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22 juillet 2025
LES FAILLES D’UNE BELLE PRISE
Dans la lutte contre la criminalité maritime, l’Armée sénégalaise par le biais de sa Marine a réalisé sa plus belle opération depuis des décennies. Il s’agit de la saisie de 750 kg de cocaïne d’une valeur de 60 milliards de nos francs.
Dans la lutte contre la criminalité maritime, l’Armée sénégalaise par le biais de sa Marine a réalisé sa plus belle opération depuis des décennies. Il s’agit de la saisie de 750 kg de cocaïne d’une valeur de 60 milliards de nos francs. La saisie a a eu lieu à bord de deux vedettes au large de nos cotes. Une opération au crédit de nos braves marins. Malheureusement un manque de collaboration immédiate et spontanée entre marins, douaniers, policiers et gendarmes a fait remonter à la surface de l’eau les failles d’une belle prise. Des failles qui risquent de remettre en question le dispositif de collaboration.
Dans la nuit du mercredi au jeudi 31 octobre 2019, deux vedettes transportant 750 kg de cocaïne ont été arraisonnées par la Marine nationale. L’opération a eu lieu en haute mer, juste au moment où les deux embarcations venaient de quitter les eaux gambiennes. Jusque là, rien à signaler si ce n’est de féliciter la Marine nationale qui a, encore une fois, accompli avec brio sa mission régalienne visant à assurer la sécurité et la protection de notre espace maritime. Ce faisant, elle prouvait par la même occasion qu’elle demeure un dispositif incontournable dans la lutte contre le transport maritime de stupéfiants. Même si, ces dix dernières années, le dispositif renforcé de la Marine nationale en haute mer entre dans le cadre de l’opération Frontex (Frontières extérieures) ayant pour mission de lutter contre les bateaux et autres embarcations transportant des migrants illégaux en direction des cotes européennes. C’est dans ce cadre, d’ailleurs, que de nouveaux patrouilleurs rapides de surveillance maritime ont été acquis, avec l’aide de l’Union européenne, pour augmenter les capacités d’action de nos braves marins.
Dans la nuit du 31 octobre dernier, donc, les convoyeurs de cocaïne ont eu le malheur de tomber au mauvais endroit et au mauvais moment où les patrouilleurs de la Marine sénégalaise avaient déjà reçu des renseignements selon lesquels des vedettes transportant de la drogue ont levé l’ancre à partir des eaux gambiennes en direction des cotes espagnoles. Les vedettes des trafiquants se sont donc retrouvées cernées par une section de la Marine nationale qui a agi en commando. Un assaut en mer d’un grand professionnalisme puisque non seulement les deux vedettes ont été interceptées mais tous les passagers ont été arrêtés sans aucune perte de vie humaine, ni cas de noyade. Jusque-là, encore une fois, il n’y avait rien à reprocher à la Marine nationale dont l’opération s’est effectuée dans le cadre de la mission qui lui a été confiée. Ce, dans le respect total des règles militaires. Ensuite, les trafiquants et leur cargaison de drogue ont été ramenés sur la terre ferme. Encore, rien d’anormal !
Juste une erreur de communication !
Malheureusement, le communiqué de la Direction de l’information et des relations publiques des armées (Dirpa) a ouvert une première faille dans cette belle prise. En effet, la Dirpa a fait état dans son communiqué d’une importante quantité de cocaïne saisie « estimée » à 1260 kilogrammes. Ce alors que la quantité saisie s’établissait exactement à 750 kilogrammes de cocaïne. En fait, l’Armée a trop voulu bien faire en jouant la transparence absolue au risque de se tromper sur la quantité réelle de la poudre blanche saisie par la Marine. En se précipitant pour annoncer la nouvelle de la saisie, la Dirpa a cédé aux exigences d’une communication préventive ou en temps réel devenue aujourd’hui au centre des préoccupations de la presse et de l’opinion nationale. Un exercice risqué pour une opération aussi sensible qu’une saisie de drogue.
En livrant une quantité erronée supérieure de 500 grammes à la saisie réellement effectuée par les marins, la Dirpa a commis une erreur de communication même si elle a pris le soin de parler d’ « estimation » c’est-àdire une évaluation approximative voire imprécise d’une quantité — de drogue pour ce cas précis. Une surévaluation ou surestimation qui n’enlève rien au mérite de la Marine nationale. Et ne devrait pas conduire à jeter la pierre sur la Dirpa qui fait un excellent travail dont se félicitent tous les professionnels de la presse. L’autre faille à déplorer, c’est l’absence de coordination juste après l’opération efficacement menée par la Marine nationale. Car, dans ce genre de saisie, l’Armée (Marine) devait immédiatement alerter avant tout communiqué la Police scientifique dotée de balance numérique de haute précision pour la pesée de la drogue. Ce aux fins de déterminer la quantité, la qualité et les caractéristiques de la cocaïne afin de pouvoir remonter la filière. D’ailleurs, on nous confie que si la Marine avait alerté la Police ou la Gendarmerie juste après l’arraisonnement des deux vedettes, il serait fort possible de faire immédiatement d’une pierre deux coups.
Autrement dit, traquer le navire où les vedettes se sont ravitaillées. Si ce n’est démanteler le réseau terrestre d’approvisionnement, quitte à mettre à contribution la Police ou la Marine gambienne. Mais rien de tout cela ! Et pourtant, une unité mixte de coordination de la lutte contre la drogue a été mise en place par les autorités Elle regroupe des agents de la Douane et de la Police ainsi que les éléments de la Gendarmerie et normalement ceux de l’Armée. Il est vrai que dans cette lutte contre les stupéfiants, la Police et la Douane sont les principales unités intervenantes qui ont qui ont pour mission, entre autres, de maximiser ou multiplier les saisies à l’entrée sur le territoire national pour les douaniers et désorganiser ou affaiblir les réseaux d’approvisionnement et autres cartels pour les policiers et gendarmes. Une chose est sûre, la lutte contre la drogue est un eternel recommencement.
Donc « Le Témoin » est convaincu que marins, douaniers, gendarmes et policiers vont tirer des leçons de cette saisie en mer quelque peu chahutée par des problèmes de communication dès lors qu’ils sont tous mus par un seul et unique objectif : servir la patrie !
CES GRANDES REFORMES QUE MACKY VA METTRE EN OEUVRE
Le budget 2020 arrêté à 3 258,45 milliards F CFA en recettes et 3 708,95 milliards de francs en dépenses, soit un déficit budgétaire de 450,5 milliards est censé consacrer de grandes ruptures dans la gouvernance du président
Le budget 2020 arrêté à 3 258,45 milliards F CFA en recettes et 3 708,95 milliards de francs en dépenses, soit un déficit budgétaire de 450,5 milliards est censé consacrer de grandes ruptures dans la gouvernance du président Macky Sall. Des réformes phares qui vont chambouler toute la technostructure de notre économie nationale. Des réformes qui tournent autour de l’avènement du Budget-programme, de la déconcentration de l’ordonnancement, d’une politique d’endettement prudente…
Macky Sall veut désormais donner une orientation plus démocratique et plus efficace de l’argent dépensé par l’Etat pour les Sénégalais. « Le Budget 2020 est un budget de continuité, en ce sens qu’il est conforme aux orientations stratégiques du Plan Sénégal Emergent (PSE). Mais il constitue aussi un budget de rupture, dans la mesure où il renouvelle profondément la boîte à outils de l’Etat en matière de gestion des finances publiques, à la faveur de la mise en œuvre des directives de l’UEMOA » lit-on comme approche des bases conceptuelles du budget 2020. Selon les services de Amadou Hott et Abdoulaye Daouda Diallo, « les fondamentaux de la politique économique restants inchangés, il s’agira d’accélérer la transformation structurelle de l’économie pour générer davantage de richesses, en renforçant les bases de la production ; de faire de chaque Sénégalais un acteur de développement, bénéficiant des meilleures conditions pour exprimer son potentiel, développant des valeurs de solidarité et soucieux également de préserver son environnement ; d’achever le travail des pères fondateurs de la nation sénégalaise en consolidant leur legs institutionnel, pour que chaque citoyen se sente en sécurité, dans un pays bien gouverné, où il a son mot à dire sur les principaux choix qui déterminent l’avenir du pays ».
Plus concrètement, les deux ministres en charge des leviers économiques de l’Etat à travers les Finances et le Budget mais aussi l’Economie expliquent que « la loi organique relative aux lois de finances (LOLF) vise à instaurer une gestion plus démocratique et plus efficace des dépenses publiques. En effet, en tant que levier de la réforme de l’État, son ambition est de changer la gestion des finances publiques tout entière, c’est-à-dire la façon dont le budget est préparé, présenté et exécuté. Mais, cette loi dont l’entrée en vigueur effective est prévue le 1er janvier 2020, a commencé à être appliquée depuis 2013 avec l’élaboration du premier Document de Programmation budgétaire et économique pluriannuelle (DPBEP), la production de Rapports trimestriels sur l’Exécution du Budget (RTEB) ainsi que l’élaboration, pour chaque ministère, d’un Document de Programmation pluriannuelle des Dépenses (DPPD).
Les autres aspects du changement introduit par la LOLF seront intégralement appliqués avec le budget de 2020 notamment le budget programme et la déconcentration de l’ordonnancement » indiquent les experts du ministère de l’Economie et des Finances le document de présentation du budget. Mais, si les fondamentaux restent stables, « les mutations imposent une réinvention de l’action publique à travers un changement total de paradigme dans la gestion des finances publiques, qui se décline principalement au travers de deux grandes réformes : la budgétisation en programmes et la déconcentration de l’ordonnancement», a précisé la Dgb. Celle-ci, dans ses prévisions, a fait état du maintien du dynamisme de son taux de croissance. Globalement, le taux de croissance du Pib réel est projeté à 6,8 % en 2020, contre 6,0 % en 2019, soit une progression de 0,8 point de pourcentage.
L’ère du budget programme
La première grande réforme attendue sera l’avènement du budget programme à la place du budget de moyens. Le basculement est prévu le 1er janvier 2020. « Le budget de chaque ministère est désormais présenté sous forme de programmes, dont le nombre varie entre 02 et 09 : un programme dit ‘’support’’ dénommé ‘’Pilotage, gestion et coordination administrative’’, va regrouper les crédits affectés aux services transversaux ou d’appui et des programmes dits ‘’métiers’’ dont le nombre (entre 01 et 05), la dénomination et le montant des crédits dépendent, évidemment, du périmètre de compétence du ministère» souligne le document. Dans le budget-programme, les crédits sont regroupés autour d’un dénominateur commun qui est la politique publique, abstraction faite des services qui l’exécutent.
Le Responsable de Programme a pour feuille de route un projet annuel de performance (PAP) et il rend compte de sa gestion, en fin d’exercice budgétaire, dans un rapport annuel de performance (RAP). Ce basculement intègre les Comptes spéciaux du Trésor (Cst) dont le nombre global est de 07 et concernent juste quelques départements. Ce sont : la Présidence (1), le ministère des Forces armées (1), celui de l’Intérieur (1), celui de l’Economie maritime (1) et enfin celui des Finances et du Budget (3)). Chaque programme est piloté par un responsable de programme (Rprog), nommé par décret sur proposition du ministre de tutelle. Le Responsable de Programme aura pour mission « sur le plan opérationnel, de gérer son programme : élaboration des plans de travail, répartition des moyens entre les services techniques chargés de la mise en œuvre du programme, suivi des indicateurs de performance, animation du dialogue de gestion, pilotage des dispositifs de contrôle interne et de contrôle de gestion.
Déconcentration de l’ordonnancement
La déconcentration de l’ordonnancement constitue la deuxième réforme. C’est une réforme qui va aussi être effective à compter du 1er janvier 2020. « Chaque ministre sera ordonnateur de son budget. Et le ministre des Finances garde l’ordonnancement des recettes. Cette déconcentration ou transfert de l’ordonnancement, en clarifiant l’imputabilité de la dépense publique, est donc la conséquence logique de la budgétisation par programme. Ces réformes sont les 02 branches d’une même paire de ciseaux, le binôme paradigmatique visant à insuffler un nouveau souffle, une nouvelle méthode ainsi qu’une nouvelle philosophie dans la gestion des finances publiques » précisent les experts de l’immeuble Peytavin. A les en croire, la déconcentration ou transfert de l’ordonnancement, en clarifiant l’imputabilité de la dépense publique, serait donc la conséquence logique de la budgétisation par programmes.
Des ressources qui augmentent de 293,7 milliards soit 10 %
Le Budget 2020 dit de « rupture » va intégrer « plusieurs mesures fiscales et non fiscales qui conduiront à améliorer le niveau de recouvrement des recettes. Dans cette optique, les recettes du budget général, au sens de la nouvelle Lolf (Loi organique relative aux lois de finances), vont augmenter de 293,7 milliards F CFA par rapport à la Lfr1 (Loi de finance rectificatif 2019), soit une hausse de 10 % en valeur relative. Les recettes budgétaires sont ainsi composées : de ressources internes pour un montant de 2 829 milliards F CFA contre 2 557,44 milliards F CFA dans la Lfr1 (soit une hausse de 271,56 milliards F CFA et 10,6% en valeur relative) ; des ressources externes pour 293,5 milliards F CFA contre 271,40 milliards F CFA (soit une hausse de 22,1 milliards FCFA en valeur absolue et 8,1% en valeur relative) ».
Une politique d’endettement prudente
Autre innovation : une Stratégie de la dette à moyen terme (Sdmt) 2019-2022 qui consiste à recourir à un endettement à moindre coût et risque. Une stratégie qui vise plusieurs objectifs parmi lesquels la poursuite de la réduction des risques liés à la gestion de la dette notamment les risques de change, de refinancement et de taux ; la baisse des coûts d’emprunt ainsi que de l’allègement de la pression du service de la dette sur la trésorerie de l’Etat.
Selon la Direction générale du Budget, « ces objectifs devraient permettre au Sénégal de minimiser les facteurs de vulnérabilité afin de sauvegarder la viabilité de la dette. Ainsi, une attention particulière sera portée sur les conditions d’emprunt, à savoir les taux d’intérêt et les maturités. Les ressources concessionnelles seront privilégiées autant que possible et les financements à des conditions commerciales ne serviront que pour des projets à haut niveau de rentabilité démontré. Les passifs conditionnels liés aux garanties ou aux contrats de partenariat public-privé intégreront le champ de la dette pour permettre une meilleure appréciation du risque de surendettement. ». Précision importante : dans la nouvelle Lolf, ne figurent dans les dépenses budgétaires de l’état que les charges financières de la dette qui sont projetées en 2020 à 364,8 milliards F CFA, contre 273,19 milliards de F Cfa dans la Lfr1 2019, soit une hausse de 91,61 milliards F Cfa en valeur absolue et 33,5 % en valeur relative. Ainsi, pour ce qui est de l’amortissement de la dette, il est de 506,02 milliards de francs contre 589,98 milliards dans la Lfr 1, soit une baisse de 83,96 milliards en valeur absolue et 14,2 % en valeur relative.
Une masse salariale en hausse de 74,29 milliards de frs
L’année prochaine, la masse salariale de l’état se situera à 817,70 milliards, soit une augmentation de 74,29 milliards. Une situation déplorée par de larges secteurs de l’opinion. Toutefois, au niveau de la Direction générale du Budget, on estime qu’elle est « sous contrôle ». « C’est une hausse relative bien maitrisée. Les dépenses de personnel constituent le seul poste budgétaire où, en tout état de cause, une baisse n’est pas envisageable, ne serait-ce qu’en raison de l’obligation juridique pour l’État-employeur de payer aux agents les droits que la législation leur reconnaît en termes d’avancement dans leur carrière.
En 2020, la masse salariale de l’Etat (payée sur le titre 2 du budget) se situera à 817,70 milliards F Cfa, en augmentation par rapport à la Lfr1 2019 de 74,29 milliards F Cfa en valeur absolue et 10 % en valeur relative » expliquent avec beaucoup de pédagogie les auteurs du document. Même si ces dépenses sont en hausse, l’état a stabilisé dans le budget 2020, le ratio masse salariale sur recettes fiscales sous la barre des 35 % fixée par le Pacte de convergence, de stabilité et de solidarité de l’Uemoa. Ce ratio sera exactement de 30,6 % en 2020 contre 30,5 % en 2019 et 34,3% en 2018. Il n’en reste pas moins que l’Etat a pris des mesures pour assainir la masse salariale et rationnaliser les dépenses courantes. « Depuis quelques années, le gouvernement a pu mettre en place une série de mesures en vue d’assainir la masse salariale avec notamment le renforcement du contrôle interne. Cela a ainsi permis de prévenir et mitiger les risques de dérapages de la rémunération.
Par ailleurs, la modernisation des instruments de gestion des effectifs et de la masse salariale sera poursuivie. Cela à travers ‘’la mise en production de l’interconnexion Solde permettant de parachever la dématérialisation du circuit des actes administratifs ; l’accélération de la digitalisation de la Solde avec le logiciel e-solde déployé depuis mi-septembre 2019 et qui révolutionne les rapports entre l’administration des Finances et les usagers avec la consultation voire l’édition de bulletins de salaire en ligne ; la continuité de la déconcentration des compétences de la Solde ; et la rationalisation de la procédure de liquidation des Pensions entamée depuis 2018 atteindra sa vitesse de croisière avec la dématérialisation de la phase production des Certificats des cessations de paiement (Ccp). »
Enfin, concernant la rationalisation des dépenses courantes, le budget 2020 confirme la poursuite de la stratégie de réduction de ces dépenses. « Ce sera à travers « la réduction de la facture locative de l’État ;
la mise en œuvre du plan de réduction des factures d’eau, d’électricité et de téléphone ; le suivi rapproché du parc automobile de l’État ;
la fermeture de consulats et de bureaux économiques à l’extérieur et la restructuration des agences et structures similaires » explique-t-on du côté du ministère de l’Economie et des Finances.
UN SUCCES ECLATANT
La lumière des lettres a jailli cette semaine à Dakar. Les écrivains venus de plusieurs pays d’Afrique se sont rencontrés pour célébrer la journée internationale de l’écrivain Africain
La journée internationale de l’écrivain africain qui s’est tenue à Dakar a pris fin hier. Le président de l’Association des écrivains du Sénégal Alioune Badara Beye s’est réjoui des échanges de haute facture des sommités qui ont participé à ces moments forts consacrés aux hommes de lettres.
La lumière des lettres a jailli cette semaine à Dakar. Les écrivains venus de plusieurs pays d’Afrique se sont rencontrés à Dakar pour célébrer la journée internationale de l’écrivain Africain sous le thème : « Littérature, environnement et citoyenneté » avec comme invité d’honneur la Gambie. La journée a été parrainée par le grand écrivain congolais Henri Djombo. Le président de l’Association des écrivains du Sénégal, Alioune Badara Bèye, a rappelé que cette journée de l’écrivain africain a été instaurée par l’Organisation de l’unité africaine et ensuite par l’Union africaine. « C’est une tradition que nous respectons depuis plusieurs années surtout, nous, l’Association des écrivains du Sénégal (Aes).
Pour cette édition dont le thème général était « Littérature, environnement et citoyenneté », les écrivains sénégalais avaient comme invité d’honneur la Gambie. Ce, pour des raisons de proximité et des liens de parentés qui existent entre ce pays et le nôtre. « Nous avons les mêmes familles, les mêmes histoires, les mêmes géographies. Nous partageons notre civilisation », a expliqué M. Bèye. Il est ainsi revenu sur le parrain qui est connu pour ses productions de qualité et quantité dans l’espace des écrivains. « Nous avons comme parrain Henri Djombo qui est l’un des écrivains les plus prolixes du Congo. Il est à peu près à 25 ouvrages actuellement. Il est président de l’Union des écrivains et artistes du Congo, ministre d’Etat. Il s’est passé d’intéressantes choses à l’occasion de cette journée.
La cérémonie d’ouverture a été présidée par la présidente du Conseil économique, social et environnemental Aminata Touré et avec la présence de plusieurs sommités du monde des Arts. Ce qui est important, ce sont les échanges qui y a eu entre les écrivains africains. Pour consolider cela comme les latins le disent verba volant, scripta manent (les paroles s’en vont, les écrits restent », a-t-il fait savoir. Avant de poursuivre : « C’est ce qui était important, c’est pour cela nous avons publié trois anthologies d’un seul coup, anthologies, sénégalo-gambienne, sénégalocongolaise, sénégalo-guinéenne. Ceci c’est pour fixer dans le temps et dans l’espace ce qui nous unit, c’est-à-dire la plume. Elle nous unit pour plusieurs raisons et c’est pour cela que c’est cette plume qui va servir aussi de lien entre nos peuples, nos gouvernements et ns créateurs ». Par ailleurs, M. Bèye souligne que le bilan de leur journée est largement positif parce que la mobilisation qu’ils ont tenue du début à la fin, n’a pas eu de rupture. « Ce matin( Ndlr : hier, il y avait la rencontre des Pen Afrique qui était une grande rencontre où les Pen ont échangé sur la politique des Pen Afrique, les difficultés qu’ils rencontrent chez eux avec le gouvernement sur le plan de la circulation et énormément de difficultés…
Les résultats ont été conclus et je salue la qualité des conférenciers. C’était extraordinaire et Cheikh Tidiane Gadio nous a livré une communication de très haute facture. Les écrivains africains ont été conquis », s’est-il réjoui de la réussite de leur journée. Interpellé sur les nombreux périls dont fait face le continent, il estime que les écrivains ont toujours donné leur avis. « Nous traversons des moments très difficiles liés au terrorisme des pays amis et frères qui nous entourent et qui sont victimes de cela, le Mali, le Burkina et d’autres pays tels la Guinée qui connaissent des secousses politiques. Donc, la voix des écrivains c’est toujours une voix d’alerte. Il faut alerter d’abord quand le problème est là, les écrivains ne sont pas là pour être des veilleurs de crépuscule simplement, ils ne sont pas aussi des extraterrestres, ils sont gagnés par les préoccupations de leur peuple. Quand leurs peuples ont des problème,s ils doivent sonner l’alerte et dire ce qui ne va pas et ce qui gêne, et condamner. C’est la meilleure façon d’aider nos gouvernements », a-t-il conclu.
Président la cérémonie de clôture, le ministre de la Culture et de la Communication Abdoulaye Diop a estimé que la journée de l’écrivain africain est une grande rencontre de belles lettres et d’esprit. « C’est en 1992 que l’Organisation de l’Unité africaine a eu la lumineuse idée de décréter le 7 novembre journée de l’écrivain africain. Cette journée est une belle rencontre à l’engagement des hommes de plume pour le combat et la liberté de l’épanouissement des peuples », a déclaré le ministre. Il n’a pas manqué de féliciter l’ensemble des membres de l’Association des écrivains du Sénégal pour leurs efforts consentis dans le monde littéraire.
Par Mohamed Dia
QUAND LA CORRUPTION AU SEIN DE L’ADMINISTRATION TUE LES PROJETS AU SENEGAL
Le projet de Bus Rapid Transit (BRT), qui devrait relier la gare de Petersen à la banlieue, pourrait fluidifier la circulation dans la capitale sénégalaise où les embouteillages sont un frein majeur au développement économique.
Avec une urbanisation rapide et le nombre de propriétaires de voitures qui augmente, le Sénégal et sa capitale en particulier, Dakar, est confrontée aux problèmes d’embouteillages, d’accidents sans oublier les émissions des transports urbains qui affectent la population. C’est ainsi, qu’officiellement, le gouvernement a lancé le 28 octobre, le projet de Bus Rapid Transit (BRT), qui devrait relier la gare de Petersen à la banlieue, pourrait fluidifier la circulation dans la capitale sénégalaise où les embouteillages sont un frein majeur au développement économique.
De tels projets ont vu le jour dans d’autres pays africains et nous allons analyser comment la mise en place de ces infrastructures de transport public a affecté la vie des citoyens des pays concernés. Cela pourra nous permettre d’éviter que ce projet soit un éléphant blanc qui risquerait de détruire des milliers d’emplois. Avec le cas du Sénégal, il faut souligner que la Banque mondiale va apporter son expertise sur la table. Cette banque a accompagné la mise en place des BRT de Lagos, Accra, Dar Es Salam, Addis Ababa, Nairobi entre autres et maintenant Dakar pour la réalisation de ce projet BRT. Quelles sont les forces et faiblesses du système BRT au Sénégal ? Un projet qui a marché dans certaines capitales et a échoué dans d’autres capitales africaines.
Forces et faiblesses du BRT
Une étude a été réalisée sur la fréquence, l’embarquement, la descente et le transfert sur les zones que les bus vont traverser et les tarifs proposés sont en ligne avec les tarifs existants sur le marché. Avec un tarif moyen de 400 FCFA pour 320 000 passagers, soit 128 millions FCFA par jour. Si nous déduisons les jours fériés et week-ends, on est à 250 jours, ce qui donnera environ 32 milliards FCFA par an. Un tarif complet ne sera envisageable que pour 80 % des passagers et près de 20 % des passagers paieraient moins que le tarif complet dans le cadre d’un programme social que le gouvernement déterminera. Une simulation donne une estimation de 26 milliards FCFA. Pour ce qui est de la main-d’œuvre, du carburant, de l’entretien, des coûts administratifs et autres, il faut compter environ 30 millions de dollars par an soit 17 milliards 640 millions FCFA. Il ne faut pas oublier la signature d’un contrat de concession avec la société chinoise China Road and Bridge Corporation (CRBC) et le remboursement des dettes octroyées. Il y aura aussi d’autres frais variables bien sûr, mais à vue d’oiseau, le BRT est un projet conçu pour être rentable. Il faudra aussi compter la fluidité du trafic qui aura une répercussion positive sur l’économie. Comme dans chaque transaction, il y a des forces, mais aussi des faiblesses. Il faut d’abord savoir que la corruption au Sénégal est une chose réelle et selon le rapport sur la compétitivité mondiale de 2017, qui a pour but d’évaluer le paysage de la compétitivité des économies mondiales, les entreprises faisaient état d’une confiance insuffisante dans l’indépendance du pouvoir judiciaire.
Les paiements irréguliers et les pots-de-vin en échange de décisions judiciaires favorables sont assez courants, la société civile a aussi critiqué le système judiciaire pour ne pas avoir donné suite aux affaires portées à son attention par l’agence anti-corruption sénégalaise et aucun des cas identifiés dans le rapport 2016 de l’OFNAC n’a fait l’objet d’une enquête judiciaire. Les pots-de-vin et les paiements irréguliers sont courants lorsqu’il s’agit de services publics et il n’est pas rare que les investisseurs se plaignent d’obstacles bureaucratiques. Il y a une fréquence de demande de pourboires aux niveaux les plus bas, afin de faire progresser les dossiers. Il ne faut pas oublier que deux tiers des informations reçues par l’OFNAC, sont liées à la corruption dans l’administration publique. Selon les rapports d’audit des comptes au 31 décembre 2018 du BRT, il y a eu des irrégularités et l’auditeur a qualifié ces irrégularités de « graves et non-conformes aux dispositions de la convention avec l’AGEROUTE ».
L’audit ajoute en disant qu’ils invitent le CETUD à demander à l’AGEROUTE de restituer les fonds. Parmi ces irrégularités, on note :
• « Le versement d’indemnisations d’un montant de 338 millions de Francs CFA à des Personnes Affectées par le Projet (PAP) en l’absence d’actes formels de justification de la propriété des terrains ou des bâtiments faisant l’objet d’indemnisation ; selon l’auditeur, seules les attestations sur l’honneur lui ont été présentées pour justifier les indemnisations, ce qui exposerait le projet à des risques de contentieux
• Le prélèvement d’un montant de 200 millions de Francs CFA sur l’avance de 347 millions de FCFA faite à l’AGEROUTE pour la constitution d’un dépôt à terme (DAT) rémunérée à hauteur de 3 % auprès d’une banque commerciale alors que la convention ne prévoit pas cette pratique ;
• L’inéligibilité d’une partie de l’achat de carburant d’un montant de 21 millions de Francs CFA qui a servi à la fois aux activités du BRT et à celles propres à l’AGEROUTE ; • Le paiement sans le respect des procédures de l’IDA d’un montant forfaitaire de 11 millions de Francs CFA à la personne supposée assurer la coordination du projet au niveau de l’AGEROUTE ».
Récemment, nous faisons appel aux entreprises chinoises à travers les PPP et cela est dû à la facilité de faire des affaires avec la Chine, mais aussi et surtout à cause de la facilité de la corruption dans les projets d’infrastructures. Le comportement des Chinois en Afrique est un exemple qui montre la montée en agressivité pour la poursuite de leurs propres objectifs sans trop se préoccuper des problèmes causés dans les pays concernés. Il y a aussi le fait que la Chine fait signer aux gouvernants africains un contrat qui leur permet d’utiliser exclusivement leurs matériaux, de la main-d’œuvre qualifiée et de la technologie made in China dans la réalisation d’un projet.
Conséquemment, cela limitera la possibilité de recruter la main d’œuvre qualifiée et le transfert de technologie. Les entreprises chinoises sont aussi connues pour être indifférentes aux droits politiques et aux droits de l’homme du pays hôte. Combien de fois la Chine a été épinglée à remettre des pots-de-vin aux dirigeants africains pour s’assurer de la réalisation de ses objectifs ? À ce rythme, les Chinois risqueraient d’être vus comme le nouveau type de colonisateur et que ce ressentiment contre eux pourrait devenir plus grave que les mouvements anticoloniaux du temps de la colonisation.
L’échec du BRT à Johannesburg
L’échec du BRT à Johannesburg Afin de fluidifier son trafic, la ville de Johannesburg a décidé de mettre en place le nouveau bus rapide, la Rea Vaya qui veut dire « nous allons ». Le réseau a été déployé par étape et le plan opérationnel des trois étapes est comme suit : la première phase longue de 25,5 kilomètres, 27 stations, 143 bus pour une capacité de 70 000 passagers par jour, la seconde phase longue de 43,5 kilomètres, 43 stations, 277 buses pour une capacité de 137 000 passagers par jour et la phase finale longue de 122 kilomètres, 150 gares, 712 bus pour une capacité de 434 000 passagers par jour.
De o à 5 kilomètres le prix est de 315 FCFA, de 5,1 à 10 kilomètres, le prix est de 375 FCFA, de 10,1 à 15 kilomètres, le prix est de 460 FCFA, et de 15,1 à 25 kilomètres, le prix est de 545 FCFA. Nous nous arrêterons à 25 kilomètres vu que notre BRT couvre 18,3 kilomètres. La Rea Vaya avait pour but de compléter d’autres initiatives visant à améliorer l’infrastructure des transports en commun en prévision de la coupe du monde de 2010. La Rea Vaya a eu du mal à se faire accepter et elle a été négativement critiquée par l’industrie des taxis locale. Elle a dû fermer certaines lignes à cause d’une demande insuffisante de passagers et d’un marketing inadéquat. On était à moins de 7 mois de la coupe de monde et le gouvernement sud-africain ne pouvait pas se permettre d’échouer pour un projet de 270 millions de dollars. Les bus, d’une capacité totale de 112 passagers, n’étaient en moyenne pleins qu’à 25 %.
Les principaux problèmes étaient les difficultés pour acheter les billets, une mauvaise commercialisation du service, des itinéraires et des horaires. Certaines gares ne disposaient pas de panneaux indiquant les itinéraires ou les horaires, même s’il y avait le personnel disponible pour répondre aux questions des passagers. Il y avait aussi un problème de marketing et de la cherté des billets, ce qui faisait que de nombreux navetteurs empruntaient encore les minibus, bien que dangereux, mais le moyen de transport le plus pratique. Il y avait aussi l’opposition persistante avec les minibus et les taxis, qui estimaient que le système BRT allait réduire leur part du marché. Par conséquence, certaines routes de desserte avaient été fermées pour éviter d’éventuels conflits avec les chauffeurs de taxi et minibus. Hélas, des manifestations violentes avaient eu lieu contre le système BRT, mais ont été calmées par les membres du gouvernement.
La réussite du BRT à Lagos
Après l’introduction du programme Bus Rapid Transit à Lagos, de plus en plus de propriétaires de voitures à Lagos laissent leurs voitures pour des trajets plus rapides en bus dans les quartiers d’affaires de Lagos. La société Lagos Bus Asset Management Company, l’une des deux sociétés exploitant ce service, a parcouru environ 37,5 millions de kilomètres et a transporté plus de 34,5 millions de passagers pour 1,5 millions de voyages, tandis que l’autre société locale a transporté environ 62 millions de passagers au cours de sa première année d’exploitation. Le BRT était une option plus populaire pour les navetteurs de Lagos. Il faut noter que le gouvernement nigérian avait créé l’Agence des transports de la région métropolitaine de Lagos, une agence gouvernementale assistée par la Banque mondiale, chargée de planifier et de mettre en œuvre un plan de transport en commun. Des millions de passagers ont été transportés au cours de la première année du programme.
Récemment, les deux opérateurs ont étendu leurs liaisons et les bus qui étaient déjà en place exploitent les terminaux de stationnement relais, ce qui encourage les navetteurs à laisser leurs voitures et à prendre le bus pour se rendre en ville. Le trajet aller-retour coûte 1000 FCFA plus les frais de stationnement de 600 FCFA, ce qui est plus économique en temps et en argent. Il faut noter que le même trajet qui prend une heure (Lagos - Ibadan) par BRT peut prendre deux heures à trois heures en temps normal. Il faut aussi noter qu’au Nigeria, le BRT a généré 2 000 emplois parmi les conducteurs d’autobus, les inspecteurs, les vendeurs de billets et les mécaniciens sans oublier 10 000 emplois indirects supplémentaires. Maintenant, au Sénégal, nous avons le choix de suivre la voie de la réussite ou la voie de l’échec. Pour que ce projet puisse réussir, il faut que nos fonctionnaires soient des patriotes, aiment le Sénégal et pensent aux générations futures. Dans une société en perte de valeurs, et de vergogne, pensez-vous que la corruption pourra être éradiquée ? Tant qu’il y aura la corruption dans l’administration, peu importe le projet et le montant alloué, le projet sera voué à l’échec. Chers Fonctionnaires, il est temps de penser au Sénégal plus que vous ne pensez à vos comptes bancaires.
La nouvelle convention collective nationale du secteur de la presse a été publiée samedi dernier dans le journal officiel numéro 7202 du 9 novembre 2019.
La nouvelle convention collective nationale du secteur de la presse a été publiée samedi dernier dans le journal officiel numéro 7202 du 9 novembre 2019. Désormais, les journalistes et autres professionnels de l’information peuvent faire valoir leurs droits en se fondant sur ce nouveau texte.
Le secteur de la presse peut se prévaloir d’un nouveau statut applicable depuis samedi dernier. En effet, la nouvelle convention collective de journalistes a été publiée le weekend dernier dans le journal officiel. Ce texte est désormais applicable à tous les organes de presse des secteurs publics et parapublics et autres agents de l’information et de la communication qui servent dans l’administration. Cette nouvelle convention été signée entre le Conseil des Diffuseurs et Editeurs de Presse du Sénégal (CDEPS) et le Syndicat des Professionnels de l’Information et de la Communication du Sénégal (SYNPICS) sous la supervision du ministère du Travail et des relations avec les Institutions.
La nouvelle convention collective règle les rapports de travail entre les employeurs et les agents des entreprises de presse (journalistes, techniciens des médias et autres travailleurs des entreprises de presse) exerçant leur métier sur le territoire de la République du Sénégal ou en déplacement à l’étranger pour le compte d’un employeur établi au Sénégal, sans distinction de genre, de nationalité ou d’origine. D’après le texte, «sauf accords collectifs ou individuels particuliers plus favorables aux travailleurs, elle s’applique à tous les contrats de travail en cours à sa date d’entrée en vigueur dans les entreprises régies par le Code du travail, les services de l’Etat, les établissements publics ou parapublics ou les établissements universitaires.» Dans l’article 5 de la convention, il est indiqué qu’à partir de la date de sa prise d’effet, la présente convention ne peut en aucun cas être la cause de quelque restriction aux avantages collectifs ou individuels précédemment acquis par les travailleurs.
QUELQUES AVANTAGES DE LA NOUVELLE CONVENTION
Ce texte est soucieux des conditions des travailleurs avec une nouvelle grille salariale rénovée qui prend en compte des augmentations des rémunérations non sans protéger et renforcer certains droits acquis. Entre autres avantages qu’elle prévoit par ailleurs, on peut noter la couverture maladie non professionnelle qui fait bénéficier au travailleur pour lui-même et sa famille d’un régime obligatoire d’assurance maladie, conformément à la législation en vigueur, pour la couverture des frais médicaux, pharmaceutiques et d’hospitalisation. «En l’absence d’une structure d’assurance maladie, l’employeur sera tenu de prendre en charge tous les frais engagés par le travailleur à hauteur de 80 % au moins. Une assurance complémentaire peut être également souscrite par l’employeur au bénéfice du travailleur.»
Aussi, une indemnité mensuelle de logement peut être attribuée à tout travailleur. Et selon le document, les modalités d’octroi pourront être déterminées d’accord parties au sein de chaque entreprise de presse. «Une indemnité mensuelle de transport dont le montant et les conditions d’attribution sont fixés par voie règlementaire est allouée aux travailleurs. D’autre part, il est alloué une indemnité compensatrice de transport à tout travailleur effectuant par ses propres moyens des déplacements fréquents et habituels, pour les besoins de l’entreprise, avec l’accord de l’employeur.» Toujours d’après la nouvelle convention, le transport des travailleurs dans le cadre du service, notamment sur les terrains de reportage, d’enquête, d’interview, est à la charge exclusive de l’employeur. «Lorsque l’employeur n’assure pas le transport, il est tenu de verser aux journalistes de la rédaction, ainsi qu’à tous/toutes les journalistes ou techniciens/techniciennes, avant leur départ, une indemnité dite « frais de reportage » couvrant, en plus du transport, la communication.»
Mieux, lorsque, pour raison de service, le travailleur est astreint à un déplacement occasionnel et temporaire dans une autre localité du pays, pour une durée n’excédant pas six (6) mois, il lui est alloué une indemnité journalière dite « indemnité de déplacement » pour couvrir ses frais de repas et de couchage. Le montant de l’indemnité est fixé, par jour, à 30.000 Fcfa, quel que soit le statut du travailleur. «L’indemnité est due au travailleur du jour de départ à son jour de retour.»
Concernant en outre les avantages sociaux, il peut être alloué à tout travailleur débutant un prêt dit «prêt pour équipement» d’un montant ne pouvant excéder dix (10) fois le salaire de base de la catégorie de l’intéressé. «En cas de rupture de contrat de travail, le travailleur est tenu de rembourser le reliquat du prêt consenti, aux conditions et suivant les modalités prévues par la législation en vigueur».
LES FEMMES RECLAMENT PLUS DE POSTES
Malgré la loi sur la parité, les femmes sont sous représentées dans les instances de décisions. Pour y remédier, la Cellule genre du ministère des Collectivités territoriales a réuni hier, autour d’un atelier, les élues.
Malgré la loi sur la parité, les femmes sont sous représentées dans les instances de décisions. Pour y remédier, la Cellule genre du ministère des Collectivités territoriales a réuni hier, autour d’un atelier, les élues. La rencontre leur permettra d’améliorer leurs connaissances sur le genre et sur les enjeux de son intégration dans la gouvernance territoriale.
La Convention des Nations Unies du 18 décembre 1979 et le protocole à la Charte africaine des droits de l’homme du 11 juillet 2003 sur l’élimination de toutes formes de discrimination à l’égard des femmes, tous ratifiés par le Sénégal, établissent la responsabilité des gouvernements dans la mise en œuvre de mesures visant à garantir aux femmes une participation légale à la vie politique. Depuis lors, beaucoup d’actions ont été menées, mais il reste des défis notamment par rapport à la représentativité des femmes dans les instances de décisions.
Pourtant, l’intégration du genre dans les politiques publiques est adoptée comme stratégie pour lutter contre toute forme d’inégalité et assurer à tous une participation équitable au processus de développement. De ce fait, elle représente un enjeu transversal pour l’ensemble des programmes de développement national. Représentante de l’Association des Maires du Sénégal (Ams), Aida Sow Diawara s’est d’emblée focalisée sur le rôle des femmes dans les sociétés africaines. «Elles se ont illustrées dans la gestion de nos villages et des espaces politiques traditionnels, ce qui a trait à la gouvernance territoriale.
A travers des associations, des partis politiques et des syndicats, elles ont pris part au mouvement intellectuel et à la lutte précoloniale. Leur contribution n’est plus à démontrer au Sénégal. L’émergence d’un leadership féminin n’est pas une nouveauté, mais il y a un sous effectif des femmes dans les instances de décisions», se désole la député maire socialiste. Et la représentante de l’Ams de s’empresser d’ajouter que les cultures africaines et sénégalaises en particulier sont caractérisées par une masculinisation de l’espace public et une relégation des femmes dans la sphère privée. «Malgré la loi sur la parité et les avancées notées en particulier dans la représentation nationale et dans certains Conseils municipaux et départementaux. La participation effective dans la gestion demeure encore un défi majeur à relever. Même si nous sommes 27.000 conseillères municipales, sur les 557 maires, seules 14 femmes sont des maires. Et sur les 165 députés, seules 65 sont des femmes.
Sur les 45 Départements, il n’y a que deux qui sont dirigés par des femmes. L’on mesure donc le chemin qui reste à parcourir », indique Aïda Sow Diawara. Selon le directeur de cabinet du ministre des Collectivités Territoriales, du Développement et de l’Aménagement du territorial, Abou Ahmed Seck, les défis de l’égalité entre homme et femme doivent être relevés pour une société plus égalitaire. «Le genre n’est ni une question de mode ni un slogan, c’est une condition nécessaire pour une croissance inclusive. C’est pourquoi, le gouvernement s’est engagé à mettre les questions de genre dans les politiques de développement. La lutte contre la pauvreté et le développement du capital humain ne peuvent prospérer sans une persistance d’égalité entre les hommes et les femmes», souligne-t-il.
A l’en croire, il ne s’agit plus d’être dans une position de moralisation ou de dénonciation. «Il s’agit d’être dans l’action et nous y sommes». Coordonnatrice de la cellule genre, Ndèye Maty Mbodji invite les hommes à travailler pour un changement de mentalités dans leur localité.
LES PRÉSUMÉS NARCOTRAFIQUANTS ENVOYÉS EN PRISON
L’enquête concernant la saisie de 700 kg de cocaïne par la marine nationale s’accélère à grands pas
L’enquête concernant la saisie de 700 kg de cocaïne par la marine nationale s’accélère à grands pas. Ayant hérité du dossier, le procureur de la République n’a pas perdu de temps pour ouvrir une information judiciaire avant de confier la suite du travail au doyen des juges. Lequel a auditionné les mis en en cause qui sont au nombre de 6 avant de les placer sous mandat de dépôt pour association de malfaiteurs, trafic international de drogue, blanchiment de capitaux et contrebande. Cette drogue d’une valeur de 35 milliards de francs CFA a été saisie dans le cadre de la lutte contre l’émigration clandestine.
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LE 20H DE LA RTS Lundi 11 Novembre 2019AVEC PAPE BOUNA THIAW
CELEBRATION ARMISTICE : les poilus se souviennent- Can 2024 : les lions affutent leurs armes
La gendarmerie de Colobane a arrêté, dans l’affaire des 750 munitions saisies à Pékesse deux membres du personnel d’une armurerie à Dakar. Ces derniers ont été interpellés et auditionnés par les éléments enquêteurs qui tentent de faire la lumière sur l’origine et la destination des trois caisses de cartouches découvertes lors d’un contrôle de routine, par la gendarmerie de Pékesse, le mardi 5 novembre dernier.
Selon l’Observateur, c’est dans leur armurerie sise au centre-ville de Dakar et appartenant à des marchands d’origine libanaise, que les personnes arrêtées disent avoir acheté les centaines de cartouches saisies. Les trois premiers interpellés, informe la même source, ont été déférés, ce lundi, au parquet de Dakar mais, ils ont bénéficié d’un retour de parquet. Ils seront peut être fixés sur leur sort, ce mardi.
LES DEUX PREVENUS FACE AU JUGE AUJOURD’HUI A PIKINE ET A DAKAR
Arrêtés à la suite de la mort, le 3 novembre dernier, du jeune supporter Amadou Bâ de l’Asc Cité Ndèye Marie, les deux prévenus feront face aux juges, ce matin au tribunal de Grande Instance de Dakar et au tribunal Départemental de Pikine
Arrêtés à la suite de la mort, le 3 novembre dernier, du jeune supporter Amadou Bâ de l’Asc Cité Ndèye Marie, les deux prévenus feront face aux juges, ce matin au tribunal de Grande Instance de Dakar et au tribunal Départemental de Pikine. Outre le mineur de 17 ans qui tenait le fumigène, l’autre prévenu est un sapeur-pompier venu soutenir son équipe, l’asC Jappo 2. C’est lui qui avait introduit dans le stade le fumigène ayant causé la mort du supporter. Ce face-à-face des deux prévenus avec les juges coïncide avec la levée d’interdiction par le Préfet de Pikine des rencontres de Navétanes.
Moins de dix jours après la mort du supporter Amadou Bâ au Stade municipal de Mbao lors d’un match de navétanes causée par un fumigène, deux personnes ont été arrêtées et seront devant le juge aujourd’hui. Le premier, Sapeur-pompier de son état fera face au juge du Tribunal de Grande Instance de Dakar, ce matin.
Selon une source, ce soldat du feu en civil le jour du match, venu supporter son équipe est poursuivi pour avoir introduit le fumigène dans le stade où se jouait la demi-finale opposant les ASC de la zone 15 de Mbao à savoir Jappo 2 à la cité Ndèye Marie. Quant à celui qui tenait le fumigène, il s’agit d’un mineur. Agé de 17 ans, il sera devant le juge du Tribunal Départemental de Pikine le même jour que le Sapeur-pompier. Le défunt Amadou Bâ supportait l’équipe de la Cité Ndèye Marie.
Après sa mort, le préfet du département de Pikine, Mouhamadou Moustapha Ndiaye, avait décidé d’interdire toute activité liée aux Navétanes dans le département. Aux dernières nouvelles, cette interdiction a été levée par le préfet qui autorise ainsi les responsables des nombreuses zones du département à reprendre leurs activités. Le mineur de 17 ans avait déclenché le fumigène juste après le coup de sifflet final de l’arbitre pour manifester sa joie de voir l’ASC Jappo 2 se qualifier pour la finale.
Le fumigène lancé par le jeune homme a atteint au visage Amadou Bâ qui est décédé sur le coup. Sur une vidéo, on voit des supporters tenter d’éteindre le fumigène mais en vain. L’enquête ouverte a permis d’arrêter deux personnes. Il s’agit du mineur et du Sapeur-Pompier habillé en civil le jour du match.