Bougazelli abattu, mais …
Depuis mercredi dernier, Bougazelli se conjugue au passé à l’Assemblée nationale, puisqu’ayant démissionné ou contraint de le faire. L’ancien député, naguère débonnaire, se morfond, maintenant, dans le «violon» de la Section recherche de la gendarmerie de Colobane, se demandant, très certainement, si après son face-à-face avec le redouté Procureur de la République Serigne Bassirou Guèye, il ne va pas découvrir et vivre, au moins le temps de faire face à la barre, les rigueurs et fétides odeurs de la Maison d’arrêt et de correction de Rebeuss. Ses proches et parents partagent son angoisse. Il sera déféré en principe aujourd’hui et tout porte à croire qu’il sera écroué.
Maodo Malick Mbaye au chevet de Bouga
Hier mercredi Bougazelli a quand même eu une bouffée de réconfort, en recevant la visite de Maodo Malick Mbaye, leader du mouvement politique «Gueum sa bopp» et premier souteneur du candidat Macky Sall en 2012, dans le cadre de la coalition « Macky 2012». Ce non moins directeur de l’Agence de la Maison de l’outil rapporte avoir trouvé un Bougazelli certes « abattu », mais « digne » dans l’épreuve et « sûr de son innocence» de n’avoir pas jonglé avec des faux billets, à plus forte raison d’en avoir distribués. Malick Mbaye qui avait joué les médiateurs pour rapprocher Aida Ndiongue à Macky Sall y était en sa qualité de leader membre de Benno Bokk Yakaar.
Boun Abdallah Dionne
Le ministre d’Etat, Secrétaire Général de la Présidence, Mahammad Boun Abdallah Dionne a reçu hier le mémorandum de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine des mains du ministre des Finances et du Budget, Abdoulaye Daouda Diallo et du représentant de l’Uemoa, Abdallah Boureima. Le document contient les recommandations issues de la 5e revue annuelle des réformes politiques, programmes et projets économiques de l’Union Economique et monétaire Ouest Africaine (UEMOA)tenue hier au Sénégal. Le ministre des Finances et du budget était accompagné de ses collègues de l’Economie, du Plan et de la Coopération Amadou Hott et des Collectivités Locales et de l’Aménagement des territoires Oumar Guèye.
Conférence sur la sécurité de proximité
Les travaux de la conférence sur la sécurité de proximité ont été clôturés hier par une déclaration dite de Dakar. Pour les participants venus de plusieurs pays de la sous-région, la sécurité de proximité, comprise comme une approche collaborative de coproduction de la sécurité entre acteurs policiers et non policiers, reste une réponse au besoin de consolidation du sentiment de sécurité et de quiétude auprès des populations des zones urbaines et rurales. Ils ont exhorté le Gouvernement sénégalais à pérenniser cette initiative et à l’intensifier. Quant à la Commission de la Cedeao, elle est invitée à promouvoir la sécurité de proximité comme approche innovante et complémentaire de délivrance du service public de la sécurité.
L’Ocrtis change de nom
Les saisies record de drogue cette année ont poussé les autorités à mettre en place un nouveau dispositif sécuritaire et juridique pour faire face aux trafiquants. A cet effet, le président de la République va changer la dénomination de l’Office central de répression du trafic illicite des stupéfiants (Ocrtis) que dirige l’ancien chef de la Dic, le commissaire Ibrahima Diop. Sur le mur de la page facebook de l’Ocrtis, on écrit que l’office va devenir soit l’Office anti-stups (Ofast) ou Office national antidrogue (Onad). Ce changement sera accompagné par la mise en place d’un parquet spécial anti-drogue pour lutter plus efficacement contre le trafic de drogue. Le parquet spécial mettra ainsi fin à la rivalité entre policiers, gendarmes, douaniers dans la lutte contre les stupéfiants.
Trois voleurs de motos diakarta arrêtés à Mbour
L’opération de sécurisation de la police de Mbour a été très fructueuse. En effet, après une série de vols constatée dans la capitale de la Petite Côte dont la dernière fut le cambriolage de magasins au côté de la compagnie de gendarmerie en face de la gare routière, la police a sorti les gros moyens. Les renseignements collectés ont permis de mettre le grappin sur un trafiquant de drogue notoire. Pris la main dans le sac, il a été arrêté avec dix kilogrammes de chanvre indien. Cerise sur le gâteau, les limiers ont arrêté trois autres individus présumés voleurs de motos Djakarta. Ils écoulaient le butin dans le marché noir en changeant la peinture des motos. Avec ce coup de filet des hommes du commissaire central, Mandjibou Lèye qui a coordonné l’opération, la population espère que la peur va changer de camp.
Un éboulement à Bantako fait 03 morts, 02 blessés
C’est la consternation au village de Bantako dans la région de Kédougou. Un éboulement a occasionné trois morts et deux blessés dont un grièvement. L’accident s’est produit mercredi dernier au village de Bantako. Selon des sources de «L’As», les faits se sont produits vers 18 heures. Alertés, les sapeurs-pompiers se sont déployés sur les lieux pour extraire les corps sans vie et évacuer les blessés dans une structure sanitaire de Kédougou.
Macky Sall change le nom du champ pétrolier SNE
La société pétrolière australienne Far Ltd a annoncé mardi que le président sénégalais Macky Sall a changé le nom du champ SNE. Désormais, le champ prendra la dénomination du bloc qui l’abrite : Sangomar. Cette opération, explique Far, est le fruit de la volonté du dirigeant de faire du champ un symbole pour l’ensemble du peuple sénégalais. D’après Ecofin, Sangomar qui sera la première exploitation de pétrole du pays, est situé à 100 km au sud de Dakar. Sangomar est aussi le nom géographique d’une île située à la pointe sud de la Petite Côte, au sud de la capitale. Le champ contient des réserves de 5 milliards de barils et sera développé en plusieurs phases. La phase 1 s’appuiera sur un volume de 230 millions de barils pour une production nominale de 100000 barils par jour, avec du gaz naturel.
Les accidentés tirent sur l’ONG Laser
Le président de l’Association des victimes des accidents a exprimé sa colère hier face à la presse lors de la célébration de la journée internationale des victimes d’accidents routiers. Il a estimé que les membres de son association se sont sentis exclus alors que c’est leur journée que le monde célèbre. «La journée des victimes d’accidents appartient aux victimes», prévient-il en tirant à boulets rouges sur Mme Awa Sarr, directrice de l’Ong Laser qui, selon lui, a fait une récupération de leur journée. «Elle a appelé nuitamment mes membres pour leur dire de venir à la journée sans mon autorisation et c’est injuste», déplore-t-il. Il souligne que le travail qu’ils ont abattu pour sensibiliser sur la sécurité routière aucune autre organisation ne l’a fait. A l’en croire, c’est leur journée et l’ONG Laser n’a pas le droit d’organiser cette journée.
Prix d’excellence du leadership local (Peel)
La deuxième édition du prix d’excellence du leadership local a vécu hier au Grand Théâtre. Le coordonnateur d’Enda Ecopop et président du comité de pilotage, Bachir Kanouté a précisé d’emblée que le leadership local c’est porter les enjeux de développement au niveau local et avoir une vision pour sa communauté. M. Kanouté a profité de la présence des élus locaux pour poser la problématique du foncier dans les collectivités territoriales. Le Peel vise l’émulation. Car selon Bachir Kanouté, la décentralisation en Afrique et principalement au Sénégal reste problématique. Son organisation ambitionne d’identifier les bonnes pratiques. Il exhorte également le gouvernement à renforcer les moyens de la décentralisation.
Samba Ndiobène Kâ prône une transhumance transfrontalière apaisée
Le ministre de l’Elevage et des productions animales Samba Ndiobène Kâ a présidé hier, la cérémonie de clôture de la première édition de la réunion de haut niveau pour une transhumance transfrontalière apaisée dans le couloir Ouest de l’espace CEDEAO. Il a insisté sur l’importance pour les forces vives de la zone de renforcer les relations humaines et la fraternité. A l’en croire, les pasteurs dont l’activité principale transcende le plus souvent les frontières des Etats sont les premiers concernés. Il a estimé que les trois jours d’échanges ont permis aux participants de formuler des recommandations importantes pour une transhumance apaisée dans le couloir Ouest de l’espace Cedeao. Samba Ndiobène Kâ et ses collègues de la sousrégion ont prôné une campagne apaisée qui sera débarrassée de toute mort d’homme. Ils souhaitent que les pays concernés puissent mettre en avant un idéal commun et faire de la transhumance un vecteur de paix sociale et non de conflits entre les différentes parties. La rencontre a enregistré la participation de la Guinée-Bissau, de la Gambie, du Mali, du Libéria, de la Sierra Léone et de la Mauritanie qui va accueillir prochaine édition en 2020.
Harouna Gallo Bâ promet une forte mobilisation le 28 novembre
A une semaine de la sixième édition de la Journée Nationale de l’Elevage prévue dans la commune de Kaël (département de Mbacké), le président de l’Union Nationale des organisations d’éleveurs du Sénégal, Harouna Gallo Bâ a annoncé une grande mobilisation des éleveurs pour réussir la journée.Al’en croire, si les éleveurs sont au nombre d’un million ou deux, le président de la République aura en face de lui autant d’éleveurs lors de cette journée. Pour cette année, il veut que le nombre de participants soit multiplié afin que le Président Macky Sall continue de leur faire confiance. Les éleveurs vont exprimer pendant la journée leur joie pour la nomination d’un des leurs, à savoir Samba Ndiobène Kâ, à la tête du département de l’Elevage et des Productions Animales. Pour lui, c’est une considération que le chef de l’Etat accorde au secteur auquel il a dédié une journée. Car, les autres secteurs telles que l’agriculture et la pêche qui sont pourtant des activités importantes pour l’économie ne bénéficient pas d’une journée.
L’Asc Ville de Dakar reçue par Mimi Touré
Ayant réussi le doublé (championnat et coupe du Sénégal), l’équipe de l’AS Ville de Dakar a été reçue hier par la présidente du Conseil Economique, Social et Environnemental (CESE). Les filles et les dirigeants ont présenté les trophées gagnés durant la saison. Aminata Touré qui a félicité le club pour ses performances en a profité pour encourager joueuses et dirigeants. Elle a renouvelé son soutien, tout en leur demandant de faire une participation honorable aux prochaines compétitions africaines.
Vers un changement de date pour la CAN 2021
La Can 2021 va-t-elle avoir lieu en juin-juillet comme prévu ? C’est la grande interrogation, suite aux dernières informations en provenance de la Confédération Africaine de football (CAF). L’instance dirigeante du continent semble ouvrir la porte à un changement de dates. Privé de l’édition 2019, le Cameroun ne présenterait toujours pas toutes les garanties. Et au sortir de la réunion du Comité Exécutif de la CAF qui s’est tenu hier au Caire, il y a quoi s’inquiéter. «En raison des conditions météorologiques, les dates de la CAN 2021 seront décidées conjointement par la CAF etle pays hôte», peut-on lire dans l’avant-dernière des résolutions adoptées lors de cette réunion.Au-delà des mots, c’est bien un changement de calendrier qui s’annonce.
Ce n'est pas un hasard si, pour sa première édition africaine, la Journée de la femme digitale, ce rendez-vous de l'innovation numérique au féminin, a choisi Dakar qui « fait partie du top 10 des villes les plus high-tech » d'Afrique subsaharienne, a souligné Delphine Remy-Boutang, CEO et fondatrice de la JFD. De fait, la capitale sénégalaise a, très tôt, mis en place un écosystème destiné à encourager et à accompagner la présence des femmes dans le numérique. Mais pas seulement… « Nous sommes honorés du choix de la capitale sénégalaise pour le lancement de l'internationalisation de la Journée de la femme digitale en Afrique. Notre pays affiche des ambitions fortes dans le développement des TIC et la création d'une économie numérique durable, que nous soutenons à travers de nombreuses initiatives à l'image du projet Dakar Ville numérique », a expliqué Soham El Wardini, maire de Dakar.
C'est à l'initiative de l'ex-maire de la ville, Khalifa Sall, récemment libéré de prison, que Dakar est devenue la première ville africaine à offrir à ses citoyens l'accès gratuit à Internet, alors qu'un Sénégalais sur deux est détenteur d'un compte de paiement mobile. Si le Sénégal avance tous azimuts, c'est pour atteindre l'objectif de créer 35 000 emplois directs dans le domaine des nouvelles technologies d'ici à 2025. Et ainsi compléter un écosystème déjà bien varié composé d'acteurs publics, privés, ainsi que d'associations, tous œuvrant pour la promotion du numérique et participant à faire, au fil des années, de Dakar une ville connectée.
Jokkolabs : créer des communautés de compétences
Parmi eux, il y a un espace qui fait office de pionnier. Il s'agit de Jokkolabs, le premier espace de travail collaboratif d'Afrique de l'Ouest et fondé par Karim Sy. Cet entrepreneur libano-malien s'est très tôt intéressé aux logiciels en Open source, d'abord en France avant de rentrer s'installer au Mali puis au Sénégal. Son rêve à cette époque est surtout de proposer un lieu qui dépasse la seule fonction d'espace de travail. Du coup, Jokkolabs s'est rapidement imposé comme un incubateur où l'on peut trouver des ressources pour se former, se connecter aux autres entrepreneurs.
Très impliqué dans la diaspora, Karim Sy est entré en 2017 au Conseil présidentiel pour l'Afrique mis en place par le président français Emmanuel Macron. En 2018 est lancé un immense réseau intitulé Digital Africa à destination des entreprises tech du continent en partenariat avec l'Agence française de développement. Il en prend la tête. « Nous sommes un réseau d'espaces d'innovation présents dans plusieurs pays d'Afrique de l'Ouest notamment, avec 2 hubs en France pour être à côté des diasporas et accompagner les repats », indique Fatoumata Niang Niox, directrice exécutive de Jokkolabs. Conçus comme des espaces de travail collaboratifs, les Jokkolabs ont vocation à créer des dynamiques collaboratives entre les entrepreneurs. « Par un transfert de compétences, par du partage, par l'apprentissage par les Tech. » Ainsi, à Jokkolabs, vous avez des techniciens, des médecins, des juristes… des profils très différents. L'idée étant de mettre en relation des compétences. » Et pour répondre à la demande, un incubateur a été mis en place. « Pour créer des champions sénégalais, il faut mobiliser l'expertise sénégalaise. Ce que l'ont fait avec les différents espaces d'accompagnement et les acteurs publics, qui commencent à le comprendre et mettent en place des mécanismes adaptés aux besoins des entreprises. » Et pour initier ces futurs champions nationaux dès le plus jeune âge, Jokkokids a été créé il y a quatre ans. « Le numérique ne doit pas être une fin en soi, c'est un élément transversal. Nous travaillons avec les enfants à la stimulation de leur créativité. »
Aujourd'hui, l'initiative s'est étendue pour former un réseau de douze espaces d'innovation Jokkolabs dans neuf pays : la Côte d'Ivoire, le Cameroun, le Mali, le Maroc, le Burkina Faso, le Bénin, la Gambie, la France et le Sénégal. « On fait ce qu'on sait faire : créer des communautés, harmoniser et mettre en collaboration différents acteurs avec des compétences complémentaires. » Signe de son efficacité, le groupe Société Générale a choisi d'installer son espace innovation à Jokkolabs. « Un vrai modèle de corporate qui crée de la valeur et s'engage en faveur des jeunes en leur permettant d'accéder à de grands groupes jusque-là fermés », juge Fatoumata.
Sonatel Academy : « De belles histoires sont nées ici »
Un autre « grand groupe » est venu rejoindre et compléter cet environnement numérique, l'opérateur de télécom Orange. À travers sa filiale, Sonatel, il a créé la Sonatel Academy, la première école de codage gratuite du Sénégal, selon ses initiateurs, qui a vocation à devenir un point d'innovation sur toute la chaîne de valeur, avec une école, le Fab Lab, un espace start-up, lequel va accompagner les lauréats de l'école à travers un programme d'accélération personnalisé. Objectif : accompagner cent personnes dans un premier temps. « La Sonatel Academy, explique Anna Fall, responsable animation, est une école gratuite qui s'inscrit dans le cadre de la politique RSE de la Sonatel. Nous avons accueilli 50 apprenants pour la première promotion et nous visons les 100 bénéficiaires pour la seconde. » À l'issue d'une formation de sept mois, dispensée par des coaches avec un accompagnement personnalisé, les apprenants sont orientés vers une insertion professionnelle ou la création d'une start-up. Déjà, l'établissement estime avoir atteint ses premiers objectifs avec la première promotion : sur un objectif de 70 %, 83 % des jeunes ont trouvé un emploi, 5 start-up ont été créées dont une, conçue par Abdoulaye Faye fondateur d'Innov'digital, aujourd'hui incubée à la Sonatel Academy. « De belles histoires sont nées ici », commente Tacko Dieye, responsable entrepreneuriat numérique et promotion des start-up.
ONANA DÉPLORE LE FAIBLE NOMBRE DE GARDIENS NOIRS EN EUROPE
"Des clubs ne font pas confiance aux gardiens noirs, estime le joueur de 23 ans.On doit souvent voir que les gardiens noirs manquent de concentration..."
RMC Sports |
JA avec Saber Desfarges |
Publication 21/11/2019
Andre Onana, le gardien de l'Ajax, s'est confié devant les caméras de RMC Sport. Le Camerounais de 23 ans, qui a évoqué pour Footissime le fabuleux parcours de son équipe en Ligue des champions la saison dernière, regrette le faible nombre de gardiens noirs dans les meilleurs clubs européens.
Le football européen a-t-il un problème avec les gardiens noirs? La question est soulevée par André Onana, le gardien camerounais de l'Ajax, que l'équipe de Footissime a pu rencontrer. "Des clubs ne font pas confiance aux gardiens noirs, estime le joueur de 23 ans. C'est une réalité. On n'a qu'à regarder. Ce n'est pas moi qui le dis. (...) Je suis pas spécialiste en entraînements. Ils ont leurs raisons. On doit souvent voir que les gardiens noirs manquent de concentration..."
"Je ne vois pas la différence"
À l'Ajax depuis 2014, après avoir été formé durant quatre années par le FC Barcelone, André Onana est l'un des rares gardiens noirs au sein des meilleurs clubs européens. En mai dernier, il s'était déjà exprimé sur ce sujet auprès de la BBC: "Je ne vois pas la différence entre les gardiens de but blancs et noirs. Ce sont les mêmes, ils font des erreurs. Je fais des erreurs, tout le monde en fait. Mais les gardiens noirs doivent bien se préparer, car ce n'est pas facile pour nous".
Outre la question du racisme, André Onana s'est également confié au micro de RMC Sport sur le fabuleux parcours de l'Ajax en Ligue des champions la saison passée, son enfance et sa formation en Catalogne, son avenir et le soutien des supporters. Un entretien à retrouver en intégralité vendredi soir, sur RMC Sport 1.
par Abba Seidik
À QUI PROFITE LA MODE DES SOMMETS AVEC L'AFRIQUE ?
Dans sa forme actuelle, le Sommet Afrique/reste du monde n’est qu’une grand-messe qui n’apportera aucune valeur ajoutée à la mobilisation pour améliorer le bien-être des populations
Les nombreux sommets que tiennent les grandes puissances mondiales avec l’Afrique renseignent à suffisance sur l’attractivité du continent. Cependant, les pays africains y participent en ordre dispersé sans agenda commun : une attitude individualiste qui ne semble pas profiter au continent... pourtant confronté dans son ensemble par des défis énormes dans plusieurs domaines.
C’est un chiffre révélateur : sur les cinq pays membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies, seule la Grande-Bretagne n’a pas encore son Sommet périodique avec l’Afrique. Sous l’ancien président américain, Barak Obama, les Etats-Unis avaient organisé en 2014 leur premier Sommet avec l’Afrique.
La France, quant à elle, tient depuis 1973 des sommets avec l’Afrique. D’abord, ce furent des rencontres entre Paris et les pays du pré-carré qui ont fini par être rejoints par tous les Etats du continent. Le 28ème Sommet Afrique-France est d’ailleurs prévu en juin 2020 à Bordeaux, dans le sud-ouest de la France.
Lancé en 2001, le sommet Chine-Afrique, qui a tenu sa 7ème édition en septembre dernier, est devenu un événement important de l’agenda des rencontres internationales. Longtemps restée à l’écart depuis la dislocation de l’Union soviétique, la Russie a organisé en octobre 2019 à Sotchi son premier sommet Russie-Afrique.
Sans être membres permanents du Conseil de sécurité, d’autres grandes nations du monde ont leur rendez-vous avec l’Afrique. Sous l’acronyme de Conférence internationale de Tokyo pour le développement de l’Afrique (TICAD), le Japon tient depuis 1993 sa rencontre politique de haut niveau avec l’Afrique. La Turquie a tenu en novembre 2018 son deuxième Sommet avec l’Afrique à Istanbul.
Le Business contre l’aide
A la faveur du Sommet de G-20, l’Allemagne a lancé en 2017, son sommet avec l’Afrique sous le nom de « Compact with Africa ». Plutôt que de recevoir toute l’Afrique, Berlin a choisi une douzaine de pays du continent présentant des garanties de stabilité et des niches de progression en matière de développement et de commerce.
Ici, le paradigme n’est pas d’annoncer de gros montants d’aide au développement, ni de procéder à une annulation de la dette, mais de créer des interactions entre entreprises africaines et allemandes qui seraient soutenues par des accompagnements financiers de l’Etat fédéral allemand.
Quels que soient leur format et leur périodicité, ces Sommets avec l’Afrique révèlent un rapport de forces déséquilibré et une impréparation totale des Etats africains. Les pays d’en face ont leur agenda et savent ce qu’ils attendent des pays africains : le soutien diplomatique, les matières premières, de nouvelles destinations commerciales, de nouveaux clients pour les industries, y compris celles de l’armement, etc.
Les Africains en ordre dispersé !
En revanche, les pays africains arrivent à ces tête-à-tête en ordre dispersé et sans agenda commun. En effet, il n’y a aucune concertation préalable (pré-Sommet interafricain) pour arriver face à la Chine, la France, les Etats-Unis, la Russie, les Etats-Unis, le Japon ou la Turquie avec des propositions et des demandes transnationales.
Chaque Etat y vient avec ses attentes spécifiques. L’Afrique arrive donc avec 54 attentes alors que le camp d’en face arrive avec sa seule attente. Finalement, alors que ces sommets auraient pu servir à faire avancer des grands projets continentaux tels le financement des routes transsahariennes, des liaisons ferroviaires continentales, de la Grande Muraille Verte, les dirigeants africains repartent satisfaits des annonces d’annulation d’une partie de la dette, du doublement voire du triplement des échanges commerciaux dont on ne sait pas à qui ils profitent surtout.
Dans sa forme actuelle, le Sommet Afrique/reste du monde n’est qu’une grand-messe qui n’apportera aucune valeur ajoutée à la mobilisation pour améliorer le bien-être des populations.
Jàmm ak salaam ñeel na la. Sa rakk a lay nuyu, di la ndokkeel, di la jox sa wàccuwaay.
Ginnaaw loolu, xamal ni kat, sa mbokku cosaan mi nga bokkal maam, di sa mbokku aada, moo namm a waxtaan ak yow tey. Bataaxal bii ngay jàngsi, mi ngi bawoo cib maxejj bu bëgg réewam, mu jaral ko lu ne, fu ne, te xaaru ci kenn walla lenn, muy xaalis walla ndombog-tànk. Duggewuma ko wanewu. Te yit, jubluwuma ci ŋàññ la, walla di yàq sa der. Nde, doo sama noon, te noonoowuma la ; doo sama wujj, te wujjewumaak yow. Tamit, rambaaj walla naaféq taxumaa jóg. Kon, jàppal ni bataaxal bii, jàmm rekk la wund, ñeel nekkinu Mali gi nu bokk ak i doomam, te nga boole leen jiite. Bu ko defee, naŋ ko jànge xel, bañ koo jànge xol.
Kôro,
Liy xew ca bëj-gànnaaru Mali metti na, tiis na. Xanaa gisoo ni ñuy reye ndawi Mali yi, di saam seeni néew ? Ndege, biir làrme bi, ndaw yaa ci ëpp, bés bu nekk ñuy jaay seen bakkan ngir seen réew. Jigéen ñaa ngiy ténj, jirim yeek baayo yi di gën a bare, yaakaari way-jur yi di tas. Foo dem fekk fa dëj. Ndaxte, ay doomi jàmbur, mag ak rakki jàmbur, jëkkëri jàmbur ak pàppay jàmbur ñoo fay dee. Boo weddee li ma lay wax, dugalal sa ñaari doom yi, Buuba ak Karim, ci làrme bi, yabal leen ñu xeexi. Bu booba nu xool ba xam ndax dinga nelaw am déet. Waaye, ginnaaw kenn ci seeni doom, mbokk walla jegeñaale deewu ci, seen yoon. Yëgalu leen ko sax seen yaram. Moo tax, ci jamonoy tiis ak naqar jii, say doom sañ a salfaañe alalu réew mi, di ko pasar-pasare. Ñu ni déet-a-waay, say way-yëddukat di yaataayumbe ak a gundaandaat, di jël lu tollu ci 100 walla 300i milyoŋ ci sunu koppar di ko yàq ciy aniwerseer ak i caaxaan. Ngeen fàtte askanu Mali wi nga xam ne, sonn na, tàyyi na. Nit ñi lott nañu, tumuraanke, xiif, mar ba nga ne lii lu mu doon.
Ay waay ! Yërëm nu boog, kôro !
Àddina sépp xam na ni Farãs a sooke jéyya ji xew ca bëj-gànnaaru Mali, di fa reylu ay ndawi réew mi. Xanaa gisoo ne seeni moroom yu Farãs di fey ci suuf ñoo leen di faat bés bu Yàlla sàkk ? Dafa di, nag, lu jiin Njaag a, te Farãs mooy Njaag. Te sax, yow ci sa bopp, dara umpu la ci. Yaa gën a xamaatoo ni Macron, njiitu Farãs, ak i ndawam ñoo ngemb ay saay-saay yiy mbubboo raaya Mali, di wootewoo bëgg-sa-réew ba noppiy faat ay doomi Mali bés bu nekk. Xam nga xéll ni Farãs mooy seytaane bi leen di jox i gànnaay, ñuy fetal doomi réew mi. Ma ni, benn jiyaadis amul Mali waxatuma laak terorist. Ay kàcci kese la ! Te, taskati xibaar yu baree ngi leen ciy jàppale. Dafa doy nag !
Aa, Kôro !
Tee ngaa jéngu, tekki buumu njaam gi la goneg Farãs gi takkal. Mbaa du Macron dafa këf saw fit ? Nga topp ci moom nig geen. Fuñ la fekk yaa ngi lëngook moom ngir wane ni ay xarit ngeen. Yow tamit, xamal nag ne doo moroomam. Kii nga xam ne ku bës bakkan bi meew génn ci, lu tax ngay nangoo wéy ci waawam ? Xale boobu ngay sibooru de, mooy reylu say ndawi réew bés bu nekk.
Aa, Kôro !
Yow wute ngaak nun de ! Ndege, yow tubaab bu ñuul kukk nga, dib doomu Farãs, làq sa paaspooru Farãs. Xam naa yit ne am nay artist yu lay jàppale. Duma tudd seen tur ; waaye sañ naa ne ñenn ci ñoom Gàmbi lañ fekk baax, dëkkuñu fi. Bu Làmbaay naree tàkk, yaak ñoom ay ànd fàq, ngeen làquji Bànjul walla Pari, yóbbaale seen njaboot. Kon, bu réew mi tàkkee, nun ñi amul fun làquji nooy xal a sonn, nooy dee. Ngalla-waay, buleen taal sunu Mali gii, ndax ñu mel ni man ak baadoolo yi fiy yeewoo Mali rekk lan am. Ndeysaan, dafa di sax, sa yoon dafa nekkul ci nun. Moom kay, nu dund walla nu dee nga yemale. Lu tax faalewoo nu, nun ñi la fal, nga war noo aar ? Metit wi, nun rekk noo koy yëg. Moo, ndax jotul nga yëkkati sag kàddu, xamal askan wi li xew dëggëntaan ? Ndeysaan, dangaa ragal say kàddu juuyoo ak bëgg-bëggi liir boobuy jiite réewum nootaange mi, Farãs. Lenn rekk a la soxal : wéy di toog ci jal bi cig ndimbalam, duy say poos ba ñu fees dell, yow, say mbokk ak ñi ànd ak yow. Ma ni la, nag, yaa wayadi dëgg-dëgg ! Yow yaa ñàkk gis-gis ! Boo geestu woon tuuti sax, dinga xam ni, yow, Keyta, waroo ragal, waroo wor askanu Mali.
Aa, Kôro !
Yaa gàcceel say maam ! Xanaa danga fàtte ni Keyta nga sant ? Sunu santu maam ja, jàmbaar ji, Sunjata (buuru Mali ciy ati 1236 ba 1255). Cëm ! Jàmbaaru Kirinaa ngoog ! Gone gi duma woon jinne Sumaaworo. Kii daawul tiit, daawul daw. Xamul woon sax fu tiitukaay di nekk ci nit. Kon, ku nàmpe ci meenum Sunjata, bokk ci giirug Keyta-Keyta yi, waroo ragal. Tey ngay maas nii. Cim mbay ! Xanaa xamoo ni, Sunjata, ak li mu doonoon buur yépp, askanam a ko faloon. Nguuram du woon rekk ndono. Cib demokaraasi bu bir la nguuram lalu woon. Waaw kay !
Ndege, démb, kuñ ci falaan, cim pénc lañ la tànne, ci kow sàrt bu leer. Rax-ci-dolli, ndaje ma faloon Sunjata dafa tëraloon ab sàrt bu amoon taxawaayu ndeyu-àtte, ci atum 1236. Mi ngi tuddoon sàrtu Kurukaŋ-Fugaa, te amoon lu tollu ci 44i dogal. Kon, nun amunu ku nuy ñee. Nga war cee jàngat ñaari mbir. Benn, sunu njiit yu njëkk ya, duñu woon ay buuri ndono, askan waa leen daan fal cim pénc. Ñaar, duñu woon buur di bummi, di jaay nit ñi doole ak a def lu leen soob. Waaye dafa amoon aw yoon wu leen tënkoon, tënk réew mépp ak ñi ko jiite woon, réew mépp a àndoon tënku ci sàrtu Kurukaŋ-Fugaa. Lii mooy sunu aaday maam. Te yow it dañ laa fal, aw yoon tënk la, muy ndeyu-àtte réewum Mali.
Wànte, doo buur, kôro. Doo buur, de ! Xam ko bés niki tey. Moo, lu la tee roy ci maam yi, dekkil cosaan ? Ndax gis nga ne, demokaraasi bi ñuy soow, sunu maam yu jàmbaare woon yooyu ñoo ko njëkk a saxal, suuxat ko ? Sunu moomeel la. Tey, nga nasaxal ko nii, noon bi jaare ci, yàq réew mi yaxeet. Waaye, nag, ku xeeb juddoom, wàññi darajaam ; te ku xeeb sa cosaan, ñu xeebal la ko.
Aa, Kôro !
Bu dee li la say mbokki Mali yi dénk dafa diis ci yow, delloo leen seen moomeel ! Bu dee danga nar a boqu Kulubaa di lox, wàccal jal bi te ba kook ku am fitu def li war. Boo ragalee ne jàkk Farãs ak i njiitam wax leen dëgg, demal sa yoon ! Boo mënta yor réew mi, jóge fi ! Mali am na ay góor-Yàlla yu gëm seen bopp, xam liñ doon, bëgg seen réew, am xam-xam bi ak mën-mën bi, te am fitu yor ko, jàmmaarlook noon yi, defaraat réew mi. Boo demulee, nag, lu la ci fekk yow la.
Aa, Kôro !
Sàmmal sag ngor te bañ a gàcceel sa bopp. Ndaxte, kàddug maa demal sama bopp moo gën a rafet kàddug dañ maa dàq. Kon, fexeel ba bu kàddug gàcce googu gàkkal sa tur ëllëg. Ndaxte, suba du añ du reer, waaye dees koy sóoraale. Dëgg neexul. Bàyyi ci xel.
SA RAKK, SAALIF KEYTA
FATOUMATA BA, LA SÉNÉGALAISE QUI PERCE LES SECRETS DU SOMMEIL
La chercheuse en physiologie a reçu jeudi le prix L’Oréal-Unesco pour ses travaux sur l’apnée du sommeil
Le Monde Afrique |
Victoire Achard |
Publication 21/11/2019
Pour Fatoumata Ba, tout commence par une histoire de famille. L’apnée du sommeil, la chercheuse n’en avait jamais entendu parler avant que ce diagnostic ne soit posé sur la pathologie dont souffrait sa sœur. Quelques années plus tard, la voilà récompensée par la Fondation L’Oréal et l’Unesco, jeudi 21 novembre à Dakar, pour ses travaux sur ce trouble méconnu auquel elle consacre sa thèse de doctorat.
La Sénégalaise est reconnue comme une des spécialistes du sujet. Une des rares chercheuses africaines en pointe sur ce syndrôme, dans un pays où « les études sur le sommeil sont très récentes et peu approfondies, faute d’équipements adéquats », explique la jeune quadragénaire : « Bien que cette pathologie soit fréquente et entraîne des complications telles que l’obésité, l’hypertension et le diabète, elle est sous-diagnostiquée car les professionnels de la santé ne la connaissent souvent pas. » Et c’est ce qu’elle voudrait contribuer à changer.
En s’intéressant à ce sujet, la chercheuse n’a pas choisi un chemin facile. Elle se rend vite compte que mener des études sur le sommeil est un défi au Sénégal, même si elle est rapidement remarquée par le professeur Lamine Gueye, directeur de la chaire de science de la santé à l’université Gaston-Berger (UGB) de Saint-Louis, qu’elle rejoint.
Il lui faudra pourtant apprendre la patience. Alors qu’elle a commencé ses recherches en2011, le laboratoire de l’UGB ne dispose d’un appareil de polysomnographie, primordial pour ses expériences, que depuis trois ans. Et neuf ans lui seront nécessaires pour venir à bout de sa problématique et écrire sa thèse, qu’elle espère soutenir en 2020. « C’est long », concède celle à qui ses pairs ont si souvent conseillé – en vain – de laisser tomber et de passer à autre chose.
« Sérieuse et acharnée, mais prudente »
Cette ténacité, c’est ce qui fait d’elle, aujourd’hui, une scientifique admirée. « Fatoumata travaille avec engagement et abnégation, témoigne le professeur Gueye. C’est une bonne chercheuse car elle est sérieuse, acharnée, mais prudente dans les résultats. Elle ne presse rien et n’est pas facile à décourager. » Son sérieux et sa discipline lui valent d’ailleurs d’être surnommée « la dame de fer » dans les couloirs de l’université. Une image qu’on peine à imaginer sous son sourire.
Reste que l’acharnement dans le travail lui semble presque naturel, comme une marque de fabrique pour cette native de la banlieue de Dakar. Très tôt, la jeune fille excelle à l’école ; elle obtient même son baccalauréat à 17 ans, en 1995. Une prouesse à l’époque, surtout pour une fille. « Mais j’ai eu la chance d’entrer tôt à l’école », justifie-t-elle, comme pour s’excuser de cette précocité qui, sans surprise, la tourne vers les mathématiques et la physique.
Chez elle, l’amour de la recherche et la passion de la science sont une affaire de famille. Elle grandit au sein d’une grande fratrie dont les chemins seront tous scientifiques : plusieurs ingénieurs, un médecin, un enseignant-chercheur à la faculté de médecine de Dakar. « A la maison, enfant, j’ai toujours beaucoup parlé et entendu parler de science », se rappelle-t-elle.
Pourtant, dans sa tête d’adolescente, elle nourrit un projet bien différent : devenir pilote d’avion dans l’armée de l’air… jusqu’à ce que la pression sociale la rattrape par un bon mot de son frère aîné : « Tu es intelligente, va à la faculté de médecine. » C’est rapidement chose faite et Fatoumata Ba est major de promotion dès la première année à l’université Cheikh-Anta-Diop (UCAD) de Dakar.
Là, elle avale les connaissances sans difficulté et choisit de se spécialiser en psychiatrie. Cheffe de la division de psychiatrie du centre hospitalier voisin de l’UCAD pendant sept ans, cette boulimique de savoir s’inscrit en parallèle en master de science biologique et médicale, option physiologie. « Beaucoup n’est jamais trop » pour cette acharnée de travail qui exerce désormais à la fois comme psychiatre, enseignante et chercheuse en physiologie à l’UGB.
« La réussite demande des sacrifices »
Les étudiants qu’elle observe au laboratoire lui donnent de l’espoir. « Certains ont le goût de la recherche, ils ont envie de savoir et sont très déterminés », note-t-elle. En voir partir se perfectionner à l’étranger est pour elle une vraie satisfaction. D’ailleurs, elle-même a suivi des cours de perfectionnement en épileptologie, sa seconde spécialité, au Maroc puis en France, en Ouganda et en Tunisie. Mais jamais elle n’a été tentée de quitter son pays natal. « Le Sénégal a investi sur moi, il m’a beaucoup donné, je dois le lui rendre », résume-t-elle avec solennité.
« Il faut pousser les recherches ici, car les grandes recherches font les grandes universités », insiste-t-elle, convaincue et désireuse de convaincre. Dans ses rêves d’ailleurs, le laboratoire de physiologique de l’UGB devient un centre de référence dans l’étude du sommeil. Mais ce qui n’effleure pas encore ses pensées, c’est qu’elle pourrait en être la directrice… Même si en Afrique de l’Ouest, seuls 8 % des laboratoires de recherche sont dirigés par des femmes.
Cette inégalité, Fatoumata Ba n’en a pas souffert. En revanche, les conventions ont davantage pesé sur elle dans son rôle de mère. Elle se souvient encore être partie pendant près de trois mois alors qu’une de ses filles n’avait que 17 mois. A son retour, on lui a reproché de « ne pas être une bonne mère », affirme-t-elle les yeux baissés, avant d’ajouter : « La réussite dans le travail demande des sacrifices, de lourds sacrifices. Mais quand on a eu la chance d’être maintenue à l’école toutes ces années, il faut continuer le plus possible. »
D’ailleurs, la voilà déjà tournée vers l’avenir, avec un projet d’études postdoctorales lié au microbiote. Une flore intestinale qu’elle aimerait bien aller voir d’un peu plus près.
POURQUOI LE TER N’A TOUJOURS PAS DÉMARRÉ
Les travaux ont pris au moins six mois de retard – Les français pointent du doigt un agenda irréaliste du gouvernement sénégalais, accusé d’avoir forcé pour obtenir une marche d’essai avant la dernière présidentielle
Quand le Ter va-t-il finalement démarrer ? Difficile de répondre à la question, tant les prévisions du gouvernement à propos en la matière n’ont cessé de varier ces dernières semaines. La Lettre du Continent nous apprend en effet ce mercredi que les premiers tests de roulement de l'infrastructure ne devraient pas débuter avant l’été 2020, pour une mise en service au second semestre de l'année, dans le meilleur des cas. En cause : un retard d’au moins six mois dans le déroulement des travaux de la ligne pourtant inaugurée par Macky Sall, en janvier dernier, à quelques semaines de la présidentielle.
Un lancement qui n’est visiblement pas au goût de tout le monde. Car, indiquent nos confrères de la Lettre du Continent, les français accusent l’État sénégalais d’avoir mis la pression sur les entreprises pour obtenir une marche d’essai avant le scrutin.
Une dizaine de groupes français sont positionnés sur le chantier du Ter, dans lequel Paris a investi près de 215 millions €.