SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
22 juillet 2025
MAODO SY HAUT
La ferveur religieuse est contagieuse à Tivaouane qui célèbre la naissance du prophète Mohamed (Psl), dont l’œuvre est revisitée par les fidèles qui convergent vers cette cité par milliers.
La ferveur religieuse est contagieuse à Tivaouane qui célèbre la naissance du prophète Mohamed (Psl), dont l’œuvre est revisitée par les fidèles qui convergent vers cette cité par milliers.
Tivaouane, la religieuse, porte ses habits de Maouloud. La ville où reposent le vénéré Seydi El Hadji Malick Sy et ses illustres descendants vibre au rythme des zikr, de wazifa, de wird et de jahwaratoul kamal. La ville sainte est pleine à craquer. Des milliers de fidèles venus des quatre coins du Sénégal et du monde se sont donné rendez-vous au point culminant du bastion de la Tidiania. Aux sons des décibels et des haut-parleurs retentira une seule parole : «Il y a un seul Dieu et Mouhamed (Psl) est son messager.»
Phrase magique qui illuminera la ville lumière musulmane et comblera de foi les fidèles musulmans. Qui se recueilleront devant les tombes des saints de Tivaouane. En visitant les mausolées de ces saints, ils auront une pensée pieuse à leur âme, mais auront aussi un cœur dirigé vers la Kibla, la pierre noire pour se rappeler du saint des saints qui fut le prophète Mouhamed (Psl) parce que tous ces corps saints enterrés à Tivaouane entretenaient des relations mystiques et spirituelles avec le locataire du Rawda. Ils le vouent une estime et un respect sans borne.
Sous l’égide de l’actuel khalife général des Tidianes, Serigne Babacar Sy Mansour, les fidèles vont communier ensemble dans la ferveur, la foi en Dieu, son unicité et le pardon concernant cette grande nuit marquant la naissance du prophète Mouhamed (Psl) jusqu’à l’aurore. En attendant cette grand-messe religieuse, où le maître de céans, le khalife, s’adressera aux milliers de pèlerins pour leur rappeler les bienfaits de l’Elu de Dieu, l’exception de la créature divine, Mohamed (Psl), mais aussi l’œuvre de Maodo, pour l’expansion et le triomphe de l’islam et de son Prophète, l’ambiance à Tivaouane monte crescendo et va atteindre sa vitesse de croisière aujourd’hui, jour du Maouloud.
La ville a presque fait le plein. Et de Thiès à Tivaouane, la file de voitures bondées de pèlerins reste ininterrompue. Des voitures qui convergent vers le même endroit, la gare routière, puisque la sécurité veille au grain, interdisant toute circulation en centre-ville, à l’exception des véhicules disposant de laissez-passer. Malgré cette disposition, le déplacement dans la ville relève d’un véritable parcours du combattant. Les rues sont bondées de monde et il faut jouer des épaules pour se frayer un passage. Une situation qui n’est pourtant rien, comparée à la marée humaine qui défile au niveau de l’esplanade des mosquées.
Lieux de recueillement et de spiritualité, les mausolées constituent une véritable passion pour les pèlerins. Et le Maouloud est une opportunité pour nombreux d’entre eux de se rendre dans ces sanctuaires de méditation. A quelques heures du Maouloud, une ambiance spirituelle règne sur l’esplanade des mosquées. Les fidèles n’ont pu résister à l’appel de la méditation.
Par dizaines, ils visitent les mausolées de Seydi El Hadji Malick Sy et de ses fils. Ici, de longues files de fidèles attendant leur tour pour se recueillir sur les mausolées de leurs guides rappelés à Dieu, donnant ainsi du filet à retordre aux éléments de la Commission d’organisation au service de Khalifa Ababacar Sy (Coskas) en charge de les canaliser. De ces sanctuaires, celui du regretté khalife général Serigne Abdou Aziz Sy «Al Amine».
Ce mausolée ne désemplit pas. Sur les lieux, les talibés, en deux rangs pour éviter que les femmes et les hommes ne se mettent ensemble, bravent le soleil, la faim et la soif pour pouvoir, ne serait-ce qu’un court instant, se recueillir et prier pour celui qui, pendant plus de 60 ans, a été le porte-parole de la Hadra de Seydi El Hadji Malick Sy. Pour dire que, même rappelé auprès du Tout-puissant, l’avènement au khalifat de son ami,
frère et successeur, l’ombre de Al Amine plane encore dans la capitale de la Tidiania sénégalaise et son souvenir reste vivace dans l’esprit des fidèles.
Selon un talibé Cheikh, «il y a des guides qui marquent leur époque et dont le souvenir résiste à l’usure du temps. C’est sûr que Serigne Abdou Aziz Sy Al Amine et Serigne Cheikh Tidiane Sy Al Makhtoum en font partie». Son point de vue sera largement partagé par nombre de fidèles rencontrés sur les lieux.
De ceux-là, Madjiguène Ndiaye, une jeune saint-louisienne qui faisait la queue devant le mausolée de Al Amine. Pour elle, il est hors de question qu’elle vienne jusqu’à Tivaouane sans se recueillir sur la tombe de son guide et prier pour lui. «Venir au Gamou sans venir au mausolée de Al Amine ? Je ne l’imagine même pas, car ce sera comme si je n’ai pas fait le Gamou.»
LE COMBAT POUR LA RÉHABILITATION DES CULTURES AFRICAINES TOUJOURS D’ACTUALITÉ
Le combat mené par les écrivains africains pour la défense et la réhabilitation des cultures africaines est ’’toujours d’actualité’’, malgré l’existence d’autres défis et enjeux liés à la mondialisation des cultures, estime la présidente du Conseil économ
Dakar, 8 nov (APS) - Le combat mené par les écrivains africains pour la défense et la réhabilitation des cultures africaines est ’’toujours d’actualité’’, malgré l’existence d’autres défis et enjeux liés à la mondialisation des cultures, estime la présidente du Conseil économique, social et environnemental (CESE), Aminata Touré.
Mme Touré, présidant l’ouverture de la 27e édition de la Journée internationale de l’écrivain africain, jeudi à Dakar, a eu ’’une pensée pour nos illustres aînés’’ et leur a rendu "un vibrant hommage", en présence notamment du ministre de la Culture et de la Communication Abdoulaye Diop.
L’ancienne Première ministre a cité "le président poète Léopold Sédar Senghor et Birago Diop, grand poète autant que conteur de génie", mais également d’autres de la littérature africaine de cette génération dont "les souvenirs sont intarissables", à savoir Aimé Césaire, Léon Contras Damas, des écrivains dotés d’un "immense talent littéraire".
Les écrivaines aussi comptent parmi les figures littéraires saluées par Aminata Touré, lesquelles ont également "marqué de leur belle plume la littérature africaine voire de la diaspora", de Mariama Ba à Rahmatou Seck Samb, en passant par Aminata Sow Fall, Aminata Maïga Ka, Mariama Ndoye, entre autres.
Son propos concerne également des écrivaines d’autres nationalités, dont Calixthe Beyala (Cameroun), Véronique Tadjo (Côte d’Ivoire), Aminata Dramane Traoré (Mali), Maryse Condé (Guinée), Tony Morrison (Américaine, Prix Nobel de littérature décédée récemment).
"Toutes ont fait notre fierté et méritent toujours notre admiration et notre infinie reconnaissance", a-t-elle lancé, ajoutant que "leur combat est toujours d’actualité" même si d’autres défis et enjeux existent, en lien avec "la mondialisation des cultures et des échanges de tous ordres’’.
’’Ces enjeux liés à la mondialisation avec ce qu’elle impose à nos peuples d’enracinement et d’ouverture pour un dialogue des cultures, tel que prôné de longue date par Léopold Sédar Senghor et aujourd’hui par l’UNESCO sont à relever", dit-elle.
La présidente du CESE a salué en particulier l’engagement du fondateur de "Présence africaine", la maison d’édition fondée par Alioune Diop et qui a célébré son 70e anniversaire le 26 octobre dernier à Paris, en présence du chef de l’Etat Macky Sall.
"Rappelons que l’éclosion et la renommée de nombre d’entre eux doivent beaucoup à l’engagement de notre regretté Alioune Diop, brillant intellectuel et homme de lettres distingué", a souligné Aminata Touré.
Selon sa présidente, le CESE est "disposé à recevoir pour exploitation" les conclusions et les recommandations issues de cette manifestation axée sur le thème : "Littérature, citoyenneté et environnement", un "typhique des plus pertinents et d’actualité", relève-t-elle.
Les problématiques en question "convergent vers un objectif majeur commun, celui de bâtir des pays émergents sur notre continent pour leur développement durable, ce à quoi s’attelle le président Macky Sall", a-t-il déclaré.
Cette 27e édition de la Journée internationale de l’écrivain africain, organisée par l’Association des écrivains du Sénégal (AES), se poursuit jusqu’au 11 novembre, avec la participation de nombreux auteurs venant de la Gambie, pays invité d’honneur.
Une délégation d’une vingtaine d’écrivains et deux ministres (Affaires étrangères, Mamadou Tangara, et Tourisme et de la Culture, Hamat Bah), étaient présents à cette cérémonie d’ouverture
Il y avait aussi des représentants de la République du Congo dont le ministre d’Etat congolais chargé de l’Agriculture, de la Pêche et de l’Elevage, Henri Djombo, parrain de la journée, des écrivains du Burkina Faso, de la Guinée, du Mali, de la Côte d’Ivoire, entre autres.
JE LE CONSIDÈRE COMME UN HONNEUR DE REVENIR AUX AFFAIRES POUR SERVIR MON PAYS
C’est sa première réaction après sa nomination au poste d’Envoyée spéciale. Me Aïssata Tall Sall, qui remercie le chef de l’Etat, a aussi répondu à ceux qui doutent de la pertinence et du contenu de ce poste.
C’est sa première réaction après sa nomination au poste d’Envoyée spéciale. Me Aïssata Tall Sall, qui remercie le chef de l’Etat, a aussi répondu à ceux qui doutent de la pertinence et du contenu de ce poste. «Le poste n’existe que par ce que la personne nommée en fait», a-t-elle dit hier par téléphone. Et puis, ajoute le maire de Podor, «il y a tellement à faire qu’il n’y a peut-être que les ignorants qui peuvent penser ainsi».
Comment avez-vous ac cueilli votre nomination au poste d’Envoyée spéciale ?
Je voudrais d’abord remercier le Président Macky Sall pour la confiance qu’il a placée en moi. J’imagine que c’est une lourde responsabilité qui m’attend à ce poste d’Envoyée spéciale. Je tâcherai d’être à la hauteur et de ne pas le décevoir en me mettant exclusivement au service du Sénégal parce que mon éthique, ma déontologie, mes principes, ma façon même de concevoir et de faire la politique, c’est seulement cela qui m’intéresse aujourd’hui.
Quand le Président m’en a parlé, je l’ai considéré comme un honneur de revenir aux affaires pour servir mon pays. Et je n’ai pas hésité une seconde à accepter d’être à ses côtés et à exécuter les missions qu’il ne manquera pas de me con fier.
Qu’est-ce que cela vous fait de remplacer une autre dame, Aminata Touré en l’occurrence, qui a été la première personnalité à occuper ce poste ?
Beaucoup de fierté. Vous savez, les gens ne savent pas que Aminata Touré et moi avons toujours eu des relations empreintes d’amitié, de respect et d’estime réciproque. Il n’y a pas encore 10 jours, je suis partie lui rendre une visite de courtoisie parce que depuis sa nomination à la tête du Conseil économique, social et environnemental, je n’avais pas eu l’occasion de le faire.
J’ai estimé que je devais le faire pour une double raison : la première, c’est qu’elle est à la tête d’une institution qui doit remplir un rôle extrêmement important dans les questions de développement qui se posent à nos Etats. Tout le monde sait aujourd’hui que le défi de l’environnement est presque civilisationnel. Comment devons-nous changer nos comportements, nos attitudes et même nos idées par rapport, j’allais même dire, à notre existence ?
Et être à la tête d’une institution qui s’occupe de cela et qui doit conseiller le président de la République et défendre les idées sur la sauvegarde et la préservation de l’environnement et de notre culture, je pense que cela est extrêmement important. Il était bon qu’une femme soit à la tête d’une institution comme celle-là, même si ce n’était pas une première. Mais je suis partie quand même la féliciter et l’encourager.
La deuxième raison, c’est que sur le plan politique, nous avons toujours échangé, elle et moi. Vous savez, en politique, les femmes ont le même défi et mènent le même combat au-delà de ce qui peut les distinguer et les différencier sur l’option fondamentale et politique qui guide leurs actions.
Donc, J’ai toujours discuté avec Aminata Touré, et je crois que cela a fait que je me fais un devoir de me déplacer et d’aller la voir. Et hier (aussitôt après sa nomination), elle m’a bien renvoyé l’ascenseur puisqu’elle m’a téléphoné. Nous avons discuté et nous allons continuer à le faire pour le bien et l’intérêt du Sénégal.
Certains doutent quand même de la pertinence de ce poste d’Envoyée spéciale. Quelles devraient être vos missions ?
Le poste n’existe que par ce que la personne qui est nommée en fait. L’idée que j’en ai est extrêmement sérieuse et importante. Et aujourd’hui, sur le plan international comme national, nous pouvons accomplir et mettre en œuvre la politique définie par le chef de l’Etat.
C’est quand même du sérieux. D’autres responsabilités sont confiées aux uns et aux autres, pas seulement à l’Envoyée spéciale, mais à tous les autres qui, autour du président de la République, lui devant et nous avec lui, les réalisent pour le bien du Sénégal.
Et puis, je crois que c’est un peu tiré par les cheveux - excusez-moi du terme - que de dire cela. En tout cas, moi j’ai la pleine confiance que c’est une mission extrêmement importante au service du Sénégal. Et je l’accomplirai inchallah dans la plénitude de mes capacités et de mes compétences.
Mais justement, certains en rigolent parfois en disant «Envoyée spéciale où ? En quoi ?». Qu’en ditesvous ?
Mais Envoyée spéciale partout où cela est nécessaire et pour la sauvegarde des intérêts du Sénégal et de son image. Pour cette tâche-là, je pense qu’il y a tellement à faire qu’il n’y a peut-être que les ignorants ou ceux-là qui ne connaissent pas la République, qui est chose sacrée, qui peuvent penser ainsi.
Cette nomination entraîne votre départ de l’Assemblée nationale après quand même deux Législatures…
Oui je peux dire en vraie nostalgique, l’Assemblée nationale est un cénacle très formateur pour le politique. J’y ai énormément appris et je pense que c’est le lieu par excellence où les politiques s’affrontent dans le sens noble du terme. Quand je suis arrivée à la première Législature à laquelle j’ai eu l’honneur de participer, j’ai énormément appris. Comme on dit, j’ai blanchi sous le harnais des débats parlementaires.
Et d’ailleurs, mes collègues députés n’ont pas manqué de me dire hier : «Ta voix va nous manquer.» Et je leur ai répondu que ce sont eux et les débats qui me manqueront. C’est peut-être aussi cette hargne et cette passion qui me manqueront. Mais bon, c’est une autre façon aussi de faire la politique et, comme je le dis, au service du Sénégal. Parce que pour moi, l’essentiel c’est le Sénégal et seulement le Sénégal.
L’Assemblée, c’est aussi un lieu où vous aviez un ton beaucoup plus libre, n’estce pas ?
Vous savez, à chaque responsabilité ses avantages et ses inconvénients. On ne peut pas avoir des fonctions gouvernementales, être un soldat pour le pays, et puis revêtir le manteau d’une liberté absolue. Je pense que l’un dans l’autre, il faut savoir garder la mesure et je ne dérogerai pas à cela.
Qu’est-ce que ce poste peut vous apporter de plus dans votre militantisme à Podor ou pour la mairie ?
Je pense que j’ai bien mené ma mission de maire. Mais c’est aux Podorois d’en juger. Que je sois aux affaires ou dans l’opposition, je ne suis qu’à la disposition des Podorois. Et cela restera inchangé. Donc, je ne vois pas ce que cela peut apporter, non plus que ce que cela peut amoindrir. Je reste le maire de Podor, au service des Podorois avec ce que je peux faire, avec mes relations internationales, et je continuerai cela.
NOUS N'ACCEPTERONS PAS DE L'ARGENT SALE
Serigne Babacar Sy Mansour sur la relance des travaux de la Grande mosquée de Tivaouane
Serigne Babacar Sy Mansour a annoncé la relance des travaux de la Grande mosquée de Tivaouane en prévenant par contre qu’il «n’acceptera pas d’argent sale ou mal acquis» pour parachever le lieu de culte.
C’est l’annonce forte de la 118e édition du Gamou de Tivaouane. Le khalife général des Tidianes, Serigne Babacar Sy Mansour, a fait savoir aux talibés la relance des travaux de construction de la Grande mosquée de Tivaouane à l’arrêt depuis plusieurs années. C’était ce jeudi, au cours de la clôture de la Bourda.
Il dit : «La finition des travaux de la Grande mosquée est un sujet qui préoccupe tous les talibés depuis de nombreuses années, mais Dieu a fait que nous venons d’avoir la solution définitive pour l’achèvement de ces travaux. Lesquels vont être redémarrés dans les prochains jours. J’en ai discuté avec la famille et nous tous, unanimement, avons pris la décision d’une reprise en main du chantier.»
Et d’appeler «la contribution de tous les fidèles.» Il est d’avis que «si le projet de finition de cette mosquée est portée par tous les disciples, aucun doute sa concrétisation sera assurée». Mais il a tenu à préciser que «toutes les contributions ne seront pas les bienvenues. Et sur la question, nous serons très exigeants». Il reste catégorique : «C’est de la construction d’une mosquée dont il s’agit. Et nous n’accepterons pas d’argent sale ou mal acquis pour le financement de ces travaux de finalisation.»
Selon lui, «il n’y a que l’argent licite qui est demandé». Aussi, il a demandé aux «potentiels contributeurs à la vigilance» afin qu’ils ne soient pas «les victimes d’éventuels faux collecteurs agissant sous leur propre compte. Il faut que ça soit très clair. Nous n’avons demandé à personne d’aller demander de l’argent au nom de la Grande mosquée. Ni président de dahira ni imam, encore moins qui que ce soit».
Et à ce titre, il fera savoir qu’il n’a pas encore «désigné de collecteurs attitrés». Par conséquent, insiste-t-il, «les contributeurs se doivent d’être sur leur garde pour ne pas se laisser berner par des escrocs prompts à se lancer dans des pratiques peu orthodoxes pour profiter de ces genres d’initiatives, aussi louables soient elles». Dans ce cadre, il a annoncé la mise en place d’un comité pour une gestion transparente des fonds. Lesquels fonds seront utilisés à bon escient.
La Grande mosquée et les promesses non tenues de Macky
Pourtant, le 20 décembre 2015, le Président Macky Sall, lors de l’inauguration du complexe multifonctionnel Seydi El Hadj Malick Sy érigé dans le cadre de la modernisation de Tivaouane, avait promis la finition des travaux de la Grande mosquée de Tivaouane. Il avait déclaré : «Rien n’est assez grand pour la ville de Tivaouane. Ceci n’est que le début, mais mes intentions pour la ville dépassent largement ce programme et je compte faire plus.»
A ce propos, il avait confié avoir donné des instructions pour l’étude de la construction de l’autoroute Thiénaba-Tivaouane-Saint Louis d’un coût de 80 milliards pour un délai de 20 mois. Seulement, le chef de l’Etat ne s’était pas arrêté en si bon chemin. Il avait fait une promesse qui a plongé la salle dans une grande liesse : «J’ai également l’intention de continuer les travaux de la Grande mosquée de Tivaou ane.» Une annonce qui avait soulevé un concert de «djereudjeuf» des fidèles qui lui avait promis un second mandat. Mais jusque-là, les propos du chef de l’Etat ne sont restés que des promesses. D’ailleurs, il n’en a plus reparlé.
De El Hadji Aziz Sy Dabakh à Serigne Babacar Sy Mansour
Les travaux de réhabilitation et de rénovation de la Grande mosquée de Tivaouane avaient dé marré en janvier 1979, sous le khalifat de Serigne Abdou Aziz Sy Dabakh. Le marabout de Diacksao avait décidé d’engager les travaux de réhabilitation de ce sanctuaire qui, avec la zawi ya, sont les deux seuls patrimoines bâtis légués par le fondateur de la branche de la Tidiania, adossée à Tivaouane. Après le rappel à Dieu du vénéré khalife Serigne Abdou Aziz Sy Dabakh, son successeur Serigne Mansour Sy Borom Daara-yi a pris le relais.
Le credo ayant été pour ces deux guides religieux de ne s’appuyer que sur la souscription volontaire des disciples et fidèles croyants pour financer le chantier. C’est à ce titre qu’ils ont décliné l’offre de l’Arabie Saoudite consistant à achever les travaux. Aujourd’hui, même si ces travaux ont connu un arrêt de quelques années, le constat est qu’à l’intérieur tout est presque fin prêt, de même que pour les gros œuvres.
Ce qu’il reste à faire, c’est au niveau du minaret, entre autres travaux de finition. Des chantiers que l’actuel khalife et les dignitaires de la famille Sy ont décidé de finaliser dans les meilleurs délais. Et cela, dans le respect des normes premières prescrites par ses prédécesseurs relatives au financement, la souscription volontaire et de l’argent honnêtement acquis.
L’EXPLOITATION COMMERCIALE DU TER SUSPENDUE A UNE CERTIFICATION
Ce sont les précisions du directeur du Train express régional (Ter), Abdou Ndéné Sall.
«Les délais de livraison du Train express régional sont conditionnés. Les travaux sont déterminés. Nous sommes en train de faire les finitions. La mise en exploitation commerciale est conditionnée par la certification». Ce sont les précisions du directeur du Train express régional (Ter), Abdou Ndéné Sall. Selon lui, le Président Macky Sall aura bientôt «l’autorisation de mise en exploitation commerciale avec la certification» pour le démarrage du TER. Abdou Ndéné Sall qui a accordé un entretien à Sud Quotidien dans sa résidence à Tivaouane, s’est aussi prononcé sur l’actualité politique notamment le report des élections locales.
A quand la fin des travaux du Train express régional ?
En fait, les délais de livraison sont conditionnés. Les travaux sont déterminés. Nous sommes en train de faire les finitions. Les gens parlent de mise en exploitation commerciale. J’ai dit que la mise en exploitation commerciale est conditionnée par la certification. Nous avons déjà recruté une entreprise de renommée internationale qui certifie les travaux et le train en tant que tel, le matériel roulant, qui certifie le système pour quand même prendre toutes les mesures et traitements appropriés de prise en charge des risques de ce fonctionnement. En fait, nous avons aussi recruté à la Société nationale des chemins de fer français (Sncf) et à la Régie autonome des transports français (Rtap) qui va faire la préexploitation. C’est que SNCF et Rtap qui vont nous donner le «go» avec quand même le certificat que le cabinet certifaire va nous donner, c’est-à-dire, le certificat de mise en exploitation commerciale. Le transport de masse rentre vraiment dans l’environnement des transports et dans l’environnement économique de Dakar parce que nous perdons à peu près 100 milliards annuellement sur les désencombrements de Dakar. Le TER et le BRT nous aident à résoudre les désagréments liés à la concentration excessive de la population, du trafic et des activités. Dakar, c’est 3% seulement de la superficie du Sénégal et Dakar abrite 25% de la population. Il y’a 40 mille immatriculations à Dakar annuellement. 66% des activités du pays se concentrent à Dakar.
Qu’est ce qui explique les nombreux reports des délais de livraison du Ter?
Les gens ne comprennent pas. Les délais n’ont jamais été reportés. Parce qu’il y’avait un planning directeur. Il a été respecté parce que la première réception, ce sont les trains qui sont là. Il y’a à peu près 12 trains qui sont là sur un total de 15. Le rail qui prend le Ter, est terminé depuis longtemps. Ce qui restait, c’est un peu le problème de la mobilité sociale, que les gens puissent se déplacer de part et d’autre de l’axe du rail et nous sommes en train de le faire. Il y’a 45 à peu près ponts et passerelles pour permettre la mobilité des riverains. Et là, on doit faire dans la sécurité. Ce qui reste à faire, c’est la certification du matériel, de la voie et du système pour avoir un fonctionnement sécuritaire total parce que nous transportons 115 mille personnes par jour. Donc, ça doit se faire dans des conditions de sécurité totale. Le Président va avoir bientôt l’autorisation de mise en exploitation commerciale avec la certification pour qu’on puisse démarrer l’exploitation.
Qu’est qui explique donc le fait que le Président de la République Macky Sall ait donné un délai de 6 mois lors de la cérémonie de réception en janvier dernier ?
Le Président donne un délai en fonction du planning fait par les entreprises. C’est un planning-directeur qui a été donné par les entreprises et c’est respecté. Il y’a quelques détails qui sont en train d’être faits et qui seront achevés rapidement.
Il y’a des vidéos qui circulent faisant état de la destruction des rails avant le fonctionnement du Ter. Qu’en est-il?
Ce sont des rails métriques. Ce ne sont pas les rails du Ter. C’est le rail métrique qu’on a réhabilité en même temps que les travaux du Ter qui servent de transport pour le Petit train de banlieue (Ptb), les Industries chimiques du Sénégal (Ics) et la Grand côte opérations (Gco). Le problème est qu’il y’avait un déraillement. C’était un train qui avait détérioré ce rail métrique. Ça n’a rien à avoir avec les rails standards. Il y’a trop d’amalgames.
Pendant l’hivernage des habitants de certains quartiers ont estimé que les inondations dont ils étaient confrontés sont causées par les travaux du Ter. Qu’est que vous en pensez ?
Les inondations étaient là avant le Ter. Il faut pouvoir le comprendre. C’est pourquoi on a eu un gros programme pour lutter contre les inondations. Mais ça a rien à avoir avec le Ter ou l’autoroute à péage. Chaque fois, les gens essayent de rejeter la responsabilité sur un nouveau projet. Au contraire, le Ter améliore les conditions de vie de toutes les zones traversées. Il y’a des mini programmes de prise en charge des besoins de la population dans toutes les zones traversées.
Qu’en est-il des indemnisations. Est-ce que tous les impactés ont reçu leurs dus ?
La plupart des indemnisations ont été payées. A date c’était 12.500 ayant droits. Les 12200 personnes ont reçu leur argent. Il reste à peu près 300. Et là, les dossiers sont en train d’être faits pour le payement. On n’a pas de problèmes à ce niveau. Les gens qui doivent être indemnisés ont des problèmes de papier.
Le Ter sera-t-il fonctionnel avant les jeux olympiques de 2022 ?
Il sera fonctionnel. On va même terminer le tronçon qui va à l’aéroport. Notre objectif est de terminer cette deuxième phase c’est-à-dire Diamniadio-Aibd d’ici 2022.
La société civile a déploré le report des élections locales en soutenant qu’il perturbe le calendrier électoral. Qu’est que vous en pensez ?
Ce n’est pas leur problème. Les gens de la société civile n’ont qu’à aller faire la politique. S’ils veulent vraiment donner leur avis sur la chose politique. Il y’a un dialogue politique qui se fait entre les acteurs qui sont tombés d’accord sur le report et sur une date, elle n’a donc pas d’avis à donner sur la chose politique.
« LE COMBAT POUR LA REHABILITATION DES CULTURES AFRICAINES TOUJOURS D’ACTUALITE »
Le combat mené par les écrivains africains pour la défense et la réhabilitation des cultures africaines est ’’toujours d’actualité’’, malgré l’existence d’autres défis et enjeux, estime la présidente du CESE, Aminata Touré.
Le combat mené par les écrivains africains pour la défense et la réhabilitation des cultures africaines est ’’toujours d’actualité’’, malgré l’existence d’autres défis et enjeux liés à la mondialisation des cultures, estime la présidente du Conseil économique, social et environnemental (CESE), Aminata Touré.
Mme Touré, présidant l’ouverture de la 27e édition de la Journée internationale de l’écrivain africain, jeudi à Dakar, a eu ’’une pensée pour nos illustres aînés’’ et leur a rendu "un vibrant hommage", en présence notamment du ministre de la Culture et de la Communication Abdoulaye Diop.
L’ancienne Première ministre a cité "le président poète Léopold Sédar Senghor et Birago Diop, grand poète autant que conteur de génie", mais également d’autres de la littérature africaine de cette génération dont "les souvenirs sont intarissables", à savoir Aimé Césaire, Léon Contras Damas, des écrivains dotés d’un "immense talent littéraire".
Les écrivaines aussi comptent parmi les figures littéraires saluées par Aminata Touré, lesquelles ont également "marqué de leur belle plume la littérature africaine voire de la diaspora", de Mariama Ba à Rahmatou Seck Samb, en passant par Aminata Sow Fall, Aminata Maïga Ka, Mariama Ndoye, entre autres. Son propos concerne également des écrivaines d’autres nationalités, dont Calixthe Beyala (Cameroun), Véronique Tadjo (Côte d’Ivoire), Aminata Dramane Traoré (Mali), Maryse Condé (Guinée), Tony Morrison (Américaine, Prix Nobel de littérature décédée récemment). "Toutes ont fait notre fierté et méritent toujours notre admiration et notre infinie reconnaissance", a-t-elle lancé, ajoutant que "leur combat est toujours d’actualité" même si d’autres défis et enjeux existent, en lien avec "la mondialisation des cultures et des échanges de tous ordres’’. ’’Ces enjeux liés à la mondialisation avec ce qu’elle impose à nos peuples d’enracinement et d’ouverture pour un dialogue des cultures, tel que prôné de longue date par Léopold Sédar Senghor et aujourd’hui par l’UNESCO sont à relever", dit-elle.
La présidente du CESE a salué en particulier l’engagement du fondateur de "Présence africaine", la maison d’édition fondée par Alioune Diop et qui a célébré son 70e anniversaire le 26 octobre dernier à Paris, en présence du chef de l’Etat Macky Sall. "Rappelons que l’éclosion et la renommée de nombre d’entre eux doivent beaucoup à l’engagement de notre regretté Alioune Diop, brillant intellectuel et homme de lettres distingué", a souligné Aminata Touré. Selon sa présidente, le CESE est "disposé à recevoir pour exploitation" les conclusions et les recommandations issues de cette manifestation axée sur le thème : "Littérature, citoyenneté et environnement", un "typhique des plus pertinents et d’actualité", relève-t-elle. Les problématiques en question "convergent vers un objectif majeur commun, celui de bâtir des pays émergents sur notre continent pour leur développement durable, ce à quoi s’attelle le président Macky Sall", a-t-il déclaré.
Cette 27e édition de la Journée internationale de l’écrivain africain, organisée par l’Association des écrivains du Sénégal (AES), se poursuit jusqu’au 11 novembre, avec la participation de nombreux auteurs venant de la Gambie, pays invité d’honneur. Une délégation d’une vingtaine d’écrivains et deux ministres (Affaires étrangères, Mamadou Tangara, et Tourisme et de la Culture, Hamat Bah), étaient présents à cette cérémonie d’ouverture Il y avait aussi des représentants de la République du Congo dont le ministre d’Etat congolais chargé de l’Agriculture, de la Pêche et de l’Elevage, Henri Djombo, parrain de la journée, des écrivains du Burkina Faso, de la Guinée, du Mali, de la Côte d’Ivoire, entre autres.
par Abdoulaye THIAM
C’EST CELUI QUI TIRE LE PENALTY QUI RATE
L’international Sénégalais, Mbaye Diagne traverse une mauvaise passe. Son péché : avoir raté un penalty face au Paris Saint Germain lors de la 4ème journée de la Ligue des Champions, mercredi dernier au Parc des Princes
L’international Sénégalais, Mbaye Diagne traverse une mauvaise passe. Son péché : avoir raté un penalty face au Paris Saint Germain lors de la 4ème journée de la Ligue des Champions, mercredi dernier au Parc des Princes
! Depuis, il déchaine des passions les plus loufoques dans les médias en Belgique qui le clouent au pilori en le traitant de tous les noms d’oiseaux. L’international sénégalais a commis certes une grossière erreur en s’adjugeant la balle pour se faire justice lui-même ; suite à un tacle dans le grand rectangle de Thiago Silva qu’il avait fini de mettre dans le vent, alors que le tireur désigné des penalties au FC Bruges, est son capitaine Hans Vanaken.
L’attaquant international sénégalais n’aurait jamais donc dû, faire fi de la volonté clairement exprimée par son coach, Philippe Clement. Même s’il avait marqué, il a déjà fini de faire preuve de défiance à l’encontre de l’autorité. D’aucuns diront qu’il est récidiviste en faisant allusion au même scénario qui s’est déjà produit la saison dernière à Galatassaray, son club d’alors.
Sur ce plan, il est impossible de défendre son attitude plus que condamnable. Toutefois, il ne faudrait pas non plus pousser le bouchon trop loin jusqu’à commettre l’irréparable. Mbaye Diagne vit une situation assez complexe dans sa carrière. Ecarté en équipe nationale, il essaie juste de rebondir et de vivre de sa passion qu’un le football. Un jeu collectif, dont la règle du fair-play devrait occuper une place prépondérante. En tant qu’attaquant, son rôle est de marquer des buts. C’est sa raison d’être. Il en a planté 30 l’an dernier.
Pour autant, il n’a toujours pas la reconnaissance qu’il mérite. Pis, il continue même à essuyer des critiques. Pourtant ceux qui tirent à boulets rouges sur lui, devraient savoir que c’est celui qui tire un penalty qui le rate. Mbaye Diagne a raté. Il en marquera certainement d’autres. Allez champion, relevez-vous. Ne vous laissez pas abattre même si vous pratiquez un sport où l’ingratitude est d’ordre général. Surtout depuis que le business a pris le dessus le jeu.
MBAYE DIAGNE ECARTE DU GROUPE EN ATTENDANT UNE SANCTION FINANCIERE
L 'attaquant international sénégalais Mbaye Diagne a été sanctionné par le FC Bruges après un penalty manqué contre le PSG mercredi en Ligue des Champions, qui aurait dû être tiré par le capitaine Hans Vanaken, désigné par l'entraîneur.
Mbaye Diagne a été sanctionné vendredi par le Club Bruges, après son penalty manqué mercredi face au PSG lors de la défaite du club belge en C1. Le Sénégalais avait choisi de tirer à la place de son capitaine, Hans Vanaken. Il n'est pas dans le groupe pour ce week-end, et devra s'acquitter d'une amende "très lourde".
L 'attaquant international sénégalais Mbaye Diagne a été sanctionné par le FC Bruges après un penalty manqué contre le PSG mercredi en Ligue des Champions, qui aurait dû être tiré par le capitaine Hans Vanaken, désigné par l'entraîneur. "Il ne figurera en tout cas pas dans la sélection pour Antwerp (dimanche en championnat belge, ndlr), et je déciderai dans les prochaines semaines ou les prochains mois d'un retour éventuel dans l'équipe, a affirmé hier, vendredi 8 novembre en conférence de presse Philippe Clement, l'entraîneur du club flamand. Il y aura en outre une sanction financière très lourde."
«UNE SANCTION FINANCIERE TRES LOURDE EN OUTRE »
«Il y aura en outre une sanction financière très lourde», a ajouté l'ancien Diable Rouge, sans toutefois préciser le montant. Déstabilisé par le défenseur parisien Thiago Silva dans le grand rectangle, alors que Paris menait 1-0 mercredi, Mbaye Diagne a voulu se faire justice lui-même à la 76e minute. Son entraîneur avait pourtant fait de grands gestes pour inciter l'attaquant international sénégalais à céder le ballon au porteur du brassard brugeois Hans Vanaken. En vain. Le tir de Diagne a été capté sans difficulté par le gardien du PSG Keylor Navas, et le score est resté identique jusqu'à la fin du match.
DIAGNE S'EST EXCUSE
Avec cet incident, le N°10 s'est attiré une volée de critiques de la part de supporters et de plusieurs médias, malgré les excuses qu'il a présentées sur Instagram. Philippe Clement a déploré que cet incident éclipse en partie dans les médias la bonne performance de son équipe. "Je suis déçu que ces derniers jours, on ait seulement parlé d'une minute du match "contre le PSG, a-t-il dit. Avec deux points en quatre journées de C1, Bruges occupe la 3e place du groupe A, à dix unités du PSG, premier.
CHANT POUR EL HADJI MAODO MALICK SY, « L’OR DÉCANTÉ »
Maodo Malick n’est pas qui veut, qui veut n’est pas Maodo Malick. Cet astre vient d’un ciel unique d’un astre unique sa lueur n’est pas de notre terre mais d’une autre terre qu’Allah seul chuchote et la Tidjaniya s’est levée et ce chant n’est pas prêt de
comme il est beau Maodo Malick Sy
cette lumière qui l’irradie vient d’un soleil qui n’est point le nôtre
ces rayons diaphanes qui dessinent son front viennent du Grand Est
là où Dieu mit au monde un prophète grand et irradiant du nom diaphane de Muhammad
Maodo Malick n’est pas qui veut
qui veut n’est pas Maodo Malick
cet astre vient d’un ciel unique d’un astre unique
sa lueur n’est pas de notre terre mais d’une autre terre qu’Allah Seul chuchote
et la Tidjaniya s’est levée et ce chant n’est pas prêt de se taire
il vient de contrées lointaines où des oasis de lait parfumé coulent
il vient de pèlerins lointains aux turbans de soie sonore aux chapelets de feu
et Maodo Malick est arrivé et Tivaoune s’est muée en oasis de foi où la loi de l’amour et de la droiture ont forgé les coeurs
Maodo Malick n’est pas un chant
il est le coeur du chant le bras du chant le temps du chant
il est le chant avant le chant il est la voie avant la voix
il est ce chemin premier qui posa la pierre première
le maçon venu sans briques et qui de ses mains a fait des briques plus solides que le ciment
et la cité miraculeuse grandit
et la cité miraculeuse monta
et la cité miraculeuse s’habilla de blanc
telle est Tivaoune la maison grandiose de Maodo Malick
telle est Tivaoune le coeur insoumis de Maodo Malick
telle s’est accomplie sa prière matinale
telle s’est accomplie sa prière du soir
telle s’est accomplie sa prière de l’aube
tel son chapelet a figé le temps dans l’amour de Muhammad
et ses descendants lumineux ont foré bien des puits d’eau douce d’eau sucrée
leurs paroles ont forgé des coeurs dans l’Islam soumis des passions
et l’épée s’est figée dans le fourreau comme le coeur dans l’abandon de Dieu
Maodo est grand
Maodo est vaste
Maodo est une banque sans guichets servez-vous avec le code de son coeur et il saura vous donner l’équivalent en or
Enfant j’ai grandi sous ton nom enfant
la Tidjaniya berçait mon sommeil sous le regard d’une mère plus belle que mille soleils
et mon père était noble qui avait fait du chemin de Maodo Malick son grenier de mil toujours faste ses enfants portaient les noms des fils et petits fils de Maodo
aux héritiers du premier tronc jusqu’aux héritiers des branches le temps avait tissé des lauriers de lumière
- Serigne Babacar Sy le rempli le vertueux
- Mame Abdou Aziz Sy Dabakh le sauvé le reposant le généreux
- Serigne Mouhamadoul Mansour Sy le veilleur des tablettes
- toi Cheikh Ahmed Tidiane SY Al Makhtoum l’étoilé l’extase de l’esprit
- Serigne Abdoul Aziz Sy al-Amin le serviteur le réparateur le tisserand
- Serigne Babacar Sy Mansour le roc cette « pierre qui n’est pas de celle des termitières »
- Maodo Malick
que sur tes descendants et sur tes fidèles descende une lune de laine
puisse le feu de Maodo Malick éclairer nos cases la nuit des nuits les plus sombres
puisse son nom tracer nos chemins vers Allah puisse son front si lumineux être notre torche dans l’obscurité
puisse son visage si reposant et si désaltérant être notre refuge quand nos cœurs battent vite et que nos angoisses troublent nos prières
le monde est devenu sans nom
et l’homme plus cruel que les bêtes
l’homme prie et Dieu ne répond pas
et l’homme sait pourquoi Il ne peut pas répondre
le mal est devenu roi
la haine est devenue reine
l’argent croit pouvoir défier Dieu
le fils n’est plus le fils mais le brigand
le père n’est plus le père mais le fossoyeur
la mère n’est plus la mère mais la terrifiante rentière
Dieu s’est voilé et Muhammad a fui ses maisons de l’enfer et du sang
mais Maodo Malick reste sur les chemins épineux
et son chant désherbe ronces et débris
car telle est la voie des envoyés à qui Muhammad a donné à tenir un bout de son bâton
et Maodo Malck est bien un envoyé
son nom lave de toute souillure
son nom ouvre les routes fermées
son nom conduit à la table des victuailles
son nom apaise son nom fortifie
son nom est un lit son nom est un drap
son message le plus moelleux des oreillers
car tel Dieu l’a voulu tel
Muhammad l’y a invité car Maodo est l’ami du meilleur des envoyés Muhammad
si grand Muhammad
si beau Muhammad le rempart des remparts
Merci à toi Maodo Malick
merci pour le soleil des jours et la splendeur des champs d’arachides
merci pour les fruits merci pour les branches gorgées de sève
merci pour le tronc nourricier
merci Maodo pour les chants du coq
merci pour les graines merci pour les oiseaux
merci pour le sein chaud de nos mères le regard digne de nos pères
merci pour nos mains que tu sais rendre propres pour partager tous les repas
merci pour nos coeurs bandés vers Le Tout Puissant soumis à Muhammad le meilleur d’entre nous merci pour nos regards qui enjambent les ponts pour aimer nos prochains
merci pour le respect du voisin
merci pour l’aumône qui n’est souvent qu’un souhait quand nous ne possédons rien pour donner et que notre coeur donne
merci pour les ablutions rafraichissantes
merci pour les prières reposantes
merci pour les nattes de pierre devenues natte de velours sous nos genoux car la foi anesthésie tout sous la parole de Dieu les sourates sont des puits de confiture les appels du muezzin invitent sur des routes de fleurs et de parfums invincibles merci de « l’écorce vers le noyau »
- Maodo Malick Sy gloire à toi
On te nomme dans les livres des hommes Cheikh al-Saïdi al-Hadji Malick ibn Othman ibn Demba ibn Camseddine
1855 fut l’année de la première lumière qui ouvrit tes yeux et tu rejoignis plus tard une autre lumière plus belle auprès de Dieu en 1922
soixante sept ans fut ton règne sur terre et ce règne perdure et perdurera jusqu’à la fin des temps de l’école malikite
à l’école ash’arite tu bêchas le champ de la confrérie soufie Tidjane
tu le bêchas tant
et tant que les greniers en sont pleins pour les siècles à venir les noms de tes géniteurs sonnent comme le plus beau des chants de muezzin à cinq heures
Sidy Ousmane Sy est ton père - que la plus fraîche des sources le désaltère
- Fatoumata Wade Wele est ta mère - que les plus juteuses dattes du Paradis soient son repas
- et la cité éblouie de Gaaya a vu Muhammad y descendre et embrasser l’enfant prodigue les livres racontent que ton père vient du Boundou le Boundou si faste en prophéties
- Maodo Malick rien de la jurisprudence à la théologie
des mathématiques à l’astronomie
de la prosodie à la poésie
ne t’étaient inconnues de la Mauritanie à Saint-Louis Louga Pire Sagatta Saldé Podor
tu couronnas Tivaoune la cité que Mor Massamba Diéry Dieng souffla à ton oreille et que tu s bâtie
- l’ami de Muhammad
toi aussi tu es « Assadullah » le lion d’Allah
toi qui as fait de la Tijaniya les portes d’or de la culture et de l’éducation
car c’est bien l’éducation qui précède l’enseignement
qui ne lave pas son bol avant d’y poser sa nourriture n’a pas été éduqué
la Mecque t’ouvrit ses portes en 1888 l’année des trois 8
tu avais 33 ans l’âge des deux 3
tu as prolongé bien loin les champs de récolte de Ahmed Tijani
nous avons lu dans le jour dans la nuit sous le soleil sous la pluie sous les miettes des bougies
ton « Qilâsu thahab « l’or décanté »
et nous avons eu l’esprit plus décanté que le safir
les daaras fleurissent et sur les tablettes poussent des dattes
l’Islam en est l’arrosoir et tu as tenu l’arrosoir
et tes enfants ont fortifié l’arrosoir
le Maouloud est ton oeuvre et tu as fait du 12 Rabi Al Amal un jour de gloire et de bénédiction pour le Sceau des Messagers
et Muhammad le sait
et il le témoigne
et le chante à Son Maître Dieu
les Tidjanes ont retaillé la plume des fins lettrés
et leur encre enfle le papyrus
ils ont lu tous les livres
visité tout l’Est et quand ils chantent ils terrifient le Diable
leurs chants de célébration sont une fête pour le coeur
et le coeur pleure et les djinns pleurent
Muhammad le sait et des nuits et des nuits il vient habiter Tivaoune
et Tivaoune se peuple
Muhammad aime Tivaoune
il est dans les rues de Tivaoune
et Dieu vient souvent marcher à ses côtés sur le chemin des mausolées
Muhammad aime Maodo Malick et qui Muhammad aime
Dieu l’aime
quel plus noble lieutenant que celui qui s’est abandonné au prophète
et donné tous ses biens au Levant pour Le seul Nom d’Allah gloire à toi Maodo Malick
paix et repos à tes compagnons Mama Mor Khoudia Sy qui pria sur ton linceul
et ton porteur d’eau Ngouda Mboup qui veillait sur tes ablutions
- Maodo Malick le beau le si beau
nous répétons ici la récitation proclamée pour entrevoir l’oeil du Messager
« Mawlaya sali wa salim dayiman abada alal ibibika xayri xalxi kuliximu »
si tu y ajoutais ta bénédiction
Muhammad viendrait à nous comme il est venu à toi puisse t-il nous visiter dans nos sommeils et dans nos rêves.
(écrit en perspective du Maouloud du samedi 09 novembre 2019)