Il n’existe pas de tension budgétaire au Sénégal. Les caisses de l’Etat sont assez fournies pour faire face aux dépenses. L’assurance est faite par le ministre des Finances et du Budget, Abdoualye Daouda Diallo. « Ce que l’on appelle tension budgétaire, en réalité, n’existe pas au Sénégal. Parce que, tout simplement, nous avons des marges budgétaires pour cela », a-t-il déclaré, ce mardi, 21 janvier, 2020. En tenant ces propos, le ministre de Finances renvoie à leur copie ceux qui prédisaient une tension budgétaire qui se traduirait par les dettes impayées de l’Etat aux entreprises.
Selon le ministre, ces dettes sont en train d’être régularisées. « Ce qui se passe, c’est que parfois, nous faisons face à des obligations impayées, c’est-à-dire, des dépenses qui ont été exécutées comme c’était le cas en 2017 et 2018. Mais, ce sont des sommes importantes que nous sommes en train de résorber au fur et à mesure », a-t-il expliqué. Poursuivant, l’Argentier de l’Etat estime la signature du Sénégal lui permet de faire face à toute sorte de tension budgétaire parce qu’ayant bénéficié de la confiance des investisseurs. « Nous avons une trésorerie suffisamment abondante d’autant que le Sénégal fait partie des pays où l’appétit des investisseurs est particulièrement remarqué. Cela veut dire qu’à chaque fois que nous avons besoin de trésorerie, si nous allons sur le marché intérieure (espace Uemoa) ou à l’étranger, nous avons des offres qui peuvent aller, parfois, jusqu’à 400% de nos besoins de trésorerie. Cela veut dire que l’on ne peut pas avoir de tension de trésorerie au Sénégal », a-t-il conclu.
LA SAR PEINE A IDENTIFIER LA NATURE ET LA PROVENANCE DU PRODUIT
Un liquide dégageant une forte odeur d’essence s’est répandu, depuis quelques jours, sur le littoral de Thiaroye-sur-mer.
Un liquide dégageant une forte odeur d’essence s’est répandu, depuis quelques jours, sur le littoral de Thiaroye-sur-mer. Alors que les populations sont inquiètes, la société africaine de raffinage (Sar) peine toujours à identifier la nature et la provenance du produit.
Des recherches se poursuivent toujours pour déterminer la nature et la provenance de l’hydrocarbure découvert près du quai de pêche de la Commune de Thiaroye sur mer. Jusqu’à présent, les populations tout comme les autorités locales ignorent la provenance du produit pourtant dangereux.
Le Gouverneur de Dakar, Al Hassan Sall, a donné hier des assurances fermes d’édifier les gens au plus tard dans 48 heures. « Je confirme que c’est du carburant. Soit ça provient des pipelines de la Sar, soit des résidus de carburant qui, avec le temps, a pu s’accumuler». Poursuivant, l’autorité déconcentrée estime que la Sar ne peut pas dire pour le moment d’où vient ce produit. Avant d’informer que des tests ont été effectués et que les résultats seront connus dans 48 heures.
Par ailleurs, le Gouverneur Sall a annoncé qu’une batterie de mesures sera prise pour sécuriser les lieux. « Nous avons retenu avec la Sar de renforcer les moyens déjà déployés par l’entreprise pour procéder à un pompage conséquent et efficace aussi bien des alentours qu’au niveau de la plage, pour extirper cette hydrocarbure qui n’a rien à faire là-bas.
Ensuite, nous avons tenu à confirmer le site et le délimiter. Et il va falloir renforcer la sécurité en mettant en place un dispositif de surveillance. Déjà, la Sar a pris ses dispositions mais nous allons renforcer la sécurité avec la Gendarmerie », explique-t-il. Pour ce qui est des pipe-lines qui souvent ont des fuites pouvant parfois causer des préjudices aux populations, le Gouverneur de Dakar rassure : « Nous allons faire en sorte que dans le futur, les pipe-lines de la Sar soient surveillés comme du lait sur le feu parce qu’on ne joue pas avec les hydrocarbures.
Enfin avec la mairie et l’ensemble des acteurs concernés, nous allons continuer à sensibiliser les populations ». Quant aux menaces environnementales, Al Hassan Sall indique qu’une décision forte a été prise pour que l’on procède à des prélèvements d’eau dans les parages, aussi bien de l’eau de mer que de l’eau du robinet pour voir s’il n’y a pas de pollution à ce niveau, et voir avec les produits de la mer s’il n’y a pas vraiment de risques.
Prenant la parole, le maire de Thiaroye Sur Mer, Ndiaga Niang, a exprimé ses craintes par rapport à la sécurisation de ses administrés. Il a cependant salué l’engagement du Gouverneur à résoudre tous les problèmes soulevés par les populations. « Nous avons pu, avec le Gouverneur, procéder à une visite des usines proches du site où l’hydrocarbure a été découvert. La Sar est en train de procéder à l’identification mais elle ne sait pas toujours d’où vient le produit.
La Sar n’a pas toujours un équipement sophistiqué pouvant lui permettre d’identifier ce produit. C’est ça qui nous préoccupe et nous inquiète. Nous attendons donc les 48 heures fixées par le Gouverneur », soutient Ndiaga Niang. Et d’ajouter pour conclure : « Ce n’est pas une fuite mais une remontée d’hydrocarbures dont on ne connaît pas toujours l’origine. Ce sont des pêcheurs qui prenaient du thé sur la plage qui ont constaté une échappée d’hydrocarbure noir qui puait et qui ressemblait à de l’essence. Et jusqu’à présent, personne ne connaît la nature de cet hydrocarbure qui est là depuis une dizaine de jours. ».
LES ETUDIANTS EXIGENT L’ACHEVEMENT DES CHANTIERS
Depuis quelque temps, les indignations tous azimuts fusent de partout au niveau de l’Université Assane Seck de Ziguinchor.
Apparemment, l’année académique risque de connaître de nombreuses perturbations, vu les nombreux mouvements d’humeur notés aussi bien du côté des enseignants du Saes que de celui des étudiants
Depuis quelque temps, les indignations tous azimuts fusent de partout au niveau de l’Université Assane Seck de Ziguinchor. Et pour cause, l’attitude de leur ministre de tutelle, Ckeikh Oumar Hann, à leur égard. Pour rappel, les enseignants de ce jeune temple du savoir observent depuis deux semaines un mot d’ordre de grève.
Ils déplorent, disent ils, «le manque de respect, les promesses non tenues du ministre de l’Enseignement supérieur qui avait promis de terminer les travaux de construction des amphithéâtres, des pavillons et du deuxième restaurant». «Nous voudrions faire savoir à l’opinion nationale et internationale que l’essentiel du différend entre l’Uasz et le Mesri laisse transparaître aujourd’hui une grande frustration du Saes née des nombreuses promesses non tenues par le Ministère de l’Enseignement supérieur. Ces promesses concernent plusieurs aspects», disait Ndiémé Sow, dans le texte préliminaire.
Une semaine après, c’est au tour des étudiants d’entrer dans la danse pour, soulignent-ils, lancer un avertissement aux autorités en charge de l’Université, le ministre de l’Enseignement en premier. «Les chantiers de l’université Assane Seck de Ziguinchor dont la construction avait démarré depuis 2015 sont à l’arrêt», a rappelé Papa Ibrahima Diouf. Il estime que «depuis presque huit mois, les travaux n’avancent pas. Tout est arrêté». «L’université manque de lieux où accueillir nos jeunes frères qui y sont orientés. Le ministre lui-même est au courant que la capacité d’accueil est très petite par rapport au nombre d’étudiants qui y sont orientés qui est de 3446.
D’ailleurs, ceux qui étaient là l’année dernière avaient de sérieux problèmes pour manger et dormir. Et on nous envoie encore ce nombre d’étudiants. Il sera très difficile pour nos enseignants de travailler dans ces conditions. Et nous ne voudrions pas voir nos jeunes frères souffrir sous nos yeux», a dit le coordonnateur de l’inter-amicale des étudiants de l’université Assane Seck de Ziguinchor, lors de leur assemblée générale tenue hier, sur le campus social. «Nous ne demandons au ministre que le respect de ses engagements vis-à-vis de l’université Assane Seck. Lors de sa dernière visite, il avait soutenu que les travaux allaient redémarrer dans quelques semaines. Mais rien n’est fait, on attend toujours de voir les ouvriers à l’œuvre. Ce qui n’est pas effectif», a-t-il ajouté.
Les étudiants, venus en masse à l’assemblée générale, ont fait savoir que cet arrêt des cours «n’est qu’un avertissement lancé à l’endroit du ministre Cheikh Oumar Hann à qui ils demandent de mettre tout en œuvre pour terminer les travaux dans un bref délai».
VERS LA CRIMINALISATION DU TRAFIC DES FAUX MEDICAMENTS
Abdoulaye Diouf SARR a rencontré hier l’Ordre des pharmaciens pour parler notamment la collaboration entre l’Ordre et le ministère, la mise en place d’une loi criminalisant le trafic des faux médicaments entre autres sujets abordés
Le ministre de la Santé et de l’Action sociale a rencontré hier l’Ordre des pharmaciens pour parler de certaines choses d’importance, notamment la collaboration entre l’Ordre et le ministère, la mise en place d’une loi criminalisant le trafic des faux médicaments entre autres sujets abordés.
Le trafic de faux médicaments est une problématique qui fait des ravages en Afrique. Selon l’organisation mondiale de la santé (Oms), les faux médicaments causent plus de 100 000 décès par an en Afrique. C’est dans ce sens que le ministre de la Santé, Abdoulaye Diouf Sarr, a rencontré hier l’ordre des pharmaciens pour les impliquer sur la loi qui criminalise les faux médicaments.
A l’issue du sommet de Lomé, les Chefs d’Etat ont pris l’engagement de lutter contre ce trafic. Lors de cette rencontre entre l’Ordre des pharmaciens et leur ministère de tutelle, c’est le Président de l’ordre Dr Niang qui a pris la parole en premier pour dire qu’ils sont en étroite collaboration avec le Ministère de la Santé.
Le ministre Abdoulaye Diouf Sarr a salué cet engagement de l’Ordre envers son Département. Selon lui, l’ordre est un organe consultatif pour tous les dossiers d’ouverture, de création, de transfert, et de cession d’officines. A l’en croire, il ne voit pas pourquoi il ne devrait pas suivre les conseils de l’Ordre du moment que cela va dans la bonne marche du secteur. Globalement, ils ont parlé de la gestion des médicaments en magnifiant l’engagement du président de la République qui va aller vers la signature d’une déclaration politique, et le ministre a demandé que l’on associe l’Ordre des pharmaciens au processus, qu’on partage avec eux les textes sur les éléments qui vont mener à la signature de l’accord pour criminaliser le trafic de médicaments.
Pour s’assurer de la mise en place de la loi sur la criminalisation, le responsable des textes au niveau du ministère était présent à cette rencontre. Enfin, ils ont aussi parlé de l’inauguration du nouveau siège de l’ordre des pharmaciens dans les prochains jours.
« LE PARTI REWMI N’A DE LEÇONS À RECEVOIR DE PERSONNE»
Les attaques contre Idrissa Seck, leader du parti Rewmi, n’ébranlent pas le premier vice-président du conseil départemental de Thiès, Yankhoba Diattara.
Cheikh CAMARA, Correspondant permanent à Thiès |
Publication 21/01/2020
Les attaques contre le président du parti Rewmi, Idrissa Seck, n’émeuvent guère ses partisans, à Thiès, qui considèrent que « la politique demande ce débat contradictoire ». Le secrétaire national à la vie politique et directeur des structures de Rewmi, Yankhoba Diattara, se veut rassurant. Selon lui, non seulement « nous n’avons de leçons à recevoir de personne », mais également « nous ne développons aucun complexe vis-à-vis de qui que ce soit ». Il assène, péremptoire, que « le premier parti de l’opposition sénégalaise », « c’est Rewmi ».
Les attaques contre Idrissa Seck, leader du parti Rewmi, n’ébranlent pas le premier vice-président du conseil départemental de Thiès, Yankhoba Diattara. « Pour nous, la démocratie c’est la contradiction, et la politique, également, demande ce débat contradictoire. On ne considère pas cela comme des attaques mais comme un débat. Les attaques, pour nous, c’est les ‘’attaques crypto personnelles’’. Or, les gens nous attaquent sur ‘’quoi’’ ? sur notre ‘’approche’’, notre ‘’démarche’’ ». Le secrétaire national à la vie politique et directeur des structures du parti Rewmi présidait, ce samedi 18 janvier, un atelier de formation des responsables jeunes du parti Rewmi de Thiès-Ville et département, sur le thème : « Leadership, communauté, dynamique de groupe ». un atelier animé par le Pr Moustapha Guèye, maire de Sokone.
Selon celui qui est l’un des plus proches collaborateurs de l’ancien Premier ministre et ex-maire de Thiès, « aujourd’hui, le Rewmi est le premier parti de l’opposition sénégalaise ». Et d’expliquer : « il l’incarne par ses ‘’actes’’, ses ‘’activités’’, par le ‘’leadership de son leader’’, mais également par le ‘’déploiement’’ et la ‘’représentativité du parti Rewmi au niveau national’’ ». Toutes choses qui font dire à M. Diattara que « nous n’avons de leçons à recevoir de personne », mais également « nous ne développons aucun complexe vis-à-vis de qui que ce soit ».
Éco : «les Chefs d’Etat ont repris les recommandations de Idrissa Seck»
Sur la question de savoir « si aujourd’hui le Rewmi est prêt à intégrer un gouvernement d’union nationale », le vice-président du conseil départemental de Thiès d’indiquer : «Nous sommes dans l’opposition, nous $réaffirmons notre ancrage dans l’opposition et nous l’assumons. Ça, vraiment, ce n’est pas à l’ordre du jour ». Par rapport aux thématiques de l’heure, notamment « la hausse du prix de l’électricité », « l’Eco », de la « gestion des ressources naturelles nationales », Diattara soutient que « la position de notre parti a été très claire ». Et d’inviter les uns et les autres à « réécouter le ‘’discours’’ du président Idrissa Seck pendant la ‘’campagne électorale’’, et même ‘’avant’’ ».
Selon lui, « c’est d’actualité »avant d’ajouter que « toutes ces thématiques ont été abordées par Rewmi ». Par rapport à l’Éco, Yankhoba Diattara assure que « ce sont plus ou moins les recommandations du président Idrissa Seck qui ont été reprises par les chefs d’état. il avait notamment dénoncé la présence de la France dans les instances de gouvernance de la gestion du Franc CFA. Et aujourd’hui, avec l’Eco, ils ont annoncé que la France se retire de toutes les instances de gouvernance ». Pour le reste, notamment la parité, le bras droit d’Idrissa Seck estime que « ce sont des questions économiques, on laisse les économistes y réfléchir, mais le plus important, c’est travailler à avoir l’unité au niveau de la Cedeao ».
Le président Macky sall et Idrissa Seck se parlent-ils ? Réponse du secrétaire national à la vie politique de Rewmi : « ça, je ne saurais le dire. Nous, nous sommes dans l’opposition et nous l’assumons pleinement. Maintenant, par rapport aux rumeurs qui sont plus ou moins développés par certains ils n’ont qu’à assumer leur position »
Structuration du parti Rewmi : « On veut boucler la région de Dakar qui est le ventre mou de notre parti »
Interpellé sur les difficultés de son parti à se structurer, le directeur des structures de Rewmi, Yancoba Diattara, d’indiquer : « il faut comprendre l’historique de Rewmi, qui est un parti né dans les cendres d’une bataille politique, dans des braises, dans un combat politique acharné contre notre leader et ses sympathisants pendant la période de 2004 à 2012, avec le Président Abdoulaye Wade. On était persécuté. de ce point de vue-là, donc, ce sont les gens les plus téméraires, les plus volontaristes, les dynamiques, engagés, qui étaient là, ont fait le sacrifice jusqu’en 2012.
Après le départ de Me Wade, on s’est résolu à commencer à travailler, à structurer le parti de la base au sommet. et c’est pourquoi nous avions démarré la vente des cartes, commencé l’installation des secteurs, des cellules, des directoires de centre de vote, entre autres. Nous avons une couverture nationale, mais nous n’avons pas encore réussi ce travail de structuration comme l’a souhaité le président Idrissa Seck ».
C’est pourquoi, poursuit le premier vice-président du conseil départemental de Thiès, tout dernièrement il m’a confié la direction des structures. Nous sommes en train de travailler à travers d’abord la formation des responsables, le partage de la vision du leader de Rewmi, ce à travers des séminaires, entre autres, qui sont des moments forts de communication, de partage des orientations du président Seck sur la structuration du parti, adoptées par l’ensemble des responsables ».
Selon Diattara, « la mise en œuvre de ce projet avait démarré à Thiès, avec la vente des cartes du parti et l’installation des secteurs. c’est pourquoi, ici, à Thiès, la victoire n’est pas compliquée, parce que nous avons des responsables de base très engagés, très dynamiques ». Puis, le département de Thiès a suivi.
Là également, selon Diattara, « nous avons déployé les commissaires politiques qui ont commencé le travail de structuration. après les trois communes de la Ville, les communes de Fandène et de tassette, situées dans le département, ont été structurées. c’est un processus et on a démarré. au niveau national, également, nous avons commencé à déployer les commissaires politiques. et le Président Idrissa Seck tient beaucoup à ce qu’on se concentre sur les 54 communes de la région de Dakar et le département de Mbour. Nous voulons, en l’espace peut-être de six mois, boucler la région de Dakar, qui est le ventre mou du parti Rewmi. Nous sommes conscients que nous avons le potentiel mais nous ne l’avons pas structuré. Aujourd’hui, nous avons vraiment pris l’engagement de structurer le parti. et avant les élections législatives de 2022, il sera complètement charpenté, jusqu’au niveau de la diaspora
par l'éditorialiste de seneplus, serigne saliou guèye
STRATÉGIE COMMUNICATIONNELLE OU LÂCHETÉ POLITIQUE ?
Rien ne justifie qu’Idrissa Seck déserte le champ politique pour se vautrer dans un mutisme qui laisse la porte ouverte à toutes les supputations - Un leader politique ne doit pas s’éloigner de son peuple sous le prétexte d’une stratégie de communication
Serigne Saliou Guèye de SenePlus |
Publication 21/01/2020
Depuis la fin de l’élection présidentielle de février 2019, Idrissa Seck, candidat malheureux classé deuxième après Macky Sall, semble avoir perdu la voix. Depuis que la commission nationale de recensement des votes a proclamé les résultats, confirmée en cela par le Conseil constitutionnel, le leader de Rewmi a disparu du champ politique et médiatique. Un silence propice à toutes les spéculations…
Un silence-mystère
Son silence est devenu mystère. Dans la situation actuelle où le pouvoir a des difficultés pour faire face à une contestation sociale et politique larvée, « Idy » est curieusement aux abonnés absents. Quand le président de la République a supprimé le poste de Premier ministre, lequel est un maillon important dans la chaine d’un régime d’inspiration présidentielle, Idrissa Seck n’a pipé mot.
Le président Macky sall augmente le prix de l’électricité, le leader de Rewmi ne semble nullement être concerné par cette mesure qui pourtant touche tous les sénégalais. Des leaders sont montés au créneau pour flétrir cette mesure antipopulaire, des plateformes de refus comme Aar Li nu Bokk et Nio lank Nio bagn ont été portées sur les fonts baptismaux pour réclamer la transparence dans la gestion de nos ressources naturelles ou s’opposer à cette hausse, « Idy » continue de faire le mort. En juin 2019, quand le reportage de la BBC révélant que BP a accepté de payer près de dix milliards de dollars à Frank Timis en termes de royalties, avait fait les choux gras de la presse pendant plusieurs semaines, le leader de Rewmi n’avait pas daigné un seul instant donner son opinion sur cette affaire scandaleuse.
Sur l’opportunité du dialogue national qui vient de s’ouvrir, il ne s’est pas non plus prononcé même s’il a envoyé ses plénipotentiaires siéger à la commission du dialogue politique. Ce mutisme effarant et assourdissant du leader de Rewmi sur des sujets primordiaux d’intérêt national a fini par indisposer beaucoup de sénégalais qui voient en l’attitude d’Idrissa Seck une indifférence méprisante vis-à-vis de ses compatriotes et, plus particulièrement, de ses partisans. Certains vont jusqu’à déclarer que le leader de la coalition « Idy 2019 » est tellement remonté contre les sénégalais qui ont opté pour le programme Ligeyal Eleuk de Macky Sall le 24 février dernier qu’il a décidé de les laisser vivre les conséquences de leur choix électoral.
Toutefois, du côté de Rewmi, l’on bat en brèche une telle thèse. Ainsi, lors du séminaire de la jeunesse de la coalition «Idy 2019» tenu le 26 octobre dernier, le député Déthié Fall avait expliqué qu’« il y a des moments propices de communication et Idrissa Seck est un homme qui a occupé plusieurs stations politiques, ayant fait plus de 30 ans d’opposition, et connaissant les temps, événements et moments de communication. Par conséquent, il est quelqu’un d’achevé ». Le n°2 du Rewmi avait ajouté qu’« il n’est pas nécessaire de s’afficher tout le temps dans l’espace politique, car il faut juste savoir les moments importants ».
Selon Déthié Fall, Idrissa Seck est donc « présent et manifeste son expression par des méthodes qui lui sont propres ». Et lors du symposium des cadres de Rewmi du 17 janvier dernier, c’est-à-dire durant le mois en cours, le vice-président dudit parti a réitéré que « le président Idrissa Seck présentement au Sénégal reste très préoccupé par les difficultés de nos compatriotes parce qu’il disait, le 3 février 2019, que les prix allaient augmenter et cela est une réalité aujourd’hui ».
Seulement voilà, malgré les tentatives de ses lieutenants de le défendre, il est évident qu’une telle explication itérative — celle de Déthié Fall — ne résiste à la réalité des faits têtus. Rien ne justifie qu’Idrissa Seck déserte le champ politique pour se vautrer dans un mutisme qui laisse la porte ouverte à toutes sortes de supputations. Récemment, le journaliste Cheikh Yérim Seck a parlé de contacts entre Macky Sall et Idrissa Seck. Ce qui induit des soupçons de « deal » et de manœuvres souterraines entre ces deux leaders. Et ce qui a favorisé une telle « information » vraie ou fausse — elle a été démentie par les rewmistes mais de façon timorée —, c’est la désertion inexplicable par « Idy » de l’espace public.
La dimension politique d’Idrissa Seck ne lui permet pas de rester silencieux pendant que Rome brûle. Une telle attitude est synonyme d’une indifférence voire d’un mépris vindicatif vis-à-vis d’un peuple qui ne lui a pas accordé majoritairement ses suffrages. Il est vrai qu’Idrissa Seck est un habitué des longs silences. En 2015, il avait adopté la même attitude au point que l’infatigable Déthié Fall était déjà obligé de faire des sorties pour tenter de justifier le silence dans lequel s’était engoncé son mentor. Il est vrai que, comme il l’a soutenu récemment encore, il est des moments où se taire est plus stratégique qu’ouvrir la bouche. Mais devant les difficultés auxquelles sont confrontés nos compatriotes actuellement, tout silence peut être analysé comme de la lâcheté voire une abdication. Et cette option de non-communication devient, in fine, contreproductive pour Idrissa Seck car ses partisans et sympathisants eux-mêmes n’arrivent pas à comprendre qu’il observe l’omerta dans la situation actuelle.
« En taisant le crime, on en devient complice »
Quand la crise frappe de plein fouet les populations par la faute d’une mauvaise gouvernance, quand les libertés publiques sont systématiquement brimées au nom de fallacieux prétextes de troubles à l’ordre public, le silence devient de la lâcheté. Et comme dit Voltaire, « en taisant le crime, on en devient complice ». Quand des sénégalais s’organisent pour élaborer collectivement des plateformes répondant de lutte, nul, à plus forte raison un leader politique de la trempe d’un Idrissa Seck, ne doit se soustraire à ce devoir citoyen. Un leader politique ne doit pas s’éloigner de son peuple sous le prétexte d’une quelconque stratégie de communication. Il ne doit pas non plus manquer de se prononcer sur les maux et difficultés qui assaillent son peuple. Ce dont le peuple a besoin aujourd’hui, c’est d’un leader qui soit capable de prendre en compte ses préoccupations majeures. Certes, on ne demande pas au leader de Rewmi de blablater sur tous les sujets au risque de répéter l’erreur fatale de « Bakka et Makka », mais il ne doit pas non plus observer un mutisme sur les questions qui interpellent et mobilisent tout le peuple. La hausse du prix de l’électricité, le discours du président du 31 décembre dernier étaient d’excellentes occurrences de prise de parole pour s’adresser à un peuple abandonné par une classe politique qui ne songe qu’à tremper dans des « deals » formalisés dans une rencontre appelée trompeusement dialogue national.
Aujourd’hui, seul Ousmane Sonko s’active sur le terrain de la communication avec le peuple. Depuis la dernière présidentielle, il n’a cessé de se prononcer sur ces questions qui intéressent les sénégalais. Mieux, il a commencé, selon un calendrier bien défini, ses tournées nationales dans le but de maintenir ce lien affectif avec les populations. Et avec cette présence assidue du leader de Pastef sur le terrain de la communication, le patron de Rewmi risque de perdre du terrain difficilement rattrapable sur la route qui mène vers la présidentielle de 2024.
GENERATION FOOT : LES JOUEURS ONT-ILS LA TETE A L’EMIGRATION ?
En six journées de championnat 2019-2020, le club de déni Birame Ndao, qui n’est autre que le champion en titre, vient de subir son troisième revers.
Jouant toujours les premiers rôles dans notre championnat depuis sa création, Génération Foot semble perdre son efficacité et son prestige en ce début de saison. En six journées de championnat 2019-2020, le club de déni Birame Ndao, qui n’est autre que le champion en titre, vient de subir son troisième revers.
Pire, cette nouvelle défaite a été concédée devant les promus thiessois. Qu’est-ce qui justifie cette série de défaites ? un joueur de Génération Foot se confie au quotidien « Le témoin » pour y apporter une réponse : « Vous savez, beaucoup de nos coéquipiers ont quitté pour d’autres cieux. et les malchanceux ne sont plus motivés par le championnat du Sénégal c’est-à-dire ils n’ont plus le cœur à l’ouvrage. Donc, nos défaites sont dues à un problème de mental. Presque tous les joueurs ont la tête à l’émigration.
Au regroupement comme sur Watshapp, ils ne parlent que de visas ou de tests pour partir à l’étranger » nous confie un joueur titulaire de Génération Foot dont le talent et le professionnalisme des pensionnaires ne sont plus à démontrer. Comme quoi, il arrive des moments dans la vie d’un très bon footballeur où le championnat national du Sénégal st une sorte une sorte de « Navétane-national ». Donc, il temps que des psychologues intègrent nos clubs de football et conseillent aux gosses de ne pas forcer le destin. Même s’ils souhaitent tous devenir des Sadio Mané, Kalidou Koulibaly, Krepin Diatta, Idrissa Gana Guèye, Ismaïla Sarr etc.
COQUETTERIE A 25 MILLIONS A LA DGID
Deux grandes dames, Ndèye Nogaye Badiane et Ndèye Coura Niang, qui s’étripent publiquement pour la somme de 25 millions de frs.
Deux grandes dames, Ndèye Nogaye Badiane et Ndèye Coura Niang, qui s’étripent publiquement pour la somme de 25 millions de frs. Tel est le scénario qui secoue la direction générale des impôts et domaines. toutes les deux dames qui occupaient des fonctions importantes au niveau de la Dgid notamment l’une à la direction de la Législation et de la coopération internationale et l’autre au Bureau stratégie et Modernisation faisaient la pluie et le beau temps à la Dgid. L’une d’elles a fait ses études du canada. L’autre en France. Nous n’en dirons pas plus !
Evoquons plutôt le contentieux qui les oppose. La diplômée de France, Ndèye Nogaye Badiane, voulait acheter une Mercedes Gle 350 année 2016 provenant du Canada. Le montant du véhicule était estimé à 24,6 millions, sans compter les taxes et frais de transport évalués à hauteur de 2 millions. Elle donne à sa collègue Ndèye Coura Niang la rondelette somme de 25 millions de frs pour la transaction. Elle ne reverra ni son argent, ni le véhicule en question.
La tension monte entre les deux dames. une tension qui pollue l’environnement de la Dgid. du temps de l’ancien patron de cette direction stratégique, cheikh Ba, une violente dispute avait éclaté entre les deux dames, mais il n’y avait pas eu de sanction.
Le dossier a atterri devant la justice puisque Ndèye Nogaye Badiane a porté plainte contre sa collègue qui a filé à Touba pour chercher une protection maraboutique. Lorsqu’elle a repris son travail, une nouvelle altercation l’a encore opposée à Ndèye Nogaye Badiane. Les choses s’accélèrent puisque, d’après nos informations, la « canadienne » Ndèye coura Niang a été interpelée par la justice. Ce lundi, elle a fait face à un juge. La prévenue attend, dit-elle, le remboursement de son ami canadien, son unique intermédiaire auprès de la société de vente de voiture, pour pouvoir payer sa collègue Ndèye Nogaye Badiane.
L’avocat de la partie civile a réclamé le remboursement de la somme due, tandis que le procureur a requis à l’encontre de la prévenue une application de la loi... Le délibéré est attendu le 23 janvier. Seulement, Bassirou samba Niasse alias « kim Jong il » a décidé de sévir après un échec de sa tentative de médiation. Aux dernières nouvelles, il a tout simplement balayé les deux dames. L’une a été envoyée à Pikine, l’autre à Rufisque. Une manière provisoire de siffler la fin de la guerre franco-canadienne…
SAMBA SOW CONDAMNÉ À PERPÉTUITÉ
La sentence est tombée. Sans clémence et encore moins de surprise, le juge de la chambre criminelle n’a donné aucune chance à Samba Sow.
La sentence est tombée. Sans clémence et encore moins de surprise, le juge de la chambre criminelle n’a donné aucune chance à Samba Sow. Il a été reconnu coupable du meurtre de la 5e vice-présidente du Conseil Economique social et environnemental, tentative de vol avec violence, usage d’arme sans autorisation.
Ol a été condamné à la peine de travaux forcés à perpétuité, à payer 200 millions à la famille de Fatoumata Mactar Ndiaye et 150 millions à son fils. Concernant le cas de ce dernier, Adama Ba, Samba Sow a été retenu coupable pour tentative d’assassinat.
Le juge a ainsi suivi à la lettre le réquisitoire du représentant du parquet, Saliou Ngom. Celui, faisant un réquisitoire de feu lors du procès, n’avait pas caché son désir de voir l’accusé croupir en prison suite à son acte cruel.
« Il l’a égorgée comme s’il égorgeait une brebis. Ce sont des faits d’une cruauté sans commune mesure. Cet individu est un danger pour la société. Je ne peux pas requérir la peine de mort mais ce qu’il mérite c’est la chaise électrique, ce qu’il mérite c’est la pendaison, ce qu’il mérite c’est la guillotine », avait plaidé le substitut du procureur.
Lors du procès, l’accusé, sur la défensive, avait fait des révélations fracassantes en indexant sa tante et la député Awa Niang comme étant les commanditaires de ce crime. Il avait, en outre, devant le prétoire, un comportement répréhensible qui avait fini par outrer le juge.
L’enquête renseigne que c’est la dame Aminata Ba qui a découvert le corps, le 19 novembre 2016, baignant dans une mare de sang. Sur ces entrefaites, les éléments de la police du commissariat ont été informés. Ils ont rappliqué dare-dare sur les lieux. Ils avaient ainsi constaté que la véranda et le rez-de-chaussée étaient souillés de sang.
Pis, ils ont trouvé Fatoumata Mactar Ndiaye couchée sur le dos, la tête inclinée vers la droite. Également, les limiers ont constaté que la gorge était totalement tranchée.
Retour sur le film du crime
Entendu sur procès-verbal, l’accusé avait reconnu les faits. Il disait avoir commis son acte parce qu’il était très fâché contre sa patronne qui était revenue sur l’autorisation de se rendre à Touba au motif qu’il y avait trop d’accidents sur la route. Et, cette dernière menaçait de le licencier s’il ne venait pas travailler.
Toujours donnant sa version des faits aux éléments enquêteurs, il déclarait que cette dernière l’avait traité d’imbécile et quand il a répliqué, elle l’avait repoussé sur la coiffeuse.
Ainsi, en se rebellant et d’un geste brusque, il s’était retourné, avait pris le couteau avant de la poignarder. « Je l’ai poignardée à trois reprises avant de l’égorger en appuyant sa tête contre le sol », avait reconnu l’accusé à l’enquête préliminaire.
SAES ET SUDES AFFICHENT LEUR SCEPTICISME
Interpellés par Sud Quotidien, Oumar Dia du Sudes/Esr et la coordinatrice de la section Saes de Ziguinchor, Diémé Ka, ont affiché leur scepticisme sur l’effectivité des mesures annoncées par le ministre Cheikh Oumar Hann
Les syndicats des enseignants du Supérieur, précisément le Saes et le Sudes, ont suivi avec attention les mesures d’accompagnement annoncées par le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, Cheikh Oumar Hanne, à la suite d’une série de rencontres avec les délégations des universités de Ziguinchor et de Bambey.
Interpellés par Sud Quotidien, le secrétaire général de la section Enseignement supérieur et Recherche du Sudes (Sudes/Esr), Oumar Dia, et la coordinatrice de la section Saes de Ziguinchor, Diémé Ka, ont affiché leur scepticisme sur l’effectivité des mesures annoncées. Le Saes parle de propositions mesurables dans le temps et à court terme et veut un appui soutenu plutôt qu’une subvention ponctuelle de 500 millions FCfa. Le Sudes ne voit pas comment le ministre va arriver à faire construire très rapidement, pour le premier semestre de cette année universitaire, les 02 amphis de 300 places chacun et celui de 500 places annoncés, notamment à Ziguinchor.
OUMAR DIA, SG SUDES /ESR : «Notre syndicat ne peut donner aucun crédit aux décisions sorties de ses deux opérations de relations publiques...»
Le Sudes/Esr tient d’emblée à souligner que le sens et la conscience des responsabilités commandait à M. Cheikh Oumar Hanne de commencer par ce type de consultations avant de décider, sur la base de difficultés clairement identifiées et de moyens disponibles à dégager pour y faire face, de faire orienter tous les bacheliers dans les seules universités publiques. En l’espèce, le ministre a mis la charrue avant les bœufs. Le ministre est loin d’avoir pris la pleine mesure des problèmes profonds de l’Enseignement supérieur du reste aggravés par sa décision inopportune d’envoyer tous les bacheliers de 2019 dans les seules universités publiques. Sinon comment comprendre qu’il ne se soit attelé aux problèmes évidents causés par sa mesure que cinq (05) mois après son annonce aux Sénégalais ? Pour le Sudes/esr, il n’y a que deux explications possibles à une démarche aussi légère et incohérente : soit le ministre est incompétent ; soit il n’a pas la moindre conscience des nombreuses urgences de son secteur. Dans l’un ou l’autre cas, notre syndicat ne peut donner aucun crédit aux décisions sorties de ses deux opérations de relations publiques, d’abord avec les autorités de l’Université Assane Seck de Ziguinchor le 14 janvier 2020 et ensuite avec celles de l’Université Alioune Diop de Bambey, le 17 janvier 2020.
Sur les mesures d’accompagnement annoncées en faveur de Ziguinchor, le Sudes/Esr n’a aucune raison de prendre au sérieux les déclarations du ministre faites à ce sujet. Ayant fait jusque-là preuve d’une très grande légèreté et d’un très grand amateurisme, on ne voit pas comment il va arriver à faire construire très rapidement, pour le premier semestre de cette année universitaire, les 02 amphis de 300 places chacun et celui de 500 places annoncés. Le Sudes/Esr a les mêmes réserves vis-à-vis des mesures d’accompagnement annoncées en faveur de l’Université Alioune Diop de Bambey : elles ont été prises trop tard, sont insignifiantes et ne seront de toute façon ‒sauf miracle‒ pas concrétisées. Notre syndicat tient à prévenir M. Cheikh Oumar Hanne : si son projet est de dérouler ce qui ressemble manifestement à un plan de tricherie, qu’il sache que nos camarades sont déjà préparés à le mettre en échec. La tricherie n’étant pas une culture commune à tous, le Sudes/Esr tient à s’en démarquer en déclarant publiquement que les mesures d’accompagnement annoncées par M. Cheikh Oumar Anne en faveur des universités Assane Seck de Ziguinchor et Alioune Diop de Bambey ont non seulement été prises trop tard mais qu’elles sont également insignifiantes et ne seront de toute façon pas mises en œuvre dans les délais. Ce qui augure malheureusement d’une année universitaire explosive et ultimement invalide si l’on ne respecte le quantum horaire.
DR NDIEME SOW, COORDINATRICE SAES UASZ : «Nous reprochons... au ministre son refus systématique d’acter les propositions et les engagements qu’ils ne formulent que verbalement»
Nous reprochons actuellement au ministre son refus systématique d’acter les propositions et les engagements qu’ils ne formulent que verbalement. Il est heureux de voir afin le ministre prendre des engagements publics. L’opinion sera témoin. Ces propositions sont mesurables dans le temps et à court terme. Dans le communiqué, il avance la construction rapide de 2 amphithéâtres de 300 places. La terminologie est importante car il parle d’amphithéâtres et non de chapiteaux.
Ainsi, nous nous attendons à des constructions en dur. Nous avons dit que les chapiteaux ne sont pas une solution pérenne au regard du climat assez particulier à Ziguinchor, notamment au mois de juin avec les pluies et vents. Le ministre a dit qu’une enveloppe de 100 millions sera dégagée pour la réhabilitation des locaux de l’UFR Santé et des microscopes seront mis à la disposition de ladite UFR, alors que les bacheliers sont déjà sur place. Nous sommes au mois de janvier. La rentrée universitaire était prévue le 06 janvier. Rien n’a été fait de tout ce sur quoi nous nous attendions.
Le ministère annonce une subvention ponctuelle de 500 000 000 F Cfa, soit l’équivalent des attentes de ladite université. Nous aimerions que l’appui soit consolidé dans le budget de l’université pour l’année prochaine. Nous avions dans notre schéma le recrutement de 17 enseignants chercheurs avec cette enveloppe qui était prévue. Sachant que l’argent sera désormais disponible, nous comptons recruter. Ces enseignants ne seront pas à l’Uasz de manière ponctuelle. Ils seront des permanents.
UNIVERSITE ASSANE SECK DE ZIGUINCHOR : Le Saes exige les emplois du temps
La section Ziguinchor du Syndicat autonome de l’Enseignement supérieur (Saes) a décidé de lever son mot d’ordre de grève décrété à la suite de la décision du gouvernement d’orienter tous les nouveaux bacheliers dans les universités publiques. En assemblée générale hier, lundi 20 janvier, les enseignants membres exigent désormais, sans délai, des autorités rectorales, les emplois du temps pour démarrer les enseignements du premier semestre dès aujourd’hui, mardi, à partir de 8 heures. En effet, le Saes a voulu attirer l’attention de l’Etat sur le nombre exorbitant de 3500 bacheliers orientés à Ziguinchor, où le déficit de salles de classe est persistant. Le Saes soutient que les engagements que le ministère de l’Enseignement Supérieur avait pris pour que l’université prenne tous les bacheliers orientés, n’ont pas été respectés. Le syndicat avait aussi alerté que « l’université n’a pas d’enseignants pour prendre ce surplus d’étudiants, le campus social ne dispose pas de logements pour les accueillir ». Pour la coordinatrice de la Section, Dr Ndiémé Sow, « le vice rectorat chargé de la pédagogie est dans l’incapacité de faire un emploi de temps, faute de salles de classes. Nous sommes des enseignants, nous exigeons nos emplois du temps ».