SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
7 octobre 2025
MAMADOU NIANG CANDIDAT LREM A MARSEILLE
Ancien capitaine de l’équipe nationale du Sénégal et de l’Olympique de Marseille, l'ex attaquant a annoncé hier sa candidature aux municipales dans la ville des Bouches-du-Rhône, sur la liste de la République en Marche (LREM).
Mamadou Niang fait son entrée en politique. Ancien capitaine de l’équipe nationale du Sénégal et de l’Olympique de Marseille, l'ex attaquant a annoncé hier sa candidature aux municipales dans la ville des Bouches-du-Rhône, sur la liste de la République en Marche (LREM).
Mamadou Niang se présentera dans les 15e et 16e arrondissements de Marseille, sur la liste de Saïd Ahamada, soutenu par Yvon Berland, candidat du parti présidentiel à la mairie de la ville. Hier, l’ancien joueur de l’Olympique de Marseille a officialisé sa candidature. « Ça peut être un symbole fort pour toutes celles et tous ceux qui sont dans ces territoires et qui ont envie que la ville change. Qu’ils se disent : ok, moi aussi je peux le faire, moi aussi je peux m’engager.
Mamad s’est engagé, Saïd s’est engagé, Yvon s’engage, pourquoi pas moi ? C’est ce qu’on a envie de réveiller dans cette ville, parce qu’on n’arrivera pas à la changer seuls. Mamad ne fera pas de la figuration », a déclaré Saïd Ahamada, tête de liste sur le secteur et député des quartiers Nord. Dans des propos rapportés par 20 minutes, il se dit persuadé que les qualités de l’ancien joueur de Marseille permettront de ramener des citoyens vers la politique et de battre le Rassemblement national. Auteur de 100 buts avec l'Olympique de Marseille (entre 2005 et 2010), Mamadou Niang reste un symbole dans la ville phocéenne. Un des hommes de confiance de Saïd Ahamada, Yvon Berland espère que l’image du Sénégalais aura une influence positive dans leur campagne. « C’est une grande figure et capitaine de l’OM et ça compte à Marseille. Mais ce qui est encore plus important, c’est qu’on a quelqu’un qui, au-delà du football dans sa carrière, s’est impliqué comme citoyen dans le monde associatif avec un travail important dans certains arrondissements de la ville.
Finalement, c’est tout autant le citoyen engagé qui apporte sa notoriété à la cité que le footballeur qu’on veut mettre en évidence. Ton engagement et ton énergie nous seront précieux pour gagner cette campagne et transformer Marseille », a souligné Yvon Berland. Formé au Havre (1997-1999), Mamadou Niang a évolué respectivement à Troyes (1999- 2003), Metz (2003) ou encore Strasbourg (2003-2005). Mais c’est à Marseille qu’il va confirmer, avec 100 buts marqués en 227 matchs (toutes compétitions confondues). Passé par la Turquie et le Qatar, il a terminé sa carrière à Arles-Avignon. International sénégalais, il disputera 56 matchs pour 20 buts, entre 2002 et 2012.
Directeur sportif de l'Athlético Marseille (National 3), le natif de Matam (Sénégal) entame à 40 ans une autre carrière, mais loin des pelouses.
Par Mamadou Mbakhé NDIAYE
NE DEMANDEZ PAS A CES 13 ETUDIANTS DE VENIR APRES TRAVAILLER POUR LE PAYS !
Macky Sall a estimé le rapatriement des Sénégalais de Wuhan « hors de portée du Sénégal ».
Il y a quelques jours, le gouvernement du Sénégal a invité près de 20 experts de la diaspora œuvrant dans le secteur du pétrole. Des cadres de haut niveau à qui le Président Macky Sall a demandé expressément de venir apporter leur pierre à l’édification du pays. Et tout le monde l’a entendu, pour amadouer ces fils du pays qui travaillent dans les plus grandes entreprises du monde, exhorter le ministre du Pétrole et des Energies à examiner les tenants et aboutissants d’un retour au pays natal pour ses enfants prodiges. Mais avec les 13 étudiants qui sont bloqués à Wuhan en Chine après la propagation de la maladie du coronavirus, et les sorties manquées des autorités gouvernementales au premier rang desquelles le président de la République Macky Sall, il y a à se demander si ce pays en vaut la peine. Franchement les communications servies par le chef de l’Etat et ses ouailles sont dévastatrices. «Leur rapatriement requiert et demande une logistique tout à fait hors de portée du Sénégal. Puisqu’il faudrait des avions spéciaux qui puissent aller sur place. Peut-être du personnel militaire», a soutenu sans sourciller le Président Macky Sall avant d’ajouter : «Et lorsque ces personnes reviennent, il faudrait les mettre en quarantaine dans un lieu équipé en conséquence. Ce qui n’est pas le cas pour le moment ». En somme, débrouillez-vous quoi !
Et pour couronner cette tragédie communicationnelle, le ministre Seydou Guèye lance : «Le Président a dit la vérité et dire le contraire, c’est faire le jeu du populisme.» Ahurissant ! D’autant que le Pr Souleymane Mboup, une voix autorisée dans ce domaine, a dit à qui veut l’entendre que le pays est prêt à faire face à cette maladie. Et c’est à juste titre que le journaliste rompu à la tâche Ibrahima Bakhoum souligne qu’en tenant ses propos, le président de la République renvoie un message peu reluisant : «C’est la mort. Il ne l’a pas dit comme ça, mais c’est tout comme.» Pour l’enseignant en journalisme et monument de la presse sénégalaise, le président de la République est le premier des diplomates dans ce pays ; il ne peut pas se prononcer comme ça. C’est à la fois violent et désespérant pour ces jeunes. En tout cas pour ces «bagnards» de Wuhan, le sentiment d’appartenir à la nation sénégalaise s’effrite de jour en jour en voyant le gouvernement faire preuve d’un fatalisme de mauvais aloi.
De l’indifférence et de l’insensibilité même à la limite. Bon sang ! La vie de ces étudiants ne mérite-telle pas que le pays déploie tous les moyens nécessaires et en fait une priorité pour qu’ils regagnent le Sénégal comme le font tous les autres pays qui tiennent à l’avenir de leurs fils. Ces «13» ont peur. Ils sont déboussolés, meurtris face à une maladie qui progresse de manière exponentielle et dont les chances qu’elle soit stoppée rapidement ne sont pas encore lisibles. On ne jette pas ses enfants comme ça comme des malpropres dans la gueule du loup. Le gouvernement gagnerait donc à les faire sortir de ce bourbier sanitaire.
Ils étaient partis pour se former et certainement revenir pour servir ce pays. Mais pas pour mourir alors que le gouvernement peut faire quelque chose. Ce n’est pas du fatalisme ni de l’impuissance. C’est juste un manque criard de sensibilité et de volonté.
Et il est à se demander même l’utilité du dialogue national s’il ne peut mettre une question aussi cruciale sur la table. Et demain, qu’on ne vienne pas dire à ces étudiants de venir servir le pays. Car le pays les a lâchés quand ils avaient le plus besoin de lui. Par ailleurs, on ne le souhaite pas mais s’il leur arrivait quelque chose, que le gouvernement ne vienne pas nous dire qu’il a fait tout son possible ! Parce que les populations auraient du mal à le croire.
LES PROJETS DE TERMES DE REFERENCES ELABORES PAR LES COMMISSIONS EXAMINES
Les membres du dialogue national, présidé par Famara Ibrahima Sagna, l’ancien commis de l’Etat, ne badinent pas. Hier déjà, ils ont terminé les projets de termes de références élaborés par les commissions.
Les membres du dialogue national, présidé par Famara Ibrahima Sagna, l’ancien commis de l’Etat, ne badinent pas. Hier déjà, ils ont terminé les projets de termes de références élaborés par les commissions.
Le dialogue national se poursuit. Hier, les « dialogueurs » ont examiné les projets de termes de référence élaborés par les différentes commissions. le boulot démarre maintenant pour les membres. le porte-parole du jour Mamadou Bamba Ndiaye membre du comité de pilotage, est revenu sur le menu de la réunion qui a abouti au consensus des projets de termes de référence mis en place. « Nous avons été désignés par la plénière pour servir de porte-parole à l’issue de la réunion de ce jour. L’ordre du jour portait sur la validation des bureaux des différentes commissions du dialogue national. Le deuxième point s’agissait d’examiner les projets de termes de références élaborés par les commissions. Ces points ont été traités convenablement. Vous avez vu tout le temps que ça a pris parce qu’il y a eu des discussions approfondies qui ont été examinées sur toutes les coutures, les propositions préparées par les commissions », a-t-il déclaré. a cet effet, il donne les différents points retenus à l’issue de cet examen.
Premièrement, les bureaux des commissions sont tous constitués . « Vous savez que les présidents étaient déjà désignés, aujourd’hui on en a fait pareil pour les assesseurs qui ont été désignés et validés. Donc la question des bureaux des commissions est maintenant derrière nous », a-t-il fait savoir.
Avant de poursuivre : « Pour ce qui concerne les termes de références également, les six commissions ont préparé et présenté des projets de termes de référence. Sur les six commissions, pour ce qui concerne les quatre, les propositions faites ont été adoptées après évidemment enregistrement et amendement par la plénière. Pour deux commissions, la plénière a demandé que les travaux se poursuivent au sein de ces commissions sur les termes de référence. Et ils vont les faire dans les tous prochains jours et à la suite de cela, il reviendra à la conférence des présidents au nom de la plénière de valider. Ces deux commissions sont; celles économique, sociale et environnement et cadre de vie ». ainsi, il souligne que ce qu’on peut dire à l’issue de cette journée c’est que le dialogue national a franchi aujourd’hui la première étape de son travail qui consistait à définir son cadre de vie de travail et à mettre en place les commissions qui sont le cadre du dialogue. « Dès demain, nous allons adopter la deuxième étape qui consistera à mener le travail de réflexion dans les commissions. Ils vont examiner tous les documents disponibles. Certaines commissions ont décidé de faire des visites de terrain pour aller à l’écoute des populations, d’autres commissions feront des audits. La deuxième étape continuera jusqu’à mimars », a-t-il informé. Sur la question de la commission politique, il souligne qu’elle n’a pas été abordée puisqu’elle existe depuis sept mois. « Elle avait déjà validé ses termes de référence. Elle continue son travail », a-t-il conclu.
par Cheikh Tidiane Dièye
IL FAUT SAUVER LES ÉTUDIANTS DE WUHAN
Comment oserait-on brandir l’argument du manque d’argent quand les rapports de la Cour des Comptes montrent que le pays est tellement riche que des gens peuvent voler des milliards sans qu’aucune sanction ne leur soit infligée ?
Aucun argument technique, politique ou diplomatique ne saurait justifier ou légitimer le refus du Président de la République d’organiser le rapatriement des jeunes sénégalais pris au piège du coronavirus à Wuhan. Dire que la logistique nécessaire pour effectuer un tel rapatriement est hors de portée du Sénégal est un aveu de faiblesse personnelle. Ce n’est pas un problème de moyen. C’est un manque de volonté, de compassion et de leadership.
Il suffit de réunir deux conditions pour rendre cette opération possible. La première c’est de disposer d’un avion équipé. Il y en a partout dans le monde. Le Maroc et l’Algérie sont allés chercher leurs citoyens. Ils en ont profité pour ramener, chose louable, des tunisiens, libyens et mauritaniens. Ils n’ont rien fait d’autre qu’affréter un avion doté des équipements médicaux appropriés et mobiliser du personnel médical. Si nous n’avons pas un tel avion dans la flotte d’air Sénégal, rien ne nous empêche de solliciter l’Algérie ou le Maroc et louer l’appareil qu’ils ont eux-mêmes utilisé. Nous pourrions même ramener des maliens, gambiens et d’autres voisins s’il y en a. Nul ne me ferait croire que le coût d’une telle location ne peut être supporté par les fonds politiques du Président de la République ou le budget du ministère de la santé dont le Ministre fanfaronne partout que le Sénégal a les moyens de faire face au Coronavirus.
Pour une fois, ces fonds pourraient servir à autre chose qu’à enrichir les proches, les clients et les courtisans. Comment oserait-on d’ailleurs brandir l’argument du manque d’argent pour justifier le refus du gouvernement d’agir, dans un contexte où les rapports de la Cour des Comptes montrent que le Sénégal est tellement riche que des agents publics peuvent voler des milliards, sans retenue et sans qu’aucune sanction ne leur soit infligée.
La seconde condition concerne l’équipe médicale capable d’organiser une telle évacuation. Les spécialistes du groupe SOS médecins, de l’institut Pasteur, les médecins militaires et d’autres spécialistes de l’université et des hôpitaux dakarois ont, j’en suis persuadé, l’expertise nécessaire pour effectuer une telle opération.
Une fois rapatriés, ces jeunes pourraient être gardés en confinement dans un espace aménagé à l’hôpital de Fann comme c’était le cas pour Ébola ou même à l’aéroport Léopold Sedar SENGHOR, devenu un espace militaire, où des aménagements pourraient être installés.
Si, comme je l’ai montré plus haut, le rapatriement des étudiants de Wuhan est parfaitement à la portée du Sénégal, contrairement aux allégations du Président Sall, qu’elle raison pourrait donc justifier son refus? Il y aurait-il d’autres raisons inavouables ?
Je n’ose pas croire que le President s’interdirait d’agir pour ne pas frustrer ou fâcher la Chine. On n’a pas besoin d’être un grand stratège des relations internationales pour comprendre que la Chine ne doit pas beaucoup aimer ce spectacle des pays qui viennent chercher leurs citoyens jusqu’à Wuhan. Car cela, d’après certains analystes chinois, tendrait à donner à l’épidémie une ampleur qu’elle n’a pas et renforcerait la psychose internationale tout en contribuant à ternir l’image de ce pays.
Je n’ai aucun doute sur le fait que la Chine est un grand pays qui viendra à bout de ce virus. Je suis persuadé qu’elle en sortira plus forte et se donnerait tous les moyens pour ne pas revivre pareille situation.
Rapatrier nos compatriotes est une obligation morale et constitutionnelle pour le Président de la République. Préserver la vie de chaque sénégalais est une de ses missions. L’Etat est encore vu dans notre pays, comme presque partout en Afrique , comme une entité extra-societale qui ne sert à rien d’autre qu’à enrichir une élite et à réprimer le peuple. Sa légitimité est contestée parce qu’il ne fournit pas le minimum de service aux citoyens. Si en plus de ces faiblesses, il ne peut même pas sauver ses enfants qui l’appellent au secours alors qu’il en a les moyens, ce serait à coup sûr une faute et une occasion manquée pour redorer son blason.
Les États comme les être humains, placés dans certaines circonstances, doivent savoir faire preuve de dignité et de grandeur. Tout notre peuple est devant un test grandeur nature. Si nous laissons nos enfants mourir à Wuhan, à Dieu ne plaise, ce serait le signe d’une grande abomination.
LES ICS ET LE SOUS-PREFET DE MEOUANE AU BANC DES ACCUSES
L’opération du projet d’extension des Industries chimiques du Sénégal (Ics) sur les terres du village de Tobène, dans la commune de Méouane (département de Tivaouane) a suscité la colère des populations de cette localité.
Cheikh CAMARA, Correspondant permanent à Thiès |
Publication 06/02/2020
L’opération du projet d’extension des Industries chimiques du Sénégal (Ics) sur les terres du village de Tobène, dans la commune de Méouane (département de Tivaouane) a suscité la colère des populations de cette localité. Elles dénoncent le forcing de l’autorité préfectorale face à leur refus d’accepter « les sommes dérisoires à l’hectare proposées par l’industrie extractive ». Laquelle entreprise minière dit ne s’être contentée que d’« appliquer le barème départemental de la commission compétente présidée par le préfet ».
C’est le forcing du sous-préfet de Méouane, Ibrahima Ndao, entouré d’une impressionnante vague de forces de l’ordre (gendarmes) venues encadrer les opérations de délimitation des terres des paysans du village de Tobène, afin de permettre aux industries chimiques du Sénégal (ics) d’en exploiter le sous-sol qui a mis les populations concernées dans tous leurs états. Et il s’en est fallu de peu pour que des heurts éclatent entre les deux parties. a en croire les paysans qui refusent de céder leurs terres, « le problème c’est que jusqu’à présent les Ics et les populations n’ont pas encore trouvé de consensus par rapport au barème à payer. Et le sous-préfet, au lieu d’être un bon intermédiaire et gérer le dossier à l’amiable, a voulu faire un forcing. Il a tenté par deux fois et cela a échoué.
L’autre jour, à notre grande surprise, il est venu dans les champs en compagnie de plusieurs Pickups remplis de forces de l’ordre pour intimider les populations. Mais nous avons fait face ». Les populations de Tobène soulignent que « d’habitude quand les Ics veulent exploiter les terres d’un village, elles proposent un barème aux paysans et les discussions sont ouvertes pour trouver un consensus. Mais cette fois-ci la société minière est venue nous imposer son barème. Et la somme de 9 millions de FCFA à l’hectare qu’elles ont proposée est dérisoire. Nous n’allons pas accepter cela quitte à y laisser notre vie. Et nous allons poursuivre de défendre nos intérêts jusqu’au dernier souffle ».
Les populations de Tobène qui pensent que « la seule alternative pouvant permettre de régler le problème c’est le départ du sous-préfet », refusent que « l’autorité préfectorale soit notre intermédiaire auprès des Ics ». Pour leur part, les industries chimiques du Sénégal (Ics) de préciser que « les champs en question se trouvent dans le domaine minier et nous avons le droit de les exploiter ». elles expliquent que « le fond du problème c’est que les populations veulent la même indemnisation que les populations de Mbar Diop et Mbar Ndiaye délocalisées à Pire par les Ics, lesquelles avaient implanté dans leurs champs des arbres fruitiers. Par contre, les terrains des populations de Tobène sont nus. Les deux indemnisations ne peuvent donc pas être les mêmes.
Les populations qui ont des manguiers et autres anacardiers dans leurs terrains gagnent plus que celles qui ont des terrains nus même si elles ont la même superficie ». Aussi les ics font remarquer avoir appliqué « le barème départemental de la commission compétente présidée par le préfet, lequel est applicable dans toutes les communes du département. Et il est meilleur que le barème de l’Etat parce qu’il est consensuel ». les ics soulignent que « chaque fois qu’on doit exploiter des terres on demande aux sous-préfets d’aviser les populations par rapport aux hectares dont on a besoin. À Tobène on a besoin de 6 ha et normalement le projet impacte au maximum dix personnes».
CORONAVIRUS N’EST RIEN D’AUTRE QU’UN…EBOLA
Le coronavirus de Chine et l’Ebola d’Afrique sont décrits comme les chiffres « 6 » et « 9 ». Il suffit de renverser l’un pour avoir l’autre. Autrement dit, le coronavirus de Chine et son cousin Ebola d’Afrique présentent presque les mêmes symptômes.
Le coronavirus de Chine et l’Ebola d’Afrique sont décrits comme les chiffres « 6 » et « 9 ». Il suffit de renverser l’un pour avoir l’autre. Autrement dit, le coronavirus de Chine et son cousin Ebola d’Afrique présentent presque les mêmes symptômes. Une seule différence, le coronavirus provoque de graves infections respiratoires tandis que l’Ebola se manifeste par des fièvres hémorragiques. Autre point commun : la consommation de viande sauvage serait à l’origine de ces deux épidémies. Dr Amadou Alima Guèye nous conforte dans cette comparaison clinique pour avoir été au cœur du dispositif médical de lutte contre Ebola au Libéria. Malheureusement, la communauté internationale n’appelle pas un chat un chat alors que le coronavirus n’est rien d’autre qu’un Ebola version chinoise !
Courant 2014, plusieurs pays de la sous-région tels que la Guinée, le libéria, la Sierra Leone et, dans une moindre mesure, le Nigeria avaient été frappés de plein fouet par l’épidémie d’Ebola qui avait provoqué des milliers de morts. Aux yeux de la communauté internationale, Ebola était une tragédie pour l’Afrique et une grande préoccupation pour le monde. Rejetés et stigmatisés, les pays malades d’Ebola étaient mis en quarantaine au point que presque tous les pays occidentaux avaient déconseillé à leurs ressortissants de s’y rendre. Pis, le Maroc, qui devait accueillir la coupe d’Afrique des nations de Football, s’était désisté par crainte de voir les spectateurs subsahariens contaminer sa population ! a l’époque, notre confrère el Hadji Gorgui Wade Ndoye accrédité aux nations Unies (Genève) avait même dénoncé la passivité de la communauté internationale face à cette terrible fièvre hémorragique. « Il a fallu qu’un américain soit atteint d’Ebola pour que le monde dit civilisé s’émeuve! Une catastrophe sanitaire d’un niveau inégalé s’abat en plein jour sur nous en plein XXIe siècle et l’Homme qui se vante d’aller sur la lune et qui commence à taquiner Mars est incapable de faire face à un virus. Ebola rappelle que la vie d’un noir africain n’a d’intérêt que si le reste du monde est potentiellement menacé. »
Quel virus « atomique » !
Six ans après Ebola, une autre épidémie nommée « coronavirus » vient de s’abattre sur la chine qui n’est autre que la deuxième puissance mondiale. Aujourd’hui, le bilan de l’épidémie frôle les 500 morts tandis que plus de 20.000 personnes sont contaminées. Et comme la chine de Mao Zedong est une grande puissance, quand un virus s’apprête à la ravager, le monde tremble ! et dans ce cas, aux armes citoyens du monde et formez vos bataillons médicaux pour combattre aux cotés de la chine ! et surtout pas de passivité comme ce fut le cas lorsque l’Ebola ravageait Afrique. Comme quoi, il n’est pas question de mettre en quarantaine un pays aussi puissant que la chine devenue la capitale économique du monde. D’où la rapidité de l’Oms de déclarer l’épidémie de coronavirus comme une « Urgence internationale ». Cela dit, pas question de décréter la mise en quarantaine de la chine au nom de la sacro-sainte liberté de circulation des personnes et des marchandises au nom du business ! Bien entendu, et en passant, cette liberté de circuler ne s’applique pas aux migrants africains… toujours est-il qu’entre Ebola et coronavirus, c’est comme les chiffres « 6 » et « 9 » renversés ! Dr docteur amadou Alima Guèye semble bien le confirmer. Pour le coronavirus, il nous explique d’abord que les symptômes peuvent prendre jusqu’à 14 jours avant de se manifester après l’exposition au virus. « dans ce cas, le patient souffre de fièvre, de rhume, de diarrhée, de difficultés respiratoires, de pneumonie, bref a un sentiment de malaise général. Plus grave, le coronavirus provoque des infections respiratoires » explique Dr Guèye qui connaît bien son sujet pour avoir été le seul médecin sénégalais envoyé au Libéria par l’ONG Waha-international dans le cadre du dispositif médical de riposte à l’Ebola « Justement pour l’épidémie Ebola, les malades souffraient de maux de tête, de fatigue, de douleurs et faiblesse musculaires, de mal de gorge, de rougeur des yeux, de douleurs thoraciques, de vomissements et de diarrhées hémorragiques ou saignements. Les symptômes peuvent se manifester de 2 à 21 jours après l’exposition au virus. Ces symptômes se manifestaient par une poussée de fièvre subite et permanente » ajoute Dr amadou Alima Guèye en guise de comparaison avec le coronavirus. Puis, il précise que la viande sauvage est le réservoir de virus d’Ebola. « donc la consommation de la viande de brousse ou des animaux sauvages tels que les gorilles, les singes, les chimpanzés, les chauves-souris, les porcs épics et autres est source de transmission et contamination. Exactement, cette même viande sauvage serait à l’origine du virus du corona ou coronavirus comme l’appelle la communauté internationale » explique notre médecin.
Coronavirus, l’épidémie des…nantis !
En conclusion, Dr Amadou Alima Guèye dit que ébola et le coronavirus sont deux pathologies dues à des virus de familles différentes (coronaviridae et filoviridae). « Ebola présente une période d’incubation plus longue c’est-à-dire de 2 à 21 jours contre 2 à 14 jours pour coronavirus. la différence au plan clinique se situe essentiellement dans le fait que corona Virus donne des signes beaucoup plus haut en rapport avec l’appareil respiratoire, tandis que Ebola virus donne des légions hémorragiques (saignements et hémorragies digestives). Donc les signes communs aux deux pathologies virales sont la diarrhée, la fièvre et la fatigabilité. Mieux, toutes ces deux maladies sont des anthropozoonoses c’est-à-dire des infections que les animaux vertébrés transmettent naturellement à l’être humain. Autre similitude, il n’y a pas de traitement spécifique pour ces deux épidémies à savoir Ebola et coronavirus » souligne Dr Amadou Alima Guèye. Compte tenu de l’analyse comparative de notre médecin, force est de croire que coronavirus de chine n’est rien d’autre qu’une sorte d’Ebola de l’empire du Milieu. Malheureusement, la communauté internationale ne compte pas appeler un chat un chat. Hélas pour les pauvres africains que nous sommes, Ebola était considérée comme étant une épidémie de la honte et de la pauvreté alors que coronavirus, elle, est une maladie de riches ! d’où la mobilisation exceptionnelle de la communauté internationale pour l’endiguer. il ne faut surtout pas que le business en chine soit compromis !
A QUAND LE DECOLLAGE POUR GENERATION FOOT ?
Champion du Sénégal en titre, Génération Foot vit un début de saison compliquée avec une série en cours six matches sans victoire.
Champion du Sénégal en titre, Génération Foot vit un début de saison compliquée avec une série en cours six matches sans victoire. Des contre-performances qui estompent la progression qui peine encore à décoller. Le réveil des « Grenats » est attendu pour ne pas vivre dans la peur d’être relégué à l’issue de la saison.
Les matches se suivent et se ressemblent pour GF depuis 6 journées. Champion en titre, Génération Foot connait une nouvelle saison tumultueuse. les « Grenats » n’arrivent pas pour le moment à emballer leur saison. la faute à une série de contre-performances qui ont fini par installer une crise dans l’académie de formation basée à déni Biram Ndao. la défaite (1-0) contre la lanterne rouge, l’Us Gorée, le week-end dernier est la quatrième en huit journées pour GF qui n’avait jamais connu pire de saison depuis leur accession à l’élite. comme un symbole de cette mauvaise passe que traverse le centre de formation, les « académiciens » n’avaient perdu que deux fois en 39 matches lors de leurs trois premières saisons en ligue 1 sénégalais alors qu’ils viennent d’enchainer quatre revers à domicile rien que cette saison. Un blocage psychologique difficile à expliquer pour une formation qui était redoutable à domicile. Jadis forteresse imprenable pour les adversaires qui s’y déplaçaient, le stade Djibril Diagne est devenu un distributeur de points que seul le Jaraaf (battu 1-0 lors de la première journée) n’a pas saisir.
Cette fébrilité à domicile est l’un des grands facteurs d’un bilan qui le rapproche davantage du bas de tableau que du haut de tableau. deux succès, deux nuls et quatre revers, tel est le bilan des coéquipiers de Dominique Mendy. ces derniers occupent ainsi la 11ème place du classement (8 points -3) avec seulement un point d’avance sur les deux relégables, Cneps excellence et l’Us Gorée, deux équipes qui sont venus les battre à déni Biram Ndao. Et pourtant l’effectif qui a remporté le championnat la saison dernière n’a pas beaucoup bougé. Hormis le départ de Ndiaga Yade à Metz, GF a réussi à conserver le noyau dur de l’équipe avec des joueurs comme Djibril Thialaw Diop, Dominique Mendy, Pape Matar Sarr, Cherif Bayo ou encore Mame Limamoulaye Gueye.
Difficile alors d’expliquer cette mauvaise passe de la formation coachée par le revenant Djiby Fall. ce dernier risque d’en payer les pots cassés si la courbe des performances ne change pas. en effet la bande à Djibril Thialaw Diop a presque toujours joué les rôles mais accuse le coup pour cette nouvelle saison où a dépassé la moitié des matches aller. les hommes de Djiby Fall courent en effet depuis plus d’un mois sur une victoire. leur dernier succès remonte au 15 décembre 2019 avec une victoire à l’extérieur contre Mbour Petite côte (1-0). S’en suit ensuite une série de six matches sans succès (deux nuls et quatre défaites). Pour ne rien arranger, les « Grenats » possèdent la deuxième plus mauvaise attaque de la ligue 1 (5 buts marqués) à égalité avec Gorée et Niary Tally. Ils se doivent ainsi de réagir rapidement afin de sortir de cette deuxième partie de saison.
Comme un symbole, ils vont se déplacer à Mbour où ils ont obtenu leur dernière victoire avant de flancher dans cette série de contre-performances. Face au Stade de Mbour, GF aura fort à faire face à un adversaire qui le talonne au classement et qui a également besoin de succès pour s’éloigner de la zone rouge. le retour du meilleur joueur de la défunte saison, Jean louis Barthelemy Diouf qui a disputé la dernière rencontre contre Gorée, pourrait amener un souffle nouveau pour une attaque qui ne carbure pas. GF en a plus que besoin d’autant plus que les journées passent vite. S’ils veulent être dans la course au titre et rester dans la ligné des ambitions affichées en début de saison (remporter le championnat ou gagner la coupe du Sénégal pour retourner en Afrique), les Grenats devront se rebiffer pour ne pas davantage se morfondre dans la crise et ainsi éviter le même sort que l’as Pikine (2014) ou encore l’Us Gorée (2016) qui ont été relégués en deuxième division la saison d’après-titre de champion du Sénégal.
REMOUS POLITIQUES À WASHINGTON
René Lake décrypte sur VOA, l'actualité politique des dernières 48 heures aux Etats-Unis avec en point d'orgue : le discours triomphant de Trump sur l'état de l'union, le fiasco des primaires démocrates dans l'Iowa et un parti démocrate frustré
L'Amérique politique s'emballe à neuf mois de la présidentielle. Du discours de l'union au Congrès de Trump mardi, aux résultats toujours attendus de la primaire démocrate dans l'Iowa, plusieurs événements se sont succédés ces dernières heures aux Etats-Unis.
Invité de VOA TV ce mercredi, l'analyste poliique, René Lake, a donné sa lecture de la situation mouvementée que traverse le pays de l'Oncle Sam.
« QUAND LE MAL EST PARTOUT ET L’AUTORITE NULLE PART, LA RUE EST LE SEUL CRITERE DE REVENDICATION !»
« C’est un Mamadou Diop Castro diminué par la maladie qui parle », précise-t-il dès l’entame de son discours qui, dans sa teneur, préfigure déjà les annales historiques du syndicalisme au Sénégal.
« C’est un Mamadou Diop Castro diminué par la maladie qui parle », précise-t-il dès l’entame de son discours qui, dans sa teneur, préfigure déjà les annales historiques du syndicalisme au Sénégal. Localisé par « Le Témoin » qui l’avait perdu de vue, Mamadou Diop Castro, célèbre vétéran du syndicalisme enseignant sénégalais, nous retrace le parcours cahoteux de sa génération des années de braise avant de fustiger l’arrogance actuelle des pouvoirs publics ainsi que les scandales qui minent le pays.
« C’est un Mamadou Diop Castro diminué par la maladie qui parle. Le combat nous le gagnons de notre vivant. Nous n’avons pas besoin de réhabilitation posthume comme le disait Jean Paul Sartre. C’est la lutte qui est chantée. Le courage, l’engagement, la détermination, l’esprit de sacrifice et de combativité, c’est tout cela qui est chanté. Nous, nous avons combattu durant les années de braise. Le syndicalisme a contribué, pour une large mesure, au processus de démocratisation de notre pays. Les combats ne sont pas seulement qu’alimentaires car il y a eu aussi les luttes démocratiques ». Mamadou Diop castro, l’ancien secrétaire général de l’Uden (Union démocratique des enseignants), qui s’est débarrassé entretemps de sa célèbre barbe, intervenait samedi dernier lors de la présentions du livre biographique consacré à Mballo dia Thiam, leader du Syndicat Unique des travailleurs de la Santé et de l’action Sociale (SUtSaS).
Doyen du mouvement syndical national, Diop Castro, qui conserve toujours ses talents de tribun, et en posture de témoin raconte : « le droit à la négociation collective ne nous a pas été donné dans ce pays. Le droit de réunion sur les lieux de travail ne nous a pas été donné non plus. Le droit d’accès aux medias d’Etat ne nous a pas été donné encore moins. Ce n’était pas facile à l’époque. Trois mois de grève avec un silence assourdissant des pouvoirs publics. Il a fallu couper le courant pendant trois jours, assoiffer Dakar pour que le pouvoir accepte de recevoir les camarades. Ce fut une lutte héroïque entre les forces syndicales, militants d’autres partis, la société civile et le pouvoir ».
De lourds sacrifices, sources de progrès et qui ont valu bien des acquis aux travailleurs, dans la mesure, selon le vieux leader syndical, à l’époque, l’infirmier d’état gagnait environ 60000 F CFA par mois. le médecin, malgré la durée des études, gagnait 70000 F CFA. « Aujourd’hui, dit-il fièrement, on peut mesurer la portée du combat du Sutsas à travers le bulletin de salaire de 2020 comparé à celui de 1982 ! » comme quoi, explique-t-il, il y a eu une nette amélioration des conditions de vie et d’existence des travailleurs sénégalais, mais également de leurs conditions de travail. Selon Diop Castro, donc, c’est en parlant des conditions de travail et de vie sociale qu’on peut évoluer le système de santé.
« Les pouvoirs publics deviennent de plus en plus arrogants »
Selon le syndicaliste à la retraite, qui a été interrompu à plusieurs reprises par des salves d’applaudissements et dont la fin du discours a été saluée par une standing ovation, la bataille est multiforme et multidimensionnelle. « Le livre sur Mballo Dia Thiam est sorti au bon moment. Un moment où l’on s’interroge sur l’avenir du syndicalisme. Où l’on déplore la fragmentation syndicale. Où les syndicats fleurissent. Et au même moment, plutôt que de prendre peur et de développer le dialogue social, les pouvoirs publics deviennent de plus en plus arrogants », déplore l’ancien inspecteur d’académie.
A en croire toujours Mamadou Diop Castro, les syndicalistes doivent s’inquiéter et s’interroger sur la manière dont on sert les syndicats et sur la manière dont on gère les luttes syndicales dans notre pays. Pour lui, le dialogue social n’a de sens que s’il a des partenaires crédibles. Il n’a de sens que quand il y a des syndicats forts. Si le rapport de forces n’est pas créé sur le terrain, il ne le sera pas sur la table des négociations. « Il faut que les syndicalistes se réunissent pour discuter de l’état du syndicalisme et des mesures qu’il faut prendre pour renforcer ce contre-pouvoir. La démocratie est là. Notre pays est en avance par rapport à d’autres mais en retard par rapport à nos ambitions. Il nous faut plus d’unité, plus d’engagement, plus de cohésion et plus de solidarité pour engager des luttes décisives. Le pays attend beaucoup des syndicalistes. La communication doit être améliorée de notre part pour que le peuple comprenne ce dans quoi nous sommes et ce que nous faisons quotidiennement pour nous, pour eux, pour le pays et pour l’humanité entière » a donné, en guise de viatique, le vieux leader syndical enseignant.
« Chaque jours que Dieu fait, c’est des scandales »
Pour Mamadou Diop Castro, au regard de la marche du pays, il importe de voir qu’est ce qu’il faut faire contre le gaspillage et l’injustice. « Quand le mal est partout et l’autorité nulle part, la rue est le seul critère de revendication ! Chaque jour que Dieu fait, c’est des scandales. Chaque jour que Dieu fait, la démocratie est bâillonnée. C’est un processus ininterrompu. Les acquis qu’on arrache, c’est des conquêtes provisoires. Et il faut pouvoir les entretenir, les élargir et les rendre irréversibles par la vigilance, l’engagement et la détermination », a t- il lancé à l’endroit des syndicalistes.
Convaincu que le combat syndical est consubstantiel à tout processus démocratique, Castro enseigne qu’«une démocratie sans combat est une illusion ». et « Parallèlement, nous avons été initiés pour le dialogue social. Nous avons été formés en ce sens. Mais nous devons œuvrer pour un dialogue constructif. Pas un dialogue social pour gagner du temps ou pour éteindre la braise. Mais un dialogue social pour améliorer la démocratie », a indiqué en conclusion le jadis tonitruant leader syndical, Mamadou Diop Castro. dont le discours, samedi dernier, à l’école nationale des travailleurs sociaux spécialisés, était un moment d’anthologie et mérite de figurer en excellente place dans les annales du mouvement syndical national.
LES COMMERÇANTS DU MARCHÉ PETERSEN INDEXENT LA MAIRIE
«Cet énième incendie est celui de trop », selon les commerçants de ce marché. El. HadjiThiaw, la soixantaine révolue, la mine triste comme abattu par ce drame qui a tout emporté dans son magasin indexe directement les autorités
C’est devenu courant, les incendies au marché Petersen. Hier matin, encore un incendie qui s’est déclaré audit lieu réduisant en cendres plusieurs magasins, cantines et autres étales de produits et marchandises de vendeurs à la sauvette.
«Cet énième incendie est celui de trop », selon les commerçants de ce marché. El. HadjiThiaw, la soixantaine révolue, la mine triste comme abattu par ce drame qui a tout emporté dans son magasin indexe directement les autorités, avec en tête le maire e Dakar Plateau Aliou Ndoye, par ailleurs ministre de la Pêche, qu’il accuse d’avoir autorisé les marchands ambulants et autres vendeurs à la sauvette à envahir la rue entrainant ainsi des encombrements avec des branchements clandestins. A son avis, au-delà de la volonté divine, ce drame est le résultat du laxisme du maire qu’il a rencontré personnellement pour l’alerter sur la situation du marché qui n’était pas de bon augure. Il raconte ainsi avec amertume : « nous avons été chez le maire, le sous-préfet et le préfet pour les alerter sur la situation mais ils n’ont rien fait ».
Le bilan, même s’il n’est pas encore effectif, reste lourd puisque El. Hadji Thiaw estime sa perte à minimum 35 millions de nos francs. Il appelle ainsi l’Etat à intervenir pour régler ce problème. « Nous ne sommes pas contre les marchands ambulants, mais venir encombrer comme ça la rue avec tous ces risques-là est inacceptable. C’est pourquoi ils nous prennent comme des ennemis » lâche-t-il.
Venu au chevet des sinistrés pour les assister, l’Union nationale des commerçants du Sénégal (Unacois/Jappo), par la voix de son secrétaire général Mamadou Dieng, n’y est pas allée par mille chemins. Le son de cloche est ainsi le même, car selon Mamadou Dieng, « on ne peut pas autoriser l’envahissement d’une ruelle comme ça sans pour autant prendre les dispositions nécessaires pour pallier d’éventuelles catastrophes ». « Il y a un réel problème lié à l’organisation et au comportement de certains commerçants. L’un dans l’autre, c’est l’Etat qui est le principal responsable, c’est pourquoi nous l’appelons à veiller à la sécurité des commerçants en mettant plus de l’ordre dans ce marché », tonne-t-il.