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27 juillet 2025
LE SECTEUR PRIVE NATIONAL CONTINUE D’EXIGER SA PART DU FUTUR GATEAU…PETROLIER !
Dans le cadre de la première édition des « jeudis du Club des Investisseurs sénégalais (CIS) » tenue hier, les amis du président Babacar Ngom de la Sedima ont pointé du doigt le « flou juridique » qui, selon eux, entoure la loi sur le contenu local.
Le secteur privé national continue de réclamer sa part des marchés publics relatifs à l’exploitation du pétrole et du gaz découverts au large de notre pays. Dans le cadre de la première édition des « jeudis du Club des Investisseurs sénégalais (CIS) » tenue hier, les amis du président Babacar Ngom de la Sedima ont pointé du doigt le « flou juridique » qui, selon eux, entoure la loi sur le contenu local. Au grand profit des multinationales étrangères !
Le pétrole et le gaz encore ! Décidément… Hier, devant le ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération, Amadou Hot, le représentant du Cos- Petrogaz, la société civile, le secteur privé national a étalé les pièces du puzzle de la loi sur le contenu local. Dans ce registre, la question de l’accaparement des marchés de production et activités connexes des gisements petro-gaziers du pays par les entreprises étrangères a été soulevée par le secteur privé national qui n’a pas manqué d’étaler ses craintes à ce propos. « Le Sénégal vient de découvrir du pétrole et du gaz et il fallait naturellement avoir une loi qui va protéger le secteur privé national. Mais elle pose la problématique de la définition de l’entreprise sénégalaise qui ne tient pas parfaitement en compte tous les intérêts du secteur privé national. Car, dans notre pays, pour créer une entreprise sénégalaise, il faut que celle-ci soit de droit sénégalais par le biais d’un notaire. Or cette même procédure peut aussi être suivie par des étrangers. Ce qui fait que les privilèges donnés par le gouvernement en termes d’exonération et de préférences sur les marchés aux entreprises nationales sont captés par des multinationales étrangères », a déploré Abdourahmane Diouf, directeur exécutif du CIS.
Selon lui, les entreprises étrangères arrivent chez nous par le biais des contrats bilatéraux signés entre leurs Etats et celui du Sénégal. Et dans la hiérarchie du droit international, ces traités sont supérieurs à la loi sur le contenu local. « Si on ne fait rien, demain n’importe quelle société internationale pourra venir ici et refuser de faire face à ses obligations. L’alternative pour le Sénégal, c’est de faire l’audit des traités bilatéraux d’investissement existants qui minent le contenu local, pour les dénoncer en temps opportun » a expliqué M. Diouf. Poussant la réflexion plus loin, le directeur exécutif du CIS rappelle que la loi sur le contenu local votée en janvier 2019 était promulguée pour une application immédiate alors que, jusqu’à présent, les six décrets d’application qui doivent préciser le contenu de la loi ne sont pas encore disponibles. Ce qui, à ses yeux, « pose un problème juridique qui fait qu’on se retrouve dans une situation où les multinationales qui sont déjà sur place ont commencé à travailler sur le contenu local et à faire de la distribution de marchés ». Donc cela veut dire qu’on est dans une forme de flou juridique, estime-t-il.
Dans le domaine de l’expertise, Abdourahmane Diouf n’a pas manqué de relever les attentes du secteur privé à propos de la gestion et l’exploitation de nos gisements offshore. « On dit aussi dans la loi qu’il faut faire un transfert de technologie mais cela doit se faire dans un timing pour qu’en un instant T, nous soyons en mesure de disposer de toute la technologie nécessaire pour que nos entreprises puissent se substituer aux multinationales étrangères et pour que les prochaines générations puissent être en état de forer et de prendre les dividendes pétroliers », a longuement plaidé l’ancien directeur général de la Sones. Venu présider la rencontre, le ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération, Amadou Hot, a rassuré le privé national en indiquant qu’il peut avoir une part importante dans les activités annexes émanant de l’exploitation du pétrole et du gaz. « Au delà des services liés directement à l’exploitation petrogazière, il y a également d’autres secteurs comme la logistique et celui de l’immobilier où le privé national peut s’illustrer. Il y a également le gaz naturel liquéfié dont une grande partie sera traité au Sénégal par le privé national», rassure le ministre de l’Economie. Toutefois, il a invité les investisseurs nationaux à s’organiser sous forme de cartels pour capter les opportunités d’affaires relatives aux marchés du pétrole et du gaz. A l’en croire, la plupart de ces projet ne requièrent que 20 à 25 % de capitaux propres.
LE MINISTRE DE L’ECONOMIE AMADOU HOTT RASSURE LE PRIVE NATIONAL
Selon la représentante du Cos- Petro-gaz à la conférence d’hier, la loi sur le contenu local ne traite pas toutes les questions soulevées par Abdourahmane Diouf. « L’objectif de l’Etat est que le secteur privé national capte 20 % de la valeur ajoutée des projets pétroliers, puis d’arriver à 50 % en 2030» a répliqué Mme gnagna Lam Koué du comité d’orientation stratégique du pétrole et du gaz. Quant au ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération, M. Amadou Hott, il a assuré que le privé national peut avoir une part importante dans les activités annexes émanant de l’exploitation du pétrole et du gaz. «Au delà des services liés directement à l’exploitation petro-gazière, il y a également d’autres secteurs comme la logistique et celui de l’immobilier où le privé national peut s’illustrer. Il y’a également le gaz naturel liquéfié dont une grande partie sera traité au Sénégal par le privé national», rassure le ministre de l’économie. Toutefois, il a invité les investisseurs sénégalais a se lancer sous forme de cartel dans les opportunités d’affaires relatives aux marché du pétrole. A l’en croire, la plupart de ces projet ne requiert que 20 à 25% de capitaux propres.
LES «LIONS» TOUJOURS 20EME MONDIAL ET 1ER EN AFRIQUE
L’avant dernier classement FIFA de l’année 2019 est tombé ce jeudi. Le Sénégal n’a pas enregistré de changement dans ce nouveau classement.
L’avant dernier classement FIFA de l’année 2019 est tombé ce jeudi. Le Sénégal n’a pas enregistré de changement dans ce nouveau classement. Les Lions sont toujours leaders en Afrique et gardent aussi la 20e place sur le plan mondial.
Les deux matchs remportés contre le Congo et l’Eswatini ont été favorables aux Lions. Ils gardent la première place au niveau Africain et se maintiennent dans le Top 20 mondial, dans le nouveau classement. Mieux ils vont terminer l’année 2019 avec ces privilèges, puisque ce classement devrait être reconduit en décembre. Avec ce maintien à la première place africaine, difficile de voir les « Lions » changer de place d’ici l’année prochaine. L’année 2019 étant terminée pour les journées FIFA, le même classement devrait être reconduit en fin d’année.
La pression du champion d’Afrique algérien, fort de ses deux nouvelles victoires, se fait tout de même de plus en plus forte. 4e nation africaine, les Fennecs devancent le Maroc et le Ghana, qui a doublé l’Egypte en 6ème position. grâce à leur succès au Togo (1-0) combiné au match nul contre les Pharaons (0-0), les Comores effectuent un bond spectaculaire de mondial de 9 places pour se hisser au 133e rang mondial. En revanche, c’est la chute libre pour la Côte d’Ivoire (61e nation mondiale, -5 places), surprise en Ethiopie (1-2), et pour la Zambie (88e, 7 places), battue à deux reprises. rendez-vous le 19 décembre pour le dernier classement FIFA de l’année.
La Belgique première nation mondiale
Sur le plan mondial, la Belgique domine toujours. Les Diables rouges, avec 1 765 points au compteur, sont leaders devant l’équipe de France. Les hommes de Didier Deschamps, vainqueurs de la Moldavie (2-1) et l’Albanie (0-2) en novembre, suivent de très près, avec 1 733 unités. Le brésil complète le podium, un peu plus loin, avec 1 712 points.
Classement du Top 10 africain du mois de novembre 2019
Sénégal
Tunisie
Nigeria
Algérie
Maroc
Ghana
Egypte
Cameroun
Mali
RD Congo
Burkina Faso
Côte d’Ivoire
Afrique du Sud
Guinée
Ouganda
Cap-Vert
Gabon
Bénin
Zambie
Congo
L’AVENTURE S’ARRETE ENCORE EN QUARTS POUR LES «LIONS»
L’équipe nationale du Sénégal de Beach soccer est encore une fois éliminée au stade des quarts de finale après son revers (2-4) devant le Portugal.
L’équipe nationale du Sénégal de Beach soccer est encore une fois éliminée au stade des quarts de finale après son revers (2-4) devant le Portugal. Comme en 2007, 2011 ou encore en 2017, les « Lions » ne parviendront pas à intégrer le dernier carré de la Coupe du monde à leur grand désarroi.
Ngalla Sylla s’attendait à un match difficile face à une équipe de haut niveau. L’entraineur des « Lions » de la plage a eu droit à une rencontre compliquée où ses poulains n’ont pas pu prendre le dessus face à des Portugais expérimentés, un cran au-dessus. La barre était trop haute pour le Sénégal qui avait pourtant ouvert le score dans le premier tiers.
Les « Lions » avaient en effet pourtant pris le match par le bon bout en ouvrant le score par Mamadou Sylla. Mais fidèle à son statut de favori, la Seleçao ne va pas trembler et va recoller au score cinq minutes plus tard grâce à Jordan d’une volée. Les Portugais vont ensuite élever leur niveau dans le deuxième tiers-temps. Sur un corner, Lassana Diassy va malheureusement faire trembler ses propres filets(19e). Les coéquipiers d’Al Seyni Ndiaye vont ensuite se montrer impuissants face à la famille Martins (les jumeaux be et Leo Martins). Le dernier nommé va creuser l’écart sur un service de son frère be Martins (21e). Ce dernier va d’ailleurs tuer tout suspense sur coup franc dans le dernier tiers-temps (31e ).
La réduction tardive de Raoul Mendy (35e ) ne sera qu’anecdotique puisque le Sénégal va s’incliner finalement (2- 4). un cinquième échec en sept participations pour le champion d’Afrique qui est tombé face au champion d’Europe. Comme en 2011, le Portugal barre la route à une formation sénégalaise qui rêvait de se hisser dans le carré de cette Coupe du monde pour la première fois de son histoire. une nouvelle fois, il n’y aura pas d’équipe africaine en demi-finales du Mondial de beach soccer.
Vainqueur de l’épreuve en 2015 et demi-finaliste lors de la dernière édition, le Portugal retrouve le dernier carré tout le contraire du Sénégal qui le manque pour la quatrième fois, après 2007, 2011 et 2017. un nouvel échec pour le football dont il faudra en tirer les conséquences. La préparation était une des meilleures mais le niveau de certains joueurs était en deçà des standings internationaux.
résultat Sénégal – Portugal 2-4
MACKY NE CONTRÔLE PLUS SES HOMMES
Le parti présidentiel est en train de traverser une crise sans précédent. Ses membres s’entredéchirent et exposent leurs différends sur la place publique.
Le parti présidentiel est en train de traverser une crise sans précédent. Ses membres s’entredéchirent et exposent leurs différends sur la place publique. Après Yaya Sow et Moustapha Diakhaté, c’est autour du Président du Parlement de la Cedeao. Depuis Abuja, Cissé Lo a fait une vidéo pour exprimer tout son mécontentement par rapport aux atteintes à la liberté d’expression au sein de l’APR et au traitement qui lui est réservé dans la mouvance présidentielle.
Après Yaya Sow et Moustapha Diakhaté, c’est autour de Cissé Lo de casser la baraque. D’aucuns pensaient que le deuxième mandat de Macky Sall serait moins politique que le premier, on se rend compte que c’est tout à fait le contraire. En plus du dialogue politique, de ses retrouvailles avec son mentor Abdoulaye Wade, du débat sur le troisième mandat, Macky est obligé de gérer ses hommes qui apparemment sont devenus incontrôlables. Ces derniers disent se sentir marginalisés au bénéfice des transhumants et anciens détracteurs du chef de l’Etat qui ont entre-temps rejoints les prairies beige-marron.
Courroucé par ce qui se passe actuellement, le Président du Parlement de la Cedeao, Moustapha Cissé Lo s’est révolté, hier, pour dire ses quatre vérités au chef de l’Etat Macky Sall et aux différentes pontes du régime. Le tonitruant député estime qu’il y a un manque de considération à son égard au sein de la mouvance présidentielle et particulièrement à l’Assemblée nationale. « Malgré mon poste de vice-président, je suis considéré comme un meuble qui ne connait absolument rien de ce qui se fait à l’Assemblée nationale et qui n’est associé à aucune prise de décision au niveau de l’Institution », peste-t-il.
MOUSTAPHA CISSE LO: «JE SUIS PRET A DEMISSIONNER DE MON POSTE DE VICE-PRESIDENT A L’ASSEMBLEE NATIONALE»
Moustapha Cissé d’enfoncer le clou pour dire que si effectivement c’est son émolument qui dérange, ils n’ont qu’à reprendre le poste et le donner à une autre personne. «Je suis prêt à démissionner de mon poste de vice-président à l’Assemblée nationale parce qu’il y a des choses que je que je n’accepterai jamais», marmonne-t-il en se désolant du fait qu’on veuille priver à certains responsables de l’APR de leur liberté de ton.
Prenant la défense de Moustapha Diakhaté, Moustapha Cissé Lo soutient ne pas comprendre que l’ancien président du groupe parlementaire Benno Bokk Yaakaar (BBY), soit attaqué de toutes parts pour avoir donné son opinion. Alors qu’au même moment, se désole-t-il, les transhumants sont valorisés parce que tout simplement, ils applaudissent le Président Macky Sall feignant lui dire la vérité.
Le plus désolant, à en croire Cissé Lo, ces gens qui ont toujours voué aux gémonies Macky Sall, sont aujourd’hui promus au grand dam de ceux qui ont toujours combattu aux côtés du chef de l’Etat. « Je continuerai à dénoncer cette situation n’en déplaise mes détracteurs et autres responsables de la mouvance présidentielle. Si cela les gênes autant qu’ils m’enlèvent du poste de vice-président pour me laisser mon poste de député simple. Comme ça je ne serai plus mêlé, ni responsable des décisions qui proviendront de l’Assemblée », a-t-il tonné.
D’ailleurs, Moustapha Cissé Lo dit ne pas être d’accord de la manière de gérer cette Institution parlementaire. «On accuse Moustapha Diakhaté d’avoir détourné 600 millions quand il était président du groupe parlementaire BBY. Si c’est le cas, il y a aussi quelqu’un qui a détourné des milliards à l’Assemblée nationale. Avant d’attaquer sans raison Moustapha Diakhaté pour avoir donné son opinion, il faut éclaircir la question milliards détournés à l’hémicycle », a-t-il déballé.
Invoquant son maître à penser Serigne Tidiane Sy Al Maktoum, il rapporte : « quand quelqu’un vous prive d’exprimer votre opinion, refusez et éloignez-vous de lui. C’est ça le courage et la dignité. Il faut toujours exprimer son opinion quitte à perdre ses fonctions et ses responsabilités», a-t-il soutenu. Non sans rappeler être parmi les premiers à défendre Macky Sall quand le régime de Wade voulait le renvoyer à l’Assemblée nationale. «Le combat contre l’Injustice m’a voulu mon poste de député. C’est par la suite qu’on est descendu sur le terrain politique et sillonner sur tout le territoire national. Ce qui nous a valu aujourd’hui d’être au pouvoir. Donc, ils ne peuvent pas après tous ces sacrifices consentis me priver de parole pour me considérer comme un meuble. Je ne suis pas d’accord et je ne vais jamais accepter cela», s’est-il défendu. Moustapha Cissé Lo dit en définitive avoir soutenu Macky Sall pour décrocher un deuxième mandat et qu’il continuera de le soutenir. «Maintenant s’il n’a pas plu confiance en moi, qu’on s’asseye pour parler de ce questions essentielles, qu’il m’écoute avant de prendre une décision », a-t-il conclu.
LES PARTISANS DE MACKY SALL INCONTROLABLES
Toutefois, il faut se rendre à l’évidence que la sortie de Moustapha Cissé Lo n’est que la goutte d’eau qui fait déborder le vase. En effet, il y a une profonde déchirure au sein du parti présidentiel. De nombreux partisans de Macky Sall sont actuellement frustrés de la promotion des derniers venus.Nombreux rouspètent que les transhumants sont plus valorisés que les militants de la première heure. Le député Yaya Sow n’a avait pas caché sa désolation après le renouvèlement du bureau de l’Assemblée nationale. Lequel avait enregistré l’entrée de Cheikh Tidiane Gadio en tant que 3ème vice-président du Parlement et d’Abdoulaye Baldé en tant Président de la Commission Energie. Le maire de Ribot Escale n’avait pas approuvé également la méthode du président Macky Sall qui avait nommé à des postes de responsabilité certains alliés au détriment des anciens de l’APR qui se sont donné corps et âme pour sa réélection. Et s’y ajoute à ce mécontentement quasi général au sein de l’APR, un entre déchirement qui ne dit pas son nom. Et la dernière en date, c’est les échanges aigres-doux entre Moustapha Diakhaté et Djibril War. Celui-ci a fait dernièrement une révélation fracassante pour accuser Moustapha Diakhaté d’avoir détourné 600 millions du Groupe parlementaire BBY. « Tout le monde doit parler sauf Moustapha Diakhaté. En plus de son salaire de 3 millions de député et de président du Groupe, il avait fait main basse sur des fonds du groupe parlementaire Benno Bokk Yakaar (Bby) d’un montant de dix millions mensuels pendant 5 ans. Ce qui fait un total de 600 millions encaissés durant son magistère de président du groupe parlementaire de la mouvance présidentielle», a révélé Me War dans Walf Quotidien mettant ainsi dans ses gonds l’ex-ministre conseiller du Président Macky Sall et ancien président du groupe parlementaire BBY. Ce dernier n’a pas tardé à réagir aux propos du député et frère de parti. Pour dire qu’il a «menti, sans vergogne», au peuple sénégalais. «En tant que Président du Groupe BBY, au lieu de 3 millions francs de CFA, je recevais mensuellement 5 millions de la même monnaie.
Pour ce qui concerne le budget de fonctionnement du Groupe BBY, contrairement aux mensonges du député WAR, les crédits s’élevaient à 5 au lieu de 10 millions francs de CFA », a-t-il démenti en indiquant en détail là où tout cet argent a été dépensé. Quoi qu’il en soit ces déballages et autres querelles parfois de bas étages entre responsables apéristes laissent deviner le malaise profond au sein du parti présidentiel. Et la difficulté pour le Secrétaire général de l’APR de maitrises ses hommes.
«QU’ON LAISSE TRANQUILLEMENT LES «TALIBES» POUR S’OCCUPER DE LA DROGUE»
Moustapha Cissé Lo s’invite au débat sur les daaras
Dans sa vidéo postée, hier, depuis Abuja, Moustapha Cissé Lo s’est également invité au débat qui suscite de vives tensions dans le pays. Il s’agit de procès de l’affaire des talibés enchainés à Ndiagne à Louga. Pour lui, il ne faudrait pas trop épiloguer sur la question.
«Qu’on laisse tranquillement les ‘’talibés’’ pour s’occuper de la drogue », a –t-il indiqué en s’appuyant sur des propos de feu Serigne Abdou Aziz Sy Dabakh. «Je peux sortir la cassette. Le marabout en avait parlé de son vivant en utilisant les termes précités. Et je sais de quoi je parle quand je dis que la drogue transite au Sénégal. Je peux vous sortir tous les rapports sur la question qui indiquent clairement que l’Afrique de l’ouest est la plaque tournante de la drogue », a-t-il conclu à ce propos.
LES DEPUTES FUSTIGENT L’ACCUEIL ET L’ABSENTEISME DES MEDECINS
Le budget du ministère de la Santé a été arrêté cette année à plus de 191 milliards de francs Cfa. entériné par les députés, ces derniers ont saisi cette occasion pour tirer à boulets rouges sur le comportement du personnel d’accueil dans les hôpitaux.
Le budget du ministère de la Santé a été arrêté cette année à plus de 191 milliards de francs Cfa. entériné par les députés, ces derniers ont saisi cette occasion pour tirer à boulets rouges sur le comportement du personnel d’accueil dans les hôpitaux.
Ceux qui viennent dans les hôpitaux pour se soigner ou pour amener des malades ont besoin d’être soulagés dés leur arrivée. Mais force est de constater que les agents qui sont dans les services d’accueil ont parfois des comportements qui laissent à désirer, si l’on en croit les propos des parlementaires. Fustigeant l’attitude de ces derniers, Adji Mbergane Kanouté a estimé que dans les hôpitaux il y a un personnel très désagréable.
A l’en croire, elle-même en a fait les frais. Même sont de cloche pour sa collègue Aminata Diao, qui se demande si les personnes qui sont dans les accueils sont formées. « Ce qui me fait le plus mal, c’est qu’ils sont scotchés à longueur de journée à leur téléphone au détriment des malades», déplore la benjamine des élus du peuple. «Insensibles et indifférentes», ce sont les mots utilisés pour sa part par le député Aliou Diallo pour qualifier les attitudes des filles dans les services d’accueil des hôpitaux.
Enfonçant le clou , Awa Niang est allée plus loin pour dénoncer quant à elle les médecins qui ne respectent pas les horaires de travail. « Et je pense que la raison, c’est parce qu’ils ont des cliniques mais ce n’est pas normal que dans les hôpitaux les patients restent de 8h à 13h pour se soigner à cause du retard des médecins. C’est pourquoi l’élu Nicolas Ndiaye a préconisé, pour remédier à tous ses maux dont souffre ce secteur, la tenue des états généraux de la santé. Pour voir, poursuit-il, ce qui est fait et ce qui reste à faire en matière de formation et de financement.
Par ailleurs Santy Agne a déploré le manque de cadre harmonieux pour la prise en charge des personnes handicapées. C’est la raison pour laquelle le maire de la commune de Liberté 6 Extension demande la mise en place de la Haute Autorité des personnes handicapées, qui aura la compétence d’interpeler tous les ministères qui prennent en charge ces personnes à mobilité réduite.
QUATRE HOPITAUX SERONT LIVRES EN 2020
Répondant aux interpellations, le ministre de la Santé Abdou Diouf Sarr a soutenu qu’en ce qui concerne le personnel d’accueil, des mesures seront prises pour les sensibiliser davantage. Il a assuré devant les députés que des mesures sévères seront prises, en partenariat avec la Direction générale des établissements de Santé, pour lutter contre les retards et les absences. Il a révélé en outre que les hôpitaux, en construction à Touba, Sédhiou, Kaffrine et Kédougou, vont être livrés en fin 2020, avant d’annoncer aussi un investissement pour l’année prochaine de 12 milliards de francs CFA ; ceci dans le but dit-il de relever le plateau technique dans les hôpitaux, les centres et postes de santé. S’agissant de la dotation d’ambulances évoquée par plusieurs députés durant la séance plénière aussi, le ministre de la santé se veut clair : «les ambulances doivent suivre une carte sanitaire bien déterminée et maitrisée par la direction générale de la Santé et celle en charge des établissements de santé », a-t-il tranché, tout en soulignant qu’entre 2012 et 2019, l’Etat a consenti des efforts pour doter le Sénégal de plus de 500 ambulances contre 200 en 2012.
«DANS CE PAYS, LES INFRASTRUCTURES VIENNENT AVANT LA SANTE»
Ousmane Sonko a déploré le manque d’importance que le gouvernement du Sénégal accorde au secteur de la santé. Profitant hier du vote du budget du ministre de la santé, le président de Pastef n’a pas épargné le régime en place.
Ousmane Sonko a déploré le manque d’importance que le gouvernement du Sénégal accorde au secteur de la santé. Profitant hier du vote du budget du ministre de la santé, le président de Pastef n’a pas épargné le régime en place.
La politique de l’Etat en matière de santé est loin de convaincre Ousmane Sonko. Le député par ailleurs président du parti Pastef a tenu hier un discours musclé devant les députés. « Je ne peux pas comprendre dans un pays comme le Sénégal, que les infrastructures, le ministère de l’énergie et les Forces armées viennent avant la santé », a déploré le leader du Pastef .Ousmane Sonko a également déploré le fait qu’il n’y ait pas assez de fonds consacrés à la santé. « Nous considérons que les 191 milliards sont insuffisants, par rapport aux besoins du Sénégal », estime-t-il. Pointant du doigt le manque de ressources financières dans le domaine de la santé, le député a signalé que les dépenses pour ce secteur ne représentent que 1,47 % du PIB du Sénégal .Par ailleurs, l’ancien inspecteur des impôts est revenu sur les industries pharmaceutiques. « Il n’y aucune politique d’implantation d’industries pharmaceutiques dignes de ce nom au Sénégal », a fait remarquer Ousmane Sonko.
Se prononçant par ailleurs sur la CMU, il souligne que la dette estimée à 19 milliards que l’Etat doit aux hôpitaux risque de plomber le processus en impactant sur la capacité de prise en charge des besoins des citoyens en terme de santé. Ousmane Sonko a en outre interpellé le ministre de la santé sur la vente illicite de médicaments qui est entrain, selon lui, de devenir un problème de santé pour les populations.
Par Dr. Abdoulaye TAYE
LA DETTE, UNE TECHNIQUE FINANCIERE RUINEUSE
La riche et puissante dynastie des Rothschild est à l’origine de la dette souveraine, du système bancaire, de l’argent-dette. Elle était une famille qui vivait dans le ghetto juif de Frankfort au XVIII siècle.
La riche et puissante dynastie des Rothschild est à l’origine de la dette souveraine, du système bancaire, de l’argent-dette. Elle était une famille qui vivait dans le ghetto juif de Frankfort au XVIII siècle. En effet, les juifs étaient « prisonniers » dans ce ghetto sordide et surpeuplé. Ils n’avaient pas le droit d’exercer la plupart des métiers. Ils payaient de lourds impôts et n’avaient pas le droit de posséder des biens immobiliers.
Les prêts avec intérêts étaient la seule activité économique qui leur était réservée contrairement aux chrétiens à qui cette pratique était interdite. Ils s’adonnaient aux changes, à l’investissement et aux prêts, toutes activités qui préfiguraient la pratique bancaire d’aujourd’hui basée sur l’argent-dette. La dette mondiale est le triple du PIB mondial. Elle dépasse ainsi trois fois la richesse réelle dont dispose l’humanité. Ce qui signifie que la dette ne sera jamais remboursée mais cela n’empêche pas tout même l’économie de fonctionner.
A quoi bon d’accorder une dette qui ne sera jamais rendue et de surcroit dont le défaut de paiement n’empêche pas l’économie de tourner? N’est-ce pas irrationnelle une telle technique financière ? L’épargne, c’est de l’argent retiré du circuit économique, immobilisé dans des comptes bancaires, aux mains d’une minorité. Pour se faire bonne conscience, des milliardaires (Giving Pledge) qui ne savent plus que faire de leur épargne chiffrée en milliards de dollars s’engagent moralement à céder au moins 50% de leur argent à des fins philanthropiques.
A quoi bon d’accumuler une telle richesse qu’on n’arrive pas à utiliser et que l’on a privé dramatiquement à des travailleurs qui en ont infiniment besoin ? N’est-ce pas irrationnelle une telle épargne? L'assouplissement quantitatif (quantitative easing, QE) consiste à racheter directement des dettes privées ou publiques par une banque centrale. Ces titres achetés sur les marchés sont échangés contre de la monnaie centrale pour relancer l'activité économique. Cette pratique moderne de la planche à billets est une politique monétaire non conventionnelle jugée diabolique par les Allemands (mais largement utilisée aux États-Unis, au Royaume-Uni et au Japon).
Enfin, n’est-ce pas de la spéculation financière pure et simple que de consentir des prêts à des taux négatifs? Faut il le rappeler, la spéculation financière est à l’origine de la crise de 1929 et de celle des subprime de 2008. Cette irrationalité financière et cette spéculation financière fondée sur la prolifération et la multiplication de produits financiers dérivés ont réduit des familles à la pauvreté et à la misère, ont semé de la souffrance dans les maisons, ont causé du chômage, détruit des vies, créer des crises économiques et des guerres.
Les banques ont ainsi détourné les objectifs de notre développement en objectifs d’épanouissement d’élites riches, égoïstes, insoucieuses du bien-être des autres. Nos nouveaux maitres sont nos banquiers qui ont détourné la fonction de la monnaie pour mieux nous dominer et nous asservir. Nous devons travailler pour eux, pour leurs enfants. Nous produisons de la richesse, ils en disposent sans verser une goutte de sueur. La dette bancaire ce n’est pas de l’argent liquide que l’on prête comme cela se passe entre deux individus.
Contrairement à une opinion répandue, même chez les économistes, la dette n’est pas de l’épargne prêtée. C’est une écriture banale de chiffres qui vous autorise à retirer du tas de billets dont dispose la banque une somme équivalente au signalement des chiffres. Soit les banques disposent d’un tas de billets d’un montant de 2000 milliards de francs CFA par exemple. Elles donnent aux demandeurs de crédits des «droits de tirages » sur ce tas d’une certaine somme de billets moyennant un intérêt, le paiement d’un service. Elles peuvent prêter deux fois, quatre fois, six fois ou plus ces 2000 milliards tant qu’existe la probabilité que les bénéficiaires de crédits et les épargnants ne viennent prendre en même temps le montant de leur prêt ou de leur argent.
Cette possibilité est d’autant plus probable, que certains bénéficiaires utilisent des chèques et d’autres de la monnaie électronique sans utiliser un seul billet du tas. Elle est encore plus probable que de l’argent retiré le matin est dépensé et revient le soir à la banque pour être rangé dans le tas. La banque peut prêter dix milliards le matin, mais retrouver le soir les deux milles milliards intacts, puisque soit aucun billet n’a été utilisé dans les transactions, soit les billets y sont retournés.
En m’accordant une dette, on me crédite de plus de droits de tirage, lorsque je dépense la dette, on me débite de ces droits. Soit j’emprunte 10.000.000 CFA pour payer une voiture à CFAO-AUTOMOBILE dont le compte est domicilié à la même banque que le mien. Je décide de payer avec un chèque. Aucun billet n’a été engagé dans la transaction. On a transféré mes droits de tirage de mon compte au compte de l’entreprise. Aucun billet n’est sorti, sauf que des écritures ont été opérées. J’ai été riche de 10.000.000 CFA de droits de tirage, à la minute suivante je suis appauvri de 10.000.000 CFA de droits de tirage au profit de l’entreprise. J’ai une voiture mais j’ai perdu du pouvoir d’achat puisque je dois payer durant cinq ans une échéance de quelques milliers de francs et acheter au moins du carburant pour ma nouvelle voiture.
Toute dette accordée, se traduit par une perte de pouvoir d’achat du consommateur à l’instant qui suit. La banque nous vend du vent que nous devons payer par un pouvoir d’achat frappé d’un intérêt qui le creuse davantage (10.000.000 + 3.000.000 FCFA). Les 10.000.000 CFA qui ont été dépensés se transforment probablement en épargne et en salaires u niveau de l’entreprise. Ces salaires n’ont d’impacts sur le pouvoir d’achat national global que s’ils correspondent à une création de nouveaux emplois.
L’intérêt, condamné par la religion musulmane, est techniquement et moralement abominable. C’est un coût surfait sur le remboursement de la dette. C’est de l’argent qui n’est ni créé ni prêté mais qui est à rembourser. C’est de l’argent qui n’existe pas. L’argent existe par la création monétaire ex nihilo, rentre dans le circuit économique et en sort par le remboursement frappé de l’intérêt. Il faut payer plus que ce qui est prêté, ce qui est créé. C’est ainsi qu’il existe des gagnants et des perdants dans le système. Ceux qui remboursent, recouvrent leurs dettes avec une partie de l’argent des autres. Ceux-ci ne peuvent plus payer, ils perdent leurs hypothèques, leurs garanties. Ils descendent dans l’enfer de la déchéance. Tant pis pour eux !
Ainsi est fait le jeu, le système ! Pour recouvrer leurs dettes ils doivent contracter de nouvelles dettes. Les dettes paient les dettes, on rentre dans un circuit vicieux. On ne peut plus s’arrêter de s’endetter, car on ne peut plus s’arrêter de rembourser la dette. La dette s’accumule, grossit, grossit, encore grossit jusqu’à exploser à notre figure, c’est l’irréparable récession sans solutions bienfaisantes.
C’est ainsi que la dette et l’épargne retirent du pouvoir d’achat du circuit économique. Elles favorisent le gap entre la production et la consommation qui devrait la financer. La perte de pouvoir d’achat, le chômage, les invendus représentent les conséquences affreuses de telles forfaitures. L’enjeu de notre système économique c’est la dette et l’épargne. La dette enrichit les tenants du pouvoir financier, l’épargne récompense les multinationales. Il faut sortir de la dette ou périr par la dette. La dette bancaire est cependant différente de la dette qu’un individu accorde à son semblable.
Si j’ai 500.000 CFA, je prête 100.000 CFA à mon ami, il me reste 400.000 CFA. Ce n’est pas le cas pour la banque qui ne prête pas ses billets de banque. Ils donnent des droits de tirage, que l’on exerce souvent sans effet sur le tas de billets. Ces 2000 milliards constituent la somme globale des réserves obligatoires que la banque centrale impose à toutes les banques commerciales à détenir pour pouvoir accorder du crédit. Ces réserves fractionnaires obligatoires sont régulées par le marché interbancaire d’achat et de vente de billets de banque. Ces réserves obligatoires représentent d’ailleurs la limite des montants à prêter pour éviter le risque de pénurie de billets dans le cas où le volume de crédit est anormalement élevé.
Cette limite disparaitra toutefois dans le cas de la monnaie électronique. Comme vous le voyez, nous sommes tous dans les liens de la dette. Plus de 90% de nos salaires sont liés à des prêts. Nous sommes attachés par les chaines de la dette. Etats, ménages, entreprises, nous sommes les prisonniers de la dette. Le système économique et notre développement sont piégés par le pouvoir bancaire et financier. Nous ne pouvons échapper sans briser ces chaines. La planche à billets, légitime technique utilisée par l’état pour injecter de l’argent dans le circuit économique a été bannie par les technocrates. Ils justifient leur science par le penchant de l’état « irrationnel et irresponsable » à provoquer l’inflation contrairement aux intérêts privés plus « rationnels et plus responsables ». Les intérêts électoralistes des politiciens l’emporteraient-ils sur la voracité et la cupidité des privés ?
L’inflation, réductrice de pouvoir d’achat, reste toutefois omniprésente dans notre merveilleux système technocratique. Les crises de 1929 et 2008 résultaient de la spéculation financière fondée sur les intérêts privés « rationnels et responsables », mais les états « irrationnels et irresponsables » ont été les valeureux sapeurs-pompiers qui ont éteint et délimité l’ampleur de l’embrasement.
La pratique de la planche à billets sert à préserver les états des déficits budgétaires qui sont à l’origine de l’endettement excessif des états. L’argent est une confiance accordée à du papier et du métal par l’état en tant que dépositaire de la volonté et du pouvoir du peuple. L’argent appartient à l’état, au peuple. Nul n’a le droit de confisquer le droit de battre la monnaie et de l’émettre à la place de l’état.
En extorquant ce droit de battre et d’émettre la monnaie, un pouvoir privé a soumis l’état, l’a enchainé et l’a rendu esclave de ses intérêts et de ses volontés capricieuses. Les banquiers l’ont arraché à l’Angleterre en 1693, à l’Amérique en 1913, à la France en 1973, à l’Allemagne et à l’Europe en 1993. Ils ont conquis ces vastes et sûrs marchés financiers que représentent nos chers états. Ils ont rendu nos états esclaves ainsi que nos ménages et nos entreprises. La dette souveraine des états est à la base des taux négatifs en vogue aujourd’hui parce qu’elle est plus sûre.
L’enrôlement des états dans le marché financier a pour conséquence des coupures sur les dépenses sociales, conditions de notre bien-être. Des leaders avertis et patriotes ont opposé pourtant une résistance farouche à cette soumission de l’état à des intérêts privés. Benjamin Franklin, Thomas Jefferson, Abraham Lincoln, pour ne citer que ceux-là, se sont opposés de manière virulente à la dictature des banques et des banquiers. Pourquoi les états empruntent avec intérêts l’argent aux banques privées lorsqu’ils peuvent créer tout l’argent dont ils ont besoin sans frais? Il est établi que la dette et l’épargne retirent du pouvoir d’achat du circuit économique, secrètent de la pauvreté et du chômage, détruisent des familles et des ménages, favorisent des crises et des guerres, entravent le développement humain. La rationalité voudrait que de sérieuses réformes soient apportées à défaut de radicales ruptures.
Le volume du crédit annuel au Sénégal s’élèverait à 4000 milliards de francs CFA. Une moitié de cette somme pourrait servir au crédit privé, l’autre partie affectée à l’état pour financer un revenu de base et payer la dette intérieure. L’épargne pourrait être orientée vers une bourse des projets qui n’appellent que des investissements financiers au lieu de l’accumuler comme un pouvoir d’achat mort hors du circuit économique. Si la planche à billets alimente l’inflation alors la création monétaire privée alimente les déficits budgétaires chroniques, les politiques d’austérité qui s’attaquent aux dépenses sociales et l’endettement sans fin qui ruine les états, les ménages et les entreprises avec des dettes impossible à payer. «L’Etat est une Entreprise dont les Actionnaires sont les Citoyens» «L’ignorance est une source de domination, de manipulation et d’exploitation»
Dr. Abdoulaye TAYE
Enseignant-chercheur à l’Université Alioune Diop de Bambey
Président de TGL (voir Tôt, voir Grand, voir Loin)
Initiateur du projet RBG-AMO
Opérateur politique
LE RAPPORT D’AUDIT DE L’ARMP À LA LOUPE DES QUOTIDIENS
Dakar, 29 nov (APS) – Les quotidiens du vendredi passent au crible le rapport d’audit 2017 de l’Autorité de régulation des marchés publics (ARMP) rendu public la veille, tout en s’intéressant à d’autres sujets.
Il est notamment question de ce rapport dans la quasi-totalité des journaux parvenus à l’Agence de presse sénégalaise, chacun y allant de son analyse et commentaire. Il en est ainsi par exemple du quotidien Enquête, lequel évoque ‘’Ombre et lumière’’ à sa Une.
‘’Malgré les avancées, les autorités contractantes continuent de passer la plupart des marchés publics par entente directe. Ainsi, 139 milliards de francs ont été dépensés par ententes directes et 1406 milliards de francs par appels d’offres’’, fait savoir la publication.
Le journal met également en relief les critiques portées par les auditeurs de l’ARMP sur une disposition règlementaire excluant la Caisse des dépôts et consignations du Code des marchés publics.
‘’Après exploitation des résultats issus des audits, on se rend compte de l’augmentation de la délinquance dans les procédures de passation des marchés publics’’, commente de son côté Libération.
‘’Les +gars+ ont encore fait très fort !’’, s’est ainsi exclamé ce journal en pointant du doigt certaines irrégularités décelées par le régulateur des marchés publics.
Le journal cite par exemple des ‘’collusions frauduleuses et un scandale portant sur plus d’un milliard de francs à la Délégation générale à la protection sociale, et un curieux dépassement de 2 milliards de francs sur le marché du Train express régional (TER).
A propos des irrégularités décelées par les auditeurs de l’ARMP, L’Observateur déplore des ‘’abus d’autorités’’ en rappelant que le rapport a été publié avec un an de retard.
‘’Si en apparence, les audits ont confirmé la tendance à la bonne application des dispositions du Code des marchés publics, il reste une vingtaine de non-conformités récurrentes et significatives à dénicher directement sur le site internet de la structure de contrôle, loin de la présentation du directeur général Saër Niang, en poste depuis plus des deux mandats convenus’’, souligne le journal du groupe Futurs médias (GFM).
‘’Aux marchés des irrégularités : Coud, Apix, Cdc… épinglés’’, indexe Le Quotidien. Dans son exploitation du rapport, la publication a relevé des fractionnements, retards dans la publication des plans de passations de marchés, défaut d’inscription des marchés dans le Plan de passation des marchés.
Le journal du groupe Avenir communication cite des défaillances dans le dispositif organisationnel et institutionnel parmi les dysfonctionnements décelés dans la gestion de la commande publique.
Davantage critique Le Témoin n’y va pas par quatre chemins : ‘’L’ARMP publie un rapport bidon’’. Selon le journal, le directeur général de la structure a préféré esquiver les questions relatives au différend entre la Sénégalaise des eaux et l’Etat du Sénégal.
‘’Avec deux ans de retard, le régulateur a rendu public un rapport expurgé de tous faits précis relatifs à la mauvaise gestion de nos sociétés nationales et établissements publics’’, soutient ainsi le quotidien.
D’autres publications ne lâchent pas encore l’affaire de maltraitance de talibés, revenant notamment sur le saccage mercredi du hall du Tribunal de grande instance de Louga après le réquisitoire du ministère public à l’encore des auteurs présumés des actes de maltraitance.
‘’L’ordre des avocats dans tous ses états’’, fait ainsi savoir Walf Quotidien, en mettant en relief la demande formulée par la structure pour que la lumière soit faite sur le saccage du tribunal. ‘’L’Ordre des avocats estime que la justice doit faire son travail pour ces actes de vandalisme’’, note le journal.
Ces préoccupations des robes noires semblent avoir trouvé échos auprès du Garde des Sceaux. Dans les colonnes du journal L’AS, Me Malick Sall assure que les ‘’auteurs seront identifiés et punis’’.
Pendant ce temps, Le Soleil annonce une hausse de deux milliards sur le Fonds de résilience du bétail décidée par le chef de l’Etat lors de la célébration la veille de la Journée nationale de l’élevage organisée à Kaël, une commune de la région de Diourbel (centre).
‘’Le président de la République a décidé d’ajouter deux milliards de francs sur le fonds de revolving dédié aux éleveurs, le portant ainsi à 4, 5 milliards’’, souligne le journal.
«IL RESTE BEAUCOUP A FAIRE POUR ASSURER UNE BONNE GOUVERNANCE DU FONCIER»
Le président de l’Ordre national des géomètres experts du Sénégal (Onges), Mamadou Ndir est revenu sur les différents enjeux du foncier en Afrique mais aussi sur les conséquences de la mal gouvernance foncière
Ouvertes depuis le 27 novembre dernier, les 8èmes universités de perfectionnement de la Fédération des géomètres francophones (Fgf) axées sur le thème : «Un continent africain uni pour une gouvernance et une transformation soutenables des territoires», prendront fin aujourd’hui. Lors de la cérémonie d’ouverture hier, jeudi 28 novembre, présidée par le ministre d’Etat, Secrétaire Général de la Présidence de la République, Mahammad Boun Abdallah Dionne, le président de l’Ordre national des géomètres experts du Sénégal (Onges), Mamadou Ndir est revenu sur les différents enjeux du foncier en Afrique mais aussi sur les conséquences de la mal gouvernance foncière.
«La gouvernance foncière mérite une attention toute particulière. Du fait de son caractère sensible, la terre, en tant que richesse disponible et accessible, demeure le plus souvent une source de conflits. Elle conduit à l’insécurité dans la gestion de la terre notamment la multiplication des litiges fonciers, l’instabilité sociale et politique, la distribution inéquitable des terres, le frein de l’investissement du secteur privé et la mauvaise gestion des ressources naturelles». C’est en ces termes que le président de l’Ordre national des géomètres experts du Sénégal (Onges), Mamadou Ndir a expliqué la problématique liée au foncier en Afrique. Il s’exprimait hier, jeudi 28 novembre, en marge de la cérémonie d’ouverture des 8èmes universités de perfectionnement de la Fédération des géomètres francophones (Fgf) axées sur le thème «Un continent africain uni pour une gouvernance et une transformation soutenable des territoires».
Selon Mamadou Ndir, «l’immense majorité des pays africains est confrontée aux défis qui ont pour noms la gouvernance territoriale, la gouvernance foncière, l’aménagement du territoire et la réalisation et la gestion des infrastructures». Pour cause, souligne Mamadou Ndir, «la relation antinomique entre le cadre juridique régissant le foncier et la pratique coutumière qui l’a longtemps gouverné ne favorise pas une administration transparente des terres». Toutefois, le président de l’ONGES a tenu à préciser que, la gouvernance territoriale demeure une préoccupation majeure pour les plus hautes autorités du pays. Il cite l’avènement de l’acte III de la décentralisation, consacrant la communalisation intégrale et l’érection d’un haut conseil des collectivités territoriales et la création du Numéro d’identification cadastrale (Nicad). «Malgré la mise en place du Numéro d’identification cadastrale (Nicad) par l’Etat du Sénégal, il reste toujours, dans le dispositif, des points à améliorer notamment la disponibilité du Nicad et sa délivrance par voix de Certificat d’identité cadastrale (Cic). Il reste beaucoup à faire pour assurer une bonne gouvernance du foncier notamment la mise en œuvre de l’important projet de cadastrage universel du Sénégal et l’équipement du territoire avec la mise en place des stations permanentes de contrôle des données géo-spatiales, la mise en place d’un portail géo-foncier», a déclaré Mamadou Ndir.
Le ministre d’Etat, secrétaire général de la Présidence de la République, Mahammad Boun Abdallah Dionne, qui a présidé la rencontre a déclaré que «la question foncière en Afrique est une problématique essentielle et nous avons encore à définir un modèle». Les acteurs publics et privés sont invités à mener dès à présent des réflexions, en attendant la prochaine tentative de réforme foncière à l’initiative des plus hautes autorités.