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7 octobre 2025
TRUMP JUBILE, LES DÉMOCRATES RIENT JAUNE
René Lake décrypte sur VOA TV, le discours électrique de Trump sur l'état de l'union avec un parti démocrate en échec et embarrassé par des primaires chaotiques dans l'Iowa
Le plateau du Washington Forum s'est penché ce vendredi sur l'actualité politique bouillante aux Etats-Unis. Au coeur des échanges entre l'analyste politique René Lake, les journalistes Henry Francisque et Claude Porsella : le discours de Donald Trump sur l'état de l'union, consécutif à son acquittement et les primaires démocrates catastrophiques de l'Iowa qui n'arrangent pas le parti.
A WUHAN, LA PEUR DE L'INCONNU
Bloqué dans la ville épicentre du coronavirus depuis plus de deux semaines, un étudiant sénégalais raconte son quotidien, confiné dans sa chambre universitaire. Le président Macky Sall refuse toujours d’organiser un rapatriement
Jusqu’à maintenant les treize étudiants sénégalais coincés à Wuhan sont bien portants, mais à force de rester enfermés dans leurs chambres universitaires, leur moral est affecté. C'est ce qu'a confié à France 24, jeudi 6 février, Amar Mbacké, représentant de l’Association des étudiants sénégalais de Chine à Wuhan, berceau chinois de l’épidémie du coronavirus, mis sous cloche depuis le 22 janvier.
"Tout ce qu’on peut faire c’est de rester confinés et d’attendre", raconte le doctorant en relations internationales à l’Université normale centrale de Chine à Wuhan depuis 2 ans. Dans un communiqué, l’association des étudiants sénégalais de Chine a demandé le rapatriement urgent des étudiants de Wuhan qui "vivent dans des conditions très difficiles avec un risque de contagion constant et leur liberté confisquée". "Ce sentiment d’insécurité et de psychose pèse lourd sur leur tête", indiquait le communiqué émis dimanche.
"On a le sentiment de ne pas être informés correctement"
"Pour ma part, ça va à peu près, mais certains des étudiants sénégalais avec qui je suis en contact régulier commencent vraiment à stresser. Ils sont confus et ont peur de l’inconnu", poursuit Amar Mbacké. "On ne sait pas quand cette épidémie va prendre fin et on a le sentiment de ne pas être informés correctement", confie-t-il.
Masques, gants et coups de fils quotidiens pour se rassurer
Par chance, Amar Mbacké et ses compatriotes sénégalais avaient pris les devants et ont fait des réserves de masques de protection. "J’en ai acheté suffisamment pour les jeter après chaque utilisation, et l’université m’en a fourni par dizaines, ainsi que des thermomètres", rapporte le jeune trentenaire. Grâce à ces équipements, l’étudiant peut sortir faire des courses tous les deux ou trois jours.
Dans les supermarchés situés aux alentours de l’université, il n’a pas constaté de pénurie, mais prend des précautions : "J’achète des produits alimentaires de base, mais j’évite d’aller dans des restaurants ou d’acheter des plats préparés, on ne sait jamais". Tous ses compatriotes n’ont pas la chance d’Amar Mbacké, car certaines universités accueillant des Sénégalais n’autorisent pas les sorties hors du campus. Elles organisent le ravitaillement dans les chambres et les étudiants restent confinés.
Seule manière de se rassurer, les étudiants sénégalais s’appellent tous les jours. "Nous sommes en contact permanent entre nous et avec l’ambassade qui nous téléphone quotidiennement", raconte le représentant des étudiants à Wuhan.
Rentrée universitaire repoussée
Pour ce doctorant, il n’est pas question de quitter la Chine une fois l’épidémie du coronavirus éradiquée. "Je ferai tout pour obtenir mon doctorat", dit Amar Mbacké, qui a obtenu une bourse pour venir étudier à Wuhan. Titulaire d’un premier doctorat à Dakar, il a souhaité poursuivre ses études en Chine pour en maitriser la langue, atout majeur au Sénégal, où Pékin représente le deuxième partenaire commercial derrière la France, avec des échanges s’élevant à près de 3 milliards d’euros en 2018.
Si l’épidémie de coronavirus représente un risque pour sa santé, elle l’éloigne aussi de son objectif professionnel. Pour le moment la reprise des cours dans son université a été reportée d’une semaine, mais elle pourrait encore être repoussée, craint le jeune homme.
À mesure que l’épidémie s’étend, d’autres étudiants sénégalais pourraient être concernés par les mesures de confinement, notamment à Shanghai, où vivent une quarantaine d’entre eux. En Chine, plus de 28 000 personnes sont désormais atteintes du coronavirus et 563 personnes en sont mortes tandis qu’un nombre croissant de villes imposent aux habitants des mesures drastiques de confinement.
«IL Y A DES GENS QUI TRAVAILLENT POUR MACKY SALL ET D’AUTRES QUI DETRUISENT LE TOUT EN QUELQUES SECONDES»
Inaugurant, hier, le nouveau siège de «Macky 2012» sis aux Parcelles Assainies, Me Moussa Diop en a profité pour solder ses comptes avec les frondeurs de la coalition ainsi que certains proches collaborateurs du chef de l’Etat.
Inaugurant, hier, le nouveau siège de «Macky 2012» sis aux Parcelles Assainies, Me Moussa Diop en a profité pour solder ses comptes avec les frondeurs de la coalition ainsi que certains proches collaborateurs du chef de l’Etat. Courroucé par le fait que sa demande d’audience soit bloquée, le Directeur de Dakar Dem Dikk (DDD) a prévenu le Président Sall en lui indiquant qu’il y a des gens qui sabotent tout le travail que d’autres abattent pour lui.
Très contesté ces derniers temps par des membres de «Macky 2012», Me MoussaDiop fait mine d’être imperturbable. Mieux, il minimise la crise interne qui secoue la structure et travaille à reprendre entièrement son contrôle.
Inaugurant, hier, le nouveau siège de la coalition dont il est le coordonnateur, le Président du parti AG/Jotna a voulu marquer son territoire en rappelant qu’il a été élu démocratiquement par ses pairs. Selon lui, les frondeurs de «Macky 2012 » mènent un combat qui n’est pas le leur. Dernièrement, il avait pointé du doigt Mahmouth Saleh, l’accusant de tirer les ficelles et de soutenir l’«Initiative pour la Refondation de Macky 2012 (IRM2012)».
Encore hier, même s’il n’a pas cité nommément une personne, le Directeur de Dakar Dem Dikk (DDD) a demandé au chef de l’Etat de faire attention à certains de ses proches collaborateurs. Ce qui a irrité Me Diop, c’est le fait que des gens essayent de bloquer sa rencontre avec le Président Macky Sall. « M. le président de la République, ‘’Macky 2012’’ vous a adressé le 12 décembre dernier une demande d’audience. Et je suis persuadé, de façon irréfragable, que vous n’avez pas reçu cette demande d’audience. J’ai l’habitude de dire qu’il y a des gens qui travaillent pour vous le jour et d’autres qui vous détruisent le tout en quelques secondes», a prévenu Me Moussa Diop. Poursuivant, il affirme que Macky Sall sait pertinemment d’ailleurs qu’il y a des gens qui ne travaillent pas pour lui. Le chef de l’Etat est conscient que certains de ses collaborateurs ont des agendas cachés, ajoute-t-il.
Le leader d’AG/Jotna laisse ainsi entrevoir qu’il ne veut pas trop s’épancher sur ces questions parce que le Président a demandé à ce qu’ils se concentrent sur le travail et qu’ils diminuent le bavardage sur beaucoup de choses. «C’est ce que nous faisons », note-t-il ; avant d’inviter le chef de l’Etat à recevoir le plus rapidement possible la coalition «Macky 2012 ». Me Moussa Diop qui se considère comme un visionnaire, «contrairement à ceux qui font de la politique un métier», fait savoir au Président Sall qu’au cas où il ne saurait pas là où il va, il pourra toujours compter sur «Macky 2012 » pour porter et défendre son bilan. Sur ce, il estime que des rencontres périodiques avec le Président vont leur permettre de mieux défendre le chef de l’Etat et son programme. «Je réitère encore cette demande. Que le président de la République nous reçoive dans un futur proche. Et je suis sûr que cela ne va pas tarder. Je pense que ce sera au courant du mois de février. Je ne parle pas dans le vent », a-t-il fait savoir.
L’«IRM2012», UN PETARD MOUILLE !
Par ailleurs, revenant sur la fronde au sein de «Macky 2012», le Directeur de DDD reconnaît qu’il y a eu du bruit dans la structure. Mais il soutient qu’apparemment, ceux qui s’agitaient se sont époumonés. «J’étais en Gambie en train d’accompagner le premier convoi d’Afrique Dem Dikk lorsque j’ai entendu ce pétard mouillé», ironise-t-il. Traitant l’ «IRM2012» de petit «machin», il affirme que certaines personnes citées comme signataires se sont très vite démarquées de ce courant. « Madame Awa Marie Coll Seck dont l’intégrité n’est plus à démontrer au Sénégal a tout de suite sorti un communiqué pour dire qu’elle n’était pas signataire. Le Model d’Ibrahima Sall a aussi décliné sa participation à ces réunions fractionnistes. Mme Mously Diakhaté a dit qu’elle restait dans le bloc, dans l’unité. C’est le début de la décadence. Ce qui laisse apparaître aussi que l’initiatrice de l’IRM2012 n’est pas du tout crédible », a-t-il conclu.
L’ARTICLE 80 ET L’ARRETE OUSMANE NGOM AU MENU
La commission politique du dialogue national s’est réunie, hier, pour travailler sur la mise en place d’un cadre normatif de l’action politique et citoyenne en vue de renforcer les droits citoyens et les libertés.
La commission politique du dialogue national s’est réunie, hier, pour travailler sur la mise en place d’un cadre normatif de l’action politique et citoyenne en vue de renforcer les droits citoyens et les libertés. Il s’est agi de poser le débat entre autres sur la suppression de l’arrêté Ousmane Ngom, l’abrogation de l’article 80 relatif à l’atteinte à la sureté public. Les «dialogueurs» se sont donné rendez-vous, mardi prochain
La commission politique du dialogue national continue de mener ses travaux et de suivre sa feuille de route. Hier, elle a posé sur la table les problèmes liés aux droits et libertés des citoyens et des partis politiques. Parmi lesquels, la question de l’offense au chef de l’Etat, le droit à la manifestation et à la marche. L’accent a été mis dans un premier temps sur l’arrêté Ousmane Ngom et les risques de trouble à l’ordre public afin d’améliorer la démocratie au Sénégal. Pour ce faire, le coordonnateur du pôle des non-alignés, Déthié Faye, pense qu’il est fondamental de mettre en place un cadre normatif de l’action politique et citoyenne.
Selon lui, ceci va permettre à l’action politique de se dérouler dans les règles reconnues par les droits et libertés citoyens à travers la mise en place d’un ensemble de textes règlementaires. « Il y a un ensemble de dispositions légales qui existent déjà, mais qui ne sont favorables aux citoyens ou les partis politiques et qui les empêchent d’exercer librement leurs missions», soutient-il. Maintenant, dit-il l’objectif est de revoir ces textes qui sont très contraignants afin de les améliorer. « Nous allons échanger autour de l’article 80, l’arrêté Ousmane Ngom et autres et essayer de voir par exemple quelles sont les améliorations qu’il faut apporter. Si vous prenez la question liée à l’offense au chef de l’Etat par exemple tout le monde reconnait que le président de la République est une Institution qui doit être protégée», martèle le coordonnateur du pôle des non-alignés qui souligne en revanche «le problème lié à la notion de l’Institution ou de Chef de l’Etat».
A l’en croire, les citoyens ont du mal à faire la différence entre le président de la République et le Président de parti. « Et cela depuis l’indépendance», a-t-il renchéri. «En tout cas, on préconise d’aller progressivement dans ce sens : Que le candidat élu démissionne de toutes ses fonctions politiques », déclare-t-il. Il reconnait toutefois que la tâche ne sera pas facile. D’ailleurs, selon lui, si cette proposition arrivait à être matérialisée, cela va limiter les confusions au cas où une personne serait poursuivie pour offense au chef de l’Etat et surtout quand il s’agit d’un homme politique. Le pôle des non-alignés milite pour la suppression de ce délit. Aussi propose-t-il que l’article 80 soit encadré et bien précisé. « Il ne s’agit pas de tout remettre en cause mais d’améliorer pour perfectionner la démocratie au Sénégal », martèle-t-il.
VERS UN HAUT CONSEIL DE LA DEMOCRATIE POUR ACCOMPAGNER LES REFORMES
Les travaux vont se poursuivre mardi prochain. Et les membres de la commission politique souhaitent trouver un consensus pour avancer dans les propositions. « Si on trouve des consensus ce sera déjà un pas important, parce que ce sont des questions éminemment difficiles et éminemment politiques. Chacun d’entre nous a intérêt à faire de sorte qu’on fasse, ne serait-ce, qu’un seul petit pas », indique Déthié Faye. Il faut dire également, selon d’autres sources, que les acteurs siégeant à la table du dialogue ont aussi appelé à plus de conformité aux dispositions constitutionnelles relatives aux droits des citoyens. Non sans proposer la mise en place d’un Haut conseil de la démocratie pour accompagner les réformes.
«LE SYSTEME EDUCATIF SENEGALAIS EST OBSOLETE»
Selon la présidente du Conseil d’administration (Pca) Hélène Rama Niang, la Cosydep n’arrête pas depuis 2016 d’interpeller les autorités et d’être en veille par rapport à toutes les politiques éducatives et de formation dans notre pays
Dans le but d’enrayer le mal qui affecte le système éducatif, la Coalition des organisations en Synergie pour la Défense de l’Education Publique (Cosydep) a initié une étude sur la gouvernance dans le système éducatif du pays. Il ressort des résultats de cette étude que tous les problèmes du système éducatif sénégalais résultent de son caractère obsolète.
Les organisations de la société civile jouent un important rôle de veille et d’alerte pour le respect intégral du droit à l’éducation. C’est pour répondre à ce besoin que la Cosydep a mis en place, en 2016, le Groupe National des Partenaires de l’Education et de la Formation (Gnpef) qui se veut comme le principal cadre de coordination et de dialogue multi acteurs sur les politiques d’éducation et de formation. Sur ce, la Cosydep a décidé de prendre le taureau par les cornes et de procéder à un diagnostic des maux qui assaillent l’éducation.
Selon la présidente du Conseil d’administration (Pca) Hélène Rama Niang, la Cosydep n’arrête pas depuis 2016 d’interpeller les autorités et d’être en veille par rapport à toutes les politiques éducatives et de formation dans notre pays en intégrant les divers acteurs. «Nous sommes à toutes les tables de concertation pour apporter des solutions. De ce point de vue, nous sommes encore à ce niveau-là de contribution que l’on pourrait apporter pour juguler ce qui est en train de se passer dans notre pays et qui est extrêmement préoccupant, et qui ne va pas dans le sens de conforter le peu de résultats que nous avons vus», dit-elle.
Hélène Rama Niang renseigne en effet que l’étude s’est intéressée à la rémunération des enseignants, aux abris provisoires, aux curricula et aux scènes de violences devenues de plus en plus récurrentes. «Il nous faut mieux éduquer, faire en sorte que le savoir de soi ne soit pas simplement ce que l’on transmet aux jeunes et aux élèves, mais que cela puisse répondre aux enjeux et aux défis de notre communauté. En tant que tel, le système éducatif sénégalais est obsolète. Il faut le revoir et l’adapter à nos besoins et au nouveau contexte, l’adapter aussi aux usagers», recommande la Pca de la Cosydep.
Et d’ajouter : «Dans ce nouveau contexte, avec l’accélération de la digitalisation et de l’Internet, il y a lieu de changer un certain nombre de choses par rapport à notre système éducatif. Il nous faut revisiter, repenser, reconstruire, déconstruire certaines choses pour voir ce qui nous convient et ce qui peut être utile à notre communauté.» Responsable de l’étude, Moussa Mbaye détaille le diagnostic qui a été fait et lors duquel ont été interrogés les acteurs sur le Programme d’Amélioration pour la Qualité, l’Equité et la Transparence dans le système éducatif (Paquet) mis en place par le gouvernement. «Nous avons demandé aux acteurs sur le terrain si les résultats immédiats que cherche le Paquet correspondent à ce qu’ils visent.
Les stratégies du Paquet ont-elles entraîné des transformations et des changements sur les enfants ? Et globalement, 58% des répondants ne sont pas encore satisfaits du niveau d’évolution», indique-t-il avant de souligner : «Les instruments sont en place, les pratiques commencent à changer, mais nous n’avons pas encore la consolidation des résultats et les acteurs ne parviennent pas à jouer leur rôle.»Ayant une vision holistique, Moussa Mbaye et son équipe se sont intéressés également au Gnpf. «Cet organe est important et nous avons regardé ce que les acteurs sur le terrain en pensent, mais nous avons constaté que malgré sa pertinence, le Gnpf est très peu connu y compris même des acteurs du système», renseigne le responsable de l’étude au niveau de la Cosydep.
LES CHIFFRES DE L’HORREUR
Les violences faites contre les enfants persistent à Pikine malgré les campagnes de sensibilisation. Durant l’année 2019, les chiffres recueillis dans 3 centres d’accueil sont effrayants, surtout pour le cas des enfants perdus.
L’année 2019 a été effrayante à Pikine avec les cas de violences signalées par l’ONG «unies vers’elle Sénégal» qui travaille en étroite collaboration avec le Comité départemental de protection de l’enfant. D’ailleurs un cas d’inceste sur un bébé de 30 mois a été signalé.
Les violences faites contre les enfants persistent à Pikine malgré les campagnes de sensibilisation. Durant l’année 2019, les chiffres recueillis dans 3 centres d’accueil sont effrayants, surtout pour le cas des enfants perdus. Sur la plate-forme dénommée « Service d’accueil et d’orientation (Sao)» qui collecte, évalue et oriente les messages envoyés sur l’application en ligne, les résultats recueillis entre le 1er janvier et le 31 octobre 2019 font état de 703 déclarations dont 14 cas de violences sexuelles, 7 mariages précoces, 265 fugues dues à des maltraitances, 401 enfants perdus dus à des négligences, 5 abandonnés, 10 dénis de ressources et 1 en conflit avec la loi. Pour le second centre d’accueil «Maison-rose», qui s’oriente surtout vers l’accompagnement holistique et la prise en charge des victimes, on parle de plusieurs types de violences.
En effet, les résultats enregistrés entre le 1er janvier et le 31 octobre 2019 font état de 324 cas de violences répartis comme suit : 15 cas de violences sexuelles, 23 entre grossesses et mariages précoces, 93 fugues dues à des maltraitances, 164 égarés dus à des négligences, 11 dénis de ressources, 24 enfants venus avec leurs mères, 15 enfants nés après l’assistance de la maison d’accueil.
Pour le dernier centre d’accueil dénommé « Espace Yaakaaru Guneyi » où 366 cas de violences ont été déclarés, il y a eu une violence sexuelle, 216 fugues dues à des maltraitances, 164 enfants perdus dus à des négligences, 172 enfants talibés maltraités et 12 dénis de ressources. Ce qui fait réagir le délégué général de l’Ong « Unies vers’elle Sénégal ». «Ce rapport mérite une introspection collective avec les chiffres. Sur ce rapport, il faut s’arrêter sur les faits saillants que sont les cas de maltraitances des enfants et les violences faites aux enfants. Rien que pour les enfants perdus entre le 1er janvier 2019 et septembre, nous avons recensé plus de 665 cas d’enfants perdus. Derrière chaque cas d’enfant perdu, il y a des possibilités de maltraitances, de pédophilie, de viols et d’agressions sexuelles. Mais au-delà de ces enfants qui sont perdus, il y a des filles et ces filles vont occuper 48% des 665 cas d’enfants perdus», a précisé Abdou Fodé Sow.
« UN CAS D’INCESTE SUR UN BEBE DE 30 MOIS
D’après Abdou Fodé Sow, ce rapport a révélé un cas d’inceste qui est en train d’être traité avec le Service départemental de l’Action éducative en milieu ouvert (Aemo). «Présentement, nous sommes en train de traiter un cas d’inceste. Un enfant de 30 mois qui vit avec ses parents. Son père, son oncle paternel, son oncle maternel, son cousin, sa mère, son grand frère, un cousin, un voisin dans la même famille. L’enfant a fait l’objet d’agression sexuelle. Pourquoi agression sexuelle ? Parce que ce n’est pas encore arrivé chez le juge pour que ça soit qualifié comme viol », a encore fait comprendre Abdou Fodé Sow. « Mais d’ores et déjà, on sait qu’il y a eu tentative de pénétration de l’enfant avec les traces de sperme trouvés sur le vagin de l’enfant. C’est pour vous dire que c’est très grave et qu’il faut que ça cesse», dit-il. «Les sanctions doivent être exemplaires pour que ces gens qui font ces délits soient punis sévèrement conformément à la loi. Ce dossier est pendant en justice et nous avons eu à héberger la maman et l’enfant pendant 3 jours en activant notre outil Rapide protection qui a fait le signalement à travers le service de l’Aemo qui a déjà référé l’affaire au procureur de la République.»
L’INDIFFERENCE DES ELUS LOCAUX ET DES PARLEMENTAIRES
Abdou Fodé Sow a aussi dénoncé l’indifférence des élus locaux et parlementaires dans la lutte pour la protection et la promotion des droits des enfants. « Dans le Pse, on parle de la valorisation du capital humain. Dans l’acte 03 de la décentralisation, on parle de participation. Quand vous allez au niveau de la stratégie nationale de protection de l’enfant, on parle de soutien et de capacité parentale et communautaire. Donc, l’être humain est au centre de ces 3 documents. Et ceux qui les portent, ce sont ces élus locaux et parlementaires. Ces gens-là devraient être les chefs-d’œuvre de la protection mais on ne les sent pas et sont aux abonnés absents. L’affaire Farmata Mactar Ndiaye est illustrant pour dire que ces gens-là ne soucient pas de la valeur du capital humain », se désole le délégué général de Unies vers’elle. Abdou Fodé Sow annonce déjà une série de mobilisations communautaires dans les quartiers du Département de Pikine avec l’implication de leurs 1229 points focaux pour la promotion des droits des enfants et leur protection.
THIERNO ALASSANE SALL PARLE D’ABANDON D’UNE PARTIE DE LA SOUVERAINETE
La République des Valeurs dépeint une situation économique et sociale du Sénégal catastrophique à cause en partie de la perte de souveraineté.
La République des Valeurs dépeint une situation économique et sociale du Sénégal catastrophique à cause en partie de la perte de souveraineté. La cellule des cadres de la République des Valeurs prédit des lendemains encore plus difficiles pour notre pays.
Avec des faits documentés, ces partisans de Thierno Alassane Sall tentent de démontrer que Macky Sall a abandonné une grande partie de la souveraineté économique et politique de notre nation. A les en croire, le Président Macky Sall a démissionné de ses responsabilités. «Notre travail de veille économique a permis d’établir que l’augmentation des prix de l’électricité, décrétée par le gouvernement le 1er décembre 2019, a été exigée par la Banque mondiale en contrepartie d’un prêt de 180 millions de Dollars US.
Dans un document publié mi-décembre 2019 intitulé «Troisième Prêt de Politique Publique Multisectorielle» (TP3M), l’institution annonce que le gouvernement « a augmenté les prix de l’électricité de 10% pour la basse tension, et de 6% pour la moyenne et haute tension» afin de remplir une des conditions d’accès à ce prêt», tiennent à souligner les cadres de la République des Valeurs.
La cellule des cadres rappelle que l’augmentation des prix des services publics est un classique des politiques d’ajustement structurel. En effet, pour justifier que l’augmentation est portée par le Président Macky Sall, la Banque mondiale a fait référence à une lettre signée par le ministre des Finances, Abdoulaye Daouda Diallo qui s’engage au nom du gouvernement, à garantir «la viabilité financière du secteur à court terme». Paradoxalement, au même moment, les experts de la Banque mondiale concèdent que «les prix de l’électricité au Sénégal sont déjà élevés par rapport aux normes internationales et estiment que les augmentations du prix de l’électricité, bien que possibles, ne sont pas la solution à long terme».
Pour les cadres de la République des Valeurs, comme le régime de Macky Sall est incapable de gérer efficacement le secteur, ajuster les prix reste l’unique solution à court terme. «Pour Macky Sall, tant pis pour la compétitivité de notre économie, les PME sénégalaises, l’emploi et la lutte contre la pauvreté. Ainsi en s’engageant auprès de la Banque mondiale, Macky Sall a abandonné une partie essentielle de notre souveraineté économique, la politique des prix des services publics, notamment celui de l’électricité, et ceci sans consultation ni débat public préalable», indiquent-ils dans un communiqué parvenu à «L’As». Selon la cellule, le Président Sall n’en est pas à son coup d’essai sur l’abandon de la souveraineté, des intérêts et du tissu économique national au profit d’intérêts étrangers et personnels.
L’attribution des licences pétrolières et gazières à Timis et Total, l’autoroute à péage Rufisque-Diamniadio sans appel d’offres, la construction du centre de conférence Abdou Diouf et des sphères ministériels à Diamniadio, la concession de l’aéroport de Diass, l’attribution de terres agricoles et de terrains dans des zones historiques dans la ville de Dakar etc., constituent, à leurs yeux, des preuves de la perte de souveraineté. « Les entreprises sénégalaises qui ont survécu à cette hécatombe croulent sous le poids des retards de paiement et des créances de l’Etat, d’une pression fiscale forte et grandissante sous l’ajustement structurel dans une corruption généralisée.
En effet, la dernière enquête sur l’environnement des affaires montre que dans le secteur des BTP, plus de 80% des entreprises sont confrontées à des entraves importantes à leur activité liées au recouvrement de créances, et plus de 50% souffrent de l’accès difficile au foncier et de la fiscalité» ; dénoncent-ils. Les cadres appellent la population à préparer le changement de cap.
Par Moumar GUEYE
SAINT-LOUIS FLEUR DE LA TERANGA SÉNÉGALAISE S'EST FANÉE !
«Foo fekk nit kuy yàq, lamuy yàq moomuko ! Bu fekkee ni moo ko moom, kon ab dof la !»
J'ai eu mal, j'ai eu très mal quand ce mardi 4 février 2020, soudain à mon réveil, j'ai vu Saint-Louis du Sénégal, ma ville natale au cœur d'une fumée noire et des flammes incandescentes! J'ai eu honte, j'ai eu profondément honte, quand je me suis rendu compte que ce seraient des enfants de Saint-Louis (doomi Ndar) qui, parce que n'ayant pas reçu de la Mauritanie, les licences de pêche sollicitées, se sontl ivrés à une opération de vandalisme sans précédent dans l'histoire de Saint-Louis. Je ne reconnais plus Saint-Louis et ses habitants, car rien, absolument rien ne peut justifier cet ouragan de violence et de destruction qui a déferlé sur la la Langue de Barbarie et l'Ile de Saint-Louis! Et pourtant, c'est en 1779 que le Duc de Lauzun Gouverneur du Sénégal nommé par le Roide France en1775 décrivait notre ville ancestrale et ses habitants en ces termes: " ...Ce lieu quoique brûlant et d’un climat malsain, est regardé dans toute l’Afrique comme un lieu de délices. Ses habitants l’aiment avec fureur, n’imaginant pas d’autre bonheur que d’y vivre, quoiqu’il soit bien rare de n’y point mourir jeune ». Oui nous aimons Saint-Louis avec fureur! C'est la raison pour laquelle je ne crois pas que ce sont des guet-ndariens authentiques qui ont allumé ces flammes dans les rues de la ville de Elhadj Amadou Ndiaye Mabèye, de Moustapha Malick Gaye, d'Elhadj Mawa Sène, d'Abdoulaye Mare Diop!
Le Saint-Louisien d'origine, de naissance ou d'adoption imprégné dans l'éducation et la culture Saint-Louisienne, ne saurait être violent, méchant ou vulgaire. Je me rappelle encore les années 50/60, quand les élèves du Lycée Faidherbe en grève envahissaient les rues et étaient pourchassés par la police. Ces élèves en majorité non Saint-Louisiens trouvaient refuges et affection auprès des populations de Guet-Ndar et de Ndar-Toute. La vraie population de Guet-Ndar a toujours été d'une générosité remarquable! A l'époque, il vous suffisait d'aider un tant soit peu les équipages de pêcheurs à faire accoster leur pirogue sur la plage pour qu'avec générosité, ils vous offre du poisson avec un grand sourire!
C'est ce que nous appelions le "neeraan". Le Guet-Ndarien authentique peut être exubérant, mais son cœur n'a jamais connu la méchanceté ou la violence gratuite. Je doute fort que les auteurs de ses violences jamais connues à Saint-Louis soient des Guet-ndariens d'origine ou de naissance! Autant les Sénégalais sont toujours restés fiers parmi les fiers que l'épopée de TalaatayNdeer a rendu fiers, ce mardi 07 mars 1820 durant lequel des femmes du Royaume du Waalo ont préféré la mort pour défendre leur honneur et celui de leur patrie, autant les Saint-Louisiens et tous les patriotes Sénégalais ont été envahis par la colère et la honte, suite à ce fameux Talaatay Ndar qui, 200 ans après l'épopée de Ndeer, a semé le feu, le sang et le désarroi dans les paisibles rues de Saint-Louis du Sénégal! Les casseurs de Saint-Louis se sont-ils rendus compte que la Mauritanie a parfaitement le droit souverain d'octroyer ou de refuser une licence de pêche à qui elle veut?
Savaient-ils que le bâtiment abritant l'OMVS et dénommé "maureuteuni" qui fut le siège du Gouvernement mauritanien sis à Ndar-Toute avant les indépendances, n'appartient plus à la République Islamique de Mauritanie? Les casseurs savaient-ils que SENELEC n'a rien à voir avec les licences de pêche? Tout cela me semble absurde et irrationnel! Dans un passé récent, j'appelais les étudiants de l'Université Gaston Berger à la raison patriotique consistant à ne jamais démolir ce qui leur appartient! Le célèbre proverbe wolof nous rappelle encore cette sagesse en ces termes: "Foo fekk nit kuy yàq, lamuy yàq moomu ko ! Bu fékkee ni moo ko moom, kon ab dof la !». Ma conviction est que les étudiants de l'Ugb et les populations de Guet-Ndar sont loin d'être des fous! Je suis convaincu que cette manifestation a été infiltrée par des casseurs malveillants! L'éducation à la Saint-Louisienne ne produit jamais des fous, jamais des violents... Je voudrais également indexer les détenteurs du pouvoir et de l'autorité étatique en leur rappelant les pertinentes recommandations du Chef de l'Etat M. Macky Sall, lors de la cérémonie d'ouverture du Forum national de l'administration, tenu les 9 et 10 avril 2016: "Les agents de l’État doivent adopter le culte du résultat, et cultiver davantage, la probité, la loyauté, l’humilité, le respect et la courtoisie.
L’Administration doit être au service des usagers par sa proximité, sa simplicité, sa disponibilité, sa célérité, la lisibilité et l’efficacité de son action". Cette ligne directrice fondée sur la proactivité appliquée dans l'environnement de Guet-Ndar au moment opportun, aurait très certainement mis en évidence la réalité des faits et désamorcé la colère qui couvait chez les pêcheurs. Si ces directives avaient été, scrupuleusement suivies par toutes les ramifications de l'administration, il n'y aurait certainement pas eu autant de plaintes et de complaintes dans la corporation des pêcheurs.
La satisfaction d'une requête n'est pas toujours une obligation, car elle peut être ponctuellement irréalisable, mais la réponse à la requête des usagers est une réelle obligation. Force est de reconnaître que rares son tles administrations qui répondent avec célérité aux sollicitations des citoyens. Cela dit, il est temps que nos compatriotes comprennent que le droit de manifester ne donne absolument pas le droit de perturber la quiétude des paisibles Sénégalais ou de démolir les biens publics et privés. Il est temps de revenir à la raison! Réclamer un droit par la violence n'a jamais réglé les problèmes!
En effet, les plus grands conflits se sont toujours terminés par des négociations autour d'une table. Il me plait de convoquer l'histoire pour rappeler l'exemple du fameux Cahier de doléances des habitants de Saint-Louis à l’Assemblée Nationale française et qui est devenu par la suite une pièce maitresse de la mémoire coloniale des populations du Sénégal et des originaires des quatre communes, pour le maintien de leur citoyenneté, sans remise en cause de leur statut particulier. Ce cahier de doléance des Saint Louisiens avait pour objectif de rendre compte de l’élaboration d’un mode de vie, d’être et de pensée, au contact des colons français, sans reniement de la culture et des traditions sénégalaises et islamiques en vigueur à Saint-Louis du Sénégal. Cette revendication identitaire en construction allait s’élaborer dans un contexte d’affrontements commerciaux entre les habitants, les négociants et les administrateurs de la colonie. C'est dire que les Saint-Louisiens connaissent bien la négociation sans violence physique ou verbale! La société Saint-Louisienne a toujours veillé sur le culte de la « teraanga » (hospitalité) légendaire, le sens de l’honneur et de la dignité, en un mot, son attachement aux principes de la bonne éducation. Elle exclut toute forme de violence, de vulgarité et d'inélégance. Mon souhait le plus cher est de voir les Saint-Louisiennes et les Saint-Louisiens se mobiliser autour des intérêts majeurs de la vieille ville sénégalaise. Nous pourrons ainsi, suivre la voie tracée par Elhadj Ameth Diop Gora, Elhadj Mawa Sène, Abdoulaye Mar Diop, Amadou Ndiaye Mabèye, Imam Elhadj Oumar Diallo, Imam Abdoul Magib Diop, Macodou Ndiaye, le Dr. Masseck Ndiaye, Maître Babacar Sèye, Bécaye Sow, Insa Coulibaly, Abdoulaye Diaw Chimère, Almamy Mateuw Fall, Cheikh Abdoulaye Dièye et tant d’autres. Nous pourrons alors travailler ensemble, dans l’union des cœurs et des esprits, entre la douceur du fleuve Sénégal et la fraîcheur de l’Océan Atlantique. Nous pourrons unir nos efforts et faire de Saint-Louis une ville propre, une ville prospère, une ville paisible, une ville éternellement belle, à l’ombre protectrice et affectueuse du Génie de la vieille cité, Maam Kumba Bang. Pour que Saint-Louis du Sénégal, jamais ne soit une ville de violence, d'inélégance et d'ignorance. Qu'Allah (SWT) protège le Sénégal et gratifie son peuple de ses innombrables bienfaits!
L’Etat n’entend guère laisser le marché de la distribution des produits pétroliers aux multinationales et aux privés nationaux. Dans le sillage des premiers barils attendus en 2023, il va, à travers la Holding Petrosen éclatée en trois entités — Pétrosen Holding, Pétrosen Aval (distribution) et Petrosen E&P Amont (exploration) — développer un réseau de distribution de stations service à travers le territoire national.
En réalité, ce projet réactive une vision développée par Petrosen depuis le magistère du président Abdoulaye Wade. L’idée que l’Etat se positionne dans le segment de vente et de distribution de produits pétroliers. Comme en Côte d’Ivoire (Petroci), au Ghana (Ghana National Petroleum Corporation GNPC), en Arabie Saoudite (Saudi Arabian oil Company ou Aramco), en Malaisie (Petroliam Nasional Berhad), en Angola (Sonangol) voire en Algérie (Sonatrach), le Sénégal cherche à mettre en place sa propre société nationale à côté des majors.
Histoire de ne pas laisser aux mains des multinationales et des privés nationaux la manne pétrolière et gazière découverte dans notre pays. Surtout que rien qu’en 2017, la facture d’importation pétrolière du Sénégal était estimée à 856 milliards F CFA soit 60 % des importation et 10% du PIB. Pour donc concrétiser cette vision, Petrosen avait même fini de construire une première station service sise à Diamnadio, sur la route de Mbour. le projet sera cependant stoppé par Karim Wade qui, alors ministre de l’Energie, avait contraint Petrosen à céder cette unique station à Touba oil créée en 2007.
Dans le même sillage, l’ancien ministre « du Ciel et de la terre » avait stoppé le projet de Petrosen de développement du segment stockage, où elle avait des parts dans la société dénommée Sen-Stock avec le privé sénégalais, Cheikh Mbacké Sèye de Touba oil. Aujourd’hui la capacité de stockage de produits finis tourne autour de 500.000m3 pour les produits liquides, 18.350 tonnes pour le gaz butane et 200.000 m3 pour le pétrole brut. Dans le raffinage, Petrosen était entré dans le capital de la Société africaine de raffinage (SAr), où la société détient pour le compte de l’Etat du Sénégal, la majorité des parts.
Seulement voilà, dans la perspective des premiers barils de pétrole et de gaz attendus en 2023, soit dans trois ans, l’Etat cherche à augmenter et diversifier ses revenus. le ministre du Pétrole et de l’Energie Makhtar Cissé développe jusqu’ici de nouveaux paradigmes dans tous les domaines pour que le Sénégal soit prêt à accompagner cette véritable aventure pétrolière et gazière. Dans le cadre des projets d’exploitation du gaz et du pétrole, les autorités avaient engagé depuis octobre une phase de restructuration de la Société des pétroles du Sénégal (Petrosen). Cette phase a évolué avec la nomination le 20 janvier dernier, en Conseil des ministres, de deux nouveaux directeurs généraux de deux nouvelles filiales : « Petrosen E&P » S.A. et «Petrosen Aval » S.A. la première sera dirigée par M. Joseph Oufam Medou.
Ingénieur géologue, il était jusqu’à sa nomination le numéro deux de la Société des pétroles du Sénégal. Homme du sérail, il a passé des années dans l’exploration. Il dirige aujourd’hui tout ce qui est aspect technique dans ce domaine à Petrosen. Avec l’avènement de «Petrosen E&P» S.A., les activités d’exploration et de production pétrolière et gazière seront renforcées, car, depuis sa création en 1981, Petrosen, qui est l’instrument d’application de la politique pétrolière de l’Etat, ne s’était concentrée que sur la promotion du bassin sédimentaire.
Quant à la deuxième filiale, « Petrosen Aval » S.A., elle sera pilotée par M. El Hadj Manar Sall. Ce diplômé de HEC Paris, lui aussi, connaît bien le secteur car, selon les acteurs du secteur, il a passé plus d’une trentaine d’années dans les grandes compagnies pétrolières. Depuis deux ans, M. Sall accompagne le ministère du Pétrole et des Energies au niveau de l’aval. le renforcement de ce département devrait permettre de lancer les réseaux de distribution et créer toute une série d’industries liées au pétrole et au gaz.
Une dizaine de stations vont être lancées
Depuis quelques semaines, Pétrosen est en train de mettre en place les nouvelles structures dirigeantes de ces deux nouvelles filiales. Si pour Petrosen E&P S.A., il n’y aura pas de grands soucis pour la dotation en ressources humaines puisque autant le Dg Joseph Oufam Medou que les autres cadres de la boite ont capitalisé énormément d’expérience dans le domaine de la recherche et de l’exploration, ce ne sera pas le cas pour Petrosen Aval S.A dirigé par El Hadj Manar Sall. Ce dernier devra aller chercher des compétences dans le domaine de la distribution au sein de la diaspora et dans les grandes compagnies pétrolières. la tâche sera facile puisque le Sénégal concentre énormément de compétences nationales évoluant dans les plus grandes compagnies internationales.
D’ailleurs, le ministre Makhtar Cissé a réussi récemment à les réunir à Dakar pour un Brain Storming sur la gestion de nos ressources pétrolières et gazières. tout compte fait, la machine est lancée. Et dans une perspective pas lointaine, les Sénégalais verront de nouvelles stations d’essence estampillées Petrosen dans leur environnement. Notre source explique que les majors sont inquiètes par la perspective d’être concurrencés par une chaîne de distribution étatique. Seulement voilà, l’Etat ne peut pas non plus laisser ces multinationales faire n’importe quoi notamment dans la détermination de l’offre et des prix dès lors que la manne n’est plus importée et qu’elle sera produite sur place. Une nouvelle configuration qui appelle de nouveaux paradigmes pour éviter la malédiction du pétrole.
Pour le moment, la première station d’essence dans la capitale sera construite dans la banlieue. Les autres seront éparpillées sur l’ensemble du territoire, conformément à la politique d’équité territoriale très chère au président Macky Sall. la volonté des autorités est qu’il y ait un maillage réel du territoire en offre de produits pétroliers et gaziers. Ce qui fait que les zones comme les régions de Casamance, de Kolda, de Tambacounda, de Kédougou, qui ne sont pas réellement prises en charge par les multinationales régissant le secteur de la distribution dans notre pays, seront ciblées. Notre source ne précise pas les formats de stations, mais indique que le projet est très avancé.
DES POISSONS INTROUVABLES OU HORS DE PORTEE
Curieusement, bien qu’il soit abondant au marché central aux poissons — où les revendeurs s’approvisionnent —, il se fait rare dans les marchés de la capitale. Du coût, ses prix augmentent partout !
Curieusement, bien qu’il soit abondant au marché central aux poissons — où les revendeurs s’approvisionnent —, il se fait rare dans les marchés de la capitale. Du coût, ses prix augmentent partout !
Il est 12 heures. Nous sommes au marché Dior des Parcelles Assainies. Du côté des vendeurs de poissons, les étals sont loin d’être bien garnis. Il n’existe pratiquement pas de poissons « nobles » genre Thiof dans ces étals.. Ce qui témoigne de la raréfaction du produit, très prisé par les ménagères et, d’une manière générale, nos compatriotes. les clients tâtent le produit, le soupèsent, marchandent longuement avant de continuer leur chemin.
« Les ménagères que nous sommes souffrent énormément de cette situation », murmure Fanta Sissoko après son passage du côté des vendeurs de poissons. « Depuis plus de 15 jours, on n’arrive pas à trouver un bon poisson qui est devenu une denrée rare. »
Du coup, selon cette femme d’âge mûr, beaucoup de ménages sont obligés de faire recours à la viande. Une denrée qui, elle aussi, n’est pas à la portée de tout le monde, car le kg se vend à 3000 FCFA et tout le monde n’a pas les moyens de l’acheter. « Je suis venue me ravitailler en poissons mais, après avoir fait le tour des étals, je n’ai rien trouvé correspondant à ma bourse. Le ’’Seud’’ qui s’obtenait à 3.000 ou 3.500 francs le kg se vend maintenant à 5.000 francs.
Le tas de ‘’daurades’’, qui coûtait 1500 ou 2000 FCFA, s’échange maintenant à 3000 voire 4000 FCFA. Le prix de la sardine est également en hausse car cette espèce se fait rare elle aussi. Ce qui veut dire que les Sénégalais moyens vont rester un bon bout de temps sans manger du poisson » se désole la dame Ndèye Aïcha. Selon elle, aujourd’hui, même le prix du ‘’kéthiakh’’ (poisson fumé et séché) connait une hausse légère. « Maintenant avec 300 francs de poisson sec, tu n’arrives même pas à préparer un bon ‘’thiébou kéthiakh’’ avec tous les ingrédients qui l’accompagnent comme on l’aime à la Sénégalaise » confie-telle. Au marché Soumbédioune de Dakar, le constat est le même.
Un calme plat inhabituel règne sur les lieux. Croisée sur cette plage où les piroguiers débarquent leurs prises, Fanta Diop, vendeuse de poissons, la cinquantaine sonnée, soutient : « comme vous le constatez, je n’ai pas assez de poissons. Et les rares poissons qui sont sur ma table, les daurades, capitaines, sompates et les lottes, je les ai achetés au total à 70.000 francs. Mais en ce moment, je n’en ai revendu que pour une valeur de 30.000. Je suis loin de récupérer ma mise à plus forte raison de faire un bénéfice » explique cette vendeuse.
Un autre vendeur de poissons répondant au nom de Fallou Diagne estime que la situation est plus difficile pour les détaillants qu’ils sont. Ils se procurent le poisson à des prix exorbitants avant de procéder à la revente. Bref, entre l’abondance du poisson au marché aux poissons de Pikine, et la rareté du produit dans les marchés, il convient de se demander qui joue à faire de la rétention ou à faire de la spéculation sur cette denrée si essentielle au traditionnel « thiébou dieune » des Sénégalais…