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21 juillet 2025
par MAMADOU NDIAYE
L’ÉPREUVE DE VÉRITÉ
La pauvreté sévit. Plus grave, la misère s’étale et touche de plus en plus de monde. Comment faire admettre l’intérêt collectif dans une société éclatée, divisée, de plus en plus individualiste ?
Un clivage entre riches et pauvres se dessine dans la société sénégalaise sur fond d’indifférence. Si la fortune a souri à certains, d’autres, en revanche, subissent des revers de fortune. Un coup du sort perçu comme un jugement sans appel alors que ceux qu’il frappe luttent dans le silence. Les grandes douleurs sont muettes, dit l’adage. Un quotidien dur. Des lendemains incertains. Un futur fuyant ! Certains de nos compatriotes vivent dans ce monde clos sans espoir de s’en sortir un jour.
Sans crier gare, un monde singulier se met en place : celui des exclus qui évoluent en marge de la société parce que vivant dans la précarité et exposés en permanence à l’insécurité (alimentaire, sociale et médicale). Il y a des Sénégalais qui ont même renoncé à se soigner faute de moyens. Ils vivent reclus. A longueur d’années, les médias s’en font l’écho, décrivant dans le détail la privation de droits, le manque de jouissance des progrès sociaux une existence au rabais. La très forte concentration des effectifs médicaux dans les grands centres urbains fausse l’équité et l’égal accès aux soins prônés par les pouvoirs publics. C’est à croire que des compatriotes ont renoncé à leur statut de citoyens parce qu’ils ne détiennent aucun attribut l’attestant : carte d’identité nationale, carte d’électeur, extrait de naissance pour les enfants, etc..
Cette rupture d’équilibre entraîne un empilement de dossiers des malades dans les rares centres de santé fonctionnels dans les capitales régionales. Le grand écart qui se creuse vide la société d’une de ses valeurs cardinales : la solidarité, de moins en moins évidente parce que la générosité qui la fondait recule. La pauvreté sévit. Plus grave, la misère s’étale et touche de plus en plus de monde. Autrefois, l’exode rural était saisonnier. Aujourd’hui, non seulement il est massif mais il devient définitif. En sens inverse, des citadins nantis quittent la ville, désormais invivable, pour la campagne dans l’espoir d’y mener « une vie tranquille ». D’un côté la galère, de l’autre, une… discrète exubérance !
Sommes-nous à un stade où il faut « parler au riche des droits du pauvre, au pauvre des droits du riche, et à chacun ses devoirs » ? Comment gère-t-on au plus haut niveau la pauvreté ? Comment faire admettre l’intérêt collectif dans une société éclatée, divisée, de plus en plus individualiste ?
A cet égard une réponse d’ordre politique est prônée : les bourses familiales destinées à aider certains foyers démunis à se relever en retrouvant leur dignité grâce à l’octroi périodique d’un pécule. Balloté entre convictions profondes et contraintes réelles, ce projet, éminemment social, a révélé toute son utilité à l’endroit des bénéficiaires tout en se mettant habilement à équidistance des manœuvres d’appareil.
L’exercice du pouvoir repose sur le maintien des équilibres. Si le cœur de décision du pouvoir demeure impénétrable, les décisions, une fois prises peuvent se montrer. Face à l’épreuve de pauvreté ou de lutte contre la misère, le pouvoir s’exerce avec autorité et hauteur surtout quand le moment est en soi si crucial. Le décideur est face à lui-même dans un tête-à-tête qui confine à l’isolement salvateur : résister aux pressions, filtrer les informations complexes, connaître les hommes et les situations, puis trancher avec audace et raison.
Gardons-nous cependant d’euphorie anesthésiante dans notre pays qui s’organise pour se construire. Les Sénégalais, de toutes conditions, aiment le paraître. Est-ce une obsession ou un trait de caractère ? Une trace de goût prononcé ? Est-il bien raisonnable de s’acheter une grosse limousine et de la conduire sur des routes cabossées ou sur une autoroute à péage longue seulement de 50 km, de surcroit bouchonnée en permanence ? Des villas, dites cossues, poussent comme des champignons au milieu de nulle part sans assainissement, ni voiries, sans conduites d’eau appropriées. Des infrastructures sont édifiées ici et là mais le personnel affecté refuse de rejoindre sous divers prétextes. Personne ne s’offusque face à un tel chaos.
Le « vivre ensemble » peine à vivre du fait de la rupture du lien social. Ailleurs , le refus de la misère incite à l’engagement politique et citoyen. En Afrique, la pauvreté ou la misère poussent au fatalisme, au renoncement, à l’abandon. Pouvait-il en être autrement quand tout est ramené à l’Etat Providence ? Il est vrai que la pauvreté ne « vend » pas. Et très peu d’hommes politiques d’envergure s’en saisissent pour porter le discours ou transmettre le message. A-t-on vu un député des pauvres ou un sénateur issu de leurs rang ?
L’absence de représentation montre que la question ne soulève pas de passions politiques et les acteurs politiques s’en détournent ostensiblement. Il ne faut pas dès lors s’étonner de l’immobilisme douteux qui prévaut dans ce domaine. Les incursions de circonstance des hommes politiques dans cet univers affligeant ne visent pas à faire bouger les lignes mais plutôt à se faire bonne conscience. En clair, la pauvreté ne s’impose pas comme un sujet politique de premier plan. Du moins ainsi pensent les politiciens en quête de suffrages.
Mais attention ! La misère est un terreau fertile du populisme qui gagne du terrain. Personne n’accorde un intérêt accru à cette lancinante question. D’où les succès électoraux de ceux qui « investissent » les masses, disons la foule, pour contester la représentation. D’où l’appel aussi à…un antisystème dont l’offre politique est en elle-même un système qui s’élabore sans bruit. Cette masse, sans être homogène, constitue un bloc aux yeux du leader désincarné qui veut se frayer un cheminement politique. Les promesses sans lendemain séduisent les foules dont le sens du discernement ne s’exerce pas à l’évidence. Or, les promesses nourrissent les espérances. Elles engendrent les désillusions faute de réalisation.
Une vraie prise de conscience doit s’opérer, notamment chez les politiques qui tentent d’influer sur le sort du Sénégal.
BAMBEYE : AFFRONTEMENTS ENTRE ETUDIANTS ET FORCES DE L’ORDRE
Chaude matinée à l’Université Alioune Diop de Bambey. Selon Pressafrik visité par IGFM, Des échauffourées ont éclatés entre forces de l’ordre et étudiants. Ces derniers qui ont décrété une grève illimitée, ont manifesté ce mardi matin pour exiger le départ du Directeur du Crous (Centre des œuvres universitaire sociales), Cheikh Abdou Lô.
Pis, les étudiants dénoncent les conditions de vie au campus, notamment l’insalubrité et le nombre élevé de nouveaux bacheliers orientés (3000) dans cet établissement cette année. Lors de leur manifestation, les étudiants ont fermé les portes de l’Université qui devait accueillir la journée du Chimie Sénégal. Ils ont barré la route et brûlé des pneus, rapporte Sud FM.
À KINSHASA, ON SE MARIE MOINS ET PLUS TARD FAUTE D'ARGENT
Une étude publiée par l’Institut national d’études démographiques interroge les causes du recul des unions officielles dans la capitale congolaise
Le Monde Afrique |
Maryline Baumard |
Publication 05/11/2019
Traduit littéralement, le yaka tofanda signifie « viens qu’on s’assoit ». Joliment imagée, l’expression désigne tout simplement l’union libre, cette réalité qui grignote peu à peu l’institution du mariage dans la capitale de la République démocratique du Congo (RDC).
Désormais, au sein de la jeune génération de Kinshasa, « seulement un quart des femmes se marient l’année de leur union » (leur installation en ménage), observe une étude intitulée « Difficultés économiques et transformation des unions à Kinshasa »,publiée en octobre dans la revue trimestrielle Population de l’Institut national d’études démographiques (Ined). En une décennie, le mariage y est passé du statut de rite incontournable à option facultative, et de plus en plus tardive.
Quatre chercheurs se sont interrogés sur les causes de cette rupture de la tradition dans cette mégapole de 10 millions d’habitants, ou tout au moins sur son recul. Sous la supervision de Bruno Schoumaker, professeur de démographie à l’Université catholique de Louvain, en Belgique, ils ont interrogé les forces à l’œuvre dans la société kinoise qui expliqueraient que l’âge moyen de la mise en couple officielle est passé de 17 à 23 ans chez les femmes entre la génération qui a la cinquantaine aujourd’hui et celle des moins de trente ans. Le même recul est observable chez les hommes qui ne convolent plus dès 25 ans, mais cinq ans plus tard, alors que, dans les campagnes congolaises, 12 % des filles de moins de 15 ans vivent encore sous le joug du mariage précoce, selon un travail de Roland Pourtier pour l’Institut français des relations internationales (Ifri) intitulé « La RDC face au défi démographique » (septembre 2018).
Sans dot
Dans le monde de la recherche, deux thèses s’opposent pour expliquer cette tendance. Il y a, d’un côté, ceux qui estiment que la baisse de la fécondité et le recul du mariage seraient dus aux seuls facteurs sociologiques liés à la vie citadine, à l’augmentation du niveau de scolarisation et au brassage culturel. De l’autre, ceux qui y voient la conséquence des problèmes économiques : moins on a d’argent, moins on se marie.
La ville de Kinshasa présente les caractéristiques idéales pour une telle étude. D’abord, comme le rappelle Bruno Schoumaker, « le recul du mariage et la baisse de sa fréquence sont plus prononcés dans cette grande capitale que dans d’autres villes africaines » déjà étudiées comme Dakar, Ouagadougou ou Yaoundé. De plus, la ville s’est enlisée dans une crise économique majeure depuis les années 1990 et s’impose, avec ses quelque 10 millions d’habitants, comme un lieu optimal de brassage des cultures, des communautés, une zone où la scolarisation des filles est bonne. Elle concentre donc potentiellement les deux explications.
Après croisements de nombreuses données, les quatre scientifiques (Jocelyn Nappa, Université de Kinshasa ; Albert Phongi, Université pédagogique nationale de Kinshasa ; Marie-Laurence Flahaux, Institut de recherche pour le développement, Université d’Aix-Marseille ; et Bruno Schoumaker) sont arrivés à la conclusion que le moteur du changement était bel et bien financier et que « les difficultés économiques sont un frein à la formalisation de l’union ». Les statistiques qu’ils ont passées au crible ont clairement révélé que « les hommes qui avaient le plus de difficultés économiques sont aussi ceux qui se marient le moins »,ajoute M. Schoumaker. Payer la dot due à la belle-famille est quasi impossible pour bon nombre de prétendants dans une ville où le chômage concerne la moitié des 15 à 24 ans de sexe masculin. Or sans dot, pas de mariage.
L’enquête a mis le doigt au passage sur un phénomène peu documenté qui concerne le montant des dots. Si, dans les campagnes congolaises, il ne s’agit souvent que d’un don symbolique, en ville, l’affaire est plus sérieuse. Citant quelques rares travaux sur ce sujet réalisés à Kinshasa, les enquêteurs rappellent que « des montants de plusieurs milliers de dollars ne sont pas rares et qu’à ces montants s’ajoutent souvent des biens tels que bijoux, casiers de boissons, pagnes, télévision, voire groupe électrogène ». Une gageure pour beaucoup de potentiels époux dans un pays où le PIB moyen par habitant est évalué par le Fonds monétaire international (FMI) à moins de 500 dollars (448 euros). Or, comme le rappelle l’étude, « l’union ne sera officialisée par le mariage traditionnel qu’après le versement de la dot par le mari à la famille de l’épouse ».
« Mariage raccourci »
Confrontés à cette difficile équation, les jeunes couples mettent en place des stratégies de contournement. Certains optent pour l’union libre classique et d’autres pour une méthode moins conventionnelle baptisée « mariage raccourci ». Cela consiste à avoir un enfant puis à mettre ses parents devant le fait accompli et ainsi commencer à cohabiter sans en passer par la case mariage. Comme le pointe l’enquête, ils « officialisent leur union par une naissance ».
Pour certains, il s’agira d’une phase transitoire, mais pour d’autres, cela signe un mode de vie qui perdurera puisque « lorsque le couple a déjà un enfant, les chances de se marier sont divisées par près de deux, chez les hommes comme chez les femmes ». Pour Bruno Schoumaker, ce « mariage raccourci » souligne en plus « la dissociation dans cette mégapole du lien entre mariage et procréation » qui s’impose depuis une décennie dans certaines villes du continent.
Contre toute attente, ce changement de mœurs n’a pas vraiment d’incidence sur le taux de fécondité qui reste élevé, avec 4,2 enfants par femme à Kinshasa, selon les chiffres du ministère congolais du plan, contre 6,11 dans le reste du pays. La RDC demeure dans le groupe des cinq pays au monde où ce taux dépassait encore, en 2017, selon l’ONU, les 6 enfants par femme et doit faire face, chaque année, à une croissance démographique de 2,7 millions de personnes. Preuve s’il en fallait que si l’Afrique urbaine fait bouger le continent, elle ne change pas la donne en quelques années.
WHATSAPP, ARME DE (CONTRE) PROPAGANDE AU SAHEL
Désormais, les téléphones portables ont remplacé les transistors. Et WhatsApp, qui permet d'envoyer des messages vocaux, s'est imposée comme la "radio du Sahel" version 2.0, dans un pays baigné de tradition orale
"Aujourd’hui les jihadistes recrutent sur WhatsApp. Il faut arrêter l'hémorragie". Dans le centre du Mali en guerre, l’imam Hama Cissé a regardé, impuissant, une partie de la jeunesse peule rejoindre les rangs de la katiba Macina. Et son chef, le jihadiste Amadou Koufa, devenir une icône des réseaux sociaux.
L'imam Cissé "connait bien" Koufa. Dans les années 80, ils ont étudié ensemble le Coran. A cette époque, Koufa n'est pas encore le prédicateur qui veut imposer la charia et interdire la musique. Griot de profession, il déclame des poèmes "en l'honneur des jolies demoiselles" contre un peu d'argent.
C'est bien plus tard, après avoir achevé son éducation religieuse à l'étranger, qu'il va se radicaliser. L'homme est charismatique, sa voix haut perchée reconnaissable entre mille. Lorsqu'il commence à prêcher, le succès est immédiat. D'autant qu'il parle en fulfulde, la langue peule.
Ses discours enflammés passent en boucle sur les radios locales. Dans les écoles coraniques, sur les marchés à bétail, on s'arrache les cassettes audio de ses sermons. Koufa dénonce la mendicité, les injustices contre les Peuls, les grandes familles de marabouts... Les bergers surtout l'adorent.
Désormais, les téléphones portables ont remplacé les transistors. Et WhatsApp, qui permet d'envoyer des messages vocaux, s'est imposée comme la "radio du Sahel" version 2.0, dans un pays baigné de tradition orale. Avec un taux de pénétration du mobile de 91% et un accès croissant à Internet, la propagande jihadiste se répand au Mali comme une traînée de poudre jusque dans les brousses les plus reculées.
Par peur des représailles, Hama Cissé s'est tu pendant longtemps. Menacé à plusieurs reprises, l'imam n'a plus remis les pieds à Mopti, sa région natale, depuis 2016. Mais à 55 ans, cet homme discret ne veut plus laisser le monopole de la parole aux jihadistes.
Depuis Bamako, il intervient régulièrement sur la radio communautaire peule Tabital Pulaaku pour prêcher un islam tolérant. Ses messages sont aussitôt relayés sur WhatsApp. Pendant le dernier ramadan, par exemple, l'imam s'est adressé directement à Amadou Koufa, et à travers lui, à ceux "qui boivent ses paroles".
"Il disait qu'avant lui le Macina (centre du Mali) n'était pas dans l'islam, qu'avant lui c'était la nuit. Je lui ai dit qu'il n'avait pas amené l'islam dans le Macina, il a amené les wahhabites, ce n'est pas pareil!", raconte Hama Cissé en référence au courant rigoriste venu d'Arabie Saoudite. "Quelques jours plus tard, Koufa a +très mal+ répondu, il était en colère".
- Insultes et menaces -
Plusieurs frères et neveux de l'imam Hama Cissé ont rejoint le maquis depuis quatre ans. Il ne "sait pas vraiment" si c'est par conviction religieuse, par appât du gain ou pour défendre leurs village. Mais son constat est amer: "Nos enfants partent se faire tuer avec Koufa, et ils sont tous les jours plus nombreux".
Depuis quatre ans, la région de Mopti est devenue la plus instable du pays, avec près de 60.000 déplacés internes, environ 600 écoles fermées et des populations civiles prises en étau entre violences jihadistes et représailles intercommunautaires.
Pour recruter via Internet, les groupes armés cherchent à susciter l'émotion et la colère à travers des images choc. A chaque attaque contre des civils, chaque affrontement avec l'armée, des photos insoutenables de cadavres éventrés ou de villages brûlés sont partagées en masse sur les réseaux sociaux.
Face à l'escalade des violences, d'autres Maliens se sont invités dans le débat. Erudits, marabouts, ou simples commerçants, ils brisent le tabou du silence par messages vocaux interposés.
Ousmane Bocoum vend des pagnes sur le marché de Mopti. Il a 36 ans, pas vraiment de formation théologique, mais de la répartie et un courage certain. Branché sur son téléphone toute la journée, il écoute les dernières propagandes qui circulent sur WhatsApp ou Facebook.
"C'est ma foi qui m'a décidé à intervenir", explique-il avec un large sourire. "J'ai remarqué que dans leurs prêches, ils déforment les mots et interprètent les versets à leur manière".
"Je réponds en expliquant ce que dit réellement le Coran... Chaque personne est au moins dans une dizaine de groupes WhatsApp différents, les gens se font passer les messages, et en général, j'ai une réponse dans les 30 minutes".
Il reçoit souvent des insultes et des menaces. Mais malgré les désaccords, les échanges se poursuivent. "Je ne les combats pas, j'essaie simplement de les ramener à la raison", affirme avec malice Ousmane Bocoum, comme si sa démarche était une évidence.
Le jeune commerçant aux costumes flamboyants et à la moustache impeccablement taillée a fini par se faire un nom. En juillet, il a participé à une conférence sur la liberté religieuse aux Etats-Unis, où il a été reçu par des membres du Congrès américain.
A Mopti, une rencontre a failli avoir lieu l'an dernier avec des hommes de Koufa. "Je leur ai proposé un débat", assure Ousmane Bocoum. "Ils ont accepté, et puis au dernier moment, Koufa a fait un vocal pour leur interdire de venir. Il craignait pour leur sécurité".
- "Regagner la confiance" -
Ces échanges pour l'instant virtuels pourront-ils se poursuivre au-delà, dans la vraie vie? La question, qui revient régulièrement dans le débat public, est sensible au Mali. Dans un rapport publié en juin, l'International Crisis Group (ICG) plaidait pour l'ouverture d'un véritable dialogue, ouvert et assumé, avec des chefs du centre comme Amadou Koufa.
Le centre de réflexion se veut pragmatique, faute de solution idéale: les violences se multiplient, l'Etat semble impuissant et le conflit s'enlise.
Bien qu'officiellement, Bamako reste opposé à l'idée de négocier, les exemples de compromis impliquant des responsables maliens sont nombreux. Dans le centre, cela a conduit en août à la signature d'accords de cessez-le-feu entre milices dogons et jihadistes de la katiba Macina, même s'ils ne sont pas toujours respectés sur le terrain.
Le commerçant Ousmane Bocoum en est persuadé: il est possible de sortir les jeunes des griffes des jihadistes et ceux qui pourraient les rejoindre en "déconstruisant" leur discours. En mars, il a créé à Mopti l'Association des prédicateurs pour la préservation de l'unité et de la paix sociale.
L'idée est de pouvoir s'appuyer dans les villages sur un réseau de marabouts ou d'enseignants qui ne soient pas tentés de collaborer avec Koufa, et puissent dispenser une éducation coranique éclairée aux enfants.
Pour cela, l'association propose une aide agricole - chaque village devant mettre à disposition un champ de 5 ha - dédiée aux plus démunis et aux écoles coraniques.
Ousmane Bocoum espère ainsi "regagner la confiance" des familles dans les zones abandonnées par l'Etat, où règne l'insécurité et où les groupes armés sont devenus la seule alternative: "C'est le père qui peut parler à son fils, l'oncle à son neveu, pour les convaincre de rentrer à la maison et de venir cultiver leurs champs".
L’IPRES LANCE UN APPEL À CANDIDATURE POUR LE POSTE DE DG
L’Institut de prévoyance retraite du Sénégal (Ipres) a officiellement lancé un appel à candidatures pour le poste de Directeur général. Selon le journal Les Echos, dans les quinze jours qui vont suivre, les administrateurs de l’Ipres devront pouvoir produire une short liste de cinq (05) candidats. Déjà, l’on pourrait dire que la compétition ne sera pas facile. Le Conseil d’administration exige une expérience de 10 ans en tant que dirigeant d’une entreprise.
La nomination de Amadou Lamine Dieng avait soulevé une vague de contestations. Le conseil d’administration avait pris une mesure pour corriger cet impair en nommant Cheikh Guèye, au poste de Directeur par intérim.
MANÉ, UN ''BOS'' TAILLE PATRON
BALLON D’OR SÉNÉGALAIS : L'attaquant sénégalais de Liverpool est sacré Ballon d'Or Sénégalais pour la sixième fois d’affilée avec 100% des votes
2014, 2015, 2016, 2017, 2018, et maintenant, 2019. Un pas de plus dans la légende ! Sadio Mané vient d’être sacré Ballon d’Or sénégalais 2019, par l’Association nationale de la presse sportive (ANPS), pour la sixième fois consécutive.
Encore mieux que lors des précédentes années, l’attaquant sénégalais de Liverpool a réussi l’unanimité dans les votes des rédactions qui ont été révélés lors d’une cérémonie de dépouillement ce mardi, 5 novembre 2019, dans les locaux du groupe EMEDIA Invest.
En effet, Sadio Mané remporte la totalité des voix possibles pour la première place. Toutes les 29 rédactions ayant voté ont choisi l’attaquant de Liverpool en numéro 1. Une première depuis la création des Trophées de l’ANPS (14 éditions).
Comme en 2018, Sadio Mané devance le défenseur de Naples, Kalidou Koulibaly, Krépin Diatta, Idrissa Guèye et Mbaye Niang.
Sur le toit du football sénégalais depuis 2014, Sadio Mané creuse l’écart sur Mamadou Niang sacré trois fois (2007, 2009 et 2019), Moussa Sow (2011 et 2013) et Henri Camara (2003 et 2006) deux fois Ballon d’Or sénégalais.
Palmarès Ballon d’Or sénégalais (BOS)
2000 : Khalilou Fadiga (Auxerre)
2001 : El Hadj Diouf (Lens)
2002 : Pape Bouba Diop (Lens)
2003 : Henri Camara (Wolverhampton)
2004 : Habib Bèye (OM)
2005 : Tony Sylva (Lille)
2006 : Henri Camara (Wigan)
2007 : Mamadou Niang (OM)
2008 : Non décerné
2009 : Mamadou Niang (OM)
2010 : Mamadou Niang (OM)
2011 : Moussa Sow (Lille)
2012 : Demba Ba (Newcastle)
2013 : Moussa Sow (Fenerbahce)
2014 : Sadio Mané (Red Bull Salzbourg puis Southampton)
2015 : Sadio Mané (Southampton)
2016 : Sadio Mane (Liverpool)
2017 : Sadio Mane (Liverpool)
2018 : Sadio Mané (Liverpool)
2019 : Sadio Mané (Liverpool)
BALLON D’OR SÉNÉGALAIS : SADIO MANÉ, SIX À LA SUITE, AVEC 100% DES VOTES !
2014, 2015, 2016, 2017, 2018, et maintenant, 2019. Un pas de plus dans la légende ! Sadio Mané vient d’être sacré Ballon d’Or sénégalais 2019, par l’Association nationale de la presse sportive (ANPS), pour la sixième fois consécutive.
2014, 2015, 2016, 2017, 2018, et maintenant, 2019. Un pas de plus dans la légende ! Sadio Mané vient d’être sacré Ballon d’Or sénégalais 2019, par l’Association nationale de la presse sportive (ANPS), pour la sixième fois consécutive.Encore mieux que lors des précédentes années, l’attaquant sénégalais de Liverpool a réussi l’unanimité dans les votes des rédactions qui ont été révélés lors d’une cérémonie de dépouillement ce mardi, 5 novembre 2019, dans les locaux du groupe EMEDIA Invest. En effet, Sadio Mané remporte la totalité des voix possibles pour la première place. Toutes les 29 rédactions ayant voté ont choisi l’attaquant de Liverpool en numéro 1. Une première depuis la création des Trophées de l’ANPS (14 éditions).
Sur le toit du football sénégalais depuis 2014, Sadio Mané creuse l’écart sur Mamadou Niang sacré trois fois (2007, 2009 et 2019), Moussa Sow (2011 et 2013) et Henri Camara (2003 et 2006) deux fois Ballon d’Or sénégalais.
Palmarès Ballon d’Or sénégalais (BOS)
2000 : Khalilou Fadiga (Auxerre)
2001 : El Hadj Diouf (Lens)
2002 : Pape Bouba Diop (Lens)
2003 : Henri Camara (Wolverhampton)
2004 : Habib Bèye (OM)
2005 : Tony Sylva (Lille)
2006 : Henri Camara (Wigan)
2007 : Mamadou Niang (OM)
2008 : Non décerné
2009 : Mamadou Niang (OM)
2010 : Mamadou Niang (OM)
2011 : Moussa Sow (Lille)
2012 : Demba Ba (Newcastle)
2013 : Moussa Sow (Fenerbahce)
2014 : Sadio Mané (Red Bull Salzbourg puis Southampton)
2015 : Sadio Mané (Southampton)
2016 : Sadio Mane (Liverpool)
2017 : Sadio Mane (Liverpool)
2018 : Sadio Mané (Liverpool)
2019 : Sadio Mané (Liverpool)
LES PREDATEURS FONCIERS REPRENNENT DU SERVICE
Aujourd’hui, le littoral qui longe l’avenue Pasteur en passant par la clinique du Cap jusqu’à l’ancien palais de Justice, est affecté par cette prédation foncière au même titre que toutes les autres zones de la corniche de Dakar.
Les alertes et autres complaintes des associations de protection du littoral n’ont servi à rien. Les prédateurs fonciers continuent de plus belle de construire sur le littoral sénégalais en violation de la loi sur le domaine public maritime. Aujourd’hui, le littoral qui longe l’avenue Pasteur en passant par la clinique du Cap jusqu’à l’ancien palais de Justice, est affecté par cette prédation foncière au même titre que toutes les autres zones de la corniche de Dakar.
On n’en parle pas souvent ; mais le littoral qui longe l’avenue Pasteur est aussi affecté par la prédation foncière que les autres zones côtières de la capitale sénégalaise. Les constructions poussent déjà comme des champignons derrière la clinique du Cap au bord de la mer. Dans ce relief accidenté où les moindres espaces sont prisés et courus, les chantiers sont très avancés. Un long mur est tracé le long du littoral sur cette partie de la capitale afin de quadriller le peu de lopins de terre utilisable. Une manière d’éloigner les regards indiscrets sur ce qui se fait dans ces espaces idylliques.
En dehors d’un petit couloir aménagé avant la clinique du Cap, aucune voie d’entrée ne permet d’accéder à la mer et aux roches mitoyennes. D’ores et déjà, les promoteurs immobiliers sont d’ailleurs en train de mettre en vente les premiers appartements «haut standing» déjà habitables. «Ocean Five», «Résidence Bellevue», «Résidence du Cap», les immeubles rivalisent par la belle l’architecture et la qualité de la construction.
Des maisons et des appartements de luxe pieds dans l’eau en toute violation de la loi sur le domaine public maritime. En effet, la loi sur le domaine public maritime n’autorise que les constructions à titre précaire comme les baraques et autres bris de fortune qui ne peuvent être transformés en titre foncier. Selon l’architecte Pierre Goudiaby Atepa, joint au téléphone, il n’est possible de faire des constructions de cette nature qu’après avoir déclassifié la zone pour cause d’utilité publique. «C’est dommage. Les autorités ont déclassifié la zone pour cause d’utilité privée. Et ce qui est en train de se faire est foncièrement illégal. Notre association ‘’SOS Littoral’’ a pris des avocats pour défendre ces espaces occupés illégalement», confie Monsieur Goudiaby Atepa.
Dans la foulée, il révèle qu’il y a deux ans, des démarcheurs lui avaient proposé deux hectares dans cette zone à 20 milliards Fcfa. «Je me suis fait passer pour un acheteur et je leur ai demandé le prix. J’ai voulu savoir la personne qui est derrière ; mais le démarcheur a refusé de me donner le nom prétextant qu’il y a de grandes autorités derrière», explique-t-il
UNE HAUTE AUTORITE DANS LE GANG
Toutefois, l’architecte trouve qu’il y a pire du côté de l’hôtel «Le Virage» où le propriétaire a construit sur l’eau en prétendant détenir un titre foncier sur la mer. «Cela m’énerve! Comment peut-on avoir un titre foncier sur la mer», peste-t-il avant d’accuser la DSCOS de n’avoir pas fait son boulot correctement. «Il y a deux ans, on a organisé une conférence de presse à laquelle on a convié la DSCOS. Non seulement elle n’a jamais répondu, mais on se rend compte aujourd’hui qu’elle encourage ces constructions en dur. Les vendeurs d’objets d’art le long de la corniche sont venus me voir avec une lettre de la DSCOS qui leur a demandé de déguerpir le 5 novembre (Ndlr : aujourd’hui). La DSCOS déguerpit ces installations précaires pour céder les lieux à quelqu’un qui veut construire une clinique», renseigner-t-il pour le déplorer. En définitive, l’architecte estime que ces prédateurs fonciers tirent leur force de la corruption. «Nous avions déposé une plainte à l’OFNAC. Mais depuis que Nafi Ngom est partie, aucune suite n’a été donnée à notre dossier. En tout cas, on n’a plus de nouvelles », dit-il. D’ailleurs Pierre Goudiaby Atepa dit être fatigué de l’inertie des Sénégalais face à ce fléau et il a l’impression qu’ils ne mesurent pas la gravité de ce qui se passe sur le littoral. «Je suis allé jusqu’à commettre un avocat pour prendre en charge ces dossiers, mais cela n’avance pas. Parce que ceux qui doivent prendre les décisions refusent de prendre les décisions. Et quand il s’agit de manifester, les Sénégalais ne sortent pas», s’est-il désolé.
MAME WOURY THIOUBOU, UN TÊTE-À-TÊTE AVEC LE MONDE PAR LE BIAIS DE LA CAMÉRA
La réalisatrice sénégalaise Mame Woury Thioubou dont le film documentaire "5 Etoiles" a remporté le "Tanit d’argent" de la catégorie à l’issue de l’édition 2019 des Journées cinématographiques de Carthage
La réalisatrice sénégalaise Mame Woury Thioubou dont le film documentaire "5 Etoiles" a remporté le "Tanit d’argent" de la catégorie à l’issue de l’édition 2019 des Journées cinématographiques de Carthage (JCC, 26 octobre-2 novembre), se trouve engagée depuis quelques années dans un dialogue continu avec le monde, caméra au poing.
La réalisatrice, de nature timide, se "dévoile" davantage à travers ses films en vue de s’ouvrir davantage au monde.
"C’est quand je fais un film que j’ai vraiment l’impression de parler aux autres et de m’ouvrir à eux et de dialoguer", explique Mame Woury Thioubou.
De son premier court métrage "Face à face", réalisé en 2009, à son tout dernier film, le court métrage "5 Etoiles", en passant par "Fiifiré en pays Thioubalo" (long métrage, 2019), primé plusieurs fois, "Agora braille" (2016) et "Une journée avec Ngoné" (2011), la réalisatrice ne cesse de questionner son quotidien voire sa vie en général.
"Fondamentalement, quand je fais un film, ce sont des questions liées à mon quotidien, à ma vie ou à ce que j’ai envie de dire à la société, parce quelque part, je garde beaucoup de choses en moi, je ne communique pas beaucoup avec les autres (…)", dit-elle.
Son film "Face à face", dont le sujet porte sur la beauté et qui a été tourné avec une caméra placée dans un salon de beauté à Saint-Louis, la capitale nord du Sénégal, lui a en quelque sorte ouvert les yeux en l’amenant à la conviction que "tout était possible".
"J’avais saisi avec ce film le pouvoir de parler de tout ce que je voulais dire, le film parle de beauté et pendant toute mon enfance j’avais subi beaucoup de brimades, de vexations par rapport au fait que je n’étais pas assez belle pour les autres", indique la réalisatrice.
"Face à face" est presque devenu avec le recul un film cathartique, qui a permis à la réalisatrice de "dépasser beaucoup de choses, des sentiments enfouis ont refait surface durant le tournage et cela m’a permis de franchir un palier", fait-elle savoir.
Pour Mame Woury Thioubou, le cinéma est "une thérapie, parce que, dit-elle, j’étais renfermée et j’avais toujours peur qu’on me blesse au corps".
Son quotidien, sa vie et sa communauté sont ainsi ‘’omniprésents’’ dans ses réalisations, en atteste son long métrage "Fiifiré en pays Thioubalo", prix du meilleur documentaire au festival "Vues d’Afrique" de Montréal, en avril dernier.
Elle a fait neuf ans pour réaliser ce film qui parle d’une tradition de pêche bien ancestrale chez les Thioubalos, une communauté de pêcheurs à laquelle elle appartient à Matam, au nord du Sénégal.
"J’étais têtue dans mon désir de faire +Fiifiré en pays Thioubalo+. J’ai écrit des articles de presse sur le sujet, mais j’avais toujours une frustration, car les mots ne suffisaient pas à dire ce que je voulais", raconte la réalisatrice.
Mame Woury Thioubou, devenue journaliste après une maîtrise en géographie obtenue à l’université Cheikh Anta Diop (UCAD) de Dakar, a toujours privilégié le travail de terrain, une quête de la réalité qui l’a conduite à un master 2 en documentaire de création obtenu à l’université Gaston Berger de Saint-Louis.
"J’ai voulu découvrir le monde en voyant ma sœur géographe qui faisait des voyages de terrain, puis j’ai migré vers le journalisme attiré toujours par ce travail de terrain. Mais les mots ne suffisaient pas. Il manquait l’image pour exprimer mes points de vus", explique-t-elle.
Elle ne s’est pas encore aventurée à la fiction, sa filmographie n’étant composée que de documentaires. La fiction "me fait peur, avoir ce pouvoir de décider de qui va être cette personne me fait peur", justifie la réalisatrice.
Mame Woury Thioub aime plutôt filmer "des gens réels" qui ont déjà leur vie, pour ne pas être amenée à dessiner le destin de qui que ce soit.
Les sujets qui l’interpellent sont multiples, mais celui lié à la femme a une place de choix dans sa réflexion, une manière de contribuer à "plus de justice pour les femmes".
Beaucoup de projets défilent dans sa tête, mais le plus immédiat concerne le sujet sur les célibataires, annonce-t-elle, en faisant valoir qu’au Sénégal, "si l’on ne se marrie pas jusqu’à un certain âge, la pression sociale est très forte".
LE COLLECTIF DES IMAMS DE KATABA DÉSAPPROUVE LA DÉMARCHE DU PROCESSUS DE PAIX EN CASAMANCE
Selon le porte de leur collectif, Cherif Samsidine Dino Kébading Aidara, beaucoup d’acteurs au Sénégal sont tenus à l’écart des négociations menées à l’extérieur
Les imams de l’arrondissement de Kataba1 décrient la manière dont le processus de paix en Casamance est géré. Selon le porte de leur collectif, Cherif Samsidine Dino Kébading Aidara, beaucoup d’acteurs au Sénégal sont tenus à l’écart des négociations menées à l’extérieur.
«Pour nous, ce qui se passe n’est pas une surprise. Il n’y a jamais eu de rencontre à la table de négociations», tranche d’emblée le porte-parole du Collectif des imams de l’arrondissement de Kataba1. D’autant que pour Chérif Samsidine Dino K. Aidara, les négociations sont menées à des milliers de kilomètres du Sénégal, loin des principaux acteurs concernés. Cette situation est à l’origine de la léthargie dans laquelle se trouve le processus de paix en Casamance. «Toutes les conséquences néfastes de cette rébellion touchent les habitants de la Casamance. Ces derniers font preuve de retenue, mais cela ne veut pas dire qu’ils ont peur. Nous sommes dans une situation de ni paix, ni guerre», affirme le sieur Aïdara qui estime que le processus de paix est au point mort.
Rejetant la thèse selon laquelle la branche armée, ou politique du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (Mfdc) a tourné le dos au conflit, le porte-parole du Collectif décèle des problèmes de règlements de comptes au sein de la rébellion. «Les uns sont traités comme des princes, tandis que les autres sont traités comme des traitres », clame-t-il avant de rappeler : «on a créé une cellule interne de négociations entre les différentes factions. On avait d’abord démarré avec l’aile combattante, avant d’entamer des négociations avec l’aile politique. A la mort de l’Abbé Augustin Diamacoune, il y a un air de vengeance au sein du mouvement. Il faut que les gens arrêtent et tournent la page.
La vengeance ne paie pas. Nous devons nous accepter et nous pardonner les uns les autres. Nous sommes tous des Sénégalais. C’est difficile, mais essayons d’oublier. C’est une ambition régionale qui a poussé tout le monde vers cette réclamation». Pour reprendre les négociations, indique Samsidine Aidara, l’Etat du Sénégal «doit intéresser les différentes factions du Mfdc et leur faciliter à se rencontrer. Tous les leaders sont partis, il ne reste quelques gens. Il faut les appeler autour d’une même table pour que cessent les exactions et que la paix revienne de façon définitive dans cette région qui a tant souffert».