avec 19 kg de chanvre indien.
LES «DIALOGUEURS» POLITIQUES DEROULENT SANS…
En dépit des correspondances envoyées en vain par le Général Mamadou Niang, président de la Commission cellulaire du dialogue politique, au président du Comité du dialogue national, Famara Ibrahima Sagna, les concertations politiques avancent.
En dépit des correspondances envoyées en vain par le Général Mamadou Niang, président de la Commission cellulaire du dialogue politique, au président du Comité du dialogue national, Famara Ibrahima Sagna, les concertations politiques avancent. Ainsi donc, l’installation de Famara Ibrahima Sagna dans la semaine, comme annoncée par le ministre de l’Intérieur, Aly Ngouille Ndiaye, n’impacte en rien lesdites concertations politiques, au vu du travail qui est fait, avant même son installation.
«S’il n’y a pas de changements, il (Famara Ibrahima Sagna) devrait être installé dans la semaine, pour que les politiques et les autres puissent se retrouver pour faire le dialogue», dixit le ministre de l’Intérieur, Aly Ngouille Ndiaye, devant les parlementaires, lors du vote du projet de budget de son ministère, dimanche 1er décembre dernier. Une telle information ne saurait ébranler les acteurs politiques et autres membres de la société civile engagés dans le dialogue politique, depuis plus de 6 mois maintenant. La cause, les travaux de la commission cellulaire du dialogue politique avançant, même si le rythme jugé «lent» avait été déploré par certains «dialogueurs», plus précisément ceux de l’opposition.
En effet, à ce jour, un Comité technique de suivi de l’audit du fichier et de l’évaluation du processus électoral, composé de 3 représentants par pôle, a été mis en place sous la présidence d’Abdoul Mazide Ndiaye. Ledit comité est en charge de l’élaboration des Termes de référence (Tdr) devant contenir les préoccupations et les dysfonctionnements relevés par les parties prenantes, pour l’appel à manifestation d’intérêt des experts. Même s’il a été retenu que ledit document, qui est en quelque sorte un cahier de charge, devra être soumis au président Famara Ibrahima Sagna, afin qu’il procède au lancement officiel de l’appel à manifestation d’intérêt, il n’en demeure pas moins qu’un consensus issu du dialogue politique a été concrétisé par une loi, sans l’intervention du président du Comité de pilotage du dialogue. Il s’agit du report des élections locales initialement prévues le 1er décembre dernier, et renvoyées au plus tard le 28 mars 2021 à travers le projet de loi n°15/2019 portant report des élections et prorogation du mandat des conseillers départementaux et municipaux. Cela, même si Famara Ibrahima Sagna ne donnait pas suite aux correspondances qui lui étaient envoyées par le Général Mamadou Niang, alléguant qu’il n’a pas été officiellement installé.
A noter, par ailleurs, qu’au moment où le Comité de pilotage du dialogue national n’était pas opérationnel, les parties prenant part au dialogue ont pu trouver des consensus sur bien des aspects dont notamment, le vote des maires et des présidents de conseils départementaux au suffrage universel direct, l’élection des maires de villes par la liste proportionnelle et les maires de communes par la majoritaire, ou encore la répartition des sièges comme suit : 45% à la majoritaire contre 55% à la proportionnelle.
A ne pas oublier la proposition d’un règlement intérieur, comme ça se fait à l’Assemblée, pour accorder à l’opposition certains postes au niveau des commissions dans les mairies. Pour autant, d’autres points sont restés en «suspens», entre autres les questions relatives au Bulletin unique, au vote des adjoints aux maires et des Vice-présidents de conseils départementaux, de la suppléance des maires en cas d’absence définitive. Il y en a d’autres, certainement très sensibles, qui ont été laissées pour la fin des travaux comme par exemple le statut de l’opposition et de son chef.
FAMARA SAGNA, «SOUS PRESSION»
Le président du Comité de pilotage du dialogue national, Famara Ibrahima Sagna, dont l’installation est annoncée pour cette semaine serait vraisemblablement parti pour faire face à un calendrier électrique.
Le président du Comité de pilotage du dialogue national, Famara Ibrahima Sagna, dont l’installation est annoncée pour cette semaine serait vraisemblablement parti pour faire face à un calendrier électrique. Pour cause, les nombreux dossiers et urgences qui attendent des propositions de son comité.
S’exprimant le dimanche 1er décembre devant les députés à l’Assemblée nationale, lors de l’examen du budget 2020 de son département, le ministre de l’Intérieur Aly Ngouille Ndiaye a annoncé que Famara Ibrahima Sagna, président du Comité de pilotage du dialogue national, sera installé durant cette présente semaine. Cette mesure tant attendue par les acteurs de la vie nationale va permettre le démarrage effectif des travaux du dialogue national, lancé en grande pompe par le président de la République, lors d’une cérémonie tenue le 28 mai dernier au Palais de la République en présence de plusieurs personnalités politiques, économiques, religieuses et de la société civile.
D'ores et déjà, il faut dire que la tâche risque de ne pas être du tout facile pour l’ancien ministre socialiste et les 71 membres devant constituer ce Comité de pilotage du dialogue national au regard des dossiers brûlants qui pourraient s’inviter sur la table du dialogue. Parmi ces dossiers brûlants, il y a notamment en rapport avec l’actualité la problématique de la préservation des intérêts nationaux dans l’exploitation du pétrole et du gaz et autre question du contenu local, la menace du terrorisme eu égard à un contexte sous-régional d’insécurité. Ou encore la question du foncier qui est aujourd’hui au centre de moult différends. S’y ajoutent la question de l’insécurité grandissante avec la recrudescence des vols avec usage d’armes, celle de la coupe illicite et du trafic international du bois, les violences faites aux femmes et le fléau des viols dont les victimes ne cessent d’accroitre au point que le gouvernement ait décidé de prendre un projet de loi pour corser davantage les peines d’emprisonnement pour les auteurs.
A ces dossiers, viennent se greffer la question socio-éducative avec les bras de fer récurrents entre Etat et milieux enseignants, entre pouvoirs publics certaines organisations syndicales de l’école et/ou de la santé: recrutement, insertion et alignement. Des secteurs où le Sénégal recherche encore un état de grâce constant à même d’accompagner le…Pse, phase 2. C’est donc sur toutes ces questions et d’autres également non évoquées ici puisque la liste n’est pas exhaustive que les acteurs du dialogue national seront appelés à donner des propositions fortes susceptibles d’aider le Sénégal à continuer sa marche vers le progrès.
Par Fadel DIA
ET SI ON PARLAIT (UN PEU) DES MUSULMANS ?
Il ne se passe guère de jour sans qu’un homme politique ou un média, toutes obédiences et tous courants confondus, ne fustigent les pernicieuses entreprises de ceux qu’ils désignent sous l’infâme néologisme «d’islamistes».
Il ne se passe guère de jour sans qu’un homme politique ou un média, toutes obédiences et tous courants confondus, ne fustigent les pernicieuses entreprises de ceux qu’ils désignent sous l’infâme néologisme «d’islamistes». C’est en effet le terme jugé politiquement correct par lequel on nomme les extrémistes musulmans mais c’est un choix contestable parce que dans «islamistes» il y a «Islam» et comme il n’existe pas de terme correspondant pour définir les «bons» musulmans, cette confusion est souvent l’occasion de mettre tous les musulmans dans le même sac et d’offrir une tribune à tous ceux qui veulent les dénigrer, comme les mouvements dits «Ex-muslims» animés par des hommes et des femmes qui ont renié leur foi musulmane.
Par ailleurs si « islamistes » désigne les « mauvais » musulmans, il faudrait alors inclure sous cette appellation tous ceux qui refusent l’invite à faire de l’Islam « une religion du juste milieu », et parmi ceux-ci les maîtres coraniques qui torturent leurs élèves ou les « marabouts » qui subornent leurs disciples et les conduisent non vers la lumière, mais vers l’obscurantisme et l’asservissement… Quoiqu’il en soit le succès de l’ expression « islamiste » qui désigne au mieux quelques milliers de femmes et surtout d’hommes, a fini par faire oublier qu’il existe un milliard d’hommes et de femmes qui se prévalent d’appartenir à l’Islam, qui ne posent pas de bombes, ne sont pas forcément accros de la barbe ou de la burka, et qui dans leur grande majorité, veulent vivre leur foi sans excès ni violence, dans le respect de l’autre, en conformité avec les lois qui les gouvernent et les principes des droits humains. On oublie que ces musulmans « ordinaires « sont en réalité les victimes principales de la folie des « islamistes » et que c’est en milliers de morts que se comptent les pertes humaines que ceux-ci produisent en leur sein. Au nord du Nigéria, et pour la seule année 2014, les attentats de l’un de leurs plus violents mouvements ont fait des centaines de morts à Borno (200 morts), à Jos (118 morts), à Kano (120 morts) etc. Au Pakistan des attentats « islamistes » ont visé les lieux les plus sacrés : écoles, universités, centres de santé, mosquées etc. En Somalie un seul attentat a fait 358 morts et des centaines de blessés ! Enfin ils sont des milliers de musulmans à avoir trouvé la mort dans des attentats « islamistes » en Irak, en Afghanistan, en Egypte, en Indonésie, en Syrie etc.
LA CHINE, SEUL ETAT A INCARCERER UN MILLION DE PERSONNES !
On oublie surtout que les musulmans ne sont pas victimes des exactions des seuls « islamistes » et que dans de nombreux pays du monde ils sont ostracisés ou subissent des sévices comme on n’en a jamais connus depuis la deuxième guerre mondiale. Quel pays aujourd’hui oserait aujourd’hui traiter ses minorités comme sont traitées les minorités musulmanes en Chine, en Inde, en Birmanie ou en Israël ? Les démocraties occidentales font soudain semblant de découvrir que les Ouighours, communauté turcophone de confession musulmane qui peuple le Xinjiang, sont l’objet de graves sévices de la part des autorités de Pékin. Il a fallu la publication de centaines de documents internes du parti communiste chinois par le New York Times, il a fallu que 17 grands journaux du monde fuitent des instructions officielles du gouvernement chinois pour qu’elles s’émeuvent du sort des Ouighours. En Chine un million de personnes appartenant à cette ethnie, soit un dixième de la population totale, sont détenues dans de véritables camps de concentration appelés pudiquement « centres de formation professionnelle », ce qui fait de ce pays le seul au monde où l’on maintient en prison une population aussi importante. Ces prisonniers font l’objet d’une détention « calculée, coercitive et extra-judiciaire » et sont soumis à une vidéosurveillance dans tous les actes de leur vie. Le président Xi Jinping s’est engagé à être « sans pitié » à leur égard, à extirper l’Islam de la Chine, à contrôler toute la population ouighour au point de soulever des résistances au sein même des agents d’exécution de sa politique… L’Inde est aujourd’hui, au XXIe siècle, le seul pays au monde avec Israël à pratiquer l’apartheid et à traiter de citoyens de second ordre une partie de sa population. Le Premier Ministre Narendra Modi a renié les principes fondateurs de la nation indienne, repris à son compte les thèses des nationalistes extrémistes hindouistes qui diabolisent toutes les minorités, jugées non indiennes et les accusent d’être responsables des malheurs du pays. La plus importante de ces minorités est constituée par les musulmans, traités de « termites », soumis à des lynchages et à des campagnes de haine, entre autres sévices. Ils représentent pourtant une population de 172 millions de personnes, ce qui en fait la troisième communauté musulmane du monde. Leur ostracisation s’est traduite récemment par la déchéance de la nationalité indienne de 2 millions de musulmans de l’Assam, condamnés à devenir des apatrides ou à la déportation, et par l’autorisation, accordée par la Cour Suprême et approuvée par le Premier Ministre, de reconstruire un temple hindou sur le site où la destruction d’une mosquée avait fait 2000 morts en 1992 !
UN PRIX NOBEL ACCUSE DE CRIME CONTRE L’HUMANITE !
Quant à la minorité musulmane de Birmanie, elle est considérée par les Nations-Unies comme « la plus persécutée du monde ».Le gouvernement dénie la citoyenneté birmane aux Rohingyas qui sont pourtant présents sur le territoire depuis le VIIe siècle. Il interdit même qu’on les appelle autrement que « Bengalis » pour affirmer leur origine étrangère, au point que le pape François, en visite dans le pays, s’est abstenu de prononcer le terme Rohingyas. Les autorités birmanes appuyées par une campagne de haine menée par internet, ont contraint à l’exil près de 700.OOO personnes, au moyen d’opérations de répression menées par .Elles ont toujours selon les Nations-Unies, renforcé leur « intention génocidaire » contre celles qui demeurent encore sur le territoire birman, au point que des voix s’élèvent pour exiger que ses responsables soient traduits devant la Cour Pénale Internationale. Parmi eux, le chef de gouvernement de facto, Aung San Suu Kyi, Prix Nobel de la paix ! On pourrait poursuivre cette énumération et citer le sort fait par le gouvernement Netanyahou aux Palestiniens de toutes confessions, en Cisjordanie où ils sont sous occupation militaire, en Israël où ils sont victimes d’un véritable apartheid. On pourrait citer les mesures discriminatoires prises par Donald Trump qui interdit l’accès du territoire américain aux ressortissants de plusieurs pays parce qu’il s’agit de pays musulmans.
On pourrait souligner qu’aujourd’hui en France et dans bien d’autres pays européens, un musulman risque sa vie s’il prononce la formule « Allaahu Akbar », assimilée désormais à un appel au meurtre, alors qu’elle signifie « Dieu est grand » et que c’est elle qui ouvre toutes les prières de tous les membres de la Umma islamique… On ne peut pas exclure l’idée que ce sont toutes ces injustices accumulées, toutes ces violences non sanctionnées, ces sources de frustration du monde musulman qui sont le fait de gouvernements membres des Nations-Unies, qui poussent quelques illuminés à recourir à des actes de barbarie contre ceux qui à leurs yeux en sont les responsables ou les complices. Malheureusement leur solution n’est pas la bonne et par leurs actes ils s’excluent en fait d’une communauté dont le Livre Saint proclame que l’être humain est chose sacrée et que « celui qui a tué un innocent est considéré comme avoir tué tous les hommes !». (Coran V, 32).
Par Abdoulaye THIAM
SCANDALEUX !
Que valent les distinctions individuelles dans un sport aussi collectif que le football ? La question se posait avec acuité depuis plusieurs années. Elle revient au goût du jour après les sacres de Messi par la Fifa avec «The Best» et le «Ballon d’Or»
Que valent les distinctions individuelles dans un sport aussi collectif que le football ? La question se posait avec acuité depuis plusieurs années. Mais les sacres de Lionel Messi par la Fifa avec «The Best» et le «Ballon d’Or» France Football qui a été décerné à la Pulga hier, lundi 2 décembre, remet au goût du jour les critiques. Mais, entendons nous bien. Ce n’est pas parce que Messi ne mérite pas son sixième sacre. Loin de là !
Le capitaine de l’Argentine et du FC Barcelone est sans nul doute, le meilleur joueur au monde. Clé du club catalan, Léo Messi dispose de statistiques stratosphériques. Jugez en vous même : 57 matches, 55 buts, 19 passes décisives, meilleur buteur de la Liga, Soulier d’Or européen, meilleur buteur de la Ligue des champions, meilleur passeur de la Liga, meilleur passeur de la Ligue des champions, vainqueur de la Liga, vainqueur de la super coupe d’Espagne. Ouf ! Il n’est donc pas étonnant que Léo Messi soit désormais le seul au monde. Six ballons d’Or ! Personne n’a jamais réussi à le faire. Après avoir doublé Michel Platini, en remportant quatre ballons d’or d’affilée, il a relégué son rival de toujours, CR7, à la deuxième place au palmarès.
Toutefois, ce que nous trouvons scandaleux, c’est le fait de ne pas voir Sadio Mané, donné pourtant vainqueur par beaucoup d’observateurs, grâce à son excellente saison, sur le podium. C’est d’autant plus scandaleux que quand on jette un coup d’œil sur les critères, on a du mal à comprendre son rang. D’abord, on parle de performances individuelles et collectives (Palmarès) pendant l’année. Deuxièmement, la classe du joueur (talent et fairplay).
Enfin, la carrière du joueur. Au vu de ces critères, nous aurions bien aimé comprendre comment Sadio Mané (vainqueur de la ligue des champions, vainqueur de la super coupe d’Europe, finaliste de la coupe d’Afrique nations, meilleur buteur de la Premier League avec 22 réalisations sans exécuter les penaltys) a pu se retrouver quatrième. Il est clairement et nettement au dessus de Virgil Van Dijk avec qui, il partage le même club, voire de Cristiano Ronaldo, champion d’Italie et vainqueur de la Ligue des nations, nouvelle création de l’UEFA. Au niveau du fair play, l’enfant de Bambali n’a non plus rien à envier aux deux premiers. Messi n’a-t-il pas écopé de cinq matches de suspension suite à un carton rouge pour des propos injurieux contre les dirigeants de la Conmebol (Confédération sud-américaine de football), après la demi-finale perdue par l’Argentine en Copa América ? Quid de CR7 ? Le Portugais est loin d’être un modèle pour la jeunesse.
NEW BALANCE FACE A ADIDAS ET NIKE
Alors n’ayons pas peur des mots. Disons les choses telles qu’elles sont et pointons du doigt les sponsors qui semblent dicter la conduite à tenir aux organisateurs du Ballon d’Or. Pour des raisons d’ordre financier, France Football avait signé un accord de partenariat avec la FIFA avant de récupérer son bébé. Pendant cinq voire six ans, le trophée s’appelait Fifa Ballon d’or avec un collège électoral élargi et scindé à trois (journalistes, entraineurs et capitaines). Aujourd’hui, Sadio Mané et Liverpool FC sont sponsorisés par New Balance. Alors que les firmes comme Nike et Adidas se disputent leurs grosses écuries d’Europe. Notamment, le FC Barcelone de Léo Messi et le Real Madrid de CR7 d’alors. Ceci pouvant expliquer cela, il n’est pas étonnant que le sponsors aient leur mot à dire sur le vainqueur du ballon d’or. Elles imposent les lieux et leurs heures de matches, font déplacer des équipes nationales d’un continent à un autre, sans jamais se sourciller de la santé des athlètes, orientent les tirages au sort, choisissent même les finalistes des compétitions. Bref, le business est en train tout simplement de tuer le sport, particulièrement le football.
ET MAINTENANT LE TITRE DU MEILLEUR FOOTBALLEUR AFRICAIN
Après le coup de massue de The Best. Le coup de Jarnac du Ballon d’Or, ne soyons pas étonnés d’avoir des surprises avec le titre du meilleur footballeur de la CAF qui sera connu le 7 janvier 2020. Sadio Mané est encore donné super favori devant Mo Salah. D’aucuns parlent même d’une vengeance sur le Pharaon qui avait décroché son deuxième trophée à Dakar, devant les autorités étatiques (Président de la République, Macky Sall) et sportives sénégalaises. La cérémonie étant prévue au Caire. Mais, depuis quelques jours encore, une communication et un lobby s’organisent autour de l’Algérien Riyad Mahred (vainqueur de la CAN 2019 et de la Premier League). On se souvient du trophée de Aubemayang qui avait ulcéré Yaya Touré vainqueur de la CAN. Mais aussi celui de Abebayor. Sans occulter le titre de Didider Drogba offert à Frédéric Kanouté. C’est dire que rien est encore gagné et que tout reste possible.
RACISME : UN FAUX DEBAT !
Enfin, nous refusons de croire qu’il y a du racisme sur l’attribution du Ballon d’Or ou encore de The Best. Nous estimons qu’il s’agit même d’un faux débat. La vraie question est relative à la valorisation et à la reconnaissance du football africain. D’autant plus qu’Eusebio alias Panthère Noire a eu à remporter le Ballon d’Or. Après lui, il y a eu Georges Weah en 1995. Mais aussi Ronaldo, Ronaldinho, Rivaldo qui sont tous des joueurs de couleur. Mais quand des Africains votent contre des Africains méritants, ce n’est pas demain qu’on verra le bout du tunnel !