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21 juillet 2025
«NOUS NE POURRONS PAS NOUS ACCOMMODER DE LENTEURS NI D’ABSENCE DE QUALITE»
Abdou Karim Fofana assure que le secteur privé national sera protégé et privilégié au détriment des étrangers. Toutefois, il prévient que les lenteurs et l’absence de qualité ne seront pas tolérées
Le gouvernement du Sénégal compte impliquer le secteur privé national dans la réalisation des projets et programmes dans les domaines de l’urbanisme, du logement et de l’hygiène publique. A cet effet, un atelier d’échange avec le Club des investisseurs du Sénégal a été organisé hier, lundi 4 novembre. A cette occasion, le ministre de l’Urbanisme, du logement et de l’hygiène publique Abdou Karim Fofana a assuré que le secteur privé national sera protégé et privilégié au détriment des étrangers. Toutefois, il prévient que les lenteurs et l’absence de qualité ne seront pas tolérées.
«A chaque fois que vous serez fort, nous laisserons le marché faire son œuvre. Mais à chaque fois que vous serez faible, nous chercherons à vous protéger. Nous vous protégerons. Nous vous privilégierons. Cependant, nous ne pourrons pas nous accommoder de lenteurs ni d’absence de qualité ». Ces propos sont du ministre de l’Urbanisme, du logement et de l’hygiène publique Abdou Karim Fofana. Il s’adressait aux membres du club des investisseurs du Sénégal hier, lundi 4 novembre, lors d’un atelier d’échange sur les programmes et projets de son département. « Nous devons faire comme d’autres pays amis. Par exemple au Maroc, le logement a permis de créer 1,4 % de croissance pendant 10 ans. Dans ce même pays, on a pu créer 1,7 millions d’emplois rien que par la politique de logement. Aujourd’hui, nous créons les conditions. C’est à vous de nous donner cette croissance », lance-t-il.
Selon le Ministre, l’implication du privé national dans la mise en œuvre des politiques de l’Etat dans les domaines de l’urbanisme, de l’habitat, de la construction du logement et de l’hygiène publique constituera un facteur de succès. « En tant que Sénégalais, vous êtes bien placés pour comprendre les nombreux défis économiques, sécuritaires et socio culturels afin d’y apporter les meilleures réponses. Votre implication pourra faire gagner le Sénégal en l’aidant à s’adapter aux mutations en cours », a-t-il indiqué.
Apportant une réplique au ministre, le directeur exécutif du Club des investisseurs du Sénégal Abdourahmane Diouf soutient : « Au niveau du Club des investisseurs, nous n’offrons pas de la lenteur. Nous n’offrons pas de la qualité défectueuse. Nous offrons de la vraie qualité dans les délais requis. Si nous n’avons pas la capacité technique de le faire, nous acceptons que le gouvernement du Sénégal puisse aller chercher des privés internationaux pour le faire. Mais dans ce cas aussi, nous nous positionnons comme des sous-traitants ». Pour lui, le taux de croissance ne sera inclusive et ressentie par les Sénégalais que si les grands travaux sont exécutés par des entreprises sénégalaises qui ont de la marge, qui gagnent des dividendes et qui les réinvestissent au Sénégal.
LES AVEUX GLAÇANTS DU PRÉSUMÉ MEURTRIER DE KHADY SÈYE
Selon l’Observateur, qui a interrogé des sources proches de l’enquête, le meurtrier présumé, Cheikhouna Diop, marchand ambulant, a avoué être l’auteur du meurtre de la jeune femme à qui il a asséné plusieurs coups de couteau.
Face aux limiers enquêteurs du commissariat spécial de Touba, le présumé meurtrier aurait soutenu : « Je devais à Khady Sèye la somme de 500 francs CFA. Le samedi 2 novembre dernier, au petit matin, je me suis invité dans sa chambre pour rembourser le montant. A l’occasion, je lui ai même offert une petite bouteille de parfum. La veille du meurtre, j’ai passé toute la nuit à fomenter un plan macabre, consistant à attenter à la vie de Khady Sèye ».
Poursuivant, il aurait ajouté, selon l’Obs : « Je suis persuadé qu’elle m’a marabouté. Elle m’a jeté un mauvais sort parce que je ne parvenais même plus à digérer les nourritures que je mangeais. Je vomissais systématiquement. Quand je suis sorti de la chambre de Khady Sèye, j’ai marqué un temps d’arrêt et je suis revenu sur mes pas. Cette fois, ma main n’a pas tremblé. Muni du couteau de cuisine, je l’ai prise de court et lui a asséné les coups qui lui ont été fatals ».
GOREE CELEBRE L’AFRIQUE ET SA DIASPORA
« L’île de Gorée, une histoire, une mémoire plurielle : de l’impératif d’une vision partagée », tel est le thème de la 9ème édition de Gorée Diaspora Festival qui va se tenir au sein de l’île du 22 au 24 novembre prochain
« L’île de Gorée, une histoire, une mémoire plurielle : de l’impératif d’une vision partagée », tel est le thème de la 9ème édition de Gorée Diaspora Festival qui va se tenir au sein de l’île du 22 au 24 novembre prochain. En conférence de presse hier, lundi 4 novembre, le président du festival, Me Augustin Senghor, a décliné le programme de l’évènement dont le pays invité d’honneur est le Cuba. A l’occasion, des hommages seront rendus au capitaine Mbaye Diagne, au conservateur de la Maison des esclaves, Boubacar Joseph Ndiaye, et au musicien Ndiouga Dieng, tous décédés.
Gorée Diaspora Festival rouvre ses portes du 22 au 24 novembre prochain. Axée sur le thème « L’île de Gorée, une histoire, une mémoire plurielle : de l’impératif d’une vision partagée », la 9ème édition du festival qui va se dérouler à l’île de Gorée, a comme pays invité d’honneur, le Cuba. Elle sera également l’occasion de rendre un hommage au défunt musicien, Ndiouga Dieng, au conservateur de la Maison des esclaves, Feu Boubacar Joseph Ndiaye et au capitaine Mbaye Diagne qui a perdu sa vie au cours du génocide rwandais. Face à la presse hier, lundi 4 novembre, le président de Gorée Diaspora Festival, Me Augustin Senghor, est revenu sur l’objectif du festival.
Selon lui, il s’agit à travers l’évènement de « développer une nouvelle approche » de la conservation de la mémoire de l’île de Gorée. « Il faudrait à travers la réflexion qu’on puisse développer une autre approche mémorielle afin que non seulement, les gens puissent entendre parler plus de Gorée et de son rôle dans la traite négrière mais surtout que la diaspora issue de cette traite négrière puisse se reconnaitre et trouver le prétexte de ce festival pour se rapprocher de l’île mémoire et enfin pouvoir faire un retour aux sources », a expliqué le maire de Gorée.
Présente à la conférence de presse, l’ambassadeur de Cuba au Sénégal, Saylín Sánchez Portero, s’est réjouie du choix porté sur son pays comme invité d’honneur. « On a des racines partagées et c’est pour ça que ce festival est non seulement important pour Gorée et l’Afrique mais pour nous aussi car il a une dimension transcendante pour l’histoire de l’humanité », a fait savoir l’ambassadeur. Selon elle, Gorée Diaspora Festival va permettre de renforcer les relations entre le Sénégal et Cuba surtout que 2019 coïncide avec le 45ème anniversaire de la signature des accords diplomatiques entre les deux pays.
En effet, le budget du festival est estimé à 40 millions de F Cfa. Et si Gorée Diaspora Festival a su se tenir depuis son début, c’est parce que, dit Me Augustin Senghor, « la commune, les associations et les populations en ont fait leur affaire et nous avons toujours essayé de proposer un contenu qui puisse intéresser les partenaires habituels ».
En plus des Goréens de la diaspora, il est attendu des délégations venant du Rwanda, des Etats-Unis, de la Guadeloupe qui vont faire des prestations artistiques. A l’occasion, une signature de jumelage entre Gorée et Brooklyn sera faite. Au programme du festival, il est prévu une projection de film de Joseph Ramaka Gaï, un symposium sur le thème général. Pour cette année, l’innovation majeure du festival est la Noche Blanca, une nuit blanche accompagnée de musiques cubaines. Il y’aura également la finale de la coupe du maire édition 2019, un carnaval de clôture, entre autres activités. Sans oublier la mise en place du village du festival où vont se tenir les expositions.
LA SOCIÉTÉ CIVILE TAPE DU POING SUR LA TABLE
Moundiaye Cissé de l’ONG 3D et compagnie, déplorant un dialogue «informel» aux dépens de celui politique «formel» qui tire en longueur, recommandent la tenue des élections locales au plus tard le 28 juin 2020
Le projet de loi n°15/2019 portant report des élections locales prévues le 1er décembre prochain et prorogation du mandat des conseillers départementaux et municipaux sans fixation aucune d’une nouvelle date, est considéré par le Collectif des organisations de la société civile comme une violation de l’article 67 de la Constitution. En conférence de presse hier, lundi 4 novembre dernier, Moundiaye Cissé de l’Ong 3D et compagnie qui déplorent un dialogue «informel» aux dépens de celui politique «formel» qui tire en longueur, recommandent entre autres la tenue des élections au plus tard le 28 juin 2020.
Le dialogue politique initié par le chef de l’Etat, Macky Sall depuis le mois d’avril dernier, serait-il en sursis ? Le moins que l’on puisse dire, c’est que les acteurs de la société civile, partie prenante à ce dialogue, semblent être fatigués de ce dialogue qui en est à sa 34ème session, sans trop d’avancement sur les réformes appropriés et adaptées devant garantir les élections démocratiques, transparentes et crédibles.
La preuve hier, lundi 4 novembre, lors de la conférence de presse qu’ils ont tenue sur le report des élections locales et la prorogation du mandat des conseillers municipaux et départementaux, Moundiaye Cissé de l’Ong 3D ainsi que ses camarades de la société civile ont déploré la durée que prennent ces concertations. De l’avis de M. Cissé, la commission cellulaire du dialogue a entamé son 6ème mois de dialogue politique sur le processus électoral, alors que les précédents dialogues ne dépassaient pas 2 mois. Déplorant ainsi les lenteurs notées dans ces concertations, il fera remarquer qu’il existe deux types de dialogue.
A son avis, «il y a un dialogue formel et un autre informel», faisant ainsi allusion aux retrouvailles Wade-Macky et le dialogue politique auquel ils prennent part. Une situation qu’il trouve «anormale» car, selon lui, «aujourd’hui, l’horloge électorale est bloquée car personne ne peut dire quand se tiendront les élections locales, tout comme les élections législatives». Le comble, il fait remarquer que tous les actes que posent les acteurs du dialogue politique doivent être actés par la commission du dialogue national, qui n’a pas encore été installée.
Poursuivant sa diatribe contre le manque de lisibilité sur la tenue des élections locales prochaines, il précisera tout de même que la société civile qui est pour le report des élections, est contre «tout report non encadré». Cela, se portant-en-faux contre le projet de loi n°15/2019 portant report des élections locales prévues le 1er décembre prochain et prorogation du mandat des conseillers départementaux et municipaux sans proposition d’une nouvelle date.
Embouchant la même trompette, Valdiodio Ndiaye, membre du Collectif des organisations de la société civile pour les élections du Sénégal (Cosce) trouve anormal qu’une poignée de personnes, à savoir les acteurs politiques, tiennent en otage 16 millions de Sénégalais «en réorientant les choses comme bon leur semble». Ainsi donc, il pense qu’il faut que les politiques «respectent les citoyens». Les acteurs de la société civile estiment par conséquent que les motifs qui ont été servis par les tenants du pouvoir pour le report des élections «ne visent ni l’intérêt général ni le respect des principes démocratiques encore moins le respect du droit fondamental de suffrage».
LES RECOMMANDATIONS DE LA SOCIETE CIVILE
Revenant sur la déclaration de la société civile concernant le projet de loi portant sur le report des élections et la prorogation du mandat des conseillers départementaux et municipaux, le président du Forum du justiciable a fait noter que l’absence de date fixe prévue pour ledit report «risque de dérégler le calendrier électoral républicain, de violer le principe de la souveraineté nationale, de bafouer le droit de suffrage des électeurs». Poursuivant, il pense que cela porterait «atteinte au principe de la libre administration des Collectivités territoriales, d’enfreindre le principe de la périodicité des consultations électorales», entre autres griefs. Pour lui et ses camarades de la société civile, cette mesure du régime en place sort du cadre légal défini par l’article 67 de la Constitution et porte atteinte à la Constitution, au Code électoral et au Code général des Collectivités territoriales.
Par conséquent, le collectif des organisations de la société civile a fait un certain nombre de recommandations. Il s’agit de la tenue de l’élection départementale et municipale au plus tard le dimanche 28 juin 2020, tout comme l’évaluation de l’élection présidentielle dernière et l’élaboration des Tdr de l’audit du fichier électoral par la commission du dialogue politique au plus tard fin novembre 2019. Semblant fixer un calendrier, pour aller plus vite, les organisations de la société civile recommandent l’audit complémentaire du fichier électoral dans le courant décembre 2019-janvier 2020, ainsi que la révision exceptionnelle, la publication des listes électorales et le contentieux entre la mi-janvier et la mi-février. La sécurisation et l’encadrement de la durée du mandat des élus territoriaux par la Constitution font partie des recommandations faites par ledit collectif.
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REVUE DE PRESSE ZIKFM
L'essentiel de l'actualité de ce Mardi 5 Novembre 2019 avec Ahmed Aidara
Dakar, 5 nov (APS) - La sortie de la société civile sur le report des élections locales initialement prévues en décembre prochain est le sujet le plus en vue dans la livraison de mardi de la presse quotidienne.
"La société civile durcit le ton’’, constate le quotidien Enquête, relayant comme la plupart des journaux la conférence de presse animée la veille par la société civile. "Contre tout couplage des élections’’, cette dernière "exige la tenue des locales en 2020’’.
"La société civile +n’est pas contre+ le report des élections locales mais veut une date dans un délai +raisonnable+, précisément en juin 2020. Elle est représentée à la commission du dialogue politique mais s’inquiète que ces concertations tirent en longueur, alors même que le dialogue national ne bouge pas’’, note le journal Le Quotidien.
Le projet de loi portant report des élections locales entraînant la prorogation du mandat des conseillers départementaux et municipaux, sans qu’aucune nouvelle date soit fixée, "est considéré par le Collectif des organisations de la société civile comme une violation de l’article 67 de la Constitution’’, souligne Sud Quotidien.
Le quotidien L’As conforte cette position dont il rend compte à travers sa manchette ("La société civile crie à la violation de la Constitution’’).
Les organisations de la société civile "pensent que le projet de loi soumis aux députés risque de dérégler le calendrier électoral, de bafouer le droit de suffrages des électeurs et de porter atteinte au principe de la libre administration des collectivités territoriales, etc.’’, ajoute le même journal.
Cela, d’autant que "les motifs invoqués pour le report ne visent ni l’intérêt général ni le respect des principes démocratiques’’, rapporte L’As. Ce qui semble autoriser ce titre de Tribune : "Feu sur des plans mackiavéliques’’.
"La société civile accuse Macky Sall de bafouer l’intérêt général’’, écrit le journal. Et d’ajouter : "Sans concessions, une vingtaine d’organisations de la société civile ont dénoncé (...) les violations de la loi et du Code général des Collectivités territoriales par le dérèglement unilatéral du calendrier électoral à travers des actes loin d’être en phase avec l’intérêt général et les principes démocratiques’’.
Vox Populi a choisi de faire un focus sur un autre sujet politique, celui relatif au nouveau cadre réunissant des adversaires du président Mack Sall. "La grande alliance, première force de l’opposition’’, indique le journal. Il ajoute que l’ancien Premier ministre Idrissa Seck et Cie "pèsent plus d’un million de voix’’.
Selon Vox Populi, "un aéropage d’anciens hauts responsables de l’Etat’’ sont "aux manettes’’ au sein de ce cadre qui "devient la 2e force de l’Assemblée nationale derrière Benno, avec 13 députés’’.
L’Observateur a une autre lecture de la question, le journal considérant que le président du dialogue national Famara Sagna, non installé dans ses fonctions depuis sa nomination depuis juillet dernier, "bloque les locales’’.
La non-installation de M. Sagna "a un impact sur le processus électoral, notamment la tenue des prochaines élections locales, initialement prévues le 1er décembre 2019 avant d’être reportées par un décret présidentiel du 16 octobre 2019’’, écrit L’Observateur.
Le Soleil choisit d’ouvrir sur la visite du président Sall à Tivaouane, en perspective de l’édition 2019 du gamou commémorant l’anniversaire de la naissance du Prophète Mohammed (PSL). "L’islam est un rempart contre la haine’’, a déclaré à cette occasion le chef de l’Etat, dont les propos sont rapportés par le journal.
Walfquotidien, rendant compte du même déplacement présidentiel, note pour sa part que "Macky Sall redoute +le colonialisme spirituel+’’. "La ziarra effectuée hier par le chef de l’Etat à Tivaouane en prélude au gamou a été l’occasion pour mettre encore en garde contre ce qu’il appelle les nouvelles formes de colonisation spirituelles" qui charrient le terrorisme’’, rapporte le journal.
Et de conclure : "Des pratiques que Macky Sall promet de combattre par tous les moyens possibles’’.