Invité de l’émission Jury du dimanche (JDD), Moustapha Diakhaté, sans langue de bois, a réaffirmé sa position concernant le débat sur le troisième mandat. Le responsable apériste n’a pas apprécié que le chef de l’Etat ait esquivé la question de savoir s’il allait se représenter une fois de plus.
Moustapha Diakhaté n’en a cure des menaces du Palais. Invité de l’émission JDD diffusé, hier, sur iRadio, le responsable apériste a fait fi des mises en garde du chef de l’Etat qui a intimé à ses partisans de ne plus aborder la question d’un éventuel troisième mandat le concernant. N’ayant plus rien à perdre après avoir été limogé de son poste de ministre-conseiller, Monsieur Diakhaté garde toujours sa liberté de ton.
L’ancien chef de cabinet du président de la République de préciser que ses rapports avec le chef de l’Etat ne sont pas déterminés par des postes et des prébendes. Ainsi, il dit maintenir sa position concernant le débat sur le troisième mandat. « Quand le Président Sall prêtait serment en 2012, les mandats étaient déjà limités à 2. Il a verrouillé lui-même les deux mandats en y incluant la disposition selon laquelle ‘’nul ne peut exercer plus de deux mandats consécutifs. » L'année dernière, il a dit à la veille de la Présidentielle que s’il obtenait un deuxième mandat, il ne prétendrait pas à un autre. Donc, je n'ai fait que répéter ce que la Constitution dit et les engagements que le Président a pris», a soutenu Moustapha Diakhaté. Ferme sur sa position qui n’a pas varié d’un iota, l’ancien président du groupe parlementaire Benno Bokk Yaakaar (BBY) dit n’avoir pas apprécié le fait que Macky Sall n’ait répondu ni «oui » ni «non» quand on l’a interpellé sur la question d’un éventuel troisième mandat.
En plus, il estime que les justifications données ne tiennent pas la route notamment quand il dit que ses collaborateurs ne vont pas travailler quand il annoncera qu’il ne sera pas candidat. Moustapha Diakhaté qui estime être plus que jamais membre de l’APR, fait avoir que ses prises de position ne sont pas motivées par le fait qu’il soit écarté de la gestion du pouvoir. «Les Sénégalais sont victimes de leur histoire. Beaucoup parmi nous pensent qu’un homme politique limogé devrait immédiatement s’opposer et devenir un adversaire politique du Président. Je ne boxe pas dans cette catégorie», a-t-il indiqué.
D’après le responsable apériste, s’il a quelque chose à dire, il l’exprime dans les instances habilitées, sinon il en parle au sein de l’opinion. A ceux qui demandent son exclusion de l’APR, Moustapha Diakhaté pense que ceux-là ne méritent pas sa colère et ne sont pas dignes d’être des collaborateurs du Président Macky Sall.
DES PRIMAIRES POUR CHOISIR LE SUCCESSEUR DE MACKY SALL
Par ailleurs, l’ancien ministre conseiller et responsable apériste considèrent l’APR comme un fan club, en attirant l’attention sur la nécessité de l’organiser et de le structurer dans les 557 communes du Sénégal. Ceci, affirme-t-il, va permettre d’avoir un appareil solide qui va travailler, réfléchir pour préparer une belle offre politique en 2024, adossé sur le PSE. Il prend pour responsable de cette situation le Président du parti qui doit assurer le bon fonctionnement de la formation. Il propose ainsi que la Présidence de l’APR soit réactivée avec deux vice-présidents dont une femme et deux coordonnateurs qui vont assister le Président dans le processus de refondation et de reconstruction de l’APR. Pour préparer la succession de Macky Sall en 2024, il propose aussi qu’il y ait des primaires afin de choisir quelqu’un qui soit de la trempe de Macky Sall et qui a un leadership fort. «Autrement dit, qu’il soit capable d’identifier un cap pour son pays, capable d’entraîner les populations vers ce cap.»
UN JURY DONNEUR POUR REGLER L’AFFAIRE PETRO-TIM
En outre, Moustapha Diakhaté, revenant sur sa brouille avec le chef de l’Etat, estime que son premier désaccord avec le gouvernement remonte à l’octroi du permis d’exploration (du Pétrole) à Frank Timis. «Il ne remplissait pas les conditions de l’article 8 du Code pétrolier. Je l’avais déploré alors que j’étais ministre-conseiller. Ma conviction était fondée sur les propos de l’ancien Premier ministre, Abdoul Mbaye, qui déclarait que le rapport de présentation qui a permis à Frank Timis d’obtenir ce permis était faux. Aujourd’hui, l’histoire m’a donné raison. Parce que, M. Timis a vendu ce permis à des dizaines de milliards et il est parti. » Monsieur Diakhaté rappelle qu’en venant au pouvoir, ils avaient promis la gouvernance vertueuse. C’est pourquoi il dit souhaiter que ce dossier soit vidé au plus vite afin que les Sénégalais soient édifiés. D’ailleurs, il estime que si on l’avait écouté, on n’aurait pas passé par la voie judicaire. «Je préfère un jury d’honneur avec des personnalités légitimes et consensuelles plutôt que la voie judiciaire. Aujourd’hui, le dossier est pendant devant la justice, mais je ne crois pas à son aboutissement. Je vois difficilement la justice régler ce problème », a-t-il laissé entendre. Parlant de façon globale de la reddition des comptes et de la bonne gouvernance, Moustapha Diakhaté déclare être contre la suppression de la Cour de répression de l’enrichissement illicite (CREI) qu’il faudrait juste réformer. «La CREI souffre d’une tare congénitale avec l’absence d’un deuxième degré de juridiction. Il faut y introduire la possibilité de faire appel des décisions de la CREI afin de se conformer aux engagements auxquels nous avons souscrit et aux standards des droits de l’homme », a-t-il indiqué. Mieux, Moustapha Diakhaté souhaite la mise en place au Sénégal d’une haute autorité de la bonne gouvernance et des comptes publics. «Cette Institution serait ainsi indépendante des pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire », a-t-il clamé.
«LES FAUTEURS DE TROUBLE SONT CEUX QUI INTERDISENT LES MARCHES»
En définitive, en ce qui concerne les libertés publiques, Moustapha Diakhaté pense que l’arrestation de Guy Marius Sagna et Cie est arbitraire. Il plaide pour leur liberté. « Les Sénégalais ont eu de nouveaux droits en matière d’expression des leurs libertés. En droit constitutionnel, l’administration devrait se donner les moyens de l’encadrer », tonne-t-il. Quid d’une manifestation devant les grilles du palais de la République ? « Ce sont les causes que l’on devrait voir. Si la marche était autorisée, les manifestants n’iraient pas jusqu’au Palais. La Cour suprême a dit, pour que l’administration interdise une manifestation, elle doit justifier qu’elle n’a pas les moyens de l’encadrer », a répondu l’ancien président du groupe parlementaire de la majorité. Selon lui, le standard de notre pays au niveau international doit nous obliger à avoir un comportement irréprochable en matière d’exercice des droits civils et politiques des Sénégalais. Poursuivant, il confie que les vrais fauteurs de trouble sont ceux qui interdisent les marches dans la mesure où les troubles ne sont constatés que s’il y a une interdiction de manifestation. Cependant, même s’il reconnaît soutenir «Noo Lank » dans son combat contre la hausse du prix de l’électricité et pour la libération de Guy Marius Sagna et Cie, il estime que le collectif ne doit pas poser des conditions pour rencontrer le président de la République. «Si le chef de l’Etat souhaite les rencontrer, ils doivent partir le voir et discuter avec lui. Imposer des conditions à un Président ne semble pas être une bonne chose », a-t-il conclu à ce propos.
«LA TERRITORIALITE TANT CHANTEE DOIT ETRE UNE REALITE POUR CORRIGER LES INEGALITES ET INIQUITES ENTRE LES LOCALITES»
Le coordonnateur du forum civil Birahim SECK a effectué ce week-end une visite dans plusieurs villages de la commue de Djibidione, située dans le département de Bignona.
Le coordonnateur du forum civil a effectué ce week-end une visite dans plusieurs villages de la commue de Djibidione, située dans le département de Bignona. Celle-ci, selon Birahim Seck, entre dans le cadre de la mise en œuvre du projet de lutte contre la corruption, et pour la promotion de la recevabilité.
A la fin de ce périple, il a déploré le quotidien des populations qu’il qualifie de difficile, avant d’inviter l’Etat du Sénégal à corriger les inégalités et iniquités entre les terroirs en transformant la territorialité « tant chantée » en réalité.
A la fin de la visite d’une dizaine de villages de la commune de Djibidione, c’est avec un cœur meurtri que le patron du Forum Civil est rentré. Selon Birahime Seck, la commune de Djibidione est dépourvue de toute infrastructure. Au moment où, déplore-t-il, « on est en train de construire des infrastructures, on oublie ceux qui en ont vraiment besoin ». « Quand nous remontons des informations au niveau de Dakar, on nous répond souvent que nous ne faisons que parler », tient-il à préciser.
Et de poursuivre : « Aujourd’hui, nous sommes sur le terrain pour constater de visu les difficultés auxquelles les populations de cette partie du département de Bignona sont confrontées. » « Nous avons constaté fondamentalement que Djibidione manque de tout .C’est à l’image de presque tous les villages du département de Bignona. Il y a un manque criard d’infrastructures sociales de base », a martelé M. Seck, tout en estimant que « la territorialité tant chantée doit être une réalité sur le terrain pour, avance-t-il, « mettre fin aux inégalités et iniquités entre les localités ».
Poursuivant son plaidoyer, Birahime Seck affirme que les infrastructures hydrauliques sont quasi inexistantes. « Le forage du village ne fonctionne pas. Et les deux bornes fontaines sont tombées en panne depuis longtemps. Les populations trouvent d’énormes problèmes pour s’approvisionner en eau potable.
A cela se greffe le problème d’électricité. Parmi une vingtaine de villages de la commune, aucun n’est électrifié. Une situation qui impacte négativement l’économie de la zone », a-t-il expliqué. M. Seck fait remarquer que les poteaux ont été installés depuis 2009, et que jusqu’à présent, « les populations attendent le courant ».
Sur les infrastructures routières, Birahime Seck a déploré l’état de vétusté avancée du pont qui relie Djibidione au reste du département de Bignona et de la région toute entière. « Au moment où, dans d’autres coins du pays, on construit des autoponts, on oublie le pont de Djibidione qui a une importance capitale pour les populations.
Pour un pont qui ne fait même pas deux cent mètres, les riverains vivent le calvaire pour la traversée », fustige-t-il. « Il est temps qu’on arrête les discours, et qu’on travaille pour les Sénégalais. Djibidione ne demande qu’à être considéré et reconsidéré par l’Etat du Sénégal », a ajouté Birahime Seck, coordonnateur général du Forum Civil, ce week-end à la fin de sa visite dans ladite commune.
par Oumou Wane
MACKY SALL, PRÉSIDENT DU DIALOGUE SOCIAL ?
Que l’opposition dise vouloir remplacer Macky au Palais ou que les propres chevaux de bataille du président lui tirent des coups de fusil dans le dos, ne changera rien au quotidien des sénégalais
Il faut désormais vivre avec cette réalité. Partout dans le monde, la contestation populaire d'un nouveau genre presse le pouvoir politique à changer son exercice tel qu'il est pratiqué depuis des décennies.
Nos éminents représentants eux-mêmes, souvent en décalage total avec l’opinion, seraient bien inspirés d’intégrer cette nouvelle attente citoyenne. En effet, pour être concret, cela offrirait beaucoup au Sénégal, que nos élites, selon la célèbre phrase de John Fitzgerald Kennedy, se demandent ce qu’ils peuvent apporter au pays et non plus ce que le pays peut leur apporter.
Car enfin, que l’opposition dise vouloir remplacer Macky Sall au Palais ou que les propres chevaux de bataille du président lui tirent des coups de fusil dans le dos, ne fera rien avancer au dialogue national et par conséquent ne changera rien au quotidien des sénégalais.
Oui, les sociétés civiles sont actives, il y a une pensée critique qui se développe et attend de la politique qu’elle soit non plus un instrument de jouissance ou un raccourci pour s’enrichir sur le dos du peuple, mais un moyen efficace de contribuer au développement de la cité. Car malheureusement la politique aujourd’hui n'est plus le moyen de servir mais un moyen de se servir. Manœuvres, trahisons, compromissions tout est bon en politique pour pérenniser les privilèges d'une caste qui a déjà tout. Il est donc grand temps que la politique redevienne cet outil noble et honorable au service du peuple.
Dans ce contexte où l’on prône la bonne gouvernance et la lutte contre la corruption, il faut un tant soit peu oublier l’argent et retrouver le pouvoir d’agir.
Je ne veux pas être démagogue. En démocratie, il est indispensable de payer correctement les élus si on ne veut pas qu’ils soient en permanence soumis à la tentation. Leur rémunération doit être confortable mais pas scandaleuse.
Mais les dérives de quelques-uns ne doivent pas faire oublier tous ceux qui font honnêtement leur boulot.
J’en veux pour preuve l’exemple de l’ancien premier ministre Mahammed Boun Abdallah Dionne qui a été désigné, trop discrètement selon moi, homme de l’année 2019 par le site d’informations Sénégal7, pour son parcours exceptionnel, mais également pour sa disponibilité à servir son pays et sa loyauté.
Mais les temps changent et la loyauté n’est plus ce qu’elle était. En effet, à peine a-t-il démarré son second mandat, que le président Macky Sall n’entend parler autour de lui que de sa propre succession. Ce n’est pas faute d’avoir convoqué les membres du secrétariat national du parti pour leur dire : ‘Non’, ce n’est pas ça le débat… Le débat c’est véritablement parler de ce qu’il est en train de faire pour les Sénégalais, pour l’émergence de notre pays.
En installant le comité de pilotage du dialogue national, le chef de l’Etat a opté pour la méthode consultative et participative en vue de formuler des propositions consensuelles. « Je souhaite que notre démocratie réalise un saut qualitatif et qu’ensemble nous faisons converger toutes les forces vives de notre pays autour d’un consensus fort sur la voie d’un développement économique et social durable », a signifié le président.
Souhaitons que par sa richesse et sa diversité, ce dialogue devienne un élément de performance de notre économie. Mais avant tout, espérons qu’il soit un levier au service du mieux-vivre ensemble, parce qu’il est sans doute temps de mettre l’humain au cœur de la stratégie de développement du pays.
LA «GRINTA» DE L’ETAT CONTRE «NOO LANK
La plateforme «noo Lank» est visiblement dans le viseur de l’Etat. Même pour une journée organisée dans le but de sensibiliser les populations, les leaders de ce mouvement de refus ont vite été muselés par les forces de l’ordre.
La plateforme «noo Lank» est visiblement dans le viseur de l’Etat. Même pour une journée organisée dans le but de sensibiliser les populations, les leaders de ce mouvement de refus ont vite été muselés par les forces de l’ordre.
Grinta est un motitalien qui signifie mordant. Et quand les observateurs du football disent qu’un joueur a la Grinta, cela veut dire qu’il a la rage de vaincre ou encore une détermination qui frôle l’agressivité. C’est cette même volonté de museler le mouvement «Nio Lank» que semble avoir le gouvernement. En effet, les leaders du mouvement «Noo Lank» vivent le calvaire avec les Forces de l’ordre, à chacune des manifestations qu’ils organisent depuis la décision du gouvernement d’augmenter le prix de l’électricité.
Cette volonté manifeste de voir le mouvement réduit «à sa plus simple expression» et qui a valu des déboires à Guy Marius Sagna, Dr Babacar Diop et aux autres, a poussé les Forces de l’ordre à encore barrer la route aux activistes, samedi dernier. Désirant aller à la rencontre de la population pour la sensibiliser et mieux lui expliquer les objectifs de leur combat, Aliou Sané, «Thiat», «Fou malade» et 8 autres ont été vite appréhendés par les forces de l’ordre. Ce qui a de fait atténué les ardeurs des manifestants.
Le rappeur et membre du mouvement Y’en a marre donne les raisons de l’arrestation de ces activistes. «On leur reproche d'avoir tenu un rassemblement interdit, alors qu'il n'y a pas eu de rassemblement, pas de manifestation, ni sonorisation, ni de troubles à l’ordre public», se désole l’activiste.
A l’en croire, ils marchaient par groupes de deux en faisant de la sensibilisation sur la hausse des prix de l'électricité. Et ils ont été, explique-t-il, embarqués et violentés. De son avis, le pays commence à vivre dans l’injustice et la dictature. En tout cas, depuis la première marche non autorisée du mouvement contre la hausse du prix de l’électricité et où Guy Marius Sagna avait marqué les esprits en atteignant les grilles du Palais de la République, les membres de «Nio Lank» sont cernés de partout.
L’on se souvient de la marche avortée à la place de l‘indépendance où des policiers déguisés en «Baye Fall» avaient arrêté tous les téméraires qui voulaient accéder à l’avenue Léopold Sédar Senghor.
LE COLLECTIF EXIGE LA LIBERATION DE SES MEMBRES ET PROMET D’ACCENTUER LE COMBAT
Le collectif «Noo lank», dans un communiqué parvenu à «L’As» dénonce l’arrestation de ses membres. «Le régime du président Macky Sall vient encore une fois de porter atteinte aux libertés des citoyens, à travers l'arrestation de membres du Collectif «Noo Lànk» qui discutaient avec des compatriotes sur le scandale de la hausse du prix de l'électricité, au rond-point Sahm»,fustige le collectif. Incapable de tenir les promesses faîtes aux jeunes de ce pays, s’en désole le collectif, Macky Sall les envoient en prison. «Le Collectif Noo Lànk dénonce vigoureusement ces harcèlements et ces arrestations intempestifs et appelle à leur libération immédiate et inconditionnelle.
Le Collectif tient à rappeler au président Macky Sall et à son gouvernement que cette réponse par des harcèlements et des arrestations à la demande légitime du peuple sénégalais d'annuler cette hausse injustifiée du prix de l'électricité, n'est pas celle attendue. Aux côtés des sénégalais, le Collectif va accentuer le combat contre cette décision inique de hausse du prix de l'électricité», indique la même source.
Le collectif pense que si cette privation de liberté serait la contre partie de l'annulation de la mesure de hausse du prix de l'électricité, évidemment les membres de «Noo Lànk» sont prêts à payer au prix de leur liberté la délivrance du peuple sénégalais, leur raison d'exister. Mais, le Collectif Noo Lànk prévient qu’il n'acceptera jamais cette double injustice. «Il exige la libération immédiate et sans condition aucune de tous les camarades arbitrairement arrêtés, la libération totale de Guy Marius Sagna, Ousmane Sarr et Fallou Galass Seck, séjournant injustement au Camp pénal depuis bientôt deux mois».
Les membres du collectifs arrétés par la police sont : Cheikhou Camara (Y’en a marre), Adja Samir Seck (Petro Team), Almamy Talla (Fou malade) (Y’en a marre), Aliou Sané (Y’en a marre), Pape Gadiaga (Y’en a marre), Falou Diagne (Nitu Deug Valeur), Mamadou Ndoye (Snp), Omar Toure (Thiat) (Y’en a marre), Pape Diallo (Y’en a marre) Seyni Diaby (Frapp), Moriba Cissokho (Y’en a marre), Abdourahmane Samaké (One million ), Babacar Yabaré (Y’en a marre), Gabriel(Y’en a marre) et Pape Abdoulaye Toure (Snp).
LA POSITION DE L'ACT À PROPOS DE LA CREI
Si les gros investissements sont nécessaires, ils peuvent aussi être une source de corruption élevée très peu investiguée dans un environnement de contrôle délibérément affaibli comme celui qui existe aujourd'hui au Sénégal - COMMUNIQUÉ
SenePlus publie ci-dessous, le communiqué de l'Alliance pour la Citoyenneté (ACT), daté du 20 janvier 2020, à propos de la Cour de Répression de l'Enrichissement Illicite (CREI).
"Ces jours-ci, la presse a repris et diffusé le message d’Abdoul Mbaye, président de l'Alliance pour la Citoyenneté (ACT) sur la Cour de Répression de l'Enrichissement Illicite. L'ACT rappelle que le programme du parti PROACT est clair sur la nécessité d’une stratégie ferme de prévention et de lutte contre la corruption, les abus, les gaspillages et la fraude comme en atteste les mesures inscrites dans le PROACT. Bien évidemment l’ACT rejette toute manipulation de la CREI allant dans le sens de l’élimination d’adversaires politiques en la rendant sélective dans ses poursuites engagées, et considère nécessaire d’enrichir le dispositif de la CREI en offrant au justiciable la possibilité d’un recours.
Cette déclaration a lieu dans un contexte où au sein même du camp présidentiel et du parti au pouvoir de nombreuses accusations et insinuations à peine voilées, font état de manipulations frauduleuses à propos des gros investissements ... Le pouvoir apériste n’a pas pu tirer les leçons du passé et de l’histoire de politiques qui ont déjà échoué en dépit des dénonciations de nombreux citoyens qui aujourd’hui tendent établir l’existence de stratégies de caisses noires déguisées pour financer les alliés militants. Une initiative comme la DER n’a rien de nouveau et a été expérimentée au Sénégal sous les appellations de Délégation à l'emploi, de Commissariat à l'emploi, d'opérations maitrisard, de Fonds National à l’Emploi avec comme résultats de très faibles taux de succès et des milliards dans le vent dont on ne connaitra plus la véritable histoire. Cette propension à dilapider les fonds continue sous de multiples aspects : présomptions d'emplois fictifs avec ces étranges organigrammes de l’Etat. ACT attire aussi l'attention que ces initiatives corruptogènes en cas de changement et d'alternance feront l'objet dévaluation sous les formes appropriées : audits, investigations, évaluations, selon les cas.
L’ACT attire aussi l’attention des Sénégalais que si les gros investissements sont nécessaires, ils peuvent aussi être une source de corruption élevée très peu investiguée dans un environnement de contrôle délibérément affaibli comme celui qui existe aujourd'hui au Sénégal attesté par:
L’affaiblissement et le manque patent d’indépendance des corps de contrôle ;
La non-exploitation des conclusions issues de leurs rapports ou dans le meilleur des cas le traitement différencié et injuste des recommandations à la tête des clients du parti (transhumants, laudateurs ou autres catégories de politiciens professionnels) ;
L’inexistence d’un leadership au sommet qui promeut à haute voix l’intégrité, la méritocratie, la transparence, l’éthique.
Nous militants de l’ACT soutenons totalement cette déclaration du président sur la CREI et appelons les Sénégalais à soutenir une vraie politique de changement dont l’une des manifestations est la prévention et la lutte avérée et au quotidien contre le patronage, la corruption, les abus, les gaspillages et la fraude dont l’effectivité doit se vérifier au quotidien par l’engagement du leader au sommet, par la capacité des inspecteurs, des contrôleurs, enquêteurs et auditeurs d’Etat à exercer leurs missions au quotidien, mais surtout les résultats accumulés dans ce domaine mesurables à travers des indicateurs de performance que l’ACT entend formaliser, le moment venu. L’ACT informe les sénégalais que cette déclaration sur la CREI n’est ainsi qu’une faible partie du programme du parti dénommée PROACT qui ouvre de nouvelles perspectives rares et uniques en ce sens :
La lutte aussi bien contre la grande que la petite corruption, mais également contre le corrupteur, le corrompu que l’intermédiaire ;
L’éventualité d'un de plusieurs procureurs anti-corruption et l'octroi de véritables pouvoirs à la Cour anti-corruption réformée ;
L’application plus stricte des dispositions de la loi électorale interdisant l’achat de conscience en impliquant les citoyens et les forces de l’ordre avec la saisie immédiate des moyens de corruption constatés en flagrant délit ;
Des plans de communication dans les médias pour favoriser l’émergence du nouveau type de citoyen capable d’identifier les actes de corruption, de les refuser et de les dénoncer ;
La soumission des fonds dots spéciaux ou secrets aux règles de la comptabilité publique et l’encadrement de leur utilisation ;
L’assistance d’une brigade anti-corruption non seulement à la disposition de la CREI mais aussi des certains corps et organes de contrôle ;
Le renforcement des pouvoirs et de l’indépendance des corps et moyens de contrôle comme l'inspection générale d’Etat, la Cour des Comptes, les Inspections internes aux départements ministériels et leur mise aux normes des meilleures et bonnes pratiques internationales d’audit, d’investigations et d’évaluation ;
Le renforcement des contrôles citoyens pour lequel le PROACT consacre des mesures inédites jusqu'ici comme les citoyens-mystères et celles mentionnées plus loin;
La révision de notre droit pénal avec le renforcement des peines pour sanctionner tout coupable de crime économique, en particulier de détournement de biens publics, les préjudices à la Nation faisant l’objet d’une peine de prison incompressible dès lors qu’il aura dépassé l’équivalent de dix années de revenu moyen du paysan sénégalais.
Une pénalisation renforcée du crime économique notamment le détournement de deniers publics qui sera rendu imprescriptible ;
La protection des dénonciateurs et lanceurs d'alerte pour instituer une véritable politique de whistleblowing encadrée par un dispositif juridique conforme aux meilleurs dispositifs du droit international comparé de lutte contre la fraude et la corruption ;
La possibilité pour l’Etat de se porter partie civile avec des lanceurs d’alerte, avocats et certaines catégories disposant d’informations sures et avérées selon des dispositifs juridiques qui seront détaillées en temps opportun ;
L’incontournable dispositif d’accompagnement constitué par la gestion de la méritocratie au niveau d’une structure ou cellule primatorale par laquelle ACT entend, à l’exception de certains postes stratégiques (défense nationale par exemple), mettre en compétition la majeure partie des emplois publics sur la base de processus de sélection conformes aux meilleures pratiques internationales d’acquisition des compétences ;
A l’instar de ce qui est inscrit dans son programme politique (PROACT), ACT attire l'attention des Sénégalais sur les impératifs suivants :
Seule une véritable et profonde réforme de l’Etat, de son management public et du contrôle d'Etat, soutenue par un leadership au sommet, éthique, civique et convaincu, qui élève la voix en matière de corruption, d’abus, de gaspillage, de méritocratie, peut changer les choses.
La vraie transformation n’est pas une théorie, c’est une stratégie, un ensemble de bonnes pratiques et une vraie expertise de mise en œuvre sous la conduite d’un leadership transformationnel qui a déjà fait la preuve de ses capacités de gestion du changement. Croire autrement, c’est croire à des illusions, à la propagande de la politique politicienne et à de vagues mesures sans impacts transformationnels futurs.
Seuls des leaders capables de bien s’entourer, prêts à construire un Etat de classe internationale, non adeptes de la politique politicienne, profondément désireux de faire la politique et de gouverner autrement sont capables de mener à bien les mesures et la politique ainsi décrites dans le PROACT.
Seul un leadership au sommet qui garantit et protège le système de gouvernance éthique contre toute tentative d’en altérer les principes et la substance peut changer les ressorts de la corruption et des fraudes.
Une véritable stratégie de renforcement des pouvoirs et de mobilisation des citoyens par des incitations aux recouvrements et la règlementation de leurs capacités à se porter partie civile est vitale.
Telles sont quelques éléments de stratégie et de politiques inscrites et approfondies dans le PROACT qui éclairent davantage la portée de la lutte contre la fraude, les abus, les gaspillages, inscrite dans le PROACT.
Certains thèmes avaient d’ailleurs été clairement exposés par le président Abdoul Mbaye lors du congrès de l’ACT du 30 septembre 2017."
«IL FAUT QUE LES DIRIGEANTS DE CE PAYS SACHENT QU’ON NE PEUT PLUS FAIRE COMME AVANT»
L’arrestation de Guy Marius Sagna et compagnie est considérée par le professeur Yankoba Seydi comme une interdiction à l’aspiration à la liberté et est faite sur des bases futiles.
L’arrestation de Guy Marius Sagna et compagnie est considérée par le professeur Yankoba Seydi comme une interdiction à l’aspiration à la liberté et est faite sur des bases futiles. Le militant de Rewmi qui présentait son livre intitulé « tradition libérale en grande Bretagne : Les spécificités d’une doctrine de 1688 à nos jours » a déclaré qu’au Sénégal, on est en train de marcher sur la tête pour avoir arrêté des gens qui ont manifesté leur désaccord contre certaines politiques du gouvernement.
La violation des libertés au Sénégal s’est invitée, ce samedi, à la cérémonie de dédicace du livre du Professeur d’Anglais à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, Yankoba Seydi, intitulé : «Tradition libérale en Grande Bretagne : Les spécificités d’une doctrine de 1688 à nos jours ». Dans le contexte local, le militant du parti Rewmi d’Idrissa Seck et Directeur de l’Ecole du parti au sein des Oranges soutient qu’on ne peut pas assister à ces violations de droits et de libertés publiques. C’est inacceptable, selon lui. « On ne doit pas le faire car ce pays aussi a une certaine histoire. Il faut conquérir les libertés à un moment donné et il arrive qu’on les viole. Et quand c’est le cas, c’est parce qu’on nous en sépare, ce qu’il ne faut pas faire. Cela doit nous inviter à une lutte pour les reconquérir », a-t-il lancé lors de la cérémonie de dédicace de son livre. Pour l’homme politique et responsable à Rewmi, malheureusement, au Sénégal, des gens sont arrêtés et jetés en prison sur des bases souvent assez futiles. « En le faisant, on nie le droit qu’ils ont de pouvoir aspirer à la liberté, parce que tout le monde a le droit de vivre de façon libre. Quand on vous enlève la liberté, vous n’existez pas.
Au Sénégal, on est en train de marcher sur la tête, parce qu’on a arrêté des gens qui marchaient pour manifester leur désaccord avec certaines politiques de l’Etat. Ils en ont le droit parce que la Constitution le proclame et le peuple le déclare. Il doit se battre pour que justement ce qui est inscrit noir sur blanc et ayant valu des luttes soit respecté », a dit le Professeur Yankoba Seydi. Il n’a pas manqué de dire qu’on ne peut se réveiller et entendre que Guy Marius Sagna et compagnie, ainsi que beaucoup d’autres personnes anonymes sont en prison pour n’avoir rien violé. Il soutient qu’on doit leur restituer leur liberté.
FREIN A L’IMAGINATION, A LA CREATION ET A L’INVENTIVITE
« Il faut que les dirigeants de ce pays sachent qu’on ne peut plus faire comme avant. On évolue et c’est la liberté qui nous permet de faire les avancées que nous réalisons. Si tel n’était pas le cas, on serait toujours à l’ère de la pierre taillée. Cette liberté nous permet d’avancer et de réfléchir. Mais quand on bâillonne la personne et qu’on ne lui permet pas de jouir de sa liberté, il n’y a plus de place pour la création, pour l’inventivité et l’imagination », a déploré le Professeur Seydi. Il estime que par conséquent, cela met un frein à toute possibilité d’évoluer.
Pour lui, on sera toujours au crépuscule de l’humanité. Lors de cette cérémonie, le jeune militant Rewmiste a expliqué l’intérêt de parler du libéralisme anglais dans le contexte africain et sénégalais particulièrement. Selon l’enseignant au département d’Anglais à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, l’intérêt est tout simple. Il souligne qu’en réalité, il n’y a pas de liberté anglaise, mais la Liberté qui est consensuelle à l’individu.
Pour lui, il n’y a pas d’être humain qui peut être séparé de la liberté, on est né avec et on meurt avec, selon le Pr Seydi. Il soutient que le reste n’est que des artifices dont les pratiques ont permis à la société d’installer certains clivages qui n’ont pas de place. « Ce texte m’a permis d’inviter les Africains à revoir leurs pratiques en matière de liberté. En Afrique, nous copions très mal ce qui se fait ailleurs, alors que même le libéralisme est né en Afrique, parce que l’Homo Erectus s’y est levé, ce qui constitue un premier acte de libération. A mon avis, on ne peut pas être exclu du débat du libéralisme, car l’Afrique est la terre d’où est partie cette idée de la liberté », a rappelé le militant de Rewmi. Il appelle les Africains à puiser au plus profond d’eux pour trouver des éléments de leur tradition qui sont capables de les propulser. Et d’après l’auteur de ce livre sur la liberté anglaise, c’est cela qui nous manque.
COTE-D’IVOIRE, AFRIQUE DU SUD, POTENTIELS ADVERSAIRE DES LIONS
Logé dans le pot 1, le Sénégal peut hériter de la Côte-d’Ivoire, de l’Afrique du sud ou encore de la guinée lors des qualifications pour le mondial 2022.
Logé dans le pot 1, le Sénégal peut hériter de la Côte-d’Ivoire, de l’Afrique du sud ou encore de la guinée lors des qualifications pour le mondial 2022. Les différents chapeaux dévoilés hier nous donne une idée des potentiels adversaires des «Lions».
Alors que le tirage au sort des phases de groupes des éliminatoires est prévu le 21 janvier prochain au Caire, la Confédération africaine de football (CAF) a dévoilé les différents chapeaux. Le Sénégal sera tête de série lors des éliminatoires de la coupe du monde 2022 prévue au Qatar.
Hier, l’instance dirigeante du football africain a rendu public les différents pots pour le tirage. Et sans grande surprise, le Sénégal est place dans le chapeau 1, en compagnie d’autres grandes nations de football. On y retrouve notamment l’Algérie, championne d’Afrique en titre, le Cameroun, le Nigéria, le Ghana, la Tunisie, le Maroc, le Mali et la RDC.
Ainsi, les équipes en lice ont été réparties dans quatre pots. Pour procéder à un tel travail, la Confédération africaine de football (CAF) a fait recours aux places occupées par ces équipes, lors des derniers classements FIFA.
COTE-D’IVOIRE, AF. DU SUD, GUINEE POUR LES «LIONS» ?
Avec une telle répartition, le Sénégal pourrait hérité de gros morceaux. Logées dans le chapeau É, la Côte-d’Ivoire, l’Afrique du Sud, la Guinée ou encore la Zambie sont de potentiels adversaires des « Lions ». Au niveau du pot 3 , on y retrouve Madagascar, véritable révélation de la dernière CAN (Egypte 2019), la Mauritanie, le Kenya, la République centrafricaine, Zimbabwe, Niger, Namibie, Guinée-Bissau, le Mozambique et la Libye.
Selon le processus mis en place, il y aura ainsi 10 poules de quatre équipes. Le vainqueur de chacun des dix groupes sera qualifié pour un ultime tour qui se jouera sous forme de barrages (aller/retour prévus entre le 8 et le 16 novembre 2021). Et à l‘arrivée, les cinq vainqueurs de ces barrages auront leurs tickets pour Qatar 2022. La CAF a par ailleurs modifié le calendrier de la phase de groupes des éliminatoires. La Coupe d’Afrique des nations 2021 au Cameroun ayant été avancée de cinq mois, les qualifications pour la Coupe du monde 2022 ont, elles, en partie été repoussées. Le tirage au sort de ces qualifications est prévu le 21 janvier au Caire. La première journée sera jouée du 9 au 11 octobre 2020.
par Yaye Fatou Sarr
QUELQUES MOTS AU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE
Il faudra commencer par rétablir une justice équitable car un violeur, de même qu’un pédophile, devra peu importe sa renommée être puni comme tel mais, les accusés ne devront pas aller surpeupler Rebeuss en attente de jugement
Excellence, suite au post fait récemment sur votre page Facebook, je souhaiterais vous faire parvenir ces mots.
Monsieur le président, je porte un grand intérêt au débat portant sur le viol et la pédophilie et donc à la loi modifiant celle n° 65-60 du 21 juillet 1965 qui faisait considérer le viol au Sénégal comme un simple délit, passible de cinq à dix ans de prison. Laquelle loi n’a pas empêché de compter plusieurs cas de viol. Parmi les plus récents, ceux notés entre 2017 et 2018. En effet 706 femmes et filles ont été victimes de viol conduisant à la mort selon les statistiques de la cellule de traitement des affaires criminelles du ministère de la Justice et les chiffres en 2019 nous montrent que 14 femmes ont été tuées suite à un viol, dont 3 mineures en état de grossesse.
Monsieur le président, cette loi laissait encore une brèche qu’avait dénoncé l’AJS en ces termes : «Dans le projet de loi, le viol en lui-même, n’est pas criminalisé dans les domaines de la pédophilie puisque les peines qui s’appliquent aux crimes ne l’ont pas été. On en reste juste au même stade que la loi de 1999, à savoir que le viol est puni d’une peine de 5 à 10 ans d’emprisonnement. Il s’est juste ajouté à la peine, une amende de 500.000 à 5.000.000 de F CFA. Pour la pédophilie, c’est la même chose: 10 ans d’emprisonnement alors que les peines, en matière criminelle, c’est la réclusion criminelle à perpétuité, la réclusion criminelle à temps, la détention criminelle à temps dans le cadre politique». J’ose espérer que leur amendement a été pris en compte.
De quoi vous demander, monsieur, que cela ne soit pas politisée et que les ministères concernés fassent leur travail. Cependant, je tenais à attirer votre attention sur la nécessité de mettre en place des mesures d’accompagnement, d’encadrer cette loi. Il faudra commencer par rétablir une justice équitable car un violeur, de même qu’un pédophile, devra peu importe sa renommée être puni comme tel mais, les accusés ne devront pas aller surpeupler Rebeuss en attente de jugement. Le mot devra être mis dans son contexte afin qu’une tierce personne ne puisse l’utiliser pour détruire une réputation et enfin monsieur, avec des mesures préventives telles que le renforcement de la sécurité dans certaines localités, l’éducation des enfants et des jeunes filles, la restauration de l’éducation à la vie familiale dans les écoles qui devraient être prises au sérieux.
Par ailleurs monsieur le président, dans votre publication vous avez oublié de donner une place à la pédophilie, certainement à l’image de notre société qui en parle si peu mais sachez monsieur qu’elle n’est pas négligeable et que sa criminalisation est aussi importante que celle du viol.
Force à toutes ces personnes et organisations qui ont porté ce combat !
TEUNGUETH FC SUR UNE BONNE SERIE, L’AS DOUANES SUR SES TALONS
En confirmant ce week-end sa bonne forme du moment, Teungueth FC a conforté un peu plus sa position de leader après sa victoire obtenue ce samedi, face à Diambars (2-1) pour les besoins de la 6e journée de Ligue 1.
En confirmant ce week-end sa bonne forme du moment, Teungueth FC a conforté un peu plus sa position de leader après sa victoire obtenue ce samedi, face à Diambars (2-1) pour les besoins de la 6e journée de Ligue 1. Mais les Rufisquois (16 points ) qui restent sur une bonne série, sont désormais talonnés par l’As Douanes (13 points) qui a repris la place de dauphin au Dakar Sacré cœur, grâce au probant succès obtenu sur la pelouse de l’ As Pikine.
Cette journée a été marquée par la première victoire de CNEPS Excellence. Confiné encore à la place de relégable, le promu a pu créer la sensation de la journée en allant s’imposer sur la pelouse de Génération foot, champion en titre.
L’équipe de Teungueth FC s’est maintenu à la tête du championnat de Ligue 1 grâce à sa victoire obtenue ce samedi face à Diambars pour le compte de la sixième journée. En déplacement à Saly, les Rufisquois ont réussi à arracher un court succès (0-1) qui leur permet, avec 16 points au compteur, de poursuivre leur bonne série et de maintenir encore la distance sur son suivant immédiat.
Dans cette course, l’As Douanes a pris un longueur d’avance grâce à son précieux succès, en déplacement sur la pelouse de l’As Pikine (5e, 9 points).
Les Gabelous se sont imposés sur la marque de 2 à 0 et s’installent du coup sur le fauteuil de dauphin (13 points). Ce sera aux dépens des Académiciens de Dakar Sacré cœur (3e, 11 points) revenus de leur déplacement à Louga avec le point du nul (1-1) face au Ndiambour (8e, 7 points). Derrière le trio de tête, on retrouve l’équipe de Mbour Petite côte qui a réalisé l’une des meilleures opérations de cette sixième journée. Les Pélicans ont profité de la visite de l’Union sportive goréenne, lanterne rouge (1 point) pour s’imposer largement (3 à 1).
Mais aussi pour remonter de la 8e place à la 4e place (9 points). Les Mbourois totalisent le même nombre de points que le Casa Sport ( 6e, 9 points). Les Ziguinchorois qui rendaient visite à l’équipe de Niary Tally, se sont en effet imposés sur la plus petite des marques (0-1). Une défaite qui relègue du coup les Galactiques de la 9e à la place de première équipe non relégable (12e, 6 points).
Après Mbour Petite côte, la bonne tenue des équipes mbouroises a encore été confirmée par le Stade de Mbour. Auteur d’une entame plus que poussive avec le départ de son président et une moisson de trois revers consécutifs, les Stadistes ont réussi à signer leur deuxième succès d’affilée en déplacement au stade Ndiarème de Guédiawaye. C’est l’équipe du Jaraaf (9e, 7 points) qui est passe aux trappes devant les mbourois en s’inclinant sur le score de (3-1).
L’un des faits marquants, pour ne pas dire la sensation, de cette sixième journée a été cette troisième défaite de rang subie à domicile par Génération Foot, le champion en titre (10e, 7 points). Les «Grenats» se sont inclinés face à CNEPS Excellence de Thiès sur la marque (0-1). Avec ce court succès les promus thiessois signent leur première victoire mais reste à la 13e place.
MACKY, RETOUR VERS LE FUTUR !
Le président envisage de reprendre ses Conseils des ministres décentralisés assimilés par ses adversaires à de la précampagne électorale déguisée. État des lieux des engagements et leur réception par les populations dans certaines régions du pays
Yves TENDENG, Samba Niébé BA, Nando CABRAL GOMIS, Ignace NDEYE, Abdoulaye FALL et Moussa DRAME |
Publication 20/01/2020
Des milliards sur papier, une foule de projets dont les taux d’exécution varient d’une région à une autre, au grand dam de populations qui se retrouvent difficilement dans les engagements pris par l’Etat dans les différents Conseils des ministres décentralisés organisés du 06 juin 2012 à Saint-Louis au 19 juillet 2016, à Dakar. Près de neuf mois après sa réélection pour un second mandat, Macky Sall envisage de reprendre ses Conseils des ministres décentralisés assimilés par ses adversaires à de la précampagne électorale déguisée. Sud Quotidien revient, à travers l’état des lieux des engagements et leur réception par les populations dans certaines régions du Sénégal, sur des projets gouvernementaux qui entendaient dessiner tout simplement le…futur du pays.
SAINT-LOUIS - EVALUATION DU 1ER CONSEIL DES MINISTRES DELOCALISE, JUIN 2012 - 33 PROJETS ENVISAGES PAR L’ETAT, 16 TOTALEMENT EXECUTES
La ville de Saint-Louis avait abrité le 12 juin 2012 le premier Conseil des ministres délocalisé sous la présidence du Chef de l’État Macky Sall. Au total, 33 mesures furent engagées par l’État et évaluées à 306,7 milliards FCFA. Selon le rapport de la 4ème Conférence Territoriale de 2019, il convient de préciser que sur cette enveloppe globale, 302, 146 milliards FCFA ont été mobilisés, soit 98%, contre 293, 162 milliards FCFA en 2017, soit 96%. Round up sur les engagements pris par son le chef de l’Etat et son gouvernement, lors de ce 1er Conseil des Ministres décentralisé tenu en juin 2012.
Dans la mise en œuvre de ces 33 mesures prises par l’État lors de ce premier Conseil des ministres délocalisé de juin 2012, 16 ont été totalement exécutées dont 12 dans l’axe 1 et 4 dans l’axe 2. En parallèle, 13 mesures sont en cours d’exécution dont 7 dans l’axe 1 et 6 dans l’axe 2; 4 n’ont pas encore démarré dont 3 dans l’axe 1 et un projet dans l’axe 3. Il faut noter également que sur les 4 projets qui n’ont pas encore démarré, 3 ont fait l’objet d’abandon. Il s’agit du projet de 10 fermes aquacoles industrielles, du projet de sécurisation du complexe sportif de Diougob et de la Grande Commission Mixte. Des mesures qui viennent s’ajouter aux autres programmes d’investissement de l’État, aux investissements des collectivités territoriales et aux investissements des ONGs. C’est ainsi que, lors de la 4ème Conférence territoriale tenue le 20 novembre 2019, le Gouverneur de Saint-Louis, Alioune Aïdara Niang avait l’état d’exécution de tous les projets et programmes dans la région. “Ce travail est parti d’une collecte faite à la base d’informations territoriales sur les différents projets et programmes au nombre aujourd’hui de 463 dans toute la région avec 822 milliards FCFA de coûts d’investissements. Nous avons mis en place, pour préparer cette activité, depuis le mois de juillet 2019 un comité technique régional composé d’éminents experts, en l’occurrence des chefs de service, du Directeur de l’Agence Régionale de Développement (ARD) et son équipe, le service régional de la planification, le service d’appui au développement local, les services de l’hydraulique et de l’assainissement autour des adjoints au Gouverneur, des Préfets et des sous-Préfets pour nous donner les résultats d’aujourd’hui”, a dit le Gouverneur Niang. Pour les investissements de l’État en dehors de ces mesures prises par le Chef de l’État, les projets sont au nombre de 184 pour un montant global de 479 milliards 849 millions FCFA. S’agissant des projets d’investissement en cours d’exécution, portés par les collectivités territoriales, les communes et les départements, ils sont au nombre de 151 projets pour 16 milliards 736 millions FCFA. Pour ce qui est des projets d’investissements portés par les ONGs, ils sont comptabilisés au nombre de 95 et chiffrés à 19 milliards 459 millions FCFA.
THIES - DANS L’ATTENTE DES 447 MILLIARDS DE FRANCS PROMIS : Des projets encore en rade
Tenu le 21 mai 2014, le Conseil des ministres décentralisé à Thiès avait nourri des espoirs de voir le développement de la région connaître un véritable coup de fouet. Une enveloppe de 447 milliards de francs était requise pour des promesses de faire revivre des segments de l’économie régionale et d’améliorer le cadre de vie. Pourtant, beaucoup de projets sont encore en rade. Si des progrès notables ont été relevés dans les domaines des infrastructures, de l’éducation et de la formation ; le gros du lot des projets avec la revivification de l’industrie embryonnaire et des secteurs clés comme les rails attend encore une intensification dans la mise en œuvre. Un cheminot à la retraite se désole ‘’Ne pas prendre en compte le chemin de fer à Thiès n’est rien d’autre que laisser la ville dans une ère de paupérisation progressive’’. Dans la Petite côte, des signaux clignotent à Mbour à travers le Pacasen et Promovilles. Des réalisations importantes se font également dans le cadre des ouvrages d’assainissement, des routes avec un éclairage public, des éléments importants pour accompagner le tourisme .Dans la Petite côte, la mobilité demeure toujours une équation et un véritable casse-tête, même si le prolongement de l’autoroute à péage sur la nationale 1 à la sortie de Mbour se présente comme une éclaircie. Les populations du département de Mbour patientent encore de voir des raccordements entre Fissel et Ndagalma, Thiadiaye et Nguéniène. Un Mbourois interrogé requérant l’anonymat demande une évaluation de l’existant par rapport à la tenue des promesses d’une part et d’épargner des dépenses pour des tournées et Conseils des ministres décentralisés à prix d’or dans le pays.
CONSEIL DES MINISTRES DÉLOCALISÉ À DAKAR : 1800 milliards promis, 40 projets achevés, 59 en cours et 70 non encore démarrés
Dans le cadre des réunions délocalisées du Conseil des ministres dans les quatorze régions du pays, le gouvernement avait promis, lors de la rencontre consacrée à la région de Dakar et tenue à Pikine le 20 juillet 2016, une enveloppe de 1800 milliards F Cfa pour le financement des projets d’envergure dans la capitale sur la période 2016-2018. Aujourd’hui, deux ans après l’expiration de ce délai, seuls 40 projets sont achevés, alors que 59 en cours et 70 n’ont pas encore démarré.
Le 20 juillet 2016 se tenait à Pikine, pour le compte de la région de Dakar, la dernière rencontre des Conseils des ministres décentralisés ayant commencé avec le chef de l’Etat, Macky Sall, le 7 juin 2012 à Saint-Louis. A la sortie de cette rencontre, le chef de l’Etat, Macky Sall était monté lui-même au créneau pour annoncer un programme d’investissements prioritaires de la Région de Dakar pour les trois années à venir, pour un montant de 1 800 milliards FCFA destinés au financement des «projets d’envergure» dans la capitale, notamment dans les villes de Rufisque et de Pikine. Aujourd’hui, quatre ans après l’annonce de ces engagements gouvernementaux, en dépit des projets entamés dont certains déjà livrés, la majeure partie des engagements annoncés par l’Etat lors de cette dernière réunion du Conseil des ministres décentralisé, à Dakar, sont encore à l’état de projet et ne sont pas pour le moment visibles sur le terrain. C’est le cas des projets de dépollution de la baie de Hann, de l’usine de dessalement de l’eau de mer aux Mamelles, de la réhabilitation des stades, de la construction de l’Université Amadou Makhtar Mbow, de la réhabilitation de l’île de Gorée, celui de la reconstruction aux normes du canal de Rufisque pour ne citer que ceux-là. Annoncés en grande pompe par le régime en place lors de la campagne électorale pour les élections législatives de 2017, ces projets sont toujours rangés dans les tiroirs du gouvernement.
Présidant, le 28 novembre 2019 dernier, la quatrième édition de la conférence territoriale de sa région, le gouverneur de Dakar, Al Hassan Sall avait indiqué au sujet de l’état d’avancement de ces engagements gouvernementaux pour la capitale que, seuls 40 d’entre eux sont achevés, 59 sont en cours et 70 n’ont pas encore démarré. Prenant la parole lors de cette même rencontre tenue à la Chambre de commerce et d’industrie de Dakar, le maire de la commune de Rufisque Ouest Alioune Mar n’avait pas manqué de déplorer le faible taux d’exécution des projets retenus lors de ce Conseil des ministres décentralisé. Poursuivant son propos, l’édile de la commune de Rufisque Ouest a également assuré que sa population rencontre beaucoup de difficultés du fait de l’arrêt des chantiers du projet Promovilles qui sont aux arrêts dans sa commune.
Pour rappel, parmi les projets annoncés, lors de cette quatorzième réunion du Conseil des ministres décentralisés à Dakar, on peut citer entre autres le programme régional d’urgence de lutte contre l’érosion côtière, particulièrement au niveau des zones sensibles de Hann, Thiaroye, Mbao, Rufisque, Bargny, Sendou, Yène. On relève aussi le programme de réhabilitation de l’île de Gorée, celui de la reconstruction aux normes du canal de Rufisque, ainsi que la reconstruction du stade Assane Diouf et la finalisation du chantier du Stade municipal des Parcelles assainies. Egalement la dépollution de la baie de Hann et la construction de l’usine de dessalement de l’eau de mer aux Mamelles. Sur le plan de l’éducation, il y avait été annoncé l’accélération des travaux de construction de l’Université Amadou Makhtar Mbow de Dakar, ainsi que la construction et la réhabilitation des infrastructures scolaires de la Région.
ZIGUINCHOR - PROMESSES D’INJECTER 360 MILLIARDS DE FRANCS CFA : Contraste frappant entre attentes des populations et réalité sur le terrain
Où sont passés les 360 milliards de francs CFA promis par le chef de l’Etat lors du conseil des ministres décentralisé ? La question est agitée dans cette partie sud du pays où malgré la tentative des autorités de dresser un tableau reluisant sur des réalisations faites, les populations s’impatientent, rectifient et recadrent ces autorités sur le niveau de réalisation difficilement visible. Cinq ans après ces promesses du chef de l’Etat, Ziguinchor peine à se métamorphoser et le quotidien des populations est loin de changer également.
360 milliards pour changer le visage d’une région meurtrie par des années de conflit ; l’annonce en grande pompe par le chef de l’Etat le Président Macky Sall avait suscité beaucoup d’espoir chez les populations du sud du pays qui y voyaient un déclic pour remettre la région sur les rails de développement et de l’émergence. Mais voilà 5 ans après cette faramineuse promesse, les populations du sud attendent toujours de voir la couleur de ces centaines de milliards de francs CFA. Une rencontre d’évaluation des engagements pris par l’Etat tenu en Novembre dernier, à Ziguinchor, avait permis aux autorités de la région de dévoiler le niveau de réalisations dans la région . « Un volume global de 73 milliards de francs CFA d’investissements à été réalisé sur les 27 engagements pris par l’Etat », avait laissé entendre le Gouverneur de Région Guedj Diouf qui a déclaré ceci : « 18 engagements entièrement réalisés, 4 en cours de réalisation et 5 engagement n’ayant pas connu un début de réalisations sur un total de 27 engagements pris par l’Etat.
D’ailleurs, pour les autorités administratives, le niveau de réalisations reste satisfaisant même s’il reste encore à faire .Une série de recommandations déclinées par les autorités qui estiment que la région a absorbé un volume global d’investissement d’un peu plus de 180 milliards de francs CFA venant de l’Etat , des collectivités locales mais également des ONG . Des chiffres avancés par ces mêmes autorités qui, à l’image du chef de l’exécutif régional, ont de réels impacts sur les populations, « des impacts socioéconomiques dans la vie des populations. L’impulsion du développement de l’agriculture et sa modernisation, le désenclavement de la région par la disponibilité des bateaux et la régularité et le développement de la desserte aérienne, la réalisation de pistes de production le transport urbain… », indiquait M. Guedj Diouf. Des réalisations dans cette partie sud du pays où les populations attendent plus. Point de nouvelles usines alors que l’exonération de taxes dans le secteur du tourisme est loin d’être effective.
A la place de la réouverture annoncée d’hôtels, c’est la fermeture en cascade des réceptifs qui est visible .La lancinante question de l’emploi du jeune reste sans réponse. A Ziguinchor, c’est une jeunesse désœuvrée toujours à la quête d’emploi. Et comme si cela ne suffisait pas, les populations des zones rurales continuent de vivre l’enclavement accentué par le manque de routes et l’état de délabrement avancé des pistes de production. Les Ziguinchorois très impatients de voir la concrétisation de ce chapelet de promesses déclinées lors du conseil des ministres se demandent où sont passés ces centaines de milliards. Les urgences sont toujours là, les populations continuent de trinquer et le visage de la région a du mal à se métamorphoser positivement. Une région meurtrie par plus de trente années de conflit et où tout est priorité
KAOLACK - CONSEIL DES MINISTRES DELOCALISE DE 2012 ET IMPACT : Plus de 75 % de réalisations, l’épicentre du poumon économique en attente
Si à leurs temps, elles suscitaient beaucoup d’interrogations, inquiétudes et autres incertitudes du côté des populations qui n’ont jamais cru qu’elles allaient sortir de l’ornière grâce à ces rencontres gouvernementales, ou de l’opposition qui les assimilait à une campagne de saupoudrage à la manière politique politicienne, les promesses sorties des séances délocalisées de Conseils des ministres, malgré la traine observée au niveau de quelques domaines d’intervention ou collectivités, sont respectées entre 75 et 80 % dans la région de Kaolack.
C’est du reste le résultat des études menées en direction du jaugeage de l’état d’exécution du programme instruit dans le cadre du Conseil des ministres délocalisé à Kaolack en Juin 2012. Le port de Kaolack qui est naturellement l’épicentre de tout développement économique et social de la région de Kaolack et le département de Guinguinéo sont aujourd’hui considérés comme les seules entités mises en rade par ce programme multisectoriel d’investissement. Toutefois nous signale-t-on, ces investissements sont projetés le plus souvent dans les secteurs productifs exclusifs aux départements de Kaolack et Nioro. Parfois dans d’autres projets non productifs, mais qui reflètent un intérêt capital pour les populations locales ou le besoin de lutter contre certains effets naturels néfastes à la vie comme les ravinements dans le département de Nioro. Ainsi tenu dans la région de Kaolack à la date déjà indiquée, dans une perspective d’identifier de manière exhaustive les axes d’intervention, les potentialités regorgées par la région, les projets en cours, les programmes en souffrance et d’évaluer relativement le montant des investissements nécessaires aux financements de tous ces projets, le Conseil des mnistres de Kaolack avait arrêté à l’époque le montant de 255 Milliards de Frs pour le financement de 50 projets dans tous les domaines d’intervention.
Sept années après, près d’une centaine de Milliards de frs ont été injectés pour le financement de plus de 32 projets. Lors d’une tournée économique effectuée dans le département de Guinguinéo en Avril 2015, le président Macky Sall annonçait une contribution de 82 Milliards de Frs de l’Etat et 172 Milliards des partenaires techniques au développement pour le financement de ce programme. Un programme qui tournait entre autres autour de la création d’une institution à vocation agricole et autres métiers connexes, devenue aujourd’hui l’Université Sine Saloum El Hadji Ibrahima Niasse de Kaolack (Ussein). Même ayant ouvert ses portes cette année-ci, ses étudiants sont présentement hébergés au lycée Franco-arabe de Sing-Sing. Sur le reste des régions de Fatick et Kaffrine, aucun bâtiment n’a encore été érigé pour accueillir les futurs bacheliers.
Dans le domaine du transport, le tronçon Fatick / Kaolack, la route de tous les contentieux et l’ensemble des axes routiers existant dans la région ont certes été réalisés mais loin de répondre aux précédentes instructions données par le président Macky Sall. Car, au sujet de la modernisation du système de transport terrestre, le président de la République avait à l’époque instruit son gouvernement à mettre en œuvre une stratégie opérationnelle assortie de programmes et plans d’actions cohérents réalisable dans un horizon temporel pour faire de Kaolack un pôle national et international d’éclatement ferroviaire, maritime et routier. Si, à ce jour, une enveloppe de 12 Milliards de Frs a été dégagée pour le programme d’assainissement de la commune de Kaolack et l’on témoigne encore la présence de divers programmes tous investis dans ce programme spécifique, la question de la remobilisation du capital semencier connaît des zones d’ombre. Une situation qui s’est d’autant plus illustrée dans cette dernière année de production où bon nombre de citoyens ont déploré la qualité des graines récoltées, mais surtout la faiblesse du rendement. Les conséquences sont là : déficitaires, les usines sont obligées de licencier des centaines d’employés et par manque ou insuffisance de matières premières seront plus tard confrontées à un réel problème de production.
SEDHIOU : ENGAGEMENT DU CONSEIL INTERMINISTERIEL ET DES MINISTRES DELOCALISES : 48% de réalisation, 41% en cours et 11% non encore réalisés
Le Conseil interministériel suivi du Conseil délocalisé des ministres à Sédhiou tenus en février 2015 avaient retenu 76 opérations. Ce qui correspondait à un engagement financier de deux cents milliards (200.000.000.000) FCFA. A ce jour et selon le document de synthèse produit par l’Agence régionale de développement de Sédhiou, l’état de mise en œuvre de ces engagements indique un taux de réalisation de 48%, 41% en cours et 11 non encore réalisés. Les attentes sont nombreuses pour la poursuite des travaux, cinq ans après la prise des engagements.
Pour ce qui est des engagements déjà réalisés en lien avec l’axe 1 du Plan Sénégal émergent et dans le secteur de la transformation structurelle de l’économie, l’agriculture et l’agroalimentaire ont vu la réalisation des pistes rurales pour désenclaver les zones de production à hauteur de 6.883.131.132 F CFA. Il a été aussi réhabilité et aménagé dit-on 5. 139 ha de vallées anciennes pour un coût global de 2.048.821.729F. Des fermes horticoles sont réalisées à concurrence de 7.440.428.882 F CFA, le renforcement et l’équipement agricole des producteurs de la région (10 tracteurs, 100 motoculteurs, 50 batteuses, 30 décortiqueuses pour 3.131.960.390 F CFA). Il y ressort également l’équipement d’un laboratoire et d’un centre régional de traitement de semences (CTS) au sein de la région pour 28.000.000 F CFA soit un Sous-total agriculture et agroalimentaire de 19.532.342.133 F CFA.
Le sous-secteur du commerce porte sur les réalisations de la Chambre de commerce, d’industrie et d’Agriculture, avec l’appui du Conseil sénégalais des chargeurs (COSEC) pour un montant de 150.000.000F CFA. Pour la plateforme industrielle, des hangars sont construits pour faciliter le redéploiement de 4 unités industrielles à l’arrêt, faute de locaux fonctionnels pour un montant de 93.337.402 F CFA, lit-on dans le document de synthèse.
Dans le domaine des transports à savoir les infrastructures de désenclavement y compris les ponts et les routes, le bitumage de la boucle du Boudié est engagé prioritairement sur l’axe Sédhiou- Marsassoum-Sansamba à hauteur de 37.787.266.740 F CFA. De même 10 km de voierie communale sont réalisés dans la capitale régionale (Sédhiou) dont 5 en enrobée dense, et 5 en pavée et bicouche pour une enveloppe de 7 922 224 030 F CFA, soit un sous-total de 45.709.490.770 F CFA. Dans le secteur de l’éducation et de la formation, 150 nouvelles salles de classe sont réalisées et équipées dans le moyen et le secondaire pour 495.995.164 F CFA. S’y ajoutent la construction et l’équipement d’un collège à Simbandi Balante pour 109.372.995F CFA, l’équipement et la modernisation des ateliers pilotes et le renforcement des capacités des maîtres-artisans pour 62.061.635 F CFA.
Un léger mieux pour la santé, la nutrition et le social ?
D’autres secteurs sont également soutenus comme la santé, la nutrition et Action Sociale, le développement social, l’eau potable et l’assainissement (1.601.392.068), l’environnement et le développement durable (2.737.293.887), l’aménagement du territoire, développement local et territorialisation (98.425.229). Ce qui donne un total des réalisations de 68.320.889.421F CFA pour la région de Sédhiou sur les 200 milliards annoncés.
Selon le directeur de l’Agence régionale de développement de Sédhiou, « le volume des investissements réalisés est relativement important dans le département de Sédhiou et s’explique en partie par les travaux de grande envergure (routes et ouvrages connexes), avec la réalisation de la Boucle du Boudié » a indiqué N’fally Badji. Et d’ajouter que la répartition des investissements par département se dresse ainsi qu’il suit « département de Sédhiou 61.086.871.280F, département de Bounkiling 6.422.084.577F, département de Goudomp 811.933.564F». En résumé et selon les statistiques officielles, 48% des investissements sont réalisés, 41% sont en cours de réalisation et 11% non encore réalisés soit 89%.
Les attentes encore nombreuses !
Le directeur de l’ARD de Sédhiou déclare en outre que: « le niveau d’exécution encore relativement moyen, il est heureux de constater, sur le terrain, que de gros efforts sont faits et en train d’être déployés par l’Etat, pour accélérer la mise en œuvre des engagements des conseils interministériels et des ministres décentralisés de Sédhiou ».
A titre illustratif, N’fally Badji cite le bitumage de la boucle du Boudhié, la réalisation de pistes communautaires, l’équipement en matériels agricoles, l’aménagement de vallées, la réalisation de fermes horticoles et la réalisation effective du Commissariat de Police. Dans ce même sillage, il souligne le démarrage de la construction du Pont de Marsassoum, la dotation des communautés en forages équipés de château d’eau avec des systèmes d’AEMV. Dans le même ordre d’idées, on relève l’effectivité du démarrage de la construction de l’hôpital régional, la mise en service du Pôle aquacole, l’électrification rurale, la création d’emplois pour les jeunes filles et garçons avec le Domaine agricole communautaire (DAC) de Séfa, la Délégation à l’entreprenariat rapide (DER), qui sont aussi cités au titre des investissements.