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26 juillet 2025
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LES MÉANDRES DE L'ÉCONOMIE AFRICAINE
EXCLUSIF SENEPLUS - Il faut éviter de poser le débat sur le Fcfa de façon binaire - L'endettement n'est pas le seul moyen pour financer une économie - La manière dont on mesure la croissance est marginale - CAFÉ SEC AVEC PAPE DEMBA THIAM (Partie 1/2)
Il navigue aisément sur les questions budgétaires, d’entrepreneuriat, d’investissement innovants, et surtout sur les questions de développement. C’est un ancien de la Banque Mondiale, a travaillé à l’OCDE pour le compte de prestigieux programme. Et pourtant, c’est lui qui flétrit le mieux le travail des experts des institutions de Bretton Woods et des grandes institutions de coopération bilatérale avec nos États en voie de développement. Les classement « Doing business » et autres notations ne trouvent pas grâce à ses yeux. Les plans de développement sortis des laboratoires de la BM et FMI non plus.
Pour l’économiste Pape Demba Thiam : « Il nous faut inventer un modèle alternatif de financement qui mobilise un minimum de fonds publics pour générer des investissements privés massifs ». Mais pour autant, pour notre expert ancien fonctionnaire international reconverti dans les affaires, il ne s’agit nullement de tracer les sillons d’un protectionnisme au privé national au seul nom du patriotisme économique.
Dans cette première partie d’interview consacrée au « Café sec » avec Abdoulaye Cissé, l’entrepreneur conseil en développement industriel et ancien fonctionnaire industriel, Pape Demba Thiam évoque dans un style sans gants, *les mécanismes de financement de notre développement, *le service de la dette, *les leviers à mettre pour porter la chaine des valeurs pour soutenir notre industrie de transformation, *Les échanges commerciaux et les déficits de la balance commerciale.
*Quid de la monnaie ? *Le franc CFA ? L’ECO : opportunité de la nouvelle monnaie commune et quel avenir pour l’états de l’union économique et monétaire, *la ZLECA et le marché commun Ouest africain. Tout y passe.
Bonne dégustation de votre Café . . . sec !
DES OBSERVATEURS S’INTERROGENT SUR L’ABSENCE DU SÉNÉGAL
Des entraîneurs et des observateurs présents à la CAN des moins de 23 ans (U23), qui prend fin vendredi soir, au Caire, s’interrogent sur l’absence du Sénégal de cette compétition qualificative aux Jeux olympiques 2020.
Des entraîneurs et des observateurs présents à la CAN des moins de 23 ans (U23), qui prend fin vendredi soir, au Caire, s’interrogent sur l’absence du Sénégal de cette compétition qualificative aux Jeux olympiques 2020.
"Après avoir éliminé la Guinée, qui avait sorti le Sénégal, un pays qui fait de très bons résultats dans les petites catégories, nous savions que nous étions attendus à cette compétition", a dit l’entraîneur de l’équipe de la Côte d’Ivoire, Souhailo Haidara.
"Le Sénégal a le même niveau que le Nigeria, ces dernières années. Donc les équipes qui l’éliminent doivent être de bon niveau et doivent faire de bons résultats", a souligné le technicien ivoirien, dont les joueurs vont affronter l’Egypte en finale de la CAN des U23.
Les Eléphants de Côte d’Ivoire ont obtenu leur ticket qualificatif aux JO 2020 en même temps que les Pharaons olympiques.
Le Sénégal a été éliminé dès le premier tour des qualificatifs de la CAN des U23 par la Guinée (1-2 et 0-0), qui a été sortie à son tour par la Côte d’Ivoire (1-0 et 2-1).
Faisant un bilan de la CAN des moins de 23 ans, l’ancien arrière gauche de la RD Congo, Herita Ilunga, s’interroge, lui aussi, sur l’absence du Sénégal à cette compétition.
"On s’attendait objectivement à voir le Sénégal à la CAN des 23 en raison de ses bons résultats chez les U17 et les U20, ces dernières années", a dit l’ancien joueur, aujourd’hui observateur technique de la Confédération africaine de football (CAF).
"Cela veut dire qu’aucune équipe ne doit se relâcher sous peine de se faire dépasser", a conclu l’ancien joueur du Toulouse FC et de l’AS Saint-Etienne (France).
Evoquant l’élimination de son équipe dès le premier tour, Fanyéri Diarra, l’entraîneur des Aigles du Mali, a invoqué "le manque de chance" et "la qualité de la compétition", à laquelle ont pris part les huit meilleures nations africains de la catégorie.
"De grandes nations dans les petites catégories, comme le Sénégal, ne sont pas présentes. Donc il faut savoir relativiser et aller travailler davantage pour rebondir lors des prochaines compétitions", a dit le technicien malien.
"En football, ça va vite", a-t-il fait remarquer, regrettant que le Mali n’ait pas pu faire venir tous les joueurs ciblés en raison de la programmation de la CAN des U23 hors des dates FIFA.
Le Mali, qui a remporté deux éditions de la CAN des U17, en 2015 et 2017, a été champion de la CAN des U20 en 2019.
UN ANCIEN U20 SÉNÉGALAIS ÉVOQUE LE NIVEAU DE LA LIGUE ÉGYPTIENNE
L’attaquant sénégalais Talla Ndiaye, qui évolue pour la deuxième saison consécutive en Egypte, en attendant de rallier un jour les grosses écuries européennes, juge le niveau de la ligue égyptienne ’’très élevé’’
L’attaquant sénégalais Talla Ndiaye, qui évolue pour la deuxième saison consécutive en Egypte, en attendant de rallier un jour les grosses écuries européennes, juge le niveau de la ligue égyptienne ’’très élevé’’, en comparaison des autres championnats par lesquels il était passé dans ses pérégrinations pour rejoindre l’Europe.
"J’ai joué au Sénégal, au Ghana et au Liban mais il n’y a pas photo entre ces Ligues et celle d’Egypte où le niveau est très élevé", a expliqué l’ancien attaquant de Niary Tall et ex pensionnaires des U20 du Sénégal.
"En plus du niveau, les infrastructures (entraînement et compétitions) sont au top et le footballeur peut donner libre cours à sa passion du jeu", a expliqué l’attaquant de Tela El Giesh, club de l’armée égyptienne.
Pour donner une idée sur le niveau du championnat égyptien, Talla Ndiaye rappelle que tous les joueurs de la sélection U-23 et plusieurs de la sélection A égyptienne évoluent dans des clubs locaux.
"C’est un championnat de 18 équipes’’ dans lequel "les cadors que sont Al Ahly et Zamalek sont fortement concurrencés" désormais, a indiqué l’ancien joueur de Niary Tally.
"Quand vous regardez la sélection U-23, beaucoup de joueurs viennent d’équipes moins connues sur le plan international, dans mon club, le sélectionneur a retenu un footballeur", a-t-il dit.
De même, a-t-il souligné, plusieurs joueurs des U23 d’Egypte évoluent en équipe A. "Il n’y a pas seulement des internationaux égyptiens qui évoluent dans ce championnat mais il y a ceux venant des autres pays du Maghreb comme la Tunisie mais aussi le Gabon, Madagascar, l’Ouganda", a-t-il signalé.
Sur un plan général, malgré les renforts venus de l’étranger pour les autres sélections, lors de ce tournoi, l’Egypte a selon lui plané sur ses autres adversaires sur le plan tactique, technique et physique.
Talla Ndiaye, 26 ans, ambitionne de poursuivre sa carrière en Europe et dans ce sens veut profiter de la grande exposition médiatique de la Ligue égyptienne.
"Il y a le niveau sur le plan technique, tactique et physiquement, il faut être fort pour soutenir la comparaison", a-t-il dit, soulignant qu’il est fort possible de s’adapter à d’autres championnats étrangers en quittant l’Egypte.
Il a donné l’exemple de l’ancien attaquant de la Linguère et du Jaraaf, Ibrahima Ndiaye qui, après l’Egypte, a poursuivi sa carrière en Suisse.
Parmi les joueurs sénégalais évoluant dans des clubs de l’élite égyptienne, il a cité Bamba Kane, un ancien de Diambars, et Alassane Diouf, un ex joueur de Teungueth FC. Talla Ndiaye a précisé n’avoir pas encore rencontré ce dernier, "j’ai tout juste entendu parler de sa présence ici", a-t-il dit.
CES INCERTITUDES QUI VONT ACCOMPAGNER ALIOU CISSE EN 2020
Treize matches, dix victoires, un nul et deux défaites. L’année 2019 aura été faste pour l’équipe d’Aliou Cissé avec en toile de fond un statut de vice-champion d’Afrique.
Treize matches, dix victoires, un nul et deux défaites. L’année 2019 aura été faste pour l’équipe d’Aliou Cissé avec en toile de fond un statut de vice-champion d’Afrique. Tout n’a cependant pas été rose pour le sélectionneur national qui va faire avec un certain nombre d’incertitudes à l’orée de la nouvelle année qui se profile.
Les remplaçants au tandem Koulibaly – Sané
Avec un duo Salif Sané – Kalidou Koulibaly indéboulonnable depuis la préparation de la Coupe du monde et qui a rassuré durant cette année 2019. Les suppléants crédibles à ce poste de défenseur central continuent de susciter des interrogations. Appelé à dépanner dans un registre qu’il a plus joué depuis son passage à Anderlecht, Cheikhou Kouyaté est loin d’avoir convaincu les férus du ballon rond. A l’image des buts encaissés contre l’Algérie en finale de la CAN et tout dernièrement contre l’Eswatini, le capitaine déchu des « Lions » pêche souvent dans son positionnement et apparait limité dans la relance. Des griefs qui ne l’empêchent pas de continuer à bénéficier toujours de la confiance du technicien aux dreadlocks. Mais cette polyvalence peut-elle finir par être un handicap aussi bien pour Kouyaté que pour l’équipe ? Le sociétaire de Crystal Palace apparait intouchable surtout quand on regarde la forme de Pape Abou Cissé blessé pour encore un moment. Le néo international Naby Sarr peut prétendre bousculer la hiérarchie s’il est aligné par Cissé. Quant à Moussa Ndiaye, Pape Djibril Diaw, Kara Mbodji et aux autres défenseurs centraux, ils sont encore plus loin.
Le désert derrière Sabaly à gauche
Absent de l’après-CAN 2019, Youssouph Sabaly ne devrait pas éprouver de difficultés à retrouver son poste d’arrière gauche de l’équipe nationale du Sénégal, lui le droitier. En effet derrière lui, c’est le quasi désert. Il y avait pourtant quelque chose à faire à ce poste de latéral gauche face à un Sabaly qui a repris les entrainements avec Bordeaux depuis moins d’une semaine. Un début de saison gâché pour le Bordelais qui ne devrait pas lui être fatal. L’occasion était belle pour des concurrents de performer en club et d’ainsi acquérir du crédit pour bousculer le joueur formé au Paris Saint-Germain. Mais c’est raté. En cette année 2019, Racine Coly aura disputé trois matches sans pour autant être rassurant et loupant même la CAN. Convoqué lors de cette compétition continentale, Saliou Ciss n’aura disputé qu’un seul match profitant de la blessure de Sabaly. Même s’il a relativement assuré, le joueur de Nancy manque de constance depuis ses débuts avec les A. Si Pape Djibril a également pu être aligné à ce poste contre le Mali en amical, il semble destiné pour le moment, à rester dans l’axe. Aliou Cissé devra ainsi se remuer pour trouver un gaucher pur à ce poste. Abdallah Ndour (Strasbourg), Pape Ndiaye Souaré (Troyes), Lansana Faye (Vitesse Arnhem) voire même Malang Sarr, s’il se décide à jouer pour le Sénégal, sont des profils intéressants pour ce secteur.
La sentinelle devant la défense
Cette équation semblait réglé depuis l’avènement d’un Pape Alioune Ndiaye qui a assuré et rassuré lors de la CAN 2019. Mais les dernières sorties de l’équipe nationale ont ramené le doute dans ce secteur vital de l’équipe qui est comme la moelle épinière. Le peu de rythme de PAN a poussé à essayer de nouveaux profils à ce poste avec plus ou moins de réussite. Cheikhou Kouyaté s’est contenté du strict minimum en amical contre le Brésil tandis que son remplaçant, Sidy Sarr ne s’est pas particulièrement distingué. Ce dernier s’est en revanche bien débrouillé contre le Congo à un poste où il n’est pas forcément prédestiné à cause de ses réactions lentes dans les gestes défensifs et sa tendance à trop garder la balle. Son compère Mamadou Loum Ndiaye ne s’est en revanche guère illustré contre l’Eswatini où il était en manque de rythme. Convoqué mais pas aligné, Ousseynou Thioune n’a pas dit son dernier mot. Aliou Cissé devra rapidement trouver son essuie-glace devant la défense au risque de continuer à chambouler son groupe. Pape Alioune Ndiaye semble être le meilleur candidat mais il va falloir espérer qu’il retrouve toutes ses dispositions.
Les coups de pied arrêtés
Redoutables sur les coups de pied arrêtés défensifs, friables sur les offensifs ? Tel est le constat d’une formation qui a du mal à scorer sur les coups francs et corners. La convocation d’Henri Saivet à la CAN n’aura pas permis de panser une plaie qui touche l’ensemble du football sénégalais. Il est vrai qu’être dangereux sur phase arrêtée est forcément intéressant et peut s’avérer décisif dans des matches fermés. Les coups de pied arrêtés sont peu ou presque jamais travaillés. Cela se ressent lors des matches avec des tireurs qui se cherchent et l’absence de combinaisons. Ce qui n’a cependant pas empêché à la bande à Sadio Mané de remporter 10 de leurs 13 matches de cette année civile 2019. Mais avec la présence de beaucoup de joueurs de gabarit et d’un Krépin Diatta qui s’affirme de plus en plus à l’image de ce corner déposé sur la tête de Famara Diedhiou contre les Swazis, il est néanmoins légitime de s’attendre à plus de rendement de la part d’une équipe qui veut être la meilleure d’Afrique.
LE CREPUSCULE DU REGNE CONTROVERSE D’UN «COMEDIEN POLITIQUE»
Le maire Talla Sylla face à son destin
Cheikh CAMARA, Correspondant permanent à Thiès |
Publication 22/11/2019
« Avec ses perpétuelles volte-face, Talla Sylla sait qu’il est au crépuscule de sa présence à la tête de la mairie de la Ville de Thiès. Il ne saurait être question pour ce cadavre politique qui a vendu son âme au diable de penser à un autre mandat. C’est un aventurier qui en est indigne ». Ce sentiment exprimé par un leader d’opinion très en vue dans la capitale de la Petite côte en dit long sur le « jeu politique sale et mesquin » de l’édile de la ville qui, en un temps record, avait annoncé sa « candidature à la présidentielle de 2019 », puis fait une « volte-face » pour y renoncer au profit de « celle du président Macky Sall ». Ce après avoir « juré fidélité » à Idrissa Seck qui l’a mis à la tête de la mairie de Ville ! Dans ces conditions, évidemment, on ne s’étonnera pas que beaucoup de Thiessois disent n’avoir plus confiance en l’actuel maire de leur ville.
« Talla Sylla est un ‘’comédien politique’’ qui ne gère que ses intérêts crypto-personnels, l’intérêt général est le cadet de ses soucis. Il se moque du développement de sa ville ». Cette remarque est d’un certain Saliou Faye, marchand ambulant, selon qui le leader du mouvement « Fal Askan Wi » est « quelqu’un qui n’est pas très apprécié à cause de ses défauts ». D’après la commerçante Ndèye Fatou Sy au marché Moussanté, « le maire de la Ville ne s’est jamais préoccupé de défendre Thiès ou de prendre en charge les préoccupations des Thiessois, à préserver les intérêts de la ville ». Et nombre de citoyens dans la cité de penser que « l’erreur politique de Idrissa Seck a été de porter au pouvoir un Talla Sylla aussi versatile qu’impossible ». Ils rappellent les résultats catastrophiques de la majorité présidentielle lors des élections législatives du 30 juillet 2017. Des résultats qui ont même « frisé le ridicule » et ont fini de prouver « le manque de popularité du patron de ‘’Fal Askann Wi’’ aujourd’hui politiquement mort », et par delà, « le refus d’adhésion des Thiessois à sa politique. Ses résultats catastrophiques obtenus lors des élections législatives ont montré toutes ses limites » disent ces interlocuteurs. L’ex-patron de la « Jeunesse pour l’Alternance », président d’honneur de l’Alliance Jëf Jël et leader de « Fal Askann wi », qui se définit aujourd’hui comme « n’étant ni du pouvoir ni de l’opposition mais l’autre position », a été décrit par le 1er vice-président du conseil départemental de Thiès et secrétaire national à la vie politique du parti Rewmi, M. Yankhoba Diattara, comme un « traître pur-sang que Idrissa Seck a sorti de l’ombre. Un cadre politique mourant que l’on devait emmener au cimetière politique, mais qui a été ramassé à la dernière minute par le président de Rewmi »
Un pion sous les ordres du président Macky Sall
Un « pion sous les ordres du Président Macky Sall avec comme mandat de déstabiliser Idrissa Seck. Un pion qui avait acheté la carte du parti Rewmi pour pouvoir devenir maire de Thiès-Ville ». Un « homme fini, qui a échoué, n’a plus aucun avenir politique à Thiès, d’où son ralliement au Chef de l’Etat ». Les partisans de l’actuel président du conseil départemental sont d’avis que « Talla Sylla devrait suivre les traces, les pas de Idrissa Seck, pour continuer à travailler pour les Thiessois sur des projets structurants, des projets de développement en communion avec toutes les forces politiques de Thiès ». Malheureusement, se désolent les mêmes, « il n’a aujourd’hui aucun bilan à présenter aux Thiessois, il a échoué et aujourd’hui il ne peut que se réfugier derrière Macky Sall ». Ils se disent convaincus que « les résultats catastrophiques obtenus aux dernières élections législatives du 30 juillet 2017 par le maire de Thiès qui conduisait une liste à ce scrutin sont pour lui des signes avant-coureurs d’une fin pitoyable à la tête de l’institution municipale qu’il dirige. Ces résultats ont fini par montrer toutes ses limites ». Dans tous les cas, ces proches de l’ancien Premier ministre dénoncent une « volonté malsaine de Talla Sylla de se pérenniser à la tête de l’institution municipale » et regrettent « l’erreur politique de Idrissa Seck de l’avoir proposé à la tête de l’institution municipale ». Chérif Diop, mécanicien, est au nombre de ceux-là. Selon lui, le fait d’avoir choisi Talla Sylla pour en faire un maire, « cela a été une ‘’faute’’ que le patron de Rewmi est en train de payer. Aujourd’hui Idrissa Seck paie les pots cassés de son manque de vision, en proposant aux Thiessois un Talla Sylla aussi versatile qu’impossible. Un maire qui s’est tristement illustré à travers une gestion gabégique de sa mairie, dans une ville qui, par un passé récent, a brillé par sa salubrité et qui, aujourd’hui, croule sous le poids des immondices. Un maire qui ne jouit pas de la confiance des Thiessois, qui n’attend que l’organisation des futures élections locales pour s’en aller, quitter Thiès qu’il a déjà vendue au Président Macky Sall ».
Retrouvailles de façade entre Idrissa Seck et Talla Sylla
Les opposants au maire de la ville rappellent les « retrouvailles de façade » entre Idrissa Seck et Talla Sylla lors de la cérémonie du 3e jour du rappel à Dieu de Sokhna Rougui Sy, mère d’Abdoulaye Diaw dit Baba, patron de Itoc, au quartier Malamine Senghor. Ce devant presque toute la République. Le milliardaire avait réussi à convaincre le président du parti Rewmi, Idrissa Seck, et le maire de la ville de Thiès, Talla Sylla, de se serrer la main en signe de « réconciliation ». Cette réconciliation avait d’autant plus courroucé les habitants de la ville-aux-deux-gares que le président du mouvement « Fal Askaan Wi » avait toujours opposé un « niet » catégorique aux marabouts de Thiès qui voulaient le réconcilier avec le président du conseil départemental. Les khalifes généraux de Keur Mame El Hadj, Serigne Mounirou Ndiéguene, et de Diamaguene Nimzath, Cheikh N’Hima Haïdara, ainsi que le représentant à Thiès du Khalife général des mourides, Serigne Saliou Touré, de même que l’association des fils de Cheikhs, entre autres chefs religieux de la ville de Thiès, avaient tous échoué dans leur médiation visant à réconcilier Talla Sylla avec Idrissa Seck. Le président du mouvement « Fal Askaan Wi », qui a toujours brandi avec fierté sa « dignité », sa « noblesse » pour tenir tête aux marabouts thiessois qui ont fait des pieds et des mains pour parvenir, en vain, à l’amener à faire le « premier pas » pour se « réconcilier » avec l’ancien Premier ministre, n’a pas perdu une seule seconde pour se plier, sans murmure ni hésitation, à la « demande » ou aux « ordres » du milliardaire lui demandant de se « lever gentiment pour aller serrer la main à ton grand frère Idrissa Seck ». Après quoi le maire de Thiès, est allé s’accroupir aux pieds du milliardaire, comme pour quémander une aumône.
par l'éditorialiste de seneplus, serigne saliou guèye
L'OPPOSITION EN PERDITION
L’opposition a déserté les espaces d’expression pour se confiner dans les pérégrinations religieuses. Elle est devenue une sorte d’opposition d’élections car elle ne se mobilise (mais ne mobilise pas) que lors des échéances électorales
L’opposition nationale, aphone, semble plongée dans un profond coma, donnant l’impression de laisser le terrain libre au président de la République. Lequel gouverne en terrain conquis, sans aucun contre-pouvoir devant lui. Au-delà des déclarations médiatiques intempestives aux allures de simples incantations faites épisodiquement par certains opposants pour se donner une existence, aucune initiative d’envergure n’est entreprise pour mobiliser les populations et les emmener à faire face aux difficultés et aux scandales qui assaillent le pays. Autant dire que, l’opposition significative — s’il en existe — excepté Ousmane Sonko est dans une sorte de léthargie qui l’exclut du champ politique.
Depuis le lendemain du 24 février 2019, les partis politiques de l’opposition plus précisément les candidats malheureux de la présidentielle ont disparu des écrans radars. Ils semblent avoir sombré dans une léthargie profonde et n’essaient même pas de marquer leur présence sur le terrain des luttes et à créer la concurrence et la confrontation des idées, l’une de leurs missions primordiales. Si le principe de l’existence d’une formation politique est d’atteindre le pouvoir, elle doit aussi se prononcer sur les problèmes du pays où elle vit. Un leader politique devrait, s’il veut gagner la confiance des populations, être présent sur le terrain médiatique et mener en permanence une campagne d’adhésion à son projet. Laquelle se déroule sur le terrain, dans toutes les parties du territoire qu’il ambitionne de diriger. Hélas, au Sénégal, l’opposition significative ne semble pas encore s’être remise du coup KO que lui a porté le candidat Macky Sall lors de la présidentielle de février dernier.
Parmi ces leaders groggy, outre Idrissa Seck, Issa Sall du PUR et Me Madické Niang, on peut mentionner Hadjibou Soumaré, Malick Gakou, Serigne Mansour Sy Jamil, Pape Diop et autres candidats recalés par le parrainage. Il est vrai que, de temps à autre, le CRD (Congrès pour la Renaissance démocratique) composé du triumvirat Abdoul Mbaye, Mamadou Lamine Diallo et Thierno Alassane Sall se fait entendre sur certaines questions qui concernent la nation. Tant mieux pour notre démocratie parce que le champ politique a horreur du vide ! Quant au PDS, on a du mal à savoir s’il appartient au camp de l’opposition ou s’il est déjà dans l’antichambre de Benno Bokk Yaakar. Sur bien des questions, le parti des Wade (Abdoulaye et Karim) est resté sans voix. Le deal avec Macky Sall est passé par là.
Le Front national de résistance (FRN) dirigé par Mamadou Diop Decroix erre au niveau Dialogue politique qui est encore au point mort après cinq mois et demi de travaux. Quant à Khalifa Sall, encore dans les tournées de remerciements au Sénégal et à l’étranger, il tarde à enfiler le vrai costume d’opposant qu’on attend de lui. Toutes choses qui font qu’aujourd’hui seul Ousmane Sonko, leader du Pastef, lutte âprement contre le régime. Sur plusieurs questions d’intérêt national, il n’a pas manqué avec ses partisans de se prononcer avec une bonne maîtrise du sujet. A propos des scandales fonciers, de la mal-gouvernance des ressources naturelles, le leader des Patriotes est toujours l’un des opposants les plus en vue dans la stratégie médiatique de la dénonciation au moment où ses concurrents de la dernière présidentielle semblent plongés dans une profonde hibernation. Le mouvement citoyen Aar li nu Bokk, après quelques semaines de rassemblement pour exiger la transparence sur la gestion des ressources — une mobilisation qui a abouti à la déchéance d’Aliou Sall de son poste de directeur général de la Caisse des dépôts et consignations —, semble s’essouffler parce que ne parvenant plus à mobiliser les foules.
Seul « Frapp France dégage » avec Guy Marius Sagna occupe la place publique
A part Ousmane Sonko, seul le mouvement « Frapp France Dégage », avec son icône Guy Marius Sagna, chauffe la place publique avec ses thématiques favorites telles que le franc CFA, les APE, la lutte contre l’implantation des grandes surface françaises comme Auchan, carrefour, la gestion des ressources naturelles et tutti quanti. Pourtant les sujets d’actualité ne manquent pas. Le trafic récurrent de la drogue, le vol des munitions d’AK-47 à l’armurerie de l’Armée, l’affaire des 94 milliards, les féminicides, le report unilatéral des élections locales, la problématique du 3e mandat demeurent des questions importantes sur lesquelles, malheureusement, l’opposition reste aphone, atone, absente comme si ces questions qui touchent la nation ne l’intéressent pas. Après l’incendie provoqué par l’enquête de la BBC sur notre pétrole et notre gaz, malgré les multiples réactions indignées enregistrées à travers tout le pays, l’opposition démocratique regroupant Idrissa Seck, Madické Niang, Issa Sall, Hadjibou Soumaré, Malick Gakou, Pape Diop était restée étrangement mutique. Ce malgré l’ampleur de ce scandale qui continue de créer des secousses telluriques au sein du pouvoir.
C’est d’ailleurs les réactions du mouvement Aar li nu Bokk qui avaient poussé le procureur de la République à tenir une conférence de presse sur la question avant de lancer un appel à témoins. Le Doyen des juges, à la suite des auditions à la police et à la gendarmerie, vient de prendre le relais pour entendre à son tour les personnes qui l’avaient déjà été par ces deux corps. Bref, l’opposition a déserté les espaces d’expression qu’offre le débat contradictoire pour se confiner dans les pérégrinations religieuses. En maintes occurrences, les Sénégalais ont attendu nos opposants et hélas, comme Godot, ils ne sont jamais venus. Nos compatriotes les ont écoutés, mais ils n’ont pas parlé. Depuis la fin de la présidentielle, Idrissa Seck, classé deuxième après Macky Sall, s’est enfermé dans un mutisme effarant au point que plusieurs Sénégalais pensaient qu’il était hors du territoire national. On pensait le voir comme annoncé lors du séminaire organisé par les jeunes rewmistes le 26 octobre passé mais, in fine, c’est son numéro deux, le député Déthié Fall, qui s’est présenté pour tenter justifier son absence. Quant à Me Madické Niang, l’une des rares fois qu’il a délié sa langue après la présidentielle, c’était pour accepter avec une imbécilité navrante ce qu’il avait refusé au soir du 24 février, c’est-à-dire reconnaitre la victoire de Macky Sall grâce à la bénédiction de Serigne Mountakha Mbacké. Et pendant qu’elle déserte l’arène politique et les combats sociaux, l’opposition, à travers certaines de ses composantes, bénit certains projets politiques du pouvoir. Faute d’initiatives politiques et de capacité de mobilisation de l’opinion publique, elle épouse les options du président sous prétexte de défendre l’intérêt national. C’est même à croire que notre opposition nationale, avec une certaine société civile, est devenue complice des errements et exactions du régime en place. Comme un faire-valoir, elle est même conciliante, consentante, dans certaines forfaitures. L’exemple est donné à ce sujet par Mme Aïda Mbodj qui n’a pas hésité à déclarer sans vergogne, au moment où les Sénégalais s’indignaient de l’ajournement des locales annoncé par le ministre de l’Intérieur Aly Ngouille Ndiaye, que elle et ses collègues du dialogue politique sont à la base d’un tel report.
Une opposition de représentation dans les ziarras
Aujourd’hui, les leaders de l’opposition sont réduits à une oligarchie salonnarde qui excelle dans les ziarras, notamment le Magal et le Gamou. Les rares fois où l’a aperçu, et peut-être entendu, Idrissa Seck, c’est pendant les fêtes de Korité et de Tabaski, ou durant le Magal et le Gamou. La frange de l’opposition qui siège au dialogue politique est aujourd’hui dans l’impasse. De ce que l’on voit sur la scène politique, la majorité des partis de l’opposition significative n’incarne plus actuellement l’alternative politique. Certains leaders n’arrivent plus à s’imposer sur la scène politique ni à mobiliser les foules, encore moins à convaincre le peuple par le discours. Par conséquent, ils semblent avoir atteint la ménopause parce que ne parvenant plus à produire des réflexions politiques fertiles et pertinentes. L’opposition démocratique a perdu la bataille de la lutte politique et toutes ses aptitudes à mobiliser la société. Elle est devenue une sorte d’opposition d’élections car elle ne se mobilise (mais ne mobilise pas) que lors des échéances électorales. Elle ne revient sur la scène politique que pendant les période électorale pour pérorer sur les difficultés quotidiennes des populations. Une belle manière sournoise pour tromper encore le peuple. Cela dit, quelle stratégie affiner aujourd’hui pour reconquérir le terrain perdu ? Le cadre de concertation de l’opposition composée pour l’essentiel des perdants de la présidentielle de février dernier, à l’exception notable d’Ousmane Sonko, constitue déjà un pôle pour remobiliser leurs bases respectives, fédérer les forces du changement et se projeter vers les locales. L’expérience a montré que les rassemblements forts triomphent toujours aux locales. Sous Wade, Bennoo Siggil Senegaal avait raflé toutes les mairies d’envergure. Sous Macky Sall, Taxawu Dakar a montré l’importance de l’union des forces. Cela doit être soutenu par un programme politique, économique et culturel en plus d’un projet de société rationnel et convaincant en adéquation avec les aspirations du peuple. Les partis membres du cadre de concertation conservent-ils toujours leur force électorale acquise lors de la dernière présidentielle pour triompher ? Une question qui ne devrait trouver réponse que lors des prochaines échéances électorales. C’est-à-dire au plus tard en mars 2022 après le report « consensuel » des locales !
LE SENEGAL INJECTE QUARANTE MILLIARDS INVERSER LA COURBE
Avec le soutien de la Banque mondiale et de l'Afd, ce Projet de construction d'équipements de centres de formation professionnelle et technique en tourisme, hôtellerie et restauration vise essentiellement le renforcement des compétences des travailleurs
Dans le but d'augmenter la main d'œuvre qualifiée dans le secteur du tourisme et de renforcer la capacité des promoteurs dudit secteur qui regroupe plus de quinze mille travailleurs, l'Etat du Sénégal a mis en place un projet de formation professionnelle pour l'emploi et la compétitivité d'un coût de quarante milliards.
Avec le soutien de la Banque mondiale et de l'Agence française de développement, ce Projet de construction d'équipements de centres de formation professionnelle et technique en tourisme, hôtellerie et restauration vise essentiellement le renforcement des compétences des travailleurs. Le partenariat public/privé étant un noyau clé dans sa gouvernance et son pilotage, le coordonnateur de ce projet ElHadji Saliou Ngom soutient que l'un de ses principaux objectifs est l'augmentation de la main d'oeuvre qualifiée du secteur du tourisme qui regroupe plus de quinze mille travailleurs, même si, paradoxalement on était à un seul centre de formation professionnelle. «Lequel centre forme seulement cent cinquante jeunes par an », précise t-il. «Même si on arrivait à un plein d'emplois, on n’a pas de jeunes qualifiés pour saisir ces opportunités », a-t-il déclaré hier jeudi à Fatick, où il a rencontré les professionnels du secteur du tourisme de la région.
Pourtant d’après lui, le gouvernement a montré sa volonté d'inverser la tendance pour que 60% des jeunes sont issus du cycle fondamental puissent être orientés dans la formation professionnelle et technique. Il a aussi surtout déploré le fait que depuis 1960, 90% des jeunes étaient orientés dans l’enseignement général.
Se réjouissant toutefois des efforts consentis depuis 2012 par l’Etat, il informe que les Sénégalais se plaignent souvent de l'inadaptation de la formation par rapport aux besoins de l'économie. C'est pourquoi, il est important, selon le coordonnateur du projet de formation professionnelle pour l'emploi et la compétitivité, que les professionnels du secteur jouent pleinement leur rôle en étant présents aux côtés du ministère. « Ce sont ces professionnels qui nous diront quelles sont les formations et dispositifs à mettre en place pour permettre à ces jeunes de pouvoir automatiquement s'insérer. Ils ont leur rôle à jouer dans ce projet, car après les centres de formation, on va leur déléguer la gestion et en charge à eux de faire en sorte d'équilibrer les financements et tout faire pour que ces jeunes puissent trouver un bon travail », conclut-il.
LA REUNION AVEC LES VOYAGISTES PRIVES SE TERMINE EN QUEUE DE POISSON
Le Délégué général au Pèlerinage à la Mecque, Abdoul Aziz Kébé, et les voyagistes privés sont à couteaux tirés.
Le Délégué général au Pèlerinage à la Mecque, Abdoul Aziz Kébé, et les voyagistes privés sont à couteaux tirés. La pomme de discorde vient de l’évaluation de la mission de la Délégation générale. En effet, les voyagistes privés reprochent à Abdoul Aziz Kébé de vouloir faire une évaluation hâtive. Ainsi, la réunion à laquelle le délégué général avait convié hier les voyagistes s’est terminée en queue de poisson.
La réunion entre le Délégué général au Pèlerinage à la Mecque Abdoul Aziz Kébé et les voyagistes privés s’est terminé en queue poisson. Pour cause, les voyagistes privés, refusant d’être mis devant le fait accompli, ont demandé une motion que le Délégué général a rejetée. C’est ainsi que le porte-parole des voyagistes privés, Cheikh Fall, a rappelé qu’ils ne peuvent assister à une réunion dont ils ignorent l’ordre du jour et les termes de référence. «Le Délégué général au Pèlerinage nous a convié à une réunion sans ordre du jour. Par élégance, nous avons décidé d’aller répondre parce que le ministre des Affaires Etrangères et des Sénégalais de l’Extérieur a promis de nous recevoir. C’est en attendant que le ministre fixe la date de la rencontre que le Délégué général nous a conviés à la réunion», renseigne Cheikh Fall.
Selon le porte-parole des voyagistes privés, Abdoul Aziz Kébé a fait l’évaluation de la Délégation générale et a décliné les perspectives de l’édition 2020 du pèlerinage. «Après son discours, j’ai pris la parole au nom des voyagistes pour faire une motion. J’ai dit que le Délégué n’a pas donné l’ordre du jour et les termes de référence. Mais comme on a une assemblée générale samedi prochain, nous voulons nous retirer et procéder à l’évaluation de l’édition 2019. Et à la prochaine réunion avec la Délégation générale, nous présenterons notre mémorandum», rapporte Cheikh Fall.
Seulement, cette démarche a courroucé Abdoul Abdoul Aziz Kébé. «Le Délégué a considéré cela comme une défiance. Il a menacé en disant que tous ceux qui quittent la salle seront sanctionnés avec le retraitimmédiat de leur quota et une interdiction de convoyer des pèlerins en 2020. Alors nous sommes tous levés pour quitter la salle», dit-il. Cheikh Fall estime en effet que le Délégué général ne peut pas se retirer pendant deux jours à Saly pour évaluer sa mission d’encadrement des 800 pèlerins de l’Etat et vouloir les obliger à faire le bilan au cours d’une réunion.
La rencontre a été présidée pourtant par le chef de cabinet du ministre des Affaires Etrangère, Oumar Diop Mbow. Toutefois, le porte-parole des voyagistes privés rassure que si le Délégué général convoque une autre réunion après leur assemblée générale de samedi, ils répondront. «On se prépare pour faire une bonne évaluation. Car depuis l’arrivée de Abdoul Aziz Kébé à la tête de la Délégation en 2016, nous sommes confrontés à des difficultés. Il faut qu’on pose les problèmes sur la table et qu’on en discute», indique Cheikh Fall. Il demande au Délégué général de se rappeler qu’il a une mission de service public. «Il ne doit pas se présenter comme un concurrent aux voyagistes», clame M. Fall.
«J’AI MAL QUAND ON ATTRIBUE CERTAINS GRANDS PROJETS A MACKY SALL»
A en croire Pape Diop, Macky Sall avait entendu parler sous le régime de Wade du projet de la nouvelle capitale et il a voulu l’installer à Diamniadio.
L’ancien maire de Dakar, touché par la visite de Wade, hier, n’a pas tari d’éloges à l’endroit du patriarche libéral. Pour Pape Diop, sera difficile pour le Sénégal de trouver à nouveau un homme comme le pape du Sopi qui, selon lui, est l’initiateur de tous les grands projets dont on parle d’aujourd’hui.
Prenant la parole, hier, le leader de Bokk Guiss Guiss a indiqué qu’il n’était pas surpris de la visite de Me Abdoulaye Wade. D’autant que l’homme, même étant Président en exercice, n’hésitait pas à aller présenter des condoléances à ses proches, militants et autres sympathisants. Selon Pape Diop, le déplacement du leader du Pds est d’autant plus important pour lui que le défunt Taya Samb a mené toutes les batailles avec la formation libérale. «Ceux qui le connaissent ont étaiement pu remarquer une cicatrice au milieu de son crâne.Il avait reçu un projectile lors d’une manifestation du Pds», a-t-il confié.
Pour l’ancien Président, Taya Samb a des qualités qu’on retrouve rarement dans le monde d’aujourd’hui : la fidélité et la loyauté. «On a cheminé ensemble pendant 30 ans que ce soit dans l’opposition, au pouvoir et après la perte du pouvoir. Il m’était dévoué à 100%. Il sera difficile de lui trouver un remplaçant dans mon entourage. Il a des qualités exceptionnelles qu’on devrait apprendre aux jeunes surtout dans ce contexte de crise des valeurs», a déclaré Pape Diop.
Des qualités qu’Abdoulaye Wade a toujours incarnées et qu’il a toujours essayer de lui les inculquer en tant que militant du parti libéral, ajoute Pape Diop. A l’heure où les scandales en matière de gouvernance et de transparence foisonnent dans le pays, le leader de Bokk Guiss Guiss recommande aux jeunes de s’inspirer du patriarche libéral. «Abdoulaye Wade a gouverné pendant 12 ans et il est impossible aujourd’hui de mettre la main sur le moindre centime à plus forte raison des milliards gardés ou cachés dans des comptes bancaires. Le Sénégal a besoin de personnes comme lui pour aller de l’avant. Toutes les qualités et valeurs pour élire un président de la République se trouvent chez Abdoulaye Wade», a soutenu Pape Diop qui considère on a tellement l’habitude de parler de ses réalisations qu’on en est arrivé à oublier les valeurs qu’il incarne. «C’est ce que je voudrais qu’on retienne le plus de lui. Le Sénégal n’aura plus quelqu’un comme lui. C’est grâce au Président Wade que le Sénégal a connu le développement. Avant son magistère, tout le monde sait que le Sénégal était géré au quotidien. C’est lui qui a initié tous les grands projets dans le pays. Et depuis qu’il est parti, on ne parle plus de grands projets. J’ai mal quand j’entends les gens attribuer les grands projets actuels à Macky Sall. A part le Centre Internationale de Conférence Abdou Diouf (Cicad) qu’il a initié, il n’en est rien».
A en croire Pape Diop, Macky Sall avait entendu parler sous le régime de Wade du projet de la nouvelle capitale et il a voulu l’installer à Diamniadio. Pourtant tous les techniciens avaient dit que ce n’est pas une zone où il faut construire dans la mesure où les sols à Diamniadio sont gonflants. «D’ailleurs, les bâtiments commencent déjà à se fissurer. Ce que Wade voulait ériger à Diamniadio, nous le savons tous. C’était une gare des gros porteurs afin de décongestionner Dakar. Malheureusement, il (Ndlr : Macky Sall) ne sait pas et il ne demande pas. Il ne fait que tâtonner. Et le résultat, c’est un échec cuisant.»
Poursuivant, Pape Diop déclare que personne ne peut refuser à Me Abdoulaye Wade la paternité de l’Aéroport Blaise Diagne. Et même pour le TER, ajoute-t-il, ce n’est pas Macky Sall. «Pour ce TER, c’est normal qu’il y ait des difficultés parce que les actuels gouvernants ne savent pas comment faire. Prions que Dieu nous aide», a lancé l’ancien maire de Dakar. Sa seule et unique préoccupation, indique-t-il, c’est que les gens puissent savoir tout ce que Wade a fait pour le bonheur des Sénégalais. «On a cheminé pendant toutes ces années et même si on est plus dans le même parti, je l’appelle souvent pour discuter avec lui. Et quand il me confie un secret, personne ne peut le savoir. Malgré le temps, nos relations n’ont jamais changé. Et je l’accompagnerai dans tous ses projets pour le bien du Sénégal», s’est engagé l’ancien président du Sénat.
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BOUGAZELLI FACE AU PROCUREUR
Seydina Fall alias Bougazelli est déféré, ce matin. Selon des informations obtenues par Emedia.sn, le responsable de l’Alliance pour la République (APR, parti présidentiel), est déjà au Parquet.
Seydina Fall alias Bougazelli est déféré, ce matin. Selon des informations obtenues par Emedia.sn, le responsable de l’Alliance pour la République (APR, parti présidentiel), est déjà au Parquet. Où il devrait faire face au Procureur de la République.
Après deux faux bonds, Bougazelli a finalement répondu à la convocation de la Section de recherches (SR) de la gendarmerie de Colobane, où il vient de boucler 72 heures de garde-à-vue. Dans cette affaire concernant des dizaines de millions de faux billets, ses présumés complices sont déjà en prison.