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21 juillet 2025
FRAPP ORGANISE UNE MARCHE NATIONALE LE 22 NOVEMBRE
«Sunu Ker, Sunu Bakkan», «Sunu Suuf, Sunu Bakkan». Ce sont là les slogans du Collectif des Victimes de Démolition de Tivaoune Peulh, de Darou Salam Bégne Bi, du Collectif des copropriétaires des Hlm Maristes et du mouvement Frapp France Dégage.
Le Collectif des copropriétaires des Hlm Maristes et le mouvement Frapp France Dégage se sontjoints au Collectif des Victimes de Démolition de Tivaoune Peulh et de Darou Salam Bégne-Bi, pour mettre la pression sur l’Etat afin qu’il honore ses engagements vis-à-vis des impactés. D’ailleurs, ils annoncent une marche nationale le 22 novembre prochain à Dakar
«Sunu Ker, Sunu Bakkan», «Sunu Suuf, Sunu Bakkan». Ce sont là les slogans du Collectif des Victimes de Démolition de Tivaoune Peulh, de Darou Salam Bégne Bi, du Collectif des copropriétaires des Hlm Maristes et du mouvement Frapp France Dégage. Ces derniers sont prêts à en découdre avec l’Etat pour l’obliger à honorer ses engagements. Des engagements relatifs à l’affectation de 20 hectares au Collectif des victimes de démolition de Tivaoune Peulh sur l’assiette de la Sipres ; mais également au respect des accords signés avec les copropriétaires des Hlm Maristes, et au paiement des impasses.
Selon le porte-parole du Collectif des Victimes de Démolition de Tivaoune Peulh, «trois après le début des opérations de démolition des constructions situées sur prolongement de la Vdn, le président de la République avait ordonné l’arrêt des opérations qui devaient se poursuivre sur le reste de la zone des 40 ha de la Sipres. Il fallait aussi procéder à l’évaluation des impenses réalisées par les victimes sur les trois zones démolies».
Par la suite, souligne-t-il, le Président Macky Sall avait pris la décision d’affecter 20 hectares au Collectif des victimes de démolition de Tivaoune Peulh sur l’assiette de la Sipres. «Le 1er juillet dernier, quand on a débuté nos travaux d’aménagement, les agents du service des Eaux et Forets du département sont venus sur ce site pour interrompre nos travaux en prétextant que ce site se trouve dans leur périmètre», affirme Khalil Diop avant d’ajouter : «on a sué sang et eau pour construire nos maisons.
Un beau jour, l’Etat a décidé de tout démolir et de nous dédommager. Mais jusqu’à présent, on n’a rien vu. Même pour les 20 hectares qu’on nous avait promis, le Président Macky Sall est revenu sur sa décision. Nous lançons un appel à tous les Sénégalais et interpellons le Président Macky Sall afin qu’il reconsidère sa décision sur l’affectation de ces 20 ha. Car nous les populations de Tivaoune peulh souffrons. Nos enfants ne vont plus à l’école, certaines familles sont disloquées».
Venue soutenir les impactés de Tivaoune Peulh au nom du Collectif des Copropriétaires des Hlm Maristes, Mme Sokhna Marième Mbacké ne cache pas sa colère. «Nous disons non au bradage des terres à des multinationales. Nous disons non à l’accaparement des terres par une minorité nantie. Nous sommes venus prêter main forte aux populations de Tivaoune Peul. Nous allons soutenir tous ceux qui sont délestés de toit par l’Etat. Car la dignité, c’est avoir un toit, mais pas d’être dans la rue». Pour Mme Mbacké, il est temps de créer un collectif des victimes du foncier. «D’autant que le problème foncier commence à prendre de l’ampleur. Il y a une semaine, on a signé un accord de principe avec la Sn-Hlm et l’Etat du Sénégal ; mais depuis on a reçu plus de cinq lettres de demande de soutien à des situations similaires à la notre. Nous compatissons avec toutes les victimes et irons jusqu’au bout afin qu’elles soient toutes dédommagées», clame-t-elle.
Enfonçant le clou, le représentant de Frapp France Dégage trouve intolérable la démolition des maisons des citoyens. «Quand un Etat ne baisse pas le coût du ciment et ne soutient ses citoyens à construire, il n’a le droit de démolir aucune maison. Surtout dans contexte où on parle d’année sociale. Ils ont chassé des familles entières ; ce qui ne rime pas avec le concept gouvernance pour tous», tonne Guy Marius Sagna.
Pour l’activiste, le Président Macky Sall doit honorer ses engagements et octroyer les 20 hectares qu’il a promis aux populations de Tivaoune Peulh. Il doit également respecter les promesses qu’il a faites aux copropriétaires des Hlm Maristes. «En attendant, nous demandons à tous les Sénégalais impactés de se joindre au combat et de participer le 22 novembre à la marche nationale prévue à la Place de l’obélisque», a-t-il, annoncé.
REPONSE AUX PROPOS DE OUMAR DIAW SECK SUR L’ETAT DE SORANO
Dans L’AS n° 4204 du 30/10/2019, un nommé Oumar Diaw Seck, pseudo spécialiste en musique traditionnel et petit esprit manifestement mal intentionné, a livré des informations fausses sur l’état du Théâtre national Daniel Sorano ( TNDS ).
Dans L’AS n° 4204 du 30/10/2019, un nommé Oumar Diaw Seck, pseudo spécialiste en musique traditionnel et petit esprit manifestement mal intentionné, a livré des informations fausses sur l’état du Théâtre national Daniel Sorano ( TNDS ).
Dés lors, il nous semble obligatoire de réagir pour d’une part lever le masque de l’auteur de tels propos mensongers et d’autre part rétablir la vérité par des faits et chiffres qui éclairent l’opinion publique sur les réalisations du TNDS. Le 03 avril 2017, le Ministre en charge de la Culture nous a transmis, pour avis, une candidature de M. Seck au poste stratégique de Directeur de la Production artistique du TNDS. En réponse , nous avons porté à la connaissance de l’Autorité ce qui suit : - M. Seck ,titulaire d’un certificat d’études primaires ( session 1988 ), a été engagé au cachet ( agent non permanent) au TNDS le 02 novembre 1993 comme danseur.
Le 27 juin 1996, il a profité du déplacement d’une troupe artistique pour émigrer en catimini aux Etats-Unis. - Le Directeur de la Production artistique est chargé de la réalisation des produits artistiques, de la coordination de la recherche-expérimentation artistique et du perfectionnement du personnel artistique. Il est clair que l’exercice d’une telle fonction nécessite de solides compétences intellectuelles et artistiques. C’est pourquoi elle a été exercée par de grands metteurs en scènede renom comme Raymond Hermantier, Jean Pierre Leurs, SeybaTraoré, Boubacar Guiro …
Compte tenu de ce qui précède, le Ministre chargé de la Culture n’a pas , à juste raison, réservé une suite favorable à la requête de ce pseudo historien et spécialiste en musique traditionnel qui est en réalité un intrigant démasqué, errant aux Etats-Unis. Depuis, cet individu envahi par une rancune injustifiée qui le rend aveugle et hystérique occupe l’espace médiatique pour essayer de dénigrer par le mensonge et la diffamation le TNDS et son Directeur général. Dans ses vociférations, délires et autres ragots, cet individu tente, de manière ridicule, de falsifier la réalité en disant le TNDS n’a plus d’activités.
Pour prouver une fois de plus que cet homme est vraiment malhonnête et indigne, nous renvoyons vos lecteurs à la synthèse, ci-dessous, du bilan des activités du TNDS en 2018 :
- Création et diffusion de sept (7) nouvelles productions artistiques en danse, musique traditionnelle et expression dramatique.
- Quatre vingt onze (91) représentations artistiques au TNDS, dans les régions (10 localités ) et à l’étranger ( France, Chine et Tunisie ).
- La production d’un CD Single intitulé EQUIPE NATIONALE. - Cent douze (112) manifestations organisées dans la Salle de Spectacles avec un total de 67301 entrées enregistrées.
Ces quelques faits et chiffres vérifiables par vos lecteurs et certifiés par le Conseil d’Administration du TNDS lors de sa session du 13 novembre 2018 prouvent à suffisance le délit continu de mensonge de cet individu. Nous osons croire que cette présente réaction permettra de remettre les pendules à l’heure afin de poser le vrai débat sérieux et constructif pour le TNDS qui porte sur les défis et enjeux du sous secteur des arts de la scène face aux mutations esthétiques, technologiques et socioéconomiques actuelles. La Direction générale du Théâtre national Daniel Sorano
LES «LIONS» FACE A L’EQUATION ESPAGNOLE POUR UNE PLACE EN QUARTS
L’équipe nationale cadette du Sénégal croisera le fer contre celle de l’Espagne en match comptant pour les huitièmes de finale de la coupe du monde U17 Brésil 2019.
L’équipe nationale cadette du Sénégal croisera le fer contre celle de l’Espagne en match comptant pour les huitièmes de finale de la coupe du monde U17 Brésil 2019. Les « Lionceaux » auront fort à faire face à la « Rojita » qui fait office de favori.
Deuxième du groupe C avec un bilan de deux victoires contre un revers, le Sénégal n’a plus droit à l’erreur dans cette phase éliminatoire. Toute contre-performance sera synonyme d’élimination. Défaite par le Japon (1-0) lors de sa dernière sortie au premier tour, l’équipe dirigée par Malick Daf devra montrer un autre visage ce mercredi face à l’Espagne.
Les « Lionceaux » devront être sérieux, disciplinés tactiquement et surtout appliqués dans le dernier geste pour venir à bout d’une équipe espagnole qui part avec les faveurs des pronostics. Les coéquipiers de l’excellent Pape Matar Sarr ont cependant su renverser la donne à chaque fois qu’ils sont présentés comme dos au mur. Privés de son gardien titulaire Ousmane Bâ et de son arrière droit suppléant Thibault Aubertin pour le reste du tournoi, Malick Daf devra trouver la bonne stratégie pour contrecarrer la « Rojita » et avoir le gain de ce match choc de ces huitièmes de finale.
Avec un but encaissé lors de chaque match du premier tour, la défense sénégalaise sera attendue au tournant face à l’armada espagnole. Les « Lionceaux » devront hausser davantage leur niveau face à un adversaire qui fait forte impression depuis le début de ce tournoi. La « Rojita » a terminé en tête du groupe E devant l’Argentine, le Tadjikistan et le Cameroun. Fidèle à l’esprit du « Tiki-taka » comme adopté dans les différentes sélections espagnoles, les jeunes espagnols sont également friands de contre-attaques comme ils l’ont si bien démontré lors de leur dernière sortie (2-0) contre le Cameroun malgré des cadres laissés au repos.
Les hommes de Malick Daff devront se montrer vigilants s’ils veulent continuer l’aventure et se hisser en quarts de finale. Imitant ainsi l’équipe nationale senior en 2002 et l’équipe nationale U20 en 2015 (demi-finaliste) qui ont toutes atteints les quarts de finale pour leur première participation. Aux coéquipiers d’Alioune Badara Baldé d’entrer dans l’histoire à leur manière.
Programme
Mercredi 6 novembre 2019
Stade Serrinha de Goiania
19h30 Espagne – Sénégal
Par Mody Niang
RETROUVAILLES DES LIBERAUX, LES PROTAGONISTES PEUVENT-ILS ECHAPPER FACILEMENT A UN CERTAIN PASSE ?
Le 19 mars 2000 comme le 25 mars 2012, nous avons raté le coche. Les alternances nées de ces deux dates historiques ont été une grosse désillusion.
Le 19 mars 2000 comme le 25 mars 2012, nous avons raté le coche. Les alternances nées de ces deux dates historiques ont été une grosse désillusion. Les ruptures profondes que nous en attendions, et qui nous ont été fermement promises par les deux candidats d’alors, n’ont jamais vu le jour.
Au contraire des engagements qu’ils avaient pris, le ‘’père’’ et le ‘’fils’’, tous deux politiciens purs et durs, ont mené une gouvernance qui nous a fait regretter celle des Socialistes, qui n’était pourtant pas des meilleures. Ces derniers, même mauvais gestionnaires, nous ont laissé une bonne administration, une aussi bonne fonction publique avec un système de rémunération des agents publics et d’octroi d’indemnités stable, strictement basé sur des lois et règlements. Nous avons aussi hérité d’eux, il faut le signaler, des réserves foncières importantes. Le premier, le vieux président-politicien, est venu tout chambouler. Je n’insiste pas sur ses choix hasardeux qui sont directement responsables des grèves qui n’épargnent aucun secteur de la vie nationale. Au quotidien, des travailleurs de l’éducation nationale, de la Santé, de la Justice et d’autres secteurs réclament des indemnités ou leur hausse. Les étudiants, qui ont tous droit à une orientation, à une bourse ou à une aide depuis le 1er avril 2000, ne sont pas en reste : ils en réclament toujours davantage.
Le vieux président-politicien a aussi géré, comme son bien propre, les deniers publics. Dans ma précédente contribution, j’ai passé en revue son détournement d’un don du Gouvernement taïwanais de 15 millions de dollars, pourtant destinés à la réalisation de projets sociaux. Je vais m’appesantir ici, sur sa gestion calamiteuse de ce que nous appelons communément les ‘’Fonds politiques’’. Il s’agit, en réalité de ‘’Fonds spéciaux’’ qui comprennent : les fonds politiques, les fonds secrets et le fonds d’aide à l’unité africaine. Nous sommes familiers avec cette affirmation selon laquelle ‘’les Fonds spéciaux’’ sont laissés à la discrétion du Président de la République qui en dispose comme bon lui semble. Un de ses proches d’alors, un sulfureux colonel, allait plus loin encore. Selon lui, le Président de la République peut même les brûler puisqu’il ne rend compte à personne de leur gestion. Ce n’est pas tout à fait exact.
Sans doute, sont-ils laissés à sa discrétion, mais dans l’exercice de ses fonctions régaliennes. Ils ont quand même un esprit (républicain) qui ne devrait pas permettre certaines utilisations scélérates. En particulier, ces fonds ne devraient pas servir à acheter de vulgaires transhumants ou des porteurs de voix potentiels.
Des milliards, des milliards et des milliards
Chaque année, à l’occasion du vote du Budget, une autorisation de l’Assemblée nationale alloue au Président de la République une somme qui se situait, du temps des Socialistes, autour d’un milliard de francs CFA. Ce montant a notablement évolué avec les gros appétits du vieux président-politicien. Dès le début de son magistère, il est passé à huit milliards. Bien plus d’ailleurs, selon un spécialiste des Finances publiques. En vérité, précise-t-il, les huit milliards ne seraient que le montant théorique inscrit dans la Loi de finances mais, dans la pratique, ce plafond indicatif est, depuis le 19 mars 2000, constamment dépassé. Il serait même monté à 16,895 milliards, à l’occasion du vote d’une loi rectificative en juin 2010 (voir L’AS du 4 juin 2010).
Retenons les huit milliards, déjà énormes pour un pays qui fait partie des 25 les plus pauvres et les plus endettés de la Planète ! Ce sont ces milliards votés annuellement par l’Assemblée nationale qui sont laissés, en principe, à la discrétion du Président de la République. Ces fonds n’ont vraiment rien à voir avec ceux sur la gestion desquels l’ancien Premier ministre Idrissa Seck a été interrogé le 11 novembre et le 23 décembre 2005 par la Commission d’Instruction de la Haute Cour de Justice. On se souvient que M. Seck était traduit devant la Haute Cour de Justice, suite à une résolution de mise en accusation votée promptement par l’Assemblée nationale, dont certains membres dansaient publiquement pour fêter leur ‘’victoire’’. C’est aussi cela la séparation des pouvoirs au Sénégal. M. Seck a fait des révélations fracassantes devant la Commission d’Instruction de ladite Cour. Ces révélations, terrifiantes pour la République, la Démocratie et la Bonne Gouvernance, étaient largement et régulièrement relayées par les quotidiens de la place, notamment par Le Quotidien du 17 janvier 2006 (page 5) et Walfadjri du 20 janvier 2006 (page 3).
Le vieux président politicien, son ‘’fils d’emprunt’’ (Idrissa Seck) et son fils biologique (Karim), ne se contentaient pas seulement des fonds spéciaux autorisés annuellement par l’Assemblée nationale. Ils ont eu à gérer des dizaines, voire des centaines de milliards de francs CFA, à travers des comptes ouverts notamment à la CBAO, à la SGBS et d’autres ouverts en France. C’est du moins, ce qu’a révélé l’ancien Premier Ministre Idrissa Seck, devant la Commission d’Instruction de la Haute Cour de Justice. Les mouvements rocambolesques dans ces comptes révélaient que, au contact du pouvoir, la première préoccupation du vieux président-politicien et de ses proches était d’abord de mettre rapidement fin à leurs soucis financiers. Les révélations concernant ces fameux mouvements ont été chaque fois confirmées par les autorités des deux banques. C’est, du moins, ce qu’affirmaient formellement les deux quotidiens et bien d’autres, sans aucun démenti. On ne dément pas une réalité qui crève les yeux. Donc, le 23 décembre 2005, Idrissa Seck révèle devant la Commission d’Instruction qu’un certain Victor Kantoussan a touché, « en l’espace d’une semaine, cinq chèques d’un milliard chacun ». Interrogé par la Commission, ce M. Kantoussan répond tout naturellement : « Je suis un coursier et j’agis sur instruction de mon patron ». Son patron était justement l’omniprésent Karim Wade, dont il était le garde de corps.
Le fils de son père lui avait réfectionné un bureau pour 26 millions de francs CFA. C’était dans le cadre de l’Agence nationale pour l’Organisation de la Conférence islamique (ANOCI) dont il était le président. Le Directeur général de la CBAO interrogé reconnaîtra également avoir consenti à la présidence de la République un prêt de 2 milliards, pour acheter des véhicules Peugeot 607, destinés à renouveler le Parc de la présidence (ce Parc devait être vraiment bien fourni). C’est donc avec les ‘’Fonds spéciaux’’ qu’il fallait acheter des véhicules pour renouveler le Parc de la présidence de la République ! Le président français ose-t-il envisager un seul instant acheter un seul véhicule pour l’élysée ? En tous les cas, le prêt sera soldé six mois après grâce à des fonds koweitiens.
Tout l’indique car, interrogé le 11 novembre 2006 par la même Commission, Idrissa Seck révèle qu’un chèque d’un milliard 200 millions d’euros offerts par le Koweït au Sénégal, « avait été directement remis au Président de la République qui l’aurait fondu dans ses fonds politiques », exactement dans les comptes hébergés par la CBAO. Il s’agissait sûrement du chèque koweitien dont Sud quotidien avait fait état dans son édition du 7 mai 2002. On pouvait y lire ainsi : « La Présidence de la République a reçu un soutien de pays amis, notamment de l’Arabie Saoudite (un million de dollars US, soit 720 millions de FCFA) et du Koweït pour le même montant ». C’était dans le cadre de ce qu’on appelait alors le ‘’relookage’’ du CICES, qui devait abriter la première conférence du NEPAD (Nouveau Partenariat pour le Développement de l’Afrique dont on n’entend plus parler). Le chèque de l’Arabie saoudite et de nombreux autres fonds diplomatiques ont certainement connu le même sort que le chèque koweitien.
En tout cas, l’ancien Premier ministre Seck qui était au cœur de la gestion des ‘’Fonds spéciaux’’ a été catégorique à cet égard. Les hauts fonctionnaires du Trésor alors en activité pourraient nous permettre d’en avoir le cœur net. Ce n’était pas tout d’ailleurs. La même banque (la CBAO), a consenti deux prêts d’un milliard de francs CFA chacun à un certain Ibrahima Abdoul Khalil dit Bibo, une vieille connaissance. Deux prêts consentis avec une caution et une garantie de Karim Wade (toujours lui) et de Papa Diop, alors Président de l’Assemblée nationale. Les deux prêts seront, eux aussi, remboursés les 26 et 29 juin 2001 par des fonds en provenance de l’étranger (encore !).
De nombreux autres prêts complaisants contractés à titre personnel par des ‘’personnalités’’ du régime libéral et des particuliers seront épongés dans le cadre des comptes de la CBAO et de la SGBS, qui abritaient les ‘’Fonds spéciaux’’ du Président de la République. Donc, avec l’argent du contribuable détourné de sa place naturelle : le Trésor public. Il n’est pas impossible que le reliquat des 6 milliards qui avaient migré de la SONACOS et dont une partie avait été payée par le Projet de Construction et de Réhabilitation du Patrimoine bâti de l’état (PCRPE) ait été épongé ici, s’il l’a jamais été.
Comment les Wade achetaient certains chefs religieux
éponger des dettes entre structures et institutions de l’état avec l’argent du contribuable, passe encore ! Mais, pousser le bouchon jusqu’à utiliser le même argent du pauvre contribuable pour effacer des prêts à des particuliers, c’est vraiment aller trop loin et il faut être le vieux président-politicien et son digne fils pour le faire ! C’est avec ces milliards, plusieurs dizaines, voire plusieurs centaines – qui sait ? – , qui n’ont vraiment rien de commun avec les ‘’Fonds spéciaux’’ réguliers, que les Wade alimentaient leur inique générosité. C’est avec ces mêmes milliards empoisonnés qu’ils achetaient certains de nos chefs dits religieux qui sont de plus en plus discrédités. Serigne Touba Khadim Rassoul et El Hadj Malick Sy ne touchaient pas à un seul franc dont ils pouvaient douter de l’origine. Le premier n’y touchait pas du tout d’ailleurs, quelle qu’en fût l’origine. C’est avec les mêmes milliards manifestement détournés que le vieux président fabriquait ses milliardaires. C’est Idrissa Seck lui-même qui nous conforte dans cette conviction. N’est-ce pas lui qui, lors de la campagne pour l’élection présidentielle du 25 février 2007, faisait étalage sans état d’âme d’énormes moyens ? Auparavant, il avait déclaré, depuis Ziguinchor et devant un parterre de partenaires au développement, qu’il est né pauvre, mais qu’il est devenu riche.
Cette déclaration avait soulevé des vagues et les journalistes profitaient de toutes les opportunités pour lui demander l’origine de sa fortune subite. Ainsi acculé lors de l’émission ‘’Grand Jury’’ de la Radio privée RFM du 29 octobre 2006 dont il était l’invité, il répondit ceci : « Je ne me suis pas enrichi à la faveur du pouvoir. Les seules ressources que mon passage au pouvoir a mises à ma disposition et qui renforcent mes moyens d’intervention politique et sociale, ce sont les fonds politiques que le Président de la République lui-même m’a alloués de façon discrétionnaire. » voilà l’aveu, un aveu de taille ! Il ne pouvait pas être plus clair. Ces fonds politiques devaient être vraiment consistants ! Et ils l’étaient effectivement et c’est lui-même qui l’a révélé devant la Commission d’Instruction de la Haute Cour de Justice.
Rappelons qu’à la question de savoir d’où provenaient les dizaines de milliards qu’il gérait dans ce cadre, il répondit sans fard : « Des fonds diplomatiques et autres aides budgétaires que Me Wade ramenait de ses nombreux voyages. » Il ajoutera que, sur instruction du chef de l’état, il en faisait profiter à des chefs religieux, à de hauts magistrats, à des officiers supérieurs et généraux de l’Armée nationale, à des ministres de souveraineté, etc. Il avait d’ailleurs pris le soin de préciser que chacun des bénéficiaires émargeait pour 1 500 000 francs par mois et qu’il détenait par devers lui l’état des émargements. On raconte que trois des magistrats membres de la Haute Cour qui en avaient bénéficié, avaient la tête baissée.
En d’autres termes, les ‘’Fonds spéciaux’’ étaient alimentés par de l’argent détourné de sa destination normale : le Trésor public. Nous l’avons montré à suffisance. Des compatriotes bien choisis en profitaient largement, y compris le fils biologique et les deux ‘’fils d’emprunt’’ du vieux président-politicien. Sans doute, vaisje encore faire l’objet de violentes critiques de la part de leurs inconditionnels qui me reprochent ‘’la haine’’ que je nourrirais à l’endroit de leurs mentors respectifs. Ce sentiment n’habite pas mon cœur. Je n’ai rien inventé les concernant. Notre pauvre pays vit, depuis bientôt 60 ans et, en particulier, depuis le 19 mars 2000, une très mauvaise gouvernance. Nous l’avons longuement vécue avec le vieux président-politicien. Nous la vivons depuis le 25 mars 2012 avec l’un des ‘’fils d’emprunt’’, le président-politicien Jr. Nous pouvons continuer de la vivre, après le 24 février 2024, avec le fils biologique ou l’autre ‘’fils d’emprunt’’, si toutefois le premier ne brigue pas un troisième mandat.
Tout est bien possible, surtout si cette famille de très mauvais gestionnaires arrive à se réconcilier. L’opposition - la vraie -, la société civile qui s’abrite parfois trop facilement derrière un apolitisme paralysant, tout ce que le pays compte de bonnes volontés devraient tout mettre en œuvre pour nous épargner l’un ou l’autre de ces scénarios-catastrophes. Nous avons suffisamment vécu le martyre de la mal gouvernance avec les Libéraux.
Mody NIANG
LE PS EST EN DELIQUESCENCE POLITIQUE
La nomination de Mme Aminata Mbengue Ndiaye à la tête du Haut Conseil des Collectivités territoriales (Hcct) n’est en réalité que l’arbre qui cache la forêt de la crise qui mine la plus vieille formation politique de notre pays.
La nomination de Mme Aminata Mbengue Ndiaye à la tête du Haut Conseil des Collectivités territoriales (Hcct) n’est en réalité que l’arbre qui cache la forêt de la crise qui mine la plus vieille formation politique de notre pays. Le Parti socialiste (PS) est-il en train de payer la léthargie dans laquelle il est plongé depuis son compagnonnage avec l’Alliance pour la République (APR) ? Tout le laisse croire au vu du séisme qui s’est produit lors des élections des maires devant remplacer Doudou Issa Niasse à la tête de la mairie de Biscuiterie et d’Ousmane Tanor Dieng de Nguéniène. En effet, en l‘espace de quelques jours, les Socialistes ont perdu le contrôle de deux communes stratégiques à savoir Biscuiterie, bastion du mammouth Doudou Issa Niasse, et Nguéniène où Maguèye Ndao, l’ancien président de la communauté rurale, a finalement été choisi à l’issue du vote du Conseil municipal. Avec ses 31 voix sur les 56, il a battu Etienne Sarr, premier adjoint au défunt maire (23 voix) et Jean Baptiste Ndiaye de l’APR (une seule voix).
A Nguéniène, Maguèye Ndao, l’ancien président de la communauté rurale, a finalement été choisi à l’issue du vote du conseil municipal. Avec ses 31 voix sur les 56, il a battu Etienne Sarr, premier adjoint au défunt maire (23 voix) et Jean Baptiste Ndiaye de l’APR qui n’a obtenu qu’une seule voix. Même si Maguèye Ndao est du Ps, il n’était pas le candidat de son parti. Un tel résultat dans le fief mythique de feu Ousmane Tanor Dieng constitue une grande déconvenue pour le Parti socialiste. Un revers dans le propre fief du défunt patron emblématique de cette formation est symptomatique de la descente aux enfers du PS entamée depuis 1996. A la Biscuiterie, Mouhamed Djibril Wade, frère de Doudou Wade, pilier du Parti démocratique sénégalais (Pds), qui ne s’est pas présenté sous la bannière libérale, a battu Ndiaga Dieng, premier adjoint du défunt maire et candidat socialiste, avec 43 voix contre 22. Avec le soutien des khalifistes, le vice-président de la Ligue sénégalaise de football professionnel (Lsfp) et président du club Niary Tally Grand-Dakar Biscuiterie (Ngb) est parvenu à mettre fin au règne socialiste dans cette localité depuis une décennie.
Le bureau politique hyperpuissant
Evidemment, la question qui taraude les esprits est celle de savoir ce qui est à la base de ces deux secousses sismiques dans ces communes dirigées par des socialistes. Ces deux défaites prouvent, s’il en était besoin, que le PS traverse une situation très difficile liée à un déficit de leader charismatique et à son arrimage à l’APR depuis 2012. Elles sonnent l’hallali d’un PS déliquescent. Connu comme un parti organisé avec des instances qui fonctionnent (même si ce n’est pas très souvent de façon démocratique), la vieille formation est au ralenti depuis plusieurs années. Il n’y a que le Bureau politique qui fonctionne pour prendre des décisions tous azimuts supplantant du coup le Comité central et le Conseil national voire le Congrès. Sur plusieurs questions qui requièrent la position des instances supérieures, le politburo s’est substitué à elles pour délibérer. Et cela, à l’instar des partis libéraux (PDS et APR) où seule la voix du chef fait autorité. Ce dysfonctionnement est l’œuvre consciente d’un quarteron de responsables socialistes qui ont fini par faire basse sur la direction du Ps.
D’ailleurs c’est ce groupuscule qui se partage tous les avantages et passe-droits octroyés par le président Macky Sall. Les dernières sucettes en date sont constituées par les nominations d’Aminata Mbengue Ndiaye à la présidence du Haut conseil des collectivités territoriales (HCCT) en remplacement de feu Ousmane Dieng et du maire de Plateau Alioune Ndoye au ministère de la Pêche et de l’Economie maritime, poste que la première nommée vient de quitter. Hélas, ces nominations interviennent dans un contexte où le Ps sombre dans la déchéance. Ceux qui ne sont pas dans le cercle Aminata Mbengue-Serigne Mbaye Thiam n’ont pas droit aux privilèges. On se rappelle le coup de gueule du professeur Gorgui Ciss.
En effet, au lendemain, de la reconduction des deux ministres socialistes dans le gouvernement mis en place après la présidentielle de 2019, le maire de Yenne a organisé un meeting de remobilisation de la 28e Section B de Yenne pour inviter son parti à une bonne gestion de la « dévolution des responsabilités politiques et administratives ». Et cela dans le but d’éviter une crise au sein du Ps. Cette crise est latente depuis que Tanor a tiré sa révérence. La question de son remplacement a été posée au sein de la formation senghorienne. Si Serigne Mbaye Thiam s’est empressé de déclarer qu’Aminata Mbengue Ndiaye remplace « Tanor » au Secrétariat général, d’autres comme Me Moustapha Mbaye et Abdoulaye Gallo Diao, il est vrai en rupture de ban, ont soutenu qu’il y a un vide juridique et que les textes du parti ne prévoient pas la succession du secrétaire général en cas de décès. Par conséquent, il fallait selon eux un collège pour assurer l’intérim en attendant le congrès. Finalement, le politburo a imposé la nouvelle présidente du HCCT comme patronne intérimaire du Ps.
L’hégémonie politique de Khalifa Sall à Dakar
Le Ps fait les frais de son compagnonnage avec l’APR et surtout du sale rôle qu’il a joué dans l’arrestation suivie de l’incarcération du secrétaire à la vie politique du Ps, Khalifa Sall. Ce qui confirme l’implication de la direction dans l’arrestation de Khalifa Sall, c’est l’Inspecteur général d’Etat Abdoul Kader Camara, un proche de Ousmane Tanor Dieng, qui a dirigé la mission d’audit à la mairie de Dakar pendant 18 mois et qui, par la suite, a été nommé secrétaire général du HCCT en guise de récompense. Pourtant, il devait faire valoir ses droits à la retraite depuis février 2016. Tous ces faits conjugués sont à la base de la décadence du Ps. Une déchéance constatée dans les deux récentes élections de remplacement de défunts maires socialistes qui ne doit pas inquiéter le parti de Colobane seulement mais aussi sonner comme une alerte pour l’APR et, au-delà, tout le Bennoo Bokk Yaakaar (BBY). D’ailleurs, dans sa page Facebook, le responsable de l’Alliance pour la République (APR) de Mbacké, Lamine Bara Gaye, considère la perte des mairies de Nguéniène et de Biscuiterie comme un signal à décrypter non seulement pour le Ps, mais également pour la coalition BBY. Cette dernière perte, surtout, démontre s’il le fallait que Khalifa Sall demeure toujours le maître de Dakar en dépit de ses déboires juridico-politiques. La perte de Nguéniène aussi est un revers politique pour les socialistes et un reniement du legs tanorien. Si beaucoup de maires Taxawu Dakar (parmi lesquels un certain Alioune Ndoye) ont rejoint la mouvance présidentielle pendant que Khalifa était dans les liens de la détention, ils ne contrôlent pas toutefois les conseils municipaux.
A la Patte-d’oie, les khalifistes s’opposent au maire Banda Diop, nouvel allié de Macky Sall. Aux Parcelles assainies, ils tiennent la dragée haute à Moussa Sy qui a rallié la mouvance présidentielle. Ce qui veut dire que l’ex-maire de Dakar a toujours une emprise sur les communes de la capitale. Macky Sall en est si conscient qu’il n’envisage pas l’organisation d’élections locales qui peuvent jeter les bases barométriques d’une alternance en 2024 comme 2009 l’a été pour 2012. C’est sans doute pourquoi ces locales ont été reportées pour la deuxième fois sans que le décret de report n’indique une date pour la tenue de ce scrutin. Le dialogue politique est devenu une bouée de sauvetage pour Macky Sall. Ses plénipotentiaires en sont si conscients qu’ils bloquent délibérément l’avancée des travaux du dialogue politique pour retarder la date des élections locales. Et tout le monde sait que la future date est tributaire du dialogue politique qui a fini de délibérer sur le nouveau mode de scrutin de l’élection des maires. Une procrastination qui ne fait qu’envenimer la situation puisque les Sénégalais, déjà dans la psychose d’un 3e mandat, sont prêts pour en découdre avec Macky Sall, histoire de le prévenir.
MACKY RISQUE D’EMPRUNTER LA ROUTE DE LA HONTE LORS DE LA JOURNÉE DE L'ÉLEVAGE !
À moins que le ministre des Infrastructures routières et celui de l’Elevage multiplient les acrobaties pour bricoler le tronçon menant vers Kael, on voit mal le président se casser les reins en empruntant ce tronçon de tous les supplices !
Le village de Kael (Mbacké) va abriter la 6ème édition de la Journée nationale de l’Elevage. Ce sera le jeudi 28 novembre prochain sous la présidence effective du chef de l’Etat Macky Sall. Un Président qui risque, malheureusement, d’emprunter une route totalement dégradée et quasi impraticable pour se rendre dans le village devant accueillir cette fête annuelle des éleveurs. Car, à moins que le ministre des Infrastructures routières et celui de l’Elevage multiplient les acrobaties techniques et politiques pour bricoler le tronçon de la honte menant vers Kael, on voit mal le président Macky Sall se casser les reins en empruntant ce tronçon de tous les supplices !
Ainsi, après Fatick, Matam, Koungheul, Kolda et Ndioum, le département de Mbacké (Kael) va organiser la 6eme journée de l’Elevage. Elle aura lieu le jeudi 28 novembre prochain sous la présidence effective du président de la République Macky Sall. La journée dédiée chaque année aux éleveurs, producteurs et fermiers a pour but de soutenir et de moderniser l’Elevage tout en préservant les valeurs traditionnelles du pastoralisme. Seulement, la seule route menant vers Kael est totalement dégradée et quasi-impraticable.
D’ailleurs, certains se demandent comment le chef de l’Etat va-t-il pouvoir braver cette route de la honte pour pouvoir présider cette journée qui lui tient tant à coeur. A moins que le ministre des Infrastructures routières et des transports terrestres — mais aussi du Désenclavement ! — Me Oumar Youm et celui de l’Elevage, Samba Ndiobène Ka, se démènent comme de beaux diables pour colmater les innombrables nids-de-poule de la cauchemardesque route de Kael.
Dans tous les cas, le spectre de Nguéniène hante Kael. On se souvient en effet que, lors des funérailles d’Ousmane Tanor Dieng, la limousine présidentielle avait pris feu après avoir heurté de plein fouet un dos-d’âne peu règlementaire à l’entrée du village du défunt premier secrétaire du Parti socialiste. Selon un responsable politique de Mbacké, le tronçon de 3 km menant vers Kael et partant du croisement de la route départementale axe Mbacké – Kaffrine est pire que la route de Nguéniène. « Depuis plus de cinquante ans, ce tronçon n’a jamais été entretenu et s’est détérioré considérablement. Et les populations qui vont à Kael ou traversent la ville pour accéder aux autres villages sont obligées d’emprunter les pistes rurales sablonneuses avec beaucoup de difficultés, tellement la route goudronnée est en piteux état, impraticable et garnie de nids de poules sur toute sa longueur. Et c’est cette route de la honte que le président Macky Sall doit emprunter pour venir à Kael. S’il y va, il aura le corps en compote à son retour » se désole cet interlocuteur originaire de la zone.
L’humanité avant, l’Elevage après !
On imagine dans ces conditions que la circulation des biens et des personnes voire les évacuations sanitaires à Kael sont très difficiles. Dans ces conditions, il est permis de se demander comment les populations de cette contrée peuvent-elles se réjouir d’une fête de l’Elevage là où les humains souffrent. Plus regrettable, malgré les multiples complaintes et promesses, la route de la frustration n’est toujours pas réfectionnée. Selon un notable de Kael, l’ancien président de l’Assemblée nationale déchu en 2009, un certain…Macky Sall, lors de ses tournées dans le cadre de la coalition Dekkal-Ngor qui le soutenait, avait été chaleureusement accueilli à Kael.
L’accueil avait été tellement chaleureux que Macky Sall n’avait pas pu s’empêcher de dénoncer ce mauvais état de la route. Il avait promis, une fois au pouvoir, de la faire réfectionner. Mais, c’est bien connu, les promesses électorales n’engagent que ceux qui y croient ! « Jusque la, cette promesse tarde à être tenue et les populations en souffrent. Si politiquement, le président Macky Sall a toujours gagné les élections dans la localité, la satisfaction des promesses ne suit pas le rythme des soutiens dont il bénéficie dans la contrée » se désole un habitant de Kael où se tiendra la prochaine journée de l’Elevage. Situé dans le département de Mbacké, Kael est un grand arrondissement polarisant huit communautés rurales (Darou Salam Typ, Taïba Thiékéne, Ndioumane, Darou Nahim, Madina, Touba Mboul, Dendey Gouy Gui). C’est une ville chargée d’histoire qui fut un grand centre de commerce, de traite arachidière, habitée par des familles séculaires. Une ville, ancien canton, qui a abrité de grands traitants de l’époque coloniale à savoir les libano-syriens et les maures qui y exercèrent un commerce prospère.
Rappelons-le, Serigne Bassirou Mbacké Ibn Khadimou Rassoul, père de l’actuel Khalife général des mourides Serigne Mountakha Mbacké, habitait Kael où il a grandi. Peuplé en majorité de Peuls et profondément ancrée dans l’élevage, la ville de Kael manque malheureusement de tout. La seule route bitumée qui dessert la ville et sert de porte d’entrée et de sortie, a été construite en 1965. « Dommage que la Journée de l’Elevage ne serve que d’installer des tribunes, des stands d’exposition, embellir les lieux d’échanges, faire de beaux discours tendant à amadouer l’assistance. C’est tout, et le tour est joué ! » déplore notre habitant de Kael.
En tout cas, « Le Témoin » reste convaincu que les populations de Kael ne seront pas ravies d’abriter cette Journée de l’Elevage synonyme de provocation et de tapage. Sauf si, bien sûr, entretemps, c’est-à-dire d’ici le 28 de ce mois, leurs trois kilomètres de route bitumée sont réhabilitées !
PAR Mamadou Oumar NDIAYE
LE VAGUE À L’ÂME DE FAMARA IBRAHIMA SAGNA
Pour qu’il puisse agir, encore faudrait-il qu’il soit installé officiellement comme indiqué dans le décret officiel de sa nomination - Big Fam ne dispose à l’heure actuelle ni de personnel, ni de secrétariat, ni de budget
Il ne parle pratiquement à personne, ne reçoit que quelques visiteurs triés sur le volet et ne va pratiquement nulle part. Pour autant, Famara Ibrahima Sagna, nommé à la présidence du comité de pilotage du Dialogue national, ne doit pas être dans une situation enviable. Critiqué presque chaque semaine pour son immobilisme supposé, voire pour son mutisme, si ce n’est pour le blocage de ce dialogue dont il serait responsable, il encaisse sans broncher. Stoïque. Et même si ces critiques injustifiées lui font mal — c’est du moins ce qu’on suppose —, il n’en laisse rien transparaitre. Car pour qu’il puisse agir, entrer en action, encore faudrait-il qu’auparavant il soit installé officiellement comme indiqué dans le décret officiel de sa nomination !
En tout cas, dans son entourage, et comme pour répondre aux détracteurs, on explique que le président Famara Ibrahima Sagna n’est pas dans une logique de blocage de qui que ce soit. « C’est en toute responsabilité et en patriote républicain qu’il a accepté la mission que le président de la République, les parties et structures concernées ont bien voulu lui confier » confie-t-on justement. Nommé président du Comité de pilotage du Dialogue national, il doit être installé officiellement dans ses fonctions par le président de la République. Une installation qui doit se faire, du reste, en même temps que celle de tous les membres dudit Comité de pilotage.
Des membres qui n’ont pas encore été nommés formellement. Nous tenons de sources sûres que le président de la République avait convenu récemment de faire prendre très rapidement les dispositions nécessaires pour procéder à la nomination des membres du Comité de pilotage proposés par leurs pairs dans le cadre des quotas dévolus et des rajouts éventuels. Ce en accord avec le président Famara Ibrahima Sagna. Comme écrit à maintes reprises dans ces colonnes depuis plusieurs mois, Big Fam ne dispose à l’heure actuelle ni de personnel, ni de secrétariat, ni de budget.
Toutefois, le vaste et fonctionnel local mis à la disposition du Comité a presque fini d’être réhabilité. « Malgré son patriotisme, le président Sagna peut difficilement faire autre chose qu’attendre que le cadre de travail du Comité soit organisé » confie-t-on encore dans l’entourage du président honoraire du Conseil économique et social. En fait, ceux qui rendent Big Fam responsable du blocage du Dialogue doivent savoir que les responsabilités ne se trouvent pas à son niveau. Après avoir servi au plus haut niveau son pays et la communauté internationale pendant 42 ans, le président Famara Ibrahima Sagna s’est construit une nouvelle vie de paix et de sérénité qu’il a interrompue pour rendre service à la Nation. Interrogé à propos de la déclaration du Front de résistance nationale (Fnr, un cadre de l’opposition) selon laquelle son attitude bloquerait la Commission politique, Big Fam répond à tous ceux que cela peut concerner qu’il n’est à l’origine d’aucun blocage.
Le même entourage fait valoir que la Commission politique du Dialogue national fonctionne avec un appui que les acteurs connaissent tandis que le président Sagna, lui, est tout seul sans quelque soutien que ce soit même pour faire un travail aussi ponctuel et élémentaire que la réponse à un courrier. Surtout, rapportent les happy few ayant eu le privilège de discuter avec lui, le président du Comité de pilotage du Dialogue national confie qu’il n’a pas été nommé pour décider seul ou entériner seul les propositions qui lui sont adressées ès qualité. Le Comité de pilotage doit examiner en effet le contenu de tous les courriers adressés jusqu’ici à son Président aux fins de réponses. Or, ses membres n’étant pas encore formellement nommés par le président de la République, il apparaît difficile de pouvoir soutenir que le blocage dont il est fait état serait la conséquence d’une attitude du président Famara Ibrahima Sagna.
Ayant accepté de revenir au service de son pays, le Président Sagna attend depuis plus de cinq mois que les conditions nécessaires à l’accomplissement de sa mission soient mises en place. Il a renoncé à son agenda personnel pendant toute cette période en mettant de côté tout ce qui lui déplaît et en gérant sereinement son amertume. Laquelle, croit-on savoir, a des limites !
ABDOUL MBAYE RECLAME LA SUITE DE LA PLAINTE DU CRD
Les membres du Congrès de la renaissance démocratique (Crd) n’en démordent toujours pas, malgré le démarrage des auditions par le Doyen des juges, Samba Fall, dans l’affaire Petro-Tim.
Les membres du Congrès de la renaissance démocratique (Crd) n’en démordent toujours pas, malgré le démarrage des auditions par le Doyen des juges, Samba Fall, dans l’affaire Petro-Tim. En effet, les auditions qui font suite à l’appel à témoin lancé par le procureur général de la République, Sérigne Bassirou Gueye, suivi par le défilé des témoins au niveau de la Dic, ne calment pour autant pas l’ardeur du président de l’Act, Abdoul Mbaye, entendu par le Doyen des juges, hier mardi 5 novembre.
La preuve, le président du parti de l’Alliance pour la citoyenneté et le travail (Act), Abdoul Mbaye qui a répondu à la convocation du juge Samba Fall, réclame toujours la suite de la plainte que son camarade Mamadou Lamine Diallo et lui avaient déposée au nom du Crd. Dans un communiqué rendu public hier, mardi 5 novembre, par sa cellule de communication, Abdoul Mbaye informe qu’il s’est bel et bien rendu au bureau du Doyen des juges. Il fait noter, dans ladite note, qu’il a «confirmé l’intégralité des informations en sa possession et déjà données le 26 juin 2019 au premier stade de l’enquête de police ouverte».
Pour autant, l’ancien Premier ministre du président Macky Sall dit rester «dans l’attente de la suite que le Doyen des juges voudra bien donner à la plainte avec constitution de partie civile pour faux et usage faux et détournement de deniers publics déposée conjointement avec l’honorable député Mamadou Lamine Diallo au nom du Congrès de la Renaissance Démocratique (Crd), restée curieusement sans suite depuis le 21 juillet 2019». Sachant ainsi que leur plainte vise l’actuel ministre de l’Intérieur pour faux et usage de faux, il dira que «la violation de la loi ne saurait être occultée par un débat sur l’exagération possible des sommes distribuées et annoncées par la BBC», attirant ainsi l’attention beaucoup plus sur le processus d’octroi des licences de recherche que sur les montants cités par la chaine britannique.
Très pessimiste quant à la suite que connaitra le dossier via ces auditions démarrées, il indiquera que «le Peuple du Sénégal appréciera dans un proche futur si l’instruction ouverte permettra, par la mise en œuvre de la loi et de la réglementation, d’obtenir des protagonistes que sont Frank Timis et ses sociétés, Kosmos et BP toutes les informations cachées ou révélées à demi-mots sous le prétexte qu’elles relèveraient de la clause de confidentialité non opposable à la justice au Sénégal».
LE KHALIFE GENERAL DES TIDIANES ELECTROCUTE LA SENELEC
Serigne Babacar Sy Mansour s’est prononcé sur l’implantation de la centrale à charbon de Sendou, qui met en rogne les jeunes de la localité
Recevant hier une délégation de la Senelec, conduite par le Directeur général Papa Mademba Bitèye, le Khalife général des Tidianes Serigne Babacar Sy Mansour s’est prononcé sur l’implantation de la centrale à charbon de Sendou, qui met en rogne les jeunes de la localité. Et c’est pour demander à la société d’électricité de respecter «les réalités» de cette zone où vit une population à majorité «léboue».
«Je vous invite à revoir la manière dont vous vous êtes implantés dans cette localité. Il y a des réalités que l’on doit respecter. Vous ne pouvez pas venir vous implanter dans une localité comme ça. Il y a des réalités dans ce village traditionnel lébou et il faut se conformer à ces réalités-là. Il faut guène am folène diar ak Mame yii (il faut voir comment négocier avec les ancêtres)», a tancé l’autorité religieuse de Tivaouane qui demande aux autorités de la Senelec de se rapprocher des populations et des dignitaires lébous de la commune de Bargny pour de «larges concertations afin régler» leur différend.
Au-delà, Serigne Babacar Sy Mansour a demandé aux maires des communes de payer l’électricité comme les autres citoyens du pays. «Les maires doivent payer leurs factures d’électricité comme les autres. Et s’ils refusent de s’acquitter de leur devoir il faut couper leur électricité», dit-il.
Pour sa part, le directeur de la Senelec, Papa Mademba Bitèye, a estimé que sa société a mis en place «71 postes et 2 sources d’alimentation pour sécuriser le réseau électrique, des groupes électrogènes et des permanents en plus de 560 points lumineux et 180 lanternes pour un Gamou sans délestage». Aussi «des équipes de permanence dans les foyers religieux sont mis en place pour répondre incessamment aux attentes des consommateurs». Il rassure : «Il n’y aura pas de délestage à Tivaouane pendant la période du Gamou.»
«ELLE EST INAPTE A MENER LE DIALOGUE SOCIAL DANS NOTRE PAYS»
Le G20, qui regroupe plusieurs syndicats d’enseignants, a demandé hier le départ de la présidente du Haut conseil du dialogue social, Innocence Ntap Ndiaye, de la tête de l’institution.
Le G20, qui regroupe plusieurs syndicats d’enseignants, a demandé hier le départ de la présidente du Haut conseil du dialogue social, Innocence Ntap Ndiaye, de la tête de l’institution. Face à la presse, Oumar Waly Zoumarou, Secrétaire général du Sels/O et membre du G20, adonné les raisons.
Il dit : «Quand on est une autorité qui occupe un poste aussi stratégique, on devrait avoir une posture de neutralité. On ne peut pas avoir un parti-pris pour un groupe. Ça ne devrait pas être son rôle dans cette affaire. C’est pourquoi nous la récusons entièrement et totalement. Nous considérons qu’elle est inapte à mener le dialogue social dans notre pays.»
Il ajoute : «Elle est en quelque sorte celle-là qui catalyse les foyers de tension. Parce que tout simplement elle voudrait justifier le budget qui lui est alloué et c’est malheureux.
Elle ne peut pas s’immiscer dans un problème qu’elle ne maîtrise pas. Elle ne détient pas les clés de la solution. Elle n’a qu’à se taire sur tout ce que nous sommes en train de mener comme combat. Parce qu’elle a montré son incapacité totalement à gérer des problèmes du dialogue social.»