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9 octobre 2025
"LA MONNAIE EST UNE AFFAIRE DU PEUPLE"
Ousmane Sonko parle de « grande victoire pour les jeunesses africaines » après l’annonce du passage à l’Eco fin décembre à Abidjan. Pour l’opposant qui se dit « radical », cela annonce une nouvelle dynamique, notamment dans les relations avec la France
Ousmane Sonko avait fait de la réforme du franc CFA un cheval de bataille pendant la campagne pour la présidentielle de février 2019. Le président du parti Pastef/ Les Patriotes, arrivé 3e avec plus de 15% des voix, parle de « grande victoire pour les jeunesses africaines » après l’annonce du passage à l’Eco fin décembre à Abidjan. Pour l’opposant qui se dit « radical », cela annonce une nouvelle dynamique, notamment dans les relations avec la France.
RFI: Que pensez-vous de la réforme du franc CFA annoncée en décembre dernier à Abidjan?
Ousmane Sonko:C’est un bon début. Sur les questions liées à l’appellation, au dépôt des réserves de change à la Banque française et même à la présence française dans les institutions, on a fait un bond qualitatif. Mais nous considérons que maintenant il faut s’atteler aux questions techniques, la question de la parité fixe, et il y a la question également de l’institution qui doit gérer cette monnaie. Nous, les opposants et la société civile africaine, qui avons porté ce combat depuis pas mal de temps, nous nous étions opposés à nos présidents qui disaient que le franc CFA est une excellente monnaie. Donc si cela change, c’est parce que la France a décidé, uniquement avec un président, d’une monnaie qui concerne huit pays. On n’a entendu jusqu’à présent aucun autre président de cette zone s’adresser à son peuple. Or, la monnaie est une affaire du peuple. Mais au-delà, il y a des aspects positifs. Le président Macron a dit : « J’ai écouté et entendu la jeunesse africaine ». C’est un pas important. Le président français et la France ont compris qu’il est temps d’écouter un peu plus les Africains et d’aller vers un changement du paradigme qui fonde nos relations. Il n’y a pas de sentiment anti-français, en réalité. Il y a un sentiment patriotique et panafricain. Je crois que le président Macron a compris cela. J’ose espérer que cette dynamique va continuer.
Quel regard portez-vous sur la coopération entre la France et les pays du G5 Sahel sur le plan militaire, dans la lutte contre le terrorisme?
Ce qui se passe traduit notre échec total. Dans ces pays, il y a des zones entières qui ont été totalement délaissées. Donc c’est un échec africain, un échec de la Cédéao. Si ces pays considèrent qu’ils n’ont pas la capacité de le faire et qu’ils font appel à la France, cela relève de leur souveraineté, mais la France, aussi, doit respecter les opinions publiques nationales. J’ai été au Niger récemment et j’ai entendu le président nigérien dire que, tous ceux qui réclament le départ des troupes françaises sont des suppôts du terrorisme. Cela veut dire que toute opposition, citoyenne ou politique, peut-être demain qualifiée d’apologie du terrorisme ou je ne sais quoi. Et ces présidents - nos présidents - vont s’en servir pour « mâter » l’opposition.
Vous évoquiez un voyage récent au Niger au mois de décembre. Vous souhaitez donner une dimension panafricaine à votre combat. Sur quels thèmes et avec quels alliés?
Il y a, de plus en plus, des mouvements patriotiques, progressistes, panafricains, qui émergent partout en Afrique. Nous devons pouvoir créer un lien, un réseau. C’est cela, l’objectif de cette internationale qui a été lancée avec des leaders politiques de six pays : Niger, Burkina Faso, Sénégal, Guinée Conakry, Tchad et Togo. Nous allons l’élargir progressivement et nous envisageons de tenir un grand congrès pour la lancer officiellement, très prochainement.
Au Sénégal, les travaux du dialogue national viennent de débuter et vous n’y participez pas. Il y a pourtant à l’ordre du jour des thématiques qui vous tiennent particulièrement à cœur, notamment la gestion des ressources naturelles ou la gouvernance. Est-ce que ce n’est pas une occasion manquée de faire entendre vos positions?
Au contraire, le dialogue peut brouiller nos positions. Quelle est la pertinence d’organiser un dialogue national au Sénégal? C’est un pays paisible. Pourquoi éprouver le besoin de convoquer une sorte de conférence nationale dans un pays comme ça, qui est sorti d’une élection il y a un peu moins d’un an ? Cela va aboutir à une distribution du gâteau, au gouvernement d’union nationale, etc. Nous ne sommes pas preneurs.
Votre parti Pastef-Les Patriotes vient de fêter ses six ans d’existence. Quels sont vos objectifs et quelle est la stratégie, maintenant?
C’est, de continuer à grandir. Vous savez que nous sommes un parti qui est né du néant politique, contrairement à ce qu’on avait l’habitude de connaître, où les gens font leurs classes politiques dans de grands appareils. Nous allons continuer ce travail, mais nous allons aussi beaucoup travailler à structurer ce parti pour nous doter d’un appareil politique et d’une machine électorale.
Et avec quelle convergence, avec les autres leaders de l’opposition, Khalifa Sall, Idrissa Seck, Abdoulaye Wade?
Actuellement, chacun a son organisation politique et la gère.
Donc c’est chacun pour soi?
Non, nous avons un cadre, un front, pour aborder ensemble un certain nombre de questions.
Le Front de résistance nationale, que vient de quitter le PDS d’Abdoulaye Wade…
J’ai entendu que le PDS a quitté l’organisation... Nous avons ce front. Au-delà, nous, nous ne sommes en coalition avec aucun des acteurs politiques que vous avez cités. Mais nous gardons des relations courtoises et nous restons ouverts, pour certains en tout cas, à envisager ces possibilités-là.
Et vous, dans l’opposition, vous voulez incarner cette opposition radicale, c’est cela?
On est nés dans la radicalité. Nous, nous venons pour nous opposer et nous opposer fermement. Non pas à un homme, mais à un problème de système. Et c’est pourquoi vous avez des gens qui ont travaillé avec le président Senghor, qui ont travaillé avec le président Diouf, qui ont travaillé avec le président Wade, qui aujourd’hui sont encore responsabilisés par le président, alors qu’ils sont d’idéologies totalement différentes. Notre classement volontaire dans cette rubrique d’opposition radicale, ce n’est pas par rapport à Macky Sall. Tant qu’on focalisera le débat sur un homme, on va faire des alternances, mais on ne fera pas dans l’alternative.
LE SAES SE DEFOULE SUR LE MINISTRE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR
Si 4,550 milliards n'ont pas suffi à faire fonctionner une université avec environ 4 500 étudiants, point n'est besoin de dire qu'avec 4,771 milliards, l'Uasz vivra un supplice budgétaire infernal avec ses 3 446 étudiants supplémentaires"
Le Syndicat autonome de l'Enseignement supérieur section Ziguinchor a tenu un point de presse, hier, pour attirer l'attention de l'opinion nationale et internationale sur la situation que vit l'université Assane Seck de Ziguinchor
"Le 23 décembre 2019, la coordination Saes de l'Uasz, faisant face à la presse, dénonçait fermement l'attitude cavalière et incompréhensible du ministre de l'Enseignement supérieur qui avance avec des œillères face au problème de l'orientation des nouveaux bacheliers à l'université Assane Seck de Ziguinchor, pour l'année universitaire 2019/2020", ont rappelé les enseignants du temple du savoir de cette jeune université. "Ce point de presse est revenu sur l'essentiel du différend entre l'Uasz et le ministre Cheikh Oumar Hann.
Un différend qui laisse transparaître aujourd'hui une grande frustration du Saes née des nombreuses promesses non tenues par le ministre. Ces promesses concernent plusieurs aspects. Pour les infrastructures, selon la porte parole,"il était question de reprendre le chantier du Pgf Sup, à l'arrêt depuis 2017, et l'entrepreneur trouvé sur place, ajoute Ndiémé Sow, avait assuré la livraison de 16 salles de classe de 70 places en fin décembre 2019. Ace jour, poursuit-elle, "rien n'est réceptionné, ni amphis, ni salles de Td, ni salles de Tp, ni laboratoires, ni bureaux, ni même le restaurant pour les étudiants." "Le nouveau délai est fixé à décembre 2020. C'est dire qu'il nous faut attendre encore au moins une année pour espérer voir enfin de nouveaux batiments." Poursuivant, le porte-parole du Saes, coordination université Assane Seck de Ziguinchor (Uasz), de confirmer qu'à la date d'aujourd'hui, (mercredi), il y a une orientation effective de 3 446 nouveaux bacheliers. soit un surplus de 446 par rapport à l'accord Saes/ Ministère", a-t-elle dit, tout en estimant que ce nombre fait quasiment le double de la capacité actuelle de l'ensemble des étudiants inscrits à l'Uasz.
Pour le Saes, la première conséquence de cette pléthore, "c'est que l'administration est actuellement dans l'impossibilité d'établir les emplois du temps, faute de salles de cours. A ce titre, laisse entendre le syndicat, pour "le seul département de Sciences juridiques qui compte 914 inscrits au lieu des 730 de l'accord, il faudrait deux amphis de cinq cents places dédiées, trente-trois salles de Td rien qu'en première année de licence". La deuxième conséquence, ajoute Ndiémé Sow, c’est que "le campus social des étudiants est en train de prendre l'allure d'un véritable ghetto, offrant ainsi le spectacle d'un camp de réfugiés". Pour terminer, le Saes a fait savoir qu'environ huit mille étudiants vont devoir s'entasser dans une bibliothéque qui ne compte que 150 places". "Cependant toutes ces conséquences, aussi néfastes qu'elles soient, ne sont rien comparées à la faiblesse drastique du budget qui constitue la vraie plaie de l'Uasz.
Si 4,550 milliards n'ont pas suffi à faire fonctionner une université avec environ 4 500 étudiants, point n'est besoin de dire qu'avec 4,771 milliards, l'Uasz vivra un supplice budgétaire infernal avec ses 3 446 étudiants supplémentaires", a laissé entendre le Saes, section Ziguinchor, lors du point de presse tenu ce mercredi.
L’INTERSYNDICALE PARALYSE L’HOPITAL REGIONAL DE DIOURBEL
Moins d’un dénouement heureux dans les prochaines heures, l’hôpital régional Heinrich Lübke de Diourbel, réputé calme, se dirige vers une paralysie totale.
Moins d’un dénouement heureux dans les prochaines heures, l’hôpital régional Heinrich Lübke de Diourbel, réputé calme, se dirige vers une paralysie totale. En effet, les travailleurs regroupés dans une intersyndicale observent depuis mardi dernier un mouvement d’humeur. du coup, les blouses blanches n’assurent que le service minimum
L’attention des visiteurs est attirée par le rassemblement des travailleurs dans la cour. Ces derniers, arborant des brassards et foulards rouges pour manifester leur colère, sont assis sur des chaises pour prodiguer des soins aux malades. «Nous sommes en sit-in depuis mardi 14 janvier, jour de la réunion du Conseil d’administration de l’hôpital pour le vote du budget.
Après cette réunion, l’intersyndicale des travailleurs a été reçue par le Conseil d’administration. Mais à notre grande surprise, le Conseil d’administration nous a fait la même proposition que celle de la direction de l’hôpital qui consiste à nous payer nos primes de motivation en trois tranches. Mais puisque nous avions été mandatés, nous avons fidèlement rendu compte aujourd’hui à la base. Et la base rejette totalement cette proposition. Aujourd’hui, nous réclamons l’intégralité de nos primes de motivation», déclare El Hadj Matar Ndiaye, représentant de l’intersyndicale. Ces primes de motivation s’élèvent à 24 955 950 Fcfa pour le personnel composé de 276 travailleurs. «Normalement, si on fait la division, chaque agent doit se retrouver avec 90 420 Fcfa.
Et il se trouve que ce mois-ci, il y a eu des performances en matière de rentrées d’argent à l’hôpital. Je suis dans cet hôpital depuis presque 30 ans, mais il n’y a jamais eu une rentrée d’argent aussi importante en un seul mois (décembre) avec 67 319 360 Fcfa, contre 57 077 535 francs Cfa en novembre, soit un surplus de 10 441 825 francs Cfa. Avec l’appui de l’Etat qui a réglé ses arriérés, nous avons recouvré 63 617 000 francs Cfa. Si on additionne tout ça, on a un pactole de 131 070 225 francs Cfa. Par conséquent, on refuse d’entendre que l’hôpital n’a pas les moyens de payer son personnel. Nous ne demandons que les 25% des recettes, c’est notre dû. Et ce mouvement d’humeur durera tant que la direction voudra qu’elle perdure», avertit-il.
LE DIRECTEUR RECADRE L’INTERSYNDICALE ET INVITE AU DIALOGUE
En réaction à la sortie de l’intersyndicale, le directeur de l’hôpital Heinrich Lübke, Dr El Hadj Amadou Dieng, a désapprouvé la démarche des travailleurs avant de les appeler à faire preuve d’ouverture d’esprit. «Les gens doivent revoir la manière d’aller en grève. On ne peut pas se lever un beau jour, bloquer le service public sans aucun préavis. Mais pour le moment, on privilégie le dialogue», indique le directeur. Cela dit, il ajoute que l’état actuel de trésorerie de l’hôpital ne permet pas de faire face à toutes les dépenses du personnel. «Nous leur avons proposé de planifier le paiement, mais ils ont catégoriquement refusé cela. Nous sommes dans une négociation et l’hôpital a fait un pas. Il appartient donc à l’intersyndicale de faire un pas. Nous restons ouverts au dialogue, mais nous aimerions que ceux qui sont en face de nous soient ouverts d’esprit et comprennent que l’intérêt reste le même pour tout le monde», souligne Dr Dieng.
À la date d’aujourd’hui, soutient-il, l’hôpital n’a pas d’arriérés de salaires, ni d’arrières de primes de motivation. «La tension de trésorerie s’explique par le fait que nous sommes en fin d’année budgétaire. Et pour cette nouvelle année, les crédits de l’Etat ne sont pas encore en place. C’est compréhensible parce que cela arrive à toutes les structures de l’administration. On ne peut pas imposer à l’Etat de payer tout de suite. Donc, on ne comprend pas la position catégorique de l’intersyndicale qui dit tout ou rien. Ils font dans la désinformation. Parce que quand on parle de rentrées d’argent, il faut aussi parler des dépenses. L’argent que l’hôpital a reçu a permis de faire face à certaines dépenses dont celles du personnel», réplique Dr El Hadj Amadou Dieng. «Tous les hôpitaux du Sénégal sont en équilibre fragile et en déficit. Ce qui a réellement été produit en matière de recettes tourne à hauteur de 58 millions de francs Cfa dont les 17 millions ont servi à payer les motivations de novembre.
Avec ces recettes, l’hôpital a pu fonctionner jusqu’au mois de décembre. Et en fin décembre, 14autresmillions sont en train d’être calculés pour payer les motivations de ce mois de janvier. Le paiement de la Cmu a permis de payer les salaires. Rien que les charges du personnel tournent autour de 60 millions mensuellement et 20 millions pour payer les prestataires réactifs, le gardiennage, le nettoiement et les primes de motivation. Donc, cela fait 80 millions de dépenses mensuelles. L’Etat nous accompagne à hauteur de 293 millions par an».
L'INTERSYNDICALE REMPORTE LA PREMIERE BATAILLE
Après huit longues années de combat pour l'opérationnalisation de la fonction publique locale, l'intersyndicale des travailleurs des collectivités territoriales du Sénégal a enfin obtenu gain de cause.
Le combat mené par l'intersyndicale des travailleurs des collectivités territoriales depuis huit ans pour l'implémentation de la fonction publique locale porte enfin ses fruits. D’autant que, selon ses membres, le gouvernement a adopté le premier décret relatif à la matérialisation de la fonction publique locale.
Après huit longues années de combat pour l'opérationnalisation de la fonction publique locale, l'intersyndicale des travailleurs des collectivités territoriales du Sénégal a enfin obtenu gain de cause. En effet, pour son dernier plan d'action, l'intersyndicale avait déposé un préavis de grève afin de décrier les lenteurs constatées sur l'opérationnalisation de la fonction publique locale. Au terme de ce plan d'action, le président de l'intersyndicale Sidya Ndiaye, a annoncé hier à la presse que le décret relatif à la mise en œuvre de la fonction publique locale est enfin signé par le président de la République. «L'évaluation de ces activités nous amène à constater l'engagement du gouvernement à accélérer le processus de mise en œuvre de la fonction publique. C'est la raison pour laquelle l'intersyndicale des travailleurs des Collectivités territoriales du Sénégal se félicite de l'adoption du premier décret d'application fixant les organigrammes types des collectivités territoriales en conseil des ministres du 18 décembre 2019».
Sidya Ndiaye et ses camarades remercient le Président Macky Sall d’avoir donné un coup d'accélérateur au processus ainsi que le ministre des Collectivités territoriales pour son implication personnelle dans le dossier. Ainsi, pour une implémentation de la fonction publique locale au niveau de tous les ordres des collectivités territoriales, à savoir les communes et les conseils départementaux, l'intersyndicale va effectuer une tournée nationale, du 17 janvier au 15 février 2020, dans les quatorze (14) régions du pays afin que tous les Sénégalais soient informés et que les exécutifs locaux ne se réfugient pas derrière l'absence de leur implication dans le processus. «À cet effet, se tiendront 14 Comités Régionaux de Développement (CRD) qui vont regrouper le Ministère, les élus locaux, l'intersyndicale des travailleurs des collectivités territoriales ainsi que les partenaires du secteur» .
Il faut noter toutefois que l'intersyndicale maintient son plan d'action dont le second jalon concerne, entre autres points, la mise en place de la structure d'accueil dont la mission principale sera la gestion des effectifs, de la masse salariale et des carrières. Il y a également le point concernant la modification du décret 2011- 662 relatif aux agents de l'Administration générale des collectivités territoriales, le basculement de la pension des fonctionnaires territoriaux de l'Ipres au Fnr. Ces questions, selon Sidiya Ndiaye, sont d'une extrême importance pour l'intersyndicale qui, même si elle diffère la date d'une grève générale, maintient la pression pour un aboutissement heureux de ce dossier qui n'a que trop duré.
LE REWMI NE VIT PLUS !
Faire de la politique, c’est également occuper l’espace public et se faire remarquer dans les combats politiques et sociaux. A défaut, le parti politique perd toute sa vocation.
Un parti qui ne participe pas à l’animation de la vie politique ne vit que de nom. Et le Rewmi devrait être rangé aujourd’hui dans cette catégorie. En effet, au-delà du silence assourdissant de son leader, la formation orange n’organise pratiquement pas d’activité et ne tient pratiquement pas de réunion.
Faire de la politique, c’est également occuper l’espace public et se faire remarquer dans les combats politiques et sociaux. A défaut, le parti politique perd toute sa vocation. Et cela soulève des interrogations, si particulièrement la formation en question est sortie deuxième à l’issue d’un scrutin présidentiel avec 21% de l’électorat. Dans l’ordre normal des choses, le Rewmi et son leader devraient incarner l’opposition sénégalaise et dicter le débat politique. A la place, on note le silence assourdissant de son leader qui, depuis la présidentielle, n’a plus pipé mot. A cela s’ajoute un manque d’animation de sa formation qui ne joue pas les premiers rôles et ne dicte pas le débat. En dehors du vice-président Déthié Fall qui profite de sa petite tribune à l’Assemblée nationale et d’interviews sporadiques dans les médias, rares sont les leaders de Rewmi qui se font remarquer. Comme s’ils étaient piqués par le même virus que leur leader, leur ardeur semble être douchée. Et comme la nature a horreur du vide, d’autres états-majors politiques en profitent. Il en est ainsi pour les Patriotes et les libéraux qui, sous l’impulsion de Me Wade et son fils Karim Wade, partagent l’espace avec la coalition présidentielle. Ce qui pousse à se poser la question à savoir si le Rewmi a réellement capitalisé sa deuxième place au sortir de la présidentielle de 2019. Joint au téléphone, le Secrétaire national chargé des Relations internationales et Directeur de l’école du parti pense que le Rewmi n’a pas laissé la place à ses camarades de l’opposition. Yankhoba Seydi affirme que le fait que leur leader ne parle pas ne signifie aucunement que le terrain est laissé à qui que ce soit. «Le temps de la politique est derrière nous. L’élection présidentielle est aussi derrière nous. On ne peut pas occuper le terrain politique éternellement. Il y a un temps pour faire la politique et un temps pour travailler », a-t-il expliqué. Toujours selon lui, si on entend par exemple Ousmane Sonko s’exprimer, on sent nettement que son parti se réunit régulièrement et prépare le terrain à son leader. Ce qui, à l’en croire, manque à sa formation ;
YANKHOBA SEYDI : «DETHIE FALL QUI DEVRAIT CONDUIRE LE PARTI NE GERE QUE SA PROPRE PROMOTION AVEC UN PETIT CLAN QU’IL A INSTALLE»
D’ailleurs, Monsieur Seydi estime s’être querellé avec le viceprésident de Rewmi Déthié Fall sur la nécessité de faire vivre les instances du parti. «Il y a deux ans, j’avais dénoncé ce problème. Et je suis revenu là-dessus il y a deux ou trois semaines. Rewmi est un grand parti et est composé de militants engagés. Mais il souffre d’un problème sérieux de fonctionnement. Et c’est lié au fait que le parti ne réunit pas ses instances notamment le Secrétariat national», a soutenu le Secrétaire national chargé des Relations Internationales de la formation orange. Yankhoba Seydi estime qu’aujourd’hui, le vice-président, à qui Idrissa Seck a donné pratiquement tous ses pouvoirs et s’est mis en retrait, devrait avoir la charge de conduire le parti et de le gérer au quotidien. «Mais cela ne l’intéresse pas. En réalité, il ne veut que gérer sa propre promotion avec son propre groupe, un petit clan qu’il a installé », déplore Yankhoba Seydi. Si le Secrétariat national se réunissait comme il faut, ajoute-t-il, le parti aurait la latitude de se prononcer sur les questions importantes qui agitent le Sénégal et à la fin de chaque rencontre sortir un communiqué. Et à partir de ce moment, souligne le Directeur de l’école du parti de Rewmi, le silence d’Idrissa Seck n’allait pas se sentir. «Mais le vice-président n’a pas convoqué de réunion depuis presque la veille des élections législatives. Un parti dont le Secrétariat national n’est pas convoqué depuis bientôt trois ans est un parti qui ne fonctionne pas sérieusement », tranche-t-il pour le regretter. Il indique que le parti a besoin de cadrer et de paramétrer toutes les activités, tout ce qui se fera sur le terrain, au niveau du secrétariat national. «On n’a pas un outil digne de ce nom. Nous avons le devoir de faire de sorte que ce parti puisse fonctionner pour que même si demain notre leader se retire de la politique que le parti puisse continuer à fonctionner. Nous voulons un parti moderne et une meilleure organisation qui passe par des dirigeants qui décident ensemble via les instances», explique Yankhoba Seydi.
«LE SILENCE D’IDRISSA SECK EST UN SILENCE DE COMMUNICATION»
Revenant par ailleurs sur le silence de son leader, le Secrétaire national chargé des relations internationales reconnait que c’est un silence très assourdissant. La preuve, dit-il, tout le monde demande où estce qu’il se trouve ; pourquoi on ne l’entend pas. «Le silence d’Idrissa Seck est un silence de communication. Idy c’est quelqu’un qui ne parle pas beaucoup, mais le jour il va prendre la parole tout le monde va l’écouter. Son silence est d’or », magnifie le Directeur de l’école du parti Rewmi. Encore que, d’après Yankhoba Seydi, toutes les questions abordées aujourd’hui, même celle concernant la hausse du prix de l’électricité, Idy en avait déjà parlé avant et pendant la campagne présidentielle. A ceux qui l’accusent de deal avec Macky Sall, Yankhoba Seydi estime que c’est une autre histoire qui n’a aucun fondement. «Idrissa Seck avait dit publiquement le 23 décembre 2018 lors de son investiture par les FDS qu’il avait tellement critiqué Macky Sall qu’il ne le critiquerait plus parce que cela ne vaut pas la peine. Idy a affirmé que Macky Sall a la gestion la plus catastrophique de tous les Présidents qui ont dirigé le Sénégal depuis l’Indépendance. Il ne peut pas quand-même dealer avec Macky Sall et il ne peut pas non plus continuer à le critiquer. Surtout que les membres de son propre camp sortent des choses qu’Idrissa Seck avait déjà dites. Et finalement Idy a ses propres porte-parole dans le camp de Macky Sall », a conclu le professeur et responsable Rewmiste, Yankhba Seydi
«LES NOUVEAUX CAS DE MIGRAINE CHEZ LA FEMME SONT DE L’ORDRE DE 54%»
Neurochirurgien et vice-président de l’ordre national des médecins, Dr Joseph Mendy diagnostique pour «l’As» la migraine ou mal de tête qui affecte et inquiète beaucoup la population.
Neurochirurgien et vice-président de l’ordre national des médecins, Dr Joseph Mendy diagnostique pour «l’As» la migraine ou mal de tête qui affecte et inquiète beaucoup la population. A l’en croire, les femmes souffrent plus de migraine que les hommes.
Dr, pouvez-vous nous expliquer ce qu’est la neurologie ?
C’est une spécialité médicale qui traite des maladies du système nerveux, c’est-à-dire les maladies qui touchent le cerveau, la moelle épinière et les nerfs, mais qui ne nécessitent pas d’opération. A côté de la neurologie, il y a la neurochirurgie qui, elle, traite des maladies du système nerveux également c’est-à-dire du cerveau, de la moelle épinière et des nerfs, mais qui nécessitent une intervention chirurgicale. Mais entre ces deux spécialités, il y a des pathologies qui sont prises en charge aussi bien par les neurologues que les neurochirurgiens. Quand il s’agit des maladies pas graves ou bien au tout début, un neurologue peut bien prendre en charge un patient. C’est le cas notamment des douleurs sciatiques au tout début. Mais quand cela nécessite une intervention, il passe le relais à un neurochirurgien. C’est aussi la même chose pour les migraines. Par exemple, le neurochirurgien peut prendre en charge une migraine simple mais quand cela se complique ou que les résultats ne sont pas là, il est obligé de passer la main à un neurologue qui, lui, est un spécialiste de la migraine.
Très fréquemment, beaucoup de gens se plaignent de maux de tête. Selon vous, qu’est-ce qui est à l’origine ?
Le terme mal à la tête désigne en terme scientifique céphalée. Les maux de tête peuvent être d’origines diverses. Les plus fréquentes sont le syndrome migraineux dont on ignore le plus souvent la cause. Mais on connaît les facteurs déclenchants. Mais toute céphalée ne signifie pas migraine parce qu’il y a d’autres pathologies qui peuvent donner des maux de tête. Quand on a le paludisme ou la grippe, on a des maux de tête, et pourtant ce n’est pas la migraine. En cas d’hypertension, on peut avoir la migraine. Les tumeurs au niveau du cerveau peuvent aussi provoquer la migraine. Même une consommation excessive des antalgiques, c’est-à-dire les paracétamols, peut, à la longue, donner une migraine. Le manque de sommeil ou un excès de sommeil peut également donner une migraine. Mais ce n’est pas la migraine. Vous voyez comment les causes sont nombreuses et il faut être du métier pour savoir ce qui relève de la migraine et ce qui ne l’est pas ? C’est pourquoi la forte recommandation que je fais aux populations, c’est qu’à chaque fois qu’elles ont des maux de tête insupportables, elles doivent aller voir le médecin pour qu’il fasse la part des choses
Quel est le taux de prévalence de la migraine ?
Les études de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) ont montré que la migraine est la 20e maladie la plus handicapante c’est-à-dire la maladie qui affecte la qualité de vie. Je dois préciser aussi que la femme est plus touchée que l’homme. Et on a remarqué que cette migraine chez la femme est souvent rythmée par les variations hormonales. Ce sont des substances qui sont dans le corps qu’on appelle les œstrogènes qui font la différence entre l’homme et la femme. La femme a plus de taux d’œstrogènes, hormones responsables des caractères sexuels externes. On a remarqué aussi que les migraines sont beaucoup plus fréquentes chez la femme âgée entre20et29 ans. Ces dernières années, on est passé, par exemple, à ce qu’on appelle l’incidence c’est-à-dire les nouveaux cas de migraine chez la femme sont de l’ordre de 54% alors que chez l’homme, ils sont de 34%.Donc, la femme est beaucoup plus touchée et ceci est dû aux variations hormonales. Souvent chez les femmes d’ailleurs, la migraine survient avant, pendant les règles et après elle disparait. On a remarqué également que la migraine disparait quand la femme est enceinte. Il a été constaté également que chez plus de 70% des migraineux, les migraines disparaissent après la ménopause. Car, après la ménopause, on n’a plus cette quantité d’hormones qui influencent le corps de la femme
Quel est le traitement pour soulager la personne qui souffre de migraine ?
Certains facteurs psychologiques comme le stress et l’anxiété peuvent déclencher la migraine. Quand on est stressé, on peut avoir des maux de tête. Il y a le facteur hormonal et le facteur alimentaire également. La consommation de certains aliments peut déclencher des migraines ou bien le manque de sommeil. Il y a d’autres facteurs qui, comme les précédents, sont propres à chaque individu. Alors qu’est-ce qu’il faut faire ? Il faut savoir diagnostiquer cela d’abord et corriger. Si c’est le stress, il faut soigner le stress, sinon cela va toujours se déclencher.
Pour la crise, on a naturellement le paracétamol qu’on utilise ou les anti-inflammatoires non stéroïdiens. Ces médicaments sont très efficaces contre les migraines et peuvent faire baisser la douleur. Il existe aussi d’autres médicaments qui sont beaucoup plus spécifiques, parce que le paracétamol, c’est ce qu’on appelle les traitements non spécifiques qui sont utilisés dans toutes les maladies. Il y a des médicaments spécifiques qu’on appelle les strippant dont le premier est le soma-trippant. Ces médicaments sont spécifiquement mis en place pour traiter la crise de migraine. Pour les traitements de fond, on a les Bétabloquants, les antidépresseurs, les médicaments contre la dépression. Certains médicaments contre les crises épileptiques ont une bonne influence sur le syndrome migraineux qu’on appelle le traitement de fond.
Y a-t-il des mesures préventives pour éviter la migraine ?
Si vos migraines sont de nature héréditaire, les études ont montré de façon très précise qu’effectivement, il y a des gènes qui sont identifiés comme donneurs de migraine. Ce qui fait que quelqu’un qui souffre de la migraine peut la transmettre à ses enfants, ou au moins à l’un de ses enfants. Il peut aussi ne pas la transmettre. Et ses petits-enfants peuvent recevoir ce qu’on appelle les sauts des générations. Vous ne la transmettez pas à vos enfants, mais vous la transmettez à vos petits-enfants.
Pour ce cas-ci, il n’y a rien à faire. D’autant qu’il n’y a pas de facteurs pour éviter cela. Maintenant, s’il s’agit de céphalées qui sont dues aux infections, il faut soigner la cause de ces infections. S’il s’agit des migraines, on demande aux patients d’adopter certains codes de conduite pour ne pas déclencher les migraines. Qu’est-ce qu’il faut éviter de prendre en cas de migraine ? Il ne faut pas confondre la migraine avec les céphalées chroniques et les maux de tête chroniques. Ces maux de tête sont souvent dus à l’excès de consommation des antalgiques, c’est-à-dire les paracétamols et les anti-inflammatoires parce que certains ont tendance, chaque fois qu’ils ont mal à la tête, d’en prendre. La consommation abusive peut entraîner des maux de tête chroniques. Donc, ce n’est pas à tout bout de champ qu’il faut prendre les paracétamols. Lorsqu’on a la migraine, on peut ne pas prendre de médicaments. Il suffit de s’isoler et de se mettre dans une chambre calme et la migraine passe. La lumière déclenche la migraine. Le bruit déclenche la migraine. Certains préconisent même de prendre un café pour faire disparaître la migraine. D’autres prennent un morceau de glace qu’ils appliquent au niveau de la tête et la migraine disparaît. Donc ce n’est pas à tout bout de champ qu’il faut prendre des médicaments, sinon on risque de passer de maux de tête intermittents à des maux de tête chroniques.
VIDEO
« CE COMBAT, NOUS LE GAGNERONS ! »
Cette vidéo a fini de faire le tour du monde. Elle a comme acteur principal, pour ne pas dire vedette, le vieux Alassane Ba 71 ans qui crache sa colère et sa déception face aux dérives du pouvoir
Cette vidéo a fini de faire le tour du monde. Elle a comme acteur principal, pour ne pas dire vedette, le vieux Alassane Ba qui crache sa colère et sa déception face aux dérives du pouvoir. C’était vendredi dernier lors de la manifestation de « Nio Lank » contre la hausse du prix de l’électricité.
« Je m’appelle Alassane Ba, citoyen sénégalais, ancien militant sous la bannière de cdp «Garab Gui». J’ai arrêté la politique depuis 2009. Je fus également syndicaliste. aujourd’hui, j’ai 71 ans, 7 mois et 20 jours. chaque jour, je me rapproche de la tombe ! cependant, si je suis sorti (ndlr : pour prendre part à la marche de no lank contre la hausse du prix de l’électricité), c’est par ce que mon pays est gouverné par des gens qui ont fini de démontrer leur incompétence, leur impertinence et leur arrogance. quand un président de la république se permet de signer un décret (ndlr, d’attribution de bloc de pétrolier) sur la base d’un rapport de présentation qui contient de fausses informations. Quand un président de la république se permet de libérer un assassin, un criminel, une ordure appelée Mamadou Woury Diallo.
Quand un président de la république se permet de signer un décret qui nomme le directeur général d’une structure financière privée comme l’ipres. Quand, à l’assemblée nationale, les seules questions orales et écrites se résument sur des faits relatifs à des immeubles construits avec l’argent de la drogue, du faux monnayage, des quotas d’engrais et de semences délivrés à l’épouse d’un ministre, à la concubine, au deuxième bureau d’un fonctionnaire de même qu’au profit de footballeurs et de jouisseurs qui passent leur temps dans un café célèbre de la place… quand tout cela a été fait, non, je ne peux être d’accord avec un tel régime ! et je ne peux pas me taire malgré mes 71 ans car on est en train de foutre en l’air tout le travail que nous avions fait pour ce pays. nous avions travaillé avec les Abdoulaye Bathily avant de revenir dans la lutte en 1968 alors que nous étions de jeunes élèves au lycée de Thiès.
Nous avons travaillé et bâti ce pays et nous n’accepterons pas qu’on le vende ou le détruise. Jamais de la vie, nous ne l’accepterons ! Les Etats-Unis ont fait la guerre contre le Vietnam pendant plus de 20 ans, ils ne l’ont pas gagnée ! Les états Unis ont fait la guerre contre la cuba pendant 50 ans, ils ne l’ont pas gagnée ! Donc, personne ne peut vaincre un peuple, personne ! Je dis personne ! Ce combat, nous le gagnerons ! nio lank ! nio Bagne ! » a martelé Alassane Ba face à la caméra et sous les applaudissements de jeunes marcheurs impressionnés par le courage de ce vieux combattant…
«IL EST NECESSAIRE DE METTRE EN APPLICATION TOUTES LES DISPOSITIONS DU CODE MINIER 2016»
Dr Eva Marie Coll Seck, se féliciter de la contribution des entreprises évoluant dans le secteur extractif de la première région minière du Sénégal, à hauteur de 59 milliards de FCFA à l’Economie nationale, en 2018
Cheikh CAMARA, Correspondant permanent à Thiès |
Publication 16/01/2020
La présentation du rapport de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (Itie), ce mardi 14 janvier 2020, dans la cité du rail, dans le cadre d’un atelier régional de dissémination qui démarre la semaine de l’Itie, a été une occasion pour Dr Eva Marie Coll Seck, Présidente de son Comité national (Cn-Itie), de se féliciter de la contribution des entreprises évoluant dans le secteur extractif de la première région minière du Sénégal, à hauteur de 59 milliards de FCFA à l’Economie nationale, en 2018. Une tendance haussière dans le budget de l’Etat.
« Sur les 122,2 milliards de FCFA pour l’année 2018, Thiès a apporté près de 60 milliards de FCFA, soit la moitié de la contribution nationale » se réjouit Dr Eva Marie Coll Seck. Qui explique : « Le secteur minier a contribué à hauteur de 113,5 milliards et 8,7 milliards de FCFA provenant du secteur des hydrocarbures. Ce qui établit la contribution globale du secteur extractif au budget de l’Etat du Sénégal à 4,6%. Au même moment, les revenus perçus des entreprises extractives implantées dans la région de Thiès sont estimés à près de 60 milliards de FCFA en 2018 ».
La présidente du comité national de l’initiative pour la transparence dans les industries extractives (cn-itie) a insisté sur « la nécessité de la mise en application de toutes les dispositions du code minier 2016, relatives à un partage équitable des revenus et au respect de l'environnement, afin d'impulser un développement inclusif et durable du secteur minier ». Elle remarque que « le Comité national Itie s'est employé à sensibiliser les autorités compétentes, pour qu'elles prennent toutes les mesures idoines en vue de rendre opérationnel le Fonds de Péréquation, le Fonds de réhabilitation et le Fonds d'appui au développement local ».
Selon dr Eva Marie Coll Seck, « les pays dotés de secteurs pétrolier, gazier et minier importants ou émergeants cherchent généralement à faire en sorte que les activités extractives profitent au pays, mais aussi aux communautés d’accueil situées à proximité des projets extractifs. Cette démarche est communément résumée par le terme générique "Contenu local", qui s’applique à des aspects comme l'emploi et la formation des travailleurs locaux, l'approvisionnement et les opportunités d'affaires pour les entreprises locales ». Un contenu local qui, « s’il est bien appliqué peut apporter un changement au niveau local avec plus d’emplois et de services venant de structures de Pme et de Pmi locales ainsi que des Gie pour capter les opportunités », souligne cette dernière.
Et de poursuivre : « le texte est là, maintenant il faut l’appliquer. Nous avons dans le rapport quelques données sur l’emploi. Nous savons qu’au plan national, il y a environ 8 milles personnes qui sont utilisées et qui travaillent dans ce secteur minier. Nous avons aussi remarqué qu’il n’y a que 9% de femmes qui travaillent dans ce secteur. Donc il y a un problème là, qu’il faut régler. Et cela va être une exigence à partir de cette année. C’est-à-dire le rôle des femmes et ce que le secteur leur a apporté».
Elle a évoqué la nouvelle norme de 2019 qui parle d’environnement. « Nous aurons aussi à parler de ça dans nos rapports ultérieurs. Nous ne nous limiterons pas qu’aux finances, pour savoir ‘’combien est sorti de ce secteur’’, mais nous allons également parler de ‘’l’impact sur l’environnement’’ et également de ‘’l’impact sur le genre, les femmes’’ ». Une deuxième étape de la semaine de l’Itie visant à promouvoir un débat public inclusif, tenue à Thiès après Kédougou, qui sera occasion de visites de courtoisie auprès des autorités administratives, religieuses et locales de la ville de Thiès, et à la cimenterie Dangote. en plus d’un diner débat sur le thème : « Le contenu local : Quelles opportunités pour la région de Thiès » et un forum communautaire à Cayar sur « La vulgarisation des nouvelles lois relatives au secteur des hydrocarbures ».
PEINE DE MORT POUR CES PETITS MENTEURS !
« Le Témoin » fait la reconstitution des faits et gestes pour cerner le phénomène.
Devant les enquêteurs de la police, le chauffeur Samba Sow avait reconnu avoir exécuté froidement sa patronne Mme Fatoumatou Matar Ndiaye. Et lors de son procès pour assassinat devant la chambre criminelle du tribunal de grande instance (Tgi) de Dakar, il a livré un récit mensonger pour tenter de semer le doute dans la tête des juges et dérouter l’opinion sur sa culpabilité. Un vrai petit menteur ! Ce triste procès nous rappelle l’affaire Me Babacar Sèye où les auteurs de cet assassinat avaient essayé de mener tout le monde en bateau comme l’avait si bien déploré le président de la Cour d’Assises d’alors, feu Arona Diouf. Une seule particularité, c’est que dans les affaires Fatoumata Matar Ndiaye et Bineta Camara (Tambacounda) comme dans presque toutes les histoires de cambriolage, de viol ou de tentative de viol suivi de meurtre, les malfaiteurs décident souvent de supprimer leur victime qui, si elle avait survécu, les aurait dénoncés. « Le Témoin » fait la reconstitution des faits et gestes pour cerner le phénomène.
Campons le débat dans l’affaire qui défraie la chronique : cité Lobatt Fall à Pikine, dans la banlieue dakaroise. a l’aube du samedi 19 novembre 2016, Mme Fatoumata Matar Ndiaye était poignardée à mort. a l’époque, les parents et voisins mettaient le meurtre voire l’assassinat sur le compte d’un cambriolage avorté. Hélas, le principal suspect de ce crime barbare n’était autre que le chauffeur de la victime, Samba Sow. forts d’éléments accablants et concordants, les enquêteurs du commissariat de Pikine renforcés par ceux de la division des investigations criminelles (dic) ont procédé à l’arrestation de Samba Sow. Plutôt, ce dernier, poursuivi par la clameur publique, avait été rattrapé avant d’être remis aux forces de l’ordre.
Sans se faire prier, il avait reconnu sans ambages les faits odieux c’est-à-dire avoir tué sa patronne Fatoumata Matar Ndiaye. « Je l’ai poignardée à trois reprises en appuyant sa tête contre le sol » avait-il avoué à la police. Sur le mobile du crime, Samba Sow avait révélé aux enquêteurs qu’il devait se marier prochainement et il lui fallait environ 300. 000 CFA à compléter pour la cérémonie. C’était la raison pour laquelle il s’était introduit à l’heure du laitier dans la chambre de sa patronne pour y voler de l’argent car il savait que des fonds se trouvaient dans l’armoire. trois ans seulement après les faits, devant la barre de la chambre criminelle de Dakar, l’accusé Samba Sow a pourtant tenté de jouer à l’amnésique voire à la folie comme s’il ne jouissait plus de ses facultés mentales et ne pouvait, en conséquence, plus se remémorer des faits. Morceaux choisis d’une tactique dilatoire sur fond de mensonges signée et soutenue par Samba Sow : « c’était le jour de mon anniversaire que je devais fêter en grande pompe. Donc je ne suis pas pauvre au point d’aller voler » ; « dans cette affaire, c’est un marabout qui a tranché la gorge à Fatoumata Matar Ndiaye avant de me donner le sang de cette dernière. Je l’ai bu ! J’ai été ensorcelé... » a lâché un Samba Sow à la fois hautain, confus et suffisant. pour tenter de divertir la chambre, il a semé des accusations à tout vent en citant de hauts responsables politiques de l’Apr qui auraient commandité son crime. Après avoir observé de près l’accusé, le procureur de la république a vu chez l’homme une absence totale de remords et un sentiment de victimisation. « Vous savez, l’erreur est humaine, mais persister dans l’erreur est diabolique. Ayez l’honnêteté de reconnaître votre crime comme vous l’aviez reconnu devant les enquêteurs de la police.
Pire, vous avez aussi tenté de tuer Adama Bâ qui est le fils de Fatoumata Ndiaye » a fait remarquer le maitre des poursuites en s’adressant à l’accusé. Justement, dieu a fait que le seul et unique témoin de ce drame a survécu. appelé à la barre, Adama Ba a déclaré avec force détails que l’accusé s’était introduit dans la chambre de sa défunte maman pour voler avec l’intention de tuer puisqu’il était en possession d’un couteau. « Quand j’ai surpris Samba Sow après son forfait, il a voulu m’éliminer avec le même couteau. Après m’être farouchement battu avec lui, il a finalement pris la fuite » a expliqué Adama Ba, fils de la victime. ces témoignages ne laissant aucun doute sur la volonté flagrante de tuer du mis à cause ont suffi au parquet pour requérir les travaux forcés à perpétuité contre Samba Sékou Sow. « S’il existait la peine de mort au Sénégal, je l’aurais requise » a soutenu le procureur visiblement excédé.
Dénégation systématique ou le charme d’un procès !
Dès le lendemain du procès, nos confrères ont rivalisé de titres incitatifs du genre : « révélations dans l’affaire Fatoumata Matar Ndiaye », « déclaration fracassantes », « rebondissements », « coup de théâtre au tribunal » etc. a l’analyse, rien de tout cela sauf des rebondissements dans les mensonges d’un demeuré ! on comprend nos chroniqueurs judiciaires si jeunes, si inexpérimentés au point d’ignorer que les dénégations systématiques et les mensonges éhontés font partie des charmes d’un procès. Mais aussi des armes dont disposent les accusés pour essayer de se tirer d’affaire. et surtout lorsqu’il s’agit d’un procès d’assassinat où les auteurs risquent la peine maximale. Toujours est-il que ce procès de l’assassinat de la défunte vice-présidente du conseil économique, social et environnemental (Cese) nous rappelle celui de me Babacar Sèye que nous avions couvert à l’époque devant la cour d’assises qui siégeait au cap-manuel. C’était en 1995.
Devant les enquêteurs de la compagnie de gendarmerie territoriale de Dakar (la fameuse gendarmerie de Thiong !), le principal accusé, Amadou Clédor Sène, avait d’abord reconnu sans difficultés avoir été l’instigateur de l’attentat ayant coûté la vie à me Babacar Sèye alors que le vice-président sortait du conseil constitutionnel à bord de sa voiture. le jour du procès, on s’en souvient, Clédor Sène s’était distingué par ses manœuvres dilatoires en citant d’honorables responsables politiques d’alors du parti socialiste (ps) au pouvoir. Une ruse qui avait fini par agacer le président de la cour, Arona Diouf, qui s’était écrié : « monsieur Sène, écoutez ! sur les commanditaires du crime, vous avez cité à tort d’honorables pères de famille qui n’ont que le crime d’être célèbres. et ils ne sont pour rien dans cette affaire dont vous avez reconnu être les auteurs » s’était offusqué le grand magistrat Arona Diouf.
Avant de poursuivre : « Vous avez déclaré également avoir jeté l’arme du crime dans le fleuve Sénégal. Pendant six mois, nous avions mobilisé tous les éléments des sapeurs-pompiers pour ratisser le fleuve. a l’arrivée, rien n’a été retrouvé ! Clédor Sène, vous avez mené tout le monde en bateau ! » s’était énervé le pourtant très calme président feu Arona Diouf
Tuer pour l’omerta ou l’impunité
Nos lecteurs conviendrons avec nous qu’aussi bien dans l’affaire Fatoumata Matar Ndiaye que dans celle de l’assassinat de me Babacar Sèye, les auteurs présentaient des similitudes dans l’art de flouer l’opinion, mais pas les juges. selon le ténor du barreau me Moustapha Ndoye, pourtant, le fait que des accusés se rétractent, une fois devant la barre, fait partie des mécanismes de défense. « Souvent, ils se rétractent sur le mobile du crime, c’est-à-dire les raisons qui les ont poussés à tuer, pour pouvoir bénéficier de circonstances atténuantes » ajoute notre éminent avocat à la cour. Par contre, me cheikh Kouressy Ba soutient que les gens se différencient de par leur personnalité et leur moralité. « donc, chacun a sa façon de se défendre pour se tirer d’affaire. il est vrai que la dénégation ou le mensonge suscite toujours de l’incompréhension de la part des justiciables. mais il faut reconnaitre ce droit aux accusés de meurtres ou de crimes. Ainsi va la justice des hommes » relativise me Ba pour avoir été, à plusieurs reprises, confronté à des prévenus ou à des accusés qu’il qualifiait en privé de « petits menteurs » ! Si l’affaire Bineta Camara, cette jeune fille tuée à Tambacounda, s’invite dans notre reconstitution des faits, c’est parce que le drame est survenu presque dans les mêmes circonstances que celles ayant entouré le meurtre de Mme Fatoumata Matar Ndiaye. Car, à Tambacounda, il est question d’une tentative de viol qui a mal tourné alors qu’à Pikine, il s’agissait d’une tentative de cambriolage. Pour n’avoir pas réussi à abuser de Bineta Camara, le vigile pape Alioune fallu l’a sauvagement assassinée. « Sous l’emprise de la colère, j’avais perdu mon self-control. Pire, elle m’a rabroué avant de m’opposer une farouche résistance. cela m’a poussé à commettre l’irréparable » a avoué le bourreau de Tambacounda en attendant un jour qu’il soit un petit menteur devant la chambre criminelle.
Partageant une singulière ignominie, violeurs et cambrioleurs ont usé de la même méthode à savoir l’élimination de leur victime pour éviter d’être dénoncés. Les enquêteurs de la police ou de la gendarmerie vous le diront, en matière de crime ou de délit, les auteurs se résolvent souvent à supprimer leur victime pour la réduire au silence. Ce, en se disant que si la victime survit, elle les dénoncerait à la police ou à la gendarmerie. Donc « tuer pour échapper » semble être la méthode barbare et sauvage la plus partagée chez les délinquants sadiques. Lesquels se distinguent des autres par catégorie : si les uns s’adonnent au sexe (viol), les autres soustraient des biens (vol). Quelle que soit la place qu’ils occupent dans l’activité criminelle, ces assassins sont des êtres nuisibles à la société. Mais quand ils ajoutent à leurs crimes sordides des mensonges devant la justice des hommes au lieu de s’amender, il ne reste plus alors qu’à les conduire vers l’abattoir. C’est-à-dire les condamner à la peine de mort qui n’existe plus hélas dans notre arsenal répressif comme l’a regretté fort justement d’ailleurs le procureur qui a officié lors du procès de samba Sow !
CES SOMMES FARAMINEUSES QUI FONT REVER !
Devant l’ex-Cour d’assises comme à la barre de l’actuelle chambre criminelle, la guillotine pénale entraine toujours une sentence financière : les dommages et intérêts.
Devant l’ex-Cour d’assises comme à la barre de l’actuelle chambre criminelle, la guillotine pénale entraine toujours une sentence financière : les dommages et intérêts. Des sommes allant de 10 millions à 500 millions voire des milliards que les juges allouent généreusement à longueur de sessions. Selon un ancien directeur de l’Administration pénitentiaire, ces sommes exorbitantes qui font rêver ne représentent rien d’autre que du… réconfort moral. Sans aucune possibilité d’être recouvrées un jour !
Avant que l’affaire de « Pikine » soit mise en délibéré, le procureur de la chambre criminelle du tribunal de grande instance de Dakar a demandé la condamnation de Samba Sow pour assassinat sur la personne de Fatoumata Matar Ndiaye et tentative d’assassinat sur le fils de cette dernière, Adama Ba. pour la répression, il a requis les travaux forces à perpétuité. Une peine dont se contenteraient volontiers les avocats de la partie civile, à défaut de la « peine de mort ». Il n’empêche, en plus de la peine privative de liberté, ils ont réclamé 500 millions de francs de dommages et intérêts pour les héritiers de la défunte.
Aux yeux de nombreux observateurs épris de justice, la somme n’est ni exagérée ni faramineuse. car aucune somme d’argent ne saurait compenser la perte d’une vie humaine. et pourtant, ces montants faramineux, les anciennes cours d’assises et les actuelles chambres criminelles en ont beaucoup allouées, presque depuis l’existence de la Justice sénégalaise des hommes.
Des sentences financières allant de 10 millions de francs pour les plus modestes, à 500 millions CFA voire des milliards, pour réparer les préjudices subis par les ayants droit des personnes tuées ou assassinées. A l’issue de chaque procès de ce genre, on entend des dommages et intérêts alloués aux parties civiles. et si par exemple les lourdes peines carcérales semblent soulager la douleur des parents des victimes, il n’est pas exclu de dire que les sommes allouées à titre de dommages et intérêts les font rêver. Malheureusement, ces dommages et intérêts qui constituent la compensation financière à laquelle peuvent prétendre les membres de la partie, ne constituent bien souvent, si ce n’est la plupart du temps, qu’une sorte de « réconfort moral ». Un officier de l’administration pénitentiaire à la retraite confirme cette assertion. « Durant 40 ans de service au sein de cette administration, je n’ai jamais vu un condamné payer des dommages et intérêts aux ayants droit de ses victimes. Jamais ! Même élargis après 15 ou 25 ans de travaux forcés, ils n’auront même de quoi prendre un car rapide pour rentrer chez eux, à plus forte raison penser à dédommager des héritiers dont ils avaient sauvagement tué le parent pour un portable de 10.000 CFA ou une chaine en or par exemple » explique cet ancien régisseur de la prison de rebeuss.
En quoi consiste donc la contrainte par corps ? « ne me parlez surtout pas de contrainte par corps qui consiste à incarcérer ou maintenir en détention une personne solvable pour l’obliger à payer le montant d’une condamnation pécuniaire. Même si c’était une modique de 50.000 francs, aucun condamné pour crime de sang ne serait capable de la payer. Parce que la majorité écrasante sont des caïds, des brigands, des terreurs, des sanguinaires ayant passé une partie de leur vie en prison suite à de très longues peines, si ce n’est pas à perpétuité. Souvent, ils sortent de prison trop âgés (environ 70 ou 80 ans) sans famille, sans repère social, sans fréquentation. Car durant toute leur jeunesse, ils vivaient dans le grand banditisme jusqu’à leur arrestation. Donc comment ces gens là peuvent-ils désintéresser à coups de millions des ayants droit de victimes ?
D’ailleurs, les parties civiles, après la condamnation judiciaire, ne se préoccuperont plus de la vie carcérale de l’assassin de leur parent. que le condamné soit élargi ou non, mort ou vivant, les familles éplorées sont obligées de tourner cette page douloureuse. Mieux, l’ancienneté des faits finira toujours par éloigner les deux parties à savoir les condamnés et les héritiers de la victime » explique cet ancien régisseur de prison avec un sentiment de tristesse à l’endroit de toutes les catégories d’orphelins aux parents fauchés par le grand banditisme ou la petite délinquance.
« C’est juste un réconfort moral »
Par ailleurs, certains matons nous ont raconté des anecdotes selon lesquelles il arrive des fois où des ayants droit quittent leur village pour venir à Rebeuss ou au camp pénal dans l’espoir de rentrer dans leurs fonds. Peine perdue ! « ndeyssan », puisqu’ils repartent toujours avec une grande déception ! A propos d’allocation de dommages et intérêts, les montants exorbitants sonnent dans les salles d’audience comme la promesse de lendemains qui chantent pour les parents de la personne tuée. Sentiment de notre ancien directeur de l’administrateur pénitentiaire : « c’est gênant de voir de nombreux veuves et orphelins croire en ces fortes sommes d’argent allouées par la Justice en réparation de la perte de leur proche parent. malheureusement, aucune explication au monde ne leur fera croire e que les 50, 100 voire 500 millions alloués par le juge sont du « toc » et relèvent surtout d’une sorte de réconfort moral.
Pour avoir dirigé la direction de l’administration pénitentiaire, je n’ai jamais vu une transaction où un condamné pour crime de sang s’acquittait en milieu carcéral des dommages et intérêts qu’il était condamné à verser. même élargi de prison des années, voire des décennies, plus tard, il a autre chose à faire, par exemple penser à la réinsertion sociale, que d’indemniser les ayants droit de ses victimes dont certaines ne voudront même plus le voir en peinture! » estime notre officier de gendarmerie à la retraite. en définitive, il convient de se demander si la meilleure compensation financière ne serait pas celle de dieu-le-tout-puissant. nous imaginons certains islamologues s’empresser de nous répondre « absolument ! » car, il faut être bien naïf que d’espérer que de pauvres diables qui n’ont même pas de quoi manger puissent acquitter des dommages et intérêts faramineux …