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7 octobre 2025
Par Mamadou NDAO
LE 3E MANDAT, UN SYNDROME OU UN PONT D’INFLEXIONDE LA DEMOCRATIE ?
Les écuries politiques s’agitent, s’affrontent parfois, mais restent encore arc boutées à des convictions qu’elles estiment fortes, même si il n’y a guère longtemps elles avaient théorisé la fin des mandats longue durée
Comme par hasard, « la fièvre » du 3e mandat est en train de gagner une partie du corps de notre continent, je veux parler de tous les états qui s’acheminent vers la fin des mandats légaux et constitutionnels des exécutifs au pouvoir depuis bientôt 2 décennies pour certains et plus pour d’autres. Dieu sait qu’ils sont très nombreux ! Sénégal, Guinée, Côte d’Ivoire, Togo, Tchad, Rwanda, Congo…, la liste est longue.
Les écuries politiques s’agitent, s’affrontent parfois, mais restent encore arc boutées à des convictions qu’elles estiment fortes, même si il n’y a guère longtemps elles avaient théorisé la fin des mandats longue durée, comme étant une des facettes importantes pour la respiration démocratique de nos états, un modus opérandi pour le renouvellement du personnel politique qui, à vrai dire, va de plus en plus subir les contrecoups de la « politique bashing » par son comportement qui a fini de choquer. en regardant ce qui se passe autour de nous dans la sous-région, on se dit qu’on est bien loin du compte.
L’on se demande même si les préoccupations des citoyens ne sont pas reléguées aux calendes grecques, tant les débats publics sont éloignés des interpellations pressantes d’une frange importante de la jeunesse, des femmes urbaines et rurales…., Mais aussi des enjeux importants sur le climat, les perspectives de l’économie pétro-gazière et la révolution digitale.
Et pourtant les interpellations sont assourdissantes ! or, il me semble que, dans une conception répandue de l’idéal démocratique, le personnel politique a une obligation centrale, celle de se concentrer sur sa tâche, pour laquelle il a été porté au pouvoir, et non pas sur le futur, la prochaine échéance électorale, voire le prochain mandat. Hélas, notre réalité est tout autre. Les médias en premier, mais aussi les citoyens et acteurs politiques qui ont pris goût à la réalité des alternances successives au pouvoir, et qui rêvent de se constituer en alternative au(x) pouvoir(s) en place, semblent tous être, volontairement ou involontairement, dans une vaste conspiration contre l’idéal démocratique.
En effet, la politique est toujours perçue comme une lutte concurrentielle pour le pouvoir, comme le disait Max Weber. Soit ! Parce qu’on situe l’essence des partis politiques à cette seule aune, par conséquent on ne peut leur demander de faire totalement l’impasse sur l’objectif de l’élection. Pour autant, la dernière année de mandat pose la question du temps en politique et de la durée des mandats présidentiels. Les avis sont partagés, car pour certains ils sont trop longs, pour d’autres c’est trop court. Il n’y a pas à vrai dire de réponse tranchée sur le délai, si l’on sait que la démocratie est une question de cycle, rythmé par des alternances au pouvoir, mais aussi de continuité de l’état.
La psychose des lendemains en dehors du pouvoir hante certains gouvernants, faute de mécanismes permettant de leur assurer une autre vie hors du pouvoir en toute quiétude. Mais, le temps de gouverner peut-il se permettre de voir gaspillé tout un énième mandat à préparer le prochain ou la suite ? non, le prétexte du mythe du père fondateur de la nation est bien désuet. Il en est de même des thèses développementalistes, qui considèrent la démocratie comme secondaire face aux multiples et urgentes questions de développement à résoudre. Paul Kagamé, l’actuel président du Rwanda l’a d’ailleurs très bien compris ; lui qui décide de renoncer à se présenter en 2024.
La posture juste se trouve dans le retour à l’idéal démocratique, dans un contexte où la démocratie représentative est malmenée par les soubresauts de mouvements de citoyens dont les interpellations ne manquent pas toujours de pertinence. Il est temps de réfléchir à des mécanismes de garantie de sortie du pouvoir qui d’ailleurs font partie des atours de la démocratie, pour les dirigeants en exercice. C’est me semble –t-il la voie pour doter d’un second souffle nos démocraties qui, quoiqu’on dise, poursuivent leur marche quelque peu erratique avec leur lots de contestations. encore une fois le message du Président Obama lors de son voyage à l’union africaine, me semble particulièrement prémonitoire par les points qu’il soulève en ces termes : « Les progrès démocratiques sont en danger en Afrique quand les dirigeants refusent de quitter le pouvoir à l’issue de leur mandat. J’effectue mon second mandat, c’est un privilège extraordinaire de servir en tant que Président des USA. Je ne peux imaginer un plus grand honneur, de travail plus important. J’adore mon travail !
Sous notre Constitution (celle des USA) je ne peux pas me représenter. Je pense que je suis un bon président, et je pourrais gagner si je me représente. Mais je ne peux pas. Je ne peux pas ! J’attends avec impatience ma nouvelle vie après la présidence. Je n’aurai plus de contraintes de sécurité, je pourrai me promener, avoir d’autres moyens de servir, revenir en Afrique ! Je ne comprends pas pourquoi les gens veulent rester aussi longtemps au pouvoir, surtout s’ils ont autant d’argent. On entend certains dire que je suis le seul à pouvoir unifier ce pays. Si c’est vrai, ce dirigeant n’a pas su réellement bâtir ce pays.
Regardez Mandela, Madiba et même Georges Washington, ils ont laissé un héritage durable pas seulement sur ce qu’ils ont fait en fonction, mais en quittant leurs fonctions, et en transmettant le pouvoir pacifiquement. La question ne se trouve donc pas dans le bilan du mandat, qui est certes important parce qu’il témoigne des réalisations faites, de ce que l’on a laissé de son passage au pouvoir sur le chemin du développement. Mais c’est dans la transmission du pouvoir et dans les garanties mises en place pour que cette transmission puisse se faire dans la durée, en toute prévisibilité. Le challenge, il est là et pas ailleurs.
Mamadou NDAO
Juriste consultant, expert en communication,
Diplômé des universités de Montpellier1 et Paris 1 Panthéon Sorbonne Liberté 6 Dakar
Par Soro DIOP
MON DIADEME POUR «LES EMBLEMES DU DESIR»
Un aveu d’abord : j’ai eu d’interminables nuits d’extases, ponctuées par des cogitations «érectiles» avec «Les emblèmes du désir».
Un aveu d’abord : j’ai eu d’interminables nuits d’extases, ponctuées par des cogitations «érectiles» avec «Les emblèmes du désir». J’ai eu des désirs comme jamais inassouvis de lire et de relire ce recueil, nectar de mots, délices du verbe. Je me suis attardé, comme pour prolonger un bail de félicité, sur chaque poème qui se refuse à rompre le contrat de complicité que l’on a noué. Je n’ai pas rompu le bail avec ce recueil de chevet, mais il me fallait coucher et d’accoucher ces lignes, après de lentes et longues promenades à travers les méandres délicieuses des jeux de mots, des allitérations, des métaphores et autres figures de style qui peuplent si richement ce recueil de poèmes abouti, Victor Hugo dirait «obéi», de mon frangin et ami el Hadj Hamidou Kassé. Du poème d’ouverture en hommage à son père avec quelques senteurs du «dormeur du Val d’Arthur Rimbaud, l’enfant aux semelles du vent, à la dernière jouvence paradoxale qui invite «Dans le chaos… (à) continuer…», que de rencontres avec des pépites d’une langue si maîtrisée avec des mots si bien ciselés !
El Hadj, vous avez fait refluer dans les mémoires hélas si souvent poreuses à l’oubli, «le sol meurtri de Sangalkam», revécu les instants des épaisseurs tragiques ayant emporté Malick Bâ, épaisseurs tragiques auxquelles vous avez su pourtant donner des voluptés apaisantes en les enlaçant dans des vertus de «courage», de «dignité» et d’«intelligence» qui défient «le silence du monstre froid». Et puis à noël, vous avez encore fait surgir, en épistolier balzacien, «le tendre visage du Christ», en rallumant les étincelles d’une jeunesse debout. Toi aussi, tu es l’«enfant de noël» car tu sais, cher ami, que «demain c’est déjà le présent». Comme le printemps d’une lutte que tu évoques avec une délicate mais ferme écriture pour célébrer Mamadou Diop, le martyr du 23 juin et tous les martyrs des luttes émancipatrices.
Pour dire l’éternité ? Pour faire survivre la grande espérance ? Tu vois, camarade, qu’il restera toujours dans les péripéties de la vie, les sédiments des combats inaltérables ! éternels. Que nulle silhouette ne pourrait ensevelir ! Quel régal de l’esprit que ces poèmes aux surprenantes alliances fallacieuses, aux images insolites enrobées dans la musicalité des mots qui figent parfois des fugacités dans l’ «eternité» ! Comme «Alizées solitaires», «Passage», «Ici et maintenant», «Dés-astre», «Ciel absent», «Ici», «Déshérence», «Ailleurs et Ici», «Justice», «hasard», «Injonction», «le poète», «Constellation», etc…
Aux calices de l’eternité, on peut encore boire et reboire avec avidité les scintillements de la langue parée «d’images, de symboles et de rythmes» comme dans «occultation» où l’auteur veut «être ce néant qui passe… sur la piste de (sa) présence», «Cette voix», «écho des élégies de minuit…», mais qui sait pourtant par le «Lexique» que «le veilleur de nuit et guetteur des mots ne se satisfait pas des parallèles», car «il attend le mot dans l’insurrection du réel…un lexique défait, une nouveauté à nommer…» J’ai été littéralement envoûté, subjugué et sublimé par la dernière partie «Variations», constellée de poèmes qui ondulent sur un ancrage, on dirait obsessionnel, à la terre natale pour laquelle el Hadj Kassé éprouve «un amour presque tyrannique». Je me suis laissé emporter par ses brèves odyssées oniriques, bercé par «le mouvement des songes», leur «clameur», leurs «mélodies», leur «rythme surréel». Mais «Variations», ce sont aussi ces invariables lieux de mémoire : Dakar, Gorée, ngor, les Almadies, Saint-Louis.
Et les lieux d’enracinement, ce royaume d’enfance comme Mogo et ses «Mogolaises», mais ces beaux esprits revisités avec subtilité, monstres sacrés de la poésie noire comme Senghor, Aimé Césaire, du roman comme Cheikh Hamidou Kane et Abdoulaye Sadji, de l’art comme Mambéty Djibril Diop et Issa Samb, de la musique comme bird Parker, Duke Armstrong. «Variations», c’est aussi la fidélité, non pas à un amour, mais à des amours de cœur et de raison, avec des moments d’oasis goulûment savourés au milieu des tempêtes existentielles : Rella, Salimata, Djalika, Fama… J’ai refusé longtemps de fermer ce recueil de poèmes que Kassé a voulu clore par un seul thème, «Courage», comprenant un seul poème : «Dans le chaos, continuer… ».
Un courageux hymne à la persévérance, en dépit des vacillements de l’éthique, des idylles promises remises en cause, des «grondements sinistres» d’un «monde sans monde…Sans peuple…Sans vie ». Malgré tout, en «écho sonore» et en «travailleur de la raison pour faire bien vivre», tu prônes le courage… «De «continuer… Pour goûter à la réinvention festive Des idylles à venir». Tout un hymne à l’optimisme ! Un beau diadème que «Les emblèmes du désir» ; «Les emblèmes du désir», Poèmes (1911-201) par El Hadj KASSE,
Les Editions Maguilen. Mars 2019
Par Soro DIOP
par Nioxor Tine
REFUSER LA DIVERSION ET REFONDER LE SYSTÈME !
Pour renforcer nos institutions, le pouvoir doit aller au-delà de ces initiatives de set-setal, qui s’apparentent à des opérations cosmétiques - Notre organisme politique a plutôt besoin de purification telle qu’énoncée par les Assises Nationales
Depuis quelques semaines et en grande partie grâce aux mouvements de jeunesse patriotiques (FRAPP/France Dégage, Y’en à Marre, Nittou Deug, Gilets Rouges...), à la coalition Jotna de Sonko, à la CRD et à d’autres partis et mouvements, des changements qualitatifs sont observables sur la scène politique nationale.
Hormis les détentions arbitraires de manifestants aussi pacifiques qu’intrépides, il y a les longues et héroïques journées d’émeutes des pêcheurs de Mbour et de Saint-Louis, les protestations des populations de Tobène contre le projet d’extension des ICS, les grèves des secteurs de l’Éducation et de la Santé... qui témoignent de la détermination croissante des couches populaires à s’opposer aux mesures arbitraires qu’on veut leur imposer.
Dans le même temps, le mouvement de refus contre la hausse du prix de l’électricité, Ño lankk, initié par la société civile gagne en ampleur et en profondeur, à tel point que le pouvoir apériste serait bien inspiré de lui accorder tout le sérieux qu’il mérite, au risque de le voir envahir le centre-ville, comme un certain 23 juin 2011.
Par ailleurs, les organisations de défense des droits de l’Homme s’insurgent contre les atteintes aux libertés et la persécution inqualifiable dont est victime Guy Marius Sagna. Le Forum civil, quant à lui, se révolte contre la corruption endémique, qui gangrène l’administration sénégalaise et exige - entre autres - la renégociation du contrat de l’autoroute à péage.
Tout semble donc indiquer, que ce deuxième mandat du président Macky Sall sera très différent du premier, au cours duquel, il avait adopté une gouvernance tyrannique, confisquant les libertés publiques tout en envoyant en prison, pour des motifs aussi fallacieux les uns que les autres, plusieurs responsables du PDS et autres dissidents du Parti Socialiste.
De plus, usant du procédé méprisable de la transhumance, il s’était évertué à débaucher, jusqu’à la veille de la présidentielle de 2019, nombre de ses adversaires politiques, renforçant ainsi sa méga-coalition grégaire et unanimiste.
Mais depuis sa réélection frauduleuse en février 2019, les choses ont changé.
Chaque jour qui passe démontre un peu plus, au peuple sénégalais, la duplicité et le manque de scrupules de ceux qui nous gouvernent.
Premièrement, toutes les mesures antisociales préconisées par les officines financières internationales et qui avaient été gelées, pour des raisons électoralistes, sont en train d’être mises en œuvre.
Deuxièmement, l’opinion se rend compte que, depuis le coup de semonce des élections locales de 2014, les ténors de la coalition Benno Bokk Yakaar avaient institué une sorte de black-out sur toutes les informations sensibles. Ils se voient maintenant rattrapés par plusieurs scandales, dont ceux contenus dans les rapports compromettants de la Cour des comptes, qu’ils ont été forcés de rendre publics et qui ont fini d’enterrer le mythe de la gestion sobre et vertueuse.
Les politiciens de la majorité, furieux d’avoir été démasqués, cherchent à discréditer d’honorables patriotes, qui depuis des décennies font preuve de constance dans leurs rôles de sentinelles vigilantes de la bonne gouvernance et d’infatigables lanceurs d’alerte, en les présentant comme des maîtres chanteurs qu’ils sont loin d’être.
Pour dégager toute cette poussière et ces saletés que le président Macky Sall et ses courtisans de gauche et de droite avaient cachées sous le tapis et certainement pour faire diversion, on veut nous embrigader dans des soi-disant "cleaning days" qui, malheureusement, s’avèrent être de grand-messes politiciennes, orchestrées par les responsables politiques de la coalition au pouvoir, dans lesquelles on réussit parfois à enrôler – par réquisition, chantage moral ou corruption – des membres de l’administration territoriale ou des fonctionnaires craintifs.
En vérité, pour renforcer nos institutions, le pouvoir actuel doit aller au-delà de ces initiatives de set-setal, qui s’apparentent à des opérations cosmétiques superficielles. Notre organisme politique ou système politique a plutôt besoin de "cleansing days", c’est à dire de purification et de refondation, telles qu’elles avaient été énoncées par les Assises Nationales et la Commission Nationale de Réforme des Institutions.
POLEMIQUE SUR LE NON RAPATRIEMENT DES SÉNÉGALAIS CONFINÉS À WUHAN
Les parents des étudiants bloqués en Chine, se sont rassemblés en collectif. Ils ont lancé un appel aux autorités de Dakar pour organiser leur retour
Les parents des étudiants sénégalais bloqués à Wuhan, en Chine, se sont rassemblés en collectif et tiendront une conférence de presse ce mercredi 4 février. Treize sénégalais se trouvent actuellement confinés à Wuhan, épicentre de l’épidémie de coronavirus. Ils ont lancé un appel aux autorités de Dakar pour organiser leur retour.
Le président Macky Sall a déclaré lundi que le Sénégal « n’avait pas les moyens de rapatrier » ses ressortissants à Wuhan. Une déclaration qui suscite de nombreux commentaires, sur les réseaux sociaux, et à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar.
Dans sa chambre universitaire, Ahmed Thiam suit de près les informations à la télévision. Etudiant en médecine, il estime, comme le président, qu’un rapatriement de ses compatriotes « n’est pas simple ». « On ne peut pas, d’un point de vue épidémiologique, se permettre d’aller là-bas les bras ouverts, alors que le Sénégal n’est pas doté d’une logistique assez efficace. L’État du Sénégal se doit de les rapatrier, mais il s‘agit de mettre les moyens qu’il faut. »
Question de moyens ou plutôt de volonté politique, estime Isabelle. En pleine révision pour ses examens, cette étudiante en pharmacie se dit « solidaire » de ses compatriotes. « Ils ont tout de même le droit de revenir au pays, continuer leur période de quarantaine ici. C’est mieux que d’être en Chine, de ne pas pouvoir étudier ni sortir. Et ils n’ont aucune aide psychologique et familiale. Je ne trouve pas ça normal. »
L’État sénégalais a envoyé une aide financière de 600 000 francs CFA par étudiant bloqué à Wuhan, un peu plus de 910 euros. Ça ne suffit pas pour Babacar. « Je ne pense pas que ce soit un problème moi. Je pense qu’il (Macky Sall, Ndlr) ne veut pas contredire les Chinois. Il devrait soutenir ses ressortissants, comme beaucoup d’autres pays. Certains pays africains, comme le Maroc, ont déjà rapatrié leurs étudiants ! »
Le Maroc, mais aussi l’Algérie, qui a rapatrié des ressortissants algériens, tunisiens, libyens et mauritaniens. Ces étudiants appellent les autorités sénégalaises à s’organiser avec d’autres États de la région.
UNE INEQUATION EN QUETE DE SOLUTION
«Défis de l’emploi-jeunes dans l’Economie du Savoir », c’est autour de ce thème que les recherches du 19ème Forum du 1er emploi sont orientées cette année.
Pour sa dix-neuvième édition du Forum du 1er emploi, qui a démarré hier, le mouvement des entreprises du Sénégal (Meds) a réuni d’éminents experts sénégalais et internationaux pour plancher sur les grands défis de l’Emploi des jeunes dans l’économie du savoir. Une rencontre présidée par Mohammad Boun Abdallah Dionne, ministre d’Etat, Secrétaire général de la Présidence de la république.
«Défis de l’emploi-jeunes dans l’Economie du Savoir », c’est autour de ce thème que les recherches du 19ème Forum du 1er emploi sont orientées cette année. Une occasion pour son initiateur, le Président du Meds Mbagnick Diop, de faire un plaidoyer pour une formation adaptée et un accompagnement des jeunes dans leur démarche pour l’accès à l’emploi durable et innovant. «Nous devons absolument changer de paradigme et adapter, orienter notre système éducatif, nos métiers, en somme toute notre économie vers une base de connaissances durables», a déclaré Mbagnick Diop qui précise que le MEDS a accentué sa réflexion vers le bouleversement des certitudes, face à une nouvelle économie disruptive. « Ces nouvelles transformations ont impacté le monde du travail et de nouveaux métiers ont vu le jour. La compréhension et la maîtrise de l’économie de la connaissance nous apportent une excellente lecture des nouvelles grilles d’opportunités et un accès significatif à l’employabilité des jeunes, dans une nouvelle économie disruptive en Afrique, dont sa jeunesse représente près de 70% de la population et 32% de la population active en Afrique subsaharienne. L’Economie de la connaissance a une incidence très significative au niveau des entreprises, des lieux de travail, du marché du travail, des territoires, dans un système durable axé sur le travail décent et innovant», dit-il.
Venu présider la rencontre, le Secrétaire général de la Présidence de la République, Mahammad Boun Abdallah Dionne, n’a pas manqué de magnifier l’initiative du Meds qui vise à contribuer à l’employabilité des jeunes. «Aujourd’hui, il y a une offre de travail qui est là, malheureusement, cette offre a des qualifications qui posent problème, puisque la plupart des étudiants se tournent vers les filières comme banque-finance ou banque-assurance. C’est bien, mais nous évoluons vers une société d’économie de la connaissance. Et l’innovation tient une place particulière avec l’essor des Tic. On a donc besoin d’aller vers les métiers du futur», a martelé l’ancien Premier Ministre du Sénégal. C’est pourquoi, souligne-t-il, le chef de l’Etat a pensé, dans le cadre du Pse jeunesse 2030, qu’il était bon de modifier le profil de la formation de notre jeunesse. «On va donc orienter la carte universitaire et scolaire. Le chef de l’Etat est en train de bâtir des centres de formation professionnelle dans chaque département.
De même que des Instituts supérieurs d’enseignement professionnel(Isep), ainsi que des Universités à travers des Masters spécialisés pour qu’on puisse aller vers des compétences pointues dans certains secteurs relatifs à l’économie de la connaissance. C’est ça qui va permettre à la jeunesse d’être présente sur le marché international», dit-il. « Dès cette année, quinze centres de formation professionnelle seront construites dans quinze départements. Et l’objectif de cette initiative devrait être couvert en trois années», conclut Mahammad Boun Abdallah Dionne, l’air optimiste.
VIDEO
LA DAME QUI AVAIT CHAHUTE MACKY À LONDRES SE PRONONCE
La nommée Mbayang Camara avait interrompu le président dans la capitale britannique aux cris de : « Libérez Guy Marius Sagna ! Non à la suppression de la démocratie au Sénégal !... » - Elle revient sur cet épisode dans une interview à Jotna TV
La nommée Mbayang Camara avait interrompu le président dans la capitale britannique aux cris de : « Libérez Guy Marius Sagna ! Non à la suppression de la démocratie au Sénégal !... » - Elle revient sur cet épisode dans une interview à Jotna TV.
UN SYMPOSIUM EN L'HONNEUR DE SAMIR AMIN
En prélude à cette rencontre qui se tiendra du 10 au 12 février prochain à Dakar, les organisateurs ont tenu hier une conférence de presse pour décliner le programm
L’œuvre et la vie de Samir Amin vont être revisitées lors d’un symposium prévu du 10 au 12 février prochain à l’université cheikh Anta Diop de Dakar (ucad). Les participants qui viendront de 32 pays du continent en profiteront pour se pencher sur la situation politico-économique des pays du tiers monde.
En partenariat avec Enda, Codesria et d’autres organisations, le Forum du Tiers Monde va organiser un symposium en hommage à l’économiste franco-égyptien Samir Amin. En prélude à cette rencontre qui se tiendra du 10 au 12 février prochain à Dakar, les organisateurs ont tenu hier une conférence de presse pour décliner le programme. Celui-ci comportera plusieurs communications qui vont toutes converger vers le thème général intitulé : «Gestion de la crise multidimensionnelle du système mondial : les réponses des pays du Sud.
Selon le Pr Chérif Salif Sy qui présentait le programme, l’on est en face d’une crise qui inquiète tout le monde. D’où l’importance du symposium qui sera une tribune pour apporter des réponses aux multiples questions qui touchent la marche du monde. En plus d’une projection de film sur le parcours de Samir Amin et d’une exposition des œuvres de l’homme, ces trois jours de rencontre seront également des moments d’intenses réflexions sur diverses problématiques. En effet, les participants qui viendront de 32 pays d’Afrique vont traiter des questions relatives à la démocratie, au progrès social, à la terre et l’industrialisation.
La question de l’Etat-nation sera au cœur des débats qui porteront également sur la coopération Sud-Sud conformément à la logique de la lutte de Samir Amin. D’autant que le célèbre économiste a mené toute sa vie le combat pour l’émergence des pays du Sud. Les participants vont venir de 32 pays d’Afrique, de la Suisse, de la Belgique, du Canada, de la France et de la Grande Bretagne entre autres.
Le Pr Moustapha Kassé, doyen honoraire à la Faculté des Sciences Economiques et de Gestion (Faseg) de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad) préside le comité scientifique du symposium. Demba Moussa Dembélé et Ndongo Sylla sont les rapporteurs généraux. Pour les organisateurs, le symposium a une dimension internationale qui va rassembler plusieurs pays. D’où l’utilité de prendre le temps de bien l’organiser et de permettre aux participants de bien préparer les documents qui seront présentés. «Nous avions décidé de ne pas nous précipiter, pour organiser l’hommage que nous voulons lui rendre», a indiqué Pr Chérif Salif Sy.
Par Babacar DIOP
RÉINVENTER LES PARTIS POLITIQUES
Je dois dire qu’il est nécessaire de conquérir le pouvoir car ceci est la vocation naturelle de tout parti politique. Toutefois, la constatation fâcheuse est que nos partis de gouvernement cessent d’être des partis de combat engagés pour la cause sociale
Le mercredi 04 décembre vers 18 heures, accompagné de mes avocats Me Moussa Sarr, Me Khoureichi Ba, Me Amadou Diallo, Me Babacar Ndiaye et Me Malick Fall, je fus le premier du groupe de mes codétenus à entrer dans le cabinet du doyen des juges Samba Sall pour être auditionné.
Après près de 50 minutes d’audition, malgré les brillantes plaidoiries de mes avocats, qui ont sollicité ma libération, arguant que j’étais bien domicilié à Dakar et qu’à chaque fois que la justice aurait besoin de m’entendre, je me mettrai à sa disposition. Ils ont aussi précisé que des milliers d’étudiants m’attendaient à l’université. Malgré tout, le juge resta inflexible et décida de me placer sous mandat de dépôt pour participation à une manifestation interdite. Me Moussa Sarr avait bien prévu ce scénario. Je dois dire que je doute de la liberté des juges dans ce pays et je n’ai pas été surpris par cette décision téléguidée, dont la cohérence par rapport à l’acte d’une marche pacifique et sans aucune violence était difficile à percevoir. Il n’y a rien de pire qu’un juge qui refuse d’assumer son indépendance.
Le vieux et sage Djibril Samb a écrit ces propos qui doivent être inscrits sur les frontons de tous les palais de justice pour rappeler aux magistrats tous les jours leur responsabilité : « L’indépendance de la justice émane uniquement de la volonté des juges – et de rien d’autre.[…] Une justice sans juges indépendants n’est pas une justice, mais une misérable parodie ; un juge qui n’est pas indépendant n’est pas un juge, mais un pitoyable faquin » (L’heur de philosopher la nuit et le jour, III, 2019, p.255). Le juge ne doit jamais oublier qu’il est le garant des libertés qui ne sont pas négociables dans une démocratie. Depuis le commissariat central, je me dis que mes bourreaux peuvent m’atteindre physiquement, mais ils ne le peuvent ni moralement ni psychologiquement, car je me suis bien préparé à affronter l’épreuve de la prison.
Cheikh Ahmadou Bamba et Nelson Mandela sont mes références en la matière. Je demandais à Me Moussa Sarr, dans le bureau de Samba Sall même, de contacter mon camarade et ami Serigne Assane Kane afin de lui demander de m’amener à Rebeuss dans les plus brefs délais un carnet où noter mes méditations et un certain nombre de livres dont j’aurais besoin. Je veux profiter de mon séjour de Rebeuss pour lire et écrire. Mais depuis mon arrivée, l’administration pénitentiaire, en violation flagrante de mes droits, me refuse l’accès à la bibliothèque. Malgré cette décision surprenante et arbitraire, je me débrouille dans des conditions difficiles pour lire et écrire. En réalité, je ne peux pas me passer du livre car il sera mon compagnon partout où j’irai dans le monde.
Dès mon arrivée, les prisonniers m’avertissent : « l’administration a peur de ceux qui écrivent, elle confisquera tes carnets ». Je sais que je suis sous haute surveillance, mais je prendrai toutes les dispositions nécessaires pour sauver ce qui sera demain la mémoire de notre époque. Comme disent les latins « Verba volant, scripta manent » (les paroles s’envolent, les écrits restent). Depuis mon arrivé à Rebeuss, la grève de faim m’empêche de me mettre au travail comme je le souhaite. Je n’ai pu reprendre réellement le travail qu’hier 13 décembre, au lendemain de l’arrêt de notre grève de faim. Malgré cette promiscuité qui bafoue la dignité humaine, les prisonniers me témoignent une disponibilité et un accommodement qui me touchent profondément. Ils font tout ce qu’ils peuvent pour me permettre de travailler. J’ai remarqué qu’ils ont diminué le son de la télévision, ils parlent moins fort, ils me préparent du café. Je dois revenir ce soir sur les échanges que j’ai eus avec les jeunes dans la cellule du commissariat central. J’aborde ici la question des partis politiques et cette question spécifique me vient des remarques que j’ai eues des discussions avec eux sur les partis politiques traditionnels.
LA NECESSITE D’UN IDEAL POLITIQUE
La construction d’une société nouvelle n’est jamais spontanée, car très souvent, ce sont des acteurs politiques organisés qui essaient de se constituer en peuple. Après la remise en cause de l’ordre social injuste, ils s’engagent à construire un ordre nouveau plus égalitaire et plus éthique. Au fait, la création de nouvelles institutions vient toujours d’un long processus historique de transformation. C’est la raison pour laquelle un outil politique cohérent est nécessaire pour porter le projet de construction de la société nouvelle. Une société démocratique ne peut pas se passer des partis politiques qui sont nécessaires dans les luttes politiques. Ces partis permettent des alternatives démocratiques, parce qu’ils proposent au peuple des offres politiques différentes.
Ainsi, il est de mon avis illusoire de croire qu’on peut se passer des partis politiques en démocratie. Je pense bien que ceux qui prédisent la fin des partis se trompent car la politique reste déterminée par le rapport de forces entre les différents projets qui s’affrontent. C’est pourquoi, je demeure convaincu qu’il n’y a pas de démocratie sans confrontation politique, mais cette confrontation, pour être légitime, doit être encadrée par des institutions légitimes. Les partis politiques nourrissent la confrontation démocratique parce qu’ils concourent au suffrage universel. Sans cette opportunité, une société sans partis politiques serait simplement totalitaire. Ainsi, pour la transformation de notre société, il n’est pas réaliste de se passer d’un instrument politique, qu’on l’appelle parti politique ou front. Le changement, tel que nous le souhaitons, n’émerge pas spontanément car il nous faut un instrument pour gagner les luttes sociales et politiques. L’instance capable de fédérer des milliers, voire des millions d’acteurs autour d’une volonté commune n’est rien d’autre que le parti politique qui porte le projet de société qu’il prétend construire. Ainsi, les partis politiques doivent porter des offres politiques différentes et concurrentes, au regard de leur doctrine philosophique sur l’évolution sociale souhaitée. La similarité des points de vue produirait un désenchantement de la politique.
Par conséquent, une action politique efficace, exige la création d’« un véhicule organisateur qui soit capable d’orienter et d’unifier les multiples efforts qui surgissent spontanément, et d’en proposer d’autres » (M. Harnecker, La gauche à l’aube du XXIe siècle, 2001, p.308). De ce fait, les partis politiques constituent le point de départ de tout projet de société. Cependant, il est nécessaire de repenser les partis politiques car le discrédit vient du fait qu’ils ne jouent plus le rôle de critique de la société et ne proposent pas de projets de société novateurs. De nos jours, ils sont devenus des instruments pour seulement gagner des sièges au sein des institutions pour leurs partisans.
REPENSER LES PARTIS POLITIQUES
Les partis politiques doivent être réinventés pour mieux assumer leurs responsabilités politiques et citoyennes. Ainsi, il nous faut une nouvelle conception de la politique, un nouveau cycle politique qui nous fera sortir définitivement de la partidocratie, le pouvoir des partis politiques traditionnels empêtrés dans la culture du népotisme, du clientélisme et de la corruption. Aujourd’hui plus que jamais, les partis doivent se démocratiser en ouvrant des perspectives de participation interne de tous les militants. L’autoritarisme politique conduit à des déviations et à des erreurs qui jettent le discrédit sur les partis politiques. Il est important de comprendre qu’un parti politique sans critique publique est une caserne dangereuse: « Il est, par conséquent, le lieu où le représentant peut régénérer sa délégation du pouvoir construit à partir d’en bas.
Le membre-de-base du parti doit pouvoir interpeller, blâmer, critiquer, le camarade représentant quand il trahit les principes ou n’accomplit pas les promesses » (E. Dussel, Vingt thèses de politique, 2018 pp.169-170). De manière déterminée, la bureaucratie est un fléau qu’il faut combattre, parce qu’elle accentue la crise de confiance entre les citoyens et les acteurs politiques. L’idéal démocratique n’est pas compatible avec une autorité centrale qui décide de tout, contrôle tout jusqu’au moindre détail au nom d’une fallacieuse discipline de parti qui ne laisse plus aucun pouvoir aux militants. Il ne s’agit pas non plus de considérer toute nouvelle initiative comme une hérésie et une violation à la discipline du parti. Nous devons incorporer la base au processus de prise de décision pour impulser une démocratie interne et participative aux partis politiques. Par ailleurs, la direction doit avoir une capacité d’écoute pour comprendre la préoccupation des militants de la base. En vérité, le moment est venu de fermer la petite école autoritaire où l’on pense que le dirigeant est celui qui donne des ordres à une masse docile, n’ayant pour seuls gestes que d’applaudir et danser.
L’avènement d’Internet et des réseaux sociaux encourage la démocratie participative qui reste le grand défi des partis politiques modernes. Il est temps de dépasser ces partis à la traine de l’histoire qui fonctionnent comme des « partis machine électorale », c’est-à-dire comme outil politique essentiellement préoccupé à la conquête du pouvoir (occuper des sièges à l’intérieur des institutions) en oubliant la dimension transformationnelle qui devait être la finalité ultime. Le parti machine électorale est de nature conservatrice, refuse le changement et réduit la politique à une conception traditionnelle qui est le choix des candidats aux postes de responsabilité. De ce fait, le pouvoir devient la finalité de la politique et l’engagement des militants est déterminé par les postes et les prébendes qu’ils espèrent tirer de la victoire de leur camp. Un tel parti politique, tel que nous le connaissons au Sénégal, fonctionne par le clientélisme pour assurer sa survie.
Dans les pays postcoloniaux, comme en l’Amérique latine et en l’Afrique, le parti politique traditionnel est le plus souvent au service des intérêts d’une bourgeoisie corrompue et d’une oligarchie métropolitaine. C’est pourquoi, par dédain pour ce modèle, E. Dussel soutient : « Le parti machine électorale est pourri, il est inutile pour la critique, la transformation ou la libération des mouvements populaires, pour le peuple des opprimés et des exclus. C’est un scandale ! » (Vingt thèses de politique, p.170). A l’inverse, le parti politique moderne à construire doit avoir pour objectif de créer de nouvelles institutions pour la construction de l’équité et de la justice sur terre. C’est un parti qui cesse d’être celui de l’oligarchie corrompue pour renouer avec le peuple, car il choisit d’être la voix des victimes, des exclus et des pauvres. Ce nouveau parti est un « corps de serviteurs publics » engagé avec dévouement à servir l’intérêt général.
De cette conception, la politique retrouve ses lettres de noblesse, car elle cesse d’être une profession pitoyable pour devenir une vocation noble. C’est pourquoi E. Dussel observe de manière éloquente : « Un parti moderne n’est pas un mécanisme électoral, mais un corps de serviteurs publics avec une idéologie décantée, produite, étudiée, se réalisant dans des actions politiques toujours publiques » (Vingt thèses de politique, p.73).
Pour conclure, je dois dire qu’il est nécessaire de conquérir le pouvoir car ceci est la vocation naturelle de tout parti politique. Toutefois, la constatation fâcheuse est que nos partis de gouvernement cessent d’être des partis de combat engagés pour la cause sociale. Nous devons former des cadres à pouvoir occuper des postes au sein des institutions publiques avec compétence et honnêteté ; mais ils doivent se faire l’écho des souffrances et des espérances des centaines de milliers de travailleurs et des millions de victimes de toutes sortes, qui luttent quotidiennement dans tous les secteurs pour la transformation de leur milieu de vie. En définitive, le vrai parti politique est engagé dans la lutte des masses.
Dr Babacar DIOP,
Leader du FDS
Maison d’arrêt de Rebeuss, le 14 décembre 2019
«LIVERPOOL DEVRAIT VENDRE SALAH ET GARDER MANE»
Entre Mouhamed Salah et Sadio Mané, Darren Bent n’a pas hésité pour faire son choix. Sur le plateau de «Talksport »
Entre Mouhamed Salah et Sadio Mané, Darren Bent n’a pas hésité pour faire son choix. Sur le plateau de «Talksport », l’ancien joueur de Tottenham a fait savoir que l’international Sénégalais avait le meilleur profil pour continuer l’aventure avec les Reds.
Sadio Mané ne devrait pas quitter Liverpool, malgré les nombreuses tentatives des grosses écuries européennes. C’est du moins l’avis de Darren Bent. Sur le plateau de Talksport, l’ancien joueur de Tottenham a estimé que le Sénégalais devrait s’inscrire dans la durée, contrairement à Mohamed Salah qui devait être, selon lui, vendu. «Nous savons que Salah marque beaucoup de buts et il est un joueur de haut niveau. Il est deux fois meilleur buteur de la Premier League, vainqueur de la Ligue des Champions. Et il est même sur le point d’être vainqueur de la Premier League. Mais quand vous regardez son jeu par rapport à Sadio Mané, je dois dire que ce dernier a été meilleur que lui.
Liverpool ne devrait pas exclure l’idée de vendre Mohamed Salah », a déclaré l’ancien international anglais. Darren Bent qui a eu à analyser le rendement des deux joueurs finira par conclure que le Sénégalais est en avance sur son coéquipier. « Salah peut marquer plus de buts que Mané. Mais le rythme de travail de Mané pour l’équipe est plus important. Il cherche toujours les autres en premier. Vous ne pouvez donc pas vendre Mané. Il est si important pour Liverpool.
Firmino, nous savons qu’il ne marque pas autant de buts. Mais c’est lui le dépositaire du jeu. Il relie tout cela. Il est sans doute l’un des meilleurs du championnat. Il est fantastique. Liverpool ne devrait pas exclure l’idée de vendre Mohamed Salah», a-t-il insisté. Auteur de 89 buts en 137 matchs depuis qu’il a rejoint Liverpool en provenance de la Roma en 2017, Mohamed Salah n’est plus qu’à 11 points pour atteindre la barre des 100 buts.
Mais malgré ces folles statistiques, Darren Bent estime que Liverpool devrait chercher un autre ailier plus collectif au style de jeu des Reds. «Quand vous regardez Salah, oui, il est un grand buteur. Mais complète-t-il vraiment Mane et Firmino ou cherche-t-il plus de buts? J’ai vu certaines situations cette saison où il devrait réussir, mais il a tiré. Et vous pouvez voir la frustration quand il ne marque pas. Il ne s’agit pas de le vendre et d’obtenir 100 millions de livres sterling. Mais si vous pouvez le remplacer par un Mbappé ou quelqu’un comme un Jadon Sancho, je pense que cela vaut la peine d’y penser», a ajouté l’ancien joueur des Spurs.
LES PÊCHEURS INSTALLENT LE CHAOS A SAINT-LOUIS
C’est une image apocalyptique : le siège de l’Omvs incendié, l’agence de la Senelec vandalisée, Tribunal saccagé, voitures calcinées, circulation barrée, de nombreux blessés enregistrés dont des policiers.
Gonflés à bloc, les pêcheurs de Guet-Ndar ont plongé la ville de Saint-Louis dans le chaos pour réclamer l’application des accords de pêche entre le Sénégal et la Mauritanie. Dans leur sillage, les manifestants ont tout détruit et blessé plusieurs agents des Forces de l’ordre.
C’est une image apocalyptique : le siège de l’Omvs incendié, l’agence de la Senelec vandalisée, Tribunal saccagé, voitures calcinées, circulation barrée, de nombreux blessés enregistrés dont des policiers. Les pêcheurs de Guet-Ndar, qui ont bloqué le pont Moustapha Malick Gaye, pendant plusieurs heures, ont affronté les Forces de l’ordre sans répit.
Alors qu’ils réclamaient juste l’application stricte des accords de pêche signés avec la Mauritanie et la fin des tracasseries et harcèlements des garde-côtes mauritaniens. Gonflés à bloc et décidés à en découdre, ils ont investi les rues hier en milieu de journée. Aussi longtemps qu’ils se souviennent, les Saint-Louisiens ne se rappellent pas d’une manifestation aussi violente.
Durant leur marche, ils ont brûlé tous les objets (morceaux de bois, vieille pirogues et autres) qu’ils ont ramassés pour marquer de manière inédite cette journée chaotique. En colère, ils ont incendié trois voitures, saccagé le dépôt installé par l’entreprise en charge des travaux de requalification de la place Faidherbe dans le cadre du plan de développement touristique, vandalisé l’agence de la Senelec.
Même l’hôpital n’a pas été épargné. Lors de ce face-àface avec les flics, plusieurs personnes ont été blessées et évacuées à l’hôpital dont plus d’une dizaine de policiers. Cette manifestation a impacté les activités des populations, car le centre-ville a été paralysé pendant des heures.
En tout cas, les revendications tournent autour de l’octroi de licences de pêche, qui devraient découler des accords signés par les deux pays. Les pêcheurs avancent que les autorités mauritaniennes les ont «arnaqués dans la mesure où après la signature des derniers accords, elles nous ont empêchés de pêcher» alors qu’ils se sont acquittés de toutes les taxes imposées par Nouakchott.
«Cette situation est inacceptable et a été favorisée par l’attitude passive des autorités sénégalaises», râlent les Guet-Ndariens. Ils veulent mettre la pression sur le gouvernement pour obliger la partie mauritanienne «à respecter ses engagements». En plus, ils dénoncent «le harcèlement et les tracasseries» dont ils sont victimes de la part des garde-côtes mauritaniens.
Ils «arraisonnent» régulièrement leurs pirogues, les «dépouillent» de leur matériel de pêche et les «violentent». Autant de revendications, qui ont sorti les pêcheurs de leurs pirogues pour rejoindre la terre ferme. Ce n’est pas tout : le problème du balisage et du dragage de la brèche, qui continue d’avaler les pêcheurs avec plus de 400 morts recensés à cause de nombreux accidents. Pourtant, l’Etat a promis depuis plusieurs années de résoudre cette revendication.
Lors de sa dernière visite, le ministre de la Pêche, Alioune Ndoye, avait fait savoir que les autorités mauritaniennes avaient décidé d’annuler les taxes du troisième trimestre que les pêcheurs Sénégalais devaient payer à la partie mauritanienne et dont ils avaient souhaité être exonérés dans la mesure où ils n’avaient pas pêché pendant cette période.
Il avait aussi annoncé aussi que Nouakchott avait accepté d’annuler à hauteur de 75% les amendes que les pêcheurs sénégalais devaient payer suite à des contraventions. Sans oublier la prorogation d’un an du protocole signé par les deux pays, qui permettait aux Sénégalais de pêcher librement dans les eaux mauritaniennes un quota de 50 mille tonnes avec obligation de débarquer au moins 2% en Mauritanie.
Aujourd’hui, les pêcheurs dénoncent un retard dans l’octroi des licences de pêche alors qu’ils ont payé chacun 1,5 million F Cfa. Une situation qui a embrasé hier la ville de Saint-Louis.