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26 juillet 2025
L’OPPOSITION DIVISEE, ALY NGOUILLE DEROULE
Le projet de loi n°15/2019 portant report des élections prévues le 1er décembre 2019 et prorogation du mandat des conseillers départementaux et municipaux a été voté hier, mardi 19 novembre, par les parlementaires.
Le projet de loi n°15/2019 portant report des élections prévues le 1er décembre 2019 et prorogation du mandat des conseillers départementaux et municipaux a été voté hier, mardi 19 novembre, par les parlementaires. Les discussions générales, avant son adoption, ont laissé paraitre deux camps, à savoir les députés favorables à la poursuite du dialogue politique pour l’obtention d’un consensus, contre ceux, surtout certains de l’opposition, qui ne sont pas au dialogue et pensent que lesdites concertations ne sont qu’une ruse du président Macky Sall. En réponse aux différentes interpellations, le ministre de l’Intérieur, Aly Ngouille Ndiaye, a persisté sur la nécessité de laisser la fourchette temporelle au plus tard le 28 mars 2021, pour terminer les travaux de la commission du dialogue.
Les mandats des conseillers départementaux et municipaux ont été prorogés jusqu’à l’installation des nouveaux élus et les élections locales ont été reportées jusqu’au plus tard le 28 mars 2021. Ainsi en ont décidé les parlementaires en séance plénière hier, mardi 19 novembre. En effet, invités à examiner le projet de loi n°15/2019 portant report des élections prévues le 1er décembre 2019 et prorogation du mandat des conseillers départementaux et municipaux, les députés ont voté majoritairement ladite proposition du gouvernement, défendue par le ministre de l’Intérieur, Aly Ngouille Ndiaye. Toutefois, les discussions générales ont laisser paraitre deux camps au sein de l’opposition, à savoir les parlementaires dont les partis politiques ne sont pas parties prenantes du dialogue politique contre ceux qui prennent part à ces discussions menées par la commission cellulaire dirigée par le général Mamadou Niang.
En effet, pour ce premier groupe de parlementaires, il n’est pas question de voter ce projet de loi pour plusieurs raisons. De l’avis de Cheikh Bamba Dièye, leader du Fsf/Bj, c’était aux acteurs politiques et au gouvernement de faire tout pour être prêts afin de respecter le calendrier républicain. Mieux, convoquant les articles L232 et L266 du Code électoral, le membre du Congrès de la renaissance démocratique (Crd), regroupant des partis absentes au dialogue politique, a plaidé pour l’installation de délégations spéciales dans l’ensemble des collectivités territoriales. Même son de cloche pour son collègue du Crd, Mamadou Lamine Diallo, non moins leader du mouvement Tekki qui estime que ledit dialogue «est une ruse» de plus du président Macky Sall. Il reste formel que le chef de l’Etat cherche à gagner du temps pour «gérer» les gens qu’il va mettre au niveau des collectivités territoriales. Il dit ainsi refuser de voter une loi «réactionnaire» qui répond «aux humeurs du président Macky Sall qui veut devenir émir». Il en est ainsi des députés Marie Sow Ndiaye, ou du parlementaire de Mbacké, Cheikh Abdou Bara Mbacké, qui parle de «deal politique». Tous ont rejeté ledit projet de loi car estimant que le peuple a élu des maires pour un mandat de 5 ans et que ce n’est pas un quelconque dialogue politique qui doit reporter les élections.
LES OPPOSANTS DIALOGUEURS POUR LE VOTE DE LA LOI
Le comble, certains opposants ont défendu ledit projet de loi. Ces derniers qui prennent part au dialogue ont voté la loi. Il en est ainsi du député Mamadou Diop Decroix, qui a tenu à préciser d’emblée qu’il reste un opposant au régime. Tout de même, estimant que ce qui est en train d’être dit à l’hémicycle «est très sérieux et concerne 16 millions de Sénégalais et toute l’Afrique», il a rappelé que c’est l’opposition qui avait dit qu’elle n’irait pas à des élections si les règles du jeu ne sont pas modifiées. Tout en rappelant que les locales n’ont jamais été tenues au Sénégal à date échue, il a trouvé qu’il faudra laisser le soin aux experts de dire le temps que prendra l’audit du fichier, tout comme l’évaluation du processus électoral. Il n’est pas le seul opposant à appuyer ladite loi. La “Lionne de Bambey“, Aïda Mbodj qui a rappelé les griefs soulevés par l’opposition après les élections, dit assumer la défense du report des élections pour régler tous les problèmes soulevés.
A noter qu’en face de ces «anti-dialogueurs», il y avait ceux qui prennent part à ces concertations politiques dirigées par le général Niang. La totalité des députés de la majorité présidentielle, qui ont pris la parole, ont défendu ledit projet de loi. Parmi eux, Awa Gueye a évoqué la nécessité de la poursuite du dialogue pour trouver un consensus. A son avis, le consensus est «gage de stabilité». Ainsi donc, au vu des demandes formulées par les acteurs au dialogue, à savoir l’audit du fichier électoral, l’évaluation du processus électoral, tout comme la nécessité de revoir le parrainage, etc, le député de l’Apr a estimé qu’il fallait beaucoup de temps à la commission du dialogue. Du même avis que sa collègue de la majorité présidentielle, Abdou Mbow a pris le contre-pied du député Cheikh Bamba Dièye qui a défendu la thèse de l’installation des délégations spéciales. Il a rappelé au député qu’en tant que maire de la ville de Saint-Louis, il a eu à bénéficier d’une prorogation de son mandat.
ALY NGOUILLE NDIAYE DEROULE
Venu défendre ledit projet de loi devant les parlementaires, le ministre de l’Intérieur, Aly Ngouille Ndiaye, a persisté sur la tenue des élections lorsque tout le travail réclamé par la commission cellulaire du dialogue sera abattu. Ainsi donc, il pense que si tous les acteurs sont animés de bonne foi, les élections peuvent se tenir en 2020. Répondant au député Cheikh Abdou Bara Dolly qui note que les élections ne sont pas inscrites dans le budget 2020, il dira qu’il existe des réserves qui pourront permettre de les organiser à n’importe quel moment. Pour ceux qui parlent de délégations spéciales, Aly Ngouille Ndiaye dit préférer reconduire ceux qui ont été au moins élus par les populations.
HAMAD KALKABA MALBOUM DECLINE SA NOUVELLE GOUVERNANCE
Réélu pour un mandat quatre ans à la tête de la CAA, le colonel Hamad Kalkaba Malboum a profité de son passage au siège de l’instance africaine à Dakar, pour faire le bilan de 2019, dégager les perspectives et décliner ce nouveau changement
La confédération africaine (CAA) a amorcé un nouveau cap dans la gouvernance de l’athlétisme continental pour les trois prochaines années. Réélu pour un mandat quatre ans à la tête de la CAA, le colonel Hamad Kalkaba Malboum a profité de son passage au siège de l’instance africaine à Dakar, pour faire le bilan de 2019, dégager les perspectives et décliner ce nouveau changement dans la gestion de la discipline dont la première conséquence sera de fortifier l’administration par la reconfiguration du centre de développement régional et du Ciad, regroupés désormais en une seule entité. Sous l’appellation Centre africain de développement de l’athlétisme, cette entité restera dans sa vocation de développer la performance de athlètes africains autour de Lamine Faty, son nouveau Directeur général et non moins ancien secrétaire de la CAA.
Une nouvelle gouvernance de l’athlétisme est en marche avec le nouveau mandat de Hamad Kalkaba Malboum à la tête de la Confédération africaine d’athlétisme (CAA). Réélu pour quatre ans, le président de l’instance continental a décliné sa nouvelle trajectoire dans la gestion de l’athlétisme africain et le changement qui a été opéré dans le fonctionnement.
La nouvelle reforme qui a été la restructuration des centres de développement régional (Crd) et le Ciad. Les deux entités seront désormais regroupées en une seule entité sous l’appellation d’Africa developement center (Centre africain de développement de l’athlétisme). Une manière, selon le président de la CAA de donner plus de responsabilité dans la gestion.
EXIT LE CRD ET LE CIAD, UN CENTRE AFRICAIN SOUS LE GIRON DE LAMINE FATY
Ce changement implique également la suppression du poste de secrétaire général de l’association faîtière de l’athlétisme continental pour le poste de Directeur général. Mais aussi par la suppression du poste de trésorier pour celui de directeur financier qui gère les moyens mis à sa disposition.
«Nous avons fait le diagnostic et nous vu que le centre a la possibilité de former des athlètes. Les athlètes reconnaissent qu’ils sont dans de bonnes conditions. Nous avons d’autres centres à Lomé, au Kenya pour le javelot, en Egypte pour le marteau. Ceci, pour combler le recul que l’on avait aux championnats du monde par rapport aux concours. L’Afrique est désormais représentée par des partenariats et un rapprochement avec des universités et des académies pour la formation des officiels et la conservation des ressources du sport. Nous avons un partenariat avec la Confejes et la Confemen pour que l’athlétisme soit un sport qui prépare l’athlète à la performance», a confié le président Hamad Kalkaba Malboum.
Le centre reste sous le giron du nouveau directeur général, en la personne du Sénégalais Lamine Faty, non moins ancien secrétaire général sortant de la CAA. «La CAA a fait le diagnostic des centres pour opérer des changements en vue de l’optimisation des ressources. Pour la phase expérimentale en 2018, le bilan donne entière satisfaction. A l’horizon, nous allons rendre l’outil plus performant. Nous avons mis en place des critères de sélection des meilleurs en Afrique», a-t-il souligné.
L’AFRIQUE AU CONGRES DE L’IAAF ET AU MONDIAUX DE DOHA : AVEUX D’ECHEC
Le président de la CAA a profité de son retour pour faire le bilan de l’athlétisme africain en 2019. Dans cet élan, le président Camerounais de la CAA est revenu sur le Congrès de l’IAAF à Doha en 2019 et relever le manque de consensus et la place qui lui a été finalement accordé dans le conseil d’administration.
«L’Afrique s’est retrouvée dans une situation avec plusieurs candidats. A Doha, on n’a pas pu trouver la solution consensuelle. Nous avons cru à totale démocratie mais, elle nous a joué un tour. Finalement, l’Afrique s’est retrouvée avec trois membres au lieu de cinq dans le conseil d’administration de l’IAAF. Un recul et une sorte de défaite pour l’Afrique», se désole-t-il.
En ce qui concerne les derniers championnats du monde, le 2ème grand événement à Doha, l’Afrique l’aura également vécu dans des conditions difficiles. De l’aveu du Président du Caa, l’Afrique n’est pas allée avec ses meilleurs athlètes du moment et détenteurs de titres mondiaux.
«Il y a eu le Sud -africain Wayde van Niekerk, champion en titre et détenteur du record du monde du 400 m et le cas controversé de la Sud-africaine Caster Semenya qui n’a pas fait la compétition. Tout comme Dibaba, la Reine du 1500 m et du 5000 n’est pas non plus descendue sur les pistes. Tout comme l’Ethiopienne Almaz Ayana Eba, détentrice du record du championnat du monde. En somme, l’Afrique a engagé ces joutes avec un handicap de quatre athlètes promis au podium. Mais l’Afrique a récolté 27 médailles dont 9 en or. Tout en sachant que la malchance de l’Afrique se situe aussi dans le changement de nationalité des athlètes à son détriment. Certains pays en bénéficient sans produire», s’est-il indigné.
UNE NOUVELLE REGLE CONTRE CHANGEMENT DE NATIONALITE DES ATHLETES
Pour arrêter cette fuite des talents au profit d’autres nationalités, la Confédération africaine d’athlétisme compte s’appuyer sur la nouvelle règlementation qui sera en vigueur. «Nous avons prévu des règles pour le changement de nationalité. Nous avons posé le problème au niveau de l’IAAF. Un groupe de travail est mis en place. Nous avons changé la règle. Elle consiste à ne pas laisser les athlètes de 20 ans changer immédiatement de nationalité. L’athlète doit également attendre quatre ans avant que sa fédération nationale lui donne l’autorisation d’aller dans une autre fédération», confie-t-il. En terme de perspectives, la CAA sera fixée sur la 6ème édition des championnats d’Afrique de cross prévue le 1er mars 2020 à Lomé (Togo), les Championnats d’Afrique séniors (24 au 28 juin à Alger), les Championnats d’Afrique moins de 17 ans e n 2021 Malawi ou en Tunisie. Mais aussi les championnats d’Afrique séniors au Cameroun en 2022.
REDEMARRAGE DU MEETING DE DAKAR : UNE PISTE DE LA CAA
Selon la nouvelle formule, l’IAAF va organiser dix meetings dans le monde et l’Afrique va bénéficier d’un seul que l’instance internationale va entièrement financer. Dans cette perspective d’organisation de meetings, le président Malboum a déclaré avoir eu des discussions avec la Président de la Fédération sénégalaise d’athlétisme pour relancer le meeting de Dakar qui était l’un des plus grands meetings d’Afrique et qui a subitement disparu du fait de manque de soutien. «Il y a un apogée mais il est arrivé au déclin. Le complément qui doit être trouvé par la FSA n’a été pas suivi. Nous allons voir comment on peut relancer ce meeting à partir de 2020. Le président de la FSA (Sara Oualy, Ndlr) a la volonté de relancer le meeting. Nous allons voir ensemble comment reprendre le meeting de Dakar», promet-il.