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21 juillet 2025
par Mohamed GUEYE
GARE À LA CHIENLIT DANS L’ARMÉE !
Comment des milliers de munitions ont pu franchir les portails des garnisons militaires de Dakar sans que l’état-major n’ait pu être alerté ni, à plus forte raison, mobiliser les services de renseignement militaire pour traquer les coupables ?
Le vol de munitions est une piqûre de rappel à l’Armée qui ne doit pas dormir sur ses lauriers, sinon c’est tout le système sécuritaire qui risque des s’effondrer.
A quoi tiennent le salut et la sécurité d’un pays ? Parfois à un rien du tout. Il a suffi d’un banal contrôle de routine de la Gendarmerie nationale, loin de la capitale, pour mettre à jour un trafic d’armes d’une ampleur encore insoupçonnée dans ce pays. Les informations livrées par les journaux L’Observateur et Libération du week-end et du lundi derniers font état d’une énorme quantité de munitions saisie alors qu’elle prenait la direction de la frontière, vraisemblablement pour la Mauritanie.
Le plus inquiétant dans l’affaire est la réaction de la Dirpa, dont le commandant parle de «déclarations d’une personne non habilitée», alors que l’Armée, dont les arsenaux ont été pillés, n’était pas informée de ces vols dont se rendait coupable l’un de ses éléments. Comment des milliers de munitions ont pu franchir les portails des garnisons militaires de Dakar, et se retrouver transportées sur les routes sans que l’état-major des Armées n’ait pu être alerté ni, à plus forte raison, mobilisé les services de renseignement militaire pour traquer les coupables ?
Cette affaire peut être mise en relation avec la disparition des drogues saisies au large des côtes sénégalaises par la Marine nationale le mercredi 30 octobre dernier. La Dirpa, service de communication de l’Armée nationale, avait claironné fièrement que les garde-côtes, en patrouille à bord du patrouilleur Fouladou, ont saisi une quantité de cocaïne estimée à 1 260 kg, et arrêté des ressortissants de divers pays qui voyageaient avec cette marchandise estimée à des centaines de milliards de francs Cfa. Néanmoins, lorsqu’il s’est agi de présenter la drogue aux responsables des autres corps de sécurité, à savoir la douane, la gendarmerie, l’Office central de répression et de lutte contre le trafic des stupéfiants (Ocrtis), la quantité annoncée au départ a été réduite de plus de 500 kg.
Pour camoufler l’injustifiable, des voix commencent à s’élever pour prétendre que le comptage initial avait gonflé de manière erronée les quantités saisies. On ne peut nous faire facilement avaler que dans tout le corps de la Marine nationale, il ne s’est pas trouvé de balance assez juste pour peser les quantités de cocaïne, au point de faire une erreur de plus d’une demi-tonne…
Quelle que puisse être la vérité dans ces affaires, les Sénégalais devraient être inquiets. Nous avons toujours cru que notre pays pouvait être un havre de paix et de sécurité dans un environnement rongé par l’insécurité liée aux menaces jihadistes d’abord, et ensuite par la boulimie du pouvoir qui saisit certains dirigeants des pays voisins qui créent des conflits chez eux, dont les conséquences pourraient même déboucher dans nos frontières. Notre sentiment de confort et de sécurité est souvent tiré de la confiance que nous avons eu en la stabilité de nos institutions politiques et administratives ainsi que, et surtout, au professionnalisme de nos forces de défense et de sécurité. La valeur de l’Armée sénégalaise a depuis longtemps été reconnue par tous. Ce n’est pas aux organisations comme les Nations unies, la Cedeao et autres, qui font souvent recours à nos soldats, que nous allons apprendre à quel point les jambaars sénégalais tiennent à leur devise : «On nous tue, mais on ne nous déshonore pas».
Or ces deux affaires nous montrent que nous nous sommes peut être trop longtemps endormis sur nos lauriers. L’Armée sénégalaise peut-elle vraiment avoir échappé aux maux qui gangrènent la société sénégalaise dans son ensemble ? Le laxisme, le désordre, le manque de sérieux, et disons-le aussi, l’esprit de facilité et la recherche du gain facile qui minent la société peuvent-ils vraiment rester hors des casernes, quand on sait que ces bidasses sont nos frères et sœurs, nos enfants et nos parents ? On a vu qu’ils ne sont pas préservés des démons de la politique, au point qu’un capitaine a été radié pour avoir exprimé des ambitions présidentielles. Le vol des munitions signale que d’autres démons y ont également fait leur apparition.
Qui sait à qui étaient destinées les munitions saisies à Pire ? Le soldat soupçonné en était-il à son premier coup ? Quelle garantie pourrait-on avoir que ces armes ne se retrouveraient pas dans un prochain jour en train de viser nos soldats combattant les jihadistes au Mali, dans le cadre de la Minusma ? Qui peut savoir jusqu’où peuvent aller des soldats qui ont décidé de piller leur propre armurerie afin d’alimenter des groupes clandestins ? Et pour en revenir à la relation avec les quantités de drogue saisies ces derniers temps, jusque sous le contrôle de la Marine nationale, tout le monde sait que c’est ce trafic de drogue dure qui alimente les différents conflits de par le monde. La cocaïne a fait de certaines localités du Mexique des zones de non-droit. Les Américains avaient lancé une opération commando dans les eaux de Guinée Bissau pour mettre la main sur le général commandant des Forces armées Antonio Indjai, et son acolyte, le général Bubo Na Tchuto, qu’ils soupçonnaient de se livrer à un trafic de cocaïne qui alimentait le territoire américain.
Ces officiers, ainsi que leurs complices civiles, avaient pendant longtemps mis leur pays sous coupe réglée, en faisant quasiment un narco-Etat. Le Nord du Mali s’est retrouvé dans la même situation à la fin du règne de Amadou Toumani Touré. En novembre2009, un avion mystérieux, transportant de la drogue, a été brûlé à Gao par des trafiquants qui avaient fini de transborder sa cargaison par ailleurs. On avait retrouvé des complices des trafiquants parmi les notabilités du nord du pays. On a vu depuis lors ce qu’il en est devenu de ce pays ami. Si l’Armée et l’Administration sénégalaises ne sont pas reprises en main avec poigne, si la chienlit s’installe dans les casernes, ne pourrait on craindre de se retrouver dans une situation similaire ?
«LES LOCALES SERONT TENUES AU PLUS TARD LE 28 MARS 2021»
Moins de 24 heures après la virulente sortie de la société civile fixant un deadline pour l’organisation des élections départementales et municipales initialement reportées sine die, l’Etat du Sénégal sort de son mutisme sur la question
Moins de 24 heures après la virulente sortie de la société civile fixant un deadline pour l’organisation des élections départementales et municipales initialement reportées sine die, l’Etat du Sénégal sort de son mutisme sur la question. Les Locales sont ainsi tenues au plus tard le 28 mars 2021, selon le ministère de l’Intérieur.
Aly Ngouille Ndiaye, le ministre de l’Intérieur n’a pas mis du temps pour répondre aux « interpellations » de la société civile qui clamait ses inquiétudes sur le report des Locales à une date non précisée et la prolongation des mandats des conseillers municipaux et départementaux.
Moins de vingt-quatre heures après la sortie de la société civile, le premier des flics du Sénégal s’est dépêché de faire savoir que les élections départementales et municipales initialement prévues le 1er décembre 2019 et finalement reportées seront tenues au plus tard le 28 mars 2021. Un document en date d’hier, mardi, transmis à la presse et signé par le ministre de l’Intérieur, Aly Ngouille Ndiaye, relève ainsi :« La première phase de l’article 1 du présent projet de loi est amendée ainsi qu’il suit : les élections départementales et municipales prévues le 1er décembre 2019, sont reportées pour être tenues au plus tard le 28 mars 2021 ». Le document intitulé amendement du gouvernement vient ainsi mettre provisoirement fin à un tas d’interrogations de la classe politique et du citoyen lambda sur la tenue à date échue des Locales.
Avant-hier, lundi 4 novembre dernier, des organisations de la société civile étaient montées au créneau pour critiquer le projet de loi n°15/2019 portant report des élections locales prévues le 1er décembre prochain et prorogation du mandat des conseillers départementaux et municipaux sans fixation aucune d’une nouvelle date. Le Collectif des organisations de la société civile en question considérait cette décision comme une violation de l’article 67 de la Constitution.
En conférence de presse, il avait ainsi exigé du gouvernement la tenue des élections au plus tard le 28 juin 2020.
LE CUSEMS DEPOSE UN PREAVIS DE GREVE AUJOURD’HUI
Alors que le gouvernement s’active actuellement pour désinfecter, procéder au désherbage, nettoyer les salles afin d’accueillir les élèves ou également mettre sur pied des abris provisoires, les syndicats d’enseignants mettent sur la table de l’Etat un au
Le Cadre unitaire syndical des enseignants du moyen-secondaire (Cusems) va déposer un préavis de grève aujourd’hui, mercredi 06 novembre, pour dénoncer la souffrance des points de revendications inscrits dans le procès-verbal du 30 avril 2018. Le G20 regroupant 27 organisations syndicales, a déjà passé à l’acte hier, mardi.
Alors que le gouvernement s’active actuellement pour désinfecter, procéder au désherbage, nettoyer les salles afin d’accueillir les élèves ou également mettre sur pied des abris provisoires, les syndicats d’enseignants mettent sur la table de l’Etat un autre dossier lourd : les préavis de grève. Le Cadre unitaire syndical des enseignants du moyen-secondaire (Cusems) a décidé de déposer un préavis de grève aujourd’hui, mercredi 06 novembre.
Les camarades de Abdoulaye Ndoye, secrétaire général du Cusems, emboitent ainsi le pas aux organisations syndicales les moins représentatives regroupées autour du G20. Le G20 déjà peiné par son absence à la table de négociations, constate pour le regretter, qu’il n’y a aucune avancée significative dans la matérialisation des accords entre le gouvernement du Sénégal et les syndicats d’enseignants.
Le G20 entend entamer la confrontation si le gouvernement ne réagit pas. Car, selon le secrétaire général du syndicat des enseignants libres du Sénégal/Originel (Sels/originel), Oumar Wally Zoumarou, «cette année sera une année de lutte syndicale marquée par de fortes pressions pour pousser le gouvernement à respecter les accords signés avec les enseignants».
Communément appelés les syndicats les moins représentatifs, ces organisations suivies pourtant par des enseignants, posent ainsi l’acte 1 d’un horizon sombre d’une année scolaire. Les syndicats dits représentatifs ne seront pas en reste. Déjà, aujourd’hui, mercredi, le Cusems d’Abdoulaye Ndoye, secrétaire général, va interpeller, conformément à la loi du travail, avant d’engager tout plan d’actions qui peut aboutir à des grèves.
Les syndicats reviennent avec les mêmes revendications relatives, entre autres, à l’ouverture de négociations sur les disparités notées dans l’indemnité de logement, la question des passerelles professionnelles entre les différents corps du moyen secondaire, la délivrance des actes d’avancement et de reclassement et in fine la question de l’habitat social.
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REVUE DE PRESSE DU 6 NOVEMBRE 2019 AVEC AHMED AIDARA
Revue de Presse du 6 Novembre 2019 avec Ahmed Aidara
Des individus ont cambriolé ce mardi à Touba une bijouterie emportant avec eux 1,5 million de francs CFA et des bijoux d’une valeur de 20 millions de francs CFA, a appris l’APS de source policière.
Les faits sont survenus aux environs de 7 h 30 du matin quand quatre bandits ont fait irruption dans une bijouterie, maîtrisant le propriétaire qui venait d’ouvrir son commerce.
Ils se sont fait passer pour des clients en demandant au bijoutier le prix d’une gramme d’or, avant d’entrer en action, en couvrant ses yeux d’une bande pour ensuite le violenter et le ligoter, indique la même source.
Elle signale qu’en partant, les malfrats ont laissé sur place les bijoux en argent.
Une enquête a été ouverte dans cette affaire.
’’ENCOURAGER LA PRATIQUE PACIFIQUE DES RELIGIONS POUR CONTRER LE FANATISME" (DIPLOMATE)
Les initiatives consistant à encourager les autres à "pratiquer d’une manière pacifique leur religion" permet de dépasser "les divergences" pour mieux contrecarrer le fanatisme et l’intolérance
Les initiatives consistant à encourager les autres à "pratiquer d’une manière pacifique leur religion" permet de dépasser "les divergences" pour mieux contrecarrer le fanatisme et l’intolérance, estime le chargé d’affaires de l’ambassade des Emirats arabes unis au Sénégal, Mohamed Ali Bin Aylan Alshamsi.
"Nous croyons qu’en encourageant les autres à pratiquer leur religion d’une manière pacifique, nous pouvons, la main dans la main, surmonter les divergences et renforcer nos défenses collectives contre le fanatisme et l’intolérance", a-t-il indiqué.
M. Aylan Alshamsi s’exprimait mardi à Dakar lors d’une rencontre d’échanges et de partage axée sur la tolérance, dans le cadre des actions diplomatiques, sociales, éducatives et culturelles initiées par l’ambassade des Emirats arabes unis à Dakar, qui ont décrété 2019 "année de la tolérance".
Des guides religieux (musulmans et chrétiens), des leaders d’opinion, des représentants de missions diplomatiques accréditées au Sénégal, des responsables d’ONG ainsi que des journalistes ont pris part à cette manifestation organisée dans les locaux de la représentation émiratie.
"Au Emirats arabes unis, il y a 200 nationalités étrangères qui vivent en parfaite harmonie. Nous croyons fortement au principe de la tolérance qui recouvre d’ailleurs chaque aspect de la vie publique et de notre politique nationale. Nous sommes fiers d’être l’un des pays les plus diversifiés et les plus inclusifs du monde", a lancé le chargé d’affaires.
"Bien que nos croyances puissent être différentes, les valeurs humaines nous unissent. C’est notre engagement commun pour la paix qui nous permet d’aspirer à un futur plus pacifique et plus radieux pour nous tous", a-t-il indiqué.
Selon lui, les Emirats arabes unis se fondent "sur les principes de l’islam, les valeurs de la société émiratie et de la vision de son Altesse Sheikh Zayed Bin Sultan Al Nahyan (président fondateur de l’Etat des Emirats arabes unis) pour construire un héritage de tolérance et de pluralisme qui respecte les croyances".
"La guerre n’apporte rien de bon. L’humanité doit dépasser la guerre. Et je pense qu’il faut que les peuples apprennent à comprendre l’autre, tolérer l’autre. Il faut accepter l’autre", a soutenu Bamba Ndiaye, ancien ministre sous le régime du président Abdoulaye Wade (2000-2012).
Le directeur général de l’Institut islamique de Dakar, le professeur Thierno Kâ, a pour sa part invité les différents acteurs et peuples à cultiver la paix entre eux.
"Nous devons cultiver la paix entre nous. Le prophète Mouhammad (PSL) nous a demandé de cultiver la paix", a-t-il insisté, avant d’appeler à la vulgarisation de la culture de la paix à travers le monde.
Le Professeur Thierno Kâ a cité l’exemple du Sénégal en termes de dialogue et d’entente entre les religions.
"Au Sénégal, nous avons des familles où l’on trouve ensemble des musulmans, des chrétiens et des animistes. Et pourtant, ils vivent dans la paix et l’entente", a-t-il magnifié.
L’APPEL A TEMOIN CONTROVERSE DU PROCUREUR
Au sommet de l’Etat, c’est la cacophonie totale dans cette affaire Petro-Tim où la chaine britannique a été traitée de tous les noms d’oiseaux.
Au sommet de l’Etat, c’est la cacophonie totale dans cette affaire Petro-Tim où la chaine britannique a été traitée de tous les noms d’oiseaux. Le désormais ex-ministre conseiller du président, El Hadj Hamidou Kassé, en fera les frais pour sa sortie sur TV5 Monde. Prenant la défense du frère du locataire du palais présidentiel, il avait trouvé «astronomiques» les chiffres avancés dans le documentaire. Mais sa glissade a été de dire que Aliou Sall a bel et bien reçu 250.000 dollars, non pas comme taxes ou impôts dus à l’Etat du Sénégal, mais plutôt «pour le payement d’une mission de consultation dans le secteur agricole».
Concernant l’existence du rapport de l’Ige, bouté auparavant en touche par les tenants du pouvoir, M. Kassé informe que ledit rapport n’a jamais été reçu par le chef de l’Etat, Macky Sall. Ainsi donc, le ministre de la Justice, Malick Sall saisit «le procureur général près la Cour d’appel de Dakar pour l’ouverture d’une enquête complète sur l’ensemble des faits allégués, aussi bien dans ledit rapport, qui n’a pas encore été transmis à monsieur le président de la République, que sur les autres dénonciations relativement à la gestion des contrats pétroliers», pouvait-on lire sur le communiqué dudit ministère.
Pour tirer cette affaire d’octroi des contrats d’exploration des blocs Cayar et Saint Louis offshore profond, le procureur de la République, Sérigne Bassirou Gueye ouvre une information judiciaire. Après avoir saisi la Division des investigations criminelles et la Section de recherche de la gendarmerie nationale, il procède à un appel à témoin de tous ceux qui sont détenteurs de documents pouvant aider à la manifestation de la vérité. Une démarche à «polémique» par ce que pour certains ladite démarche serait «inefficacité et inefficience», alors que le pays regorge d’enquêteurs très bien formés, à même de mener les investigations idoines.
ALIOU SALL DEMISSIONNE DE LA CDC
Face à la forte pression du mouvement “Aar Linu Bokk“ qui réclamait sa tête d la direction de la Cdc et à la mairie de Guédiawaye, ainsi que la «bourde» du ministre El Hadji Hamidou Kassé, Aliou Sall rend le tablier. Mais, uniquement son poste de président du Cdc qui lui a été confié par le président Macky Sall. Cela, après avoir pris le contre-pied du ministre conseiller El Hadji Hamidou Kassé en jurant, la main sur le coran, n’avoir «jamais reçu, directement ou indirectement, un quelconque paiement de la part de Timis Corporation à travers Agritrans». Mieux, il considère que tout cela participerait qu’à une campagne pour le «déshumaniser», mais aussi pour «déstabiliser» son frère de président.
C’est en réalité ce dossier dont a hérité le Doyen des juges, Samba Fall, après l’enquête de la Direction des investigations criminelles (Dic) et de la Section de recherche de la gendarmerie nationale, suite à l’appel à témoin lancé par le procureur général de la République, Sérigne Bassirou Gueye. Un dossier qui prend une autre tournure, mais qui vraisemblablement n’en est pas encore à son épilogue.
LA NOUVELLE SECTION DE RECHERCHES DE LA GENDARMERIE RÉCEPTIONNÉE
La nouvelle section de recherches installée dans la capitale nord du Sénégal
L’antenne de la section de recherches de la gendarmerie nationale, réceptionnée mardi à Saint-Louis, devrait contribuer à ’’mieux sécuriser les populations et les frontières’’ du Sénégal, a indiqué le ministre des Forces armées, Me Sidiki Kaba.
La nouvelle section de recherches installée dans la capitale nord du Sénégal se veut "un outil plus opérationnel, à la disposition de la justice, traduisant ainsi un acte de déconcentration, pour traiter efficacement les dossiers judiciaires dans la sérénité", a indiqué Me Sidiki Kaba.
Il présidait la cérémonie d’inauguration de la nouvelle unité, en présence du haut commandant de la gendarmerie, le général de corps d’armées, Cheikh Sène, de l’adjoint au gouverneur de Saint-Louis en charge des affaires administratives, Khadim Hann.
Il y avait aussi le procureur de la République Ibrahima Ndoye, la première adjointe au maire de Saint-Louis, Aïda Mbaye Dieng, entre autres personnalités.
Selon le ministre des Forces armées, cet outil permettra à la gendarmerie de faire plus "dans la proximité pour assurer la sécurité des Sénégalais et des frontières et même au-delà, avec la possibilité de lutter contre le grand banditisme, le vol de bétail, les nouvelles menaces, les crimes, le terrorisme et le trafic de drogue et d’armes".
Aussi a-t-il invité les populations à mieux collaborer avec la gendarmerie, estimant que "la sécurité est affaire de tous’’ et que "cela permettra d’apporter des informations utiles à la gendarmerie, pour lui permettre de mener des actions préventives et dissuasives".
Me Sidiki Kaba a salué l’action de la gendarmerie nationale dont il a loué le professionnalisme avec le démantèlement, récemment, d’un réseau de cybercriminels à Ouakam, à Dakar.
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NOUVEAUX HEURTS ENTRE MANIFESTANTS ET FORCES DE L'ORDRE
La tension ne retombe pas en Guinée. Un rassemblement organisé par l'opposition en marge des funérailles de manifestants tués à la mi-octobre a dégénéré en heurts avec les forces de l'ordre. Au moins deux manifestants ont été tués selon la police. Il y aurait plusieurs blessés par balles selon l'opposition. Le point sur la situation avec notre correspondant Malick Diakité.
UNE AFFAIRE «PETROGAZGATE » A MILLE FACETTES
Le Doyen des juges, Samba Fall, suite à une première audition avec la Brigade des Affaires générales de la Division des investigations criminelles (Dic), a démarré effectivement les examens depuis le lundi 4 novembre, dans le dossier Petro-Tim.
Le Doyen des juges, Samba Fall, suite à une première audition avec la Brigade des Affaires générales de la Division des investigations criminelles (Dic), a démarré effectivement les examens depuis le lundi 4 novembre, dans le dossier Petro-Tim. Cette affaire soulevée par la chaine britannique BBC et qui fait état d’un scandale de 10 milliards de dollars en royalties versés par British Petroleum (BP) à Frank Timis, lequel avait signé avec le Sénégal un contrat pétrolier et gazier controversé en 2012, par l’entremise du frère du président, Aliou Sall, est dorénavant en instruction. Occasion choisie par Sud quotidien, après le défilé devant le juge des responsables comme Abdoul Mbaye, Mamadou Lamine Diallo, Birahim Seck, etc, pour revenir sur les péripéties du feuilleton “PetroGazGate“ qui est loin de connaitre son épilogue.
L’attribution de concessions d’exploration gazière et pétrolière à l’homme d’affaires controversé Frank Timis en 2012, ainsi que le rôle joué par Aliou Sall, le frère cadet du président Macky Sall accusé de conflits d’intérêts et de corruption dans cette affaire d’hydrocarbures, a pris une nouvelle tournure. Le Doyen des juges, Samba Fall, a démarré les auditions des témoins dans ce dossier Pétro-Tim, depuis le lundi 4 novembre dernier. A ce jour, beaucoup de responsables politiques et acteurs de la société civile, à l’image d’Abdoul Mbaye du parti Act, Mamadou Lamine Diallo du mouvement Tekki, ou encore le journaliste Mouth Bane, sans oublier Babacar Mbaye Ngaraaf du mouvement “L’Alliance sauver le Sénégal“, et Birahim Seck du “Forum civil“, sont passés devant le juge, après leur première audition par la Division des investigations criminelles (Dic). Déjà, la Conférence des leaders du Congrès de la renaissance démocratique (Crd) rue dans les pancartes pour préciser que ledit démarrage des auditions est distinct de la procédure judiciaire qu’ils ont initiée dans ladite affaire. Le patron de l’Act, Abdoul Mbaye et ses camarades du Crd, tous membres de l’opposition, continuent ainsi de réprouver la démarche adoptée antérieurement par le procureur de la République, notamment l’appel à témoins qui a débouché à ces auditions.
LA BBC REMET LE COUTEAU DANS LA PLAIE A TRAVERS UN REPORTAGE
Cette affaire d’attribution de concessions d’exploration gazière et pétrolière, qui a pourtant démarré depuis bientôt 5 ans, a connu une vitesse fulgurante après l’enquête de la BBC sur le dossier Petro-Tim qui fait cas d’un scandale à dix milliards de dollars, en juin dernier. Dans le reportage de moins d’une demi-heure, la chaîne britannique accuse notamment la compagnie pétrolière British Petroleum (BP) d’avoir accepté de verser quelque 10 milliards de dollars de royalties à l’homme d’affaires roumano-australien Frank Timis. Lequel avait signé en 2012, un contrat pétrolier controversé avec le Sénégal. Le reportage affirme principalement que, dès 2012, Timis a fait appel aux services d’Aliou Sall, frère du président Macky Sall, d’abord en tant que consultant puis pour prendre la tête de la filiale Petro-Tim Sénégal.
ALIOU SALL NIE TOUT EN BLOC
Cette enquête de la BBC qui parle de «scandale à dix milliards» crée ainsi une onde de choc dans le pays, avec un tollé général. Surtout quand elle accuse Aliou Sall d’avoir touché un versement de 250.000 dollars, considéré comme un «pot-de-vin» à travers sa société Agritrans, lors de la rétrocession des blocs par Frank Timis à British Petroleum. Le mis en cause, maire de la ville de Guédiawaye, n’a pas tardé à réagir, face à la vague d’indignation causée par ledit reportage. Lors d’une conférence de presse, il affirme sans ambages que «c’est absolument faux ! Je n’ai jamais – directement ou indirectement – reçu 250 000 dollars de Timis Corporation, pas plus qu’Agritrans. Il s’agit d’un paiement imaginaire». Cela, tout en admettant avoir reçu un salaire de 25.000 dollars «légal» et «habituel dans le secteur du pétrole et du gaz» en tant que gérant de Petro-Tim Sénégal sur la base d’un contrat négocié «comme tout travailleur». Même son frère de président, Macky Sall s’est impliqué dans l’affaire en tentant de laver son jeune frère. En effet, après la prière de l’Aïd el-Fitr marquant la fin du ramadan, le président avait déclaré que «nous savons que là où il y a du pétrole, certains vont tenter de déstabiliser le pays (…) Le gouvernement va poursuivre cette affaire». Cela, non sans promettre des sanctions s’il le faut, tout en prévenant qu’il n’est pas question d’accepter «de fausses accusations».
AAR LINU BOKK PORTE LE COMBAT
Une sortie qui n’a pas calmé pour autant les ardeurs de l’opposition et certains membres de la société civile qui décident alors de mener le combat pour réclamer toute la lumière sur les révélations de la BBC. La plateforme “Aar Linu Bokk“ voit le jour et réussit une mobilisation exceptionnelle, le vendredi 21 juin. Toutefois, au bout de quelques manifestations, la mobilisation a faibli à cause d’un conflit interne de positionnement entre leaders, mais surtout à cause des «contre-feux» allumés par le régime. La coupe d’Afrique des nations (Can), avec la bonne prestation des Lions arrivés en finale, n’aidant pas aussi les organisateurs.
Décidée à ne pas laisser s’éteindre l’incendie allumé par la BBC, l’opposition qui est revenue sur le processus d’attribution des blocs gaziers Cayar Offshore Profond et Saint-Louis Offshore Profond, de Wade à Macky Sall, en juin 2012, fait état d’un rapport de l’Inspection général d’état (Ige) qui aurait été «étouffé» par les tenants du pouvoir. Pour Thierno Alassane Sall, ex-ministre de l’Energie, «le rapport étouffé de 2012 n’a pas manqué de relever en des termes très sévères la précipitation du ministre Aly Ngouille Ndiaye à faire procéder à l’approbation des contrats sans attendre la conclusion du rapport d’enquête» ordonnée le 30 mai précédent par Macky Sall. A cet effet, les leaders du Crd entreprennent une démarche judiciaire auprès du Doyen des juges avec constitution de partie civile, le 22 juillet dernier, pour faux, usage de faux en document administratif et détournement de deniers publics. Une autre démarche judiciaire, après avoir déposé en vain une plainte contre Aliou Sall à la Crei.