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23 juillet 2025
LE CHEMIN BALISÉ POUR FAMARA IBRAHIMA SAGNA
La cadence est accélérée du côté de la commission politique du dialogue national pour préparer l’entrée en matière de Famara Ibrahima Sagna qui serait imminente.
La cadence est accélérée du côté de la commission politique du dialogue national pour préparer l’entrée en matière de Famara Ibrahima Sagna qui serait imminente. Un comité technique a été déjà mis sur pied pour synthétiser les griefs recensés par les différentes entités et concernant l’évaluation du processus électoral et l’audit du fichier.
L’entrée en jeu du Président du comité de pilotage du dialogue national est imminente. Pour ne pas perdre de temps, la commission politique s’active déjà pour que dès son installation officielle qu’il ne tarde pas à s’occuper des questions les plus urgentes : l’évaluation du processus électoral et l’audit du fichier. Les acteurs du dialogue ne comptent lui laisser aucun répit. Hier, lors de leur rencontre périodique, il a été mis sur pied un comité technique chargé de faire la compilation de tous les griefs recensés par les acteurs membres de la commission politique. Ces éléments vont ainsi servir de termes de référence au cabinet qui sera engagé de faire le travail d’évaluation du processus électoral et d’audit du fichier.
A en croire Déthié Faye, le coordonnateur du pôle des non-alignés, ce comité technique devra faire la synthèse avec à la clef un document clair pour servir de base à l’appel à manifestation d’intérêt ou appel à candidature pour le cabinet qui souhaiterait faire l’audit. Selon Monsieur Faye, il a été convenu que chaque pôle désigne trois représentants au sein de ce comité technique présidé par Mazide Ndiaye.
Le document produit par le comité sera ensuite transmis à Famara Ibrahima Sagna pour lui permettre, une fois installé, de saisir les autorités afin que le processus d’appel d’offres puisse être engagé le plus rapidement possible. Selon lui, ce document de référence apparait également comme un moyen de mettre la pression sur les autorités qui doivent prendre l’initiative.
Au-delà, il indique que ce comité technique ne va pas se limiter à élaborer un document et qu’il va suivre tout le processus concernant le choix et le suivi du cabinet qui sera désigné. Mieux, dit-il, ce comité pourra servir d’interface entre les experts et la commission politique.
Ainsi, précise-t-il, cela pourrait permettre d’être sûr que la commande faite est respectée à la lettre. « A travers ce comité, la commission politique apportera les rectifications nécessaires au travail du cabinet. Parce qu’il faut que nous soyons sûrs que nous parlons le même langage et que nous avons les mêmes objectifs. Nous ne pourrons pas donner une mission à quelqu’un sans lui préciser exactement le contenu de cette mission. Sinon, le cabinet pourrait faire sa commande en fonction de ses propres termes de référence qui peuvent être différents de ce que la classe politique veut exactement. Et elle est assez outillée pour faire la commande», a-t-il conclu.
LE MAIRE IDRISSA DIALLO MENACE DE PORTER PLAINTE CONTRE L’APIX
La Mairie de Dalifort sérieusement affectée par les multiples désagréments causés les chantiers du Train Express Régional (Ter) que pilote l’Apix
Une plainte plane sur la tête des autorités de l’Agence pour la Promotion des Investissements et Grands Travaux (Apix). Elle devrait porter la signature de la Mairie de Dalifort sérieusement affectée par les multiples désagréments causés les chantiers du Train Express Régional (Ter) que pilote l’Apix. «On a détruit l’existant qu’on avait à Dalifort comme les routes, les grilles des bassins de rétention, le système d’éclairage public. Ces dégâts sont l’œuvre de l’Apix qui ne répare pas. Nous avons écrit au Directeur général de l’Apix depuis le mois de mars, mais il nous a fourni une réponse partielle. Nous avons commis un huissier pour qu’il constate tous les dégâts causés par le Ter et s’il ne répare pas, nous serons obligés de saisir la Justice», avertit le maire de Dalifort Idrissa Diallo.
Très amer suite désagréments causés par le Ter, l’édile de Dalifort signale : «mes administrés font fréquemment de graves chutes sur la voie ferrée. On a détruit notre système d’éclairage public et aujourd’hui, c’est ce mur qu’on veut construire près du bassin et à côté de la passerelle. Ce mur est à 2 mètres du bassin de rétention. Je crains pour la sécurité des enfants». Pour Idrissa Diallo, le Directeur général de l’Apix n’a aucun respect pour les Communes. «Le Dg de l’Apix fait irruption dans notre commune pour engager des travaux, détruire nos ouvrages sans nous concerter. En atteste ce mur qu’on a commencé à construire sans notre consentement. Nous avons ordonné l’arrêt immédiat des travaux par mesure sécuritaire».
Dans tous ses états, Idrissa Diallo espère que son cri du cœur sera entendu par les autorités étatiques pour éviter un contentieux judiciaire avec l’Apix.
THIAROYE GARE, EN BRASSARDS ROUGES, MENACE DE BLOQUER LES TRAVAUX DU TER
Pour réclamer l’érection de passerelles, les populations deThiaroye Gare ont arboré des brassards rouges en signe de mécontentement. Elles ont organisé un grand rassemblement au cours duquel elles ont menacé de bloquer les travaux du Ter. « Nous avons donné à Mountaga Sy un mémorandum pour l’érection de passerelles. Nous avons le droit de circuler librement comme tout citoyen. Maintenant, si nous n’obtenons pas gain de cause, nous allons nous faire entendre», prévient Libasse Diagne. Et un autre jeune du nom d’Ousmane Ndiaye renchérir de : «S’il le faut, nous bloquerons les travaux. En tout cas, si Mountaga Sy ne règle pas nos problèmes, le Ter ne passera pas à Thiaroye».
A propos des propositions faites par l’Apix, Ousmane Ndiaye ne cache pas sa colère : «L’Apix s’est levée un beau jour pour tenter de bloquer nos voies de passage. Le Directeur général a même demandé que le plan de circulation soit fermé de 22 heures à 06 heures du matin. Cela ne nous arrange pas. C’est pourquoi, nous nous sommes levés comme un seul homme pour lui demander de revoir sa copie».
LE DEPUTE BOUGHAZELLI ENTENDU PAR LA SECTION DE RECHERCHES
Les gendarmes ont reçu un «client» de taille hier. Le député Boughazelli a été entendu par la Section de recherches dans une affaire présumée de faux billets.
Les gendarmes ont reçu un «client» de taille hier. Le député Boughazelli a été entendu par la Section de recherches dans une affaire présumée de faux billets. Le responsable de l’Apr à Guédiawaye a été libéré plus tard sur convocation.
L’information a circulé en début de soirée. Le député Seydina Fall dit «Boughazelli» est entre les mains de la Section de recherches de la gendarmerie pour une affaire présumée de faux billets. Difficile cependant d’avoir plus de détails. Nous avons appris seulement que le chef de l’Etat, qui rentrait hier à Dakar, a été «très déçu et énervé» lorsqu’il a appris cette information. Le responsable apériste de Guédiawaye a été libéré sur convocation, c’est-à-dire qu’il devra repasser devant les enquêteurs aujourd’hui. Et tout semble indiquer que son immunité parlementaire y est pour quelque chose parce que la loi dispose qu’«aucun député ne peut, pendant la durée des sessions, être poursuivi ou arrêté en matière criminelle ou correctionnelle qu’avec l’autorisation de l’Assemblée».
l faut dire que le député de Benno bokk yaakaar est très souvent au-devant de l’actualité. La dernière en date a été sa sortie tonitruante dans laquelle il déclarait que le Président Sall doit et va faire un 3ème mandat en 2024. Et ce, alors que ce dernier avait enjoint ses hommes de ne plus parler de cette question. D’ailleurs, certains responsables du parti au pouvoir comme Sory Kaba et Moustapha Diakhaté avaient été sanctionnés après leurs envolées sur cette question du reste sensible. Mais en marge du lancement des travaux du Bus transit rapid (Brt), Boughazelli a lâché cette phrase qui a été mal accueillie au plus haut sommet et qui sonnait comme une défiance. «Juridiquement, le président de la République a droit à trois mandats. Raison pour laquelle Macky Sall va briguer un troisième mandat parce que c’est une demande sociale.
L’Apr et la grande coalition Bby, qui n’auront pas de candidat en 2024, vont soutenir le Président Sall dans ce nouveau défi. Macky Sall sera notre candidat et on va battre l’opposition à plate couture. Que l’on soit clair ! Juridiquement, il a le droit de demander un troisième mandat et il le fera», avait-il dit dans une vidéo et en wolof. Sans doute, s’il n’a pas été sanctionné, c’est grâce à son statut d’élu, contrairement à ceux qui occupaient des postes nominatifs.
LE MINISTRE OUMAR GUEYE RECLAME 500 MILLIONS A JEUNE AFRIQUE
L’affaire de diffamation qui opposait le ministre de la Pêche au moment des faits et l’hebdomadaire « Jeune Afrique à travers son directeur de publication, Marwane Ben Yahmed, a été jugée hier à la barre du tribunal correctionnel de Dakar.
L’affaire de diffamation qui opposait le ministre de la Pêche au moment des faits et l’hebdomadaire « Jeune Afrique à travers son directeur de publication, Marwane Ben Yahmed, a été jugée hier à la barre du tribunal correctionnel de Dakar. Le conseil de la partie civile réclame 500 millions dommages et intérêts au journal panafricain basé à Paris. L’affaire est mise en délibéré pour le 28 novembre prochain.
Le journal Jeune Afrique, dans sa rubrique « projecteurs confidentiel politique » à la page consacrée à Mébé Ngo ‘O, ministre de la défense au Cameroun, avait épinglé ce dernier pour des virements de 414147,42 euros que la justice espagnole estimait douteux.
Ces virements effectués par une société espagnole avaient atterri dans les comptes de 15 personnalités. dans l’article numéro 3037 du 24 au 30 mars 2019, Oumar Guèye, ministre de la Pêche à l’époque, est cité parmi les personnes ayant bénéficié d’un virement de la société de droit espagnol Defex, spécialisée dans l’armement militaire. L’actuel ministre des collectivités territoriales aurait reçu 9.973, 02 euros de cette société, selon « Ja ». Oumar Guèye soutient n’avoir été au courant de cet article de Jeune Afrique que lorsque le journal « libération » a repris l’article le 26 mars 2019. estimant son contenu diffamatoire, le ministre a donc servi une plainte au journal créé par m. Béchir bey Yahmed, père de Marwane.
A la barre, hier, conseil de la partie civile, me Baboubcar Cissé a parlé de volonté de nuire au ministre Oumar Guèye à la veille de la constitution d’un nouveau gouvernement dans notre pays. a l’en croire, son client n’a jamais mis les pieds au Cameroun, ni à titre privé, ni dans le cadre de ses fonctions et il ne connait pas l’entreprise espagnole Defex. Mieux, soutient l’avocat, l’ancien ministre de la Pêche n’a jamais reçu de virement de 9973, 02 euros soit la somme de 6.432.328 venant de la société espagnole Defex. a l’en croire, donc, la diffamation est constituée dès lors que le ministre Oumar Guèye figure sur la liste des personnalités ayant bénéficié de cadeaux et de numéraires de la société Defex au cœur d’une vaste entreprise de corruption. le prévenu, selon me Baboucar Cissé, s’est attaqué de façon gratuite à la dignité et l’honneur de son client.
Compte tenu de la gravité des faits et de l’ampleur du préjudice qu’aurait subi le ministre Oumar Guèye, l’avocat de la partie civile a réclamé 500 millions dommages et intérêts. Quant au parquet, il a requis l’application de la loi pénale. au final, l’affaire est mise en délibéré pour le 28 novembre prochain.
Par Mamadou Ndione
QUELLE PLACE POUR LE PATRIOTISME ECONOMIQUE ?
Face à la réalité de la mondialisation, comment allier ouverture et protection ? Cette question n’est pas strictement sénégalaise. Elle est posée à l’entièreté du monde
Je partage le texte ci-dessus que j’ai eu le plaisir de traiter en présence d’éminents compatriotes dans le cadre du panel organisé par le magazine ContinentPremier.com le 13 novembre à l’atrium de la BU de l’UCAD
Face à la réalité de la mondialisation, comment allier ouverture et protection ? Cette question n’est pas strictement sénégalaise. Elle est posée à l’entièreté du monde.
Patriotisme économique avez-vous dit ? Est-ce ce nouveau slogan guerrier ou est-ce d’abord une attitude intelligente et responsable qui interpelle le consommateur, l’entreprise et l’État dans leurs postures et choix de tous les jours ?
En vérité, nous devons reconnaître la complexité du chantier patriotique économique dans un monde «mondialisé» appelée village planétaire.
D’emblée, nous refuserons d’être dans le discours tranché, manichéen et clivant dressant une ligne Maginot entre bons et mauvais patriotes.
Vous nous permettrez chers compatriotes de partager ici notre optimisme parce que nous croyons plus aux vertus dynamisant de l’optimisme qu’aux vices dynamitant ou neutralisant du pessimisme. Je crois comme l’éminent philosophe Alain que le pessimisme est d’humeur alors que l’optimisme est de volonté.
L’optimisme fait bouger et la quête de patriotisme économique a besoin de mouvements. nous sommes optimistes parce que des progrès sont avec le Plan Sénégal émergent en cours de correction progressive du modèle d’extraversion de notre économie.
Nous sommes optimistes parce que nous mangeons de nos jours nos pommes de terres après les records de production, et nous n’hésitons pas à bloquer les importations pour protéger nos producteurs de pommes de terre, d’oignons et de carottes qui aussi battent des records.
Nous sommes optimistes parce que notre production céréalière a été plus que doublée et celle du riz triplée pour nous permettre de manger beaucoup plus de « ceebu waalo » grâce à la politique de régulation intelligente des importations.
Nous sommes optimistes parce que des efforts énormes sont faits en équipements post récoltes pour les femmes même s’il reste encore du travail à faire collectivement sur les questions logistiques globales de stockage, de conservation et de transformation à valeur ajoutée.
Nous sommes optimistes parce que le défi agricole n’est plus essentiellement à la résorption des déficits mais bien dans la mise en place d’agropoles pour la transformation industrielle massive à valeur ajoutée comme prévues dans le Plan sénégal Émergent (Pse).
Nous sommes optimistes parce que le « dallu ngaay » est prisé au Sénégal, en Afrique et dans le monde même si le jeune consommateur dakarois n’en a pas encore fait sa chaussure de tous les jours, même si aussi il reste encore au cordonnier de ngaay de faire plus vite le pas vers plus de productivité. nous sommes optimistes parce que l’aiguille du Sénégal est toujours au top avec des tailleurs et couturiers talentueux à qui il manque sans doute la prouesse de faire comme en Malaisie un costume en deux heures et non plus en deux semaines. nous sommes optimistes parce que nous voyons que de jeunes compatriotes s’essaient déjà à la conception robotique, aux drones et aux voitures « made in Sénégal » au moment où l’état agit avec vigueur sur le recentrage de la formation vers plus de technique et de professionnel.
Nous sommes optimistes pour avoir vu de nos yeux lors de notre tournée dans les quatorze régions du Sénégal l’immensité des efforts d’investissements productifs faits par l’état mais aussi pour avoir pris le pouls de l’ampleur des potentialités de nos terroirs qui demandent plus d’organisation en clusters pour éviter le mimétisme concurrentiel fratricide dans les productions entre nos régions. nous sommes optimistes parce qu’à Laboya à Tambacounda au milieu des champs modernes du vieux Mamadou Oumar Sall, nous avons mieux compris au vu des investissements en place pourquoi notre pays produit chaque année entre 30 000 et 40 000 tonnes de bananes vendues d’abord dans les marchés régionaux, et nous avons eu un pincement au cœur de voir que Dakar par snobisme ou non maîtrise de la chaine logistique continue de dévorer des bananes importées. nous sommes optimistes parce que les femmes des villages de Diakhaba et Bembou, à Kédougou sont heureuses de transformer le fonio avec la machine financée par le Fonds national de recherche agricole et agroalimentaire (Fnraa).
Nous nous disons et si tous les sénégalais se mettaient à manger plus de fonio pour mieux accompagner le décollage de 30% de la superficie nationale composée des régions de Tambacounda et Kédougou. le fonio est renouvelable et le minerai ne l’est pas.
Savez-vous que le fonio via d’autres filières du commerce équitable, arrive déjà dans les magasins spécialisés européens où il est prisé pour sa teneur sans gluten en acides aminés et minéraux ? À quand à côté du «ceep» le fonio collectif de midi ?
Nous sommes optimistes parce que l’état a fait beaucoup plus de routes et pistes du développement vers les terroirs.
Nous sommes optimistes parce que des efforts immenses sont en cours de Dagga à Baïla en passant par Saraya et Ourossogui pour plus de transformations de produits locaux. nous pensons que le secteur privé doit tisser un peu plus les chainons manquant entre industrie et artisanat de production agricole pour nous faire faire des bonds spectaculaires en termes de gains de productivité.
Nous sommes optimistes parce que nous avons une industrie. nous avons aussi une politique industrielle. en dépit des difficultés, nous sommes optimistes parce que le potentiel industriel de notre pays est là.
Nous sommes optimistes quand nous voyons en vrai le Parc industriel international de Diamniadio dans sa première phase avec déjà des fabriques de tuyaux PVc, d’équipements sportifs exportés aux etats unis d’Amérique, de panneaux solaires, de vélos et tricycles électriques, d’emballages plastiques, de cartes biométriques et j’en passe.
À terme, ce sont 23 000 emplois qui sont attendus dans le parc industriel de Diamniadio sans compter le Parc industriel de Sandiara en cours et bientôt la Zone Économique spéciale de Diass qui sera la véritable révolution grandeur nature. le challenge sera que notre secteur privé plonge en masse dans l’esprit et la réalité des parcs industriels. nous sommes optimistes parce qu’il y a un doublement des capacités installées même s’il faut continuer de renforcer le dispositif de réduction de la facture énergétique des industries comme c’est le cas actuellement avec la politique mise en place par l’État.
Nous sommes optimistes parce que nous comptons sur un sursaut patriotique du consommateur. Faut-il être optimiste face à nos habitudes de consommation ? en vérité, le défi commercial en dépit des déficits d’offre locale de certains produits manufacturés, est d’abord culturel et interpelle le citoyen. le subjectivisme de certains consommateurs face aux produits locaux nécessite un remède culturel d’abord. dans un autre registre, les difficultés du secteur privé national pour mobiliser assez de ressources constituent un des handicaps à une politique de préférence nationale pour plus d’accès à certaines commandes notamment publiques.
Avouons-le nos entreprises doivent s’adapter et l’État aussi doit continuer à les aider. nos entreprises souvent familiales ont elles le réflexe d’aller dans des schémas de sociétés anonymes plus costauds pour mieux s’imposer ?
Il est clair que les efforts ne doivent pas seulement venir de l’État central mais aussi du secteur privé qui doit créer de grands ensembles. Il est à saluer les initiatives en cours dans ce domaine notamment au niveau des organisations patronales qui, de plus en plus créent des synergies à caractère économique. Il nous faut comprendre que le patriotisme économique est une affaire de tous et ne doit pas être vu sous l’angle d’un chauvinisme incantatoire ou revendicative, mais dans une démarche intelligente de discrimination délicate. nos entreprises doivent être protégées parce que créatrices et distributrices de revenus, mais cette protection pour ne dire ce protectionnisme doit tenir compte des aspirations du consommateur bénéficiaire final.
Nos consommateurs aussi doivent être protégés, mais dans l’intérêt global des chaînes de valeurs économiques et sociales créatrices d’emplois.
Nos chaînes de valeurs également doivent être protégées, sans surcharger indûment en terme de coût le panier du consommateur. comme on le voit, l’exercice du patriotisme économique peut ressembler à une gageure tant est complexe son équation à plusieurs inconnus qui n’en demeure heureusement pas la quadrature du cercle. nous croyons et affirmons que notre pays est avec le Pse sur la bonne voie. Face aux exigences du patriotisme, il faut faire sa part comme le colibri dans la foret face à l’incendie. chacun doit faire sa part. en vérité, être patriote économique c’est d’abord consommer local. le faisons-nous assez ? en avons-nous fait assez un réflexe pour anticiper sur la zone de libre échange continentale africaine qui fera fondre les règles de protection inter-état dans un marché plus vaste avec un milliard deux cent millions consommateurs ?
Chers amis «gingembreurs», puisque le gingembre vient historiquement des indes, nous empruntons chez l’écrivain indien Rabindranàth Tagore : «Je ne veux pas prier d’être protégé des dangers, mais de pouvoir les affronter.» parlait en plumes le célèbre Tagore. il avait raison. Nous devons certes protéger nos économies, mais nous ne devons pas le faire dans une perspective de devoir toujours les protéger dans un monde où nous n’avons pas toutes les cartes en main. le dire et le reconnaitre n’est ni un renoncement encore moins une abdication mais bien une posture réaliste pour affiner sans tambours ni trompettes notre stratégie d’attaque plus que de défense. nous devons ensemble préparer nos entreprises à se passer de la protection par une robustesse à toute épreuve via de grands ensembles. Autrement, notre modèle d’entreprise familiale passera à la broyeuse du temps. nous devons chacun revoir notre rapport au patriotisme économique et éviter le simplisme du débat populiste et moralisant sur les bons et mauvais patriotes. en éternel optimiste, nous croyons que ce combat nous concerne tous et nous devons le faire épaule contre épaule, mes plus que frères en consommant d’abord local et en résolvant ensemble les équations logistiques et financières qui sont des adjuvants indispensables pour mettre en pole position les acteurs de l’équipe nationale économique du Sénégal.
Le Sénégal entre ouverture et protection : quelle place pour le patriotisme économique avez-vous demandé ? me réponse est sans équivoque. le patriotisme économique est inscrit au fronton des priorités et actions du Pse parce qu’en plus des projets structurants nous apportons de plus en plus de la résilience à l’ensemble des territoires. Colle
ctivement, dans le respect, la patience vertueuse et le pragmatisme, nous arriverons comme nous sommes en train de le faire à allier ouverture et patriotisme dans nos choix économiques. ne perdons pas de vue, la patrie c’est l’afrique en perspective. Je vous remercie de votre attention.
IMPÉRATIF DE REFORMER LES PROCÉDURES
La Banque mondiale estimait il y a deux ans les besoins du continent africain en matière d’infrastructures à 93 milliards de dollars, soit plus de 46 500 milliards de francs Cfa par an, environ 15% de son PIB
La réforme des procédures d’acquisition et de régularisation de la Commande publique en Afrique s’impose pour permettre aux organes nationaux de générer des retombées significatives, mais aussi faire face aux besoins de financement en infrastructures du continent. C’est en substance les recommandations du ministre d’Etat, Secrétaire général de la Présidence, Mahammad Boun Abdallah Dionne et du directeur général de l’Armp et président du Racop, Saer Niang, à l’ouverture du forum africain sur la Commande publique.
La Banque mondiale estimait il y a deux ans les besoins du continent africain en matière d’infrastructures à 93 milliards de dollars, soit plus de 46 500 mil liards de francs Cfa par an, environ 15% de son Pib. Face à l’importance de tels besoins, le continent doit innover dans l’approche et la conduite des politiques publiques en matière de marchés publics.
«Sans faiblir le contrôle, nos procédures de passation et d’exécution des marchés publics devront être revisitées pour atteindre une célérité satisfaisante, dans la conduite des projets d’infrastructures qui portent le développement et le progrès social de nos nations», recommande le ministre d’Etat, Secrétaire général de la présidence de la République. Mahammad Boun Abdallah Dionne, qui présidait hier l’ouverture du Forum sur la Commande publique en Afrique sur le thème «Approches novatrices en matière de Commande publique».
L’ancien Premier ministre estime que l’orientation donnée actuellement aux marchés publics doit pouvoir générer des retombées significatives pour le secteur privé et pour les Pme/Pmi en particulier en leur facilitant l’accès à la Commande publique.
Dans le cadre de la dématérialisation des procédures liées aux marchés publics, le ministre d’Etat préconise de moderniser l’intervention des organes du système de la Commande publique en les orientant davantage vers la
digitalisation des procédures,«source d’efficacité, de diligence, de réduction des coûts et surtout de renforcement de la concurrence et de la transparence». Pour lui, l’Afrique doit travailler à l’adoption d’une charte de compétence pour les métiers de la Com -mande publique en passant par la labellisation et la reconnaissance de centres de formation de référence en Afrique. «Dans la dynamique de performance de nos systèmes de marchés publics, nous encourageons l’harmonisation des procédures d’acquisition, de contrôle et de régulation dans la Com mande publique en Afrique»,
a déclaré M. Dionne.
Le président du Réseau africain de la Commande publique (Racop) a insisté sur l’acuité de l’exigence d’améliorer les dispositifs dans le management des marchés publics, «sachant que l’émergence est consubstantielle à l’adoption des standards de gouvernance édictés à travers les pays et les institutions multilatérales». Le Racop se propose d’impulser et d’harmoniser les réformes des systèmes de la Commande publique sur le continent. «Dans un tel élan, nous avons plus que jamais besoin d’une relation de confiance avec les Etats et le secteur privé pour optimiser la gestion des acquisitions de l’Etat et réduire ainsi les dépenses publiques», a dit Saër Niang. Pour le Directeur général de l’Autorité de régulation des marchés publics (Armp), «la rareté des ressources renforce l’exigence de conférer efficience et rationalité aux dépenses publiques».
LES OSC DEMANDENT A L’ETAT DE RESPECTER SES ENGAGEMENTS
La Coalition des organisations de la société civile a partagé hier son document officiel de présentation des observations finales
Après le passage du Sénégal devant le Comité des droits de l’Homme des Nations unies lors de sa 127ème session, la coalition qui regroupe onze organisations de la société civile a procédé hier à la publication des recommandations à l’endroit de l’Etat qui doit respecter des engagements internationaux.
La Coalition des organisations de la société civile a partagé hier son document officiel de présentation des observations finales, suite à la présentation du rapport sur les droits civils et politiques au Sénégal lors de la127ème session du Comité des droits de l’Homme des Nations unies, tenue du 14 au 8 novembre dernier à Genève. En partenariat avec le Centre pour les droits civils et politiques (Ccpr), la coalition recommande à l’Etat du Sénégal de sauvegarder l’image du pays en respectant ses engagements internationaux, de créer un cadre de concertations entre les acteurs concernés par le suivi et la mise en œuvre des recommandations finales du Comité, de veiller au respect des droits des citoyens par la prévention et la réparation et enfin de favoriser un traitement équitable des titulaires de droits.
Ces recommandations, d’après les acteurs des droits de l’Homme, font suite à l’évaluation des engagements internationaux du Sénégal par le Comité des droits de l’Homme des Nations unies qui, à son tour, a formulé une série de recommandations dont trois sont jugées prioritaires et devraient être mises en œuvre dans un délai de vingt-quatre mois. Elles concernent : les cas de décès en détention, la situation des réfugiés et demandeurs d’asile et l’exploitation et la maltraitance des enfants. Toujours selon la coalition, le Comité a souligné à l’endroit de l’Etat la nécessité de lutter «efficacement» contre les mutilations génitales, les violences domestiques, les mariages précoces, la violation des droits de l’enfant, la surpopulation carcérale, le difficile accès à un avocat qui entrave la jouissance des droits des justiciables relatifs à la présence de l’avocat dès les premières heures de garde à vue et les bavures non sanctionnées ou suivies d’enquêtes qui n’aboutissent jamais. En outre, le Comité insiste sur la nécessité de sensibiliser les juges, les avocats et les procureurs aux dispositions du pacte et de veiller à la bonne exécution de contestations adoptées par le Comité.
Dans le même ordre d’idées, le Comité demande une réparation aux victimes et à leurs ayants droit dans toutes les infractions commises dans le cadre du conflit en Casamance. «Les discussions avec les experts sur la situation des droits de l’Homme au Sénégal ont été riches et constructives. Il est important de rappeler que le passage d’un Etat devant le Comité des droits de l’Homme est un moment fort dans l’évaluation des engagements internationaux de ce dernier. Cet examen du Sénégal arrive avec 17 années de retard, marquées par de nombreuses violations de droits», estiment les membres de la coalition. Qui rappellent qu’en «adhérant au pacte relatif aux droits civils et politiques, le Sénégal reconnaît que le Comité a compétence à se prononcer sur la violation ou non du pacte et qu’en vertu de l’article 2 du même texte, il s’est engagé à garantir à tous les individus se trouvant sur son territoire et relevant de sa juridiction les droits reconnus dans le pacte et à assurer un recours utile et exécutoire lorsqu’une violation a été établie».
Il faut noter que cette coalition regroupe onze organisations de la société civile dont la Rencontre africaine pour la défense des droits l’Homme (Raddho), l’Association nationale pour l’alphabétisation et la formation des adultes (Anafa), le Comité de lutte contre les violences faites aux femmes et aux enfants (Clvf), etc.
«LE PASTEF EST LA SEULE FORCE POLITIQUE QUI S’OPPOSE À MACKY»
Coordonnateur de Pastef pour le département de Dakar, Abass Fall s’est penché sur les sujets majeurs de l’actualité nationale à travers un entretien accordé au Témoin
Coordonnateur de Pastef pour le département de Dakar, Abass Fall s’est penché sur les sujets majeurs de l’actualité nationale à travers un entretien accordé au Témoin. Le report des locales, le dossier des 94 milliards ainsi que l’affaire Pétro-Tim, ont été évoqués dans cette interview. Il répond également à une question sur l’omniprésence de son leader, Ousmane Sonko dans un parti pourtant pourfendeur du fonctionnement des formations politiques traditionnelles.
Le Témoin : Quelle est réellement la position du parti Pastef sur le report annoncé des élections locales au plus tard le 28 mars 2022 ?
Abass Fall - notre position a toujours été le respect du calendrier républicain et nous sommes contre toute forme de report d’élections. Tout le monde a vu que le ministre de l’intérieur nous a sorti des litanies à propos du report. au cours des séances de la commission politique du dialogue national, tous les partis de l’opposition avaient exigé l’audit du fichier électoral et l’évaluation du scrutin présidentiel. ce sont ces arguments que le pouvoir a pris comme faux prétexte pour évoquer la nécessité de reporter les élections municipales et départementales. dans tous les cas, cette décision de report n’a jamais été approuvée par nos représentants au sein de cette instance du dialogue.
Justement, est ce que finalement vous ne vous sentez pas piégé en participant à ce dialogue convoqué par le régime en place ?
Non ! C’est les autres partis politiques ayant rejoint le dialogue national qui peuvent se sentir piégés car nous, du Pastef, nous avons été clairs et catégoriques. nous sommes allés pour évoquer seulement des questions relatives au fichier électoral ainsi que le diagnostic de la présidentielle passée car tout le monde sait que cette échéance n’a pas été tenue de manière consensuelle. or, nous voulons qu’il y ait un consensus autour des questions électorales pour des rasons de principes démocratiques. C’est tout ce qui nous intéresse mais pas de nous asseoir autour d’une table de négociations avec le pouvoir actuel. Aujourd’hui, vous l’avez bien constaté, dans l’opposition, le parti Pastef est le seul qui tient le flambeau de la lutte face au régime de Macky Sall depuis l’élection présidentielle
Dans l’affaire foncière dite des 94 milliards, les plaintes se sont succédé sur la table du juge. Entre accusations de détournement de derniers publics par-ci et contre-accusations de diffamation et injures publiques par-là, le dossier a finalement pris des relents politiques suite à la publication du rapport de la commission d’enquête parlementaire. Dans ce contexte, espérez-vous voir Ousmane Sonko sortir indemne d’un tel bras de fer politico-judiciaire ?
Nous, à Pastef, comme l’a dit notre leader Ousmane Sonko, nous estimons que ce dossiers peut être vidé en l’espace d’une heure de temps, une fois en procès. car il n’y a pas plus clair que les preuves qui incriminent Mamour Diallo dans ce détournement de deniers publics. Cependant les députés de Benno Bokk Yakkar, en voulant blanchir le coupable, ont procédé par théâtralisation en prenant la voie politique afin d’enterrer les faits. Toute la comédie autour de ce rapport parlementaire vise aussi à faire déboucher le scandale sur un imbroglio politico-judiciaire. c’est pourquoi, actuellement, des voix s’agitent pour annoncer un non-lieu total dans cette affaire alors que le juge en charge du dossier n’a même pas encore dit son dernier mot. Par ailleurs nous, nous avons espoir en la justice dans la mesure où il y a toujours dans ce pays des magistrats qui sont prêts à dire le droit.
Les auditions dans l’affaire du scandale petro-gazier ont démarré au du doyen des juges d’instruction. On se souvient que le président de votre parti, Ousmane Sonko avait refusé de déférer à l’appel à témoins lancé par le procureur. Est-ce qu’aujourd’hui avec la convocation de l’ancien DG de Petrosen ainsi que celle d’un responsable de BBC, chaine révélatrice du scandale, vous n’êtes pas surpris de voir que le dossier avance ?
Bien que dès le début le Pastef a manifesté son désaccord sur la procédure judiciaire adoptée par le procureur concernant ce scandale petro-gazier, cela n’empêche pas nous suivons de près ce dossier. et quelle que soit la tournure des événements, nous voulons que la lumière soit faite sur les conditions d’exploitation de nos ressources naturelles. D’ailleurs, la plateforme « Aar linu bokk » à laquelle nous appartenons compte se réunir à nouveau pour donner son opinion sur les derniers développements de ce scandale petro-gazier. mais ce qu’il faut surtout noter, c’est qu’il y a un brin d’espoir en vue de l’éclatement de la vérité autour de cette affaire corruption. Car, si le juge a décidé de se pencher sur ce dossier, c’est par ce que, tout simplement, il sait qu’il a de la matière à traiter.
Au vu de la posture d’omniprésence de votre leader Ousmane Sonko au devant de la scène, on en conclut qu’il est incontournable dans le fonctionnement de votre parti. Comme qui dirait, il serait une constante à l’image des leaders des autres partis politiques dits traditionnels. N’est-ce pas là un paradoxe structurel quant on sait que le Pastef dit s’inscrire aux antipodes des codes classiques ?
En fait, en termes de communication, Sonko est le porte-étendard de la jeunesse de tout le pays. cela dit, sur le plan de l’organisation, notre parti est composé d’éminents cadres qui tous jouent des rôles déterminants dans le combat que nous menons ainsi que dans nos instances de décisions. Toutefois il faut comprendre que Pastef est un parti très jeune, c’est ce qui explique quelquefois le fait de voir Ousmane Sonko comme l’unique leader des « Patriotes » que nous sommes. l’autre réalité est aussi le fait que les sénégalais aiment beaucoup écouter Sonko. il représente en quelque sorte une demande nationale car cela fait longtemps que le pays n’a pas eu un homme politique de son acabit. et bientôt aussi on verra la percée de plusieurs personnalités issues des rangs du Pastef.
Depuis la campagne pour la présidentielle, les « Patriotes » sont invisibles sur le terrain politique en termes de mobilisation d’envergure. Est-ce que vous n’êtes pas à bout de souffle après avoir épuisé des cartouches qui n’ont finalement pas pu atteindre le fauteuil présidentiel ?
Nous venons d’une présidentielle âpre et coûteuse. et malgré nos maigres ressources financières, nous en sommes sortis la tête haute. Apres cette première expérience, il était nécessaire pour nous de nous reposer pour revenir en force. mais je peux vous annoncer que nous préparons une grande tournée suivie de meetings politiques dans tout le département de Dakar où nous comptons mobiliser plus de quinze mille personnes. Nous sommes des patriotes convaincus et le don de soi pour la patrie reste notre credo. C’est pourquoi, vous ne verrez jamais les militants de Pastef baisser les bras. Sur le terrain politique, nous sommes la seule force politique qui s’oppose concrètement à Macky Sall.
L’ARMP ÉPINGLE L’ASSEMBLÉE NATIONALE
Dans le domaine des procédures de passation des marchés publics, l’Assemblée nationale n’est pas un bon élève
Dans le domaine des procédures de passation des marchés publics, l’Assemblée nationale n’est pas un bon élève. C’est l’appréciation du directeur général de l’Agence de régulation des marchés publics (ARMP) Saer Niang. Il recevait hier à Dakar le Réseau africain de la commande publique (RACOP) qui tenait dans notre capitale son assemblée générale. Venu présider la rencontre, le ministre d’Etat et secrétaire général de la présidence de la République, Mahammad Boun Abdallah Dionne, a estimé que le processus de passation des marchés publics doit être revisité pour atteindre une sévérité satisfaisante dans la conduite des projets d’infrastructures qui portent le développement et le progrès social des nations.
Sur le thème « approches innovatrices en matière de commande publique » se sont réunies, hier à dakar, les institutions de régulation et de contrôle de la commande publique d’afrique (racoP). lors de cette rencontre, les représentants de quarante six pays africains ainsi que des partenaires financiers et techniques ont tenu à se concerter pour partager des expériences sur les systèmes de passation des marchés publics. ainsi, pour le racoP, initiateur de cette assemblée générale, l’objectif était de trouver des voies et moyens en vue de booster les partenariats public-privé, mais surtout de mettre en place l’innovation technologique au cœur du dispositif des instances de régulation dans les processus d’attribution des commandes publiques. des objectifs plus que nobles même si, d’ores et déjà, s’agissant du sénégal, pays d’accueil de la rencontre, un sentiment d’échec prévaut. chargée pourtant de voter les lois, l’assemblée nationale n’applique pas les procédures de passation des marchés publics ! l’aveu est de saer niang, directeur général de l’autorité de régulation des marchés publics (armp), qui faisait face à la presse lors de la rencontre du réseau africain de la commande publique. sur la question de connaître les mesures prises afin de faire respecter par les institutions étatiques les textes relatifs au code des marchés publics, la réponse servie fait apparaître que l’assemblée nationale continue de rouler aux antipodes des lois et règlements du pays. « La question a été agitée partout. En vérité, ils ont une loi organique qui a défini le mécanisme par lequel les acquisitions sont organisées au niveau de cette institution. Quand on avait discuté à l’époque, ils étaient d’accord et avaient manifesté les dispositions d’appliquer les dispositions du code des marchés publics et cela demande que cette loi soit reformée », a expliqué le dg de l’armp, saer niang. toujours selon lui, «il va falloir que cette question soit relancée et mise sur la table pour que des dispositions idoines soient prises de manière à ce que cette institution applique le code des marchés». c’est dire que notre assemblée nationale n’est pas forte seulement en matière de contournement du fisc, un domaine où elle est un véritable délinquant !
Boun Abdallah Dionne : «Nos processus de passation et d’exécution des marchés publics doivent être revisités
Selon le ministre d’état Mohammad Boun Abdallah Dionne, l’ordre du jour de l’assemblée générale des régulateurs de la commande publique sous-tend des enjeux de développement économique et social. « Nos processus de passation et d’exécution des marchés publics doivent être revisités pour atteindre une sévérité satisfaisante dans la conduite des projets d’infrastructures qui portent le développement et le progrès social des nations, mais également dans la transparence. Sur un autre plan, le marché public doit aussi pouvoir générer des retombées significatives pour le secteur privé africain et pour les PME et PMI en leur facilitant l’accès à la commande publique ». Poursuivant son diagnostic, l’ancien Premier ministre a fait savoir que la réforme du code des marchés intervenue en 2014 a renforcé la participation du secteur privé national en accordant une attention particulière aux petites et moyennes entreprises. le secrétaire général de la Présidence n’a pas manqué de souligner la nécessité d’intégrer les nouveaux outils technologiques dans les systèmes de régulation des marchés à l’échelle continentale dans un contexte de mise en place de la Zleca (zone de libre échange continentale africaine). « Pour la promotion d’un environnement transparent favorable à la concurrence, et pour un développement rapide et équilibré des entreprises à l’échelle du continent, les processus de passation des commandes publiques devraient se faire en tirant profit des Ntic qui offrent une palette d’efficacité de diligence et de réduction des coûts », a préconisé Boun Abdallah Dionne venu présider la rencontre. et pour les assemblées nationales voyous qui refusent d’appliquer les codes des marchés publics, que propose-t-il ?
LA LUTTE CONTRE LE BLANCHIMENT D’ARGENT, ‘’UN AXE PRIORITAIRE’’ POUR COMBATTRE LE TERRORISME (OFFICIEL CEDEAO)
La lutte contre le blanchiment d’argent constitue ‘’un axe prioritaire’’ pour combattre le terrorisme, a souligné le général Francis Béhanzin
La lutte contre le blanchiment d’argent constitue ‘’un axe prioritaire’’ pour combattre le terrorisme, a souligné le général Francis Béhanzin, commissaire aux affaires politiques, paix et sécurité de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).
’’Le terrorisme, c’est un défi, puisqu’il décime nos populations, empêche le vivre ensemble dans nos populations respectives au niveau de la zone CEDEAO. La lutte contre le blanchiment d’argent sale est un axe prioritaire pour combattre le terrorisme’’, a-t-il notamment dit dans un entretien accordé à l’Agence de presse sénégalaise (APS).
Francis Béhanzin prend part à la 32ième réunion plénière de la Commission technique du Groupe intergouvernemental d’action contre le blanchiment d’argent en Afrique de l’Ouest (GIABA), à Saly-Portudal (Mbour, ouest).
Selon lui, ‘’il faut aller vers des coalitions nationale, régionale et mondiale pour combattre efficacement le blanchiment d’argent sale et le terrorisme’’. ‘’Il faut couper l’herbe sous les pieds au terrorisme qui écume et empêche le développement de nos pays’’, a-t-il encore dit.
Pour ’’une meilleure efficacité’’ de la lutte contre ces fléaux qui empêchent les pays d’Afrique d’être stables et de se développer, ‘’il faut une approche communautaire’’, a-t-il souligné.
’’Le terrorisme étant une guerre asymétrique, le général Béanzin soutient qu’il faut une approche communautaire qui associe les chefs religieux, les chefs traditionnels, les transporteurs, les force de défense et de sécurité, la société civile, entre autres, à travers le partage de renseignements, la coordination des activités de lutte contre le terrorisme dans la région et dans le monde’’.
’’Cela permet de détecter et d’anticiper sur la détermination des terroristes qui sont des gens déterminés à mourir, mais qu’il faut empêcher de faire mourir d’autres personnes et de mourir eux-mêmes’’, a-t-il insisté.