Comment se fait-il que l’Afrique, continent le plus jeune du monde, soit en majorité dirigée par les présidents les plus âgés ?
"MOUSTAPHA DIAKHATÉ EST LIBRE DE CRÉER UN MOUVEMENT, MAIS CE SERA EN DEHORS DE L'APR"
A peine Moustapha Diakhaté a-t-il annoncé le lancement de l’initiative pour la refondation de l’Alliance Maanko Taawawu sunu APR» que le porte-parole adjoint du parti, Abdou Mbow, est monté au créneau pour lui apporter la réplique
« Depuis quelques jours, Moustapha Diakhaté se signale par des sorties intempestives, maladroites et sans aucun fondement à l’endroit de l’Alliance pour la République et de son Président Macky Sall. Il s’est encore signalé ce dimanche lors d’une émission dans une radio de la place. Il a tenté de disqualifier les instances de notre parti, en visant directement son mode de fonctionnement », note Abdou Mbow.
Or, ajoute-t-il, « je rappelle à l’endroit de l’opinion nationale et internationale que le 30 novembre 2018, au Méridien Président, le Conseil national de l’Alliance pour la République, transformé en congrès, conformément aux statuts et règlement intérieur de notre parti, le camarade Macky Sall a été conforté dans ses fonctions de Président de l’Apr dans une résolution, lu par M. Abdoulaye Badji. Le même jour, le Président Macky Sall a été investi candidat de notre parti par une résolution finale, prononcée par moi-même. C’est pourquoi, nous disons à M. Moustapha Diakhaté, quelqu’un qui se dit «responsable» et qui n’a même pas le minimum demandé par cette organisation : Un carnet de comité, ne peut aucunement parler, ni répondre au nom de celui-ci ».
Abdou Mbow fait remarquer que « Moustapha Diakhaté est libre de créer un mouvement, mais ce qui est sûr est que ce sera en dehors de l’Alliance pour la République. Parce que, lui-même, a fini de montrer qu’il n’est plus membre de l’Alliance pour la République ».
par l'éditorialiste de seneplus, serigne saliou guèye
DIALOGUE POLITIQUE, UNE IMPOSTURE NATIONALE
EXCLUSIF SENEPLUS - Depuis que Famara a été installé, c’est la confusion, les polémiques et manœuvres - En sept mois, les politico-dialogueurs n’ont réussi que la prouesse de reporter sine die les locales
Serigne Saliou Guèye de SenePlus |
Publication 20/01/2020
Au sein du dialogue national, c’est le branle-bas. Si ce n’est pas Mamadou Diop « Decroix » et Mamadou Lamine Diallo qui se crêpent le chignon et s’invectivent publiquement, c’est Famara Ibrahima Sagna et le Général Niang qui se frottent à travers des communiqués comminatoires ou des rappels à l’ordre. Et quid des vraies questions politiques ? Rien à part le report des locales sine die au profit du président Sall. C’est une imposture.
Le Dialogue national est miné par des querelles de posture qui risquent à terme de compromettre les résultats attendus et de dévoiler la véritable imposture à laquelle le président de la République a invité les membres composants. Quand, le 5 mars dernier, Macky Sall réélu a lancé la tenue d’un dialogue national pour réunifier les forces de la nation divisées par une élection très controversée en amont comme en aval, les leaders malheureux ont fait tôt de décliner une telle offre qu’il considère comme une instance de légitimation d’un président mal élu. Paradoxalement, le chef de l’Etat nouvellement élu propose de discuter sur une plateforme dont l’essentiel des points, articulé autour de la distribution transparente des cartes d’électeur par des commissions compétentes, de l’implication des partis et des structures de contrôle du processus électoral, de la poursuite de la campagne de révision exceptionnelle des listes électorales jusqu’au mois d’août 2018, avait été rejeté quand l’Initiative pour des élections démocratiques (IED) transmutée en Front national de résistance (FRN) l’avait proposé à quelques encablures de la présidentielle. Le président Sall avait opposé une fin de non-recevoir aux doléances du FRN au point faire un forcing le jour du vote de la loi sur le parrainage fortement controversée. La présidentielle s’est tenue sans consensus avec l’opposition sur ses modalités d’organisation. Seul le président a été le maitre du jeu.
Jeu trouble de Famara
Aucun des points de la plateforme du FRN n’a été pris en compte dans la tenue de l’élection de février 2019. Et voilà que le besoin de dialoguer devient subit une fois élu. Cela témoigne du manque de sincérité de cet appel au dialogue qui cache bien des desseins politiques inavoués. La commission politique souffre d’une tare congénitale. Sa naissance le 9 mai dernier avant sa mère c’est-à-dire le comité de pilotage du Dialogue national, montre que la véritable question qui importe le président Macky Sall, c’est celle politique. La preuve, le maitre d’œuvre Famara Ibrahima Sagna qui dirige le comité de pilotage du dialogue national (CPDN) a été installé, il y a moins d’un mois. Et voilà que les politico-dialogueurs, en sept mois de conclave, n’ont réussi que la prouesse de reporter sine die les élections locales. Et c’est avec fierté que le ministre de l’Intérieur, Aly Ngouille Ndiaye, a annoncé ce report électoral avec l’onction de l’opposition. Et depuis que Famara a été installé, c’est la confusion, les polémiques, les querelles, les coups bas et les manœuvres cauteleuses.
Le premier couac avec le général Niang est intervenu quand il se susurrait que les décisions de la Commission politique passeraient par l’instance de validation du Comité de pilotage dirigé par Famara. C’est ainsi que dans un communiqué paru le 7 janvier dernier, la plénière de la Commission politique du dialogue national composée de la Commission cellulaire et des plénipotentiaires des pôles de la majorité, de l’opposition, des non-alignés, de la société civile, de l’administration, des organes de contrôle et de supervision des élections (Cena, CNRA), a soutenu qu’elle n’a de compte à rendre qu’au président de la République et à personne d’autre. Et nonobstant la dénégation d’une brouille entre les deux entités, il est avéré que le général Niang est resté intransigeant sur l’autonomie dont jouit la Commission politique au sein du Dialogue national. Et au moment où l’on se posait la question sur l’utilité de certaines personnes au sein de ces assises nationales version Macky, voilà que Famara ajoute « de son propre chef » 40 nouveaux membres dans le comité de pilotage du dialogue national où le consensus est une règle d’or dans toute prise de décision. Bien que critiqué par le FRN, le président du CPDN adopte une posture résipiscente qui laisse transparaitre une imposture dans le discours. Car il est avéré que le contingent des 40 nouveaux membres est un choix exclusif du maitre d’ouvrage Macky Sall et non une initiative personnelle du président Famara.
Decroix et Mamadou Lamine Diallo : le duel fratricide
Sur un autre registre, Mamadou Lamine Diallo et Mamadou Diop Decroix se sont donné en spectacle à travers des diatribes épistolaires. Le leader du Tekki avait dénoncé les 10 millions quotidiens qu’on gaspille dans le dialogue politique et les collusions qui y font florès. Ce qui n’a pas été du goût de Decroix qui n’a pas hésité sur sa page Facebook à dézinguer son « ami et compagnon du FRN». Et la gouaille, la gausserie et le persiflage n’ont manqué d’animer les échanges entre vieux compagnons du FRN. Pour le leader du Tekki, « Macky Sall veut élargir son camp pour rester indéfiniment au pouvoir, la présidence à vie. Son dialogue national doit entériner son '' 5 3 5 '' (cinq mandats à l’horizon 2035 pour la dynastie Faye-Sall), faire sauter le verrou de la limitation des mandats et étouffer le scandale des 10 milliards de dollars de Timis Corporation ».
Un tel missile a laissé sans voix le maoïste reconverti. Ce soupçon de deal de certains membres du dialogue politique dénoncé bien avant par Barthélémy Dias est corroboré par Lamine Diallo et Abdoulaye Wade qui étale ses divergences avec Macky Sall en suspendant la participation du PDS au sein du FRN. Famara, dans un accès de frénésie, n’a pas tardé à démentir le leader tekkiste au détour d’une déclaration allusive où il précise qu’il n’a demandé ni salaire ni budget et que tous les travaux se passent dans des locaux empruntés et non loués.
Finalement, le Dialogue politique révèle de plus en plus son vrai visage et ses réels soubassements. Plus de sept mois après le démarrage des activités, le seul acquis des politico-dialogueurs, c’est le report des élections locales au grand bonheur de Macky Sall qui a tout fait pour éviter une défaite dans les locales après avoir remporté avec « brio » la présidentielle. Ce qui anime l’espace du dialogue politique dans les médias mainstream et réseaux sociaux, ce sont malheureusement les crêpages de chignons et les passes d’armes entre acteurs et détracteurs du dialogue politique et par extension du Dialogue national. C’est, en tout point, une imposture.
Il est à fonder espoir sur le nouveau code de la presse et rendre hommage à tous ceux qui ont travaillé sans relâche à son élaboration - Mais assurément, le code n’est ni le Coran, ni la bible pour convertir tout le monde à une religion mono-éthique
Une fois n'est pas coutume, nous parlons de nous . . .
De la presse !
Un code, une commission de délivrance de la nouvelle carte nationale de presse.
De petits pas qui feront les longueurs de demain sur le chemin de la moralisation de la corporation.
Enjeux, défis et écueils de la presse qui fait sa mue . . .
La chronique est signée Abdoulaye Cissé
On ne dira pas comme Armstrong que c’est un pas de géant qui a été franchi dans l’histoire du long et laborieux processus de moralisation de la profession de journaliste, mais c’est déjà un pas que d’aboutir à mettre en place la commission chargée de doter chaque acteur d’une identité.
L’histoire retiendra surtout le nom de ces confrères choisis pour établir la délivrance de la nouvelle carte nationale de la presse, c’est-à-dire de décider de valider qui doit l’avoir selon les règles du nouveau code de la presse. Et par conséquent de la refuser à certains qui se réclament du métier de journaliste et qui n’en justifieraient pas la qualité.
Mais hélas, il est à craindre que tous ceux que la corporation veut extirper de ses rangs repassent entre les mailles du filtre, tant on sait s’aménager des passoires et des passerelles.
Il faut d’ailleurs croire que les mercenaires et les plumitifs n’ont très souvent pas besoin de carte de presse et qu’il exerce l’activité de journaliste en presse écrite, en radio et depuis peu de temps et c’est manifestement celle-là la plus offensive, en web digital en regardant avec condescendance ceux qui se réclament « vrais journalistes » et défiant les règles éthiques les plus élémentaires et les fondements même du métier.
Refuser la carte de presse à celui qui ne la réclame pas est comme enfoncer une porte ouverte.
Il est dit que la carte va permettre de trier les acteurs pour ne plus retrouver dans les rencontres officielles, séminaires et autres workshop, cette horde de « perdiémistes » qui travestit la mission de service public de l’information qui doit être la boussole de tout journaliste.
Je doute que tout le monde joue le jeu . . . Certains donneurs d’infos et organisateurs d’événements seraient assurément très malheureux à ne pas retrouver les « point.com » comme on les appelle, pour se faire mousser, tant qu’ils paient.
Le mal est en nous mais il est contre nous, et c’est ça qui doit pousser à agir sans relâche pour préserver ce métier.
Mais peut-on simplement le faire si tout le monde ne joue pas le jeu. Au premier des chefs, l’État. L’autorité de l’état pour légitimer l’application rigoureuse des directives.
Le tout n’est pas juste de signer des arrêtés, d’installer des commissions. . . et ça va venir de signer des décrets d’application de textes que l’on sait parfois inextricable.
Le bel unanimisme va se fissurer quand on voudra appeler ou imposer, aux patrons de presse par exemple, d’appliquer la convention collective aux employés et salariés des médias.
On sait la précarité érigée presque en mode de gouvernance des entreprises de presse. Il y’en a qui font des efforts, mais ça reste très marginal.
Et d’ailleurs, rien ne dit que le mal de la profession vient de ceux qui, légitimement ne peuvent pas prétendre à disposer de la nouvelle carte de la presse.
Il faut plus avoir peur des vrais professionnels au sens de ceux qui ont la formation requise et/ou peuvent justifier de la validation des acquis par l’expérience et qui décident de transgresser. Ce sont les plus dangereux pour la profession. Une profession souvent liée aussi, il faut l’avouer, par un corporatisme qui empêche de se regarder les yeux dans les yeux pour pointer le mal.
Il est à fonder espoir sur le nouveau code de la presse et rendre hommage à tous ceux qui ont travaillé sans relâche à son élaboration . . .
Plus d’une décennie de touches et retouches.
Et l’élément fondateur de doter le journaliste d’une identité est une avancée.
Pas sûr cependant que la succession des articles 22 à 39 du code de la presse et régissant la carte de presse suffisent à ne pas produire des faux amis, des clones, des JGM (Journalistes génétiquement modifiés) tant on ne les reconnait plus ceux-là, des mutants, des zombies.
Ils sont à plaindre, les Mine, Domingo, l’oncle Thierno, SG Bamba Kassé, Makhaaly et consorts mais ils ont le mérite de s’y coller.
Les petits pas d’aujourd’hui feront les longueurs de demain. Mais assurément le code n’est ni le Coran, ni la bible ni la Thora pour convertir tout le monde à une religion mono-éthique.
« J’ASSUME MA SOLIDARITÉ À LA FRANCE »
Macky Sall a évoqué avec le JDD ce week-end, en marge de l'Initiative de Lomé contre les faux médicaments, la lutte contre le terrorisme et la politique franco-africaine, alors que le sentiment anti-français va croissant dans la zone
JDD |
François Clemenceau |
Publication 20/01/2020
Le président du Sénégal Macky Sall était à Lomé, au Togo, samedi, pour signer avec six autres Etats africains un pacte contre le trafic de faux médicaments. "L'initiative de Lomé n'est que la première étape de ce combat", veut croire le chef d'Etat au JDD dans une interview exclusive. Dans un contexte de recrudescence du terrorisme djihadiste au Sahel, Macky Sall réaffirme également sa "solidarité" à la France, qui intervient militairement, alors que le sentiment anti-français va croissant dans la zone. Il appelle de ses voeux la formation d'une "coalition internationale".
Comment s'illustre le trafic des faux médicaments dans votre pays?
Par des saisies régulières de camions entiers. De 50 à 60% de ce trafic mondial concerne l'Afrique. C'est un tueur silencieux dont les méthodes sont de plus en plus difficiles à détecter. Comme un dollar investi dans ce trafic en rapporte 500, je vous laisse imaginer son taux de pénétration dans les officines et jusque dans les hôpitaux.
Avec des profits énormes qui favorisent une corruption à tous les niveaux…
Ce trafic excelle avec la corruption. C'est pourquoi je me suis engagé dans une lutte farouche au niveau législatif pour dissuader ceux qui seraient tentés de s'y soumettre. Notre pays a également signé la convention Médicrime et a engagé la création d'une agence panafricaine du médicament afin de mieux coordonner la lutte.
Comment lutter alors que ce trafic alimente aussi les terroristes ?
Il faut tarir les sources de l'un et de l'autre. Cela ne se fera pas en un jour et il faut que ce continent se dote de pionniers en la matière pour qu'on puisse affronter cet ennemi avec l'Union africaine puis au niveau international. L'Initiative de Lomé n'est que la première étape de ce combat.
Faites-vous partie de ceux qui remettent en cause l'efficacité ou le principe même de la présence militaire de la France au Sahel?
Non, j'assume ma solidarité avec la France et je plaide en faveur d'une coalition internationale contre le terrorisme au Sahel. Lorsqu'un grand pays européen s'engage dans ce combat, il faut le remercier et en appeler d'autres à le rejoindre. On l'a fait ailleurs pour la Syrie et l'Irak, pourquoi pas chez nous alors qu'on sait parfaitement que Daech est en train de renaître ici en Afrique?--
Pourtant, de plus en plus de segments de l'opinion publique au Sahel souhaitent que les forces étrangères s'en aillent…
À première vue, beaucoup croient que rien ne bouge et que la lutte contre les terroristes s'enlise et s'aggrave. Il y a beaucoup de manipulation dans tout cela. À qui profitent toutes ces critiques contre la France et ses alliés africains sur le terrain si ce n'est aux terroristes? Le Sénégal, lui, maintient son cap. Nous étions là dès le départ, sans attendre le mandat des Nations unies, et à la demande du Mali. Sept ans après nous avons toujours 1.300 soldats engagés aux côtés de la Minusma.
Le président Macron va réunir un sommet France-Afrique au printemps à Bordeaux. Quel bilan faites-vous de sa volonté de changer la relation entre Paris et le continent ?
J'ai pu noter à son arrivée au pouvoir une grande volonté de changer la pratique des relations, d'installer son style personnel qui est à la fois jeune et décomplexé. Je crois qu'il a compris que l'Afrique de 2020 n'a plus rien à voir avec celle des années 1960, et que ma génération est née après les indépendances. On doit donc bâtir une relation plus pragmatique, gagnant-gagnant, en phase avec la compétition mondiale, dans laquelle l'Afrique doit tirer son épingle du jeu. Car il n'est plus possible, comme dans le passé, de s'endormir sur ses lauriers.
SUR LES TRACES DE L’UCAS JAZZ BAND DE SÉDHIOU
Pendant plus de 50 ans, fans et connaisseurs ont vibré aux rythmes du Jambadong et autres sonorités de la Casamance, grâce à ce mythique orchestre. Dandan Diédhiou, ancien lead vocal, relate le bon vieux temps
Le mythique UCAS Jazz Band de Sédhiou a fait les beaux jours de la musique sénégalaise. Pendant plus de 50 ans, fans et connaisseurs ont vibré aux rythmes du Jambadong et autres sonorités de la Casamance. Une organisation bien huilée, un génie sans cesse renouvelé. Dandan Diédhiou, ancien lead vocal relate le bon vieux temps.
Comme beaucoup de jeunes gens de l’époque (la fin des années 50), ce sont les études secondaires qui ont mené Dandan Diedhiou au département de Sédhiou. Il fait ses humanités au CEG (Collège d’enseignement général) après des études à l’école primaire de Bona, son village natal. Puis il rejoint le lycée Gaston Berger de Kaolack. (actuel Valdiodio Ndiaye). Dandan Diédhiou revient à Sédhiou après une formation d’enseignant en 1971. Instituteur, planificateur scolaire, chargé de la division alphabétisation, il occupe diverses fonctions au niveau de l’IDEN. Gravir les échelons de l’administration scolaire, un séjour en France pour des études d’ethnomusicologie, rien n’a entamé la passion du crooner pour l’UCAS.
Une union autour de la culture, de l’art et du sport
Dandan Diédhiou relate les premiers pas de l’Union Culturelle, Artistique et Sportive (UCAS) fondée en 1959 par la jeunesse scolaire de Sédhiou (JSS). L’UCAS fédérait des associations villageoises de toute la Casamance : Vélingara, Kolda, Sédhiou, Bignona, Ziguinchor et Oussouye. Il évoque ses fondateurs, Ibou Ndingo Diaite qui « fut plus tard Doyen de la faculté de Droit de l’UCAD », et Mamadou Moussa Ndiaye, instituteur. La longue liste de présidents, élus au rythme des congrès ordinaires : l’agent d’agriculture Sankoung Sané d’Adéane en 1960 ; le technicien de santé Samba Seydi de Goudomp en 1963 ; Babou Baldé ; Cherif Younouss Sakho ; Mamadou Mané Ba, professeur d’anglais ; Dandan Diédhiou lui-même en 1987. L’organisation comptait une section sportive avec une équipe de football, de handball, d’athlétisme et de volleyball. A travers le ballet, le théâtre, la poésie et la musique la section culturelle représentait l’identité « ethnico-culturelle » de la région. « Les pièces de théâtres étaient écrites et montées par feu Toumani Camara de Marsassoum, technicien supérieure de la santé ». Ce dernier a transmis à Danda Diédhiou sa passion. Ainsi, il était sur les planches quand il ne chantait pas.
Les années fastes
C’est la musique, avec l’UCAS Jazz Band de Sédhiou qui fit surtout connaître l’organisation à l’intérieur et au-delà des frontières du Sénégal. L’orchestre jouait de différents instruments, la kora, le balafon, le jung jung une fusion de sonorités diolas, mandingue, peulhs, balantes, manjacks et cubaines. L’union représenta le Sénégal au premier festival panafricain d’Alger en 1969. Elle fut récipiendaire à plusieurs reprises de la semaine nationale de la jeunesse et du trophée régionale entre 1967 et 1972. Dandan Diédhiou se rappelle fièrement du titre du quotidien le soleil en cette année 1972 « la moisson de trophées par Sédhiou ». En 1973, l’orchestre se produit au premier festival panafricain de la jeunesse à Tunis, puis au Congo aux côtés de Taboulé Rochereau. Il se rend en France dans le cadre d’un jumelage entre Saint-Maur-des-Fossés et Ziguinchor. L’UCAS se rendra en Espagne, en Mauritanie, en Guinée Bissau, en Gambie. C’est dire que ces troubadours du Sud ont traîné leurs caboches un peu partout.
L’UCAS Jazz Band a aujourd’hui disparu des radars. Nombre de ceux qui en ont fait les beaux jours ont tiré leur révérence. Les vétérans comme Dandan Diédhiou restent fidèles à la mission originelle de l’union, un engagement pour le développement socioculturel et l’épanouissement des habitants de Sédhiou. Il y vit présentement une semi-retraite méritée, entre militantisme social, cérémonies officielles, rencontres culturelles et encadrement de jeunes musiciens.
PAR MADIAMBAL DIAGNE
FAIRE MIEUX RESPIRER LA VILLE DE DAKAR
Il faudrait en finir avec les charrettes hippomobiles qui parcourent la ville. A certains endroits, Dakar donne l’image d’une bourgade rurale. La capitale doit être débarrassée de son encombrement humain
On a observé un gros embouteillage au Centre-ville de Dakar, le 17 janvier 2020, aux heures de la prière musulmane du vendredi. Des automobilistes, agacés, fulminaient contre les autorités de l’Etat. Ils étaient nombreux à croire que la situation était provoquée par le passage du cortège du Président Macky Sall. Mais vérification faite, il s’avérât que l’avion du président Macky Sall était à ce moment en train d’atterrir à Lomé (Togo).
Le président Sall ne pouvait pas être à l’origine de cet embouteillage monstre, d’autant qu’il avait quitté Dakar le matin même. Il faut aussi dire que le chef de l’Etat cherche, depuis longtemps, à alléger son cortège pour justement éviter de causer des tracasseries et autres désagréments aux populations, au moment de ses passages. Macky Sall choisit de se déplacer en dehors des heures de pointe. Mieux, le président Sall avait même demandé la fin du «jalonnage» de ses itinéraires par des éléments de la police et de la gendarmerie.
Seulement, les responsables de la sécurité présidentielle ne trouvent pas une telle mesure appropriée. On ne le dira jamais assez, la gestion des cortèges officiels est souvent, dans tous les pays, source de frictions entre les populations et les préposés à la sécurité des hautes autorités de l’Etat. La situation est tellement sensible que dans un pays comme la Chine, le président Xi Jinping a fini par demander d’alléger ses cortèges et surtout d’instruire la police d’éviter de fermer les rues pour le passage de ses cortèges. En Chine, un tel privilège est désormais réservé exclusivement aux chefs d’Etat étrangers.
Garer les véhicules en mer
Dakar est devenue une ville exiguë. Toutes les activités de services administratifs et d’affaires sont concentrées dans un périmètre réduit, du quartier Plateau. Cet ancien quartier colonial abrite les commerces, les banques, les assurances, les principaux hôpitaux, les administrations publiques, les camps et casernes militaires, les hôtels, les grands restaurants et les lieux de spectacles et de loisirs. Il s’y ajoute que la construction de larges voies de circulation pour mener à ce quartier a fini par provoquer un système d’entonnoir.
Aux heures de pointe, les importants flux de voitures sur des axes principaux comme l’autoroute, la route de la corniche ou les avenues Malick Sy et Blaise Diagne, le boulevard Général De Gaulle font arriver ou sortir, de ce périmètre du Plateau, des milliers de voitures en même temps.
L’élargissement de ces voies de circulation n’a pas été accompagné d’un autre programme, qu’on devine très onéreux, d’élargissement des rues du Plateau. Il semble presque impossible de revenir sur l’aménagement des rues de Dakar-Plateau. Il s’avère donc nécessaire de préconiser d’autres politiques ou stratégies pour rendre plus commode la circulation dans le cœur névralgique de Dakar. Dakar souffre de manque de places de stationnement. L’aménagement urbain n’avait pas prévu des endroits où parquer des milliers de véhicules.
Ainsi, les trottoirs sont transformés en des parkings improvisés et privatisés. La demande de places de parkings est si forte que certaines maisons qui tombent en ruines sont rasées et transformées en de petits parkings informels. Les maires Pape Diop et Khalifa Ababacar Sall avaient chacun porté le projet d’aménagement d’un parking souterrain à la Place de l’Indépendance.
Le projet était mort-né du fait non seulement de contraintes géophysiques, mais aussi d’éventuelles incidences négatives sur la circulation urbaine. La ville continue d’étouffer avec son parc automobile qui s’accroît d’année en année.
Pourtant, le problème ne devrait pas demeurer une équation insoluble pour les édiles de la ville et les autorités de l’Etat. La communication du gouvernement n’en fait pas état, mais à en croire certaines sources, la question du manque de places de parking à Dakar a été évoquée lors de la dernière réunion du Conseil des ministres du mercredi 15 janvier 2020. En effet, dans le sillage du transfert à la nouvelle ville de Diamniadio de certains grands cabinets ministériels, il devrait être possible de déplacer vers d’autres endroits de Dakar ou de sa proche banlieue certains services administratifs de l’Etat dont l’implantation dans le quartier du Plateau ne s’avère plus indispensable.
Parmi ces bâtiments, on en voit certains qui menacent ruine et de ce fait constituent des menaces sécuritaires et enlaidissent la ville. Les surfaces foncières ainsi libérées pourraient être aménagées en parkings payants. Toutes les grandes villes du monde recourent à l’érection de parkings payants, parfois même sous forme de tours sur plusieurs étages, pour permettre aux automobilistes de pouvoir garer leurs voitures.
Les importantes recettes que pourraient générer cette activité devraient permettre de monter, sans grandes difficultés, le financement de pareils projets. Une autre solution aurait pu également être de gagner des espaces parkings sur l’océan Atlantique qui longe tout le quartier Plateau. Des espaces parkings pourraient être installés sur la mer, selon des mêmes modes de financements publics et/ou privés.
Les transports collectifs devront aussi être améliorés au centre-ville pour permettre aux personnes qui ont garé leurs véhicules à des endroits éloignés de pouvoir rejoindre le plus rapidement les autres zones de la ville. Sans doute que les piétons retrouveront le goût de la marche en ville sur des trottoirs dégagés de tout encombrement. Ce serait aussi un autre moyen pour aménager des voies cyclables. On dit que les trottoirs sont en quelque sorte l’âme d’une ville, on comprend pourquoi Dakar se perd dans son identité avec tous ses trottoirs devenus des parkings.
De même, cela permettrait de faire un pas vers la réduction du haut niveau de pollution de l’air dans la ville de Dakar. Au demeurant, la politique d’aménagement de places de parkings ne saurait être une belle réussite si elle n’est pas accompagnée de mesures fortes tendant à la répression ferme contre les contrevenants. Des brigades dédiées à l’enlèvement systématique des véhicules en contravention pour parking ou stationnement irrégulier devront être formées.
La fourrière pourrait être aménagée par exemple à Diamniadio, ou un autre endroit éloigné de Dakar et le coût des pénalités porté à un niveau élevé. La fermeté de rigueur et les tracasseries causées aux contrevenants seront dissuasives. Et surtout, qu’aucun passe-droit ne soit permis ! La preuve nous est déjà donnée par le système mis en place sur l’autoroute à péage. Les contraintes, imposées aux propriétaires de véhicules en panne sur l’autoroute, font que chaque automobiliste essaie, autant que possible, de s’assurer de l’état de son véhicule avant de s’engager sur l’autoroute.
Autrement, l’autoroute serait transformée en garage pour ne pas dire en dépotoir d’épaves de véhicules. On voit qu’il n’y a pas meilleur remède que de taper sur le portefeuille des gens pour leur faire observer les règles de discipline.
Mettre de l’ordre dans la ville de Dakar
Dakar se veut une ville moderne, ouverte vers le monde. Le président Macky Sall engage son gouvernement à rendre propres nos environnements urbains. Le gouvernement semble mettre du prix à nettoyer la ville. Nous avions déjà consacré notre chronique du 6 janvier 2020 à cette question. En vérité, l’objectif de rendre Dakar propre semble être mobilisateur pour toute la population, mais il ne faudrait pas seulement se limiter à ramasser les ordures.
Dakar doit être débarrassée de son encombrement humain. Des marchands ambulants causent des problèmes de circulation jusqu’à l’autoroute à péage, en se faufilant entre les voitures pour proposer des bibelots. D’autres vendent des sachets d’eau fraîche ou des cure-dents (il ne faut pas en rire) ou de gros portraits de guides religieux, faute de trouver mieux. D’autres personnes arrêtent la circulation pour faire la manche. L’ancien maire de Dakar, Khalifa Ababacar Sall, avait engagé et gagné un combat contre les marchands ambulants et l’occupation anarchique des voies publiques par des tabliers et autres étals de petits commerces.
Les populations de Dakar avaient soutenu leur maire dans ces efforts, en dépit du travail de sape mené alors par le président de la République, Abdoulaye Wade, qui cherchait, pour des raisons électoralistes, à soulever les marchands ambulants contre le maire de Dakar. Le temps et quelques petits calculs politiques ont fini par avoir raison de la résolution du maire Khalifa Ababacar Sall de dégager les ambulants. La politique de désencombrement des rues de Dakar devrait revenir.
Dans la foulée, il faudrait en finir avec les charrettes hippomobiles qui parcourent la ville. A certains endroits, Dakar donne l’image d’une bourgade rurale. Toutefois, il ne faudrait pas remplacer les charrettes hippomobiles par des tricycles dont les conducteurs ne sont pas détenteurs du permis de conduire et se livrent impunément à toutes sortes d’indiscipline dans la circulation.
C’est le lieu de poser le problème des taxis-urbains à Dakar. Il fut un temps loisible à tout un chacun de s’improviser taximan à Dakar avec sa voiture personnelle et d’avoir une licence, transformée à l’occasion en «taxi-clando», ou de peindre son véhicule d’un autre âge aux couleurs jaune-noir pour se livrer, le plus «officiellement du monde», à l’activité de taxi. On ne pourrait savoir ce que serait cette ville sans le gel de l’attribution des licences de taxis de ces dernières années à Dakar. Malgré tout, de nouveaux taxis sortent. Allez savoir comment !
Dans toutes les villes organisées, l’activité d’exploitation des taxis urbains est normalisée, avec des procédures rigoureuses de délivrance de licences de taxi et de certification des conducteurs après une formation spécifique.
A Dakar, les personnes âgées de moins de 30 ans ne connaissent pas le système de taxi-métrique, avec un compteur contrôlé par des services compétents de l’Etat. On voit donc qu’il n’est pas besoin de chercher à réinventer la roue, il suffit juste de faire comme on fait dans des villes modernes, ou de revoir ce que fut cette ville dans un passé, en s’adaptant du mieux à l’esprit de notre époque.
VIDEO
MACKY SALL CHAHUTÉ À LONDRES PAR DES ACTIVISTES
Alors qu’il rencontrait un groupe de Sénégalais dans la capitale anglaise dimanche, un groupuscule de personnes s'est invité dans la salle aux cris de : « Libérez Guy Marius Sagna ! Non à la suppression de la démocratie au Sénégal !... »
e-media |
Aliou Diouf & Pape D. Diallo |
Publication 20/01/2020
Les activistes et opposants suivent le président de la République comme son ombre. Et Macky Sall l’a appris à ses dépens ce dimanche à Londres. Alors qu’il rencontrait un groupe de Sénégalais dans la capitale anglaise, quelques activistes se sont invités dans la salle.
Et au moment où il tenait son discours, une dame s’est levée, a apostrophé Macky Sall, avant de crier : « Libérez Guy Marius Sagna ! Non à la suppression de la démocratie au Sénégal ! Non au bradage de nos ressources naturelles... »
C’est par la suite qu’un membre de la sécurité ne vienne la tirer de force et la sortir de la salle, sous le regard du chef de l’Etat. Quelques minutes plus tard, un autre activiste s’est distingué, mais lui a été rapidement neutralisé.
IDRISSA SECK NE DOIT JAMAIS OUBLIER QU'IL DOIT ETRE LE LEADER DE L'OPPOSITION
Idy s’est emmuré dans le silence depuis la présidentielle. Mais cette stratégie adoptée par le leader de Rewmi n’est pas partagée par son allié Babacar Diop
Idrissa Seck s’est emmuré dans le silence depuis la Présidentielle. Mais cette stratégie adoptée par le leader de Rewmi n’est pas partagée par son allié Dr Babacar Diop.
Ce dernier l’a fait savoir hier, à l’émission Grand jury de la Rfm. «J’attends plus de M. Idrissa Seck, mieux de M. Idrissa Seck. Il ne doit jamais oublier qu’il a eu presque 1 million de voix, qu’il est sorti deuxième de la dernière Présidentielle. Il ne doit jamais oublier qu’il doit être le leader de l’opposition aujourd’hui que les populations fondent beaucoup d’espoir sur lui», a-t-il indiqué.
Et pendant que la plateforme Noo lank mène le combat pour la baisse du prix de l’électricité, le secrétaire général de Forces démocratiques du Sénégal (Fds) n’a pas manqué de prodiguer des conseils à Idrissa Seck. «Ce que je lui demande, c’est d’être proche des populations, de prêter attention aux plaintes du Peuple, à la colère populaire, être en mesure de porter ses revendications, d’être le véritable chef de l’opposition», estime M. Diop.
Par ailleurs, Babacar Diop qui a été élargi de prison il y a quelques semaines soutient qu’il ne sera libre que «le jour où Guy Marius Sagna, Fallou Gallas Seck et Ousmane Sarr auront la possibilité de rentrer à la maison, retrouver leur famille, leurs épouses et leurs enfants».
D’ailleurs pour lui, la lutte au sein de Noo lank doit se poursuivre afin d’exiger leur libération, mais aussi «il faudra dire de manière claire au Président Macky Sall qu’il n’y aura pas de paix, de stabilité et de tranquillité dans ce pays tant que ces jeunes resteraient en prison».
SERIGNE MBAYE THIAM RENOUVELLE SA FIDÉLITÉ A AMINATA MBENGUE NDIAYE
Le Parti socialiste a connu la dualité Senghor-Mamadou Dia, Tanor-Djibo Kâ, Tanor-Khalifa Sall… Se dirige-t-on aujourd’hui vers un duel au sommet entre Aminata Mbengue Ndiaye et Serigne Mbaye Thiam ?
Au Ps, le Bureau politique de samedi dernier était placé sous le signe de l’unité autour du nouveau secrétaire général. Serigne Mbaye Thiam, présenté comme un potentiel candidat au poste de secrétaire général du Ps, a rappelé être le premier à introniser Aminata Mbengue Ndiaye comme successeur de Tanor.
Le Parti socialiste a connu la dualité Senghor-Mamadou Dia, Tanor-Djibo Kâ, Tanor-Khalifa Sall… Se dirige-t-on aujourd’hui vers un duel au sommet entre Aminata Mbengue Ndiaye et Serigne Mbaye Thiam ? Dans le huis clos de la réunion du Bureau politique de samedi dernier, le secrétaire national aux Elections du parti s’est expliqué pour réaffirmer son engagement derrière Aminata Mbengue Ndiaye.
«Je suis le premier à dire que Aminata Mbengue doit être secrétaire générale du parti après le décès de Tanor. Je ne peux pas dire cela et aujourd’hui poser des actes allant dans le sens contraire», a déclaré Serigne Mbaye Thiam, d’après des sources ayant assisté à la réunion.
Auparavant, des sages du parti ont insisté sur la «nécessité»de se regrouper derrière Aminata Mbengue Ndiaye pour préserver «l’héritage de Ousmane Tanor Dieng». Il s’agit de Mame Bounama Sall, secrétaire national en charge de l’Administration et des finances du parti, Birahim Diagne, secrétaire général adjoint du parti, Mar Diouf, secrétaire général de l’Union régionale de Dakar, El Hadji Mansour Mbaye, Mamadou Faye, entre autres.
Ce fut le même son de cloche chez les jeunes. «Par devoir de mémoire et de reconnaissance à notre regretté secrétaire général, le Mouvement national des jeunesses féminines du Ps sera légaliste et débout pour accompagner la direction du parti», a assuré Yéya Diallo, rapporte-ton.
Après avoir évoqué en début de rencontre la situation de la vente des cartes en tant que président de la commission, Serigne Mbaye Thiam a pris la parole une deuxième fois pour affirmer son respect de la ligne du parti. «L’histoire m’a donné raison. Quand je disais que Aminata Mbengue Ndiaye est le nouveau secrétaire général, certains du parti me critiquaient. Je le faisais en toute objectivité, sincérité. Il n’y avait pas de calculs de ma part. Je renouvelle ma fidélité et ma loyauté au secrétaire général Aminata Mbengue Ndiaye et au parti», clarifie M. Thiam, selon nos interlocuteurs.
Alioune Ndoye de renchérir : «Je suis un fils du parti et donc je serai toujours pour le respect de ses directives.»
Aminata M. Ndiaye : «J’ai la ferme détermination de conduire le parti jusqu’au Congrès»
Pour sa part, Aminata Mbengue Ndiaye a justifié sa «légitimité à assumer»les charges de secrétaire général du Ps. Elle a rappelé tous les combats qu’elle a menés auprès de Ousmane Tanor Dieng, surtout après 2000 lorsque le Ps a basculé dans l’opposition. Le successeur de Tanor a aussi revisité les dispositions des Statuts et du Règlement intérieur du parti et le congrès extraordinaire de novembre 2018 qui a prolongé tous les mandats au sein du parti.
«J’ai l’engagement et la ferme détermination de conduire le parti jusqu’au prochain Congrès. Donc, j’en appelle à l’unité, à la solidarité, à la cohésion et à la générosité en direction des prochaines échéances», a martelé la présidente du Haut conseil des collectivités territoriales (Hcct).
Deux jours d’hommages à Tanor en février
Sur la vente des cartes dans les 116 coordinations, Cheikh Seck a fait le point à la fin de la réunion. Le secrétaire général de l’Union régionale du Ps à Diourbel informe que 18 coordinations du parti sont autorisées à renouveler. De plus, soulignet-il, «61 ont atteint le taux pour renouveler».
Le Ps a également pris la décision de reprendre ses activités d’animation. «Nous voulons faire en sorte que notre parti soit, comme à l’accoutumée, l’un des plus forts de ce pays. Nous en avons l’organisation, la méthode et les hommes», a dit le député-maire de Ndindi.
Par ailleurs, Aminata Mbengue Ndiaye et ses camarades vont honorer la mémoire de Ousmane Tanor Dieng à travers la tenue de deux jours d’hommages. Le vendredi 21 février, une délégation se rendra à Nguéniène pour se recueillir sur la tombe du défunt secrétaire général. Dimanche 23 février, des activités seront organisées à la Maison du parti.