À Dakar, c’est l’un des rares repères dans la nuit : le phare des Mamelles, à l’ouest de la capitale, fête ses 155 ans - Aujourd’hui, il est confronté à de nombreux défis d’entretien
À Dakar, c’est l’un des rares repères dans la nuit : le phare des Mamelles, à l’ouest de la capitale, fête ses 155 ans. Surnommé le « diamant », il émet un éclat toutes les 5 secondes. C’est l’un des rares phares encore habités par un gardien dans le monde.
Aujourd’hui, il est confronté à de nombreux défis d’entretien.
COTONOU ANNONCE LE RETRAIT DES RÉSERVES DE CHANGE DU FCFA QUI SE TROUVENT EN FRANCE
Soulignant la "valeur psychologique" de ce modèle économique, qui veut qu'une partie des réserves de change du franc CFA soit obligatoirement versée à la Banque centrale de France, le président Talon a assuré qu'il n'était "pas bien que ça continue"
Le président béninois Patrice Talon a annoncé jeudi le retrait des réserves de change du franc CFA qui se trouvent actuellement en France, indiquant qu'elles seraient versées aux "banques centrales partenaires dans le monde", sans donner de calendrier précis, dans une interview accordée à la radio RFI et la chaîne France 24.
"Nous sommes tous d'accord pour mettre fin à ce modèle", a déclaré le chef de l'Etat. "Ca va se faire très rapidement", a-t-il assuré dans donner de calendrier précis.
Soulignant la "valeur psychologique" de ce modèle économique, qui veut qu'une partie des réserves de change du franc CFA soit obligatoirement versée à la Banque centrale de France, le président Talon a assuré qu'il n'était "pas bien que ça continue".
Le chef de l'Etat a d'autre part "souhaité" le "retour au Bénin" de l'ancien président Boni Yayi, qui se trouve actuellement en exil après des mois de crise politique. De par la "noblesse de sa fonction" d'ancien chef d'Etat, son adversaire politique doit faire "l'objet de traitement particulier".
"Le peuple pourrait mal le percevoir", a souligné Patrice Talon. "Boni Yayi a été impliqué dans ce qu'il s'est passé" lors des violences post-électorales qui ont débuté le 1er mai à Cotonou et ont fait plusieurs morts par balle, selon le chef de l'Etat, qui a dit lui "avoir fait comprendre".
Plus tôt dans la journée, le président béninois, fortement critiqué pour avoir engagé un tournant autoritaire dans un pays réputé pour être un modèle démocratique en Afrique de l'Ouest, a promulgué la nouvelle Constitution, déjà approuvée à l'unanimité par le Parlement et la Cour Constitutionnelle.
Parmi les réformes, on note l'impossibilité de faire "plus de deux mandats présidentiels à vie", ce qui exclut d'ores et déjà une potentielle candidature de l'ancien président Yayi (2006-2016).
Le président Talon a assuré que sa propre candidature à la présidentielle de 2021 dépendrait de son "état d'esprit", de "l'environnement politique" et de la réforme pour "renforcer les partis politiques".
Interrogé sur le fait que ses deux plus grands adversaires politiques de la précédente présidentielle de 2016 sont tous deux interdits de se présenter par des décisions de justice et vivent actuellement en exil en France, le président Talon a déclaré qu'ils "devaient se tenir responsables de +leurs+ actes".
par Seydou Ka
FAUT-IL BRÛLER LA BIBLIOTHÈQUE COLONIALE ?
La pluralité des archives est essentielle pour lire le monde - D’où l’importance de produire un corpus dans les langues nationales - C’est peut-être la seule façon de hâter la venue d’une épistémè véritablement africaine
Les Ateliers de la pensée ont vécu. Durant quatre jours (30 octobre-2 novembre), à l’invitation de Felwine Sarr et Achille Mbembé, des intellectuels africains et de la diaspora se sont donnés rendez-vous à Dakar pour débattre du thème du « Basculement des mondes et pratiques de dévulnérabilisation ». Les débats ont été riches, le tout dans une ferveur du public. Cette fois, il n’y a eu aucune « grenade » jetée à l’endroit des organisateurs. L’on se rappelle que lors de la première édition, en 2016, l’économiste camerounais, Célestin Monga, avait allumé une petite polémique concernant le lieu choisi pour le démarrage de ces ateliers. Il avait estimé que c’était une sorte de « petite défaite » que des intellectuels africains de grand calibre se retrouvent, plus de cinquante ans après les indépendances, dans « la maison même de l’ex-colon » pour parler de l’avenir de l’Afrique et de décolonisation des mentalités. Cette « espièglerie » avait soulevé l’ire des organisateurs. Cette fois-ci rien à dire ni sur le lieu – le Musée des civilisations noires – ni sur le thème.
Toutefois, l’éternel reproche fait aux intellectuels africains est revenu dans les débats. Quelqu’un a reproché à l’architecte et anthropologue togolais, Sénamé Koffi, après une brillante communication sur « l’espace de la décolonialité », dans lequel il revisite l’ontologie liée à l’architecture traditionnelle africaine, de ne s’appuyer que sur les travaux d’auteurs occidentaux (notamment Marcel Griaule sur les dogons). Ce que révèle cette anecdote, c’est le drame des intellectuels africains et de la diaspora de l’ère postcoloniale, tiraillés entre la nostalgie des origines et l’utopie de l’idéal universel, alors que le temps de la résilience n’est pas encore achevé. Autrement dit, pour reprendre l’expression de l’écrivaine camerounaise Leonora Miano, comment abriter dans son corps « le violeur et sa victime ».
Alors que faire de l’héritage colonial ? Faut-il brûler la « bibliothèque coloniale » ? On doit à Valentin Mudimbe ce concept, dans son ouvrage « The Invention of Africa » (1988), par lequel il désigne l’ensemble des savoirs et des textes produits par les conquérants, missionnaires et administrateurs coloniaux à propos du continent africain. Ce corpus continue d’inspirer la perception de l’Afrique, y compris par les Africains eux-mêmes. C’est une question difficile pour les intellectuels africains postcoloniaux dont l’ambition est de « provincialiser » l’Europe. Les plus radicaux parmi eux parlent de récuser l’épistémè occidental. Les plus modérés, comme Souleymane Bachir Diagne, préfèrent parler de décentrement. « Décentrer n’est pas récuser l’épistémè européen, ce n’est pas non plus récuser l’universalité des valeurs humaines, c’est, comme dirait Barbara Cassin, ‘’compliquer’’ l’universel », nous expliquait-il dans un précédent entretien. Il s’agit, de son point de vue, de remettre en question des certitudes sur lesquelles se reposait l’universalisme « de surplomb », européen, qui s’estimait tranquillement installé sur l’histoire. Le deuxième point de ce décentrement, c’est que les rencontres intellectuelles ne seront plus nécessairement un dialogue permanent avec l’Occident.
Aujourd’hui, des intellectuels africains, sud-américains et asiatiques peuvent se parler sans passer par l’Occident. Ces Ateliers de la pensée en sont la preuve. Ceci étant dit, la pluralité des archives est essentielle pour lire le monde. « Non, cette bibliothèque coloniale, on ne la brûlera pas », répond Felwine Sarr. Il reste que pour briser le pacte colonial, cette assignation des rôles (entre l’ancien colon et l’ex-colonisé), qui forclôt le champ de l’avenir, les intellectuels africains devront tôt ou tard trancher ce débat. D’où l’importance de produire un corpus dans les langues nationales. C’est peut-être la seule façon d’en faire des langues de sciences et de hâter la venue d’une épistémè véritablement africaine.
LE "GRAND PRIX AFRICAIN YASSER ARAFAT" REMIS À DJIBRIL TAMSIR NIANE
L'historien et écrivain guinéen est récompensé pour l’ensemble de son œuvre et son engagement
Le "Grand prix africain Yasser Arafat pour la paix et la liberté" a été remis jeudi à Dakar à l’historien et écrivain guinéen Djibril Tamsir Niane pour l’ensemble de son œuvre et son engagement, a constaté l’APS.
Doté d’une enveloppe financière, d’un trophée et d’un diplôme, ce Grand Prix a été remis au récipiendaire à l’ouverture de la 27 ème édition de la Journée internationale de l’écrivain africain à Keur Birago -Dakar, en présence de l’ambassadeur de Palestine au Sénégal.
La cérémonie était présidée par la présidente du Conseil économique, social et environnemental Aminata Touré, en présence du parrain, Henri Djombo ministre d’Etat congolais de l’agriculture, de la Pêche et de l’Elevage.
La délégation gambienne, pays invité d’honneur, était composée de vingt écrivains accompagnés des ministres des Affaires Etrangères, Mamadou Tangara et celui du Tourisme et de la Culture, Hamat Bah.
Le "Grand prix Yasser Arafat pour la paix et la liberté" a été décerné pour la première fois en 2017 à l’écrivain égyptien Mohamed Salmawy.
Yasser Arafat, décédé le 11 novembre 2004 à Paris, est une figure emblématique de la cause palestinienne.
D’autres prix ont été attribués par l’Association des écrivains du Sénégal. Il s’agit du "Birago d’or" revenu au ministre des Affaires étrangères de la Gambie Mamadou Tangara, du ’Prix Aminata Maïga Ka de la nouvelle" remis Thierno Oumar Barry (Gambie).
Il y a aussi le "Prix de la reconnaissance Bernard-Dadié qui a été attribué à Hubert Malanda (République du Congo), tandis que Hamidou Sall (Sénégal) a reçu le "Prix du théâtre Amadou Cissé Dia", et Jean Claude Awono (Cameroun) le "Prix de la poésie David Diop".
Le "Prix du roman Sembene Ousmane" et le "Prix de la critique littéraire Oumar Sangaré" sont revenus respectivement à Hélène Lobé (Côte d’Ivoire) et Abdoulaye Racine Senghor (Sénégal).
"TECHNIQUEMENT, LE FCFA N'EST PAS UN PROBLÈME"
Pour le président béninois Patrice Talon, le souci avec cette monnaie de plus en plus décriée, est d'abord d'ordre psychologique
BeninWebTv |
Vincent Deguenon |
Publication 07/11/2019
Le président béninois Patrice Talon était, jeudi 7 novembre 2019, dans un entretien avec les médias français France 24 et RFI.
Lors de cet entretien, Patrice Talon est revenu sur le processus du remplacement du franc CFA par l’ECO.
Jeudi 7 novembre 2019, le Président de la République du Bénin, Patrice Talon était l’invité de Marc Perelman (France 24) et Christophe Boisbouvier (RFI).
Lors de cet entretien, le président béninois s’est exprimé, entre autre, sur le franc CFA.
« Cette réforme [ sur le franc CFA] est souhaité de tous, y compris par le gouvernement français. Nous sommes tous d’accord, à l’unanimité pour mettre fin à ce modèle qui techniquement n’était pas un problème. » s’est exprimé M. Talon.
Pour le Président béninois qui est un défenseur du franc CFA, le problème du franc CFA est beaucoup plus un problème psychologique que technique.
« Une monnaie à deux valeurs. Il y a la valeur technique et la valeur psychologique. Cet état de chose est devenu un problème pour le franc CFA. Mais un problème psychologique, pas un problème technique »
Selon Patrice Talon, la Banque des Etats d’Afrique de l’Ouest sera désormais le gérant des divers réserves de changes et pourra les répartir dans les différentes banques partenaires.
« La France ne sera plus dans les organes de gouvernance du CFA, c’est tant mieux », a déclaré Patrice Talon annonçant la fin du maintien des réserves du Franc CFA auprès du Trésor français.
LE NIGERIA CONTINUE DE JOUER SA PARTITION PROTECTIONNISTE
Bien qu'il ait fini par signer l'accord de la Zlec, le Nigeria continue de manifester ses réticences à jouer le jeu du libre-échange interafricain. Une démarche risquée
Le Point Afrique |
Marlène Panara |
Publication 07/11/2019
C'est désormais officiel. Les frontières du Nigeria resteront fermées jusqu'à la fin du mois de janvier 2020. « J'ai l'honneur de vous informer que, malgré le succès retentissant de l'opération, en particulier sur le plan de la sécurité et des avantages économiques pour la nation, il reste encore quelques objectifs stratégiques à atteindre. […] Dans ce contexte, M. le Président a approuvé la prolongation de la mesure », a fait savoir à la presse locale Victor Dimka du service des douanes du Nigeria dédié à la lutte contre la fraude. Une décision qui fait suite à la fermeture – contestée par ses voisins – des frontières du pays, le 20 août 2019. À la fin du mois de septembre déjà, le Sénat nigérian avait salué « les bons résultats » de la mesure, via l'adoption d'une motion. Lors de la séance, un sénateur avait assuré entre autres que, depuis fin août, le trafic de carburant avait fortement baissé. C'est justement tout le propos de la décision présidentielle : fermer les frontières pour stopper les trafics. Celui de l'essence bien sûr, mais aussi et surtout celui du riz, en provenance du Bénin. Le pays en est un des plus gros importateurs au monde, mais une grande partie de son stock est réexporté vers le Nigeria.
Défendre le « made in Nigeria »
Des flux commerciaux qui contrarient la politique d'autosuffisance alimentaire prônée par le gouvernement. Car pour nourrir ses 200 millions d'habitants, le Nigeria dépense chaque année près de cinq milliards de dollars dans l'importation de nourriture, d'après des statistiques nationales. En septembre 2018, le ministre de l'Agriculture Audu Ogbeh indiquait même que ce montant atteignait les 22 milliards de dollars. Pour mettre fin à cette dépendance, et faire décoller la production locale, Abuja multiplie les mesures, comme l'établissement d'une taxe de 110 % sur ses importations de riz, déjà en 2013, ou encore la restriction de l'accès aux devises pour 41 produits qui, selon lui, peuvent être produits au Nigeria. Cela a été en vain.
Haro sur la contrebande
D'après les autorités, ces efforts sont sapés par la contrebande en provenance du Bénin. D'où la décision radicale, fin août, de Muhamadu Buhari. « Nous devons accepter notre nouvelle réalité consistant à promouvoir les produits fabriqués localement, car il est évident que c'est là que notre nouveau Nigeria se réalisera. C'est pourquoi j'ai constamment insisté sur le fait que nous devons être un pays où nous cultivons ce que nous mangeons et consommons ce que nous produisons », a-t-il fait savoir par la voix de la ministre de l'Industrie, du Commerce et de l'Investissement Maryam Katagum au Salon international du commerce de Lagos.
Pour le journal nigérian The Guardian Lagos, la mesure est justifiée. « À long terme, la poussée de la demande nécessitera des investissements dans le secteur concerné, lesquels généreront des avantages globaux : création d'emplois, suffisance alimentaire, renforcement de la monnaie, etc. pour l'économie », peut-on lire dans un éditorial du quotidien. Des arguments mis en avant depuis les années 1970 par les autorités, à l'époque où le gouvernement militaire nigérian lançait « Operation Feed the Nation » (Nourrir la nation). Un programme pour, déjà, booster la production nationale.
Attention au retour de bâton
Mais dans un autre édito, The Guardian Lagos met en garde. En agissant de la sorte, le Nigeria « se tire une balle dans le pied ». « Si les frontières terrestres ne sont pas rouvertes rapidement, les pays voisins pourraient s'adresser à d'autres fournisseurs pour combler les lacunes créées par la fermeture. Si cela se produit, même lorsque la frontière rouvrira, il sera peut-être trop tard pour que les fournisseurs nigérians reprennent leur part du marché », prévient l'éditorialiste. Surtout, en condamnant ses frontières, le Nigeria se pénalise aussi. « Une grande partie des importations nigérianes du Bénin sont des produits agricoles bruts, dont certains servent à nourrir l'industrie de transformation agroalimentaire en pleine croissance du Nigeria », expliquent dans un article publié par African Business Magazinel'économiste David Luke et le directeur du Conseil des céréales de l'Afrique de l'Est Gerald Masila.
L'intégration régionale contrariée
Avec l'attitude du Nigeria, l'intégration régionale tant promue par de nombreux économistes déraille gentiment. Pour les experts, la fermeture des frontières « ruine les fondements mêmes du système commercial de la Cédéao, à savoir la circulation des marchandises en franchise de droits dans tous les pays membres », dénoncent-ils. Et pénalise par extension l'économie – informelle – des voisins. « Selon des estimations internationales, le commerce transfrontière informel générerait environ 20 % du PIB du Bénin, affirme Nigerian Tribune. La contrebande d'essence emploie environ 40 000 personnes, soit à peu près autant que le secteur public du pays. Le nombre d'emplois directs et indirects résultant de la contrebande de voitures d'occasion au Nigeria est également estimé à environ respectivement 15 000 et 100 000 personnes. »
Celle du continent aussi à travers la Zlec
« À court terme, c'est sûr qu'il y aura des perdants, reconnaît Ndongo Samba Sally, économiste à la Fondation Rosa-Luxemburg basée à Dakar. Les exportateurs béninois et nigériens seront forcément impactés. Mais la fermeture voulue par les autorités est aussi une manière de discipliner ses voisins sur l'origine des produits, un aspect sur lequel le Nigeria est très exigeant. » Pourtant, le pays a récemment mis de côté ses exigences. Le 7 juillet dernier à Niamey, Abuja finit par apposer sa signature à l'accord de la Zone de libre-échange continentale (Zlec), dont le ressort principal est justement l'accroissement et la facilitation des échanges commerciaux entre les pays du continent.
Un paradoxe ? « De prime abord, ça y ressemble, affirme Ndongo Samba Sally. Mais il faut se rappeler qu'il y a eu beaucoup de pression autour de la signature du Nigeria. Car sans la participation de la première économie du continent, la Zlec n'avait aucune raison d'être. » Et d'ajouter : « Si on regarde les différentes décisions d'ordre économique prises par le Nigeria ces dernières années, on voit bien que cela ne va pas du tout dans le sens du libre-échange promu par la Zlec. Buhari a même assuré, cash, “je ne veux pas que le Nigeria devienne le dépotoir de produits des autres”. Sa signature ne l'empêchera pas de mener sa stratégie, qui consiste à se recentrer sur le marché intérieur. » Et pourrait mettre un sérieux coup de frein au fonctionnement de la zone, dont le lancement officiel est prévu le 1er juillet 2020.
ENTRE 62 ET 72 % DE TAUX DE DÉPIGMENTATION AU SÉNÉGAL ?
Aucune des sources consultées par Africa Check n'avance les données publiées par les médias sur la taux de prévalence de la dépigmentation au plan national
Au Sénégal le taux de dépigmentation se situe entre 67 et 72 % (Des médias sénégalais citant le Pr Fatimata Ly)
« Les localités ciblées par les enquêtes sont les suivantes: Kaffrine (54 %) Parcelles Assainies (64 %), Pikine (71 %) et Guédiawaye » (Pr Fatimata Ly, dermatologue, présidente de l'Association internationale d'information sur la dépigmentation artificielle)
Les enquêtes ont été menées par les chercheurs de l'UCAD et (de l’Université) Assane Seck de Ziguinchor et (qui) ont fait l'objet de thèse de doctorat d'état en Médecine (Pr Fatimata Ly)
« il n’y a pas à ma connaissance d’étude sur la dépigmentation qui recouvre tout le Sénégal » (Dr. Babacar Guèye, chef de la division de la lutte contre les maladies non transmissibles au ministère de la Santé et de l’Action sociale)
Mardi 22 octobre 2019, de nombreux médias sénégalais, dont Ndarinfo, citant la présidente de l’Association Internationale d’Information sur la dépigmentation artificielle (AIIDA), Professeur Fatimata Ly, affirment que « le taux de ‘’khessal’’ (terme en Wolof désignant la dépigmentation), se situe entre 62 et 72 % au Sénégal ».
On retrouve la même information sur plusieurs autres sites, dont Xibar.net, Sen360.net, Topnews.sn, entre autres. Et leurs articles mentionnent le journal Sud Quotidien comme source de l’information.
Par ailleurs, le texte du site Topnews.sn indique que « le Sénégal est deuxième au classement des pays africains dont les populations pratiquent la dépigmentation volontaire, selon une étude publiée l’année dernière »
Et le quotidien national Le Soleil rapporte quant à lui qu’« au Sénégal le taux de prévalence de la dépigmentation est estimé à 71 % selon une étude menée en 2019 sur le phénomène ».
En réalité, ces affirmations attribuées à Fatimata Ly ont été mal rapportées. Nous vous expliquons pourquoi.
Au Sénégal, « il n’y a pas d’enquête de prévalence nationale »
A propos de sa communication concernant la dépigmentation, Fatimata Ly, par ailleurs présidente de l’Association Internationale d’Information sur la Dépigmentation Artificielle (Aiida), dit s’être basée sur des « enquêtes menées par les chercheurs de l’UCAD et (de l’Université) Assane Seck de Ziguinchor et (qui) ont fait l’objet de thèse de doctorat d’état en Médecine dont deux ont été soutenues et une autre en cours pour novembre »
Pour ce qui est des différentes statistiques qui lui ont été attribuées par plusieurs sites internet, elle précise qu’elles ont été mal rapportées ou interprétées.
Elle insiste, la statistique 71.3% « concerne uniquement la localité de Pikine ».
Au Sénégal, « il n’y a pas d’enquête de prévalence nationale ».
« Les localités ciblées par les enquêtes sont les suivantes: Kaffrine (54 %) Parcelles Assainies (64 %), Pikine (71 %) et Guédiawaye ».
« La dernière enquête de Guédiawaye est en cours », souligne Fatimata LY.
Confirmation du ministère de la Santé
Africa Check s’est rapprochée de la division de la lutte contre les maladies non transmissibles au ministère de la Santé et de l’Action sociale.
Le docteur Babacar Guèye, qui en est le chef, confirme les propos du Professeur Fatimata Ly, à propos de l’absence d’études nationales sur la dépigmentation, avant d’expliquer la raison pour laquelle les différentes statistiques censées concerner tout le Sénégal sont incorrectes.
« Quand on fait une étude à l’échelle d’un district, d’un département ou d’une commune, on ne peut pas, à partir de ce résultat, extrapoler pour tout le pays »
Donc, argue-t-il, « pour avoir le taux de dépigmentation à l’échelle nationale, il faut faire une enquête à l’échelle nationale »
Actuellement, « il n’y a pas à ma connaissance d’étude sur la dépigmentation qui recouvre tout le Sénégal », conclut M.Guèye.
Les données, selon la fiche, « ont montré que 40 % des femmes africaines se sont éclaircies la peau. Le chiffre est plus élevé dans certains pays: 77 % des femmes au Nigéria, 59 % au Togo, 35 % en Afrique du Sud, 27 % au Sénégal et 25 % au Mali utilisent des produits éclaircissants ».
Sauf que ces statistiques elles-mêmes sont à prendre avec des pincettes, car pas tout à fait fiables. En effet, en avril 2019, alors qu’Africa Check vérifiait le chiffre « 77 % » censée concerner le Nigéria, l’OMS nous indiquait que ces chiffres provenaient d’un « kit de sensibilisation au mercure » de 2008 du Programme des Nations Unies pour l’environnement (UNEP). Mais le document est maintenant absent du site Web de cette agence onusienne.
L’UNEP a tout de même partagé une copie du kit avec Africa Check. Mais à part les dangers du mercure dans certains produits, le kit ne dispose d’aucune information sur l’utilisation des produits éclaircissants en Afrique.
Pas de statistiques sur la dépigmentation pour le Sénégal
Nous avons également retrouvé une méta-analyse de la dépigmentation publié en 2019 dans l’International Journal of Dermatology. Une méta-analyse est un condensé des recherches disponibles sur un sujet afin d’en tirer une conclusion statistique plus solide.
Soixante-huit études publiées entre 1972 et 2017 y ont été incluses, dont 40 sur l’Afrique et huit sur le Sénégal.
L’étude a révélé que la prévalence du blanchiment de la peau en Afrique était de 27,1 %. Mais elle ne calcule ni ne mentionne de taux de prévalence pour le Sénégal.
Conclusion : il n’existe pas d’étude sur le taux de prévalence nationale de la dépigmentation au Sénégal
Des médias sénégalais attribuent au Pr Fatimata Ly la déclaration selon laquelle « le taux de prévalence de la dépigmentation au Sénégal se situe entre 62 et 71 % ».
La concernée explique que ses propos ont été mal interprétés, car les statistiques citées ne concernent que quelques localités du pays.
Elle souligne par ailleurs qu’il n’existe aucune étude portant sur l’ensemble du territoire national. Ce que confirme le ministère sénégalais de la Santé et de l’Action sociale.
ATELIER DE LA PENSÉE, QU'EN ONT-ILS PENSÉ ?
Christiane Taubira, Lilian Thuram, Mati Diop et Dorcy Rugamba nous livrent leurs impressions au sortir du rendez-vous de Dakar. Le prochain aura lieu en 2021
Le Point Afrique |
Valérie Marin La Meslée |
Publication 07/11/2019
Clap de fin, Felwine Sarr, qui vient d'accepter un poste fixe d'enseignant à Duke University en Caroline du Nord pour août 2020, et Achille Mbembe ont donné rendez-vous en 2021 pour les prochains Ateliers de la pensée. En alternance se tiendra l'an prochain la deuxième « École doctorale » à Dakar. Et tandis que les actes de l'édition précédente viennent d'arriver en librairie (Politique des temps, Philippe Rey-Jimsaan), Felwine Sarr compte en consacrer deux à l'événement de cette année, si riche de communications structurantes. L'auteur d'Afrotopia, dont la traduction en anglais paraît en décembre, ne dit pas adieu à son pays natal, mais oui à une proposition d'une université américaine venue à point nommé dans son parcours pour « étendre le champ de sa recherche transdisciplinaire », et se mettre dans les pas, à Duke, du philosophe Valentin Mudimbe. Et l'Afrique, dans tout ça, s'inquiète-t-on autour de lui ? « La mobilité est le propre des chercheurs », répond-il, « et je n'abandonne pas les objets de ma recherche : les cerveaux qui fuient sont ceux qui ne réfléchissent plus, y compris sur place, je ne considère pas Souleymane Bachir Diagne comme un cerveau en fuite à New York ! » C'est aussi l'occasion pour le penseur-chef d'orchestre de prendre du recul et de se consacrer à sa création. De se reposer aussi… Après ces journées folles et plus médiatiques que de coutume : « Cette édition fut moins exclusivement universitaire, on a entendu une pluralité de discours, vu des profils différents, et avec des personnalités comme Christiane Taubira, Lilian Thuram, permis de connecter le continent et ses diasporas. » Nous avons demandé à ces derniers, mais aussi à la cinéaste Mati Diop et au dramaturge Dorcy Rugamba, leurs impressions sur leur participation aux Ateliers 2019.
Christiane Taubira : « On s'est aimés. Et c'est un très bel événement en soi. »
Invitée à intervenir à Dakar, l'ex-ministre de la Justice, qui vient de publier Nuit d'épine (Plon), a exceptionnellement bloqué quatre jours dans son agenda pour assister (et elle n'a pas quitté les débats) à l'intégralité de cette édition. Elle ne le regrette pas. Les Sénégalais non plus, qui l'ont acclamée. Impressions.
« J'ai passé quatre journées passionnantes, très disparates, hétéroclites parfois, mais avec cette ambition de tout embrasser à partir d'angles très différents. Nous y avons traversé toutes les formes émotionnelles, depuis l'attention soutenue à une communication un peu technique jusqu'à cette très forte émotion ressentie pour moi lors de l'atelier sur la folie. C'était une prise de parole sensible, attentionnée et, je crois, authentique, avec ce souci des intervenants de ne pas trahir, de rester seulement des vecteurs pour porter jusqu'à nous la parole, la détresse, le fatalisme, mais aussi la violence sociale et politique contre ces personnes complètement refoulées, assignées à l'invisibilité, dégagées de l'espace public. C'était particulièrement poignant, pour le sujet en soi, mais parce que traité avec grâce, même sur un sujet pareil, on peut le dire. Pour résumer toutes ces émotions, je dirais qu'on s'est aimés pendant quatre jours, touchés, parlé, ri, pleuré, on s'est pressé les doigts pour se donner du courage et c'est déjà un très bel événement en soi ! »
« J'ai songé aussi que le monde a plus que jamais besoin de la pensée d'Édouard Glissant, que j'ai cité et qui me paraît absolument indispensable, par exemple, celle du tremblement, de la fin des certitudes arrogantes, mais aussi de la fin de l'univocité, des atavismes à racine unique qui écrasent le monde, on voit bien les dégâts. La pensée du tremblement nous est indispensable, mais la pensée dynamique de Glissant, aussi, lorsqu'il dit qu'il nous reste une région du monde dans laquelle entrer ensemble. Le monde est fini, nous connaissons toutes ses contrées, mais ce monde exhibe encore les traces de la violence qui l'ont façonné. Or, il reste une région qui est une chance, un espoir, un interstice où nous pouvons apprendre à nous respecter, à croire à une humanité commune, Glissant parlait d'“humanités”, au pluriel, sans hiérarchie des cultures, toutes étant légitimes. Et toutes ces humanités-là vont entrer dans une nouvelle région du monde, qui est le monde tout bêtement, mais une nouvelle région dans le sens où nous allons l'habiter différemment. En faisant humanité commune non pas de manière homogène, rationnelle, mais avec ses aspérités, ses fragilités, ses doutes et ses opacités. C'est tout ça, l'humanité, et c'est sa beauté. Et s'il y a naïveté, je pense que la naïveté est la preuve de la maturité. Dans cette région du monde, je pense que l'Afrique occupe une place centrale, parce qu'elle porte le plus large potentiel de guérison, de joie, cette joie obstinée qui dit : je suis blessée de partout, mais, merde, je ris. »
Lilian Thuram : « Je sors des Ateliers comme quelqu'un de différent. »
Habitué à voyager en Afrique, Lilian Thuram n'y coupe pas : on le prend chaque fois pour un Sénégalais. Alors qu'il est natif comme chacun sait de Guadeloupe. Et se sent à Dakar comme un Français observant la vie dakaroise. Étonné qu'on y parle toujours le français, y compris aux Ateliers de la pensée. Après cette étape, l'ancien champion de foot repartira de par le monde pour sa Fondation contre le racisme. Mais il est aussi sur un nouveau projet de livre, dont on ne saura rien : « On travaille. »
« Ça fait déjà onze ans que j'ai créé cette Fondation et, tout au long de l'année, je me déplace en France et à l'étranger pour des colloques, des rencontres scolaires, universitaires, etc. Je connaissais les Ateliers de la pensée et je suis franchement très heureux d'avoir été invité. Dévulnérabilisation est un mot que je découvre, et si Achille Mbembe, que je connais depuis longtemps, et Felwine Sarr ont eu la gentillesse de m'inviter, c'est qu'ils pensent que le travail de la Fondation va dans ce sens-là : parler du racisme, du sexisme, de l'homophobie en demandant à la société de changer son regard pour que des personnes qui en sont victimes souffrent moins, soient moins vulnérables. À partir du moment où vous demandez à une société de penser différemment, il y a des chances que vous soyez rejetés, voyez le féminisme… Et c'est difficile pour chacun de nous de mettre en question ses habitudes, ses attitudes. Je comprends que des personnes soient très déstabilisées par ces questionnements, je regrette juste qu'elles ne veuillent pas en débattre.
Ici, à Dakar, j'ai connu des moments de très grande émotion et d'enrichissement, ce qui est très intéressant, c'est la sincérité des discours. Parfois, dans des colloques, il y a mise à distance avec ce que l'on dit, et là, pas du tout. Quand ce jeune garçon dans le public a dit que de se trouver là pour lui était le plus beau jour de sa vie, alors, j'aurais aimé que mes enfants soient là, qu'ils comprennent, qu'ils prennent au sérieux les personnes qui réfléchissent au sort du monde. J'ai été particulièrement marqué par l'intervention de madame Taubira, mais aussi par celle du chercheur camerounais Parfait Akana qui travaille avec les gens dits “fous”, racontant le cas de cette jeune fille qui s'est fait violer à 14 ans et lui a dit : “J'en ai fini avec ce monde d'hommes.” J'ai rencontré des personnalités qui m'ont enrichi, il y a des moments dans votre vie où vous vous dites : si je n'avais pas été là, j'aurais été différent. Oui, je sors de ces ateliers comme quelqu'un de différent. »
Mati Diop, cinéaste. « Je sens déjà à quel point les Ateliers me stimulent. »
Au moment même où se déroulait la nuit de la pensée à Dakar, la cinéaste apprenait que le festival de cinéma de Carthage en Tunisie décernait à son film Atlantique le Tanit d'argent et le prix de la meilleure musique. La promotion de son film, depuis le Grand Prix du jury de Cannes (elle est en pleine campagne pour les Oscars), prend tout son temps à Mati Diop. Sauf celui qu'elle a consacré aux Ateliers de la pensée.
« J'étais passée à la deuxième édition à Dakar et avais assisté aussi à Paris, à la Colonie, le lieu de Kader Attia, à une conversation entre Souleymane Bachir Diagne et Felwine Sarr, que je ne connaissais pas encore personnellement. Et j'avoue que je restais mitigée : c'était une initiative importante qu'un groupe reprenne en charge le champ de la réflexion sur les problématiques africaines. Mais les quelques fenêtres ouvertes sur cette entreprise m'avaient laissé une image de quelque chose d'un peu renfermé sur soi et assez peu accessible. Donc, j'étais partagée. Puis j'ai rencontré Felwine Sarr au moment de la sortie de mon film à Dakar, j'avais lu son livre, Afrotopia est pour moi un ouvrage essentiel que beaucoup attendaient sans le savoir, et je l'ai invité à débattre avec moi devant des étudiants à l'université Cheikh Anta-Diop. Depuis, on a beaucoup échangé et il m'a invitée à participer aux Ateliers. Je trouve une proximité entre ce que je fais dans le domaine du cinéma et ce que Felwine cherche à explorer dans le champ de la pensée. Ce sont des outils différents mais qui cherchent à réinventer des récits, déconstruire la manière dont l'Afrique est appréhendée depuis l'extérieur et l'intérieur aussi du continent.
Pour rien au monde je n'aurais raté ces Ateliers parce que j'avais l'intuition qu'ils représentent un tournant dans l'histoire de la pensée relative aux questions africaines, et je ne suis pas déçue. Des actions aussi fondamentales que de se réunir pour réfléchir, poser des questions (au moins) sont indispensables au bien-être d'une société, à la garantie de son hygiène intellectuelle, et c'est fou à quel point c'est rare ! Du haut de mes 37 ans, c'est la première fois que je participe à ce genre d'événement et j'ai le sentiment d'un rendez-vous historique. Je sens à quel point ça me stimule, ça va se réinjecter dans ma pensée et impacter mes pratiques, nos pratiques respectives, c'est évident. Je me sens privilégiée d'avoir pu en être. »
Dorcy Rugamba, dramaturge : « Un marché des idées »
Dramaturge rwandais, Dorcy Rugamba partage sa vie entre Bruxelles et Kigali. Membre du Comité des capitales africaines de la culture (Marrakech 2020, Kigali 2023), il travaille sur deux œuvres principales : une pièce sur le thème de la restitution des œuvres à l'Afrique et un opéra sur l'Histoire générale de l'Afrique, sur une musique de Wasis Diop.
« C'est un marché des idées, et j'appelle vraiment tous les gens à y venir, parce qu'il permet de prendre le pouls du continent : on n'habite pas tous dans les mêmes pays, nos réalités sont différentes, les gens du Sahel sont confrontés à une menace djihadiste que l'on ne trouve pas dans les Grands Lacs, où il y a d'autres menaces. Les Ateliers de la pensée donnent une vision globale de ce qui se passe en ce moment en Afrique. Autre avantage : des sujets ont été soulevés qui ne concernent pas uniquement l'Afrique, mais le monde, tels l'environnement, l'intelligence artificielle et même sur le chantier sur lequel j'ai travaillé, celui de la violence, en montrant justement que la violence, ce n'est pas typiquement africain. J'espère que ces Ateliers pourront devenir une fabrique de sens où se conçoit et se dessine le monde de demain. »
« L'enjeu me semble être, depuis ce continent, face à un monde qui peut fasciner mais aussi effrayer, d'essayer d'anticiper pour ne pas tout subir, et c'est une réponse à ceux qui demandent à quoi ça sert ; il est important que la société civile puisse se réunir pour pouvoir proposer et donner une grille de lecture à ceux qui sont aux affaires, de leur dire : voilà, il y a telle menace… Et c'est pourquoi je salue l'intervention d'Aline Ndenzako sur le Burundi, elle joue son rôle, celui de vigie : nous avons parlé beaucoup de vulnérabilité dans ces journées. Est-ce que nos sociétés peuvent sortir du cycle de la violence ? Nous ne pouvons pas nous réunir pour juste discourir sur le sujet tout en gardant des œillères sur la situation du moment. Aline, en éclairant une situation de violence qui prévaut au Burundi, nous a appelés à réunir nos forces, c'est d'ailleurs ce que je soulignais dans mon intervention de la nuit de la pensée, cette solidarité entre les Africains, qui s'est manifestée, au Rwanda. On n'a pas pu éviter le pire, mais on a vu ces penseurs et artistes sénégalais qui sont venus à la rescousse dans un pays lointain pour apporter ce qu'ils ont : leur plume, leur tambour. Aline Ndenzako en appelle à cette solidarité africaine, à la conscience du continent et, dans la continuité, a été lu ce communiqué des Ateliers de la pensée. Il a conclu la nuit en demandant que l'Union africaine se positionne sur la situation qui prévaut au Burundi, au lendemain d'un massacre qui a eu lieu dans un café. Bien sûr, il est très difficile d'évaluer à quel moment il faut intervenir : à combien on évalue la situation d'urgence, même quand il y a déjà morts d'hommes. Je trouve ce communiqué important et j'espère que l'appel pourra servir à empêcher ce pays d'entrer dans un nouveau cycle de violence. Cela nous concerne tous. »