Il demeure regrettable et contreproductif de vouloir toujours justifier une faute par une autre plus grave. C'est un moyen facile de se tirer d’affaire ou de se dérober de ses responsabilités
Une des choses que j’ai retenues de l’affaire Khadim Gueye - en écoutant les arguments des uns et ceux des autres -, comme de bien d’autres l’ayant précédée et ayant défrayé la chronique au Sénégal, c’est quand il y a un retour de flamme provenant d'un feu que nous avons allumé de nos propres mains, nombre d'entre nous ont souvent la fâcheuse habitude de brandir l’argument aussi « autoabsolvant » que déresponsabilisant du : « il y a pire dans le pays » afin de se consoler ou se donner bonne conscience. Or, quelque « réconfortante » que cette posture puisse être - si tant est qu’elle le soit - elle ne constitue pas moins un piège pouvant pousser certaines personnes à se complaire dans leur mal et d'autres dans leur médiocrité.
Dès lors, il n’est rare de voir des gens et/ou leurs proches justifier leurs actes répréhensibles par : « Nit ñaa ngi def yu gën a graaw ci dëkk bi, te kenn waxu ko, wala dara fekku léen si. » ou « Ñii ko fiy def bari na, bu ñu kenn rey, na ku nekk toppatoo sa affaire..» ; ou d’entendre de proches parents et/ou amis consoler leurs enfants après quelque méfait en leur disant : « Jëkke wu léen ko fi, te doo léen ko fi mujje. » ; ou des supporters réconforter entre autres leurs joueurs ou lutteurs après une défaite par : « Kuy bëré, yaay daanu. »… Ces genres d’expressions deviennent de plus en plus nombreux dans notre langage de tous les jours. Ce qui n’est pas rien puisque la philosophie qu’ils véhiculent tend à se déteindre négativement sur nos comportements.
Dans l’affaire Khadim Gueye, il y a des arguments avancés qui vont dans ce sens. En voici quelques-uns : « c’est un moindre mal de garder des enfants, qui doivent être très difficiles à gérer, enchaînés dans un daara plutôt que de les laisser dans les rues, où ils pourraient devenir les proies faciles des pédophiles ou d’autres adultes malintentionnés ou même devenir des fàxx-men. Ou encore : « Ñii sàcc ay milliards ñu ngi ne gàññ si dëkk bi, di dox seen soxla, te kenn tiitaalu leen benn yoon… » . Il y en a même eu qui ont voulu faire porter le chapeau à certaines ONG. S’il est plus prudent de se méfier de ces dernières vu que nombre d’entre elles ont des visées secrètes, comme l’a montré l’affaire Oxfam, il y a quelque mois, il ne faut pas toutefois perdre de vue que les « droits de l’enfant » ne sont l’apanage d’aucune société, qu’ils sont juste humains et universels. Par conséquent, il convient de moins juger la personne qui dénonce que l’acte dénoncé.
De plus, s’il est compréhensible qu’on veuille soutenir moralement un proche sur qui un malheur s’est abattu, il demeure toutefois regrettable et contreproductif de vouloir toujours justifier une faute par une autre plus grave ou d’excuser un échec par un autre plus cuisant. Cette posture constitue non seulement un moyen facile de se tirer d’affaire ou de se dérober de ses responsabilités mais encore, elle encourage à persévérer dans le mal ou la médiocrité. D’autant plus qu’une autocritique objective et sans complaisance et le fait de copier ce qui marche ailleurs, sont déjà un pas en avant.
« Quand je me compare, je me console, » la philosophie véhiculée par cet apophtegme attribué à Talleyrand peut être à double tranchant. Elle peut aider à endurer des situations difficiles en poussant à jeter un coup d’œil sur ceux qui sont moins lotis par exemple, mais peut aussi pousser à se complaire dans sa médiocrité en empêchant de regarder ceux qui sont meilleurs ou ce qui se fait de mieux. Il faudrait tout de même signaler que la perte des valeurs dans le pays et le manque grandissant de confiance de nombre de citoyens envers la justice peuvent pousser à certaines dérives. Le cas du saccagement injustifiable et injustifié du tribunal de Louga en est une preuve. Mais quand des personnes estiment que leurs fautes, fussent-elles vénielles, sont sévèrement punies pendant que celles des autres, parfois beaucoup lourdes sont excusées, ignorées, voire couvertes, il ne sera pas surprenant de voir ces genres de réaction. Ce qui est inadmissible dans un État de droit.
"FAIS D'ABORD EXAMINÉ TA PROPRE MORT CÉRÉBRALE", ERDOGAN S'EN PREND À MACRON
Quand la diplomatie vire à l'octogone… Ce vendredi 29 novembre, le président turc, a déversé sur son homologue français, un torrent de punchlines ne volant pas plus haut que les joutes verbales opposant les rappeurs spécialistes du genre, Kaaris et Booba
Renvoyant au président français son diagnostic posé sur l'Otan, Recep Tayyip Erdogan s'est lancé dans une charge puérile étonnante contre Emmanuel Macron.
Quand la diplomatie vire à l'octogone… Ce vendredi 29 novembre, le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a déversé sur Emmanuel Macron un torrent de "punchlines" ne volant pas plus haut que les joutes verbales opposant les rappeurs spécialistes du genre, Kaaris et Booba. Culminant dans un très adulte "Fais d'abord examiner ta propre mort cérébrale", en réponse au diagnostic posé le 7 novembre par le président français à propos de l'Otan, qu'il jugeait métaphoriquement "en état de mort cérébrale".
"Qu'as-tu à faire en Syrie, toi ? Moi, j'ai le droit d'y entrer pour lutter contre le terrorisme. Mais toi, qu'as-tu à y faire ?", a également lancé le président Erdogan en conférence de presse, selon les propos rapportés par l'AFP. Et de poursuivre sur le même ton de collégien agressif : "Personne ne fait attention à toi. Tu as encore un côté amateur, commence par remédier à cela. Lorsqu'il s'agit de fanfaronner, tu sais très bien le faire. Mais lorsqu'il s'agit de verser à l'Otan l'argent que tu lui dois, c'est autre chose".
Témoignant d'une conception toute particulière des rapports diplomatiques entre chefs d'Etat, le leader autoritaire d'Anatolie a continué son entreprise de démolition, prenant à témoin les journalistes présents : "Il est tellement inexpérimenté ! Il ne sait pas ce qu'est la lutte antiterroriste, c'est pour cela que les gilets jaunes ont envahi la France".
Si le chef de l'Etat turc trépigne tant, c'est qu'Emmanuel Macron a estimé jeudi que l'offensive turque contre les milices kurdes des Unités de protection du peuple (YPG) en Syrie mettait "en péril l'action de la coalition contre Daech". Des propos répondant à une première sortie dans le camp turc, dont le chef de la diplomatie, Mevlüt Cavusoglu, avait accusé le président français de "parrainer les terroristes" en Syrie.
"Soyons clairs, ce n'est pas une déclaration, ce sont des insultes", a réagi la présidence française, pointant ce "dernier excès" en date d'Erdogan. "Il y a cette question de l'opération turque en Syrie et de ses conséquences, la résurgence possible de Daech (...) mais il y en a d'autres encore sur lesquelles ce sont des réponses turques sur le fond qu'il nous faut", a souligné l'Elysée sur le fond, annonçant par ailleurs que "l'ambassadeur turc sera[it] convoqué au ministère pour s'en expliquer". A une semaine d'un sommet crucial de l'Otan, la partie s'annonce musclée.
LE SÉNÉGAL, UN NÉOPHYTE AMBITIEUX AU JAPON
Pour sa première participation aux Championnats du monde de handball féminin, l’équipe nationale entend déjouer les pronostics et titiller d’anciens vainqueurs comme la Roumanie. « On va jouer notre carte à fond », promet le sélectionneur des Lionnes
Pour sa première participation aux Championnats du monde de handball féminin, l’équipe du Sénégal entend déjouer les pronostics et titiller d’anciens vainqueurs comme la Roumanie. « On va jouer notre carte à fond », promet le sélectionneur des Lionnes, Frédéric Bougeant.
Les Championnats du monde de handball féminin se disputent au Japon du 30 novembre au 15 décembre. Trois équipes africaines sont de la partie : l’habituée, Angola (15e participation), la RD Congo (3e participation) et le Sénégal qui dispute le Mondial pour la première fois de son histoire.
Médaillées d’argent lors des Championnats d'Afrique 2018 perdus face aux Angolaises, les Lionnes débarquent au Japon avec de grandes ambitions malgré leur manque d’expérience. « D’abord, on a envie que chaque adversaire nous respecte, lâche sur RFI le sélectionneur français du Sénégal, Frédérique Bougeant. Ça veut dire faire des matches pleins. Peu importe le score, nos adversaires devront s’engager pour espérer nous dominer. Ensuite, on a envie d’être un adversaire qui prend des risques, une équipe qui est capable de s’adapter tactiquement au fur et à mesure des matches.»
«Des petits coups à jouer»
Logé dans la poule C avec notamment la Roumanie et la Hongrie, deux anciennes vainqueurs, le Sénégal, qui a remporté ses trois matches de préparation, devra réussir l’exploit pour finir parmi les trois premières (sur six) et disputer la seconde phase de poules*.
Le premier match face au Monténégro, qui n’a pas fait mieux qu’une 18e place en sept participations, s’annonce déjà décisif. « Il y a peut-être des petits coups à jouer, estime Frédéric Bougeant. On sait que la Roumanie a connu quelques soucis dans sa liste dans les derniers jours avant de décoller vers le Japon. Le Kazakhstan a plus d’expérience que nous dans les compétitions internationales, mais sur le plan du niveau de jeu, je pense qu’on est capable de rivaliser avec ce genre d’adversaire. Et puis, si jamais un de nos gros adversaires du groupe venait à manquer d’humilité, peut-être qu’il y aura possibilité de s’engouffrer », conclut le technicien, champion de France, finaliste de la Coupe d'Europe des vainqueurs de coupes avec le club de Fleury, et double champion de Russie avec Rostov.
Groupe A: Pays-Bas, Norvège, Serbie, Slovénie, Angola, Cuba
Groupe B: France (tenante du titre), Danemark, Allemagne, Corée du Sud, Brésil, Australie
Groupe C: Roumanie, Hongrie, Monténégro, Espagne, Sénégal, Kazakhstan
Groupe D: Russie, Suède, Japon, Chine, Argentine, RD Congo
* Les Championnats du monde de handball féminin se jouent au premier tour avec quatre poules de six équipes. Les trois premières équipes de chaque groupe se qualifient au tour principal. Deux nouvelles poules de six équipes sont établies. Les deux premières de ces deux poules disputent les demi-finales, les troisièmes la 5e place et les quatrièmes, la 7e.
AIR SÉNÉGAL EST-ELLE LA SEULE COMPAGNIE AFRICAINE À DISPOSER D'UN A330 NEO ?
Selon le ministre du Tourisme Alioune Sarr, à part Air Sénégal « aucune compagnie africaine ne dispose de A330 Neo ». Est-ce vrai ?
Africa Check |
Samba Dialimpa Badji |
Publication 29/11/2019
« Pour la première fois, une compagnie aérienne sénégalaise acquiert des aéronefs neufs de dernière génération, aucune compagnie africaine ne dispose de A330 Neo ».
Ce sont les propos du ministre sénégalais du Tourisme et des Transports aériens, Alioune Sarr, dans le quotidien L’Observateur du 14 octobre 2019. La déclaration du ministre est contenue dans un encadré accompagnant l’entretien qui portait globalement sur la promotion du tourisme au Sénégal.
Un internaute a invité Africa Check à vérifier cette déclaration.
Quelles sont les preuves du ministre ?
Africa Check n’est pas parvenu à entrer directement en contact avec le ministre Alioune Sarr.
Nous avons, toutefois, obtenu des précisions d’un des responsables de la communication du ministère, El Hadj Talla. Il nous a indiqué qu’après en avoir discuté avec le ministre, celui-ci a fait savoir que ce qu’il voulait souligner c’était qu’Air Sénégal était la première compagnie africaine à commander un A330neo.
Il est vrai que lorsqu’Air Sénégal mettait en service son premier A330neo, le 9 mars 2019, la compagnie était la première en Afrique à en disposer.
Le deuxième A330neo acquis par la compagnie n’est pas encore mis en service.
Les deux derniers sont les deux versions de l’A330neo. Neo veut dire « New Engine Option », c’est en référence aux nouveaux moteurs dont sont équipés les appareils, indique Marie Caujolle, une responsable des relations média d’Airbus.
Cette dernière souligne également qu’ « il y a 33 A330neo en opération en fin octobre 2019 ».
Sur son site internet, le constructeur d’avions Airbus explique que l’A330neo « est un avion plus efficace qui générera des économies grâce à sa consommation de carburant réduite ».
Air Sénégal, seule compagnie africaine à disposer de l’A330neo ?
Africa Check a obtenu d’Airbus un document présentant l’état des commandes de l’A330neo en fin octobre 2019. Selon ce document, l’A330neo (A330-800 et A330-900) a fait l’objet de 272 commandes fermes venant de 18 clients. Parmi ces clients, il y a deux compagnies aériennes africaines.
Il s’agit d’Air Sénégal qui a commandé deux appareils (dont l’un a déjà été livré) et Uganda Airlines qui en a également commandé deux, « qui restent à livrer », selon le département des relations médias d’Airbus. Dans la liste, figure également un client non identifié, dont nous n’avons pas pu déterminer l’origine, qui a commandé 18 A330neo.
Toutefois dans un échange de mails avec Africa Check, Marie Caujolle a indiqué, qu’à ce jour, les seules compagnies africaines ayant commandé des A330neo sont Air Sénégal, Uganda Airlines et Air Mauritius.
Air Mauritius opère déjà deux A330neo
Dans un courrier électronique adressé à Africa Check, Marie Caujolle d’Airbus indique que la compagnie Air Mauritius opère deux appareils A330neo. Il s’agit plus exactement de deux A330-900, comme le montre la liste des compagnies aériennes ayant commandé ou opérant des avions Airbus, obtenue par Africa Check auprès du département de la communication du constructeur.
D’ailleurs, la compagnie Air Mauritius précise sur son site Internet que les deux appareils ont été mis en service en mi-2019.
Conclusion : l’affirmation du ministre sénégalais du Tourisme est inexacte
Le ministre sénégalais du Tourisme et des Transports aériens, Alioune Sarr, a récemment déclaré qu’à part Air Sénégal, aucune compagnie africaine ne dispose d’airbus A330 Neo.
Mais, le catalogue du constructeur montre que la compagnie Air Mauritius opère déjà deux airbus A330 Neo et que la compagnie ougandaise Uganda Airlines en a commandé deux, qui n’ont pas encore été livrés.
Par conséquent, la déclaration du ministre sénégalais est erronée.
PAR Ousseynou Nar Gueye
NON À LA RESTITUTION DU PATRIMOINE AFRICAIN
Je propose de laisser ce patrimoine dans les musées occidentaux, qu’ils soient français, belges, suisses ou américains, et qu’on impose une « taxe culturelle africaine » sur les billets d’entrée, à reverser au Trésor public des pays d’origine
Jeune Afrique |
Ousseynou Nar Gueye |
Publication 29/11/2019
J’invite donc les peuples d’Afrique à dire « non » à la restitution des objets culturels africains présumés pillés pendant la colonisation. J’écris « présumés pillés » car les colonies étaient une extension de la métropole. Dans le contexte historique de l’époque, il n’était donc pas illégal que le colonisateur transfère ces objets dans les musées occidentaux ou les achète pour sa collection privée.
Et comme l’a dit le président Félix Tshisekedi, en visite à Bruxelles, à propos des objets culturels congolais : « Il faut reconnaître que les Belges nous ont aidés à le [patrimoine] conserver ». Ces objets ont été bien conservés dans les musées occidentaux et rien ne garantit qu’ils soient dans un tel état s’ils étaient restés en Afrique il y a cent ans.
À la place de la « restitution » des objets culturels africains, je propose de laisser ce patrimoine dans les musées occidentaux, qu’ils soient français, belges, suisses ou américains, et qu’on impose une « taxe culturelle africaine » sur les billets d’entrée, à reverser au Trésor public des pays d’origine. Je propose également un « droit de suite » des peuples (disposition des codes de propriété intellectuelle) à l’occasion des reventes de pièces d’art africaines par les commissaire-priseurs londoniens, parisiens ou new-yorkais qui parviennent à vendre un masque Fang du Gabon à 5,9 millions d’euros.
C’est une idée identique à celle du président Jacques Chirac, devenue un réel projet, imposant une « taxe de solidarité » sur les billets d’avion visant à financer l’organisation internationale d’achats de médicaments Unitaid. Neuf pays l’appliquent actuellement, dont la France, le Cameroun, la République du Congo (RDC), Madagascar, le Mali, Maurice et le Niger.
Promouvoir l’art africain contemporain
Ce projet de taxe culturelle africaine se veut pragmatique, moderne, équitable et propice à favoriser la circulation des œuvres. Avec une telle approche, nous souhaitons que nos musées commencent à avoir les capacités financières pour acquérir et promouvoir l’art africain contemporain, au lieu d’exposer les mêmes ossements millénaires, calebasses centenaires et bifaces datant d’un million d’années, issus d’excavations menées par des fonctionnaires non rétribués. Nous espérons également que cette taxe pourra aider à soutenir l’économie digitale africaine, notamment les start-ups, ainsi que les industries créatives et culturelles.
La modernité (éphémère) du bâtiment d’un musée africain ne nous convaincra pas qu’il est en capacité de conserver et de mettre en valeur, avec professionnalisme et constance, une œuvre d’art africain hypothétiquement restituée.
Ousseynou Nar Gueye est éditorialiste et directeur de publication du site Tract.sn
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"AU SAHEL, LA FRANCE EST LÀ OÙ ELLE DOIT ÊTRE SINON LE CHAOS S'INSTALLERA"
Selon Sibeth Ndiaye, la mort de 13 militaires français au Mali ne remet pas en cause la présence de la France dans la région sahélo-saharienne dans le cadre de l'opération Barkhane
"La France est là où elle doit être, parce que si nous ne sommes pas là, nous avons l'assurance que la chaos s'installera", a estimé Sibeth Ndiaye, porte-parole du gouvernement, mercredi 27 novembre sur franceinfo, après la mort de 13 militaires français au Mali dans la collision de deux hélicoptères.
Selon Sibeth Ndiaye, cet accident ne remet pas en cause la présence de la France dans la région sahélo-saharienne dans le cadre de l'opération Barkhane. "Il faut rappeler que si nous sommes au Sahel, c'est d'abord à la demande d'un pays, le Mali, qui a connu un moment de déstabilisation importante et qui a appelé la France à la rescousse. Et la France a fait évidemment son devoir en venant aux côtés de l'Etat malien à un moment donné où il pouvait tomber", a-t-elle expliqué.
La France "a vocation à rester" au Sahel
La France, a poursuivi Sibeth Ndiaye, "a vocation à rester tant que nous ne serons pas en mesure d'assurer une stabilité pour les pays qui sont dans la zone du G5 Sahel [Tchad, Mauritanie, Niger, Mali, Burkina Faso], où des groupes jihadistes sévissent".
La porte-parole du gouvernement a par ailleurs assuré que la France n'était"pas seule" dans la région : "Nous avons une opération qui est Barkhane, mais nous avons également un appui de la Minusma, qui est une force des Nations unies qui comportent plusieurs pays en son sein", a-t-elle souligné.
Un hommage national aux 13 militaires tués aura lieu lundi 2 décembre aux Invalides à Paris, a appris franceinfo de source gouvernementale. "Cette cérémonie se prépare évidemment entre l'Elysée, l'état-major des forces armées mais aussi en relation avec les familles de victimes", a déclaré Sibeth Ndiaye.
par Mamoudou Ibra Kane
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MERCREDI NOIR DE LA JUSTICE SÉNÉGALAISE
Il faut dire à ces supposés maîtres coraniques, pour qu'ils comprennent la gravité de leurs actes, qu'ils ont brûlé la mosquée de la République en saccageant le tribunal de Louga. Même en temps de guerre, on s’abstient de détruire les sanctuaires
e-media |
Mamoudou Ibra Kane |
Publication 29/11/2019
La République touchée via son symbole le plus fort : la Justice. L’attaque du tribunal de Louga, par des soutiens du maitre coranique mis aux arrêts pour maltraitance d’enfants est le fil rouge de la chronique de Mamoudou Ibra Kane, ce vendredi, 29 novembre 2019.
Pour le journaliste, il faut faire comprendre aux auteurs des actes de vandalisme qu’ils ont brûlé la "mosquée" de la République en saccageant le tribunal de Louga, alors que même en temps de guerre, on s’abstient de détruire les sanctuaires.
AKON VEUT CONSTRUIRE SA PROPRE VILLE
Le rappeur d'origine sénégalaise a révélé dans une récente interview avec Nick Cannon son intention de construire une ville entière au Sénégal baptisée «Akon City»
Le chanteur américain Akon a révélé dans une récente interview avec Nick Cannon son intention de construire une ville entière au Sénégal baptisée «Akon City».
Le rappeur d’origine sénégalaise a d’ailleurs expliqué que sa ville était déjà en construction depuis le mois de mars et que les travaux s'achèveront dans dix ans.
Dotée de son propre aéroport, la ville sera entièrement «renouvelable» a-t-il précisé. L’interprète de «Don’t Matter», qui a lancé sa propre crypto-monnaie en 2017, appelée «AKoin», espère que celle-ci deviendra la monnaie commune de sa ville.
«Vous pouvez simplement aller en Afrique pour des vacances et lorsque vous transférez des dollars américains en argent, vous pouvez également le transférer en AKoins. C'est l'objectif.», a-t-il déclaré.
Selon le site Generations, il aurait négocié avec Macky Sall, le président du pays, près de 2.000 hectares pour construire la ville de ses rêves.
Une chose est sûre, l'artiste ne manque pas d'ambition. Pour rappel, Akon a déclaré le 18 novembre dernier sur le plateau du célèbre talk-show américain «The Real», qu'il se verrait bien affronter Kanye West aux élections présidentielles en 2024. «Je pense que je peux prendre en charge le pays et le faire progresser», avait-il lancé.
Le duel entre les deux rappeurs pourrait bien avoir lieu, étant donné que Kanye West semble proche de Donald Trump et du parti républicain, ce qui n'est pas le cas de son potentiel adversaire, fervent opposant à l'actuel président.
LE MARCHÉ DES IRRÉGULARITÉS
Fractionnements, retards dans la publication des plans de passation de marchés, défaillances dans le dispositif organisationnel et institutionnel, tels sont entre autres dysfonctionnements décelés encore dans la gestion de la commande publique en 2017
Fractionnements, retards dans la publication des plans de passation de marchés, défaut d’inscription des marchés dans le Plan de passation des marchés (Ppm) ainsi que des défaillances dans le dispositif organisationnel et institutionnel, tels sont entre autres les dysfonctionnements décelés encore dans la gestion de la commande publique au cours de l’année 2017.
Les irrégularités persistent dans le processus de passation des marchés publics des autorités contractantes. Au titre de la gestion 2017, malgré les quelques avancées notées, les différents rapports d’audit transmis à l’Autorité de régulation des marchés publics (Armp) par les consultants ont fait état entre autres de fractionnements, de retards dans la publication des plans de passation de marchés, de défaut d’inscription des marchés dans le Plan de passation des marchés (Ppm) ainsi que des défaillances dans le dispositif organisationnel et institutionnel. Une kyrielle de non- conformités a été par ailleurs relevée.
Au total, 677 Plans de passation de marchés (Ppm) recensant 22 mille 981 projets de marché ont été publiés en 2017, avec 2 832 révisions. Le besoin en marché de fournitures exprimés par les autorités contractantes représente 49% du total des projets de marché en nombre, suivis des marchés de services avec 24%, suivis des marchés de travaux 17% et enfin des marchés de prestations intellectuelles 10%.
Les marchés immatriculés en 2017 se chiffrent à 4 055 en nombre, soit 1 545 milliards de francs Cfa. Le privé national a gagné les 90% des marchés, mais en valeur ce sont les entreprises étrangères qui ont pris le gros lot.
S’agissant des prévisions en valeur, les marchés de travaux dominent avec 80%, suivis des marchés de fournitures 13% et enfin des marchés de prestations intellectuelles et services respectivement 3% et 4%.
65% des recours qui ont atterri sur la table de l’Autorité de régulation des marchés publics (Armp) ont porté sur les appels d’offres, selon le directeur général de la structure. Saër Niang partageait hier le rapport de l’Armp pour l’exercice 2017. «C’est au niveau des marchés qu’il y a eu plus de contentieux avec 50%. 62% des recours en contentieux concernent l’Administration centrale», a dit M. Niang. En 2017, il y a eu seulement 9% de passation de marchés par entente directe. Les demandes de renseignements et de prix à compétition restreinte apparaissent comme la procédure la plus usitée par les autorités contractantes, selon le directeur général de l’Armp. En nombre, souligne Saër Niang, elles représentent plus de 45% des prévisions de marché, alors qu’en valeur, les appels d’offres ouverts dominent largement les autres modes de passation avec 92% du total des prévisions.
Au titre de l’année 2017, le Comité de règlement des différends a rendu 296 décisions dont 105 de suspension provisoire, 191 définitives dont 180 relatives à des recours portant sur des procédures de passation de marchés. «Sur les 180 décisions définitives relatives à des recours, 25 recours ont été déclarés irrecevables dont 14 pour cause de tardiveté, 74 requérants ont obtenu gain de cause, 80 ont été déboutés et 1 cas d’incompétence du Crd», a détaillé Saër Niang.