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27 juillet 2025
AAR LI NU BOKK PRESSE LE JUGE D’ACCELERER LA CADENCE DE SON ENQUETE
Née dans la foulée de la polémique issue des révélations sur le « scandale petro-gazier à 10 milliard de dollars », le mouvement Aar linu Bokk ne compte pas se laisser enterrer dans les profondeurs offshore.
Apres des mois de léthargie, Aar Linu Bokk reprend du service. Suite à une assemblée générale tenue le weekend dernier, cette plateforme de la société civile a tenu un point de presse hier pour se pencher sur l’actualité nationale. S’agissant de sa lutte pour la transparence dans la gestion de nos ressources naturelles, le mouvement dit prendre acte des auditions des protagonistes mais aussi des « témoins » de ce scandale par le doyen des juges tout en invitant ce dernier à agir d’une manière rapide et impartiale pour retrouver et sanctionner tous les coupables d’actes de corruption dans la gestion du pétrole et du gaz nationaux.
Née dans la foulée de la polémique issue des révélations sur le « scandale petro-gazier à 10 milliard de dollars », le mouvement Aar linu Bokk ne compte pas se laisser enterrer dans les profondeurs offshore. Pour ces acteurs de la société civile, cette affaire qui implique l’entreprise Petro tim, l’Etat et Aliou Sall, frère du président de la République, doit être élucidée le plus rapidement possible par le doyen des juges en charge du dossier. Hier, au cours d’une conférence de presse, ce mouvement citoyen a voulu prouver qu’il est là et bien présent sur le terrain des luttes sociales et même politiques. « Après près de six mois d’activités, la plateforme AAR LI NU BOKK a procédé à une évaluation sans complaisance de ses missions, ses objectifs, ses modes d’intervention et ses résultats Elle marque le retour d’AAR Li NU BOKK au-devant de la scène pour continuer à porter la lutte pour la transparence dans la gestion des ressources naturelles du Sénégal, notamment le pétrole et le gaz », a déclaré, dans son discours introductif, le porte-parole du jour, Abass Fall de Pastef.
Listant ses acquis dans sa lutte pour la transparence, le mouvement citoyen dit avoir réussi à attirer et maintenir l’attention des citoyens de ce pays et de la communauté internationale sur les scandales et les actes de mal-gouvernance qui caractérisent, selon lui, la gestion des permis d’exploration et d’exploitation de nos hydrocarbures. Aar Li ñu bokk dit avoir réussi le tour de force de « pousser le Gouvernement à ouvrir une action judiciaire publique et à entendre les principaux protagonistes, reconnaissant ainsi qu’il y a bien eu des actes de nature justifier une action de la justice, alors qu’il avait tenté de réduire le scandale lié au dossier Franck Timis à une simple transaction entre acteurs privés » a dit Abass Fall en lisant la déclaration liminaire de la rencontre avec la presse d’hier. Cependant, dans un registre de mise en garde, les acteurs de la plateforme ont appelé le magistrat Samba Sall, en charge du dossier, à faire éclater la vérité par le droit. « La Plateforme prend acte du démarrage des auditions par le Doyen des juges. Elle l’invite à agir d’une manière rapide et impartiale pour retrouver et sanctionner tous ceux qui seront rendus coupables d’actes de corruption dans la gestion du pétrole et du gaz. Elle rejettera toute décision judiciaire tendancieuse et inéquitable », a alerté Aar Li ñu bokk, par le biais de son porte-parole du jour avant d’aborder les questions relatives au quotidien des Sénégalais.
L’électricité hausse les tensions
Lors de leur face à face avec la presse, les membres de la plateforme Aar linu bokk n’ont pas manqué d’évoquer la hausse annoncée du coût de l’électricité. A en croire ces acteurs de la société civile, la bonne gestion des hydrocarbures est consubstantielle aux problèmes de l’électricité qui sévissent dans notre pays. C’est pourquoi, estiment-ils, « le Gouvernement n’aurait pas eu besoin de recourir à la hausse du prix de l’électricité s’il avait géré les permis d’exploration de pétrole et de gaz d’une manière avantageuse pour le pays ». Ainsi, tout en « invitant les citoyens à s’opposer farouchement à toute hausse du prix de l’électricité », la Plateforme Aar Li ñu bokk dit se réserver le droit d’organiser la lutte du peuple sénégalais « pour refuser de supporter les errements, l’incurie et l’incompétence du gouvernement », d’après Abass Fall, porte-parole du mouvement durant la conférence de presse d’hier.
LES FEMMES ET LES FILLES SONT LES PLUS EXPOSEES FACE AUX VIH ET AUX IST
C’est une triste évidence. En période de crise, la gent féminine est exposée et négligée sur des points qui devraient être indispensables pour la protéger de certaines maladies ou infections.
C’est une triste évidence. En période de crise, la gent féminine est exposée et négligée sur des points qui devraient être indispensables pour la protéger de certaines maladies ou infections. Lors de l’atelier de communication et de plaidoyer à l’intention des journalistes suivi d’une visite de terrain sur la santé de la reproduction en situation d’urgence, les experts sont revenus sur le cas des femmes souvent exposées.
En situation de crise, la femme est la proie facile. C’est le constat dans les pays en conflit dans le monde. Lors de l’atelier, la représentante du ministère de la Santé et de l’Action sociale (Msas), Adama Sanogo, est revenue sur le problème. « Au début d’une crise, la nourriture, l’hébergement et les soins en cas de traumatisme physique aigu semblent souvent être les besoins les plus urgents alors que la question de la santé de la reproduction est souvent reportée à une date plus favorable. Ce qui risque d’accroître les Infections sexuellement transmissibles, y compris le Vih, les grossesses non désirées, la mortalité et morbidité maternelles et les violences sexuelles et sexistes », a-t-elle expliqué.
Dans les périodes de conflit, la grossesse et l’accouchement sont des causes de vulnérabilité supplémentaires pour les femmes et les filles; 60% des décès maternels évitables dans le monde surviennent chez les femmes victimes de conflit, d’une catastrophe naturelle ou d’un déplacement. Chaque jour, 480 femmes et adolescentes meurent de complications liées à la grossesse et à l’accouchement dans des situations d’urgence. Cela dit, elles sont les moins préparées pour se relever lors d’une crise. Au Sénégal, par exemple, certaines localités limitrophes de la façade maritime allant de Ziguinchor à Saint-Louis sont menacées par l’avancée continue de la mer. L’ex- capitale du Sénégal est exposée à ce risque au niveau de la Langue de Barbarie qui regroupe 20% de la population de ladite ville.
La représentante du ministère de la Santé et de l’Action sociale (Msas), Adama Sanogo informe que leur département a déjà mis des stratégies en place pour apporter un soutien aux populations. « Les autorités sénégalaises ont mis en place des cadres stratégiques et opérationnels pour répondre adéquatement et durablement aux différents défis. Toutefois, même s’il existe des plans de contingence ou d’autres cadres, les besoins en santé sexuelle et reproductive y sont insuffisamment pris en compte pour répondre aux besoins des populations affectées », a-t-elle fait savoir.
Avant d’ajouter : « Ces populations touchées par les crises et catastrophes continuent à avoir besoin de soins, de services et des commodités liés à la reproduction, aux consultations pré/post-natales, aux accouchements et aux soins liés aux violences sexuelles, et accès à la contraception ». Quant à la chargée de la promotion et du partenariat Dsme, Marie Daba Diouf, elle souligne que l’accès à la santé reproductive est un droit.
LES PREVENUS YAKHYA KEITA, SOULEYMANE DIOUF ET MOR DIALLO RISQUENT LES TRAVAUX FORCES
L’artiste Yakhya Keita et le soudeur Souleymane Diouf ont comparu à la barre du tribunal de grande instance de Dakar pour vol en réunion commis la nuit d’une valeur de 4.500.000 frs.
Yakhya Keita et Souleymane Diouf ont comparu hier à la barre du tribunal de grande instance de Dakar. Il leur est reproché d’avoir défoncé le magasin de Mansour Mbengue en emportant des matériaux d’une valeur de 4.500.000 frs. En attendant le délibéré prévu le 10 décembre, le maître des poursuites a demandé qu’ils soient condamnés à des travaux forcés. Quant à Mor Diallo en cavale, le même sort plane sur sa tête.
L’artiste Yakhya Keita et le soudeur Souleymane Diouf ont comparu à la barre du tribunal de grande instance de Dakar pour vol en réunion commis la nuit d’une valeur de 4.500.000 frs. Quant à Mor Diallo en cavale, il n’a pu être jugé. Les faits pour lesquels ils faisaient face aux juges remontent à la nuit du 18 avril 2015. Ce jour -là, le nommé Mansour Mbengue avait informé les agents de sécurité que son magasin a été défoncé. Déclarant ainsi avoir été avisé des faits tôt le matin. Son ordinateur, un téléviseur écran plat et d’autres objets emportés, le préjudice étant estimé à 4millions 500mille frs. C’est ainsi qu’il a aperçu un certain Ibrahima Ndiaye qui tentait de vendre un des objets volés à Petersen. Interpellé, ce dernier avoue avoir reçu l’objet de Mamadou Diop. Quant à Souleymane Diouf, il reconnait les faits et affirme avoir commis le vol en compagnie de Yakhya et le nommé Mor Diallo. A l’en croire, leur intention était de s’emparer de l’argent. Et n’ayant pu trouver le moindre sou dans le magasin, ils se sont rabattus sur le matériel. Yakhya avait confirmé les faits.
Pour commettre leur forfait, ils avaient déclaré avoir utilisé une barre de fer en défonçant le cadenas du magasin vers 2 heures du matin avant d’embarquer le matériel volé dans un taxi. Pour répondre des faits qui lui sont reprochés, Yakhya Keita soutient que c’est Mor Diallo qui lui avait fait savoir qu’il a des pièces provenant d’un container, qu’il voulait écouler, le priant de lui trouver un client. C’est ainsi qu’il l’a trouvé à l’avenue Blaise Diagne et l’a mis en relation avec Mamadou Sow. Et au terme de leur transaction, Sow lui a offert 5000 frs. A l’enquête préliminaire, devant la police, il avait déclaré avoir commis le vol avec Mor Diouf et Souleymane Diouf qui a défoncé le cadenas. Après leur forfait, ils ont vendu 8 compresseurs à Mouhamed Sow pour un montant de 110.000 frs.
Des prévenus jugés tous coupables
Devant la barre Mor Diouf nie catégoriquement avoir soutenu de tels propos à la police et soutient n’avoir jamais vendu de compresseurs. Et pourtant, devant le juge d’instruction, il avait reconnu les faits, soutenant qu’ils avaient embarqué les objets volés dans un taxi avant de les confier à un ami de Mor. « C’est Mor Diallo que je connais parce qu’on travaillait ensemble. Cela faisait longtemps que je ne l’avais pas vu. Mais un jour, je l’ai rencontré à Ouakam où il m’a confié qu’il avait des bagages qu’il devait transporter à Petersen. Je suis parti avec lui et je l’ai vu remettre les bagages à Mouhamed Sow », se défend Souleymane Diouf Dans sa réquisition, le procureur rappelle les faits et informe que c’est une affaire qui est claire d’autant plus que les propos des prévenus montrent qu’ils sont tous coupables. « Le vol est constant ainsi que l’extraction parce que les cadenas ont été défoncés. La circonstance de nuit est établie puisque c’est vers 2 heures du matin. L’usage de véhicule n’est pas aussi contesté parce qu’ils ont utilisé un taxi. En plus, la circonstance de réunion est aussi constante parce qu’ils ont dit avoir commis le vol tous les trois. Ce sont des faits constants qui leur sont imputés », rappelle le maître des poursuites demandant au tribunal de les condamner à des travaux forcés. Me Ousseynou Gaye qui a plaidé pour Keita a soutenu que c’est la rue qui l’a accueilli parce qu’il a un père malade et une mère débordée par le boulot.
Compte tenu de sa situation de cas social de son client, l’avocat soutient que celui-ci mérite la magnanimité du tribunal. Quant à son confrère Me Ndiogou Ndiaye, il soutient qu’il y a une part de vérité dans ce qu’a dit son client Keita. Ainsi il demande au tribunal d’écarter la circonstance aggravante en ce qui concerne l’usage de véhicule. Pour Me Abdou Aziz Djigo, avocat de Souleymane Diouf, la circonstance de nuit fait défaut. De ce fait il demande au tribunal de faire une application bienveillante de la loi à son client. L’affaire a été mise en délibéré pour le 10 décembre 2019.
DES PLUIES DILUVIENNES EN RD CONGO FONT DES DIZAINES DE MORTS
Des pluies diluviennes ont provoqué mardi la mort d'au moins 41 personnes à Kinshasa, la plupart dans les quartiers populaires de la capitale de la RD Congo.
Des pluies diluviennes ont provoqué mardi la mort d'au moins 41 personnes à Kinshasa, la plupart dans les quartiers populaires de la capitale de la RD Congo. Selon le vice-gouverneur de la ville, "80 % des dégâts sont causés par des constructions anarchiques".
Au moins 41 personnes sont mortes, mardi 26 novembre, à Kinshasa, en République démocratique du Congo, victimes de pluies diluviennes qui ont provoqué dans la nuit de lundi à mardi inondations, glissements de terrains et électrocutions, dans une capitale où les autorités congolaises peinent à combattre l'"urbanisme de la pauvreté".
"Les dégâts matériels et humains sont vraiment énormes" et le bilan est encore "provisoire", a déclaré à l'AFP le vice-gouverneur de la ville, Neron Mbungu, qui a précisé que "80 % des dégâts sont causés par des constructions anarchiques". Parmi les victimes, figure notamment "un enfant qui s'est électrocuté".
Les quartiers populaires, principalement sur les hauteurs de Kinshasa (Kisenso, Lemba, Mont-Ngafula), ont été les plus touchés. Une quinzaine de personnes sont mortes dans celui de Lemba, le plus affecté par ces fortes pluies, selon le bilan provisoire.
Lemba a subi une série "d'érosions et d'éboulements" de terrains "qui ont englouti" les maisons, a indiqué à la radio Top Congo son bourgmestre (maire), Jean Nsaka.
"Les gens sont têtus et ne respectent pas les normes de construction"
Un spectaculaire effondrement de terrain y a coupé en deux la route qui monte vers le campus universitaire, a constaté une journaliste de l'AFP. Le trou présente une profondeur d'une dizaine de mètres sur une vingtaine de large.
"Le collecteur n'a pas pu supporter le volume des eaux et il a cédé, ce qui a entraîné la coupure de la route", a expliqué sur place aux journalistes le maire du quartier.
En d'autres endroits de la capitale, deux ponts se sont effondrés, selon le vice-gouverneur. "Les gens sont têtus et ne respectent pas les normes de construction. Même si l'État dit qu'il ne faut pas construire, ils construisent. Voilà maintenant les conséquences", a-t-il déploré.
La pluie a provoqué des dégâts ailleurs en RD Congo, immense pays touché par une "pauvreté généralisée" selon le Fonds monétaire international (FMI). Sept autres personnes ont été tuées dans la province du Sud-Kivu. "Les unes ont été emportées par les eaux et les autres sont mortes suite aux éboulements", selon un élu local, Seth Enga.
"Urbanisme de la pauvreté"
En cette saison des pluies, des milliers de personnes ont été sinistrées par les inondations depuis fin octobre dans les provinces du nord-ouest (Sud et Nord-Ubangi, Équateur), arrosées par le fleuve Congo ou son affluent, la rivière Ubangi.
"Les autorités locales ont enregistré dix morts dans la province du Nord-Ubangi", avait indiqué samedi un porte-parole de l'ONG chrétienne Caritas, qui ajoutait que 180 000 personnes avaient besoin d'assistance.
Vingt-cinq personnes sont mortes dans la province de l'Équateur, a indiqué un responsable local cité le 23 novembre par le site d'information Actualite.cd.
À Kinshasa, une cinquantaine de personnes avaient été tuées dans des érosions et des effondrements de terrain en janvier 2018, après une nuit de pluies diluviennes. À l'époque, le précédent gouverneur, André Kimbuta, avait affirmé qu'"en vue de prévenir d'autres cas d'inondations", les autorités procéderaient "à la démolition de constructions anarchiques".
Troisième ville la plus peuplée d'Afrique, Kinshasa compte quelque 10 millions d'habitants, avec une population qui a doublé en 20 ans selon les estimations (aucun recensement n'a été réalisé depuis des décennies).
Cette croissance est le fait d'un "urbanisme de la pauvreté", avait déclaré en juillet 2017 au quotidien français Le Monde, Corneille Kanene, ex-directeur de l'agence onusienne Habitat, ajoutant : "Les trois quarts de Kinshasa sont constitués de bidonvilles sans accès à l'eau ni à l'électricité".
L’INTERSYNDICALE DECRETE 24 H DE GREVE
L’intersyndicale des agents du Centre des œuvres universitaires de Dakar (Coud) a décrété hier, mardi 26 novembre, une grève de 24 heures, pour s’indigner de l’agression de leur camarade à l’occasion d’un mouvement d’étudiants.
L’intersyndicale des agents du Centre des œuvres universitaires de Dakar (Coud) a décrété hier, mardi 26 novembre, une grève de 24 heures, pour s’indigner de l’agression de leur camarade à l’occasion d’un mouvement d’étudiants.
En réponse aux violents affrontements enregistrés la semaine dernière entre étudiants et forces de l’ordre, occasionnant la blessure d’un agent du Centre des œuvres universitaires de Dakar (COUD), l’intersyndicale des agents a observé une grève totale hier, mardi 26 novembre. Les syndicats, notamment Satuc, Stessu, Syntras, ont pris la décision à l’issue d’une assemblée générale, pour marquer leur solidarité à leur camarade agressé, Ousmane Diagne.
«Nous avons subi des agressions de la part des étudiants qui étaient en grève la semaine dernière. Ils nous ont trouvé dans nos locaux, proféré des menaces et agressés un de nos collègues du nom de Ousmane Diagne», soutient Vallir Samb, secrétaire générale section Coud du Syndicat autonome des travailleurs des universités et centres universitaires régionaux (Satuc).
Près de 1000 agents réunis autour des syndicats, sonnent ainsi l’alerte pour éviter que le pire ne se reproduise dans l’espace universitaire. «Nos vies sont en danger», avaient-ils indiqué la semaine dernière.
«Nous allons reprendre le travail demain (aujourd’hui, Ndlr). La sécurité des biens et des personnes incombent à la direction du Coud», poursuit Vallir Samb, secrétaire générale section Coud du SATUC.
Les étudiants de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad), rappelons-le, étaient en mouvement jeudi dernier, pour exiger l’octroi de chambres universitaires.
En plus, ils accusent le Directeur des centres des œuvres universitaires de Dakar (COUD), Abdoulaye Sow, qui exige désormais qu’il n’y ait pas plus de 4 étudiants par chambre.
«Des allégations infondées et mensongères», réplique la direction du Coud. Dans une note, Abdoulaye Sow réfute toute décision visant à limiter le «clandotage» au pavillon A à quatre étudiants par chambre.
Elle précise que toute mesure concernant les étudiants dans leur vécu quotidien sera discutée et acceptée par l’ensemble des acteurs.
La direction du Coud avait annoncé l’ouverture de tous les pavillons à partir de lundi 18 novembre et que le restaurant Aline Sitoe Diatta va démarrer deux jours après, précisément le mercredi 20 novembre.
Par Mamadou Diop ‘Decroix’
LA SITUATION EN GUINEE : L’URGENCE DE S’ASSEOIR POUR DISCUTER
Ce qui se passe en Guinée nous concerne et inversement. L’ancien Président de la République du Mali, ATT (Amadou Toumani Touré) avait une formule imagée pour dire plus que l’unité, l’état de fusion entre son pays et le Sénégal.
Ce qui se passe en Guinée nous concerne et inversement. L’ancien Président de la République du Mali, ATT (Amadou Toumani Touré) avait une formule imagée pour dire plus que l’unité, l’état de fusion entre son pays et le Sénégal. Il disait je le cite : « le Sénégal, c’est le Mali occidental et le Mali c’est le Sénégal oriental ». L’on pourrait le paraphraser en disant que la Guinée est le Sénégal méridional et le Sénégal la Guinée septentrionale. En tout cas, le système colonial, en ce qui le concerne, l’avait bien compris qui avait institué une fédération de territoires coloniaux appelée AOF (Afrique occidentale française) avec un gouvernement qui, de 1895 à 1958, regroupait les territoires français du Sénégal, de la Guinée, de la Côte-d’Ivoire, du Dahomey (Bénin aujourd’hui), du Soudan (Mali aujourd’hui), de la Haute-Volta (Burkina Faso aujourd’hui), du Niger et de la Mauritanie. Ainsi donc, le gouverneur général de l’AOF, basé à Dakar dirigeait tous les huit Etats actuels. Les partis politiques de l’époque regroupaient sans distinction les ressortissants de tous ces pays avec des sections dans chaque territoire. Le RDA (Rassemblement démocratique Africain) avait ses sections comme le PDCI/RDA en Côté d’Ivoire, le PDG/RDA en Guinée ou encore l’UDS/RDA au Sénégal, etc. Les jeunes générations doivent savoir cela pour mieux comprendre les incohérences et l’ineptie des approches nationalistes étroites de certaines élites politiques d’aujourd’hui. Que s’est-il passé entre temps ? Il s’est passé qu’avant d’octroyer les indépendances de 1960, la France coloniale eut la ‘merveilleuse’ idée de casser cette fédération de l’AOF en huit (8) républiques et de placer à leur tête ses hommes de main (sauf la Guinée) aux fins de poursuivre les mêmes objectifs qui avaient nécessité, à ses yeux, l’entreprise coloniale.
Aujourd’hui, nos pays qui ont été gouvernés pendant 63 ans par une seule autorité coloniale ne parviennent toujours pas, depuis 59 ans, à se fédérer de nouveau pour pouvoir compter dans la balance générale des affaires du monde. Cet espace de 4 millions 500 mille km² fait plus que l’Inde et la France réunis et recèle, sur son sol et dans son sous-sol, des richesses faramineuses que ni l’Inde ni la France ne détiennent. Et ne compte que 120 millions d’habitants contre 1 milliard 300 millions pour l’Inde. D’où vient-il alors que nous soyons encore globalement appelés PPTE (pays pauvres très endettés) avec, quelque part, une nette dose de mépris et de condescendance ? Eh bien parce que, pour dire les choses telles qu’elles sont, nous sommes artificiellement divisés et inadéquatement dirigés.
Nos constitutions sont toutes, excepté la Guinée, d’inspiration gaullienne. Elles n’ont pas prise sur nos réalités profondes et nos équilibres sociaux et ont produit suffisamment de dégâts au Togo, en Côte d’Ivoire, au Burkina et ailleurs pour devoir être changées de fond en comble. La Guinée s’était affranchie de la tutelle de la France à l’occasion précisément du référendum constitutionnel du Général de Gaulle en 1958 mais a connu par la suite, elle aussi, des soubresauts et des constitutions qui laissaient à désirer, jusqu’à la présente constitution élaborée par le Conseil national de transition (CNT). Nos pays ont donc besoin de nouvelles constitutions. Et lorsqu’on a vécu 63 années sous une même administration coloniale, on doit pouvoir, devenu libre, vivre sous une même constitution. Le panafricaniste fédéraliste que je suis, qui milite pour les Etats-Unis d’Afrique (ou Les Etas Africains Unis -EAU), pense qu’à défaut d’une constituante fédérale continentale ou ouest-africaine, nous devrions pouvoir doter cet espace ouest-africain d’une constitution commune. Mais d’ici là, on doit pouvoir admettre que de nouvelles constitutions plus proches de nos réalités soient adoptées par nos peuples respectifs. C’est pourquoi j’ai estimé, en 2016, que nous n’avions pas besoin ici au Sénégal de réforme de la constitution mais d’une véritable révolution républicaine.
« Les institutions disais-je, doivent être au service de la société qu’elles sont censées réguler. Toute société se doit de faire, à des moments cruciaux de son existence, des choix courageux, pensés de façon endogène et discutés entre ses composantes, autour des principes et règles paradigmatiques susceptibles d’assurer son équilibre, sa stabilité et sa durabilité. Pour asseoir ce corpus, nous devons prendre le temps de nous écouter ; le temps d’écouter nos récits respectifs, en particulier les récits de ceux d’entre nous qui sont défavorisés et vulnérables, (femmes et jeunes, minorités confessionnelles, ethniques). C’est cela qui devrait fonder la réforme des institutions ». En Guinée, le Président Alpha Condé, un grand résistant africain au long cours, un panafricaniste qui s’identifie à la mythique Fédération des étudiants d’Afrique noire en France (FEANF), était tout à fait indiqué pour ouvrir ce chantier aussi fondamental que celui des infrastructures. L’expérience riche qu’il a par moments partagée avec ses opposants d’aujourd’hui, avec qui il a partagé les mêmes tranchées dans la lutte pour la démocratie en Guinée et dont certains étaient ses collaborateurs il n’y a guère, devrait faciliter, moyennant certaines conditions, la conduite à bon port de ce chantier qui doit être partagé pour être stable et durable. Il est vrai que la terrible épidémie d’Ebola a pu contrarier des projets mais celui-ci est incontournable.
C’est au regard de tout ce qui précède que les logiques d’affrontements en cours dans ce pays frère ne me semblent absolument pas être la voie à suivre pour résoudre les contradictions politiques qui s’y développent. Ne serait-ce que le contexte géostratégique en Afrique de l’Ouest, nettement marqué par une guerre asymétrique qui se propage comme un cancer y compris au Mali, pays limitrophe, de la Guinée devrait inciter au dépassement. Nous savons également que les immenses richesses de la Guinée n’intéressent pas que les Guinéens. Des forces puissantes n’ayant aucun égard pour le peuple de Guinée et ses intérêts sont probablement à l’affût, prêtes à fondre sur ces richesses-là, tel l’épervier sur sa proie, dès qu’elles auront la certitude que les guerres intestines ont rendu le pays et ses forces vives suffisamment exsangues pour recevoir le coup de grâce. Tôt ou tard, il faudra s’asseoir autour de la table pour résoudre les problèmes. Dès lors, ne vaudrait-il pas mieux y aller pendant qu’il est encore temps plutôt que de le faire quand il n’y aura plus d’autre issue et dans les pires conditions pour le pays et ceux qui y vivent ? Le représentant spécial du Secrétaire Général des Nations Unies Mohamed Ibn Chambas, ne dit pas autre chose au sortir de sa visite du 14 novembre dernier à Conakry, je le cite : « L’apaisement de la situation est une nécessité, c’est une priorité pour l’intérêt de la Guinée. Quelle que soit sa provenance, la violence doit être rejetée et condamnée. Seul le dialogue politique inclusif permettra aux Guinéens de dépasser cette période difficile ». Selon le Mohamed Ibn Chambas, «il est vital que les autorités, y compris les forces de sécurité, les partis politiques, et les représentants de la société civile redoublent d’efforts pour maintenir un environnement pacifique qui garantit le respect des droits fondamentaux, la liberté d’expression et de réunion, et la tenue des élections législatives prévues le 16 février 2020 ».
Concluons : Les générations actuelles d’acteurs politiques, en Guinée et ailleurs en Afrique, sur les épaules desquelles retombent tous les échecs cumulés de ces six dernières décennies en sus, par moments, de leurs propres turpitudes, devront se ressaisir, se doter de la carrure, de la trempe et de la vision nécessaires pour se hisser à la hauteur des exigences d’une situation dont la gravité n’a pas de précédent depuis les indépendances. C’est à ce prix, selon moi, que nous prendrons le tournant qu’il faut pour sauver le continent « d’une longue histoire d’abjection et restituer à l’Afrique sa force et sa puissance propre » j’ai cité Achille Mbembe.
Par Mamadou Diop ‘Decroix’
Député à l’Assemblée nationale du Sénégal
SAMBA SALL, EN ROUE LIBRE !
Les yeux restent en ce moment rivés sur le Doyen des juges, Samba Sall, après l’audition du dernier témoin convoqué, à savoir le représentant de Timis Corporation, Davis Leckie hier, mardi 26 novembre, dans le cadre de l’affaire Pétro Tim.
Le Doyen des juges, Samba Sall, qui a ouvert une information judiciaire dans l’affaire Pétro Tim a fini hier, mardi 26 novembre, l’audition des témoins auxquels il a fait appel. Le Professeur de Droit à l’Ucad, Iba Barry Kamara, explique qu’il lui revient la décision, soit d’ordonner un non-lieu ou un renvoi devant les juridictions, s’il trouve des éléments pouvant justifier la culpabilité des personnes citées dans cette affaire. Cela, en toute souveraineté, même si le procureur n’est pas d’accord.
Les yeux restent en ce moment rivés sur le Doyen des juges, Samba Sall, après l’audition du dernier témoin convoqué, à savoir le représentant de Timis Corporation, Davis Leckie hier, mardi 26 novembre, dans le cadre de l’affaire Pétro Tim. Le magistrat qui a ouvert une information judicaire dans ce présumé scandale mis à nu par la chaine britannique BBC est attendu sur la suite à réserver à cette affaire qui continue de défrayer la chronique, depuis des années maintenant. De l’avis du Professeur de Droit à l’Université Cheikh Anta Diop (Ucad) de Dakar, Iba Barry Kamara, «il appartiendra au juge d’instruction de prendre une ordonnance de non-lieu ou alors de déférer simplement les personnes devant les juridictions lorsque contre ces dernières existent des indices pouvant justifier leur culpabilité». En termes clairs, il revient à Samba Sall de juger de l’opportunité de poursuivre cette affaire ou pas devant les juridictions du pays.
S’expliquant, le professeur explique qu’après avoir entendu tout le paquet de gens à titre de témoins, le juge d’instruction va effectivement voir «s’il y a des personnes qui, à l’issue de ces auditions-là, semblent être effectivement impliquées dans cette histoire». A partir de ce moment, poursuit-il, «lorsqu’il se fera une religion par rapport à la culpabilité des uns et des autres, soit il convoque ceux qui n’ont pas été convoqués pour leur annoncer leurs inculpations et parmi ceux-là qui ont été entendus à titre de témoins, s’il apparait qu’il y a des indices, il les convoque à nouveau et leur signifie leur inculpation. En ce moment-là, ils seront désormais assistés de leurs avocats». Toutefois, le professeur précise que le juge Samba Sall n’est pas tenu par le temps et «qu’il n’y a pas de délais sur ce point de vue».
Le Professeur Kamara n’a pas manqué d’apporter une autre précision de taille. Il informe, en fait, que «contrairement à ce que les gens pensent, le juge d’instruction n’a pas d’ordre à recevoir du Procureur». Il reste formel, à cet effet, que de son propre chef, le juge d’instruction peut décider de renvoyer l’affaire devant les juridictions, même si le Procureur ne le voit pas de cet œil. Toutefois, il n’a pas manqué de faire noter que le Procureur peut néanmoins faire ses réquisitoires qui peuvent être en porte-à-faux avec le renvoi du juge d’instruction.
«LE REAJUSTEMENT DES TARIFS DE L’ELECTRICITE EST INEVITABLE»
C’est l’avis du directeur général de Senelec, Papa Mademba Bitèye qui faisait face à la presse hier, mardi 26 novembre pour apporter des explications sur la hausse du prix de l’électricité qui sera effective à partir du 1er décembre prochain.
Le réajustement des tarifs de l’électricité est inévitable et s’impose à tous. C’est l’avis du directeur général de Senelec, Papa Mademba Bitèye qui faisait face à la presse hier, mardi 26 novembre pour apporter des explications sur la hausse du prix de l’électricité qui sera effective à partir du 1er décembre prochain. Toutefois, il précise que ce réajustement n’est pas généralisé, car, les consommations domestiques ne sont pas directement concernées.
«Aujourd’hui, le réajustement des tarifs est inévitable. La subvention de l’électricité a coûté 318 milliards de francs Cfa à l’Etat du Sénégal». Ces propos sont du directeur général de Senelec, Papa Mademba Biteye. Il faisait face à la presse hier, mardi 26 novembre pour apporter des explications sur les tenants et les aboutissants de la hausse du prix de l’électricité qui sera effective à partir du 1er décembre 2019.
Toutefois, il précise que cette hausse n’est pas généralisée car, les consommations domestiques ne sont pas directement concernées. «Le réajustement s’impose à tous. Par conséquent, l’application de nouvelles grilles ne concernera que les factures à payer en janvier 2020 pour les clients facturés mensuellement et en février 2020 pour les clients qui sont facturés par bimestre dont la plupart sont des clients domestiques. Elle impactera à cette clientèle domestique qui, en fin 2018 est à 1 million 131 mille 053. Les ménages à faible revenu qui représentent 50% de cette clientèle ne connaitront pas de hausse. Cela veut 611 mille 203 ménages ne verront pas leurs factures d’électricité connaitre une hausse. 300 mille clients domestiques auront une hausse de 2,7%. Quand on cumule ces deux rubriques, on a donc 87% de cette clientèle qui a une hausse maximum de 3%. Les autres ménages connaitront une hausse entre 7 et 10% après la baisse de 10% qui leur a été opérée en 2017 », explique-t-il.
Poursuivant, il indique que les clients à moyenne tension et haute tension généralement appelés les clients industriels, connaitront une hausse de 6% après la baisse de 4% de 2017.
«UNE JUSTICE ET UNE EQUITE SOCIALE A FAIRE APPLIQUER»
La Senelec a besoin de disposer de ressources financières qui lui permettent de réaliser les objectifs de performances qui lui sont fixés par l’Etat dans son contrat de performance. «Les ressources nécessaires à la réalisation des objectifs de Senelec sont de 70 à 80% pour les achats de combustibles et assimilées, 20% pour les investissements dans la production et le réseau, 10% pour les autres charges dont les salaires. Le revenu de Senelec est ainsi tiré de deux sources possibles. Les recettes issues de la vente d’électricité donc, des tarifs appliqués aux consommateurs et la compensation versée par l’Etat», a souligné Papa Mademba Biteye.
Pour le trimestre commençant le 1er avril 2019, il informe que le manque à gagner par Senelec est de 12 milliards correspondant à une hausse de 26,3%. Selon lui, le gouvernement a accepté de prendre en charge les 20% de la hausse, ne répercutant que les 6% sur la clientèle.
«Ces 6% constituent aujourd’hui une contribution de 2 milliards de la clientèle sur les 12 mois attendus. L’Etat va encore verser à Senelec les 10 milliards de reliquat. Aujourd’hui, ce réajustement tarifaire constitue une justice et une équité sociale à faire appliquer», a-t-il conclu.
LA ROUTE DE... «L’ENFER»
Entre pistes sablonneuses, déviations et creux béants sur ce qui reste des quelques kilomètres de bitumes, la route Tambacounda-Kidira est un véritable casse-tête chinois pour les usagers.
Mariame DJIGO (De retour de Kidira) |
Publication 27/11/2019
Entre pistes sablonneuses, déviations et creux béants sur ce qui reste des quelques kilomètres de bitumes, la route Tambacounda-Kidira est un véritable casse-tête chinois pour les usagers. Embarquer pour cette destination est à la fois une entreprise périlleuse et fastidieuse. Depuis quelques années, cette route nationale, longue de 186 km, est dans un état de délabrement très avancé. Le périple se fait avec beaucoup de concentration de la part des conducteurs. Et pourtant, la commune de Kidira est un point de passage entre le Sénégal et le Mali où passent plusieurs véhicules au quotidien. Retour sur un calvaire de près de 5 heures pour venir à bout de ces 186 km du corridor Dakar-Bamako.
Il est 7h30 à la gare routière ou «garage Kotiary» de Tambacounda, mardi 19 novembre. Ici, s’embarquent des passagers pour plusieurs destinations. A peine le seuil de cette gare routière franchi, des rabatteurs, communément appelés «coxeurs», pour la plupart des personnes âgées, se ruent vers vous. «Vous allez où ? A Kidira ? Kédougou ? Ourossogui ?». «Non ! Kidira», Leur rétorque-t-on. «C’est 5000 F pour les 7 places et 3000 pour les minicars», dit le préposé au tableau des d’inscription des voitures à destination de Kidira. «Ok, je prends une 7 places».
Recouverts de poussière et vétustes, voilà la description des véhicules qui font la navette entre Tambacounda et Kidira trouvés sur place. Ce qui en dit long sur les supplices qui attendent les passagers sur le trajet. Ces derniers viennent à compte-gouttes, souvent transportés par des motos-taxis Jakarta, principaux moyens de transport dans la ville de Tambacounda. Pendant ce temps, les talibés, comme les vendeurs à la sauvette «accablent» les passagers. L’atmosphère sous les tentes des vendeurs de «Tangana» ravive le décor.
8h30, c’est le départ, cap sur Kidira. Le calvaire des usagers commence juste à la sortie de la ville de Tambacounda où la route goudronnée est coupée. «Aujourd’hui, vous allez être recouverts de sable», laisse entendre le chauffeur sur un ton comique. Il s’adresse à deux inconnus des lieux. Voiles, bonnets, masques, mouchoirs et autres, à chacun son accessoire pour se protéger de la poussière. Si les passagers sont munis de tout cela, c’est parce qu’à Tambacounda déjà, ils sont prévenus une fois qu’ils déclinent leur destinations, Kidira.
ENTRE NIDS DE POULE, POUSSIERE, DEVIATIONS... : 5H DE CAUCHEMAR
La voiture roule sur une piste sablonneuse jusqu’au village de Kotiary. Ici, quelques kilomètres de route sont goudronnés. Mais les crevasses et les nids de poule règnent en maître sur cette voie. A chaque mètre, le conducteur est obligé de freiner pour ne pas abimer son véhicule dans les trous béants qui jonchent la chaussée. A cela s’ajoutent les déviations causées par les «petits» travaux des engins qui avancent lentement. Tout au long de la route, les habitants des hameaux exposent des sacs de charbons de bois à la recherche de potentiels clients.
11h20, on franchit la ville de Goudiri. «On est à Goudiri. Mais vous allez souffrir encore, ce qui reste, ce ne sont même pas des creux, mais des puits», martèle un passager habitué de la route. L’état de dégradation de la route fait qu’il est impossible de rouler 40 mn sans tomber sur un véhicule en panne, en particulier des camions car cet axe est un tronçon du corridor Dakar-Bamako. La situation des usagers s’empire, avec les véhicules qui dépassent. Ils soulèvent derrière eux la poussière qui les inondent, rendant la vue difficile et obligeant les conducteurs à ralentir.
13h, nous voilà, enfin, dans la commune de Kidira. A l’entrée, le stationnement des camions gros porteurs campe le décor. Les passagers sortent du véhicule, tous recouverts de poussière. Chacun se débarbouille la figure pour pouvoir continuer son chemin. Les affres et la douleur du parcourt se ressentent. Il faut vraiment être un véritable cascadeur pour emprunter la route Tambacounda-Kidira.
Même, le conducteur ne cache pas son désarroi. «Que les autorités nous viennent en aide. Nous souffrons énormément à cause de l’état défectueux de la route. Ça fait plusieurs années que je fais la navette entre Tambacounda et Kidira, mais on dirait que les autorités nous ont oubliés. Les travaux ne bougent pas. Franchement, cette route, c’est notre cauchemar. Avec tout ce qu’on a enduré, c’est encore plus difficile pendant la saison des pluies», martèle le jeune homme.
«LE CONTOURNEMENT DES VEHICULES A UN REEL IMPACT SUR L’ECONOMIE DE KIDIRA»
Située à 186 km de Tambacounda, la commune de Kidira qui compte 16.000 habitants, est la dernière localité à la frontière sénégalaise, c’est le pont de passage du Sénégal vers le Mali. 800 m la sépare du premier village malien frontalier de Diboli, à travers un pont. Kidira se situe aussi à 8 km de la Mauritanie voisine et à une soixantaine de km de la Guinée. Bref, sa position géographique fait d’elle une ville commerciale.
Cependant, à cause du mauvais état de la route menant vers Tambacounda, beaucoup de conducteurs, notamment les camions gros porteurs - transportant des marchandises à destination ou en provenance du pays continental voisin (Mali) dont une bonne partie des produits transite par le Port autonome de Dakar - optent pour le contournement, en passant par Kédougou. Ce qui n’est pas sans conséquences sur l’économie de la commune de Kédougou, selon son maire Demba Niox Thiam.
«Il n’y a pas une distance plus courte pour atteindre Bamako sans passer par Kidira. La commune enregistrait 400 à 500 camions par jour. Mais, maintenant, avec l’état de la route, ça s’est considérablement réduit. On a peut-être une centaine ou une cinquantaine par jour. Ce contournement des véhicules, car ils font la déviation en passant par Kédougou, a un réel impact sur l’économie de Kidira ; quand on sait que les ressources fondamentales de la commune, c’est le stationnement des camions», déplore le maire Demba Niox Thiam.
Toutefois, dit-il «on a vu que ces temps-ci, il y a des engins sur la route et les travaux de la route ont commencé. Je crois que d’ici 22 mois, ce serait un vieux souvenir». Pour rappel, les travaux de réhabilitation de la route Tambacounda-Kidira-Bakel ont été lancés par l’ancien ministre des Transports terrestres et du Désenclavement, Abdoulaye Daouda Diallo, en août 2018. Mais, au vu de l’état d’avancement des travaux, ce n’est pas demain que prendra fin le calvaire des usages de la route Tambacounda-Kidira.
LE SENEGAL DANS LE GRAND HUIT !
Les Lions ont enchaîné par une deuxième victoire face aux Émirats Arabes Unis qu’ils ont dominés sur la marque de (3-1).
L’équipe du Sénégal de beach soccer s’est qualifiée hier, mardi 26 novembre pour les quarts de finale de la Coupe du monde 2019 au Paraguay. Les Lions ont enchaîné par une deuxième victoire face aux Émirats Arabes Unis qu’ils ont dominés sur la marque de (3-1). Mamadou Sylla, Ninou Diatta et Raoul Mendy ont permis au Sénégal de s’imposer et de terminer à la tête de la poule avec un bilan de deux victoires et une défaite. Le Sénégal va jouer sa quart de finale le 28 novembre prochain face au premier au deuxième du groupe D.
Le Sénégal a décroché son billet pour les quarts de finale de la Coupe du Monde de Beach Soccer de la FIFA, Paraguay 2019 ! Les Lions ont battu les Emirats Arabes Unis lors de la dernière journée du Groupe C, hier, mardi 26 novembre sur le score de 3-1, les quatre buts de la partie ayant été inscrits dans le dernier tiers-temps.
Une victoire offrait une place dans le grand huit aux deux équipes aux prises. Cet enjeu a peut-être un peu paralysé le début de match, les deux équipes veillant avant tout à ne pas encaisser de but... Puis le Sénégal a accéléré dans la dernière ligne droite, et sa prise de risque a payé !
Mamadou Sylla a été le premier à faire trembler les filets, de loin, après avoir court-circuité un corner adverse. Puis Ninou Diatta a fait le break en profitant d’un rebond piégeux pour le gardien Mohamed Aljasmi. Raoul Mendy a ajouté un autre but deux minutes plus tard, avant de voir Ali Karim sonner une révolte tardive et vaine. Le Sénégal se qualifie pour les quarts, comme il y a deux ans.