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28 juillet 2025
LA CHRONIQUE HEBDO D'ELGAS
INVENTAIRE DE LA CRITIQUE NATIONALE
EXCLUSIF SENEPLUS - Ce que les Sénégalais chérissent comme le cœur de leurs valeurs les plus importantes se trouve être bien souvent le siège de leurs tares les plus lourdes - INVENTAIRE DES IDOLES
C’est en passe de devenir le jeu favori des Sénégalais sur les réseaux sociaux, les articles de presse, les prises de parole, publiques ou privées. Ils sont les juges les plus durs avec eux-mêmes. La critique nationale est devenue la monnaie d’échange la plus courante. Faites l’expérience, tendez un micro à n’importe quel quidam, accordez-lui un carré dans un journal, un blog, un profil Twitter ou Facebook, un groupe WhatsApp, demandez-lui de citer l’origine des problèmes dans la société, qu’il s’empressera d’accuser la mentalité, le manque d’honneur des politiques, l’indiscipline, l’hypocrisie, la perte des valeurs… S’il est plus bavard ou plus vindicatif, il fustigera la corruption, l’intrusion des religieux dans la vie politique ou l’inverse. S’il est un poil radical, il essentialisera le tout en reprenant à son compte la chanson les Imbéciles de Alpha Blondy : « Les ennemis de l’Afrique, ce sont les Africains », fredonnera-t-il, totalement dépité. Toute une série de formules, digérées par le langage populaire, attestent de cette dépréciation, résumée par la plus en vogue, confessée sur un ton mi-badin, mi-résigné : Sénégal du dem.
Témoin de tout ce grand dérangement, l’on se dit, presqu’optimiste, qu’il est en train de se jouer quelque chose de salutaire. Assiste-t-on à la naissance d’un mouvement ? Les conditions d’émergence d’un débat ? Une conscience citoyenne plus forte ? Une lucidité subite ? L’audace de l’introspection, enfin ? Le courage d’une rébellion contre la structure qui produit ses problèmes ? L’on rêve. L’on se laisse submerger par cette euphorie d’être un acteur de la transformation, mais l’on se réveille brutalement : l’illusion était belle, mais elle n’était qu’illusion. Voilà bien des années que cela dure. Que le citoyen-juge plante ses banderilles sur la bête nationale sans effet ! Les palabres anciennes ont été remplacées par les vecteurs modernes de communication. Avec leur capacité à accélérer les messages, à démocratiser les infos, à faire de chacun un potentiel créateur d’info, les technologies modernes ont simplement décuplé et rendu plus visibles des choses qui ont toujours existé. Le grand justicier « cérémonie du thé » est devenu le justicier Facebook, il peut même dégainer les deux casquettes, mais il reste le même qui critique son pays dans la banale évidence d’un devoir, duquel il ne tire aucune résolution véritable et cohérente.
Une question se pose dès lors : quelle est la part de sincérité de ces critiques ? Ou peut-être, pour être plus précis, doit-on reformuler la question : cette critique est-elle suivie d’effets ? S’enracine-t-elle dans la conviction ? Est-elle vécue comme un principe, honneur ? Pour résumer, l’émetteur de la critique est-il sûr de ne pas être le propagateur de ce qu’il dénonce ? Répondre, trancher sur ces questions, serait à coup sûr non seulement impossible, mais aussi et surtout peu souhaitable. Qui serions-nous pour juger de la sincérité d’un vœu, d’une valeur émise ? C’est pourquoi il est important de désaxer la question. Ne pas sonder les cœurs et les reins, mais observer les agissements ! Radiographier ce que les individus font sera toujours la meilleure manière de se rapprocher d’une vérité, meilleure que prendre pour argent comptant ce qu’ils disent ou taisent. Et sur ce registre, ce qu’on observe n’est pas reluisant. La critique, industrialisée par les réseaux sociaux, est devenue un gadget, un moyen de briller en société, une manière de vendre en vitrine sans frais, sans risques, sa marchandise sentimentale ou principielle. Dans les flots de messages, dans ce train de l’indignation qui passe, chacun accroche sa colère. Ainsi, le train évanescent s’en va disparaître, chassé par l’autre actualité qui le suivra et qui produira la même chose.
L’illusion de courage et de vertu est démultipliée sur les réseaux sociaux. Ce sont des espaces où les individus donnent le meilleur d’eux-mêmes. Ils se maquillent, se toilettent, coupent ce qui dépasse. Dans cette compétition du paraître où le mimétisme est une condition de gloire pour ceux qui se nourrissent de la validation et de l’amour des autres, le terrain devient subitement celui d’un mensonge et d’une thérapie collective, où l’illusion d’être dans sa vérité crée une hyperactivité. Mais quand tombent les masques, c’est-à-dire à la fin de la représentation, dans sa solitude dernière, le naturel revient au galop. Le juge de l’instant de lumière devient l’accusé de l’ombre. Cette contradiction invivable rend ainsi la critique nulle, vidée de sa substance. Elle n’est plus que le cri vide. L’origine d’un tel écartèlement est plus profonde, plus ancien, plus indéboulonnable qu’on ne le croit, parce que ce que les Sénégalais identifient et chérissent comme le cœur de leurs valeurs les plus importantes se trouve être bien souvent le siège de leurs tares les plus lourdes. Voilà sans doute pourquoi je me suis toujours instinctivement méfié des mots comme « hypocrisie », « mentalité à changer » parce qu’il s’agissait de facilités langagières, d’ailleurs applicables à tous les pays, mais surtout qu’elles ne rendent pas comptent de l’immensité du chantier de transformation et d’assainissement des valeurs qu’il faudrait.
Prosaïquement, on pourrait presque dire que les Sénégalais ont de la tendresse pour leurs défauts. Comme des amants tumultueux, ils les fustigent pour mieux les garder. L’absence presque totale de notion de responsabilité individuelle, la disqualification de la liberté de conscience produisent cette société de « surga » où l’impossibilité d’attaquer la racine sans renier une part de soi, produisent ces critiques qui s’attaquent aux faits divers, mais pas à leur générateur. La responsabilité individuelle suppose une liberté plus grande. Elle n’est pas un élément à part, car le partiel appelle le total. Le conservatisme des élites - qui ne font pas de l’université un laboratoire, mais un bain-marie de conservations des équilibres actuels - l’inanité politique, l’acceptation de la tutelle religieuse sans adhésion au sens autre que le mimétisme, créent donc les conditions où tout le monde, conscient de sa part de responsabilité, critique tout le monde. La cacophonie constante de cette parole facile dans la dénonciation est une épaisse fumée pour masquer des carences plus graves, car à l’évidence, le problème est plus profond, plus sérieux, plus grave.
Il débouche d’ailleurs sur un aspect de la question longtemps éludé par commodité, les fractures sociales dans la société entre les pauvres, majorité populaire et les riches, minorité numérique, mais majorité symbolique des pouvoirs. Les premiers sont pris dans la nasse des mœurs, les seconds, mieux lotis, maintiennent l’équilibre par le prêche, la critique simple, l’illusion de montrer le chemin du salut. Un inventaire définitif de la critique montre que ceux qui la portent ne sont pas les plus à plaindre. C’est déjà en soi l’imposture originelle. Le poisson pourrit par la tête, c’est connu, il est comme la société sénégalaise. Les réseaux sociaux restent la pépinière, la filiation de cette élite qui hurle dans le vide pour ne pas entendre le cri des ventres vides.
Article originellement paru dans le Quotidien le 23 mai 2018
OMAR YOUM ANNONCE DES AUDITS POUR CORRIGER LES DÉFAILLANCES SUR LES ROUTES
Le ministre des Infrastructures, des Transports et du Désenclavement, Oumar Youm annonce "des audits de sécurité" pour corriger les défaillances constatées sur les routes, a appris mercredi l’APS de source parlementaire.
Dakar, 4 déc (APS) - Le ministre des Infrastructures, des Transports et du Désenclavement, Oumar Youm annonce "des audits de sécurité" pour corriger les défaillances constatées sur les routes, a appris mercredi l’APS de source parlementaire.
"Réagissant sur les imperfections de nos routes, le ministre (Omar Youm) a affirmé que des audits de sécurité seront menées pour corriger les défaillances constatées", peut-on lire dans le rapport de présentation de la commission finances de l’Assemblée portant sur le budget - pour l’exercice 2020 -, du ministère des Infrastructures, des Transports et du Désenclavement.
Selon Oumar Youm, cité dans le même document, "en matière de contrôle technique, le taux de 47% de véhicules contrôlés demeure insuffisant et ainsi l’Etat va déconcentrer davantage les services de contrôle technique au niveau des régions afin d’améliorer sensiblement ce taux".
Sur la mobilité urbaine et les offres de transport, le ministre a relevé deux "handicaps notoire" dans le système de transport terrestre sénégalais, à savoir la vétusté du parc automobile et l’insuffisance de l’offre par rapport à la demande croissante dans les grandes villes.
"C’est pourquoi, l’Etat a misé sur les transports collectifs comme Dakar Dem Dikk, le TER (Train express régional) et plus récemment le BRT (Bus Rapid Transit) dont les travaux viennent d’être lancés par le chef de l’Etat", a-t-il dit.
Le budget 2020 du ministère des Infrastructures, des Transports et du Désenclavement est arrêté pour l’exercice 2020 à la somme de 295 milliards 350 millions 566.500 FCFA.
LES 10 NOMMÉS POUR LE TITRE DE JOUEUR AFRICAIN DE L'ANNÉE
Quatrième du Ballon d'or, Sadio Mané est le favori mais la concurrence est rude
La Confédération africaine de football (CAF) a dévoilé la liste des 10 finalistes pour le titre du meilleur joueur africain de l'année. Quatrième du Ballon d'or, Sadio Mané est le favori mais la concurrence est rude.
Hors du podium du Ballon d'or, Sadio Mané va-t-il se consoler avec le titre de meilleur joueur africain de l'année? Le Sénégalais figure parmi les 10 finalistes dévoilés par la Confédération africaine de football (CAF), ce mercredi. Vainqueur de la Ligue des champions et deuxième du championnat anglais avec Liverpool, l'ancien Messin, également finalise de la Coupe d'Afrique des Nations, fait figure de favori mais la concurrence est rude.
Il fera notamment face à Riayd Mahrez, champion d'Angleterre avec Manchester City et vainqueur de la CAN avec l'Algérie. Il sera aussi en concurrence avec son coéquipier en club, Mohamed Salah, brillant avec les Reds mais moins en réussite avec l'Egypyte, éliminée en 8es de finale.
Le reste des candidats est très séduisant entre André Onana (Ajax/Cameroun), Hakim Ziyech (Ajax/Maroc), Kalidou Koulibaly (Naples/Sénégal), Pierre-Emerick Aubameyang (Arsenal/Gabon), Ismail Bennacer (AC Milan/Algérie), Odion Ighalo (Shanghai Shenhua/Nigeria) et Youcef Belaili ( Al-Ahli SC/Algérie).
Choupo-Moting, Gueye et Osimhen ne passent pas le cut
La CAF a éliminé 20 joueurs par rapport à sa dernière liste des 30 nominés communiquée fin novembre. Eric Maxim Choupo-Moting (Cameroun/PSG), Idrissa Gueye (Sénégal/PSG), Jordan Ayew (Ghana/Crystal Palace), Naby Keita (Guinée/Liverpool), Nicolas Pepe (Côte d’Ivoire/Arsenal), Victor Osimhen (Nigeria/Lille), Wilfred Ndidi (Nigeria/Leicester City) ou Wilfried Zaha (Côte d’Ivoire/Crystal Palace) font partie des malheureux.
L’INCULPÉ MALICK BIAYE PIQUE UNE CRISE À LA CAVE
Guy Marius Sagna et Cie sont déférés, pour la troisième fois au parquet de Dakar. Ils sont présentement à la cave du palais de Justice de Dakar et doivent faire face en début d’après-midi au doyen des juges, Samba Sall.
Guy Marius Sagna et Cie sont déférés, pour la troisième fois au parquet de Dakar. Ils sont présentement à la cave du palais de Justice de Dakar et doivent faire face en début d’après-midi au doyen des juges, Samba Sall.
Mais, selon nos sources, un des inculpés en l’occurrence Malick Biaye a piqué une crise. « Il se tord de douleur. Il ne peut pas se tenir debout, on le tient. Le pire c’est qu’il n’y a pas de médecin pour s’enquérir de son état de santé », nous a expliqués notre interlocuteur.
Guy Marius Sagna et Cie ont été arrêtés suite à une manifestation, organisée devant les grilles du palais présidentiel pour contester la hausse du prix de l’électricité. Inculpés, ils sont poursuivis pour actions diverses, rébellion, provocation à un attroupement et participation à une manifestation interdite.
«POPULATIONS ET ELUS LOCAUX DOIVENT SE CONFORMER AUX EXIGENCES D’UNE OCCUPATION RESPONSABLE DU SOL»
Dans le cadre de la deuxième séance plénière de la deuxième session ordinaire 2019 du Cese, la présidente de cette institution, Mme Aminata Touré, appelé les populations et les élus locaux à se conformer aux exigences d’une occupation responsable du sol…
Dans le cadre de la deuxième séance plénière de la deuxième session ordinaire 2019 du Cese, la présidente de cette institution, Mme Aminata Touré, appelé les populations et les élus locaux à se conformer aux exigences d’une occupation responsable du sol…
Selon Mme Aminata Touré, qui a reçu hier le ministre de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygiène publique, m. Abdou Karim Fofana, depuis la révolution industrielle et le relèvement subséquent de la condition matérielle humaine, les tendances de présence démographique vont dans le sens d’un accroissement de l’urbanisation. A cet égard, elle explique que d’après les projections de ONU Habitat, Agence des Nations Unies en charge des questions urbaines et problématiques connexes, six personnes sur dix dans le monde résideront dans les zones urbaines d’ici 2030, ce qui fait de cette problématique un phénomène majeur. Ainsi, les grandes villes deviennent, selon elle, de plus en plus des mégalopoles à forte densité de population, en même temps qu’elles s’affirment comme les principaux centres économiques des Etats. « Le Sénégal n’échappe pas à cette dynamique universelle. Pour exemple, Dakar, notre capitale, est passée de 2. 851. 530 habitants en 2006 à 3. 329. 629 habitants en 2016, pour atteindre aujourd’hui 3. 700. 000 habitants, avec une projection pour 2025 de 5. 020. 021 habitants.
Abritant l’essentiel des activités administratives, politiques, économiques et culturelles, Dakar accueille plus de 24 % de la population du pays, plus de 50 % de la population urbaine et 70 % du parc automobile immatriculé sur une superficie qui équivaut seulement à 0,3% du territoire national. Avec de tels chiffres, l’on peut imaginer les défis en termes d’aménagement et d’organisation à relever afin que la cité puisse offrir les conditions favorables aux fonctions essentielles d’une ville, à savoir y travailler et y vivre de façon convenable », estime-t-elle.
Dans cette quête d’un environnement favorable au développement humain, explique la présidente du Cese, il est de la responsabilité des pouvoirs publics de réaliser les infrastructures nécessaires à l’aménagement et à l’équipement urbain, « comme il appartient aux citoyens de s’inscrire dans le respect et la sauvegarde de leur cadre de vie, ce qui nous mène au centre de notre thème. »
« Macky Sall a engagé la réalisation d’infrastructures de grande importance à Dakar »
Elle s’est félicitée du fait que le président de la République Macky Sall a engagé la réalisation d’infrastructures de grande importance destinées à rendre à Dakar sa mobilité et son attractivité. Et de citer « le TER, le BRT, les autoponts de la VDN et sur la route de l’aéroport, sans oublier la reconstruction achevée du pont Sénégal 92. » cela dit, la présidente du Cese est d’avis qu’ « en complément à ce volontarisme de l’Etat, les populations et les élus locaux doivent nécessairement se conformer aux exigences d’une occupation responsable du sol ». Seulement voilà, soutient la présidente Aminata Touré, « dans ce cadre, beaucoup d’efforts restent à faire. » Et de se désoler du fait que « Dakar, à bien des égards, présente une face qui ne cadre pas avec sa place d’une des premières métropoles de l’ouest africain. Nous y trouvons de plus en plus des voies de circulation envahies par des activités de toutes sortes, des marchés spontanés érigés sur des endroits non dédiés, des garages de réparation de véhicules dans tous les espaces libres, bref des situations localisées de congestion et d’encombrement inacceptables et sans précédent dans notre histoire récente », explique Mme Touré qui souligne en conclusion que « c’est pourquoi le CESE a jugé opportun de participer à la réflexion active afin de juguler ce phénomène préjudiciable au bien-être des habitants et à l’économie nationale. »
LE MAITRE CORANIQUE CHEIKHOUNA GUÈYE CONDAMNÉ À 2 ANS DE PRISON AVEC SURSIS
Le juge du Tribunal de grande instance de Louga a rendu son verdict ce mercredi - La même peine a été prononcée à l’encontre du forgeron ayant confectionné les chaînes et des parents, pour complicité
Le tribunal de grande instance de Louga (nord-ouest) a condamné mercredi à 2 ans de prison avec sursis le maitre coranique Cheikhouna Guèye, poursuivi pour maltraitance d’enfants, en lien avec l’affaire des talibés de Ndiagne qui a défrayé la chronique depuis quelques jours, a-t-on appris de sources médiatiques.
Cette affaire est partie de la diffusion, sur les réseaux sociaux, de la photo d’un enfant repéré dans la rue le 22 novembre dernier, chaînes aux pieds.
L’enfant sur la photo est élève, avec des dizaines d’autres, sont pensionnaires de l’école coranique de Ndiagne, dans la région de Louga.
D’autres enfants ont été découverts dans la même situation au sein dette école coranique.
Le maître coranique, quatre pères et mères ainsi que le forgeron qui a confectionné les chaînes ont été arrêtés. Ils ont comparu mercredi dernier devant le juge et ont reconnu les faits qui leur sont reprochés.
Le maître coranique, Cheikhouna Guèye, a expliqué que les parents demandaient qu’on entrave les enfants pour les empêcher de fuguer, des déclarations corroborées par les concernés.
Le juge du Tribunal de grande instance de Louga a rendu son verdict ce mercredi, condamnant le maître coranique à 2 ans de prison avec sursis pour violence et voies de fait sur mineur et mise en danger de la vie d’autrui.
La même peine a été prononcé à l’encontre du forgeron ayant confectionné les chaînes et des parents, pour complicité.
L’avocat du maître coranique, Me Famara Mané, dont les propos sont rapportés par la radio futurs médias (RFM, privée), a salué un verdict "sage" et "d’apaisement", qui tient compte de la réalité entourant ce dossier.
Il a également rappelé les mis en cause dont les parents ont reconnu devant la barre les faits qui leur sont reprochés et exprimé des regrets.
Seydi Gassama, responsable de la section sénégalaise de l’ONG Amnesty International, parle lui d’un "avertissement" à l’endroit de tous les maîtres coraniques du Sénégal, assurant que la société civile va demeurer vigilante sur cette question.
Le propos n’est pas de savoir si les mis en cause ont écopé d’une peine de prison ferme ou d’un sursis, a-t-il laissé entendre, estimant que le plus important c’est qu’un maître coranique a été condamné "pour la première fois" dans ce genre d’affaire.
Par Pape NDIAYE
GUY ET SES «GUYS» VERS LA PEINE DE…MORT !
Ils ont dû oublier que, dans la constitution sénégalaise, le droit de manifestation sur la voie publique n’est pas conféré aux opposants
Ils l’avaient promis, ils l’ont fait ! L’activiste Guy Marius Sagna et ses compagnons s’étaient fixés comme objectif de marcher sur le palais présidentiel pour protester contre la hausse du prix de l’électricité intervenue ce 1er décembre. Ils avaient menacé d’ « abroger » l’arrêt « Ousmane Ngom » pour toucher les grilles sacrées du palais de la République. Sur la place de l’indépendance qui était leur lieu de convergence, Guy et ses camarades se sont concertés du regard. Sans doute qu’ils ont pu hypnotiser les policiers qui pullulent dans la zone pour se diriger vers le palais. En scandant des slogans du genre « courant bi dafa cher ! ». Acclamés par les piétons et curieux de l’avenue Léopold Sédar Senghor, ils ont alors redoublé de courage, d’audace et de témérité. prises de court, les sentinelles de la garde présidentielle se sont interposées pour les empêcher de toucher l’objet sacré, à savoir les grilles du palais ! Ou alors, si on préfère, le jackpot de la défiance. peine perdue ! En effet, non seulement le leader du mouvement Frapp France Dégage et ses compagnons ont profané les symboles de la présidence constitués de grilles, mais encore ils les ont « blasphémés ». Après quoi, ils ont été invités manu militari dans les « Lieux Saints » de la République. Objectif atteint, pari réussi !
Apparemment, Guy Marius Sagna, Babacar Diop et autres n’auraient jamais imaginé ou prévu pareil scénario. Comme l’attestent les images et vidéos où on voit la chéchia sacrée d’un élément de la « garde rouge » présidentielle s’envoler au cours des échauffourées. Un scénario à la fois surprenant et inédit ! Hélas pour eux, rien que pour avoir touché les grilles de la présidence, et donc désacralisé cet endroit, Guy Marius Sagna et ses camarades s’exposent à un sérieux retour de bâton. Et rien que pour avoir également osé se frotter aux mythiques gardes rouges, ils méritent d’être conduits à l’abattoir. Co-coordinateur de la plateforme « Aar Li Nu Bokk », Guy Marius Sagna a dû oublier que, dans la constitution sénégalaise, le droit de manifestation sur la voie publique n’est pas conféré aux opposants. Et s’ils passent outre cette interdiction constitutionnelle, ils doivent subir les rigueurs de la Justice, quitte à mourir à Rebeuss. En décidant de porter le combat citoyen contre la hausse de l’électricité, Guy Marius Sagna et alliés savaient-ils qu’ils étaient en passe de franchir la ligne de démarcation « russe » entre citoyens de l’opposition et partisans du pouvoir ? Et pourtant, cette ligne de démarcation avait été franchie et piétinée par trois étudiants de l’Alliance pour la République (Apr) qui étaient allés jusqu’à escalader les grilles de la présidence de la République.
Les étudiants du Meer et les grilles du Palais
En juin 2018 comme l’avait révélé en exclusivité « Le Témoin », des délégués du mouvement des élèves et étudiants « républicains » (Meer) et de la convergence des Jeunesses « Républicaines » (Cojer) avaient été écartés des invités du « Ndogou » que le président de la République offrait à ses jeunes partisans dans l’enceinte même du palais. Informés de cette audience, ces responsables du Meer et de la Cojer laissés en rade du banquet présidentiel avaient vite débarqué au palais pour s’y inviter de gré ou de force. c’était compter sans la détermination des gendarmes et des policiers qui les avaient bloqués devant les grilles du palais. Dans un premier temps, les jeunes Apéristes s’étaient affrontés entre eux avant de se frotter violemment aux forces de l’ordre. Autrement dit, ils avaient été plus téméraires et plus résistants que les Guy Marius Sagna et consorts. pire, non contents de refuser de quitter les lieux après sommation, les étudiants du Meer avaient escaladé les grilles pour sauter à l’intérieur du palais ! pendant ce temps, certains jeunes apéristes déversaient leur colère sur l’avenue Roume tout en semant la pagaille et le désordre aux alentours du palais de la République. Un état de fait que le procureur de la République avait qualité d’extrêmement grave lors du procès des jeunes sauvageons du parti présidentiel. Le maître des poursuites avait aussi fustigé leur indiscipline caractérisée allant jusqu’à parler de banditisme.
En fin de compte, ils ont été condamnés à quinze jours, « 15 » jours seulement de prison ferme pour troubles à l’ordre public, outrage à agents ou « gardes rouges », profanation des grilles du palais et attroupement illégal. Donc malgré la gravité des faits, ils s’en étaient tirés à bon compte surtout qu’ils avaient déjà purgé leur peine au moment du verdict.
Que Dieu sauve le Sénégal !
Pour des faits « similaires », pourtant, voire moins graves, on voit mal Guy Marius Sagna et consorts bénéficier d’une peine aussi légère que celle infligée aux jeunes du Meer. On est d’autant plus enclin à redouter de lourdes condamnations pour eux que le procureur de la République a visé, hier, les délits de participation à une manifestation interdite, troubles à l’ordre public, rébellion entre autres. Toujours est-il que nombreux sont les observateurs qui redoutent que le pouvoir soit si sévère envers les opposants Guy Marius Sagna et autre après avoir été si indulgent, pour ne pas dire laxiste, avec les sauvageons de l’Alliance pour la République (Apr). Il convient surtout de regretter qu’en cette période de crise sociale et de marasme économique, l’Etat, au lieu de chercher à dialoguer avec les voix contestataires, ce qui est synonyme de calmer le jeu, s’emploie plutôt à les museler. A ce rythme, il y a de quoi s’inquiéter pour la stabilité sociale du pays. que Dieu sauve le Sénégal !
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LES RELATIONS AVEC LE SÉNÉGAL SONT EXCELLENTES
L’Afrique du Sud a célébré hier, lundi 2 décembre à Dakar, les 25 ans de son entrée dans la démocratie. Une occasion pour l’Ambassadeur sud-africain au Sénégal, son Excellence Lenin Shope, de faire le point des relations entre les deux pays
L’Afrique du Sud a célébré hier, lundi 2 décembre à Dakar, les 25 ans de son entrée dans la démocratie. Une occasion pour l’Ambassadeur sud-africain au Sénégal, son Excellence Lenin Shope, de faire le point des relations entre les deux pays qui, souligne-t-il, «sont excellentes».
L’axe Pretoria-Dakar devrait se renforcer, espère le diplomate, avec notamment le premier Sommet de l’investissement au Sénégal, qui se tient ce mercredi 4 décembre au Radisson Blu de Dakar.
Cette rencontre est organisée par la Development bank of Southern Africa (Banque sud-africaine de développement, en anglais), en partenariat avec la Banque nationale de développement économique (BNDE), l’Ambassade d’Afrique du Sud à Dakar et l’Ambassade du Sénégal à Pretoria.
Par Seybani SOUGOU
«KHALIFA SALL EST ELIGIBLE EN 2024 : L’ARTICLE L.31 DU CODE ELECTORAL EST INCONSTITUTIONNEL»
Contrairement aux idées reçues, et à une propagande savamment entretenue, l’article L.31 du code électoral n’est ni un obstacle, ni un empêchement pour la candidature de Khalifa Ababacar Sall aux présidentielles de 2024.
4) les instruments juridiques régionaux et internationaux ;
5) la décision du conseil constitutionnel français n° 2010-6/7 qpc du 11 juin 2010 qui a abrogé l’article 7 du code électoral français en 2010 (l’équivalent de l’article L.31 au Sénégal), précisant que cet article était contraire à la constitution française, en ce qu’il violait les termes de l’article 8 de la Déclaration des Droits de l’Homme.
Et le conseil constitutionnel français d’ajouter « qu’une peine emportant l’interdiction d’être inscrit sur une liste électorale et l’incapacité d’exercer une fonction électorale qui en résulte ne puisse être appliquée que si le juge l’a expressément prononcée, en tenant compte des circonstances propres à chaque espèce ».
Ni le jugement du Tribunal de grande Instance de Dakar du 30 mars 2018, ni l’arrêt N°454 de la cour d’appel de Dakar du 30 aout 2018, ni l’arrêt N°001 de la cour suprême du 03 janvier 2019 n’ont prononcé une privation des droits civils et politiques à l’encontre de Khalifa SALL.
Au regard des textes précités (nationaux et internationaux), des conclusions claires, nettes et précises s’imposent : L.31 du code électoral du Sénégal est inconstitutionnel (chaque point est détaillé dans notre contribution).
Cette inconstitutionnalité de l’article L.31 du code électoral avait déjà été repérée par les Experts de l’Union Européenne « cf mission d’audit du Fichier électoral du 26 février 2018 » -cf pages 25, 27 et 29 du rapport de la mAFE sur « les incapacités électorales liées à des infractions ».
Les experts de l’Union Européenne ont rappelé clairement les dispositions légales qui régissent la privation des droits électoraux, précisant que l’article 730 du code de procédure pénale du Sénégal dispose qu’une « copie de chaque fiche constatant une décision entraînant la privation des droits électoraux est adressée par le greffe compétent à l’autorité chargée d’établir les listes électorales », confirmant définitivement que la radiation d’un citoyen condamné des listes électorales ne devait en aucun cas revêtir un caractère automatique.
En l’état actuel, la législation sénégalaise ne pose aucune interdiction d’exercer une fonction publique à la suite d’une condamnation pour délit. Contrairement aux idées reçues, et à une propagande savamment entretenue, l’article L.31 du code électoral n’est ni un obstacle, ni un empêchement pour la candidature de Khalifa Ababacar Sall aux présidentielles de 2024.
Khalifa SALL n’a besoin d’aucune loi d’amnistie, puisque l’article L.31 du code électoral sénégalais est inconstitutionnel (les dispositions de la constitution l’emportent sur le code électoral).
L’article L.31 (généraliste) qui ne fixe aucun délai, créé la radiation automatique et perpétuelle pour certains condamnés (contraire au principe d’individualisation des peines) et qui n’est pas en conformité avec l’article 730 du code pénal doit être extirpé définitivement de l’ordonnancement juridique du Sénégal. Sans délai.
Cordialement Seybani SOUGOU
Par Cheikh Oumar Dieng
REAJUSTEMENTS TARIFAIRES DE LA SENELEC, MISER SUR L’EFFICACITE ENERGETIQUE
Il est important de donner plus de moyens à l’Agence pour l’économie et la maîtrise de l’énergie (AEmE), dont une des prérogatives est de créer un cadre réglementaire, économique et financier incitatif et favorable à l’efficacité énergétique.
Le Directeur général de la Société Nationale d’électricité (Senelec) a fait face à la presse ce mardi 26 Novembre 2019 pour décliner la nouvelle grille tarifaire décidée par la commission de Régulation du Secteur de l’électricité, tout en apportant des justificatifs sur les réajustements opérés.
D’après Mr Pape Demba Bitèye, sur les 1 131 050 clients domestiques (données fin 2018), près de la moitié, soit 611 203 ménages, classifiés à faible revenu, ne seront pas affectés par les réajustements. cette classification de la clientèle de la Senelec, basée sur le niveau de consommation d’électricité (qui ne nous semble pas rigoureuse, car on peut bien être de faible revenu et exploser tous les compteurs, ou bien être nanti et très économe en consommation énergétique), laisse penser à une « tarification mobile’’, et donc possibilité pour toute clientèle d’être affecté ou non par les réajustements. C’est pourquoi nous pensons qu’il faut plutôt miser sur une culture d’économie d’énergie pour la clientèle et sur la mise en place de programmes d’efficacité énergétique pour ce qui est des autorités étatiques.
2012 À 2019 : GRANDS BONDS, SACRIFICES ENORMES
Tout compte fait, ce réajustement est légitime de la part des autorités et n’est pas destinée à remplir les caisses de la Senelec, mais plutôt à réduire les compensations que l’état ne cesse de consentir à coups de grands sacrifices, depuis 2012, à l’avènement de son Excellence le président Macky Sall, mais aussi de contribuer à plus d’équité sociale, lorsqu’en 2025 on réalisera l’accès universel, avec le summum d’un mix énergétique, actuellement à 30%. c’est également l’occasion de rappeler ici qu’en matière de fourniture d’électricité, on revient de loin, car en 2011 la production d’énergie était en permanente dysfonctionnement avec plus de 900heures de coupure, dont la plupart durait entre 10 à 12heures de temps. Aujourd’hui, pour des besoins d’environ 700 mWatts, on en est à 1100 mWatts (dont 19% en énergie verte)
MISER SUR L’ECONOMIE D’ÉNERGIE ET DES PROGRAMMES D’EFFICACITÉ ÉNERGETIQUES
Comme nous l’avons dit plus haut, la Senelec classifie les clients à faible revenu comme étant ceux ayant une consommation d’électricité comprise entre 0-150 kWh. Cependant, le niveau de revenu d’une clientèle n’est pas forcément mesurable par sa consommation d’électricité. ce qui est sûr est que la consommation d’énergie dépend d’une certaine culture d’économie. Nous pensons qu’Il faudra miser sur l’éducation pour l’économie d’énergie dans les ménages, car le moins on consomme d’électricité, le plus on se rapprochera de la catégorie 0-150 kWh qui ne sera pas affectée par les hausses. Il faudra par ailleurs, comme dans beaucoup d’autres pays, des incitatifs, pourquoi pas des ristournes, pour les ménages les plus économes, champions de l’économie d’énergie, ou qui accepteraient des programmes ou certaines conditions ou équipement visant l’efficacité énergétique : compteurs intelligents, équipements ou dispositifs moins énergivores etc…. Il est possible par exemple de mettre sur pied des programmes éco énergétiques comme éconologis au canada, qui est un programme qui permet une gratuité de conseils personnalisés aux ménages afin de mieux gérer leur consommation d’énergie, mais aussi remplacer gratuitement leurs réfrigérateurs énergivores. Il est important de donner plus de moyens à l’Agence pour l’économie et la maîtrise de l’énergie (AEmE), dont une des prérogatives est de créer un cadre réglementaire, économique et financier incitatif et favorable à l’efficacité énergétique.