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27 juillet 2025
248 KG DE CHANVRE INDIEN SAISIS À MOUSSALA (DOUANES)
Au total, 248 kg de chanvre indien d’une valeur de près de 30 millions de francs Cfa, ont été saisis ce vendredi par les Douanes à Moussala, une localité de la région de Kédougou (est), a annoncé l’administration douanière dans un communiqué.
Dakar, 23 nov (APS) – Au total, 248 kg de chanvre indien d’une valeur de près de 30 millions de francs Cfa, ont été saisis ce vendredi par les Douanes à Moussala, une localité de la région de Kédougou (est), a annoncé l’administration douanière dans un communiqué.
La même source précise que la drogue a été saisie sur un camion en provenance du Mali, précisant qu’elle est conditionnée en 124 paquets de 2 kg, soit 248 kg de chanvre indien.
"La totalité de la quantité saisie était cachée entre le châssis et la caisse du camion dans une cachette aménagée. La valeur totale de la marchandise prohibée est estimée à près de 30 millions de francs Cfa", lit-on dans le communiqué soulignant que le camion avait également à son bord des bœufs.,
Le texte signale que la procédure et l’enquête sont en cours en rapport avec le Parquet et l’Office central de répression du trafic illicite de stupéfiants l’OCRTIS.
En novembre dernier, la Brigade commerciale des Douanes de Moussala a saisi 1440 kilogrammes de chanvre indien d’une valeur de 173 millions de francs Cfa sur un camion semi-remorque d’immatriculation sénégalaise en provenance du Mali, dans cette zone frontalière.
"La Subdivision des Douanes de Kédougou, qui multiple les saisies depuis sa création, a, ces 15 derniers jours, mis hors circuit 186 kg de cyanure et 5 kg de mercure. Des produits hautement toxiques et néfastes pour l’environnement, utilisés par les orpailleurs artisanaux", indique l’administration douanière.
LE DG DE L’ARMP DEFEND LE CHOIX DE SUEZ ET SOLDE SES COMPTES
Saër Niang soutient que la Sénégalaise Des Eaux (Sde) qui dispute ce marché au groupe français ne respecte même pas le cahier des charges proposé par l’Etat du Sénégal
Désigné adjudicataire provisoire du contrat d’affermage de l’eau au Sénégal, le groupe Suez a un avocat de taille en la personne du directeur général de l’Autorité de Régulation des Marchés Publics (Armp). En effet, Saër Niang soutient que la Sénégalaise Des Eaux (Sde) qui dispute ce marché au groupe français ne respecte même pas le cahier des charges proposé par l’Etat du Sénégal. En plus, il juge erronées les déclarations selon lesquelles la Sde est l’entreprise la moins-disante. Interpellé sur les raisons qui retardent la publication du rapport 2017 de l’Armp, Saër Niang a pris la mouche.
Enfin, le Directeur général de l’Autorité de Régulation des Marchés Publics (Armp) est sorti de sa réserve pour se prononcer publiquement sur le contentieux entre la Sde et le groupe Suez relatif au marché de la gestion par affermage du service public de production et de distribution d’eau potable en zone urbaine et périurbaine au Sénégal.
Hier au cours d’un atelier d’échanges sur le Partenariat public-privé (Ppp), Saër Niang a soldé ses comptes avec la presse avant de se faire le fervent défenseur du groupe français qui a remporté le marché au détriment de son concurrent, la Sde, qui avait introduit des recours devant l’Armp pour contester le contrat. «C’est un dossier qui a atterri chez nous à la suite d’un contentieux. Ce qui a été dit dans la presse n’est pas conforme à la réalité», clame-t-il en prévenant contre tout amalgame en confondant prix et coût. «Car un prix est un chiffre, mais un coût est une structure de procédure.
Le prix proposé par la Sde est moins élevé que le prix affiché par Suez, mais dans le calcul du ministère de l’Hydraulique tel que nous l’avons vu, les coûts ne sont pas les mêmes», précise le Dg de l’Armp avant de tenter une petite explication. «En réalité, le coût de Suez n’est pas plus élevé que celui proposé par la Sde. On a cru que le prix avancé par la Sde est celui que va payer le citoyen sénégalais, mais en réalité ce n’est pas cela. Il s’agit du prix auquel l’opérateur va être rémunéré. Donc, cela n’a rien à voir avec le prix que le client va payer, même s’il est vrai que le prix de rémunération de l’exploitant a une incidence sur le prix que va payer le consommateur», clarifie Saër Niang. Il reconnaît toutefois que c’est un dossier complexe. C’est pourquoi, il invite les gens à savoir raison garder d’autant que le dossier est pendant devant la Cour Suprême. «Je ne peux pas m’avancer sur ce dossier, parce qu’il ne s’agit pas d’influencer qui que ce soit. Il s’agit d’être respectueux des textes. La seule chose que je puisse dire c’est que jamais et au plus grand jamais l’Armp ne fait et fera dans l’arbitraire. Nous ne rendons jamais une décision basée sur l’arbitraire. Depuis 11 ans, nos décisions tiennent la route. On peut les contester, on peut même dire tout ce qu’on veut sur nos décisions, mais nous les rendons toujours publiques. Toutes nos décisions sont postées sur le site de l’Armp. Le monde entier et tous les spécialistes peuvent les consulter. Nous sommes également prêts à discuter avec tout le monde de nos décisions, car elles sont fondées.
Quand nous disons que telle décision n’est pas fondée, c’est parce que nous pouvons démontrer techniquement ce que nous avançons», martèle Saër Niang.
LE RETARD DE PUBLICATION DU RAPPORT DE 2017
Cible de nombreuses critiques à cause du retard noté dans la publication du rapport 2017, le Dg de l’Armp s’est emporté hier lorsqu’il a été interpellé sur la question. «Encore une fois, cela pose problème à qui ?», a-t-il répondu un tantinet irrité avant de nier tout retard. «L’Armp n’est jamais restée une année sans sortir un rapport. Allez visiter le site de l’Armp ! De 2009 à 2017, il y a chaque année un rapport qui a été posté. Il n’y a pas une année où l’Armp n’a pas tenu une conférence de presse pour présenter un rapport. On veut faire comme si les Sénégalais sont amnésiques. On nous dira que cela fait deux ou trois ans que l’Armp n’a pas sorti de rapports, mais il y a toujours un an de décalage entre l’année d’exécution et l’année du rapport. Nous avons toujours fait le travail correctement, de la manière la plus sérieuse. Mais, il y aura toujours quelqu’un qui ne fait rien, n’apporte rien au pays. Mais il va toujours se mettre dans la posture de la critique. C’est très facile de se faire un nom en critiquant et en insultant tout le monde», martèle le Dg de l’Armp.
Pour justifier le retard dans la publication du rapport 2017, il soutient que la commande publique a considérablement augmenté alors que les moyens de vérifications n’ont pas évolué. «Quand on a démarré en 2008- 2009, le coût de la commande publique était autour de 600-700 milliards. Ce n’est pas difficile d’auditer cette somme. Aujourd’hui, la commande publique est de 2.500 milliards Fcfa et lorsqu’on veut faire le travail d’une manière sérieuse, cela prend du temps», argue le régulateur qui, par ailleurs, annonce que le rapport 2017 sortira avant la fin de ce mois (novembre).
LE PLACEMENT SOUS MANDAT DE DÉPÔT DE BOUGAZELLI, SUJET PHARE DES QUOTIDIENS
Les journaux parvenus samedi à l’APS commentent largement le placement vendredi sous mandat de dépôt de Seydina Fall dit Bougazelli, mais l’actualité politique n’est pas en reste dans la presse quotidienne.
Dakar, 23 nov (APS) – Les journaux parvenus samedi à l’APS commentent largement le placement vendredi sous mandat de dépôt de Seydina Fall dit Bougazelli, mais l’actualité politique n’est pas en reste dans la presse quotidienne.
‘’Bougazelli sous mandat de dépôt’’, lit-on à la une du Journal Le Soleil, soulignant que l’ex-député du parti au pouvoir a été inculpé et placé sous mandat de dépôt, vendredi, par le Doyen des juges d’instruction pour quatre infractions, à savoir association de malfaiteurs, contrefaçon de signes monétaires, blanchiment de capitaux et corruption.
Le quotidien national renseigne aussi que ‘’le juge Samba Fall a écroué l’un de ses acolytes, Mallé Diagne pour les mêmes infractions, à l’exception du délit de corruption’’. En revanche, ajoute Le Soleil citant ses sources, ‘’les cinq autres personnes déférées dans cette affaire n’ont pas pu être présentées au juge d’instruction faute de conseils. (…C’est pourquoi, leur inculpation a été reportée à lundi’’.
Kritik va plus loin en révélant que ‘’Si le juge retient les trois chefs d’accusation retenus par le Parquet, Bougazelli risque tout au moins 5 ans de prison en cas de circonstances atténuantes ’’. Et il ajoute : ‘’le cas contraire, rien que le délit de faux monnayage lui prévoit les travaux forcés à perpétuité’’.
Libération livre à ses lecteurs des ‘’confessions détonantes de Bougazelli qui a été envoyé en prison hier’’, en reprenant dans sa manchette les propos de l’ex-député qui déclare :’’Je devais livrer des bagass…’’.
Selon la publication, ‘’ c’est tout un système mafieux que la Section de recherches a cerné grâce à une +belle enquête+ durant laquelle les gendarmes ont misé sur le renseignement. Le commandant Mbengue, patron de la SR, est même allé louer une chambre au King Fahd pour son agent infiltré afin d’avoir la confiance du fournisseur’’.
Parmi les autres révélations ‘’sur la traque, l’identité et le rôle de tous les mis en cause présumés’’, Libération écrit que ‘’son complice, Mamadou Diop, a livré un million de dollars en billets noir à un agent infiltré de la SR’’, ‘’depuis le bureau du chef de la SR, Oumar Samb passe +commande+ auprès de Bougazelli’’, ‘’dans le coffre de sa voiture, l’ancien député avait aussi un pot de poudre noire estampillée +développeur monétaire universel’’, etc.
‘’Bougazelli nouveau dépité de …Rebeuss’’, affiche ainsi à sa une Vox populi, en informant que l’ex-député et ses complices [ont] été inculpés d’association de malfaiteurs, de trafic de faux billets’’. ‘’Son cas a été aggravé par une +tentative de corruption+ sur les gendarmes+. Il a proposé dix millions aux enquêteurs pour se tirer d’affaire’’, rapporte le journal.
L’Obs tente de son côté de lever le voile sur l’affaire du présumé trafic de faux billets de banque qui implique l’ex-député du parti au pouvoir, et écrit ‘’Bougazelli, le vrai du faux’’.
Le journal du Groupe futurs médias explique dans ses colonnes que ‘’pièce à conviction essentielle pour asseoir la culpabilité des mis en cause, dans cette affaire de trafic présumé de faux billets de banque, qui a perdu le député Seydina Fall Bougazelli et cinq autres présumés faussaires, le montant exact, ou même estimé, n’est pas connu. Le pactole est difficile à évaluer en raison de la nature des billets’’.
En politique, la même publication est revenue dans sa manchette sur les retrouvailles libérales entre Me Wade et Madické grâce à la médiation du Khalife général des mourides, Serigne Mountakha Mbacké.
La brouille entre les deux hommes est née de la volonté de Madické Niang de se présenter à l’élection présidentielle de février dernier, alors que le Parti démocratique sénégalais (PDS), l’une des principales formations de l’opposition avait appelé au boycott du scrutin.
‘’C’est l’aboutissement d’une volonté du Khalife général des mourides, qui a rencontré le désir de retrouvailles du couple politique qui a gouverné le Sénégal de 2000 à 2012.Entre Madické Niang et Abdoulaye Wade, la paix règne désormais en… maître’’, écrit l’Obs.
Selon Walfquotidien, ‘’ils se retrouvent après une année de brouille. Grâce aux bons offices du Khalife général des mourides, Madické Niang est retourné au PDS et a retrouvé son vieil ami’’. Le journal informe par ailleurs que ‘’Abdoulaye Wade acte la démission de Oumar Sarr’’, soulignant que dans une note circulaire, il ‘’fustige le comportement’’ de l’ancien numéro 2 du PDS qu’il accuse de ‘’saper les principes du parti’’.
Sud quotidien parle d’une ‘’suite et pas fin des remous au sein du PDS’’, en affichant à sa une : ‘’Me Wade réajuste ses pions’’. Le journal indique que ‘’l’ancien secrétaire général adjoint, Oumar Sarr [est] exclu du parti. Me Madické Niang, [a été] +pardonné+ grâce au Khalife général des mourides’’.
D’autres journaux se sont intéressés aussi à la situation au PDS, parmi lesquels Tribune qui écrit ‘’Wade décapite Oumar Sarr et retrouve Madické’’ et parle d’’un second +coup+ réussi par Serigne Mountakha Mbacké’’, après les retrouvailles entre le président Macky Sall et l’ancien président Abdoulaye Wade. L’As de son côté note ‘’un rebondissement au sein du PDS’’, en écrivant à sa une : ‘’Wade vire Oumar Sarr et se réconcilie avec Madické Niang’’.
En solo, Le quotidien revient sur la ‘’hausse de saisies et de consommation des drogues’’ au Sénégal citant un rapport de l’ONUDC portant sur la période 2014-2017. ‘’ça sniffe grave !’’, s’exclame le journal qui ajoute que ‘’47% de consommateurs sénégalais sont âgés entre 20 et 29 ans’’.
Pendant ce temps, Enquête met en exergue ‘’les dérives du mariage’’, à travers ‘’les unions en cachette’’ (takkou suuf, taara ou bara yeggo). ‘’Ces phénomènes semblent prendre de l’ampleur, au point que le Khalife général des tidianes, ait jugé nécessaire de dénoncer la dépravation des mœurs, notamment à travers ses divers manifestations (…)’’, commente le journal.
POUR UN RAYONNEMENT D’ACTIONS PLUS LARGE
En plus de renforcer les capacités des institutions de micro-finance participantes et les capacités des bénéficiaires cibles, PROMISE entend aussi améliorer la qualité de l’offre de services financiers islamiques.
Dans le cadre de sa tournée de sensibilisation et de communication, le programme de développement de la microfinance islamique au Sénégal (PROMISE) a tenu à Matam un comité régional de développement. Ce qui a permis à Mme Yaye Fatou Diagne, coordonnatrice du programme, d'annoncer la création de 50.000 micro-projets et 25 mille nouveaux emplois surtout en milieu rural.
En présence des autorités administratives, des autorités territoriales des représentants des SFD de la région, des représentants des associations féminines et de jeunesse et des MPME, les activités se sont d’abord articulées autour d’explications portant sur les missions et les stratégies d’intervention du PROMISE. Avant que l’équipe technique ne procède à une présentation des principes de base de la microfinance islamique et des différents secteurs d’activités éligibles en chaîne de valeurs pouvant bénéficier de ce mode de financement. On apprendra ainsi qu’avec ce programme l’Etat du Sénégal en collaboration avec la Banque Islamique de Développement ambitionne de diversifier les sources de financement des jeunes, des femmes et des micro petites et moyennes entreprises (MPME) surtout en milieu rural. Le but essentiel comme l’explique la coordonnatrice «étant de créer au Sénégal une industrie de la microfinance islamique durable, véritable levier de croissance à destination des différents acteurs économiques».
«D’un coût total estimé à 47 milliards F CFA, le programme étalé sur cinq (5) ans renouvelables, se veut la structure de référence en matière de promotion et de développement de la microfinance islamique au Sénégal». Plus que «du refinancement, le programme va travailler à structurer un secteur naissant pour en faire un moteur du financement de l’économie réelle, celle-là même qui mobilise plus de la moitié de la population sénégalaise», fait savoir Mme Yaye Fatou Diagne.
Affirmant que «d’ici la fin de la première phase de l’intervention prévue en fin 2024, le programme compte faire accéder au financement 50 000 Micro, Petites et Moyennes Entreprises (MPME), créer 25 000 nouveaux emplois avec 35% de femmes et 25% de jeunes qui bénéficieront de l’apport de la microfinance islamique».
Ainsi, pour y parvenir, le programme se fixe l’ambition, avec l’aide des différents partenaires étatiques comme non étatiques, d’accompagner la mise en place d’un cadre juridique favorable à la micro-finance islamique.
En plus de renforcer les capacités des institutions de micro-finance participantes et les capacités des bénéficiaires cibles, PROMISE entend aussi améliorer la qualité de l’offre de services financiers islamiques. En développant les canaux de distribution de la micro-finance islamique de façon pérenne pour satisfaire une demande nationale bien renforcée et bien structurée.
«Il convient de souligner que l’un des fondements de la mission de promotion et de développement de la microfinance islamique assigné au PROMISE est aussi d’accompagner les SFD à mettre en place les canaux de distribution c’est-à-dire les guichets pour les opérations de caisse, d’autre part, de former les futurs bénéficiaires et enfin de mettre en place les lignes de financements», a déclaré la coordonnatrice.
Avant d’expliquer que «ces nouveaux modes de financement favorisent un rayonnement d’actions beaucoup plus large et vont toucher les villes et les villages les plus reculés».
UNE AMBITION D’IMPULSER LE NUMERIQUE AUTOUR DE L’AGROBUSINESS
Awa Caba , titulaire d’un diplôme d’ingénieur en informatique à l’ESP de Dakar a décidé de mettre en place «soreetul» qui est la première plateforme digitale de promotion et de distribution des produits locaux transformés au Sénégal.
Actuellement, rien ne pourra se faire sans l’utilisation des technologies de l’information et de la communication. C’est ce qu’a compris très tôt Awa Caba, cofondatrice, directrice de «soreetul» qui est la première plateforme digitale de promotion et de distribution des produits locaux transformés au Sénégal. Cette plate-forme de e-commerce regroupe aujourd’hui plus 17 Pme de femmes transformatrices localisées dans 7 régions du Sénégal réunis dans un marché virtuel des produits locaux transformés.
Partant du constat qu'au Sénégal, les structures de transformation des produits agricoles, généralement tenues par des femmes disposent de peu de moyens pour commercialiser leurs produits sur le marché local et international, et les foires sont malheureusement les seules occasions de vente à très grande échelle, Awa Caba , une jeune femme sénégalaise, titulaire d’un diplôme d’ingénieur en informatique à l’Ecole Supérieure Polytechnique de Dakar a décidé de mettre en place «soreetul» qui est la première plateforme digitale de promotion et de distribution des produits locaux transformés au Sénégal, afin d’aider les femmes transformatrices de produits locaux à écouler facilement leurs marchandises.
«Nous sommes venus apporter notre savoir-faire en technologie en utilisant le pouvoir de la technologie pour permettre à tout Sénégalais sur une seule plateforme digitale d’avoir accès à des produits qui viennent partout au Sénégal. Aujourd’hui, «Soreetul» joue un rôle important dans la commercialisation et la promotion des produits locaux et sensibilise les populations sur l’importance du consommer local pour le développement économique du Sénégal», indique-t-elle.
Etant consultante du Fonds International de Développement Agricole (FIDA) en 2013, elle a facilité la mise en place d’une stratégie de commercialisation et de communication des produits locaux transformés par les bénéficiaires des Programmes d'Appui au Développement Agricole et à l’Entrepreneuriat Rural et Projet d’Appui aux Filières Agricoles (PADAER/PAFA).
Elle a par la suite été Coordinatrice Nationale de «Innovation Factory», un programme de la GIZ (Coopération Allemande) pour la mise en place d’un AgriTech Hub Yeesal Agrihub à Thiès afin de stimuler la création de solutions innovantes auprès des jeunes dans l’agriculture et les TIC au Sénégal.
De par ses expériences dans la technologie et l’agriculture et son désir de vulgariser l’importance de la technologie dans le développent, Awa Caba participe à l’autonomisation financière des jeunes et des femmes et favorise l’impulsion de l’économie numérique autour de l’agrobusiness au Sénégal et en Afrique. « Sooretul vient donc résoudre ce problème en donnant une plus grande visibilité aux produits locaux et un guichet permanent pour des commandes à grande échelle tout en faisant la promotion de la femme dans l’agrobusiness », a-t-elle fait part.
La plate-forme de e-commerce regroupe aujourd’hui plus 17 Pme de femmes transformatrices localisées dans 7 régions du Sénégal réunies dans un marché virtuel des produits locaux transformés.
YOUSSOUPH DABO LACHE SES 20 LIONCEAUX
Youssouph Dabo a publié une liste de 20 Lionceaux pour a deuxième édition du tournoi sous régional UFOA – Zone A des moins de 20 ans qui aura lieu du 24 novembre au 8 décembre 2019 à Conakry en Guinée.
Youssouph Dabo a publié une liste de 20 Lionceaux pour a deuxième édition du tournoi sous régional UFOA – Zone A des moins de 20 ans qui aura lieu du 24 novembre au 8 décembre 2019 à Conakry en Guinée.
Cette liste confectionnée par le sélectionneur national du Sénégal et rendue publique hier, vendredi 22 novembre, allie le talent mais aussi l’expérience de joueurs dont la majorité évoluent dans les académies et centre de formation. Le technicien a en effet fait appel de quelques joueurs clés de la sélection U 17 qui avait réussi à hisser le Sénégal en 8èmes de finale du Mondial U20 disputée au Brésil il y a quelques semaines. A côté de Pape Matar Sarr, meilleur buteur des Lionceaux et un des grands artisan de cette première qualification du Sénégal à un mondial de la catégorie, on peut également citer la présence du percutant et prometteur attaquant Souleymane Faye, de Cheikh Omar Ndiaye et de Birame Diaw.
Ces cadets seront associés dans la Tanière à d’autres joueurs qui capitalisent déjà une bonne expérience dans les compétitions internationales. Il s’agit notamment de Dion Lopy d’ Oslo Academy, de Ousseynou Niang et Ibrahima Dramé de Diambars, élément clé de la derrière Coupe d’Afrique des Nations U20 au Niger et au Mondial U20.
Le Sénégal est logé dans poule A de la Guinée, le pays organisateur, de la Mauritanie et de la Sierra Leone.
Liste des 20 Lionceaux
Boubacar Fall (Espoir de Guédiawaye) ; Alioune Badara Ba (Ndangane FC), Mamadou Thiam (Project SPES de Thiès), Moussa Sogue (US Gorée), Mouhamed Ndiaye (Oslo FA Dakar), Abdoulaye Niahate Ndiaye (Dakar Sacré Cœur ), Biram Diaw (Galaxy FA de Dakar) ; Mamadou Lamine Camara (AF Darou Salam Dakar), Cheikhou Omar Ndiaye (Génération Foot Dakar), Libasse Gueye (Demba Diop de Mbour), Dion Lopy (Oslo FA Dakar), Abdou Seydi ( Casa Sport Ziguinchor), Bakary Goudiaby (Stade de Mbour), Pape Matar Sarr (Génération Foot Dakar), Ibrahima Dramé (Diambars FC Saly), Ousseynou Niang (Diambars FC Saly), Saliou Guèye (AS Douanes),Souleymane Faye (Galaxy FA de Dakar), Omar Diouf (AF Darou Salam Dakar), Mamadou Coly (Olympique de Ziguinchor).
ELECTION PRESIDENTIELLE EN GUINEE-BISSAU, QUELS ENJEUX ?
La Guinée-Bissau élit son président ce dimanche 24 novembre. Sur les douze candidats, deux favoris : le président sortant José Mario Vaz, et Domingos Simoes Pereira, ex-Premier ministre et chef de la formation dominante au Parlement, le PAIGC.
La Guinée-Bissau élit son président ce dimanche 24 novembre. Sur les douze candidats, deux favoris : le président sortant José Mario Vaz, et Domingos Simoes Pereira, ex-Premier ministre et chef de la formation dominante au Parlement, le PAIGC.
Près de 700 000 Bissau-Guinéens sont appelés aux urnes ce dimanche 24 novembre entre 7 heures et 17 heures (GMT et heure locale). Les premières tendances sont attendues en début de semaine. Quant au second tour, sa date est fixée au 29 décembre.
DOUZE CANDIDATS
Les électeurs doivent départager douze candidats - tous des hommes. Les favoris sont des acteurs des crises politiques qui ont ébranlé l'ancienne colonie portugaise ces dernières années:
- le président sortant, José Mario Vaz. Exclu du Parti africain pour l'indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC), il concourt en indépendant. Il est le premier chef d'Etat en 25 ans à avoir terminé son mandat, les autres ayant été tués ou renversés.
- le Premier ministre entre 2014 et 2015, Domingos Simoes Pereira, chef de l'historique PAIGC,
- Umaro Sissoco Embalo, à la tête d'une dissidence du PAIGC,
- Nuno Nabiam, battu au second tour en 2014.
VOTE ANTICIPE DES MILITAIRES
Jeudi 21 novembre, les membres des forces armées et de sécurité ont donné le coup d'envoi de l'élection présidentielle. Ils ont voté dans les isoloirs installés dans la cour de la Commission nationale électorale (CNE). Le scrutin s’est déroulé dans le calme, ont constaté des journalistes de l’AFP.
UNE CAMPAGNE PACIFIQUE MALGRE LES TENSIONS
Peu de violence pendant cette campagne qui aura vu des caravanes tapageuses scander les noms des candidats à travers le pays, et des posters géants à leur effigie dans la capitale.
Dans une banlieue de Bissau, en campagne ce mercredi 20 novembre, José Mario Vaz jouait la carte de la différence avec la classe politique régnante. Il a assuré refuser "de faire le jeu d'un petit groupe de gens qui pillent et volent les deniers publics".
Au siège du PAIGC paré de banderoles, Dan Yala, une responsable de la campagne de Domingos Simoes Pereira, assure que celui-ci "s'occupera des couches vulnérables comme les femmes, les enfants, les vieillards et les anciens combattants", règlera le problème crucial des salaires impayés des fonctionnaires et attirera les investisseurs.
José Mario Vaz et Domingos Simoes Pereira promettent de respecter le résultat des urnes. "S'il est transparent et sans tripatouillage", assure le président sortant. Les Etats ouest-africains, médiateurs historiques en Guinée-Bissau, et d'autres ont dépêché leurs observateurs.
Il faut dire que la crise en cours au sommet du pouvoir a fait douter jusqu'au bout de la tenue de la présidentielle. La faute à une paralysie quasi complète depuis des années : la Constitution bissau-guinéenne neutralise les pouvoirs respectifs du président et du Premier ministre.
LE SPECTRE D’UNE GUERRE CIVILE
Le président José Mario Vaz a engagé le bras de fer le 28 octobre 2019 en limogeant et remplaçant son Premier ministre Aristides Gomes. Ce dernier était chargé par la communauté internationale de diriger les affaires du pays, et d'organiser l’élection présidentielle.
Aristides Gomes refuse de quitter son poste, le président menace de recourir à la force. La légalité est avec Aristides Gomes, s'accordent la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao), l'ONU et l'Union européenne.
Les agissements du président font courir "des risques de guerre civile", s'est alarmée la Cédéao. Ce coup d’éclat n’est pas le premier qu’ait connu le pays lusophone, abonné aux crises institutionnelles.
UN PAYS INSTABLE
La Guinée-Bissau a connu quatre putschs (le dernier en 2012), seize tentatives de coup d'Etat et une valse des gouvernements, depuis son indépendance en 1974. L’actuel président José Mario Vaz a été élu en mai 2014, après un accord entre les autorités de transition et les putschistes. Deux ans plus tôt, le chef d'état-major dirigeait un coup d’Etat à deux semaines du second tour de la présidentielle.
La présidence de José Mario Vaz a vécu au rythme des changements de Premier ministre, et de sa confrontation avec le PAIGC. Élu sous l'étiquette de ce parti, l’actuel chef de l’État limoge en 2015 Domingos Simoes Pereira du poste de Premier ministre. Cette paralysie est toujours d'actualité, et pourrait se prolonger si la présidentielle était remportée par un adversaire de la PAIGC, Erreur ! Référence de lien hypertexte non valide.. À ces tensions politiques s’ajoutent la pauvreté et la corruption endémiques.
NARCO-TRAFIC ET CORRUPTION EN GUINEE-BISSAU
Sécurité, développement, démocratie. L'Afrique de l'Ouest, déjà confrontée à la propagation djihadiste au Mali et au Burkina Faso, ne souhaite pas que l'instabilité de la Guinée-Bissau se renforce. Ce pays est fragile. Ses ressources, telles que la bauxite, les phosphates et les forêts, sont en grande partie inexploitées. Les trafics, de bois mais aussi de drogue, prospèrent.
L'instabilité et la pauvreté ont favorisé l'implantation de narcotrafiquants, qui utilisent la Guinée-Bissau comme zone de transit de la cocaïne entre l'Amérique latine et l'Europe, parfois sous la protection de hauts gradés de l'armée. L'ONU a salué les progrès réalisés dans la lutte contre le narco-trafic depuis l'élection de José Mario Vaz. Mais elle a regretté que, depuis avril 2018, la volonté des autorités en la matière se soit "peu affermie". Le pays pâtit d'une corruption endémique : il était classé 172e sur 180 pays en 2018 selon l’indice de perception de la corruption de l’ONG Transparency International.
Par Alioune BADIANE
SENGHOR AUJOURD’HUI : ACTUALITES DE LA NEGRITUDE
En effet, lorsqu’en ce mois de novembre, nous entreprenons d’examiner l’actualité plurielle de la Négritude concept porté en bandoulière sa vie durant, par Léopold Sédar Senghor, nous ne pouvons manquer de mesurer la pertinence de la démarche
Le ministre de la culture et de la communication, a bien voulu nous inviter à rejoindre la délégation de notre pays, invité d’honneur du trente – deuxième Salon international du Livre d’Alger (SILA). Ce que nous avons accepté avec enthousiasme pour lui exprimer, ici, toute notre gratitude. Dès lors, il nous revenait de développer le sujet « Senghor aujourd’hui : actualités de la négritude. » En terminant à Alger – même, la rédaction de notre intervention, nous nous sommes demandé si nos propos destinés au public algérois, en guise de réponse à l’appel fraternel des autorités algériennes de la culture, ne méritaient pas d’être partagés avec le public sénégalais. Tellement l’image imposante du poète – Président rejaillit à la faveur d’une conjonction - il parlerait de symbiose - d’évènements marquants : Le SILA à Alger, la célébration des soixante – dix ans de Présence Africaine à Paris, les distinctions à Cannes et à Carthage, mettant le cinéma sénégalais à l’honneur, le retour salué du Salon national des arts visuels et les mesures prises par le Président de la République au Conseil des ministres du 30 octobre dernier.
L’image d’une véritable rentrée culturelle !
En effet, lorsqu’en ce mois de novembre, nous entreprenons d’examiner l’actualité plurielle de la Négritude concept porté en bandoulière sa vie durant, par le poète – Président Léopold Sédar Senghor, nous ne pouvons manquer de mesurer la pertinence de la démarche. Nous ne pouvons pas non plus manquer de recourir aux sources, pour nous assurer de la bonne lecture et du bon usage de l’héritage culturel à nous légué. Aujourd’hui, quelle peuvent être les balises d’une recherche – action sur l’Afrique et pour l’Afrique, en vue d’une réappropriation de notre conscience historique collective ?
Le savant Cheikh Anta Diop nous avait indiqué la clef suivante de notre épanouissement : « L’idéal aujourd’hui, pour l’Afrique doit être, tout compte fait, la recherche du bonheur : la liberté, la démocratie, le panafricanisme, l’esprit de culture, l’esprit de développement ; toutes nos tâches théoriques et pratiques, doivent ouvrir justement le continent africain à un espace social, économique, scientifique et culturel nouveau.» C’est Théophile Obenga qui nous rappelait cette interpellation, en conférence à Dakar, à faveur de la Biennale des Lettres de 1990.
Voilà pourquoi, suivant l’exemple des Anciens, nous nous proposons d’abord de sacrifier à la tradition du « recours aux sources ». Par exemple pourquoi Senghor l’Ancien était – il si attaché à l’esthétique négro – africaine, jusqu’à faire construire sa résidence privée de Dakar suivant sa théorie du parallélisme asymétrique, principe formel caractéristique de l’architecture soudano – sahélienne ? En effet, les préoccupations de beauté dans les démarches de création artistique et littéraire, ont toujours accompagné Senghor, dans sa croisade pour la défense et l’illustration des valeurs de civilisation négro - africaines. Nous évoquerons alors des créations majeures, dont la lecture pourrait nous éclairer davantage sur nos efforts de prise en compte des valeurs de civilisation, face aux besoins d’expression et d’épanouissement des générations contemporaines. Pour terminer, nous nous interrogerons sur la gestion contextualisée de notre part de créativité et de notre leadership, dans un monde globalisé, qui préfère les acteurs aux spectateurs, comme dans la scène théâtrale à l’africaine où, derrière chaque spectateur se profile un acteur.
Senghor et le Mouvement de la Négritude.
Poète, Léopold Sédar Senghor est l’un des fondateurs du Mouvement de la Négritude avec Léon Gontran Damas et Aimée Césaire, ce dernier étant l’inventeur du mot. Ensemble, ils militaient pour la prise en compte des arguments culturels à côté de ceux politiques et militaires, dans la lutte des peuples pour leur émancipation. Certes, ils n’ignoraient rien des combats menés par leurs devanciers Africains Américains, autant pour l’abolition de l’esclavage, le rétablissement et la sauvegarde des droits civiques, que la décolonisation, dans les contextes américains et britanniques. Mais l’environnement historique étant différent, les militants du Mouvement de la Négritude, ont préféré se regrouper autour d’Alioune Diop fondateur à Paris de la Revue puis de la Maison d’édition Présence Africaine. Ils entreprennent à leur tour, d’organiser le premier Congrès des écrivains et artistes noirs à la Sorbonne en 1956, puis le second en 1959 à Rome. Selon eux, vouloir négocier l’indépendance des colonies, exigeait aussi de démontrer et d’illustrer les capacités des peuples négro – africains à inventer et à développer des savoirs élevés dans tous les domaines de la vie humaine, pour ne mériter ni l’esclavage ni la colonisation. Mieux, selon l’exemple même de Senghor, il fallait surtout entreprendre des recherches approfondies sur l’histoire et la vie des populations, afin de mettre en exergue les lois de la culture négro – africaine, c’est – à – dire l’esprit de sa civilisation. Il fallait aussi, vivre et assumer ces valeurs de civilisation, pour mieux les défendre. C’est tout le sens de l’intervention du poète Senghor au Deuxième Congrès des écrivains et artistes noirs organisé à Rome. Intitulée « L’esprit de la civilisation ou les lois de la culture négro – africaine », cette intervention avait convaincu plus d’un participant pour susciter à la fin des travaux, une demande spécifique de la part de la commission artistique de ladite rencontre : organiser un festival mondial des arts nègres qui porterait à la face du monde, la démonstration de la créativité du peuple négro – africain, afin d’enrichir et de conforter le plaidoyer en faveur de la décolonisation.
En avril 1966, le Premier Festival mondial des arts nègres organisé à Dakar, a connu un succès retentissant à travers le monde. Trente – sept (37) pays y ont participé. Quatre cent vingt – cinq (425) journalistes en provenance de quarante (40) pays ont été accrédités et deux mille deux cent vingt – six (2226) personnes ont été prises en charge. Partout, les communautés noires ont trouvé les raisons d’un regain de confiance, voire d’une fierté attendue depuis longtemps pour certaines minorités. Sans doute, y était pour beaucoup la mobilisation exceptionnelle de célébrités appartenant à la créativité du monde noir, conformément à la demande du Congrès de Rome. Mais à côté des expositions et des spectacles, les intellectuels ont échangé de grandes idées à l’occasion du Colloque du Festival, autour du thème « Fonction et signification de l’art négro-africain dans la vie du peuple et pour le peuple.»
Des spécialistes de toutes origines y ont pris part et activement. Finalement, le poète - Président releva le défi de l’organisation et de la participation, appuyé par la jeune administration sénégalaise et la Société Africaine de Culture, alors dirigée par Alioune Diop de Présence Africaine. La suite logique du Festival devait être marquée dans chaque pays africain, par l’appropriation nationale d’une manifestation d’envergure mondiale. En effet, le colloque a formulé des recommandations fortes adressées aux chefs d’Etats africains garants des valeurs culturelles des peuples ; aux chefs spirituels détenteurs des repères de l’art nègres, aux familles africaines dépositaires légitimes de l’héritage des traditions culturelles de l’Afrique et à la jeunesse porteuse du message d’espoir déposé entre ses mains. André Malraux, alors ministre français de la culture, n’a pas manqué de relever la portée historique de l’évènement : « Nous voici donc dans l’Histoire. Pour la première fois, un chef d’Etat prend entre ses mains périssables le destin spirituel d’un continent. Jamais il n’était arrivé, ni en Europe, ni en Asie, ni en Amérique, qu’un chef d’Etat dise de l’avenir de l’esprit : nous allons ensemble, tenter de le fixer »
Au Sénégal, l’appropriation recommandée allait passer d’abord par la création d’une institution appelée à veiller au niveau national sur la prise en charge, dans le Plan de Développement Economique et Social, des objectifs de défense et d’illustration des valeurs de civilisation négro – africaines. Compte parmi lesdites valeurs, l’esthétique si originale portée par les Arts et des Lettres, les patrimoines culturels matériels et immatériels, les sciences et les technologies. Pour Léopold Sédar Senghor, ce sera sous la forme d’un ministère de la culture chargé d’impulser et de déployer la créativité nationale dans son ensemble, à positionner au « Rendez – vous du Donner et du Recevoir». Il s’agissait d’un « ministère – miroir » porteur de la transversalité de la culture.
Dès lors, le poète – Président va s’intéresser aux arts de toutes les expressions. Sans doute, trouvait – il dans la proximité physique ou imaginaire des œuvres de l’esprit, et partant dans le respect voué aux artistes de tous horizons, les sources d’une cohérence identitaire apte à lui restituer les repères fondamentaux de son action quotidienne. Ceux qui ont eu le privilège de sa proximité ont admiré sa propension à enseigner par l’exemple, les vertus cardinales dont il était pétri. Sa ponctualité était légendaire; Par attachement au travail bien fait, il avait créé à la Présidence de la République le « Bureau Organisation et Méthode ». C’était simplement l’attitude d’un homme de culture véritable à qui sa sensibilité de poète offrait l’avantage de savoir se laisser agir par les forces vitales. Celles – là même qui faisaient de chaque œuvre de création artistique ou littéraire, un relais d’essentialisation des « idées – sentiments », au sein du processus ontologique unissant « Dieu au grain de sable ». Et Senghor de chercher d’abord les illustrations de cette vision du monde dans les valeurs négro – africaines qu’il allait implanter au centre d’une trilogie : Eriger la création culturelle d’abord en argumentaire contre l’aliénation, puis en outil de gestion politique libératoire d’une nation en devenir et enfin en épicentre du dialogue des civilisations.
1971. Le colloque de Dakar sur la Négritude.
Puisque l’idéologie de la Négritude se voulait une voie pacifique dans la lutte pour l’émancipation, Senghor et son parti, l’Union progressiste sénégalaise (UPS), y trouvaient matière à expérimentation, dans la gestion de l’Etat. Certes, les initiatives artistiques et diplomatiques se multipliaient. Mais la double identité culturelle et politique du discours officiel méritait une actualisation susceptible de faciliter la transposition et la déclinaison de la Négritude dans l’action de tous les jours. D’où le colloque sur la Négritude organisé par l’UPS à Dakar en avril 1971. Des spécialistes y participeront à côté d’experts et de hauts responsables nationaux, en présence de Léon Gontran Damas. Différents thèmes seront développés : Problématique de la Négritude, par Léopold Sédar Senghor, Président de la république ; Les précurseurs négro – américains (Etats – Unis et Antilles) de la Négritude, par Merceur Cook, Professeur à l’Université d’Howard de Washington ; Négritude et Civilisation gréco – latine, par le Révérend Père Engelbert Mveng, Professeur à l’Université fédérale du Cameroun ; Négritude et African Personality, par Abiola Irélé, Professeur à l’Université d’Ife au Nigéria ; Négritude et Développement, par Abdou Diouf, Premier Ministre ; Négritude et Education, par Assane Seck, Ministre de l’Education nationale ; Négritude et Politique, par Alioune Sène, Ministre de la Culture ; Etc.
Selon Senghor, les arts offrent des sources d’inspiration et des illustrations de la Négritude.
Depuis son royaume d’enfance, le poète avait repéré l’énergie, la foi, l’orgueil voire l’amour, que pouvaient exalter les créations artistiques assorties des techniques artisanales : le chant gymnique chez le lutteur ; le rythme sonore chez le danseur et les vibrations corporelles chez le musicien instrumentiste ; la verve du griot généalogiste auprès du chef ou du guerrier ; la mélopée du paysan, de l’éleveur ou de l’artisan sur l’accomplissement de leur travail. N’oublions pas que la tradition orale veille sur le lien établi par le mythe fondateur, entre la force vitale primordiale et la création des formes. Dès lors, s’éclaire toute la place que « l’ex – pression de la force vitale » prend dans le sentiment de libération de l’individu et surtout dans les instants d’épanouissement de la collectivité. Mieux, cette cosmogonie garante de la force vitale, fait que les activités génériques de l’Homme ne peuvent être dissociées. Pratiques et pratiquants se trouvent engagés dans une interdisciplinarité qui garantit la fonctionnalité de leur rôle dans la cohésion sociale. De la parole sacralisée, le Verbe devient poésie, puis chant donc musique génératrice de danse elle – même sculpture dynamique.
La sculpture, par le rythme de ses pleins et de ses vides, se pose en séquence chorégraphique. La danse, par le conte ou la fable, introduit le jeu théâtral ; Lorsqu’elle est de réjouissance, la lumière se pare de couleurs essentielles, à travers enduits, onguents, parures et vêtures. Senghor précise : « La littérature et l’art ne se séparent donc pas des activités génériques de l’homme, singulièrement des techniques artisanales. Ils en sont l’expression la plus efficace. Que l’on se rappelle, dans L’Enfant noir, le père de Laye forgeant un bijou d’or.
La prière, plutôt le poème qu’il récite, l’éloge que chante le griot tandis qu’il travaille l’or, la danse du forgeron à la fin de l’opération, c’est tout cela – poème, chant, danse – qui, au – delà des gestes de l’artisan, accomplit l’œuvre et en fait un chef – d’œuvre. »
En fait, l’artiste négro – africain sait bien jouer son rôle de guetteur d’émotion. Senghor le reconnaît et le revendique : « Chaque peuple réunit, en son visage, les divers traits de la condition humaine. Mais j’affirme que ces traits, on ne les trouve nulle part réunis dans cet équilibre et sous cet éclairage, nulle part le rythme n’a régné aussi despotiquement. La nature a bien fait les choses, qui a voulu que chaque peuple, chaque race, chaque continent cultivât, avec une dilection particulière, certaines vertus de l’homme ; en quoi réside précisément son originalité. »
Ainsi, dans une démarche de «recours aux sources», Senghor a décrypté les fondements des pratiques artistiques et artisanales, autant que de leurs articulations. De même, il en a énoncé les caractéristiques formelles essentielles que sont l’image, le rythme, dont le parallélisme asymétrique est une singularité négro – africaine. C’est le cas aussi de la palette négro – africaine pour la couleur. L’image n’est pas une image équation, mais plutôt une image analogique, symbolique. L’objet nommé ne signifie pas ce qu’il représente, mais ce qu’il suggère, ce qu’il crée. « Les mots sont enceintes d’images ». Transposée dans le visuel, la représentation est affranchie de la description de la nature. Elle est plutôt celle qui libère le regard et l’imagination de l’Autre, dans un contexte initiatique où les lectures sont forcément étagées.
Ainsi, sculpteurs, peintres, artisans et architectes accèdent à la surréalité voire à la sous – réalité des éléments représentés. Et la division de l’espace visuel, avec le dévoilement de sa géométrie cachée, conduit aisément à l’abstraction, c’est – à – dire quand la forme et la couleur sont présentes pour elles - mêmes. Par exemple, deux simples ouvertures sur un morceau de bois, qu’elles soient circulaires sur un masque Dan, rectangulaires sur un Dogon, voire en amande sur un Fang ou un Batéké, signifient et expriment selon les circonstances costumées, le regard qui salue avec déférence, celui qui annonce la bonne nouvelle, celui qui prévient et rappelle à l’ordre ou bien celui qui rassure et qui console. Le rythme est une formule dynamique de répétition, dont la force est capable de conduire le danseur et le musicien au paroxysme de la transe. C’est parce que pour Senghor « le rythme est l’architecture de l’être, le dynamisme interne qui lui donne forme, le système d’ondes qu’il émet à l’adresse des Autres… C’est le verbe de Dieu, c’est – à – dire la parole rythmée qui créa le monde ».
Le parallélisme asymétrique est une configuration particulière du rythme. Senghor de le définit : « une image ou un ensemble d’images analogiques mélodieuses et rythmées par une répétition qui ne se répète pas. »
La palette négro – africaine quant à elle, renvoie à la gamme des ocres rouges et jaunes, complétée par le Blanc nacré et le Noir de carbone ; ce dernier se transmuant parfois en Bleu indigo concentré. En réalité, au – delà de leur appartenance à l’environnement minéral et végétal du Négro – africain, Senghor a perçu, la puissance d’intégration de ces couleurs de base. En effet, lorsqu’elles sont posées l’une en présence des autres, surtout assorties des deux couleurs neutres que sont le Blanc et le Noir, elles restituent en une harmonie particulière, les trois couleurs fondamentales de la gamme chromatique telle qu’elle est révélée par la diffraction de la lumière. Ce sera là notre contribution à la civilisation de l’Universel.
Senghor confirme : « L’esprit de la civilisation négro – africaine anime, consciemment ou non, les meilleurs des artistes et des écrivains nègres d’aujourd’hui, qu’ils soient d’Afrique ou d’Amérique. Dans la mesure où ils en ont conscience et s’inspirent de la culture négro – africaine, ils se haussent au rang international ; dans la mesure où ils tournent le dos à l’Afrique – mère, ils dégénèrent et s’affadissent… Cela ne veut pas dire que les artistes et écrivains nègres d’aujourd’hui doivent tourner le dos au réel et refuser de traduire la réalité sociale de leur milieu : de leur race, de leur nation, de leur classe ; tout au contraire. Nous avons vu que l’esprit de la civilisation s’incarnait dans la réalité la plus quotidienne. Mais toujours, il la transcende pour exprimer le sens du monde. »
En outre, la conviction de Senghor par rapport à l’originalité de l’expression cultuelle négro – africaine recevait un argument de taille avec la révolution cubiste du début du 20ème Siècle. En effet, en 1906, Pablo Picasso provoque la rupture avec tout l’héritage de la Renaissance, pour aboutir au Cubisme. Ayant découvert les principes de la représentation portés par les masques nègres trouvés dans les cabinets de curiosité parisiens, il opéra des changements en pleine réalisation de la toile Les Demoiselles d’Avignon, pour jeter les bases d’une démarche artistique novatrice, fruit de ses propres audaces. Il marquera tout l’art moderne du 20ème Siècle.
En effet, avec le Cubisme, la forme est libérée des canons classiques et selon la grande leçon des masques : l’expression de l’émotion par le rythme, est bien dissociable des apparences naturelles. De même, la couleur est libérée du dessin, sans rien renier des réalités de la forme. C’est sans doute là que se fonde le véritable intérêt que le Poète – Président portait aux artistes modernes du début du 20ème Siècle. Il fera exposer leurs œuvres à Dakar. De Pablo Picasso à Pierre Soulage ; d’Alfred Manessier, à Maria Elena Vieira Da Silva ; De Friedrich Hundertwasser à André Masson et à Marc Chagall. Après avoir fait exposer « Dix Ans d’art au Sénégal » en 1970 à Stockholm, Senghor prend le prétexte de l’exposition de Picasso de 1972 à Dakar, assortie d’un colloque « Art nègre et civilisation de l’Universel », pour expliciter son intérêt. « Mais pourquoi Picasso ?
Essentiellement parce que pour la jeune Ecole de Dakar, Pablo Picasso est un modèle exemplaire. Toujours enraciné dans son ethnie – je ne parle pas de « race » - il en a assumé, avec la condition humaine, tout l’héritage culturel : méditerranéen, espagnol, mais d’abord andalou. Il y a, surtout, qu’ainsi enraciné malgré l’éloignement de la terre natale, métissé profondément comme tous les méditerranéens, il a fait, de toutes ses richesses complémentaires, une puissance, rarement égalée, de Création. Et l’on sait que les valeurs de la Négritude, comme il me l’a dit, jadis, n’y furent pas étrangères ».
A SUIVRE...
Lettre d’Alger, novembre 2019
Alioune BADIANE,
Vice – président de l’Université du Troisième Age du Sénégal (UNITRA.S)
La Douane de Moussala saisit 248 Kg de chanvre indien
La Douane est de plain-pied dans la lutte contre le trafic international de drogue. En effet, la Brigade commerciale des Douanes de Moussala, Subdivision de Kédougou, a saisi hier vendredi, 248kg de chanvre indien sur un camion en provenance du Mali. Le camion transportait des bœufs. D’après le bureau des relations publiques et de la communication de la Douane, la drogue est conditionnée en 124 paquets de 2 kg. Elle était dissimulée entre le châssis et la caisse du camion dans une cachette aménagée. La valeur totale de la marchandise prohibée est estimée à près de 30 millions de francs CFA. Cette prise fait suite à la saisie des 1440 kg de chanvre indien effectuée le 8 novembre dernier.
Un cas de Crimée Congo enregistré à Kaolack
Une maladie inconnue pratiquement au Sénégal. C’est la fièvre hémorragique Crimée Congo qui a été signalée dans la commune de Kaolack. Selon les services sanitaires, le porteur provient du département de Koungheul. Il est conducteur de véhicule. La victime est présentement hospitalisée à l’hôpital régional de Kaolack. Les autorités sanitaires soutiennent avoir pris toutes les dispositions pour éviter la propagation de cette maladie.
8 cas de dengue enregistrés à Kaffrine
La semaine dernière, Dr Moustapha Diop avait annoncé l’apparition de 5 cas de dingue au poste de santé de Diamaguène dans la commune de Kafffrine. Il avait soutenu que les malades étaient bien traités. Mais la maladie est loin d’être cernée. Puisque 3 autres personnes ont été diagnostiquées positives dans le même quartier à Kaffrine. Selon les services sanitaires, les malades sont en majorité des femmes. Parmi eux, se trouve un adolescent âgé de 11 ans. Pour rappel, la dengue se manifeste comme une grippe tropicale avec une fièvre élevée, des douleurs musculaires et articulaires, des maux de tête, des nausées, des vomissements etc.
L’Ocrtis a saisi 53 kg de chanvre indien à Sédhiou
En patrouille nocturne à Kamoya dans la partie ouest du département de Sédhiou, les éléments de la brigade régionale de l’Cffice Central de Répression du Trafic Illicite des Stupéfiants (Ocrtis) ont saisi 53 kilogrammes de chanvre indien. La saisie a été faite dans la nuit du mardi au mercredi. Ce, grâce à un dispositif de surveillance efficace. D’après nos confrères de Seneweb, les limiers ont encerclé un trafiquant qui portait sur sa moto gros cylindrée, 3 sacs de chanvre indien dont le poids est à 53 kilogrammes. Après une course poursuite, le trafiquant a réussi à échapper aux policiers à hauteur du village de Kamoya. Il a profité de l’obscurité et du paysage herbacé pour se fondre dans la nature. Le butin a été déposé au tribunal de grande instance de Kolda, parce que Sédhiou n’en dispose pas.
25 billons de venn, 6 chevaux et 6 charrettes saisis à Bounkiling
La lutte contre le trafic de bois est loin d’être gagnée dans la région naturelle de la Casamance. Dans les communes de Diambaty et de Tanko, localités privilégiées des exploitants forestiers du fait de leur proximité avec laGambie, les agents des Eaux et Forêts de Bounkiling ont saisi, dans la nuit du mercredi au jeudi 25 billons de venn et 6 charrettes attelées à des chevaux. Les bérets verts ont également arrêté un délinquant nommé Mbaye Diané qui a été déféré ce vendredi au parquet de Kolda. D’après Seneweb, le présumé trafiquant est originaire de Médina Sabakh.
Maké Dangnoko a perdu sa mère
Notre confrère Maké Dangnoko, Président directeur général (Pdg) du Groupe Alkuma à Tambacounda a perdu sa mère hier vendredi. Elle a été emportée par un accident vasculaire cérébral (Avc) causé par une tension artérielle. «L’As» présente ses condoléances les plus attristées à Maké Dangnoko et sa famille.
Un conducteur de moto Djakarta fauché
Un accident mortel est survenu jeudi passé après le crépuscule vers le croisement Saly sur la route nationale. En effet, le jeune homme répondant du nom de Cheikh Faye, âgé à peine de 24 ans, a été mortellement heurté par une voiture. La violence du choc a propulsé le conducteur sur le trottoir. Il a rendu l’âme sur le coup, d’autant qu’il ne portait pas de casque. Informés, les sapeurs-pompiers ont récupéré le corps sans vie et l’ont acheminé à la morgue de l’hôpital Grand Mbour. Après l’autopsie, la dépouille a été remise à sa famille pour le besoin de funérailles.
«Aar Li Nu Bokk» reprend les armes
Après son essoufflement, la plateforme Aar Li Nu Bokk va reprendre bientôt service. Les membres de la plateforme tiennent une assemblée générale ce samedi à l’institut Caesar. Il s’agira pour les membres de mettre en place un plan d’actions, pour retourner au front et exiger la lumière sur l’affaire Petrotim. D’ailleurs, l’affaire avance à grands pas, car le Doyen des juges va boucler l’enquête lundi prochain, par l’audition de Aliou Sall.
L’Entente Guet-Ndar Mool pour sauver la face
Comme à l’accoutumée, l’Entente Guet-Ndar Mool va perpétuer la tradition avec l’organisation des régates. Cet événement, qui compte plus de deux siècles d’existence et qui figure dans l’agenda culturel de la vieille cité, va se tenir ce samedi sous un nouveau concept intitulé : « Les journées culturelles et sportives de l’Entente Réveil Guet-Ndar Mool ». Le président Moctar Guèye va profiter de ces 72 heures de fête pour organiser un forum sur la «problématique de la pêche, du gaz et des courses de pirogues». M. Guèye reprend le flambeau, après le flop des régates organisées récemment par Ameth Fall « Baraya» émaillées d’incidents entre pagayeurs. La marraine de cet évènement, qui va rassembler des différentes communautés de pêcheurs du Sénégal, est la première dame. L’édition 2019 sera marquée par l’anniversaire du centenaire de Feu Ousmane Thiané Sarr, président des scouts et guides de l’Afrique de l’Ouest. Au menu, il y aura une soirée folklorique, une séance de récital du Saint-Coran, des consultations médicales gratuites, une randonnée pédestre, des actions d’investissements humains, etc..
Reconstruction des aéroports
Les aéroports de Saint-Louis et de Ourossogui / Matam vont faire peau neuve. Le ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération, Amadou Hott, son collègue des Transports Aériens et du Tourisme, Alioune Sarr, les représentants de la Banque tchèque pour les Exportations et la Société tchèque Transcon Electronics Systems, ont signé hier la convention de financement pour la reconstruction des aéroports de Saint-Louis et Ourossogui /Matam. L’investissement est estimé à 56,8 millions d’euros, soient environ 37 milliards 255 millions de francs CFA. La durée des travaux est de 12 mois, à savoir de janvier 2020 à décembre 2020. Selon le ministre des Transports Aériens et du Tourisme, ces aéroports reconstruits, contribueront au développement économique et social de ces régions, à travers le désenclavement, une meilleure connectivité, l’amélioration de la mobilité des personnes, le développement des exportations, du tourisme et la création d’emplois durables et décents. Aussi, ils renforceront l’attractivité du pôle économique Nord, en pleine exploitation de gaz et de pétrole.
Une bibliothèque à l’école Mahawa Diouf
La Directrice de Langue française, culture et diversité à l’Organisation internationale de la francophonie (Oif), Niouma Fall, a offert une bibliothèque et des tablettes numériques à l’école élémentaire Sémou Mahawa Diouf au camp des gardes. Par ce don de matériels didactiques, Niouma Fall, ancienne pensionnaire de cet établissement, entend mettre à la disposition des potaches des ressources didactiques et les familiariser avec le numérique.
Démarrage des plénières de l’Assemblée
Les députés vont bientôt boucler les travaux en commission technique des projets de budget des différents départements ministériels. D’ailleurs, on annonce le démarrage des séances plénières pour mercredi prochain. Ce jour là, les députés vont se pencher dans la matinée sur les considérations générales ; à savoir l’examen des recettes, de la dette publique et les budgets des institutions de la République. Sauf changement, c’est le ministre des Collectivités Territoriales, du Développement et de l’Aménagement des Territoires qui suivra le passage de son collègue des Finances et du Budget, qui va ouvrir le bal.
Moustapha Diakhaté
L’ancien ministre conseiller à la présidence de la République, Moustapha Diakhaté, râle contre la hausse du prix de l’électricité. Il est inacceptable, à ses yeux, que les consommateurs paient les contreperformances de la SENELEC. Pour l’ancien député, la Senelec ne peut retrouver sa santé financière que quand elle fera son ménage. Selon lui, la masse salariale de la boîte est de 60 milliards de francs Cfa pour 3000 agents. C’est la voie qu’il faut explorer pour sortir la Senelec du gouffre. En effet, pour Moustapha Diakhaté, avec la hausse de 6 à 10% du prix de l’électricité et une allocation de 125 milliards de francs de CFA, le Gouvernement entend faire supporter par les finances publiques et donc des contribuables ou les consommateurs la résolution des difficultés de trésorerie de la Senelec. Moustapha Diakhaté précise, toutefois, que contrairement aux idées reçues, les difficultés de la boîte ne résultent pas seulement de la hausse du baril du pétrole. Il rappelle que le dernier rapport des cabinets d’audits, KPMG Sénégal et MAZARS Sénégal, du 30 mai 2018 sur la gestion de la Senelec, révèle un personnel permanent pléthorique estimé en 2017 à 3000 agents, soit une hausse de 15,61% par rapport à 2016.Acela s’ajoute, dit-il, une masse salariale de 60 milliards de FCFA. Il renseigne aussi que le salaire moyen annuel d’un agent de SENELEC tourne autour de 19 millions de FCFA, là où son collègue de la Fonction publique perçoit environ 5 millions.
Moustapha Diakhaté (bis)
Restons avec l’ancien président du groupe parlementaire de Benno qui pense que la solution n’est pas de faire supporter les sacrifices de redressement de la Senelec par les contribuables et les consommateurs. Il invite le Gouvernement à élargir à la SENELEC la cure de maîtrise de la masse salariale et réduction des dépenses de fonctionnement qu’il applique aux autres satellites ou agents de l’Etat. Au-delà du peu ambitieux schéma actuel d’organisation et de fonctionnement du secteur de l’électricité pour 2035, dit-il, le Gouvernement doit affronter le tabou de la privatisation. Pour Moustapha Diakhaté contrairement aux idées reçues une privatisation de la SENELC ne serait absolument pas un désastre national. Selon lui, la Sonatel et la SDE prouvent que la privatisation ne rime pas nécessairement avec l’augmentation des prix, menace sur l’accès universel et dégradation de la qualité de la fourniture d’un service ou d’une denrée de première nécessité.
Un blogueur arrêté en Guinée
Un membre de «Africtivistes» et de l’Association des Blogueurs de Guinée (ABLOGUI) et des membres de la société civile ont été arrêtés lors de la marche du 14 novembre de l’opposition contre un éventuel troisième mandat du président Alpha Condé, au pouvoir depuis 2010. Le bloggeur Alseny Farinta Camara ainsi que 4 autres membres de l’antenne locale du Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC) croupissent à la prison civile de Kindia en violation flagrante de toutes formes de procédures y afférentes, d’après un communiqué parvenu à «L’As». Leurs camarades d’ «Africtivistes» basés au Sénégal renseignent que certains d’entre eux, dont le blogueur Alsény Farinta Camara, ont été violentés par les forces de sécurité. Ils ignorent toujours les charges retenues contre eux. D’ailleurs leurs conditions de détention restent inquiétantes.