SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
22 juillet 2025
VIDEO
JE N'AI REÇU NI MES BIJOUX NI MON ARGENT APRES LE NON LIEU
L’ancienne sénatrice, Aida Ndiongue, a révélé ce dimanche à l’émission Sen Jotay de la Sen Tv n’avoir reçu ni ses bijoux ni son argent après le non-lieu dont elle avait bénéficié.
L’ancienne sénatrice, Aida Ndiongue, a révélé ce dimanche à l’émission Sen Jotay de la Sen Tv n’avoir reçu ni ses bijoux ni son argent après le non-lieu dont elle avait bénéficié.
« J’étais hospitalisée quand la Cour de Répression de l’enrichissement illicite (Crei) a prononcé le non-lieu. Malheureusement, je n’ai rien reçu après cette décision. Jusqu’a présent, je n’ai reçu ni mes bijoux ni mon argent », dit Mme Ndiongue.
Avant d’ajouter: « Ceux à qui Macky avait demandé de me restituer mes biens n’ont pas exécuté les décisions du président de la République. La Cour d’appel avait demandé la même chose. Mais malheureusement, c’est la Cour suprême qui s’est opposée à cela ».
Mais elle ne désespère pas : « Je reste toujours à l’écoute de la justice ; peut-être un jour ils me rendront ce qui m’appartient. Ou bien j’irai acheter une montre le jour où on vendra mes bijoux aux enchères ».
Pour rappel, Mme Aida Ndiongue était détenue dans une affaire d’enrichissement illicite et condamnée à 5 ans de prison avant de bénéficier d’un non-lieu.
420 INDIVIDUS ARRÊTÉS EN MARGE DES CÉLÉBRATIONS DU MAWLID (POLICE)
Au total, 420 individus ont été interpellés et 250 moto-taxis immobilisés à Kaolack (centre) et à Tivaouane (ouest) dans le cadre d’opérations de sécurisation du Gamou célébré dans la nuit de samedi à dimanche, a annoncé la Police.
Dakar, 10 nov (APS) – Au total, 420 individus ont été interpellés et 250 moto-taxis immobilisés à Kaolack (centre) et à Tivaouane (ouest) dans le cadre d’opérations de sécurisation du Gamou célébré dans la nuit de samedi à dimanche, a annoncé la Police.
A l’issue de ces opérations, 420 individus ont été interpellés pour diverses infractions allant entre autres du vol, détention de faux billets de banque, vérification d’identité, nécessité d’enquête, à la rébellion et à l’abus de confiance, indique le Bureau des relations publiques de la Police nationale dans un communiqué.
A Tivaouane, 2 086 policiers avaient été engagés. Dans cette ville religieuse de la région de Thiès, les arrestations ont concerné 139 personnes, tandis que les immobilisations de moto-taxis ont porté sur un nombre 100, détaille la même source.
A Médina Baye, autres grand lieu de célébration de la nuit du prophète Mouhamed (PSL), 500 éléments de la Police avaient été déployés pour la sécurisation qui a débouché sur l’interpellation de 281 individus et l’immobilisation de 150 moto-taxis, fait savoir la Police.
Les opérations de sécurisation sont à l’actif Commissariat urbain de Tivaouane et du Commissariat central de Kaolack, renforcés par les éléments du Groupement Mobile d’Intervention, de l’Office central de répression du trafic illicite des stupéfiants (OCRTIS), signale la même source.
Des ééléments de la Direction de la Police Judiciaire (DPJ) et de la Direction de la Surveillance du Territoire (DST) ont participé aux opérations menées avant, pendant et après le Gamou, rappelle la Direction des relations publiques de la Police.
Serigne Modou Kara et son fusil
Serigne Modou Kara ne passe jamais inaperçu. Si ce n’est pas par son accoutrement, c’est par son style ou les actes qu’il pose. Le marabout s’est encore fait remarquer durant le weekend lors de la célébration du Mawlid. Tout de noir vêtu, il est apparu à Darou Mouhty, fusil à la main. En procession dans les rues de la cité religieuse, entouré de ses «soldats-talibés» scandant «Dieureudieuf Serigne Touba (Ndlr : littéralement Merci à Serigne Touba), Général Kara a tiré de façon sporadique des coups de feu. Une manière assez atypique de célébrer le Mawlid pour Serigne Modou Kara qui, d’ailleurs, a l’habitude d’apparaitre avec cette arme lors des festivités religieuses. Comme à l’accoutumée, il a célébré, au lendemain du Mawlid la journée de prières dédiée à son père Serigne Ousmane Mbacké.
Serigne Moustapha Sy raisonne Kara
Restons toujours avec Serigne Modou kara Mbacké qui a été sermonné la nuit du Gamou par le guide moral des Moustarchidines Wal Moustachidati. Serigne Moustapha Sy a demandé tout simplement à son «cousin» d’arrêter de faire le comédien d’autant qu’il a de nombreux disciples. Devant une foule nombreuse venue écouter sa conférence habituelle au Champ de Courses de Tivaouane, Serigne Moustapha Sy a indiqué qu’il peut se permettre faire des remarques en public à l’endroit de Serigne Modou Kara qui, également, peut se le permettre. Ainsi, il a invité Serigne Modou Kara à faire montre de plus de responsabilités dans ses sorties. Le fils de Al Makhtoum demande à Général Kara de ne pas donner l’impression de jouer de la comédie et de ne pas entrer dans le jeu des hommes politiques en se laissant faire jouer des rôles. «Je lui demande ici solennellement de changer de fusil d’épaule», a lancé Serigne Moustapha Sy. Il met en garde les hommes religieux en leur demandant de ne pas se laisser entrainer par les hommes politiques qui peuvent les diviser et gâcher leurs relations. «Il faut qu’on soit alerte et qu’on ne les laisse pas nous diviser», indique-t-il. En réaction, Kara dédramatise. Sur seneweb, il apporte une réponse sage de la sortie de Moustapha Sy.
Du chanvre indien estimé à 1440 Kg saisi à Kédougou
Dans le cadre de la lutte contre la criminalité transfrontalière, les éléments de la Brigade commerciale des Douanes de Moussala, Subdivision de Kédougou, Région douanière du Sud-Est, ont fait une grosse saisie portant sur 1440 Kg de chanvre indien, dans la nuit du vendredi 08 au Samedi 09 novembre 2019, à 20heures. Selon le service des relations publiques et de la communication de la Douane, la drogue est saisie sur un camion semi-remorque immatriculé au Sénégal en provenance du Mali. En effet, à en croire la note parvenue à «L’As», c’est au cours d’un contrôle de routine au barrage douanier de Moussala, que le chef de Brigade et son équipe, ont découvert une cachette aménagée au niveau du plancher dudit camion. «C’est un double fond d’une très grande capacité de stockage qui, au vu la technique utilisée, a certainement servi à un trafic régulier et insoupçonné de produits prohibés. Il s’agit d’un camion qui à l’aller, transportait du ciment pour le livrer en territoire malien. C’est au retour que les trafiquants ont chargé 72 sacs de 20 Kg de chanvre indien dans la cachette aménagée soit 1440 Kg pour une valeur estimée de 173 millions CFA. » Cette saisie qui bat le record de toutes les saisies effectuées depuis le début de 2019 par la Douane, est l’une des plus importantes enregistrées dans cette partie du pays depuis plusieurs année.
Plus de 30 millions Fcfa en fraude à Kolda
Restons dans le sud du pays pour parler des agents des Douanes en service au poste de Salikénié. Faisant partie de la Subdivision de Kolda (région douanière du Sud), ils ont stoppé et saisi deux camions en provenance de la Guinée Bissau le samedi 09 novembre 2019. Il s’agit des caches (cabines, coffres, dessous de siège) remplies de produits alimentaires, de bouteilles de vin, de cartons de bière et de téléphones portables. La valeur totale de la marchandise et des moyens de transport est estimée à 30 millions Fcfa, note-t-on dans le communiqué des services de la Douane sénégalaise.
Le corps sans vie d’un bébé retrouvé à Zac Mbao
Encore un bébé abandonné dans la banlieue dakaroise. Cette fois ci, les faits se sont déroulés à Zac Mbao où, d’après la RFM, le corps sans vie d’un nouveau-né a été retrouvé, hier, aux environs de 15 heures. La police qui a fait le constat a ouvert une enquête.
Les inquiétudes de Mary Teuw Niane
Loin des affaires depuis son éviction de l’attelage gouvernemental, Mary Teuw Niane reste tout de même au fait de l’actualité. Sur sa page Facebook, l’ancien ministre de l’Enseignement supérieur a fait part de ses inquiétudes sur l’attitude des uns et des autres, sur des sujets bien déterminés. Selon M.Niane, de plus en plus spontanément des personnes instruites émettent des opinions sur toute chose politique, économique, sociale, scientifique, technique, culturelle, sans pour autant s’informer ou se documenter. A l’en croire, l’esprit critique aussi semble de plus en plus s’éloigner de nos terres. Il soutient que des tabous sont installés dans les esprits, des murs infranchissables construits et que l’esprit embastillé n’a plus la liberté de s’aventurer dans les méandres de la politique, de la société, des religions, des cultures, de la science, de la technique. Dans son poste, le Pr Mary Teuw Niane s’est demandé si c’est la formation qui est déficiente. Toujours dans ses interrogations, l’ancien ministre de l’Enseignement supérieur cherche à savoir si c’est la paresse intellectuelle qui infeste les esprits, ou bien si c’est l’argent qui bride le bon sens et asservit la volonté de comprendre innée chez chaque être humain. Quoi qu’il en soit, Mary Teuw Niane termine ses interrogations par dire que dans tous les cas, la dignité de l’esprit humain est bafouée !
Aida Ndiongue n’a tours pas retrouvé ses biens
Aida Ndiongue ne perd pas espoir de retrouver ses biens (bijoux et numéraires) après sa détention dans une affaire de détournement de deniers publics. Invité hier de l’émission «Sen Jotaay» sur «Sen TV», l’ancienne sénatrice a soutenu qu’elle espère toujours retrouver ses biens. «Je reste toujours à l’écoute de la justice. Peut-être qu’un jour, ils me rendront ce qui m’appartient. Ou bien j’irai acheter une montre le jour où on vendra mes bijoux aux enchères», a-t-elle déclaré. L’ancienne sénatrice informe qu’elle n’a reçu ni ses bijoux ni son argent, malgré le non-lieu dont elle avait bénéficié. A l’en croire, ceux qui devaient lui restituer ses biens ne l’ont pas fait. Aida Ndiongue estime même que c’est la Cour suprême qui s’est opposée à cette action. En réalité après avoir été relaxée par la Cour d’appel, Aïda Ndiongue a bien été condamnée par la Cour Suprême qui a ordonné la confiscation de ses biens. Mais avec son adhésion à la majorité présidentielle, beaucoup de ses proches espéraient un desserrement de l’étau. Surtout son procès ressemble fort bien à un procès politique de bout en bout.
Jamra salue la «fatwa» du Khalife des Tidianes
Les Bureaux exécutifs de Jamra et Mban Gacce disent être très fières par l’alerte énergiquement lancée par Serigne Babacar Sy Mansour qui invite l’Etat à prendre ses responsabilités, face aux frasques à répétition des lobbies homosexuels. Cela témoigne, pour eux, d’une prise de conscience sur ces faits qu’ils n’ont cessé de dénoncer depuis très longtemps. «Qui aurait pu imaginer qu’un gang de lesbiennes pousserait l’outrecuidance jusqu’à organiser en plein jour, au mois d’août dernier, une expédition punitive qui avait pour théâtre d’opération le paisible quartier de Thiaroye-Léona, contre une autre lesbienne-repentie, qui n’aura eu que le tort d’avoir décidé de s’assagir, en réintégrant la demeure conjugale, auprès de son époux légal», se sont interrogés Mame Mactar Gueye et Cie dans un communiqué parvenu à «L’As». A les en croire, le désolant constat est unanime : la société sénégalaise est en passe de devenir méconnaissable. Cette déliquescence extrême de nos bonnes mœurs aura légitimement fait sortir de ses gonds Serigne Babacar Sy Mansour, lors de la cérémonie officielle du Maouloud, de ce samedi 09 novembre, en présence du ministre de l’Intérieur Aly Ngouille Ndiaye. Occasion que saisit volontiers Jamra pour réitérer sa sempiternelle revendication : que l’Etat daigne mettre fin à cette étrangeté consistant à se targuer de protéger nos bonnes mœurs, à travers notamment l’article 319 du Code pénal qui bannit les unions contre-nature, tout en délivrant paradoxalement des récépissés de reconnaissance officielle aux associations d’homosexuels et de lesbiennes.
Jamra salue la «fatwa» du Khalife des Tidianes (bis)
Jamra invite tous les Khalifes généraux à se faire l’écho du cri du cœur de Serigne Babacar Sy Mansour afin que, sur une terre aussi bénie que le Sénégal, où reposent de grandes figures de l’Islam, ne prospèrent jamais ces vecteurs de banalisation des déviances sexuelles, rejetées par l’écrasante majorité des croyants de ce pays, musulmans et chrétiens confondus. Jamra alerte également par rapport à la notion de «genre», qui, selon elle, prête toujours à confusion dans l’entendement des croyants de ce pays. «Ministère de la Femme, de la Famille et de l’Enfance ne suffit-il pas comme appellation? Pourquoi alors ajouter «genre» ? Quand on sait surtout que dans certains pays occidentaux, la concrétisation de la notion de «troisième sexe», qui est désormais bien ancrée dans leurs mœurs administratives et sociales, avait, mine de rien, commencé par la création d’un ministère ou d’une direction du... genre ! » a laissé entendre l’organisation qui se targue de défendre les mœurs sénégalais.
50 accidents, 20 blessés et 2 morts lors du Gamou 2019
Les opérations de sécurisation, avant, pendant et après le Gamou que ce soit à Médina Baye comme à Tivaouane ont permis d’interpeller 420 individus pour diverses infractions (vol, tentative de vol, flagrant délit de vol, détention de faux billets de banque, vérification d’identité, nécessité d’enquête, rébellion, escroquerie, abus de confiance, détention d’objets de provenance douteuse, usurpation de fonction et exercice illégal de la médecine, détention et trafic de chanvre indien). Aussi, 100 motos Jakarta ont été immobilisées à Tivaouane et 150 autres à Kaolack. Il faut dire que ces opérations ont pu se faire grâce Commissariat urbain de Tivaouane et au Commissariat central de Kaolack, renforcés par les éléments du Groupement mobile d’intervention (Gmi), de l’Office Central de Répression du Trafic Illicite des Stupéfiants (Ocrtis), de la Direction de la police judiciaire (Dpj) et de la Direction de la surveillance du territoire (Dst). La police informe également que quelque 50 accidents ont été enregistrés entre Tivaouane et Medina Baye faisant 20 blessés et 2 morts du côté de la route menant vers Tivaoune.
L’HISTOIRE GÉNÉRALE DU SÉNÉGAL, FALSIFICATION FLAGRANTE OU ERREUR ?
La vraie histoire du radeau de la Méduse fait tomber à l’eau, cette fable d’une imaginaire Méduse qui aurait fait naufrage à quelques encablures de la presqu’île du Cap-Vert
Pour l'ancienne présidente des parents d'élèves de l'ISJA que j'ai été, je ne puis laisser passer les inexactitudes du Pr Iba Der Thiam.
Ecrire l’Histoire d’une Nation requiert rigueur morale et justesse des faits incontestables qui ont réellement existés, auquel cas nous serions accusés d’avoir falsifié et travesti des choses capitales et dont les conséquences sont incalculables, sans perdre de vue le discrédit que cela jette sur le travail de nos spécialistes ; un impact négatif sur une production en perdra toute la qualité et la valeur, lui refusant une authentification des évènements historiques.
Avec ce que je viens de découvrir, le Pr Iba Der Thiam doit purement et simplement retirer de la circulation son HGS : Nul n'a le droit de travestir l'Histoire. N'ayons pas honte de notre vraie histoire qui ne doit pas servir de prétexte pour jeter l'anathème sur qui que ce soit. Personnellement je ne vois pas l'opportunité de faire "une Histoire générale du Sénégal " si elle est falsifiée ou si elle n'aurait été écrite que pour une seule frange de la société et quelques figures religieuses, si nous avons comme souci la cohésion sociale. Evitons de créer d'autres sources de mésentente. L'Histoire générale d'une nation ne doit pas être un livre de contes et de mythes et encore moins la réécrire pour ces citoyens qui s'inventent une pseudo-noblesse dont seraient issus leurs ancêtres. Chaque famille ayant la possibilité d'écrire sa propre histoire et de la publier, ce que beaucoup font depuis longtemps déjà : je n'en vois ni la pertinence, ni l'utilité, ni le besoin quand des priorités existent et sont réelles !
Pas de méduse au Cap-Vert, donc pas de dette compensatrice pour soins, gite et couvert !
1/ L’installation de l’institution Sainte Jeanne d’arc, selon les archives des religieuses de la Congrégation de St Joseph de Cluny, sur l’Avenue de la république, s’est faite à la rentrée scolaire de novembre 1939 et non en 1816 ;
2/ Le seul naufrage de la Méduse en 1816 s’est passé vers la Mauritanie (banc d’Arguin) et ne transportait aucune sœur de St Joseph de Cluny puisque la frégate n’avait à son bord que des marins et des militaires ;
3/ La vraie histoire du radeau de la Méduse fait tomber à l’eau, cette fable d’une imaginaire Méduse qui aurait fait naufrage à quelques encablures de la presqu’île du Cap-Vert. Tout ça rien que pour donner raison à des suppôts du diable qui cherchaient à embraser le pays et avaient tenté de présenter l'Institution Sainte Jeanne d’Arc comme une école « française laïque et publique qui combat l’Islam ». Heureusement que les Sénégalais dans leur grande majorité ont compris aujourd’hui que c’était une affaire montée de toutes pièces, un grossier mensonge cousu de fil blanc, un prétexte tout trouvé, pour effacer les Catholiques de l'Histoire du Sénégal, le tout orchestré par un groupe adepte d’un islam radical, instigateur de ce battage médiatique, tous azimuts. Mais grâce à la divine Providence, leur sinistre entreprise d’écraser et anéantir un fleuron de l’enseignement privé catholique, un projet mort-né, va finir en eau de boudin, peine perdue pour ces néophytes d’une idéologie étrangère et haineuse.
SEULE LA VERITE NOUS RENDRA LIBRE !!!
Dieu sauve le Sénégal
HABITER LE MONDE, C'EST ÊTRE LIBRE DE SE DÉPLACER
Exister, c’est « sortir de soi et de chez soi ». Pourtant, les hommes sont-ils égaux quand il s’agit de vivre chez l’autre ?, interroge la philosophe ivoirienne Tanella Boni dans un récit très personnel
Le Monde Afrique |
Séverine Kodjo-Grandvaux |
Publication 10/11/2019
Invitée à s’interroger sur le verbe « habiter » pour la collection « Paradisier » des éditions Museo, la philosophe ivoirienne Tanella Boni ne livre pas un essai aride sur ce qu’habiter le monde peut vouloir signifier. Au contraire, elle a opté pour un récit personnel et intime. C’est qu’en plus d’être professeure de philosophie à l’Université Félix Houphouët-Boigny à Abidjan, l’actuelle membre du comité d’organisation de la Fédération internationale des sociétés de philosophie est aussi une romancière (prix Ahmadou-Kourouma 2005 pour Matins couvre-feu) et une poétesse reconnue.
A partir de son expérience de vie entre Abidjan et Toulouse et de ses souvenirs d’enfance, elle questionne cette « spécificité humaine » qu’est l’habiter, qui s’exprime de diverses manières à travers les âges et les cultures. « En Afrique,explique-t-elle au Monde, on oublie peu à peu comment vivre avec l’ensemble du vivant. Il ne s’agit certes pas de revivre comme avant, mais on peut néanmoins s’interroger sur l’érosion de ce lien avec le vivant qui nous amène à construire des villes sans espaces verts, par exemple, ou à utiliser des matériaux modernes introduits par le colonisateur et qui nous oblige à utiliser la climatisation, alors que l’on n’en avait pas besoin avant. Il est important de revaloriser les savoir-faire locaux pour contrer cette obsession moderniste. »
Dans Habiter selon Tanella Boni, elle montre comment en Côte d’Ivoire, dans des temps pas si anciens, « l’eau, la terre, le feu, le vent, l’arbre et l’animal étaient parties prenantes de la société des humains qui vivaient en symbiose avec la nature. Des valeurs fondamentales – comme la solidarité – trouvaient leur ancrage dans cette société hiérarchisée où les inégalités avaient toute leur place. On était solidaire parce qu’il y avait des puissants et des faibles, des hommes et des femmes, des enfants et des personnes âgées. » Il importe aujourd’hui, affirme-t-elle, de revaloriser ces savoir-faire traditionnels qui « ont fait leurs preuves » et permettent d’habiter durablement le monde, de manière écologique, et de renoncer à la standardisation de la mondialisation qui a abouti à l’effacement des mondes locaux.
« Profondes empreintes »
Tanella Boni rappelle qu’habiter le monde ne se dit pas uniquement dans des structures matérielles, mais s’exprime également dans les imaginaires et les langues que l’on vit. Or le « grand chambardement » qu’a été la colonisation a profondément bouleversé les manières africaines d’être au monde et frappé les esprits et les psychés. En imposant, par exemple, un droit colonial sur des lois coutumières, la France a introduit de la dissonance dont l’écho retentit encore aujourd’hui contribuant aux délétères – et parfois meurtriers – conflits fonciers. « Le pays dominant laisse toujours de profondes empreintes sur nos manières de penser et d’agir », écrit-elle. La question qui se pose alors est de savoir comment ne pas être habité par l’ancien colon.
En pillant et en détruisant les œuvres d’art, dont il est question aujourd’hui de les restituer aux Etats africains demandeurs, c’est tout une manière d’habiter les mondes que la colonisation a sapée. Les statuettes que les Baoulé, Wan, Gouro, Mona désignent par ce que l’on pourrait traduire par « humains de bois », analyse Tanella Boni, ne sont jamais des objets mais « l’esprit d’un humain qu’un sculpteur qui a appris les règles de son art “rencontre”. Il sculpte ou incruste cet esprit dans le bois » et ensuite les « humains de bois » « jouent leur propre rôle, de protection des vivants ».
En procédant de la sorte, la France coloniale a affirmé haut et fort aux colonisés que le monde qu’ils habitaient n’étaient pas le leur, comme l’Europe ou les Etats-Unis peuvent le proclamer aujourd’hui à la face de ceux que l’on qualifie désormais de « migrants ». Or, explique Tanella Boni, « se déplacer dans une autre région de son pays fait partie de l’habiter. Migrer dans un autre pays, c’est aussi habiter. (…) Habiter, ce n’est pas être figé en un lieu », c’est se mouvoir, « être libre de se déplacer », et évoluer, ne pas être fermé sur soi.
Habiter, c’est se sentir chez soi. Mais il arrive que l’on puisse être étranger chez soi, lorsque l’on est mis au ban de la société, à l’image des enfants microbes, ces enfants des rues d’Abidjan qui volent, agressent et parfois tuent. L’on peut également être étranger chez soi lorsqu’il s’agit d’« habiter un monde hétéronormé et patriarcal dans un corps de femme », explique encore Tanella Boni, qui a été pendant deux décennies la seule femme à enseigner au département de philosophie de l’université Félix Houphouët-Boigny.
« Strates d’habitation »
Les appartenances sont mouvantes et relèvent aussi d’un choix. En cela, migrer n’est pas une sinécure. C’est une épreuve existentielle qui renvoie « à une manière d’exister, d’être et de connaître ». Epreuve, car il n’est pas toujours aisé d’endosser différentes « strates d’habitation », de composer sa manière de vivre et d’être au monde à partir des différents legs qui sont les nôtres, qu’il s’agisse d’éléments culturels ou de langues. Comment alors se dire soi dans la langue de l’autre ? En l’apprivoisant et en la faisant sienne sans pour autant oublier sa propre langue, suggère l’écrivaine, qui confie se situer « à la croisée des langues », c’est-à-dire écrire en français « en présence d’autres langues qui [l]’habitent ».
La migration est épreuve également parce qu’elle « n’en finit pas de durer, puisqu’elle apparaît comme un passage éprouvant pour le corps, la mémoire, l’imagination, et toutes nos facultés ». La schizophrénie guette lorsque l’on éprouve une double absence, celle du pays de départ et celle du pays d’arrivée qui refuse de vous accueillir pleinement. « Vivre entre ici et là-bas, ne pas savoir où l’on habite est une histoire de folie qui peut durer toute une vie. » Et de rappeler qu’exister, c’est littéralement « sortir de soi et de chez soi ». Dès lors, refuser aux migrants le droit de vivre hors de chez eux n’est rien d’autre que nier leur humaine condition. Et rejouer la partition coloniale qui distinguait en l’Occident une zone de l’être et dans les pays colonisés, une zone du non-être.
AUDIO
MAMADOU DIA, L'ENSEIGNANT
Il était de tous les combats et rendez-vous qui ont abouti à l’indépendance de la jeune nation sénégalaise en 1960. Pourtant, l'ancien président du Conseil aura finalement connu un destin tragique
Il est l’une des personnalités marquantes de l’histoire contemporaine du Sénégal. Il était de tous les combats et rendez-vous qui ont abouti à l’indépendance de la jeune nation en 1960. Pourtant, Mamadou Dia aura finalement connu un destin tragique.
Le journaliste camerounais de RFI, Alain Foka, revient dans ce premier épisode de son magazine Archves d'Afrique, sur l'histoire ce grand homme.
par Sidy Diop
COMBINE
Tant qu’il n’aura pas le courage de remettre sa couronne en jeu contre Balla Gaye, comme Eumeu Sène l’a fait pour lui, Modou Lô sera juste un roitelet qui se cache derrière son trône pour ne pas affronter les forces qui menacent son royaume
Modou Lô sacré «Roi des arènes» après le Ko mémorable infligé à Eumeu Sène, ne veut pas entendre parler de revanche sur Balla Gaye 2. «Il ne fait pas partie de mes plans», souffle-t-il à tous ceux qui salivent déjà à l’idée de le voir croiser les muscles avec le roc de Guédiawaye une troisième fois.
Qui ne comprendrait pas le lutteur des Parcelles assainies ! S’il veut jouir encore longtemps de son nouveau statut et ne pas passer en étoile filante sur le ciel de l’arène sénégalaise, il doit éviter Balla Gaye 2. Les deux confrontations entre les deux lutteurs n’ont pas été heureuses pour Modou Lô qui n’a jamais fait le poids face au fils de Double Less.
Mais comment se proclamer «roi» devant quelqu’un qui vous est supérieur ? Tant qu’il n’aura pas le courage de remettre sa couronne en jeu contre Balla Gaye, comme Eumeu Sène l’a fait pour lui, Modou Lô sera juste un roitelet qui se cache derrière son trône pour ne pas affronter les forces qui menacent son royaume. Et le monde de la lutte tout entier sera complice de cette grosse combine qui lui aura permis de brandir sa couronne
par Jean Meïssa Diop
LA PUBLICITÉ DOIT AVOIR DES LIMITES ÉTHIQUES
L’audace dans la conception de messages publicitaires doivent être encadrées par des règles morales - Il faut rester vigilant, car bannie par l’autorité de régulation, la pub du ‘’xeesal’’ peut se déporter sur l’Internet jugé mauvais élève de la publicité
Au même moment où, en France, une image de publicité scandalise les usagers des médias, au Sénégal, le Conseil national de régulation de l'audiovisuel interdit la diffusion, à la télévision et à la radio, de toute publicité de produits dépigmentants. Cette coïncidence vient révéler qu’il y a un problème et une question d’éthique dans la conception et la diffusion de la publicité. L’audace et la créativité dans la conception de messages publicitaires doivent être encadrées par des règles morales. On ne peut pas tout faire !
Le Conseil supérieur de l’audiovisuel français (Csa) a, après avoir reçu mille signalements à propos de cette campagne de promotion dénommée ‘’Viva la vulva’’, manqué de courage et de fermeté contre la publicité de serviettes hygiéniques pour femmes en considérant que ‘’la pub Nana où l’on voit du sang rouge et des représentations de vulves stylisées ne posait pas problème’’. Tout le contraire de son homologue sénégalais qui a tranché dans le vif concernant la publicité sur les produits dépigmentants quoiqu’ayant à bannir d’autres messages publicitaires à la radio et à la télévision sur d’autres produits et services, comme la médecine traditionnelle.
‘’L’éthique est indispensable dans la publicité et doit être portée par tous : les agences, les annonceurs et les distributeurs’’, estime Catherine Lenain, Directrice déontologique de l’Autorité française de régulation professionnelle de la publicité (Arpp). Au Sénégal, il reste encore à créer un organe de régulation et de moralisation de la diffusion des messages publicitaires dans les médias. En Côte d’Ivoire, aucun spot ne peut être diffusé dans les médias sans le visa du Conseil supérieur de la publicité (Csp). Par exemple, le régulateur ivoirien a eu à interdire une pub d’une margarine montrant un écolier mangeant dans une salle de classe. En France - encore elle – il est interdit de montrer, dans une publicité, un automobiliste téléphonant au volant ou qui n’a pas attaché sa ceinture de sécurité.
Toute cette rigueur d’éthique, parce que ‘’la publicité peut avoir un impact réel sur le comportement et le mode de penser de son public. C’est pourquoi il existe des règles d’éthique à respecter, comme le rappelle le Code de l’Arpp. Des recommandations pas toujours respectées’’.
Au Sénégal, il faut saluer la rigueur de la radio Sud Fm qui s’interdit, depuis des années déjà, la diffusion de réclames de produits de dépigmentation et des guérisseurs.
La justification que donnent les contrevenants tient aux moyens de vivre qu'apportent ces publicités non-éthiques. Une tentation qui contrevient au cahier des charges signé par tout porteur de projet d'une radio.
Il faudrait, surtout, que les usages des médias aient le courage et le réflexe de saisir la justice sur des messages publicitaires contraires à l’éthique. Le directeur de Sud Fm cite l’exemple d’une citoyenne burkinabé qui porta plainte contre la télévision nationale, pour la diffusion d’un spot sur un produit dépigmentant. La plaignante obtint gain de cause et l’extension à douze autres produits de l’interdiction de la publicité mise en cause.
Mais il faut rester vigilant, car bannie par l’autorité de régulation, la pub du ‘’xeesal’’ peut se déporter sur l’Internet jugé ‘’mauvais élève de la publicité’’.
Malheureusement, les prérogatives du Cnra ne couvrent ni l’Internet ni la communication commerciale et toute publicité dite ‘’hors-média’’. Les produits ‘’xeesalisants’’ peuvent donc s’engouffrer dans cette faille et, ce, sans craindre le veto de telle autorité de régulation de l’audiovisuel ou tel autre gendarme de la publicité. Au Sénégal, la première existe, mais avec des compétences limitées ; la seconde reste à créer.
PAR IBRAHIMA BAYO JR
DE QUOI LA FRÉQUENCE DES SOMMETS AVEC L'AFRIQUE EST-ELLE L'EXPRESSION ?
Malgré une certaine diversité dans l'identité des prétendants, ce nouveau regain d'intérêt pour le Continent le replonge dans des souvenirs d'un passé que l'on croyait révolu s'apparentant à une (re)colonisation
La Tribune Afrique |
IBRAHIMA BAYO |
Publication 10/11/2019
A la Maison Blanche, tout comme derrière les murs des palais du Zhongnanhai à Pékin, du Kantei à Tokyo, du Kremlin à Moscou, de l'Ak Saray à Ankara, de l'Elysée à Paris, du Beit Aghion à Jérusalem-ouest, les stratégies se peaufinent. Parfois avec l'appui de leurs anciens réseaux, souvent avec leurs nouveaux relais ou les ressorts de leur soft ou de hard-power, une véritable course à l'influence oppose les anciennes puissances colonisatrices à des nouveaux partenaires. La saillie de cette guerre de positionnement reste sans doute la tenue par chaque puissance de son sommet transcontinental avec l'Afrique. De quoi la multiplication de ces rencontres avec le Continent est-elle le nom? La Tribune Afrique tente d'apporter quelques pistes d'explications.
Dans l'agenda diplomatique de l'Afrique, la tenue des sommets transcontinentaux est devenue une véritable démonstration d'influence pour les puissances. La Russie l'a fait à Sotchi fin octobre, dans la foulée de la Chine, du Japon, de l'Inde, de l'Allemagne. Habituée des sommets transcontinentaux, la France va tenir «son» sommet avec l'Afrique en juin 2020. En attendant de meilleures auspices, les rumeurs de boycott qui ont eu raison du sommet de 2017 n'ont pas dissuadé Israël de renoncer à une grand-messe avec les Etats du Continent. Au moment où le Brésil songe déjà à une date comme d'autres pays hors du Continent, l'Arabie Saoudite s'apprête à recevoir l'Afrique dans les prochaines semaines.
Une (re)colonisation de l'Afrique?
Malgré une certaine diversité dans l'identité des prétendants, ce nouveau regain d'intérêt pour le Continent le replonge dans des souvenirs d'un passé que l'on croyait révolu s'apparentant à une (re)colonisation. «L'Afrique est le continent dont la croissance démographique et les ressources du sous-sol constituent des éléments d'attractivité pour tous les pays qui recherchent des points de croissance et des débouchés commerciaux. Il n'a échappé à personne que tout, ou presque, est à faire en Afrique. Comme lors de la Conférence de Berlin de 1884, qui avait donné le coup d'envoi de la colonisation, toutes les grandes puissances et les puissances moyennes viennent en Afrique chercher des parts et des points de croissance», relève Louis Magloire Keumayou, journaliste et président du Club de l'Information africaine à Paris.
Dans un contexte géopolitique mondial marqué par les incertitudes économiques et sociales, l'Afrique apparaît comme la nouvelle terre promise. Aussi toutes ces puissances ne lorgnent non seulement cette croissance tirée par l'urbanisation dans ce marché au milliard et demi de consommateurs appelé à doubler d'ici 2050 ; mais elles s'intéressent aussi à la mise au jour des matières premières brutes. «L'accès à ces ressources est vital dans la perspective des bouleversements économiques à venir comme la fin de l'ère pétrolière, le développement des nouvelles technologies, ce qui explique l'agressivité des nouveaux acteurs (Chine, Russie, pays du Golfe) qui disposent de moyens considérables, analyse le géopolitologue Marc Lavergne
Les conférences qui se succèdent sont un moyen de faire son marché non seulement de produits, d'investissements, mais aussi d'intermédiaires indispensables, et de présenter au mieux sa surface financière et technique, et pour les pays/villes d'accueil de montrer leurs avantages comparatifs et de tester leur attractivité en termes d'intégration à l'économie internationale», complète le directeur de recherches au Centre national de la recherche scientifique (CNRS) en France.
Retarder le déclin des grands empires
Et pourtant, la réalité prend une explication moins économique dès lors que l'on intéresse à la catégorie des acteurs et à leurs motivations. Avec l'organisation de ces rencontres bilatérales, les ex-colons s'offrent un moyen de régénérer une relation à bout de souffle avec leurs ex-obligés sous l'effet d'un lourd passif historique et même de jeter les bases d'une coopération loin de leurs prés carrés à la recherche d'une gloire perdue.
«Plus qu'une conquête de marchés économiques, cette frénésie diplomatique est le signe d'une quête de puissance politique internationale et d'influence stratégique. Il y a un désir non avoué pour certaines puissances de régénérer à travers ces sommets le souvenir des empires déchus qu'elles incarnaient auparavant d'une part, et d'autre part de confronter avec les autres «Grands» du monde leur position dominant», tranche Régis Hounkpè, analyste géopolitique et directeur exécutif d'InterGlobe Conseils. Il n'y a au monde que le continent africain qui gratifie d'une telle surface d'exposition internationale. Nous vivons un monde de compétitions économiques féroces et de rivalités géopolitiques et en cela, les puissances «chahutées en interne» viennent retarder leur déclin en convoquant l'Afrique à des agoras», explique le directeur de ce cabinet spécialisé en expertise géopolitique et communication stratégique
En face, de nouveaux arrivants endossent le rôle de partenaires alternatifs. Ils voient dans ces sommets, l'occasion d'une projection de leurs ambitions politiques, diplomatiques et économiques, qui place l'Afrique au centre de leur politique internationale. Avec la promesse d'une relation bilatérale plus égalitaire, « gagnant-gagnant» et débarrassée du paternalisme moralisateur que l'on dénonce chez les ex-colons, ces nouveaux partenaires semblent partis en pôle position dans la bataille de la perception. C'est sur le terreau du rejet des anciennes puissances colonisatrices que les nouveaux partenaires sèment leurs cailloux. Pour la première fois, la configuration des prés carrés et des chasses gardées est en train d'être battue en brèche.
«La multiplication de ces sommets peut traduire, la convoitise des partenaires autres que les puissances colonisatrices vis-à-vis de l'Afrique car, depuis trop longtemps elles sont restées les partenaires privilégiés de leurs colonies. Cette convoitise passe à l'acte parce qu'aujourd'hui, il apparaît clairement que ces relations privilégiées ne conviennent plus aux africains tant elles traduisent en fait un prolongement de la colonisation et ont montré leurs limites(...) Les contrats léonins continuent de courir», explique la militante et enseignante-chercheuse, Laurence Ndong. Experte en développement, elle y voit aussi «un message envoyé aux anciennes puissances coloniales et en particulier à la France sur le fait qu'il est peut-être temps de revoir ces contrats issus des accords postcoloniaux et qui continuent à appauvrir l'Afrique».
Pour un partenariat plus bénéfique quelque soit le partenaire
Pourtant, rien n'indique qu'avec leur incursion, les nouveaux acteurs accueillis à bras ouverts, aient des visées expansionnistes moins prononcées que celles des ex-puissances colonisatrices. Dès lors, se pose la question des retombées pour l'Afrique de cette succession de sommets. Si ces grands rendez-vous sont pour les chefs d'Etat africains des moyens de jouer la concurrence pour avoir accès à des sources nouvelles de financement ou des étapes dans leur agenda international.
«Plus que jamais, c'est le moment de changer de paradigme. Si l'Afrique est autant attractive, pourquoi ne le serait-elle pas pour les Africains ? Avec sa jeunesse, sa diaspora, son potentiel naturel et agricole, il y a une infinité de possibilités. La relation Afrique avec les autres puissances est asymétrique et doit se réinventer, au lieu de changer continuellement de parrain, qu'il soit occidental, asiatique ou oriental. Le changement de tutelle ne signifie pas que la tutelle a changé, elle demeure tutelle», relève Régis Hounkpè.
Laurence Ndong pour sa part plaide pour un partenariat lucide, mutuellement bénéfique pour l'Afrique. «Pour profiter d'un partenariat, il faut savoir ce que l'on veut, avoir des attentes claires. Il faut avoir défini ses priorités et s'y tenir. Il faut discuter d'égal à égal. Les dirigeants africains ne devraient pas avoir à courber l'échine devant les autres pays quel qu'ils soient. Ne pas aller pour recevoir uniquement, car la main qui reçoit est toujours en dessous de celle qui donne», propose-t-elle.
Et Louis Magloire Keumayou de conclure : «Le défi pour les dirigeants du continent, c'est de transformer l'essai. Ils doivent profiter de la fenêtre d'opportunités qu'ouvre l'attractivité du continent pour faire avancer l'agenda de l'intégration et celui de tous les investissements qui doivent l'accompagner. A cet effet, la ZLECAf est un bon signal. Il est le point de départ de la construction d'un marché commun africain au service des citoyens et des économies africains. A terme, les pays africains devraient aller aux négociations collectivement, et non en rangs dispersés. L'Afrique ne sera forte que dans son unité»