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8 octobre 2025
MOUSTAPHA GAYE DECLINE SA FEUILLE DE ROUTE
Moustapha Gaye a pris ses nouvelles fonctions de Directeur technique national (Basket). Hier face à la presse, il a dévoilé les grands axes de son programme.
Moustapha Gaye a pris ses nouvelles fonctions de Directeur technique national (Basket). Hier face à la presse, il a dévoilé les grands axes de son programme. Il en a profité pour expliquer le retour de Porfirio Fisac de Diego sur le banc de l’équipe nationale masculine, après son passage de 2016 à 2018.
Que représente pour vous ce poste de Directeur technique national ?
«Depuis ma nomination, nous étions en chantier. Nous avons beaucoup échangé avec les acteurs. Je suis dans la direction depuis 1995 où j’étais assistant de l’équipe espoir du coach Mamadou Sow. J’ai vécu avec tous les directeurs techniques qui sont passés. J’ai été dans les sélections nationales où j’ai gravi tous les échelons. Aujourd’hui, je suis à ce poste et je remercie le Tout-Puissant. Je me retrouve autour de vous pour vous présenter la feuille de route, basée sur le développement qui est la vitrine des résultats. Quand on est à ce poste, il y a plein de priorités. En faisant l’état des lieux, je ne veux pas m’avancer dans les dossiers sans rendre hommage à mon prédécesseur Maguette Diop qui a abattu un travail énorme »
Quels sont les grands chantiers ?
Pour les premiers défis, il faut travailler pour que la petite catégorie puisse revenir dans les compétitions internationales. Si nous ne nous focalisons pas sur ça, je pense que nous allons nous mordre les droits. Je ne crois qu’en une seule chose qui est la vérité du terrain. Il faut qu’on revienne au travail sur le terrain. Je ne crois qu’à la performance sportive. Le basketball sénégalais doit être dans la continuité, en privilégiant le travail à la base. J’ai dit au président Babacar Ndiaye que le stadium Marius Ndiaye est fermé le samedi où parfois loué à des privés. Nos jeunes enfants ne vont pas à l’école pour la plupart le samedi. Mais qu’est-ce qui nous empêche de prendre les sélections locales de Dakar pour qu’elles se perfectionnent à l’entraînement ? Si nous le faisons à Dakar et dans les régions, je pense qu’au bout d’un moment, nous aurons une meilleure équipe. Avec la fédération, nous sommes d’accord sur le principe. Un pays qui se veut émergent en basket doit privilégier cette sélection.
Quel regard portez-vous sur Seed Academy ?
Nous avons la chance d’avoir sur notre territoire Seed Academy. Ce centre sélectionne de jeunes talents qui vont continuer leur performance. Ils ont une formation éducative et sportive. Le football a été intelligent, avec des centres de formation comme Génération Foot ou Dakar Sacré-Cœur. A côté, nous avons la même chose, mais on l’ignore. Il faut que Seed soit la base de notre sélection U16. Si nous partons en compétition avec cette catégorie, il faut forcément avoir comme objectif la gagne. C’est comme ça que nous aurons des jeunes outillés pour rivaliser avec les autres. Mais si nous ne faisons pas ça, nous serons toujours obligés de colmater de gauche à droite. Certes les jeunes auront du talent, mais pas de vécu sur le plan international. Nous devons parvenir à développer de futurs joueurs qui auront des aptitudes citoyennes et sportives. Ce qui nous permettra d’avoir des équipes saines
Quels sont les changements attendus?
Cette année sera celle transitoire sur certains aspects. Et le fait de le communiquer va permettre, à l’ouverture de la saison prochaine (en novembre ou décembre), aux entraîneurs et aux clubs de savoir à quoi s’en tenir. La formation des cadres est à jour. Il faut les mettre en exergue. Pour les années à venir, nous allons proposer à la fédération que le titulaire sur un banc de l’équipe nationale soit détenteur au minimum d’un diplôme de premier degré. Pour son assistant, il lui faut au moins un deuxième degré.
Quelles sont vos relations avec Cheikh Sarr ?
C’est le moment pour moi de remercier le coach Cheikh Sarr. Personne ne le connaît mieux que moi. C’est un compagnon de jeunesse. Je connais son cursus technique et universitaire. Trois semaines avant ma nomination, j’ai eu à échanger avec lui. Et je l’ai félicité pour le travail qu’il a accompli. C’est une bonne personne. Mais nous sommes dans un monde très sélectif. En 2001, j’ai été viré. Je suis revenu et j’étais assistant de Abourahmane Ndiaye. Et 2011, c’était également la même chose. C’est le quotidien des entraîneurs. Mais cela n’enlève en rien ses performances. Il en est de même pour son adjoint Parfait Adjuvon. Je vais me battre pour récupérer notre expertise nationale. Le moment venu, nous verrons comment travailler ensemble pour le bien de notre basket.
Pouvez-vous nous expliquer le choix des entraîneurs ?
Les entraîneurs sont nommés individuellement. En réunion sectorielle, j’avais dit que nous devrions donner les exemples en descendant sur le terrain. Nous ne devons pas laisser les sélections régionales (U16 et 18) aux plus jeunes. Nous allons même descendre sur le terrain et accompagner les jeunes entraîneurs à se perfectionner. Ils ont tous donné leur accord, dans la limite du possible. Nous avons deux entraîneurs nationaux en sélection des U25 (Dames). Il s’agit de Ben Abdallah Diagne, aujourd’hui sans club, mais qui est un entraîneur qualifié. Du côté des hommes, c’est Libasse Faye de Ouakam, Ahmed Gaye de Slbc et Ndiaga Lô. Chez les séniors (hommes), c’est le profil de Porfinio qui nous intéresse. Il a déjà fait l’Afrobasket et il est en train de faire un excellent travail en Espagne. Il est actuellement le troisième meilleur coach après le Real Madrid et le Barcelone. Je me suis dit pourquoi aller chercher ailleurs, alors que nous avons quelqu’un qui connaît la Tanière et fait de grandes choses dans le haut niveau. Par rapport à l’expertise locale, le meilleur sur le circuit masculin, c’est Mamadou Guèye «Paa bi». Il est capable de gérer l’équipe nationale du Sénégal. Mais face aux enjeux qui consistent à aller conquérir une coupe d’Afrique, moi j’ai préféré prendre quelqu’un qui est plus expérimenté. L’Espagnol aura comme assistant Boniface Ndong qui évolue actuellement en Nba. Le deuxième assistant est Mamadou Guèye «Paa bi». D’ailleurs, le technicien sénégalais va diriger les fenêtres de FIBA. Chez les dames, c’est moi, (NDL : Moustapha Gaye). J’ai accepté de rendre services, avec des objectifs clairs. Mon premier assistant sera El Hadji Mathiam Diop. Il y a également Mborika Fall et Khady Sourang Diop.
Pourquoi vous n’avez pas fait appel à «Adidas» ?
Personne ne me fera dire des choses sur Abdourahmane Ndiaye «Adidas». C’est une histoire classée. Vous avez entendu les propos du président de la fédération, Babacar Ndiaye, qui a dit que « Adidas » ne reviendra pas maintenant. En ce qui me concerne, je dirige les sélections et je propose les nominations. Mais c’est à la fédération de choisir. Et elle m’a dit qu’elle ne voulait pas de lui. C’est dans l’ordre des choses. De ce fait, le dernier mot revient à la fédération. Birou Gaye était entraîneur des U18. Je lui ai proposé un poste d’assistant chez l’équipe A masculine et il a décliné. Il m’a dit qu’il ne pouvait pas rendre service à son pays avec ce poste. Personne ne va faire des choix. C’est moi qui décide. Si quelqu’un pense être coach quelque part, il doit le prouver avant.
Est-ce que les entraîneurs auront des contrats ?
Il n’y aura pas de contrat pour les entraîneurs. Tout le monde sera pigiste. Et mon souhait, c’est de tendre vers des contrats. Mais la situation économique actuelle ne le permet pas. Il y a beaucoup de priorités. Nous pouvons nous contenter de ce qui existe déjà.
LE MINISTRE DES SPORTS FAIT LE POINT
Des infrastructures aux JOJ 2024 en passant par le financement de ces projets, Matar Bâ a fait le tour de l'actualité sportive.
Le ministre des Sports a rencontré hier la presse sportive pour aborder les différentes questions qui touchent son département. Des infrastructures aux JOJ 2024 en passant par le financement de ces projets, Matar Bâ a fait le tour de l'actualité sportive.
INFRASTRUCTURES
«On a tendance à parler des problèmes d’infrastructures. Mais on oublie souvent de souligner les efforts de l’État. En ce qui concerne le stade Léopold Sédar Senghor, nous l’avons définitivement fermé. Et pour ce qui est de ses travaux, cela ne devrait pas tarder. Sur les 40 milliards annoncés, les 20 seront uniquement pour ce stade. Il y a aussi le stade olympique de Diamniadio dont la pose de la première pierre aura lieu le 20 février prochain. Le financement a été trouvé. Il y aura également le stade Me Babacar Sèye. Avec toutes ces infrastructures, le Sénégal pourra accueillir toutes formes de compétitions. L'objectif après les JOJ de 2024, c’est de remplir les conditions pour organiser une CAN. Il faudra renforcer le niveau de capacité du stade Aline Sitoe Diatta et peutêtre celui de Lat Dior. Avec ces stades, nous serons dans les conditions d'organiser une Coupe d’Afrique. On a cédé Demba Diop à la FSF qui est un démembrement de l’État. Nous allons continuer pour que le manque d'infrastructures soit un vieux souvenir. La protection civile avait demandé la fermeture de Demba Diop suite aux événements malheureux que vous connaissez tous. Quand on avait fait les évaluations pour sa réfection, cela tournait au tour de 300 millions. Aujourd’hui, s’il y a possibilité de rouvrir ce stade, nous allons le faire. Ce qui permettrait au département de Dakar de souffler.»
LES STADES DE NGOR ET PARCELLES
«Il y aura une pose du gazon sous peu pour le stade des Parcelles. C’est une belle infrastructure et nous travaillons pour rendre ce stade fonctionnel dans les mois à venir. Il en sera de même pour celui de Ngor. Le stade Yoff aussi est dans nos préoccupations. Pour Cambérène, le marché sera lancé cette année. Si toutes ces infrastructures sont réalisées, nous n’allons plus avoir de problèmes de stades. Nous avons fait le tour de l'Afrique. Mais nous avons vu pire que ce que nous avons ici. On ne gagne rien en tirant sur ce qu'on a. Nous allons surveiller le stade Lat Dior pour que la Ligue puisse jouer là-bas ses matches, mais aussi que l’équipe nationale puisse y jouer. Le Sénégal est en train de faite de grands pas dans le domaine des infrastructures. Il faut s’en féliciter.»
LES JOJ DE 2024
«Il y aura une réunion pour toutes les disciplines pour les JOJ de 2024. On évoque des problèmes pour la préparation, notamment avec la fermeture du stade Léopold Sédar Senghor. Mais il ne faut pas oublier que nous avons des partenaires un peu partout. Si les conditions ne sont pas réunies pour faire la préparation ici au Sénégal, nous allons le faire ailleurs. Nous enverrons les athlètes ailleurs où tout est disponible. Nous travaillons là-dessus. Nous sommes encore loin de l’événement. Mais le travail technique sera fait par les fédérations et les Dtn.»
LES PIGES AU NIVEAU DU BASKET
«Nous ne pouvons pas forcer un entraîneur à accepter une pige. Nous avons 56 fédérations et associations sportives. L’État ne peut pas tout prendre en charge. Nous ne pouvons pas avoir un entraîneur qui va dormir 9 mois et qui ne sera actif que pour un mois. Il n’y a pas de zone d’ombre. Je voulais aussi me réjouir de la nomination de Moustapha Gaye comme Directeur technique national. Ce n’est pas facile de faire l'unanimité, mais c’est quelqu’un qui a beaucoup fait pour ce pays.»
LE SENEGAL INVITE PAR LE MAROC
«Le Sénégal a été invité au Maroc dans le domaine sportif. Nous aurons un stand de 150 places. Ce sera une belle vitrine pour vendre la destination Sénégal, à travers le sport. Cet évènement est prévu au mois de mars. Il y aura une conférence au Sénégal et au Maroc, avec pour objectif de vendre l'événement.»
FINALE COUPE MAIRE DE FATICK
«Cette année, la finale de la Coupe du maire aura lieu le 25 janvier prochain. Elle sera précédée d'une nuit culturelle. Ce sera une finale pas comme les autres. Depuis mon arrivée à la tête de la mairie en 2012, j’ai toujours voulu donner un cachet particulier à cet évènement. Ce sera une occasion de fêter nos jeunes. Nous allons tout faire pour donner un cachet plus populaire que habitude. Les deux, à savoir ASC Sangomar et l'ASC Avenir sont très populaires et ce sera une très belle finale. C’est un match de football, mais cela doit se faire dans le fair-play. Je lance un appel aux populations de Fatick pour qu’elles viennent nombreux.»
LE DIRECTEUR GÉNÉRAL DU TRAVAIL RASSURE LES PATRONS DE PRESSE
M. Karim Cissé considère que l’application de ladite convention ne saurait poser aucun problèm
Le directeur général du Travail et de la sécurité sociale rassure le patronat de la presse par rapport à l’application de la nouvelle convention collective du secteur. M. Karim Cissé, qui présidait hier une session de vulgarisation du nouveau texte initiée à l’intention des partenaires sociaux, notamment le Syndicat des professionnels de l’information et de la communication du Sénégal (Synpics), le Conseil des diffuseurs et des éditeurs de presse du Sénégal (Cdeps) et la Convention des jeunes reporters du Sénégal (Cjrs), considère que «l’application de ladite convention ne saurait poser aucun problème».
En effet, explique le Dtss, elle n’apporte rien d’extraordinaire. Et la révision de l’ancien texte s’imposait au regard de l’impératif d’adapter les règles de gouvernance aux mutations intervenues dans la pratique de la profession, mais surtout au besoin exprimé par les acteurs.
Désormais, dit-il, «la nouvelle convention collective a force de loi, puisque nous avons les lois et règlements édictés, mais également en matière sociale, la convention collective qui fixe un cadre réglementaire qui s’applique à toutes les parties. C’est ce qui justifie ce type de réunion qui permettra de lever les équivoques, d’échanger sur les difficultés. Nous avions en son temps pris en compte les difficultés liées à la viabilité financière des entreprises de presse pour différer son application le 1er janvier 2020».
Pour Ben Makhtar Diop de la 2Stv, si les patrons l’appliquent correctement, cela pourrait les protéger par rapport à cette législation sociale. Ce serait bien qu’ils comprennent que ce n’est pas un piège qu’on leur tend. Au contraire, souligne le représentant du patron de la 2Stv, c’est une couverture qui leur est offerte à travers l’application de la nouvelle convention collective qui a fait l’objet de combat pendant plusieurs années. Le journaliste rappelle que certains patrons craignent que l’application du texte pose problème du fait de la viabilité économique des entreprises de presse.
L’organisation de sessions de vulgarisation devrait ainsi permettre de mieux faire comprendre les tenants et aboutissants de la convention. Car, soutient Ben Makhtar, on a souvent peur de ce qu’on ignore. La vulgarisation de la nouvelle convention collective du secteur de la presse s’inscrit dans le cadre d’un programme de renforcement de capacités des partenaires sociaux.
A travers ces sessions, la Direction générale du travail et de la sécurité sociale veut contribuer à la valorisation du capital humain, qui est une condition indispensable à l’atteinte de l’émergence économique et sociale à laquelle le Sénégal aspire dans le cadre de la deuxième phase du Plan Sénégal émergent (Pse).
Et, précise Karim Cissé, l’avènement d’un nouveau cadre conventionnel requiert une mise à niveau périodique des différents intervenants dans le champ du dialogue social pour assurer le succès de son application.
IL FAUT RENDRE A L’ARMÉE SÉNÉGALAISE L'HOMMAGE QU'ELLE MERITE
Le ministre des Forces armées, Me Sidiki Kaba, a donné hier sa position sur l’affaire de l’indemnisation des «Jambars», qui courent après leur argent depuis la guerre du Golfe.
Le ministre des Forces armées, Me Sidiki Kaba, a donné hier sa position sur l’affaire de l’indemnisation des «Jambars», qui courent après leur argent depuis la guerre du Golfe. Selon lui, il faut rendre à l’Armée sénégalaise l’hommage qu’elle mérite en insistant sur son «professionnalisme et son engagement».
Plus de 28 ans après la guerre du Golfe durant laquelle plusieurs soldats sénégalais ont péri, les familles des victimes et des survivants réclament toujours leurs indemnisations. Une bataille portée par l’Ong Jamra, qui dénonce le détournement de cet argent. Interrogé sur cette affaire en marge de la leçon inaugurale du Centre des hautes études de défense et de sécurité (Cheds), le ministre des Forces armées tente de dégonfler la polémique d’une autre manière : «Il faut rendre à l’Armée sénégalaise l’hommage qu’elle mérite», réagit Me Sidiki Kaba, qui répondait à Jamra, qui est devenue le défenseur des Jambars.
Il faut savoir que 495 soldats sénégalais avaient été envoyés en Arabie Saoudite de novembre 1990 à mars 1991 pour participer à la guerre du Golfe déclenchée à la suite de l’invasion du Koweït par Saddam Hussein. Après que l’ex-dirigeant irakien a capitulé, les militaires sénégalais avaient retenu de faire le petit pèlerinage avant de rentrer au pays.
En voulant rejoindre leur base à la fin de leur séjour au niveau des Lieux saints de l’islam, leur avion a crashé : 93 personnes y ont perdu la vie et sont enterrées sur place. Depuis ce jour, ils courent après leur indemnisation. Me Kaba ne veut s’épancher trop sur l’affaire, mais préfère saluer le professionnalisme des Jambars: «Nous parlons de sécurité ici, l’Armée du Sénégal est une armée respectée à travers le monde, je pense que c’est ce qu’il faut retenir. Elle fait son travail, elle apporte à travers son professionnalisme tout ce qui est nécessaire pour la paix mondiale, pour le maintien de la sécurité à travers le monde. Cela il faudrait continuellement le saluer.»
Lors de la cérémonie d’ouverture de la 3e session du Programme de formation en sécurité nationale du Centre des hautes études de défense et de sécurité (Cheds), le ministre des Forces armées a préféré mettre l’accent sur la lutte contre l’insécurité. Il dit : «Il est désormais clair pour tous, que les réponses à apporter à ces menaces protéiformes vont bien au-delà de l’action militaire classique et requièrent une grande synergie de tous les acteurs chargés de faire face aux nombreux défis.»
L’Afrique, entre défis sécuritaires et enjeux de l’émergence, thème de cette session, montre que les Etats doivent être capables de protéger leur appareil sécuritaire pour affronter les menaces, qui étouffent le Sahel. Selon le ministre des Forces armées, «le Sénégal a bien compris les enjeux autour de cette question centrale à la fois qui parle des défis de sécurité et des enjeux de l’émergence».
Il dénonce «une nouvelle forme de violence entretenue, aux conséquences négatives sur le développement économique et les projets d’émergence de nos différents pays». Pis, poursuit-il, «la persistance des menaces multiformes à la paix et à la sécurité dans l’espace saharosahélien de l’Afrique de l’Ouest et le bassin du Lac Tchad favorise l’instabilité et contribue au ralentissement de l’activité économique et sociale en particulier dans les zones rurales».
La montée de l’extrémisme violent, de la criminalité transnationale organisée et de l’exploitation du cyberespace à des fins délictueuses en constitue, d’après lui, «une manifestation extrême à laquelle plusieurs Etats éprouvent encore de la peine à faire face efficacement».
Ainsi à ses yeux, «l’efficacité de notre réponse dépendra essentiellement de notre capacité à mettre en place et conduire une stratégie de sécurité humaine adaptée, à la fois globale et multidimensionnelle».
WALLY SECK CONDAMNÉ À PAYER 11 MILLIONS À UN FONCTIONNAIRE GAMBIEN
Le chanteur Wally Seck a été condamné, ce mardi, par le tribunal d’instance de Dakar à payer la somme de 11 millions de francs CFA au fonctionnaire gambien Hassane Cissé.
Le chanteur Wally Seck a été condamné, ce mardi, par le tribunal d’instance de Dakar à payer la somme de 11 millions de francs CFA au fonctionnaire gambien Hassane Cissé. Cette histoire, selon les Echos, remonte à 2014.
A l’époque, le haut fonctionnaire gambien Hassane Cissé possédait une villa à Nord Foire qu’il voulait mettre en vente. Wally Seck, qui a manifesté le désir de l’acheter, propose de l’acquérir à 100 millions de francs CFA cash, tout en prenant en charge les autres frais. S’il en est ainsi, c’est parce que Hassane Cissé voulait vendre à 140 millions de nos francs CFA. Le chanteur avait déjà fait un premier versement de 40 millions de francs CFA par paiement de 10 et 15 millions de francs CFA.
Pour pouvoir récupérer son argent intégralement, le propriétaire a exigé au chanteur un réajustement en dollars. Ce qui fait que Wally Seck lui devra 11 millions de francs CFA, le 8 décembre 2014, devant notaire. Mais au final, le chanteur va dégager en touche, en tentant d’écarter la reconnaissance de la dette.
Cette procédure, informe le journal, avait démarré devant le tribunal d’instance qui s’était déclaré incompétent et a été confirmé par le juge d’appel. Loin d’abdiquer, le fonctionnaire gambien saisit le juge d’instance du tribunal hors classe de Dakar et obtient enfin gain de cause. Toutefois, Wally Seck qui a toujours contesté peut faire appel de la décision qui, cependant, est assortie de l’exécution provisoire.
LES PRIX À L’IMPORTATION EN REPLI DE 1 % EN NOVEMBRE
Les prix des produits à l’importation ont enregistré une baisse de 1 % en novembre en comparaison de leur niveau du mois précédent
Dakar, 22 jan (APS) – Les prix des produits à l’importation ont enregistré une baisse de 1 % en novembre en comparaison de leur niveau du mois précédent, a-t-on appris l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD).
Ce recul fait suite à celui des prix énergie et lubrifiant (-3,6%), du groupe ‘’alimentation-boisson-tabac’’ (-1,9%) et des matières premières animales et végétales (-1,6%), relève la structure dans une note sur les indices mensuels des prix du commerce extérieur.
Le document consulté par l’APS fait cependant état d’une atténuation de cette tendance baissière par un regain des coûts des produits finis destinés à la consommation finale (+5, 9 %) et ‘’autres demi-produits’’ (+1, 4 %).
Comparés à leur niveau de novembre 2018, les prix des produits à l’importation ont connu une hausse de 0, 3 %, tandis que sur les onze premiers mois de 2019, ils se sont relevés de 0, 2 % par rapport à la période correspondante de l’année précédente, fait savoir l’ANSD.
Il est également fait état d’une augmentation de 1, 4 % des prix des produits volatils à l’importation, alors que les coûts des produits sous-jacents se sont contractés de 1, 2 % en novembre dernier.
En comparaison de leur niveau de novembre 2018, les prix des produits volatils à l’importation ont progressé 7, 5 %. Sur la même période, les coûts des produits sous-jacents ont augmenté de 0, 7 %, et ceux des produits volatils ont diminué de 1, 9 %, peut-on lire sur le rapport.
Repli des prix à l’exportation
Dans le même temps, un repli de 3, 6 % a été enregistré en novembre dernier les prix des produits à l’exportation, en lien notamment avec le recul des coûts de l’énergie et des lubrifiants (-9, 9 %), de celui des matières premières animales et végétales (-7, 5 %) et ‘’autres demi-produits (-2, 1 %), fait-on savoir de même source.
L’ANSD souligne toutefois que le renchérissement des produits des produits finis destinés à la consommation (+11,6%) et celui de l’or industriel (+11,1%) avaient atténué le fléchissement des prix des produits à l’exportation.
Comparativement à novembre 2018, les prix des produits à l’exportation ont enregistré un repli de 0, 5%, tandis que sur les onze premiers mois de 2019, ils se sont contractés de 0, 1%.
S’agissant des prix des produits volatils et ceux des produits sous-jacents à l’exportation, des baisses respectives de 4, 1 % et 3, 6 % ont été enregistrées en novembre dernier.
Par rapport à novembre 2018, les prix des produits sous-jacents se sont repliés de 0, 5% et ceux des produits volatiles de 0, 1 %. Sur les onze premiers mois de 2019, les produits volatiles à l’exportation se sont renchéris de 4, 9 % tandis que ceux des produits sous-jacents ont chuté de 1 %, détaille le rapport.
«LA PRESENCE MASSIVE DE LA VIOLENCE… FINIT PAR LA BANALISER»
Interrogé sur cette recrudescence de la violence au Sénégal, le sociologue Djiby Diakhaté donne les causes et explique ses répercussions chez les populations.
Depuis quelques temps, il ne se passe pas un jour où l’on ne fait état d’un cas de meurtre, de viol ou d’une autre forme de violence, relayée dans les médias. Interrogé sur cette recrudescence de la violence au Sénégal, le sociologue Djiby Diakhaté donne les causes et explique ses répercussions chez les populations. Il a aussi fait des recommandations pour stopper ce fléau qui du fait sa «présence massive» risque de finir par être «banalisé».
Qu’est-ce qui explique la recrudescence des cas de violence au Sénégal ?
Il faut essayer de voir quelles en sont les causes proches ou lointaines. Pour les causes lointaines, la famille qui a toujours été le noyau social de base, s’est aujourd’hui complètement déguisée. Elle s’est fragilisée et on n’a pas évalué, jusque-là, la journée continue qui met les parents dehors pendant toute la journée. Et ces derniers ne rencontrent pas leurs enfants. Or, au niveau des espaces de travail et des écoles, il n’y a pas d’organe qui se substitue à la famille pour prolonger le travail effectué par les parents. Avant, il y avait les assistants sociaux, les moniteurs dans les écoles qui faisaient office de parents pour les enfants. Aujourd’hui, ces structures ne sont plus dans nos établissements. L’autre aspect qui me semble intéressant, c’est que nous avons progressivement perdu une identité culturelle qui mettait l’accent sur le respect de l’humain. A la faveur de plusieurs influences externes, nous avons aujourd’hui une société qui est devenue de plus en plus matérialiste ou dans laquelle l’avoir a tendance à l’emporter sur l’être. C’est pourquoi, d’ailleurs, les cas de sacrifices dont on parle, sont essentiellement articulés autour de la recherche de profit et de pouvoir. A cela s’ajoute une présence massive de la violence qui finit par la banaliser. ar exemple, lorsque des gens voient des personnes qui sont dans l’agonie à la suite d’un accident de la circulation, au lieu de leur porter secours, ils préfèrent filmer et partager dans les réseaux sociaux. Après, maintenant, vous avez la pauvreté qui se développe sur fond de crise des valeurs. Je ne dis pas que la pauvreté est forcément source de violence, mais elle est accompagnée par une crise morale. Elle conduit parfois à des actes de déviance. Vous avez enfin l’homo-sénégalaises qui devient de plus en plus libre. C’est-à-dire que le contrôle communautaire qui existait sur le sujet a tendance à disparaitre. Avant, quand l’individu faisait quelque chose, il se posait des questions sur sa communauté. Comment les gens vont m’apprécier ? Comment ils vont me voir ? Est-ce que les gens seront contents de ce que j’ai fait. Ce contrôle communautaire a tendance à disparaitre. Et donc l’individu est dans l’anonymat le plus total, de plus en plus.
Comment les populations perçoivent-elles ces cas de violences ?
Pour beaucoup d’éléments de la population, c’est quelque chose qui vient les inquiéter et qui les empêche de s’adonner à leurs activités au quotidien. Aujourd’hui, il y a des boutiques qui, dès le crépuscule, ferment leurs portes. Il y a des commerces qui ne commencent que très tard dans la journée et qui, très précocement la nuit, arrêtent les activités parce que les gens ont peur des agressions. De ce point de vue, ça constitue un frein à l’économie parce que vous allez avoir beaucoup de personnes qui vivent dans l’inquiétude et qui ont peur de s’adonner convenablement à leurs activités économiques. Il faut ajouter à cela le tourisme qui est plus ou moins fragilisé parce que le déferlement de la violence peut constituer un élément de découragement pour les éventuels touristes qui voudraient visiter le Sénégal et qui risquent de voir une image du Sénégal plus orientée vers la violence que vers l’hospitalité. Parce que le Sénégal veut se définir comme les pays de l’hospitalité et je crois que ces actes qui sont posés, il ne faut pas les considérer comme des actes isolés. C’est des actes inquiétants. Il faut se pencher là-dessus.
Que doit-on faire pour stopper cette violence ?
Je crois qu’il faut travailler autour de la notion de proximité. Il faut d’abord une proximité de l’acteur par rapport à la famille. Il faut que le Sénégal mette en place une politique familiale qui permet d’accorder un intérêt à la famille. Or, aujourd’hui, nous avons de la peine à mettre en place un Document de politique familial. Autre chose qui me parait important, c’est la proximité par rapport aux ressources.
En fait, les ressources se font de plus en rare. La pauvreté a atteint des proportions de plus en plus élevées. Les formes d’inégalité se sédimentent et deviennent de plus en plus inquiétantes. Les formes d’exclusion, les gens qui sont pauvres sont exclus et marginalisés. A ce niveau, il y a un travail à faire en termes de proximité par rapport aux ressources. Ensuite, il doit y avoir une proximité par rapport aux valeurs. Ça suppose qu’on s’entende sur une matrice normative, une matrice de valeur partagée par les différents acteurs de la communauté. Aujourd’hui, on a de la difficulté à avoir un corpus légal qui fait l’objet d’un consensus et qui détermine la conduite que nous devons adopter. Je crois qu’il faut retourner à ces valeurs qui sont des valeurs fondamentales. Et puis, il me semble qu’il faut aller en profondeur dans la territorialisation des politiques publiques. C’est-à-dire faire en sorte que les acteurs, au niveau local, soient associés à la définition des politiques publiques les concernant. Lorsque l’acteur se sent impliqué, il aura toute autre chose à faire que de s’adonner à certains actes.
Enfin, il faut que, dans la communication autour de telles actes, on en tire certaines conclusions. Parce qu’on a l’impression que certains médias se contentent simplement de présenter les cas de meurtre, de violence. Ça devient quelque chose qui entre dans la routine. Et les gens auront tendance à la banaliser. C’est bon qu’à ce niveau il y ait une suffisante formation des hommes des médias pour qu’ils sachent comment présenter des actes de ce genre. Il faut enfin que nos Forces de défense et de sécurité mettent en place une approche collaborative et participative de la sécurité. Il faut impliquer les populations dans la définition, l’exercice de leur propre sécurité. Il ne faut pas que les Forces de défense, notamment la Police et la Gendarmerie, fassent l’objet d’une peur pour les populations. Il faut que l’on change le dispositif d’accueil dans les Commissariats de Police et dans les Brigades de Gendarmerie, que les gens n’aient plus peur pour aller à la Police, à la Gendarmerie parce qu’ils ont peur d’être mal reçus, d’être mal accueillis.
L’EXCLUSION DE MOUSTAPHA DIAKHATÉ DE L’APR ET D’AUTRES SUJETS À LA UNE
Dakar, 22 jan (APS) – L’exclusion de Moustapha Diakhaté des rangs de l’Alliance pour la République (APR) et la condamnation du meurtrier de la 5e vice-présidente du Conseil économique social et environnement (CESE) sont les sujets en exergue dans les quotidiens reçus mercredi à l’Agence de presse sénégalaise (APS).
’’Macky Sall sabre Moustapha Diakhaté’’, affiche à la Une Tribune pour parler de l’exclusion de l’ancien directeur de cabinet du chef de l’Etat de l’Alliance pour la République (APR). ‘’(…) il est évident que la goutte de trop qui a poussé Macky Sall, président de l’APR, à sabrer Moustapha Diakhaté n’est autre que le courant de pensée et/ou mouvement qu’il a voulu instaurer au sein de l’APR’’, écrit Tribune.
L’Alliance pour la République (APR), le parti de Macky Sall, a déclaré, mardi, dans un communiqué avoir exclu définitivement de ses rangs un ancien collaborateur du chef de l’Etat, Moustapha Diakhaté.
"Le conseil de discipline (…) prononce l’exclusion définitive de Moustapha Diakhaté des rangs de l’Alliance pour la République", écrit ladite instance de l’APR dans un communiqué signé de son président, Abdoulaye Badji.
L’APR invoque des "propos séditieux, fractionnistes (…) du camarade Moustapha Diakhaté", qui "entache gravement l’image du parti".
Déjà dans une "mise au point" publiée lundi, le député Abdou Mbow, adjoint du porte-parole national du même parti, déclare que l’ancien député et collaborateur du chef de l’Etat "a tenté de disqualifier les instances" du parti au pouvoir "en visant directement son mode de fonctionnement".
Cette décision intervient au lendemain de l’annonce par Moustapha Diakhaté, de la création d’un courant de refondation au sein de l’Alliance pour la République (APR) dénommé ‘’Mankoo taxawu sunu APR : initiative pour la refondation de l’Alliance’’.
Moustapha Diakhaté avait "est libre de créer un mouvement (…) en dehors de l’Alliance pour la République", avait déjà réagi Abdou Mbow.
La décision de la commission de discipline est ’’une farce’’ selon Diakhaté dans une réaction relayée par de nombreux quotidiens dont Enquête qui écrit : ‘’Exclu hier des rangs de l’APR (….) Moustapha Diakhaté minimise pour autant. (….) l’ex-ministre-conseiller de Macky Sall parle d’une farce et d’une diversion’’.
’’Le responsable botte en touche et donne rendez-vous ce jeudi. Il prépare la publication du manifeste et des textes fondateurs de son mouvement Mankoo taxawu sunu APR’’, selon le journal.
Pour le quotidien Kritik, ‘’Macky Sall largue son éminent frondeur’’.
’’Diakhaté et l’APR, c’est fini !’’, s’exclame Le Quotidien. ’’Macky Sall dans le pétrin’’, selon Walfadjri qui signale que Moustapha Diakhté ’’organise la riposte’’ aprés son exclusion.
Commentant l’exclusion de Diakhaté, Wa Grand-Place note que ‘’la commission de discipline valide, Mbaye Ndiaye vacille’’. Le journal rapporte qu’absent de la réunion de ladite commission, ‘’Mbaye Ndiaye s’est exprimé sur les ondes de iradio annonçant son projet d’entamer une médiation’’.
Ce qui fait dire à Vox Populi que ’’contre toute attente, Mbaye Ndiaye, membre de la commission de discipline maintient Diakhaté dans l’APR’’.
Vox Populi revient sur le verdict de la chambre criminelle du Tribunal de grande instance (TGI) de Dakar dans l’affaire du meurtre de la 5ème vice-présidente du Conseil économique social et environnement (CESE). Le meurtrier a été condamné, mardi, aux travaux forcés à perpétuité et doit également payer 350 millions de francs CFA de dommages et intérêts à la famille de la victime.
’’Le +monstre+ écope de la peine maximale’’, souligne le quotidien Kritik. ’’Le juge venge Fatoutama Mactar Ndiaye’’, selon Source A.
Le journal L’As note qu’avec le lancement du budget-programme, ’’l’Etat libère les sous’’.
’’Annoncé depuis quelques années, le Sénégal va changer dès cette année, le format de son budget en passant de budget à budget-programme. Lors de l’atelier de lancement de la gestion budgétaire de l’année 2020, le ministre des finances, Abdoulaye Daouda Diallo, a estimé que ce changement de paradigme dans la gestion des finances publiques va faire vivre au Sénégal un moment crucial’’, écrit le journal.
Selon la publication, ’’les ministres vont ainsi devenir des ordonnateurs de leurs dépenses contrairement aux années précédentes où ils dépendaient du ministère des finances’’.
A propos des finances publiques toujours, Le Soleil note que le budget 2019 a été exécuté à 98 %. L’objectif de 100 % est visé en 2020.
ABDOULAYE DAOUDA DIALLO RESTE LE BOSS
Il faut encore attendre des mois pour voir le Sénégal définitivement basculer dans ses budgets programmes. L’heure est plutôt au toilettage des textes législatifs et réglementaires.
Il faut encore attendre des mois pour voir le Sénégal définitivement basculer dans ses budgets programmes. L’heure est plutôt au toilettage des textes législatifs et réglementaires. Conséquences : Abdoulaye Daouda Diallo, ministre des Finances et du Budget reste l’ordonnateur principal des crédits budgétaires publics jusqu’à nouvel ordre. C’est ce qu’a indiqué hier, mardi 21 janvier, Maguette Niang, coordonnateur de la Direction générale du budget, lors d’un atelier de mise en place des crédits et exécution du budget de l’Etat pour la gestion 2020.
La budgétisation en programmes et la déconcentration de l’ordonnancement, deux directives majeures introduites par l’Union monétaire ouest africaine (UEMOA) pour mettre fin aux lourdeurs dans les procédures d’exécution du budget liée à l’engorgement des services attachés, décriées et initialement prévues à compter du 1er janvier 2020, est remis à plus tard. Plus précisément avant la fin de l’année.
Au motif, l’inachèvement de la phase administrative de la dépense, à même de permettre d’emballer les directives avec toutes les chances de réussite.
«Aujourd’hui, il n’est point question d’attendre que tout le dispositif soit prêt pour engager la réforme.
En attendant que le dispositif soit mis en place, nous allons nous aligner à une phase transitoire durant laquelle le statuquo sera gardé et le ministre des Finances et du budget, Abdoulaye Daouda Diallo, sera le seul ordonnateur des crédits budgétaires publics. Il en sera de même au niveau de la Comptabilité publique et du trésor», a fait savoir, hier, mardi 21 janvier, à Dakar Maguette Niang, coordonnateur de la Direction générale du Budget. Il intervenait, à la suite des présentations des différents processus de mise en œuvre des réformes dites majeures de l’Uemoa, dans le cadre d’un atelier de mise en place des crédits et exécution du budget de l’Etat pour la gestion 2020.
«Cette période transitoire était nécessaire. Et on ne pouvait pas attendre que tout ce processus soit prêt pour exécuter le budget. Parce que la loi a été votée à l’Assemblée nationale et elle a la force exécutoire», a expliqué le coordonnateur.
A suivre ses explications: «Tous les textes ne sont pas au point, même s’ils ont été finalisés. Certains doivent passer à l’Assemblée nationale notamment la loi organique relative aux lois de finances (Lolf) qui a été finalisée et transmise à l’Assemblée nationale. Ladite Loif sera votée dans les tous prochains jours. A la suite de cette loi, un certain nombre de décrets, d’arrêtés et circulaires vont être pris pour rendre le dispositif législatif et réglementaire opérationnel».
A retenir que la mise en œuvre desdites directives crée de facto des ordonnateurs délégués et des contrôleurs des opérations financières délégués, sous l’autorité directe du ministre en charge des Finances. Ces derniers, nommés au niveau des ministères auront la lourde charge d’assurer une bonne gestion.
«C’EST LIE A DES RAISONS QUI LEUR SONT PROPRES ET A DES OBJECTIFS SPECIFIQUES»
L’analyste politique Momar Diongue se prononce sur les tournees Nationales de Pastef, du Ps et du… «Macky»
Ma conviction est que ces tournées sont organisées par ces composantes par des raisons diverses. Pourquoi, c’est pas lié aux Locales, parce qu’il y a le ministre de l’Intérieur qui parle au plus tard le 21 mars 2021 pour les élections locales, il y a le dialogue politique et le dialogue national en cours et outre mesure, il doit s’agir d’évaluer le processus électoral de 2016 à 2019 et d’auditer le fichier pour voir si on doit garder la règle du parrainage ou pas. Il n’y a pas d’échéance électorale qui se profile d’ors et déjà.
A partir de ce moment-là, on ne peut pas considérer que ces tournées sont liées à une campagne préélectorale pour ces élections locales. C’est pour des raisons diverses que les partis politiques sont engagés et chacun a une raison propre pour engager la tournée.
Pour le Parti socialiste, vous voyez qu’il est dans une léthargie depuis très longtemps. Il y a beaucoup de critiques qui figent à l’intérieur du parti pour dire que la direction du parti n’a absolument rien fait pour réactiver le parti à la base, pour aller à la rencontre des militants. Et le parti est devenu inerte avant la disparition d’Ousmane Tanor Dieng et encore plus depuis sa disparition. Vous comprendrez donc le souci actuel de ce parti dirigé par Aminata Mbengue Ndiaye. C’est d’essayer d’étouffer cette critique sur l’immobilisme du parti et c’est pour cette raison qu’il entame cette tournée.
Pour montrer aux militants que le parti existe, qu’il y a eu une reprise du parti après la mort d’Ousmane Tanor Dieng. Pour montrer que le parti n’est pas inerte, et que le parti n’est pas encerclé avec son alliance dans Benno Bokk Yaakaar. C’est pour eux une manière de redonner vie au parti mais pas pour une élection locale.
Si vous prenez le cas du président Macky Sall et l’Apr, vous comprendrez que récemment sur ce débat autour du troisième mandat, il y a une directive qui a été donnée aux composantes du parti de ne pas se prononcer sur le mandat et il y en a des gens qui en ont payé les frais. Sorry Kaba a été viré après s’être prononcé sur cette question. Idem pour Moustapha Diakhaté. Donc, c’est une manière pour le président de la République d’étouffer ce débat sur le troisième mandat.
La deuxième chose, il y a eu récemment une lutte entre des responsables au sein du parti, Moustapha Cissé Lô et Yakham Mbaye… En reprenant la main, en rencontrant récemment Moustapha Cissé Lô, en convoquant aussi une réunion les militants de la première heure, le président Macky Sall veut étouffer là, également, cette polémique qu’il y a eu entre ses militants de la première heure qui se sentent un peu marginalisés au profit des militants de la dernière heure. Raison pour laquelle il a rencontré également les Alioune Badara Cissé et consorts au palais…Macky Sall quand il veut entamer un processus de tournée, c’est pour reprendre en main le parti en ce point de vue-là. Voilà les raison pour lesquelles il entame ses tournées. Surtout dans le Fouta où on a noté des divergences entre leaders, entre responsables. Le parti n’est pas si homogène que ça, donc il prétexte sans doute une tournée économique mais il veut régler les contingences, les divergences et les malentendus de ces militants et responsables de là-bas.
Maintenant, si vous prenez le cas de Ousmane Sonko, il se projette lui au-delà des élections locales…Arriver 3ème avec 15,7 des suffrages, ce qui est quand même impressionnant pour quelqu’un qui est à son premier coup d’essai. Ensuite, on aura noté qu’il est arrivé deuxième dans 8 des 14 régions du Sénégal.
Impressionnant comme résultat. Il est arrivé deuxième dans 21 des 45 départements du pays. C’est quelqu’un qui a mesuré le parcours qu’il a eu à faire et qui sait qu’il a une chance en 2024. C’est d’ores et déjà qu’il commence à préparer 2024. Vous avez entendu récemment qu’il a parlé d’une opération de levée de fonds pour avoir 2, 5 milliards en 2024, pour préparer cette élection. Il s’en est rendu compte également quand il a commencé à avoir des connexions sur l’international pour avoir également une dimension, un réseau d’amitié au niveau international pour préparer 2024…
Ousmane Sonko est dans cette dynamique, ses tournes entrent dans ce cadre…Il sait qu’il a une chance réelle en 2024 et tenant compte de ça, donc il se prépare pour 2024, c’est pour cette raison qu’il entame cette tournée. Il est conscient que jusque-là, il a été le candidat des jeunes, des intellectuels et qu’il a fait des percées au niveau des centres urbains. Il a compris qu’il a une limite à combler autour du pays, donc ses tournées entrent dans ce cadre-là. Vous voyez ainsi que dans leurs tournées, l’Apr, le Parti socialiste et le Pastef n’ont pas les mêmes objectifs. C’est lié à des raisons qui leur sont propres et à des objectifs spécifiques.