La solution la plus pragmatique, face aux pannes à répétition de ‘‘Pointe Sarène’’ combinées aux déplacements fréquents de Macky Sall, est très difficile à arbitrer
Avec ‘‘son’’ avion immobilisé une énième fois pour révision, le très mobile président Macky Sall est chaque jour devant l’urgence d’adresser un problème que les Sénégalais apprécieront très peu. Voire pas du tout.
Macky Sall qui rentre au Sénégal sans l’avion de commandement. C’est arrivé ce dimanche, quand il est revenu d’un sommet de la Cedeao, avec un crochet sur Ouagadougou où l’appareil de son homologue nigérien l’a ramené sur Dakar. Moins d’un trimestre plus tôt, en septembre 2019, ‘‘Pointe Sarène’’, surnom de l’Airbus présidentiel sénégalais, avait également était immobilisée pour révision, après que le chef de l’Etat est rentré du Congo par un autre Airbus. Une révision sans grand résultat, a priori.
‘‘A son retour, il y avait toujours problème. L’avion avait une panne. Donc, il n’était pas disponible. C’est pourquoi il n’a pas pu porter le président lors de son dernier déplacement. Il est encore en révision’’, a avancé ce mardi le ministre conseiller en charge de la Communication de la présidence, Seydou Guèye, interrogé par nos confrères de ‘’Seneweb’’.
‘’Pointe Sarène’’ refait des siennes et les dernières tribulations dans le domaine de la navigation aérienne, comme l’accrochage entre le Falcon présidentiel français et l’appareil sénégalais à l’aérodrome de Saint-Louis, et le crash d’un avion médicalisé en septembre 2015 fatal à sept personnes. Al Hassane Hane, le technicien avionique supérieur qui avait lancé l’alerte avant ce crash aérien mortel, explique que pour l’option à adopter, tout dépend de la nature de la panne. ‘‘C’est la cellule qui pose le plus de problème dans la révision d’un avion. Si c’est le moteur qui a des problèmes, on l’enlève et on remet un de neuf. Si le système intérieur est défaillant, tout le système peut être changé. Mais s’il s’agit d’une cellule défaillante, là c’est très sérieux. Il vaudrait même rebuter l’avion. Les gens ont essayé de voir, mais...’’, a-t-il expliqué à ‘’EnQuête’’ par téléphone.
Cellule ? ‘‘Un avion n’est pas comme un véhicule. Avant tout, c’est la cellule, c’est-à-dire l’ossature et le revêtement. Ce qu’on voit quand il vole, la silhouette, c’est ce qui est important. Le fuselage, les ailes, les empennages, etc. Tout le reste, comme les moteurs, les aménagements et équipements qui sont rapportés… Ils marchent, tant mieux. Ils ne marchent pas, on les enlève et on les change’’, se fait-il plus explicite.
D’après lui, le potentiel d’un appareil (durée de vie) est vraiment relatif. Le principe est que si la navigation est supportable pour la cellule, l’appareil est certifié. ‘‘On peut avoir un appareil tout neuf, en proie à d’énormes intempéries qui ne vivra pas longtemps. Un avion très bien suivi peut aller au-delà des espérances. Ce sont des cycles de potentiel qui sont définis par le constructeur qu’il faut respecter’’.
L’argument de la vieillesse relativisé
‘‘Pointe Sarène’’, précédemment ‘‘Pointe de Sangomar’’, est un Airbus A319 acquis officiellement en 2011, alors vieux de huit ans, par le président Abdoulaye Wade à 20,9 milliards de F Cfa, alors que ‘‘le prix unitaire peut avoisiner les 60 milliards’’, informe M. Hane. Initialement doté de 30 places, il a été acheminé à Perpignan et ‘‘réadapté’’ aux goûts du président Wade. Dans le passé, ‘’Pointe Sarène’’ a servi d’avion de commandement à l’armée française pour le déplacement des présidents français, explique M. Hane. Une acquisition qui s’est faite après une révision générale.
Si cet appareil est loin d’être le nec plus ultra de la compagnie Airbus, le technicien avionique disqualifie l’argument de la longévité qu’a évoqué Seydou Guèye.
‘‘L’âge d’un avion est extrêmement relatif. Un avion est programmé pour faire un système de calcul de vie calendaire ou horaire. On fixe un certain nombre de semaines, de mois, d’années et à chaque butée calendaire ou horaire, l’avion doit effectuer une révision générale. Lors de ces visites, l’avion est scruté de fond en comble. Des spécialistes sont là surtout pour la cellule dont se chargent les éléments de la Ndi qui inspectent l’état même de la cellule. Quand l’avion arrive, les moteurs sont enlevés et envoyés à l’unité de production pour la révision. Ce sont les spécialistes moteurs qui s’en occuperont et les spécialistes cellule s’occupent de la cellule’’, explique-t-il.
L’ancien chef du gouvernement, Abdoul Mbaye, semble être du même avis. ‘‘L’avion présidentiel inquiète ? Il n’est pourtant pas vieux. Il n’a que 20 ans ; celui de Donald Trump en a 30. Il suffit de faire la révision adéquate’’, a-t-il posté sur sa page Facebook hier. Les Etats-Unis prévoient toutefois d’acquérir deux autres ‘‘Air Force One’’ en 2024. En principe, l’A319 exige une révision tous les 5 à 6 ans, fait savoir le technicien avionique, avec des prolongations qui peuvent être accordées par le constructeur, avec l’obligation d’aller en révision générale à l’issue.
Deux solutions à équations budgétaires
Dans tous les cas, l’Etat du Sénégal est en face d’un besoin pressant. La solution la plus pragmatique, face aux pannes à répétition de ‘‘Pointe Sarène’’ combinées aux déplacements fréquents de Macky Sall, est très difficile à arbitrer. Dans un contexte de resserrement où l’orthodoxie est même allée jusqu’à imposer un budget-programme aux différents ministères pour le projet de loi de finances 2020, l’Etat du Sénégal pourrait-il se permettre pareille acquisition ? ‘‘Mais peut-être prépare-t-on le peuple qui souffre à une autre dépense somptuaire de notre grand président ? Au fait, que sont devenus hélicoptère et Mercedes si coûteux ? Pourra-t-on obtenir de lui qu’il pense davantage à la détresse de ses compatriotes et notamment à l’insécurité alimentaire annoncée par la Fao qui devrait affecter 975 000 Sénégalais ?’’, s’indigne Abdoul Mbaye sur son compte Facebook.
Le technicien Al Hassane Hane estime également que face aux urgences sociales et les nouvelles orientations budgétaires, l’option d’une révision profonde et sérieuse est la plus profitable. ‘‘Le Sénégal vit des heures extrêmement difficiles. L’acquisition d’un nouvel appareil n’est pas une priorité pour l’Etat. Si cet appareil peut être structurellement révisé, remis à neuf, autant le faire et s’épargner frais d’acquisition, formation de personnel et autres’’, explique-t-il. Mais même pour ce choix de faire réviser l’Airbus, seules les opérations de premier échelon peuvent s’effectuer localement. Les visites majeures supposent d’envoyer l’appareil en unité de révision chez des firmes qui ont la licence pour intervenir sur les pannes. Ce qui n’est pas sans répercussion sur le budget.
Aux premières heures de ‘‘Pointe Sarène’’ sous Wade, l’appareil avait initialement un équipage composé de Français pour l’essentiel, pris en charge financièrement par l’Etat français jusqu’à la fin du transfert de compétences de leurs collègues sénégalais. Présentement, la réparation (ou éventuellement un nouvel achat) suivrait également la même procédure de mise à jour du personnel navigant technique sénégalais. ‘‘Après révision, le pilote et les mécaniciens sont aussi mis à l’épreuve. Il y a des vols de contrôle, des vols d’acceptante pour voir si l’avion est navigable avant la livraison’’, explique M. Hane. Une réparation à moins de frais à laquelle le technicien suggère l’acquisition, différée, d’un petit jet dans le parc présidentiel pour pallier ces genres de manquements et pour les déplacements express.
Des interrogations d’une opinion qui ne devrait pas être plus avancée sur les montants à décaisser pour révision ou nouvelle acquisition, puisqu’en principe les coûts budgétaires sont supportés par l’armée dont les fonds ne sont pas soumis à la plénière de l’Assemblée, lors du vote des lois de finances. Le secret qui entoure la vraie nature de la panne s’explique aussi par le caractère sensible d’une telle information jalousement gardée par le commandement.
En Chine, suite à 27 défauts découverts dans le Boeing que le président Jiang Zemin avait commandé chez Delta, le président chinois ne dispose officiellement plus d’un avion personnel depuis 2000. C’est à bord des appareils de la compagnie nationale Air China que Xi Jinping se déplace.
Une piste de la préférence nationale à ne pas exclure pour Macky Sall. L’équation demeure irrésolue, tout compte fait, et M. Hane s’en impatiente. ‘‘Il faudra bien régler ce problème. Et vite !’’.
LA PRÉSIDENCE TRUMP VA-T-ELLE SURVIVRE À L'IMPEACHMENT ?
René Lake intervient dans l'émission Washington Forum à propos de la procédure de mise en accusation du chef de l'État américain, dans un contexte de profonde division de l'opinion publique
Les auditions publiques ont commencé depuis mercredi dans le cadre de la procédure de mise en accusation de Donald Trump. Les démocrates espèrent notamment que cela fera rallier l'opinion publique à leur cause. Le président américain va-t-il échapper à la destitution ? Que risquent le camp adverse dans cette affaire ?
L'émission Washington Forum reçoit l'analyste politique René Lake, le journaliste Claude Porsella et l'avocat Denis Beaver pour en débattre.
par Sidy Diop
IMPASSE HISTORIQUE !
Notre histoire est dans une mauvaise passe. En plus d’être houspillée par tout ce que le Sénégal compte de familles religieuses et de communautés ethniques, voilà que le manque d’argent s’en mêle
Une impasse. Notre histoire est dans une mauvaise passe. En plus d’être houspillée et attaquée à l’arme de la contestation par tout ce que le Sénégal compte de familles religieuses et de communautés ethniques, voilà que le manque d’argent s’en mêle.
«L’histoire générale du Sénégal qui a récemment présenté son premier tome au Palais présidentiel au PR Macky Sall est dans situation financière très critique au point de ne pouvoir payer les salaires», alerte Alioune Tine sur son compte Twitter. Iba Der Thiam et compagnie attendent donc une réaction rapide du président Macky Sall pour éviter à notre pays d’être accusé à l’avenir de n’être pas entré dans l’histoire.
Mais comment Macky devra-t-il s’y prendre pour ne pas se créer des histoires avec les mécontents ? Homme politique très soucieux de lisser ses rapports avec les familles maraboutiques, il sait que les braises qui pavent le chemin de l’Histoire générale du Sénégal sont ardentes. Et que les fatwas qui pleuvent de partout depuis la publication des premiers tomes sont porteuses d’histoires qui mènent vers une rue sans issue. Une impasse.
par Charles Faye
AUDIO
ÊTRE CLAIR À TOUT PRIX !
Pauvre déesse mélanine, vendangée au marché du cosmétique et de l’esthétique, au nom du libre choix dermique, dicté par la pathologie du moi en désamour avec la beauté naturelle
Noir c’est noir, il n’y a plus d’espoir ! Dieu ne doit pas nous aimer pour nous avoir fait noir ! Et puis quoi encore !
Si nous sommes contents de nous, pourquoi faisons-nous tout pour ressembler aux autres, jusqu’à leur teint. Alors que nous crions à longueur de journée, qu’ils nous bassinent les oreilles. Avec leur prétendue et soutenue suprématie, affirmée et réaffirmée à vague d’invitations à tout va, au prétendu sommet pays/Afrique !
La traite négrière et la colonisation ont laissé des traces. La perte de confiance en soi. La fuite de responsabilité. Une chaîne de formatage bien encré en nous, au point de sublimer, par les contraires cutanés, la douloureuse mémoire de jours anciens, sauvegardée dans notre disque dur incompressible.
Des générations entières y passent, percevant la supériorité blanche, consommant, par conséquent le complexe d’infériorité vis-à-vis du clair.
Et c’est dit chez nous. La femme claire est belle. Moralité de nos goûts et couleurs : le beau est dans le clair. Le teint pour lequel, nos femmes et pas seulement elles, se donnent du mal, à coûts d’espèces ou en nature.
Pourvu seulement qu’elles soient Xess ! A tout prix ! Pour notre grand plaisir phallocrate, la dépigmentation vaut bien qu’on brade la mélanine. Ce trésor qu’ignorent nos tendresses, pour lesquelles la peau noire est la tâche existentielle d’une vie rêvant en clair.
Si ce n’est l’expression d’un mal-être profond. Enfoui dans la tourmente d’une peau désavouée, dont l’affranchissement se mue à la dépigmentation, pour répondre à dame nature, déjà peu généreuse en nous localisant dans le continent de la pauvreté.
Normal alors, que la résultante du superficiel bien-être se traduise par un cocktail d’artifices : à l’hydroquinone, au méquinol, ou au corticoïde, si ce ne sont les dérivés mercuriels ou la rétinoïde.
Pauvre déesse mélanine, vendangée au marché du cosmétique et de l’esthétique, au nom du libre choix dermique, dicté par la pathologie du moi en désamour avec la beauté naturelle.
On me dira que les blancs se bronzent ! Et alors !
Cela ne fera pas d’eux des noirs et nous des blancs. Quelle que soit l’illusion.
N’est-ce pas Dakar ? Ma belle dénaturée par tes immondices jonchant tes artères et rues sablonneuses. Sevrée de ta mairie plus fictive que jamais, xassalisée à pics de panneaux publicitaires, vantant les mérites du cancer de la peau. Il est beau l’enfer éclaircissant.
Donnons une médaille au CNRA !
Jummah Moubarack et bon week-end à tous !
LES VÉRITÉS DE SALIF KEITA À IBK
La star internationale malienne demande à son "koro" (grand frère en bambara), Ibrahim Boubacar Keita, "de dire la vérité" au président français Emmanuel Macron ou de "quitter le pouvoir"
Dans une vidéo diffusée en live sur le réseau social Facebook et intitulée "Message Urgent: Il faut que je parle. Le Mali avant tout", le chanteur reproche au président malien de se soumettre au "petit Macron".
"Koro si tu as peur de dire la vérité à la France, si tu ne peux pas gérer ce pays, quitte le pouvoir, celui qui n'a pas peur le prendra, tu passes ton temps à te soumettre à ce petit Emmanuel Macron, c'est un gamin. Koro tu n'es pas au courant que c'est la France qui finance nos ennemis (djihadistes) contre nos enfants?", déclare l'artiste.
S'exprimant en langue Bambara, Salif Keita déplore la mort des militaires maliens dans le nord du pays.
Selon lui, ces derniers sont tués par des djihadistes financés et armés par la France.
"Les Maliens sont fatigués, les maliens sont pauvres à cause de cette guerre qui ne finit jamais".
Pour lui, son grand frère doit dire la vérité à la France, dit-il.
Il a tenu à préciser qu'il n'a rien contre le président Ibrahim Boubacar Keita et son régime mais qu'il est temps de lui dire la vérité.
En 2018, lors de la dernière présidentielle au Mali, l'artiste Salif Keita avait soutenu le candidat de l'opposition Soumaïla Cissé.
Le président malien et son gouvernement n'ont pas encore réagi à cette sortie.
«AU DEBUT, PERSONNE NE CROYAIT AU PROJET DE PARC EOLIEN DE TAÏBA NDIAYE»
Selon le maire de Taïba Ndiaye Alé Lô, le chemin a été long pour atteindre ce résultat.
La première phase de la Centrale Eolienne de Taïba Ndiaye (CETN), qui porte sur une production de 50 MW, sera mise en service le 8 décembre prochain. Et aujourd’hui, le parc s’investit dans une politique sociale dont la finalité est de mettre à la disposition de la collectivité, des infrastructures communautaires de base, comme le marché de Taïba Ndiaye d’un coût de 26 millions de Fcfa. Selon le maire de Taïba Ndiaye Alé Lô, le chemin a été long pour atteindre ce résultat.
«C’est après un long chemin de 10 ans, que les autorités compétentes ont signé les contrats de réalisation du projet de Parc Eolien de Taïba Ndiaye (PETN), mais nous n’avons pas été déçus ». Les propos ont été tenus par le maire de Taïba Ndiaye Alé Lô lors de l’inauguration du marché d’un coût de 26 millions de Fcfa, offert par la centrale. «Tout au début, presque personne ne croyait au projet, mais nous avons cheminé ensemble et aujourd’hui, il s’est réalisé», indique-t-il avant de poursuivre : «si nous nous sommes investis à fond pour le porter, c’est parce qu’il s’inscrit parfaitement dans la lignée de la politique du Président Macky Sall, en ce qui concerne les énergies propres».
A terme, ce sont 150 MW qui vont être versés dans le réseau de la Sénélec pour alimenter 2 millions de personnes et la première phase de 50MW sera opérationnelle d’ici la fin du mois de décembre. Massaër Cissé Directeur Général du PETN souligne que la première phase de 50 MW sera mise en service le 8 décembre. Les deux autres phases vont se faire dans des délais de 3 mois successifs et c’est ainsi d’ici juin 2020, tout le parc fonctionnera à plein régime. D’ores et déjà, des jeunes de la localité ont reçu une formation technique de base en électricité et en électromécanique. Mais selon leDG de la centrale, la formation a été dirigée sur le site par les ingénieurs de la maison, qui ont sélectionné les candidatures les plus appropriées et sans état d’âme, ni parti-pris, pour les mettre en formation.
La centrale va produire une énergie dans un contexte marqué, selon le maire Alé Lô, par l’engagement du Président Macky Sall, de porter le mix énergétique à 35%, dans les 5 prochaines années. A ses yeux, le Président de laRépublique pourrait même parler de ce projet dans son discours du 31 décembre prochain car il répond parfaitement à ses préoccupations, en ce qui concerne le mix énergétique. C’est un projet pour un financement de 200 milliards de Fcfa, la plus grande centrale solaire de l’Afrique au Sud du Sahara.
D’ailleurs, raconte le député Alé Lô, l’Ambassadeur des Etats Unis, à l’occasion du lancement des travaux disait que le nom de Taïba Ndiaye est gravé en lettres d’or au niveau de la grande institution qu’est la Banque Mondiale. Et avant même d’arriver à la phase de production, le projet est en train de mettre en œuvre une politique sociale, allant dans le sens de doter la collectivité territoriale de Taïba Ndiaye d’infrastructures sociales de base. Il s’agit entre autres d’une salle informatique au lycée de Taïba Ndiaye et le marché qui vient d’être inauguré.
A l’occasion des indemnisations note Alé Lô, le parc a également donné plus que ce que prévoyait le barème, en le multipliant par 2. Et pourtant, les paysans dépossédés, continuent à cultiver leurs terres, après avoir bénéficié de ces indemnisations. Après la réalisation et dans la phase d’exploitation le projet devrait apporter à la commune environ 700 millions de Fcfa en terme de fiscalité et à ce jour, il affirme qu’aucun franc n’est encore tombé dans la trésorerie municipale. Le marché de Taïba Ndiaye, d’un coût de 26 millions de Fcfa est la troisième infrastructure après le marché de Mbayène et la salle informatique que le Parc Eolien de Taïba Ndiaye (PETN) a réalisée dans sa phase de construction. En dehors des infrastructures, c’est 4 kilomètres de piste qui sont également en train d’être construits, sans compter les 300 jeunes de la localité qui y travaillent pendant les 18 mois que durent les chantiers.
Selon Alé Lô, le parc projette également de mettre en place une Organisation Non Gouvernementale (ONG), pour mieux accompagner les populations à travers le Plan de Développement Communal en cours d’élaboration. C’est pour que pendant les 5 années à venir, toutes les demandes prioritaires des populations soient prises en charge. « C’est un devoir pour nous de réaliser ces actions d’investissement communautaire et ce n’est là qu’un début», renchérit Massaër Cissé Directeur Général du PETN.
par Mamoudou Ibra Kane
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SÉNÉGAL, PÉTROLE ET MÉDIAS
Il n'y a pas meilleur vecteur du fameux soft-power que la presse - Erreur de croire que le Sénégal se porterait mieux sans une presse locale forte et crédible
e-media |
Mamoudou Ibra Kane |
Publication 15/11/2019
Ce vendredi, Mamoudou Ibra Kane pointe son curseur vers les grands groupes pétroliers et le flux de médias internationaux qu’ils drainent avec eux. Et dans ce contexte de grande offensive, le Sénégal et ses médias sont dans l’obligation de se mouvoir pour trouver la bonne formule pour ne pas se faire happer.
Créer les conditions de faire exister des champions nationaux aux reins solides, à la mission clairement identifiée au secteur assaini, tels doivent être, aux yeux du journaliste, le crédo pour faire face dans le contexte d’un futur pays pétrolier...
«LES PROFESSIONNELS DU DROIT DOIVENT APPRENDRE A TRAVAILLER ENSEMBLE»
En présidant hier la 1ère édition du Forum International des Professionnels du Droit (Fiprod), le ministre de la Justice, Me Malick Sall a délivré un cours magistral sur le Droit.
Les avocats et autres professionnels du Droit feraient mieux de revoir leur manière de travailler. C’est la recommandation que leur a faite hier le ministre de la Justice. Me Malick Sall estime en effet que des cabinets d’avocat de dix personnes sont incapables de concurrencer des cabinets qui sont plus structurés et dans lesquels on retrouve tous les profils de la profession. Aussi, leur propose-t-il de se regrouper et de travailler ensemble afin de gagner la confiance de l’Etat.
En présidant hier la 1ère édition du Forum International des Professionnels du Droit (Fiprod), le ministre de la Justice a délivré un cours magistral sur le Droit. Estimant que le Droit est devenu aujourd’hui un service comme un autre, Me Malick Sall explique que le retard des Sénégalais dans ce domaine vient essentiellement de la nature de la formation à l’école. Laquelle formation est caractérisée par des enseignements généraux. En guise de comparaison, il souligne que les Américains ont adopté un système basé sur l’expertise à tous les niveaux. «Il est inconcevable qu’un avocat ou un notaire puisse gérer un dossier du début jusqu’à la fin. Ce n’est pas possible, car les choses ont été divisées. Chacun doit se retrouver avec l’autre, mais à condition que tout le monde accepte d’être modeste et de travailler pour la réussite d’un contrat qu’on lui a confié», indique le garde des Sceaux. C’est seulement de cette manière que les Etats accepterons de confier la gestion des leurs affaires au niveau international à des cabinets sénégalais, mauritaniens et ivoiriens. «Nous avons toutes les compétences ettoute l’expertise pour participer à des compétitions avec les plus grands cabinets du monde», tranche-t-il.
«UN AvOCAT D’UN CôTé, UN NOTAIRE DE L’AUTRE, CELA NE MARCHE PAS»
En France, renseigne Me Malick Sall, les avocats ont désormais tendance à se regrouper en cabinets où figurent plusieurs profils. «C’est de cette manière qu’ils ont procédé pour concurrencer les cabinets anglo-saxons. Si celui qui nous a appris le Droit a accepté de se mettre à cette école, il est de notre devoir de suivre cette méthode. Il faut que professionnels du Droit apprennent à se regrouper. Un avocat d’un côté, un notaire de l’autre et un expert-comptable plus loin, cela ne marche pas. Nous avons en face des multinationales avec des cabinets d’avocats composés de 1000 personnes. Comment voulez vous qu’un cabinet avec 10 personnes puisse concurrencer d’autres plus structurés. Les Etats veulent bien confier la gestion de leurs affaires à l’international à des locaux, mais faudrait-il qu’ils arrivent à se mettre à niveau dans tous les domaines. Avec tout le vécu et l’histoire dont ils disposent, les avocats et autres juristes sénégalais sont capables de dépasser leurs confrères français», dit avec conviction. Si les professionnels du Droit procèdent ainsi, les Etats pourront accompagner les entreprises locales pour aller à l’assaut du monde et obliger les investisseurs étrangers à s’attacher leurs services.