Les migrants sont de plus en plus nombreux à prendre la mer pour fuir la Libye et tenter de rejoindre l'Europe. Interceptés par les garde-côtes libyens, ils sont renvoyés dans des centres de détention où les conditions de vie sont désastreuses.
Une embarcation de fortune fait route vers l’Europe. À bord, 126 personnes dont huit enfants. La plupart des passagers sont soudanais. Ils ont fui la Libye où ils étaient enfermés dans des centres de détention .
Beaucoup pensent être sauvés par une ONG. Mais ce sont des garde-côtes libyens qui ont intercepté leur embarcation. Ils les ramènent à Tripoli.
Les migrants les plus faibles sont pris en charge par l’Organisation internationale des migrations (OIM) mais tous les autres retournent en centres de détention. Les ONG dénoncent régulièrement les conditions de vie des migrants dans ces centres. Ils y manquent de nourriture et y sont victimes de violences et même parfois de torture.
"On nous frappe, on nous fait n'importe quoi. Ça faisait trois mois que j'étais en prison. Si tu manges, si tu ne manges pas, si tu meurs, ce n'est pas leur problème !", raconte un jeune Tchadien.
MACKY SALL, LE JEUNE NEGRE ET LA MEDAILLE DES «MEDAYS» !
Un autre prix en vue ! Le président de la République s’est envolé hier pour le Maroc en vue d’y recevoir le prix « Medays » que lui ont décerné les organisateurs de ce forum.
Le président de la République a quitté hier Dakar pour prendre part à la remise du prix Medays (Davos africain) qu’on doit lui décerner à Tanger.
Un autre prix en vue ! Le président de la République s’est envolé hier pour le Maroc en vue d’y recevoir le prix « Medays » que lui ont décerné les organisateurs de ce forum. Il a quitté le Sénégal avec une forte délégation pour la cérémonie qui aura lieu dans la ville chérifienne de Tanger. Le prix « Medays » a été décerné en premier au président malien durant la calamiteuse transition de ce pays voisin occupé aujourd’hui à moitié par les djihadistes, Diocounda Traoré, au Burkinabè Roch Marc Kabore.
Le plus risible est que même le ministre Abdoul Latif Coulibaly l’avait reçu en 2012 alors qu’il avait en charge le département de la Promotion de la bonne gouvernance, porte-parole du Gouvernement ! Il a été créé en 2008 par l’Institut Amadeus, un think tank marocain spécialisé dans les relations internationales. A signaler que ce prix est non énuméré. Et cette année, les organisateurs ont choisi d’honorer le président Sall. Pour rappel, l’Institut Amadeus, fondé, en 2008 par Brahim Fassi Fihri, fils de l’ancien chef de la diplomatie marocaine, aujourd’hui conseiller royal pour les affaires diplomatiques, très proche du roi Mohamed 6, est présenté par certains médias marocains comme une tribune pour vendre le royaume chérifien. Brahim est décrit comme un homme « toujours très soutenu par son père qui se cache derrière la création du centre de recherches “Amadeus”, le jeune homme mène grand train actuellement dans des pays africains ».
D’ailleurs ce think tank est créé, selon les explications du site Maroc-actu consulté par Le Témoin « pour aller corriger les erreurs du ministère des Affaires étrangères en Afrique.» Une façon de faire le marketing et le rayonnement de la diplomatie marocaine en Afrique subsaharienne. D’ailleurs, c’est le jeune homme lui-même qui était venu en personne au Sénégal dans le cadre de la caravane de l’Institut Amadeus en Afrique de l’Ouest pour vendre la candidature du Maroc à la CEDEAO.
Brahim Fassi Fihri, en mission commandée du Roi Mohamed VI, avait pour mission d’expliquer la position du Maroc concernant son projet d’adhésion à la CEDEAO, la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest. Il était aussi chargé de rectifier le tir à l’origine du retard du processus d’adhésion du royaume. Sa caravane — un mot qui rappelle beaucoup de choses désagréables aux Nègres que nous sommes ! — avait sillonné beaucoup de pays de la sous-région. Certains observateurs, et ils sont nombreux y compris au Maroc, sont d’avis que ce prix est juste créé par Brahim et son père pour permettre à leur pays d’étendre son influence dans beaucoup de pays africains. Et quand on sait que nos chefs d’Etat adorent les médailles, diplômes d’honneur et autres breloques bidon…
Une critique qui ne passe pas chez le boss d’Amadeus. Il y a deux ans, vivement critiqué, il s’était énervé à cause de ce reproche. « Je refuse catégoriquement qu’on caricature ou qu’on vilipende les MEDays, tant le bilan du Forum et la notoriété de la marque « MEDays » sont incontestables.
A ces mêmes irréductibles, adeptes de la personnalisation à outrance, je voudrais rappeler que si les personnes sont de passage, les institutions restent ! Oui, MEDays est et restera une institution tangéroise, marocaine et africaine. Depuis 10 ans, chaque année ou presque, on promet l’apocalypse aux MEDays », avait-il soutenu.
Pour cette année, après le ministre Abdou Latif Coulibaly, les organisateurs des « MEDays » ont porté leur choix sur son patron qui a quitté le pays avec une forte délégation qui sera logée et nourrie par l’Etat. Le Sénégal dont le président casque fort pour aller récupérer un prix bidon reçu bien avant lui par un de ses ministres. Lequel était allé récupérer sa babiole sans tapage médiatique. Comme les esclavagistes européens qui offraient à nos ancêtres du clinquant et du brillant, les Arabes — autres fieffés esclavagistes ! — savent que, pour conquérir les Nègres, il faut les flatter ! A coups de médailles et de louanges. Et, si ça ne suffit pas, de danseuses du ventre !
UNE TRAQUE FISCALE MASSIVE LANCEE EN 2020
En 2019, le portefeuille de contribuables de l’administration fiscale devrait passer de 85.000 à 300.000 contribuables
En 2019, le portefeuille de contribuables de l’administration fiscale devrait passer de 85.000 à 300.000 contribuables
La Stratégie de recettes à moyen terme (SRMT) lancée en 2020 fait partie des ruptures marquant le budget de l’année prochaine. Elle tient compte de l’impératif communautaire de limiter le déficit budgétaire à 3% du PIB en mettant l’accent sur la mobilisation des ressources internes au lieu d’un endettement massif. Pour sa mise en oeuvre, l’Etat compte lancer une vaste offensive pour faire passer le taux de pression fiscale de 17,7 % en 2020 à 20% d’ici 2023. Pour résumer l’ambition de la SRMT, c’est « l’élargissement de l’assiette » par une politique de recrutement et de fidélisation de nouveaux contribuables ou de primo déclarants. Mais en vérité, la bataille de l’élargissement de l’assiette a commencé depuis longtemps puisque rien que sur l’année 2019, le portefeuille de contribuables de l’Administration fiscale devrait passer de 85.000 à 300.000 contribuables, un effort qui sera maintenu en 2020.
Le diagnostic du système fiscal dévoile un nombre trop faible de contribuables et d’importateurs qui paient convenablement leurs impôts. Plus de 1000 milliards de francs de recettes fiscales échappent chaque année à l’Etat. La SRMT veut renverser une telle tendance. « Elargir l’assiette fiscale et douanière ne constitue pas seulement un enjeu budgétaire, c’est quasiment un projet de société... Car l’impôt est le lien le plus fort qui rattache l’individu à la Nation. La fraude fiscale et douanière ne cause pas du tort uniquement aux politiques de l’Etat, qui sont ainsi privées de ressources légitimes ; elle représente un coup de canif au contrat social et sape les fondements du vivre-ensemble. Elargir l’assiette, c’est d’abord rétablir l’égalité de tous les citoyens devant les charges publiques ».
Tel un préambule expliquant les raisons de la mise en œuvre de la SRMT. Selon les experts du ministère de l’Economie et des Finances, « dès janvier 2020, sera mise en œuvre une politique de recrutement et de fidélisation de nouveaux contribuables ou de primo-déclarants. Un dispositif d’accompagnement sera mis en place pour identifier les acteurs non immatriculés et les acteurs du secteur informel pour une durée d’au moins deux ans, en fournissant un appui/accompagnement dans le processus de déclaration et une procédure de rappel des échéances. Mais en vérité, la bataille de l’élargissement de l’assiette a commencé depuis longtemps puisque, rien que sur l’année 2019, le portefeuille de contribuables de l’administration fiscale devrait passer de 85.000 à 300.000 contribuables, un effort qui sera maintenu en 2020 ».
La SRMT (Stratégie de Recettes à Moyen Terme) accordera une attention toute particulière au secteur agricole. « Les mesures successives d’exonérations dont il (Ndlr, le secteur agricole) fait l’objet dans le temps l’ont pratiquement défiscalisé. Il convient donc de réfléchir sur la place de la fiscalité dans ce secteur, en déterminant les maillons des chaînes de valeurs de production agricole qu’il n’est pas pertinent de laisser hors du champ de l’impôt » notent les auteurs du budget 2020.
Finalisation de l’interconnexion Douane – Impôts
t tributaire de la performance du système fiscal. Une performance qui continuera de reposer sur les gains de productivité des administrations fiscale et douanière. La Stratégie de Recettes à Moyen Terme (SRMT), couvrant la période 2020-2025 sera mise en œuvre dans l’optique d’adapter le système fiscal et douanier aux évolutions du contexte économique, social, environnemental et numérique. Elle vise aussi à améliorer la productivité des services de recettes, à réduire les coûts supportés par les contribuables pour se conformer à leurs obligations vis-à-vis des administrations en charge de la mobilisation des recettes. « Il s’agit d’une stratégie intégrée puisqu’elle fédère (pour la première fois) des actions qui seront mises en oeuvre simultanément par la Douane et par les Impôts, tout en étant parfaitement cohérentes et complémentaires entre elles.
Du pilotage efficace et du suivi-évaluation de la mobilisation des ressources budgétaires, avec les réformes institutionnelles et organisationnelles qu’ils requièrent, le renforcement de l’efficacité des investissements technologiques pour atteindre la maturité digitale, une meilleure maîtrise de l’information et de son exploitation à des fins de gestion du risque, de contrôle et de renforcement de la conformité fiscale/douanière. La digitalisation souhaitée dans le cadre de la SRMT devrait également augmenter la productivité des administrations en charge de la mobilisation des recettes par l’identification de complémentarités avec d’autres axes tels que celui relatif à la gestion des ressources humaines » lit-on dans le document du budget. Autres mécanismes envisagés, « le renforcement des paiements électroniques dans l’économie pour mieux contrôler les chiffres d’affaires réalisés par les contribuables. » Dans ce cadre, un cadre légal et réglementaire sera créé pour accompagner les tendances actuelles de réduction des transactions en numéraire qui favorisent l’informel. «
En outre, le Gouvernement mettra en service la solution M-Tax dont la mise en production permettra aux contribuables de déclarer et de payer leurs impôts par téléphone mobile. Dans le même sillage, l’administration des Impôts adoptera des solutions numériques pour le contrôle en temps réel des factures afin de renforcer le contrôle sur les chiffres d’affaires et les déductions »disent encore les experts du ministère de l’Economie et des Finances. La finalisation de l’interconnexion de la Douane – Impôts est aussi une grande mesure attendue pour rendre performante la SRMT.
Par Dr Mohamed Lamine LY
APRES LA CHUTE DU MUR DE BERLIN, QUELS REMPARTS CONTRE L’AGRESSIVITE IMPERIALISTE ?
Aujourd’hui, 30 ans après la chute du mur de Berlin, les peuples du monde entier cherchent de nouveaux remparts contre les conséquences néfastes des politiques impérialistes de dépossession de leurs ressources naturelles.
Aujourd’hui, trente après la chute du mur de Berlin, censée inaugurer une ère de paix et de concorde, les peuples du monde entier cherchent de nouveaux remparts contre les conséquences néfastes des politiques impérialistes de dépossession de leurs ressources naturelles.
L’ALLEMAGNE TOUJOURS DIVISÉE
30 ans après la chute du mur de Berlin, l’Allemagne reste plus que jamais divisée. Si les familles se sont retrouvées et si les citoyens sont théoriquement devenus plus libres de leurs mouvements, les inégalités sociales entre classes et groupes de populations persistent et semblent même s’être approfondis. On note, par exemple, que comparativement aux anciens Länder de l’Ouest, les citoyens de l’ex-RDA souffrent davantage de chômage, disposent de moins de revenus et sont moins pourvus en équipements automobiles. Pour ce qui est de l’héritage culturel et idéologique, on note une résurgence de valeurs conservatrices, notamment sur les questions touchant à la religion, au statut de la femme et à l’amitié entre les peuples. On a également assisté à une remise en cause de certains avantages, dont bénéficiaient les citoyens est-allemands, à savoir la gratuité des soins, la scolarité obligatoire de dix ans pour tous, l’emploi et le logement garantis à tous, sans oublier le maintien des prix des denrées de première nécessité à un très faible niveau... Depuis la chute du mur, on a pu observer les difficultés énormes rencontrées par les femmes est-allemandes, couches vulnérables, s’il en est, à trouver du travail ou à conserver leurs emplois, victimes de préjugés machistes, les qualifiant de moins productives. Il y a aussi eu la suppression du congé annuel de maternité, responsable d’une baisse importante de la fécondité, au lendemain de la réunification allemande. Des phénomènes, jusque-là inconnus ou très marginaux, typiques des sociétés capitalistes ont fait leur apparition comme les mendiants, les sans-abris, les agressions racistes par les skinheads... Si le coût social de la réunification tant glorifiée a été aussi élevé, c’est bien parce qu’elle a été pilotée de bout en bout par la bourgeoisie ouest-allemande. Elle a mis sur pied une agence fiduciaire dénommée Treuhandanstalt, qui chapeautait 8.500 entreprises industrielles, 22.000 sociétés de service (banques, assurances, commerces, maisons d’éditions, etc.), et 1,7 million d’hectares de terres agricoles et forestières.
Sans l’aval des citoyens et des élus vivant dans les nouveaux Länder de l’Est, qui n’ont pas été consultés, elle a procédé à une privatisation sauvage des biens de la République démocratique allemande (RDA), après la réunification du pays. La gestion opaque de cet organisme conçu par les esprits retors de la CDU va donner lieu à des pratiques douteuses, permettant aux amis politiques de Kohl, de grands industriels ouest-allemands, de réaliser de somptueuses transactions. Il y a également eu des scandales, de triste mémoire, dont le plus emblématique aura été le dossier Elf-Leuna, qu’instruira la célèbre juge Eva Joly. Refusant d’entendre les recommandations pertinentes de personnalités comme Oskar Lafontaine, les politiciens ouest-allemands choisiront de faire table rase du passé est-allemand et faire une marche forcée vers l’annexion pure.
LA MONTÉE DES PÉRILS AU NIVEAU GLOBAL
Que valent alors les leçons d’humanisme et de morale de la part de ces pays occidentaux, qui n’ont cessé de diaboliser le système est-allemand présenté comme une dictature infâme ? Force est de constater que ces champions autoproclamés des libertés et de la défense des droits de l’homme étaient davantage obnubilés par le fait d’imposer leurs recettes libérales plutôt que de tirer des leçons utiles des expérimentations de changement social mises en œuvre dans les ex-pays socialistes. Les interventions militaires au Moyen-orient, en Asie et en Afrique ont généré l’exclusion, la xénophobie, l’intolérance et le terrorisme, remettant en cause l’existence de plusieurs États (Lybie, Syrie, RDC et même le Mali..etc.). Mais plus grave, même au sein de l’Europe, aujourd’hui théoriquement débarrassée du spectre du communisme, les partis fascistes défaits par l’URSS et tenus en respect, durant toute la période dite de la coexistence pacifique, connaissent un regain de popularité. Ainsi, au niveau de l’Allemagne, le fascisme connaît un essor préoccupant avec la montée en puissance de l’AfD, due à des clivages sociaux persistants entre l’Est et l’Ouest, se traduisant par la perte de vitesse de partis traditionnels comme le SPD, la CDU et la CSU. Au niveau de pays comme l’Autriche ou l’Italie, des forces d’extrême droite sont même parvenues au sommet de l’État.
Le renforcement des forces d’extrême droite est à mettre en rapport avec l’incapacité de la droite classique à résorber les effets de la crise économique de 2008 et celle liée aux phénomènes migratoires, qui se sont accentués ces dernières années. Il y a aussi la faillite du système de représentation démocratique, qu’illustrent à merveille l’élection de Donald Trump aux Etats-Unis, de Jair Bolsonaro au Brésil, sans oublier le Brexit. Non, notre planète n’est pas devenue plus sûre, après le 9 novembre 1989. Loin d’être la cause première des tensions dans le monde, le mur de Berlin n’était qu’un épiphénomène découlant de l’agressivité de l’impérialisme mondial, qui n’a eu cesse de déstabiliser le camp socialiste. Sa disparition a servi de révélateur à l’hégémonie désastreuse de l’impérialisme occidental sur un monde devenu unipolaire.
Dr Mohamed Lamine LY
Témoin de la chute du mur de Berlin
Par Seybani SOUGOU
L’IGE DOIT SE CONFORMER A LA LOI
L’IGE a l’obligation de lever le doute, et doit procéder dans les meilleurs délais à la publication desdits rapports
A la Très Haute Attention de Monsieur François COLLIN, Vérificateur Général du Sénégal Institution Supérieure de Contrôle de l’Ordre administratif, l’Inspection générale d’Etat (IGE) est placée sous l’autorité directe du Président de la République.
Néanmoins, elle est tenue de présenter, chaque année, un Rapport public sur l’Etat de la Gouvernance et de la Reddition des Comptes, dans le respect du droit à l’information des citoyens, consacré par l’article 8 de la Constitution sénégalaise et par l’article 9 de la loi n° 2011-14 du 8 juillet 2011 abrogeant et remplaçant la loi n° 2005-23 du 11 août 2005 portant statut des Inspecteurs généraux d’Etat, modifiée par la loi n° 2007-17 du 19 février 2007.
A ce jour, les rapports d’activités 2016, 2017, et 2018 sur l’Etat de la Gouvernance et de la Reddition des Comptes, n’ont fait l’objet d’aucune publication, comme l’exige la loi. Des organisations de la société civile, une partie de la presse et de nombreux citoyens sénégalais dont je fais partie, s’interrogent, à juste titre sur les raisons de la non publication de ces rapports, qui contribuent à l’amélioration de la performance des services publics, en vue d’une gouvernance saine, efficace et transparente. Monsieur le Vérificateur Général, nos concitoyens sont habités par le doute.
L’IGE a l’obligation de lever le doute, et doit procéder dans les meilleurs délais à la publication desdits rapports. Selon des études, le coût de la corruption est évalué à plus de 148 milliards de dollars par an pour les économies du continent, soit 25% du PIB africain : un crime économique d’une ampleur inouïe qui anéantit tout projet de développement et compromet le devenir de centaines de millions de citoyens.
Une enquête sur la perception de la corruption réalisée par le Cabinet SYNCHRONIX, financée par le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), conclut que 93% des Sénégalais disent connaitre des pratiques de corruption (taux extrêmement élevé). Monsieur le Vérificateur Général, la vocation première de l’IGE, c’est de lutter contre la fraude, la corruption, la mal gouvernance et le mauvais usage des deniers publics. Il s’agit pour l’IGE de se conformer à la loi, en publiant les rapports (publics) 2016, 2017, et 2018.
Monsieur le Vérificateur Général, l’article 19 de la Loi n° 2011-14 du 8 juillet 2011 abrogeant et remplaçant la loi n° 2005-23 du 11 août 2005 portant statut des Inspecteurs généraux d’Etat, modifiée par la loi n° 2007-17 du 19 février 2007 précise qu’il « est interdit aux Inspecteurs généraux d’Etat en activité, d’appartenir à un syndicat ou à un parti politique et, de façon générale, d’exercer des activités incompatibles avec leur statut ».
Or, il est de notoriété publique que les inspecteurs généraux d’état Makhtar Cissé et Cheikh Awa Balla Fall coopté (nommé au tour extérieur) exercent des fonctions politiques officielles, étant des membres officiels du parti au pouvoir (APR). M. Makhtar Cissé qui a intégré le Secrétariat exécutif national de l’APR et M. Cheikh Awa Balla Fall qui a mis en place le mouvement « Mobilisation pour un deuxième mandat (M2M) » ne sont pas en mesure d’exercer leurs fonctions avec la rigueur, l’objectivité, l’impartialité et l’indépendance requises. Il vous appartient de demander l’application stricte de l’article 19, et d’exiger dans les meilleurs délais leur démission.
Leur appartenance à l’Institution prestigieuse telle que l’IGE constitue une violation manifeste de la loi et porte gravement atteinte aux valeurs et à la crédibilité de l’IGE. Je vous prie de croire, Monsieur le Vérificateur Général, à l’assurance de ma très haute considération.
Seybani SOUGOU
Lettre envoyée à l’IGE le 27 octobre 2019 Citoyen sénégalais
LES «DIABLES ROUGES» POUR LANCER LES LIONS
1er journée éliminatoires Can 2021 Sénégal- Congo, ce mercredi, à Lat Dior (19h)
Après sa finale de la Can 2019, l’équipe nationale du Sénégal met le cap sur la Can 2021 avec les qualifications qui débutent ce mercredi 13 novembre. Logés dans le groupe I, les Lions accueilleront au stade Lat Dior de Thiès, les Diables Rouges du Congo Brazzaville. Avec toujours leur statut de leader du classement Fifa, les hommes de Aliou Cissé auront un message à laisser à l’issue de ce premier match avant d’engager le déplacement en Eswatini qu’ils vont croiser dimanche, pour le compte de la deuxième journée.
Après la Can égyptienne soldée par une place de finaliste, l’équipe du Sénégal engage ce mercredi 13 novembre (19h), les éliminatoires de la Can 2021 qui se jouera au Cameroun. Les Lions accueillent, au stade Lat Dior de Thiès, les Diables rouges du Congo, premiers adversaires du groupe I qu’ils partagent avec la Guinée-Bissau et l’Eswatini (Ex-Swaziland). Une poule jugée à priori abordable pour cette équipe du Sénégal qui surplombe depuis plusieurs mois maintenant la tête du classement de la Fifa au niveau africain. Outre cette place de finale, l’équipe du Sénégal a aussi réussi à donner un contenu à son standing en tenant tête, le 10 octobre dernier, à la Seleçao Brésilienne lors d’une rencontre amicale disputée à Singapour (1-1). Mais là s’arrête la comparaison et il s’agit de traduire cette position en acte face à une formation loin de jouer les grands rôles dans l’échiquier du football continental. Même si elle peut, contrairement au Sénégal, se prévaloir d’un trophée continental remporté en 1972 face au Mali. Les Lions vont vouloir frapper fort dès cette première journée des éliminatoires de la CAN 2021.
Laisser un message avant Eswatini
Le sélectionneur Aliou Cissé qui n’a pas manqué de déplorer la date très rapprochée de la programmation du match devra trouver une bonne formule pour mettre ses joueurs dans le bain. Les deux jours d’entrainement ont, en effet, été à ses yeux, trop justes pour mettre en place ses stratégies, bénéficier d’un temps suffisant de récupération pour ses joueurs et surtout assurer leur intégrité physique. Face à ce premier adversaire, le coach Aliou Cissé sera également tenu de résoudre des équations qui se sont pointées à la veille du regroupement
Compte tenu du forfait du défenseur Salif Sané, va-t-il lancer dans le bain Moussa Ndiaye, ce jeune défenseur nouvellement appelé en sélection A, tout comme Mohamed Naby Sarr en association dans l’axe de la défense avec Kalidou Koulibaly ? Tiendra-t-il compte de la méforme de certains «cadres », qui peinent à trouver du temps de jeu, dans leur club comme c’est le cas avec Ismaila Sarr ?
Le choix sera-t-il opéré au niveau du poste de gardien de but ? Quoiqu’il en soit, le sélectionneur national devra jouer la carte de la polyvalence et dégager l’équipe qui fera face au Congo. Si l’on en croit Valdo Candido, son sélectionneur, l’équipe du Congo Brazza aura un match « compliqué » au stade Lat Dior. «On va au Sénégal et après, on revient jouer contre la Guinée Bissau. Nous n’avons pas le temps de nous préparer. On va descendre de l’avion, on tâte le terrain la veille du match et après, on joue», a t-il expliqué à son arrivée à Thiès. « Même avec beaucoup de difficultés, on peut faire quelque chose même face au géant comme le Sénégal», s’empresse d’ajouter le sélectionneur brésilien. Pour ces retrouvailles avec le public sénégalais, une victoire sera en tout cas précieuse et permettra au Sénégal de laisser un message avant de rallier l’Eswatini (Ex Swaziland) qu’il affrontera le 17 novembre pour la 2e journée des éliminatoires.
MACKY VA PORTER LA FLAMME OLYMPIQUE
L’annonce a été faite par le président du Comité international olympique (CIO), Thomas Bach, lors d’un déjeuner avec le Chef de l’Etat hier, mardi 12 novembre, au Palais présidentiel.
Macky va porter la flamme olympique lors de l’ouverture des Jeux olympiques d’été 2020, prévus à Tokyo au Japon. L’annonce a été faite par le président du Comité international olympique (CIO), Thomas Bach, lors d’un déjeuner avec le Chef de l’Etat hier, mardi 12 novembre, au Palais présidentiel.
Le fait est rare ! Il serait même inédit, tellement le Comité international olympique tient à son indépendance et surtout à la non immixtion de la politique dans ses activités. Mais, lors des Jeux olympiques (JO) d’été prévus du 24 juillet au 9 août à Tokyo, au Japon, le Chef de l’Etat du Sénégal, Macky Sall, va porter la flamme olympique. L’annonce a été faite hier, mardi 12 novembre, par le président du Comité international olympique (CIO), Thomas Bach, en visite présentement à Dakar. Le patron de l’Olympisme mondial a été reçu en audience hier, au Palais de la République par le Chef de l’Etat, qui l’a aussi invité à déjeuner, en présence du président du Comité national olympique et sportif sénégalais (CNOSS), non moins, membre du CIO, Mamadou Diagna Ndiaye, et du ministre des Sports, Matar Bâ.
Selon des sources dignes de foi et généralement bien informées, l’Allemand serait très «content» de l’engagement du Chef de l’Etat pour la réussite des Jeux olympiques de la jeunesse (JOJ), prévus au Sénégal en mai et juin 2022. Une première dans un pays africain. Pour rappel, le 8 octobre 2018, les membres du CIO, par acclamation debout, avaient décidé de confier les JOJ au Sénégal, devant le Botswana, le Nigeria et la Tunisie. Pour atteindre cet objectif, Mamadou Diagna Ndiaye avait mis en place une «task force» qui avait minutieusement piloté le dossier, jusqu’à la victoire finale.
Le Chef de l’Etat, Macky Sall, avait alors effectué un déplacement à Buenos Aires pour y retrouver la délégation du CNOSS mais aussi de la mairesse de Dakar, Soham Wardini.
A noter qu’en plus de la capitale sénégalaise, les épreuves vont aussi se dérouler à Saly Portudal (sports nautiques) et à Diamniodio. Cette nouvelle ville sénégalaise va d’ailleurs abriter le village olympique qui ne sera autre que l’Université Amadou Makhtar Mbow. 4000 athlètes dont 2000 filles et 2000 garçons, âgés de 15 à 18 ans, sont attendus.
A LA QUETE DES VOIES DE REMEDIATION
Trois ans de mise en œuvre après sa signature en 2014, le Pacte national de stabilité sociale et d’émergence économique (Pnssee) est passé à la loupe par le gouvernement, les organisations d’employeurs et de travailleurs.
Trois ans de mise en œuvre après sa signature en 2014, le Pacte national de stabilité sociale et d’émergence économique (Pnssee) est passé à la loupe par le gouvernement, les organisations d’employeurs et de travailleurs. D’un côté, les centrales syndicales tirent un bilan mitigé ; de l’autre, le gouvernement rappelle que des pas ont été faits pour préserver la stabilité.
Le Pacte national de stabilité sociale et d’émergence économique (Pnssee) fait l’objet d’une évaluation depuis hier, mardi 12 novembre, après trois ans de mise en œuvre. Pendant deux jours, les acteurs vont évaluer les paquets de mesures qui figurent sur la matrice retenue en 2014. C’est une manière pour le ministre du Travail, du Dialogue social et des Relations avec les institutions, Samba Sy, de travailler sur les voies de remédiation pour un espace propice au travail. Car pour Samba Sy, dire que les résultats sont mitigés est reconnaître que de pas ont été faits.
En effet, les organisations d’employeurs et de travailleurs sont loin de donner un satisfecit sur la mise en œuvre du Pnssee. La volonté affichée contraste toujours avec les enjeux de l’heure. « Si l’on se réfère aux quinze paquets de mesures, les résultats restent tout de même mitigés », souligne d’emblée Mody Guiro, secrétaire général de la Confédération nationale des travailleurs du Sénégal (Cnts). Ce pacte a été signé en avril 2014, lors de la conférence sociale par le gouvernement, les organisations d’employeurs et de travailleurs, pour une période de trois ans.
Pour Cheikh Diop de la Cnts/Fc, les objectifs sont loin d’être atteints. Dans cette situation, il ne faut pas, dit-il, chercher loin pour stabilité des secteurs. « Nous constatons des points sur lesquels nous devons insister pour rendre performant ce pacte, avant de s’engager dans un autre cadre ». Ainsi, la messe est dite ! Le gouvernement devra donner des échéanciers clairs sur les accords signés avec les syndicats de l’enseignement, de la santé, la justice, les collectivités territoriales et ceux du secteur agricole. Sidya Ndiaye de la Fédération Générale des Travailleurs du Sénégal (Fgts) indexe déjà le système de rémunération des agents de la fonction publique complément désarticulé. « Il est fort regrettable de constater l’écart existant entre les actions prévues et leur niveau de réalisation », insiste Mody Guiro.
Pour le ministre, « il nous faut une synergie de tous les acteurs pour aller de l’avant. Sans la stabilité, la paix sociale, on ne peut pas faire du chemin. Donc, un espace propice au travail. Cet atelier va travailler sur les voies de remédiation ». La présidente du haut conseil du dialogue social (Hcds), Innocence Ntap Ndiaye, estimera pour sa part que cet atelier tripartite d’évaluation du Pnssee est le point de départ d’un nouveau pacte pour stabiliser les relations professionnelles. « De nouveaux accords pour répondre au mieux aux aspirations des organisations », préconise-t-elle.
«LA COMMISSION A ESTIME QU’IL FAUT PRENDRE LES CHOSES PAR PRIORITE»
Déthie Faye du pole des non-alignes sur la date-butoir proposée par le pole de l’opposition
Conformément aux engagements pris par le régime d’installer incessamment le président du Comité de pilotage, Famara Ibrahima Sagna, la commission du dialogue politique a décidé de mettre sur pied un comité technique chargé de préparer les termes de références pour l’appel d’offre international. Joint par la rédaction, à la fin des travaux d’hier, le coordonnateur du pôle des non-alignés, Déthié Faye, informe que ladite commission a estimé qu’il fallait procéder par priorité, tout en considérant que la date-butoir fixée par l’opposition «est très éloignée», si tout est fait normalement.
La date-butoir du 1er décembre au plus tard, fixée par le pôle de l’opposition au niveau de la commission du dialogue politique, n’aurait pas fait l’unanimité. C’est du moins ce que semble dire le coordonnateur du pôle des non-alignés, Déthié Faye, qui informe qu’en réalité, l’opposition avait fait une telle proposition pour le lancement de l’appel d’offre international dans le but de retenir le cabinet d’experts indépendants qui doit procéder à l’audit du fichier et à l’évaluation du processus électoral. Mais, poursuit-il, «la commission a estimé qu’il faut prendre les choses par priorité».
Ainsi donc, selon lui, la commission a mis sur pied un comité technique composé de représentants des différentes entités en raison de 3 plénipotentiaires par entité. Cette cellule se chargera de préparer un document de référence qui va servir de base à l’appel d’offre international pour l’audit et l’évaluation du processus électoral. «Ce qui nous permettra de définir un timing très précis pour les autres actions à entreprendre», précise-t-il. Par conséquent, il est d’avis que si ledit comité effectue correctement ses missions, «nous considérons que cette date-butoir est très éloignée».
Le président du parti Cdr/Fonk sa Kaddu a, par ailleurs, estimé que la session du jour a été «très enrichissante», parce qu’elle a permis, suite à l’étonnement exprimé concernant le retard et le flou qui entouraient l’installation du comité de pilotage, de disposer d’assez d’informations. A son avis, il leur a été annoncé que «le président Famara Ibrahima Sagna va être incessamment installé et que tous les réglages sont faits». Le coordonnateur du pôle des non-alignés a, en outre, annoncé la poursuite des travaux sur la création de coalitions au Sénégal, si bien évidemment les questions d’audit du fichier et de l’installation du comité de pilotage sont réglées.