SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
28 juillet 2025
Par Fadel DIA
ET SI ON PARLAIT (UN PEU) DES MUSULMANS ?
Il ne se passe guère de jour sans qu’un homme politique ou un média, toutes obédiences et tous courants confondus, ne fustigent les pernicieuses entreprises de ceux qu’ils désignent sous l’infâme néologisme «d’islamistes».
Il ne se passe guère de jour sans qu’un homme politique ou un média, toutes obédiences et tous courants confondus, ne fustigent les pernicieuses entreprises de ceux qu’ils désignent sous l’infâme néologisme «d’islamistes». C’est en effet le terme jugé politiquement correct par lequel on nomme les extrémistes musulmans mais c’est un choix contestable parce que dans «islamistes» il y a «Islam» et comme il n’existe pas de terme correspondant pour définir les «bons» musulmans, cette confusion est souvent l’occasion de mettre tous les musulmans dans le même sac et d’offrir une tribune à tous ceux qui veulent les dénigrer, comme les mouvements dits «Ex-muslims» animés par des hommes et des femmes qui ont renié leur foi musulmane.
Par ailleurs si « islamistes » désigne les « mauvais » musulmans, il faudrait alors inclure sous cette appellation tous ceux qui refusent l’invite à faire de l’Islam « une religion du juste milieu », et parmi ceux-ci les maîtres coraniques qui torturent leurs élèves ou les « marabouts » qui subornent leurs disciples et les conduisent non vers la lumière, mais vers l’obscurantisme et l’asservissement… Quoiqu’il en soit le succès de l’ expression « islamiste » qui désigne au mieux quelques milliers de femmes et surtout d’hommes, a fini par faire oublier qu’il existe un milliard d’hommes et de femmes qui se prévalent d’appartenir à l’Islam, qui ne posent pas de bombes, ne sont pas forcément accros de la barbe ou de la burka, et qui dans leur grande majorité, veulent vivre leur foi sans excès ni violence, dans le respect de l’autre, en conformité avec les lois qui les gouvernent et les principes des droits humains. On oublie que ces musulmans « ordinaires « sont en réalité les victimes principales de la folie des « islamistes » et que c’est en milliers de morts que se comptent les pertes humaines que ceux-ci produisent en leur sein. Au nord du Nigéria, et pour la seule année 2014, les attentats de l’un de leurs plus violents mouvements ont fait des centaines de morts à Borno (200 morts), à Jos (118 morts), à Kano (120 morts) etc. Au Pakistan des attentats « islamistes » ont visé les lieux les plus sacrés : écoles, universités, centres de santé, mosquées etc. En Somalie un seul attentat a fait 358 morts et des centaines de blessés ! Enfin ils sont des milliers de musulmans à avoir trouvé la mort dans des attentats « islamistes » en Irak, en Afghanistan, en Egypte, en Indonésie, en Syrie etc.
LA CHINE, SEUL ETAT A INCARCERER UN MILLION DE PERSONNES !
On oublie surtout que les musulmans ne sont pas victimes des exactions des seuls « islamistes » et que dans de nombreux pays du monde ils sont ostracisés ou subissent des sévices comme on n’en a jamais connus depuis la deuxième guerre mondiale. Quel pays aujourd’hui oserait aujourd’hui traiter ses minorités comme sont traitées les minorités musulmanes en Chine, en Inde, en Birmanie ou en Israël ? Les démocraties occidentales font soudain semblant de découvrir que les Ouighours, communauté turcophone de confession musulmane qui peuple le Xinjiang, sont l’objet de graves sévices de la part des autorités de Pékin. Il a fallu la publication de centaines de documents internes du parti communiste chinois par le New York Times, il a fallu que 17 grands journaux du monde fuitent des instructions officielles du gouvernement chinois pour qu’elles s’émeuvent du sort des Ouighours. En Chine un million de personnes appartenant à cette ethnie, soit un dixième de la population totale, sont détenues dans de véritables camps de concentration appelés pudiquement « centres de formation professionnelle », ce qui fait de ce pays le seul au monde où l’on maintient en prison une population aussi importante. Ces prisonniers font l’objet d’une détention « calculée, coercitive et extra-judiciaire » et sont soumis à une vidéosurveillance dans tous les actes de leur vie. Le président Xi Jinping s’est engagé à être « sans pitié » à leur égard, à extirper l’Islam de la Chine, à contrôler toute la population ouighour au point de soulever des résistances au sein même des agents d’exécution de sa politique… L’Inde est aujourd’hui, au XXIe siècle, le seul pays au monde avec Israël à pratiquer l’apartheid et à traiter de citoyens de second ordre une partie de sa population. Le Premier Ministre Narendra Modi a renié les principes fondateurs de la nation indienne, repris à son compte les thèses des nationalistes extrémistes hindouistes qui diabolisent toutes les minorités, jugées non indiennes et les accusent d’être responsables des malheurs du pays. La plus importante de ces minorités est constituée par les musulmans, traités de « termites », soumis à des lynchages et à des campagnes de haine, entre autres sévices. Ils représentent pourtant une population de 172 millions de personnes, ce qui en fait la troisième communauté musulmane du monde. Leur ostracisation s’est traduite récemment par la déchéance de la nationalité indienne de 2 millions de musulmans de l’Assam, condamnés à devenir des apatrides ou à la déportation, et par l’autorisation, accordée par la Cour Suprême et approuvée par le Premier Ministre, de reconstruire un temple hindou sur le site où la destruction d’une mosquée avait fait 2000 morts en 1992 !
UN PRIX NOBEL ACCUSE DE CRIME CONTRE L’HUMANITE !
Quant à la minorité musulmane de Birmanie, elle est considérée par les Nations-Unies comme « la plus persécutée du monde ».Le gouvernement dénie la citoyenneté birmane aux Rohingyas qui sont pourtant présents sur le territoire depuis le VIIe siècle. Il interdit même qu’on les appelle autrement que « Bengalis » pour affirmer leur origine étrangère, au point que le pape François, en visite dans le pays, s’est abstenu de prononcer le terme Rohingyas. Les autorités birmanes appuyées par une campagne de haine menée par internet, ont contraint à l’exil près de 700.OOO personnes, au moyen d’opérations de répression menées par .Elles ont toujours selon les Nations-Unies, renforcé leur « intention génocidaire » contre celles qui demeurent encore sur le territoire birman, au point que des voix s’élèvent pour exiger que ses responsables soient traduits devant la Cour Pénale Internationale. Parmi eux, le chef de gouvernement de facto, Aung San Suu Kyi, Prix Nobel de la paix ! On pourrait poursuivre cette énumération et citer le sort fait par le gouvernement Netanyahou aux Palestiniens de toutes confessions, en Cisjordanie où ils sont sous occupation militaire, en Israël où ils sont victimes d’un véritable apartheid. On pourrait citer les mesures discriminatoires prises par Donald Trump qui interdit l’accès du territoire américain aux ressortissants de plusieurs pays parce qu’il s’agit de pays musulmans.
On pourrait souligner qu’aujourd’hui en France et dans bien d’autres pays européens, un musulman risque sa vie s’il prononce la formule « Allaahu Akbar », assimilée désormais à un appel au meurtre, alors qu’elle signifie « Dieu est grand » et que c’est elle qui ouvre toutes les prières de tous les membres de la Umma islamique… On ne peut pas exclure l’idée que ce sont toutes ces injustices accumulées, toutes ces violences non sanctionnées, ces sources de frustration du monde musulman qui sont le fait de gouvernements membres des Nations-Unies, qui poussent quelques illuminés à recourir à des actes de barbarie contre ceux qui à leurs yeux en sont les responsables ou les complices. Malheureusement leur solution n’est pas la bonne et par leurs actes ils s’excluent en fait d’une communauté dont le Livre Saint proclame que l’être humain est chose sacrée et que « celui qui a tué un innocent est considéré comme avoir tué tous les hommes !». (Coran V, 32).
Par Abdoulaye THIAM
SCANDALEUX !
Que valent les distinctions individuelles dans un sport aussi collectif que le football ? La question se posait avec acuité depuis plusieurs années. Elle revient au goût du jour après les sacres de Messi par la Fifa avec «The Best» et le «Ballon d’Or»
Que valent les distinctions individuelles dans un sport aussi collectif que le football ? La question se posait avec acuité depuis plusieurs années. Mais les sacres de Lionel Messi par la Fifa avec «The Best» et le «Ballon d’Or» France Football qui a été décerné à la Pulga hier, lundi 2 décembre, remet au goût du jour les critiques. Mais, entendons nous bien. Ce n’est pas parce que Messi ne mérite pas son sixième sacre. Loin de là !
Le capitaine de l’Argentine et du FC Barcelone est sans nul doute, le meilleur joueur au monde. Clé du club catalan, Léo Messi dispose de statistiques stratosphériques. Jugez en vous même : 57 matches, 55 buts, 19 passes décisives, meilleur buteur de la Liga, Soulier d’Or européen, meilleur buteur de la Ligue des champions, meilleur passeur de la Liga, meilleur passeur de la Ligue des champions, vainqueur de la Liga, vainqueur de la super coupe d’Espagne. Ouf ! Il n’est donc pas étonnant que Léo Messi soit désormais le seul au monde. Six ballons d’Or ! Personne n’a jamais réussi à le faire. Après avoir doublé Michel Platini, en remportant quatre ballons d’or d’affilée, il a relégué son rival de toujours, CR7, à la deuxième place au palmarès.
Toutefois, ce que nous trouvons scandaleux, c’est le fait de ne pas voir Sadio Mané, donné pourtant vainqueur par beaucoup d’observateurs, grâce à son excellente saison, sur le podium. C’est d’autant plus scandaleux que quand on jette un coup d’œil sur les critères, on a du mal à comprendre son rang. D’abord, on parle de performances individuelles et collectives (Palmarès) pendant l’année. Deuxièmement, la classe du joueur (talent et fairplay).
Enfin, la carrière du joueur. Au vu de ces critères, nous aurions bien aimé comprendre comment Sadio Mané (vainqueur de la ligue des champions, vainqueur de la super coupe d’Europe, finaliste de la coupe d’Afrique nations, meilleur buteur de la Premier League avec 22 réalisations sans exécuter les penaltys) a pu se retrouver quatrième. Il est clairement et nettement au dessus de Virgil Van Dijk avec qui, il partage le même club, voire de Cristiano Ronaldo, champion d’Italie et vainqueur de la Ligue des nations, nouvelle création de l’UEFA. Au niveau du fair play, l’enfant de Bambali n’a non plus rien à envier aux deux premiers. Messi n’a-t-il pas écopé de cinq matches de suspension suite à un carton rouge pour des propos injurieux contre les dirigeants de la Conmebol (Confédération sud-américaine de football), après la demi-finale perdue par l’Argentine en Copa América ? Quid de CR7 ? Le Portugais est loin d’être un modèle pour la jeunesse.
NEW BALANCE FACE A ADIDAS ET NIKE
Alors n’ayons pas peur des mots. Disons les choses telles qu’elles sont et pointons du doigt les sponsors qui semblent dicter la conduite à tenir aux organisateurs du Ballon d’Or. Pour des raisons d’ordre financier, France Football avait signé un accord de partenariat avec la FIFA avant de récupérer son bébé. Pendant cinq voire six ans, le trophée s’appelait Fifa Ballon d’or avec un collège électoral élargi et scindé à trois (journalistes, entraineurs et capitaines). Aujourd’hui, Sadio Mané et Liverpool FC sont sponsorisés par New Balance. Alors que les firmes comme Nike et Adidas se disputent leurs grosses écuries d’Europe. Notamment, le FC Barcelone de Léo Messi et le Real Madrid de CR7 d’alors. Ceci pouvant expliquer cela, il n’est pas étonnant que le sponsors aient leur mot à dire sur le vainqueur du ballon d’or. Elles imposent les lieux et leurs heures de matches, font déplacer des équipes nationales d’un continent à un autre, sans jamais se sourciller de la santé des athlètes, orientent les tirages au sort, choisissent même les finalistes des compétitions. Bref, le business est en train tout simplement de tuer le sport, particulièrement le football.
ET MAINTENANT LE TITRE DU MEILLEUR FOOTBALLEUR AFRICAIN
Après le coup de massue de The Best. Le coup de Jarnac du Ballon d’Or, ne soyons pas étonnés d’avoir des surprises avec le titre du meilleur footballeur de la CAF qui sera connu le 7 janvier 2020. Sadio Mané est encore donné super favori devant Mo Salah. D’aucuns parlent même d’une vengeance sur le Pharaon qui avait décroché son deuxième trophée à Dakar, devant les autorités étatiques (Président de la République, Macky Sall) et sportives sénégalaises. La cérémonie étant prévue au Caire. Mais, depuis quelques jours encore, une communication et un lobby s’organisent autour de l’Algérien Riyad Mahred (vainqueur de la CAN 2019 et de la Premier League). On se souvient du trophée de Aubemayang qui avait ulcéré Yaya Touré vainqueur de la CAN. Mais aussi celui de Abebayor. Sans occulter le titre de Didider Drogba offert à Frédéric Kanouté. C’est dire que rien est encore gagné et que tout reste possible.
RACISME : UN FAUX DEBAT !
Enfin, nous refusons de croire qu’il y a du racisme sur l’attribution du Ballon d’Or ou encore de The Best. Nous estimons qu’il s’agit même d’un faux débat. La vraie question est relative à la valorisation et à la reconnaissance du football africain. D’autant plus qu’Eusebio alias Panthère Noire a eu à remporter le Ballon d’Or. Après lui, il y a eu Georges Weah en 1995. Mais aussi Ronaldo, Ronaldinho, Rivaldo qui sont tous des joueurs de couleur. Mais quand des Africains votent contre des Africains méritants, ce n’est pas demain qu’on verra le bout du tunnel !
EXCLUSIF SENEPLUS - Aucune culture ne justifie le fait d'enchaîner des enfants - La réaction de l'État dans cette affaire est molle - C'est très grave que des journalistes fassent l'apologie de la maltraitance d'enfants
Mamadou Mao Wane est très remonté contre les événements de Ndiagne où des talibés ont été retrouvés enchaînés. "J'ai eu un sentiment de malaise", lâche-t-il regrettant une pratique esclavagiste et déshumanisante. L'éditorialiste de SenePlus bat en brèche les arguments qui justifieraitent l'enchaînement des enfants par une culture de l'apprentissage dans les écoles coraniques.
Il pointe aussi du doigt une réaction molle de l'État dans cette affaire et se dit sceptique quant à l'issue du procès en raison indique-t-il, de fortes pressions qui s'exercent.
EXCLUSIF SENEPLUS - Reléguer l'international sénégalais au 4e rang est d'abord une décision idéologique - On peut difficilement admettre comment Van Dijk et Cristiano Ronaldo peuvent-ils le devancer en terme de performances au cours de cette année
Nous ne sommes pas de mauvais perdants, car en réalité nous n'avons rien perdu. On nous aura plutôt fait perdre. Habib Bèye dont il faut saluer le courage et la pertinence des arguments, a bien raison de dire que « si Sadio Mané n'a pas été élu Ballon d'or, c'est simplement parce qu'il est africain ». Il a parfaitement raison. Les européens ont encore démontré ce qu'ils pensent de ces « émigrés du sport » qu'ils ne tolèrent chez eux, que parce qu'ils ont du talent dans les jambes. En attestent toutes ces insultes et insanités qui leur sont adressées chaque jour durant les matchs de football. Il ne faut donc pas qu'ils aillent, au-delà de leurs performances sportives, donner à l'Europe des modèles de style de vie à suivre. Reléguer Sadio Mané au 4e rang est d'abord une décision idéologique. Ce talentueux sportif présente plusieurs « tares » aux yeux de l'Europe conservatrice. Il est noir, issu d'un pays et d'un continent pauvres, musulman pratiquant et réputé sérieux avec une hygiène de vie conforme à la pratique de son métier de footballeur. Un modèle de ce genre, il vaut mieux ne pas en faire une référence mondiale dans le sport le plus populaire de la planète. Le mimétisme aidant, ils pourrait faire des émules dans une société dominée par des lobbies de toutes sortes. Il ne faut jamais oublier que derrière ce monde sportif se cachent bien souvent des forces occultes qui dirigent le monde et qui cherchent insidieusement à infléchir son orientation à la fois politique, idéologique et sociologique.
Lionel Messi est sans conteste un des meilleurs joueurs au monde. Il faut le lui concéder. Qu'il soit désigné Ballon d'or, peut bien se comprendre. En revanche, on peut difficilement admettre comment le néerlandais Van Dijk et le portugais Cristiano Ronaldo peuvent-ils devancer Sadio Mané en terme de performances au cours de cette année de référence. A tous ces racistes déguisés sous le masque du sport, nous disons que vous ne lui avez pas donné la place qu'il mérite, mais pour nous, il est en bonne place sur le podium, parce que sur la période considérée, il est de bien loin meilleur, au moins que les deux joueurs qui l'ont précédé dans ce palmarès. Dans les soutiens que Sadio a reçus, il faut saluer particulièrement ceux de Habib Bèye et Diomansy Camara qui, avant pendant et après cette fumeuse cérémonie, se sont distingués à travers un patriotisme objectif, parce que sous tendu par des statistiques incontestables. Au contraire de certains journalistes africains qui auraient brillé douteusement par leur manque de solidarité envers la star sénégalaise. L'entraîneur de Liverpool n'aura pas été en reste dans cette « trahison », pour avoir d'emblée lâché celui qui ne cesse de lui procurer des joies tous les jours de match, au profit d'autres joueurs qui cherchent plutôt à déjouer ses stratégies à chaque rencontre.
Bravo Sadio et bonne continuation. Pour nous, you are really the best.
Le fils d’une responsable politique périt en mer
Malgré les ravages que font la mer méditerranéenne et le désert, les jeunes de la banlieue continuent d’émigrer clandestinement. Même les enfants de responsables du parti au pouvoir ne sont pas épargnés par le phénomène. A Yeumbeul-Sud, le fils d’une responsable de l’Alliance pour la République (Apr), Salla Guèye, a péri le 25 novembre en mer. Marchand ambulant de son état, Serigne Mbacké Ndiaye voulait rallier l’Espagne par la Méditerranée. L’embarcation qu’il a prise s’est disloquée en pleine mer. En plus de Serigne Mbacké Ndiaye, ses compagnons Modou Mactar Ndiaye, Cheikh Tidiane Seck et Bassirou Wade sont également décédés par noyade. C’est le week-end dernier que leurs parents ont été informés du drame. Dans le désarroi, les familles des victimes sollicitent l’appui de l’Etat pour le rapatriement des corps.
Bougane raille le régime
C’est le 1er décembre 2018 que Bougane Guèye Dany organisait au stade Amadou Barry de Guédiawaye son investiture pour la présidentielle de février 2019. Pour marquer le premier anniversaire de cet évènement, le leader de Gueum Sa Bopp s’est fendu d’un communiqué dans lequel il se confond en remerciement à l’endroit de ses sympathisants. A la suite de cela, il a lancé des piques au régime de Macky Sall en déclarant : «Aujourd’hui, un an après, le choix de 58% des Sénégalais de reconduire Macky Sall, en guise de cadeau d’anniversaire pour son investiture, c’est une augmentation du prix de l’électricité que l’on nous sert». Un tantinet provocateur, il rappelle aux populations qu’il les avait prévenues, après leur choix de la continuité. Le conseil qu’il leur avait donné est le suivant : «Gooré lenn rek nak, té muñ» (Ndlr : restez dignes et supportez).
Bougane raille Macky (bis)
Avec l’entrée en vigueur de la hausse du prix de l’électricité le 1er décembre dernier, indique le patron du Groupe D-Médias, le consommateur sénégalais va payer «le pillage de la Senelec» qui, selon lui, a vu sa masse salariale passer de 30 à 57 milliards Cfa entre 2015 et 2018. «D’une Senelec exportatrice d’électricité et excellemment bien gérée par l’actuel ministre Makhtar Cissé – avec un bénéfice net de 25 milliards Cfa, on est passé à une Senelec nécessiteuse de 12 milliards Cfa pour parer à l’essentiel. L’avenir étant le meilleur des juges, demandons-nous où sont passés les hommes politiques de ce pays pour aborder la question de la hausse de l’électricité ?» Ce qui révulse le plus Bougane Guèye Dany, c’est que sur des questions politiques comme le report des Locales, les hommes politiques ont su accorder leurs violons, au moment où ils observent un silence complice sur la hausse du prix de l’électricité.
Retard de la dépollution de la baie de Hann
Serigne Mbaye Thiam a été interpellé hier sur le retard de la dépollution de la baie de Hann. Dans sa réponse, le ministre de l’Eau et de l’Assainissement explique le retard par le souci de transparence du dossier. «Quand nous avons fait le premier appel d’offres, il y a eu un recours qui a poussé l’Autorité de Régulation des Marchés Publics (Armp) à arrêter la procédure. C’est ainsi que les bailleurs de fonds qui devaient financer ce projet se sont retirés. Des évaluations ont été faites par la suite pour confier les travaux à une entreprise, mais un recours a été une nouvelle fois introduit par un des soumissionnaires. Actuellement, l’Armp n’a pas encore rendu sa décision. C’est seulement ce qui nous retarde», s’explique Serigne Mbaye Thiam qui, cependant, rassure que l’argent est disponible et que les études ont été également faites.
Le Cusems en débrayage aujourd’hui et demain
Le Cusems entame un mouvement d’humeur à partir d’aujourd’hui. Les enseignants affiliés à ce syndicat observent un débrayage aujourd’hui (mardi 3 décembre) et demain (mercredi 4 décembre) à partir de 09 heures. Ils exigent le paiement des indemnités de correction des examens. Pour rappel, le gouvernement s’était engagé à payer les indemnités de déplacement et de correction au plus tard en fin novembre.
Macky Sall réceptionne le 2e avion d’Air Sénégal
La compagnie Air Sénégal renforce sa flotte. Le Président Macky Sall va réceptionner le deuxième Airbus 330 Néo de la compagnie nationale, demain mercredi 4 décembre, à l’occasion d’une cérémonie au Pavillon présidentiel de l’Aéroport International Blaise Diagne (Aibd), en présence du ministre du Tourisme et des Transports Aériens Alioune Sarr. Le nouvel appareil, déjà baptisé Sine-Saloum, est un des piliers du projet visant à faire du Sénégal le premier hub régional multiservices. L’acquisition de ce deuxième A330-900Néo va, en effet, permettre à Air Sénégal SA d’ouvrir de nouvelles lignes vers Genève, Londres, New York, Washington entre autres en 2020, mais surtout de promouvoir la destination Sénégal. Par ailleurs, pour montrer l’importance de ce nouvel appareil dans le dispositif de croissance d’Air Sénégal SA, le ministère du Tourisme et des Transports Aériens prévoit, au-delà de la cérémonie de réception, une série de manifestations pour partager avec l’opinion les grands axes de la politique du gouvernement en la matière.
6e édition de la «ziarra» Omarienne
En perspective de la «ziarra» annuelle de la famille omarienne prévue les 10 et 11 janvier prochains, le Gouverneur de Saint-Louis, El Hadji Bouya Amar, a présidé le traditionnel Comité régional de développement (Crd). Le Khalife de la famille omarienne Thierno Bachir Tall a été représenté à la réunion par son jeune frère Thierno Hadjibou Tall.
Le Permis de conduire biométrique est illégal et dangereux
L’association des Utilisateurs des Tic (Asutic) trouve scandaleuse l’introduction du permis de conduire biométrique en plus d’être médical. Dans un communiqué parvenu à «L’AS», elle qualifie le projet «d’illégal, coûteux, excessif, intrusif et dangereux». Pour elle, il s’agit d’un fichier à la puissance jamais atteinte dans ce pays, sans aucune étude d’impact sur la vie privée des Sénégalais. Selon les membres de l’Asutic, aucun pays démocratique au monde n’a osé franchir ce pas compte tenu des dangers pour la sécurité nationale et les droits fondamentaux des citoyens. «La Direction des transports routiers a eu le toupet de réunir dans un seul fichier centralisé, en plus du groupe sanguin, le nom de famille, les prénoms, la date et le lieu de naissance, le genre, l’image numérisée du visage, des empreintes digitales, la signature et le domicile ou la résidence du titulaire. En plus, cette base de données biométrique et médicale n’est pas hébergée par les services de l’Etat du Sénégal. L’Association s’inquiète que ce fichier centralisé, ayant dans une première étape 1 100 000 données biométriques et médicales, à terme 3 millions, est probablement entre les mains de la société privée étrangère qui a gagné ce marché de 10 milliards Fcfa pour la production et la gestion des titres de transport biométriques sécurisés. L’Asutic estime que la Direction des Transports a violé la loi sur la Protection des données à caractère personnel.
Personnes vivant avec un handicap
Le Sénégal, à l’instar de la communauté internationale, va célébrer ce mardi la Journée Internationale des Personnes handicapées. La présidente de la section communale de Saint-Louis des personnes vivant avec un handicap, Diaw Guèye, liste les difficultés auxquelles ils sont confrontés. Selon elle, les infrastructures ne sont pas inadaptées aux personnes vivant avec un handicap. Comptable à l’université Gaston Berger de Saint-Louis, elle trouve que l’autonomisation des femmes handicapées est loin d’être une réalité. Jugeant timide la prise en charge sanitaire des personnes handicapées, elle révèle que les femmes vivant avec un handicap éprouvent d’énormes difficultés par rapport à la santé de la reproduction et accouchent le plus souvent par césarienne. Diaw Guèye dénonce la non-application de la Loi d’Orientation Sociale. Elle estime que l’enrôlement pose problème pour ce qui est des programmes de filets sociaux comme la carte d’égalité des chances, les bourses de sécurité familiale et la couverture maladie universelle.
Echec de la rencontre entre Serigne Mbaye Thiam et les travailleurs
Le ministre de l’Eau et de l’Assainissement, Serigne Mbaye Thiam, après avoir défendu le projet de budget de son département ministériel à l’Assemblée nationale, a rencontré hier l’ensemble des secrétaires généraux de syndicats pour trouver une solution. Mais la montagne a accouché d’une souris. Le ministre de l’Eau et de l’Assainissement n’a pas trouvé un consensus avec les syndicalistes. Le gouvernement a campé sur sa position. Pour Serigne Mbaye Thiam, les travailleurs ne peuvent pas avoir plus de 10% du capital de Suez. Alors que ces derniers exigent 15%. Les deux parties ont promis de se retrouver à nouveau aujourd’hui dans l’après-midi pour essayer de trouver une solution. Auparavant, les responsables syndicaux vont rendre compte dans la matinée aux travailleurs des propositions du gouvernement.
Les réquisitions sapent la grève
Les travailleurs de la Sénégalaise des eaux (SDE) ont entamé hier une grève de 72h pour exiger l’achat de 15% du capital de la nouvelle société Suez. Le secrétaire général de l’UTIS, Oumar Sy, s’est félicité de l’attitude des travailleurs qui ont suivi le mot d’ordre à 98%. Dans les agences, selon M. Sy, le mot d’ordre a été respecté à 100%. Mais le mouvement d’humeur a été sapé par les nombreuses réquisitions servies à certains travailleurs. Oumar Sy dénonce un abus d’autorité. Parce que, dit-il, c’est la police qui a appelé certains travailleurs pour les informer de leur réquisition. Alors que seul le gouverneur, dit-il, est habilité à le faire. Il informe que des Préfets ont réquisitionné également d’autres travailleurs. Il s’agit à ses yeux d’une intimidation. D’ailleurs, les syndicats vont se plaindre au niveau du Bureau international du Travail.
Direction générale de la SDE
La Direction Générale de la Sénégalaise des eaux (SDE) a respecté ses promesses. La grève des travailleurs de la SDE n’a pas eu d’impacts sur la production et la distribution d’eau potable de même que le fonctionnement des agences commerciales à Dakar et dans les régions. Elle a pu sécuriser les ouvrages et le réseau. Ce qui fait que les ménages n’ont pas ressenti la grève.