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20 juillet 2025
LE MFDC BAT DE L'AILE
Avec la perte d'une de ses principales figures, abattue par des inconnus le 27 octobre dans le sud, le mouvement rebelle casamançais, déjà affaibli, n’est plus que l’ombre de lui-même
Franceinfo Afrique |
Martin Mateso |
Publication 01/11/2019
"Ils sont arrivés à bord d'une moto. Ils ont tiré sur lui et il est mort." L' armée sénégalaise a bien confirmé la mort d’Abdou Elinkine Diatta, survenue le 27 octobre à Mlomp, à une quarantaine de kilomètres de Ziguinchor, dans le sud du pays, mais l’identité des assaillants reste inconnue. Ancien porte-parole du MFDC, Abdou Elinkine Diatta était une figure de la rébellion de Casamance. Pour le journaliste sénégalais Abdoulaye Sambou, qui a longtemps couvert le conflit casamançais, son assassinat ressemble bien à un règlement de compte interne au sein mouvement.
"Le MFDC a éclaté en plusieurs factions depuis plusieurs années. Ses chefs se regardaient en chiens de faïence. La faction dirigée par Elinkine Diatta n’était pas du goût de certains combattants du mouvement. Ils lui reprochaient d'avoir abandonné la lutte armée", explique le journaliste sénégalais à la BBC
Des factions rivales qui se sont affaiblies
L’ancien porte-parole du MFDC était l’un des artisans de l’accord de paix de 2004. Il avait ensuite été accusé de chercher à fractionner le mouvement dont il a été exclu avec ses fidèles. "C’est ainsi qu’il est devenu le chef d’une faction civile", explique le chercheur Jean-Claude Marut, bon connaisseur de la crise casamançaise. Pour lui, si la rébellion en Casamance peut encore mener quelques "opérations symboliques", elle est plus que jamais affaiblie. Elle a considérablement perdu de sa force, constate-t-il.
"Le rapport de force entre l’Etat et le MFDC a évolué de telle manière que toute action militaire de la rébellion ne peut pas aller très loin. Avec la chute de l’ancien dictateur Yahya Jammeh, le groupe rebelle a perdu les possibilités de repli et de ravitaillement que lui offrait la Gambie voisine", analyse Jean-Claude Marut dans les colonnes de l'hebdomadaire Jeune Afrique.
Aujourd’hui, le MFDC est composé de plusieurs factions rivales qui sont engagées dans une lutte de positionnement au sein du mouvement. Depuis 1982, le groupe rebelle mène une rébellion indépendantiste qui a fait des milliers de victimes civiles et militaires et ravagé l’économie de la Casamance, région agricole et touristique du Sénégal.
"L'Etat est en train de gagner la partie"
Des tractations de paix se sont multipliées depuis l’arrivée au pouvoir du président Macky Sall en 2012. En vain. Les dernières négociations se sont déroulées à Rome en octobre 2017, sous l’égide de la communauté catholique de Sant’Egidio, médiatrice dans le conflit casamançais. Elles n’ont débouché sur aucun accord. Ce sont les dernières discussions officielles auxquelles a participé l’Etat sénégalais, constate Jean-Claude Marut. Il estime qu’au vu de l’évolution du rapport de force sur le terrain, Dakar a tout intérêt à chercher à affaiblir la rébellion par tous les moyens.
"Accepter aujourd'hui de négocier avec la rébellion aussi affaiblie reviendrait à la relancer, à lui donner une importance qu'elle n'a pas. L'Etat est en train de gagner la partie." - ean-Claude Marut, spécialiste du conflit en Casamanceà Jeune Afrique
Depuis la signature d’un cessez-le-feu entre l’Etat sénégalais et les rebelles du MFDC en 2014, une accalmie est observée en Casamance. Plusieurs milliers de personnes qui avaient fui les violences dans les pays voisins ont regagné progressivement la région et permis la reprise des activités économiques.
La branche armée du mouvement séparatiste a menacé récemment de reprendre les armes, mais les observateurs font remarquer que son territoire s’est considérablement rétréci ces dernières années. Ils doutent sur ses capacités réelles à reprendre les hostilités.
BAOBABS VS CIMENT
À Bandia, à une soixantaine de kilomètres à l'est de la capitale Dakar, les projets d'extension d'une cimenterie font craindre la désolation pour l'une des plus belles forêts de baobabs du Sénégal…
Jeune Afrique |
Damien Glez |
Publication 01/11/2019
Industrialisation ou préservation de l’environnement ? Le dilemme est ancestral, et le Sénégal n’échappe pas au casse-tête. Dans un pays classé 164e en terme d’indice de développement humain, refuser la croissance économique du secteur de la construction avalise l’idée occidentale selon laquelle il n’y aurait, en Afrique, « de place ni pour l’aventure humaine, ni pour l’idée de progrès ».
Pourtant, si le régime cède un patrimoine naturel de grande valeur écologique aux appétits industriels, ce sont d’autres voix – occidentales, elles aussi – qui hurlent à l’inconscience. La gageure est aujourd’hui incarnée par la commune de Bandia et ses 10 000 habitants…
4/5e de la forêt détruits depuis 2002
À une heure de Dakar, les villages de la commune bordent une forêt classée de baobabs majestueux. Et ce n’est pas l’avancée du désert qui menace les « arbres bouteilles », les eucalyptus et les acacias. Selon un professeur de géographie de l’université de Dakar, dont les propos sont rapportés par l’AFP, quatre cinquièmes de la superficie originelle du bois auraient disparu depuis l’installation dans la zone, en 2002, de la société sénégalaise Les Ciments du Sahel.
Il ne resterait que 2 000 hectares dédiés aux arbres. Or, la presse sénégalaise vient d’annoncer que l’entreprise serait sur le point d’obtenir une licence d’exploitation de 236 hectares supplémentaires. Le gouvernement affirme que l’autorisation n’est pas définitive, mais les riverains et les associations de protection de l’environnement expriment publiquement leur inquiétude.
Paysage lunaire
La cimenterie exploite déjà, dans les environs, une vingtaine de mines de calcaire à ciel ouvert. Il en résulte un paysage lunaire, peu propice à la renaissance de la faune et de la flore. La disparition progressive de baobabs si symboliques est un désastre, tant leurs feuilles se muent en tisanes, leurs fruits en remèdes et leur écorce en linceuls pour griots.
De surcroît, indépendamment de la perte des arbres, le passage des bruyants engins de chantiers menace les aires de jeu des enfants et soulève des nuages de poussière dont la nocivité expliquerait une récente augmentation des cas de bronchite, pneumonie et tuberculose. Quant aux déflagrations des explosifs dans les carrières, elles feraient trembler, voire fissureraient certaines habitations.
Alors que les résidents de la zone demandent au président Macky Sall de contribuer à réduire l’impact de la cimenterie, cette dernière se dit victime d’un « lynchage médiatique ». Le ministre sénégalais de l’Environnement, lui, estime qu’il n’est pas choquant de revenir sur des classifications coloniales de forêts, pour peu que l’impact économique soit significatif et que des reboisements compensatoires soient programmés ailleurs. De la langue de bois de baobab ?
BRT, UN AUTRE ÉLÉPHANT BLANC DU RÉGIME DE MACKY
Pourquoi investir autant d’argent et de ressources dans des projets de prestige, alors que les priorités pour le développement sont ailleurs ? DÉCLARATION DE PRESSE DES CADRES DE L'ACT
SenePlus publie ci-dessous, la déclaration du cercle des cadres de l’ACT, daté du 31 octobre 2019, relative au lancement des travaux du Bus Rapid Transit (BRT).
« Après annonces bruyantes par affiches placardées à travers la ville et autres annonces par la presse, le président de la République a présidé le 28 Octobre la cérémonie de lancement des travaux du Bus Rapid Transit (BRT). Après le Train Express Régional (TER), une démonstration technologique à la française encore inachevé, voilà qu’arrive un autre éléphant blanc du régime qui démontre encore une fois l’ignorance des priorités et le gaspillage persistant des deniers publics dans notre pauvre pays.
BRT, dit aussi bus à voie réservée, est une infrastructure routière particulière qui sera érigée sur un linéaire de 18,3 km en vue de rallier le centre-ville de Dakar à la ville de Guédiawaye. Cette liaison va desservir 23 stations fermées et la durée du parcours entre les deux stations terminales serait réduite de moitié. Selon le Conseil Exécutif des Transports Urbains de Dakar (CETUD) mandaté par l’Etat pour remplir les fonctions de maitre d'ouvrage, 144 Bus articulés circuleront sur ce tracé. D’un coût global estimé à 296 milliards de francs Cfa, ce projet d’infrastructure, qui s’inscrit dans le cadre du fameux Plan Sénégal Emergent, a été entre autres financé par des crédits accordés par la Banque Mondiale et de la Banque Européenne d’Investissement. Il convient de rappeler que ceci n’est pas leur coup d’essai.
En effet, un projet similaire a été proposé au Ghana, et s’est soldé par un échec qui reste toujours à travers la gorge des populations locales. Tous les bus ont été parqués, un an après leur mise en service, se nourrissant de poussière, comme notre bien-aimé TER. Toujours est-il que le coût de ce projet au Ghana est 3 fois moins cher (51 milliards) pour un tracé plus long (20km) et plus de bus (245). Qu’est ce qui explique cette différence dans les coûts ? Mystère et boule de gomme ! Mais on sait qu’au Sénégal tout est toujours plus coûteux pour le contribuable qu’il s’agisse de cartes d’identité, d’autoroutes, de TER ou de BRT…
Selon le CETUD, le projet vise à mettre fin aux nombreux et interminables embouteillages, faciliter la mobilité urbaine et réduire la congestion de la circulation dakaroise. Cependant, même si l'objectif principal de décongestionner la capitale sénégalaise est à saluer, on considère que le BRT est un autre bien coûteux projet de prestige qui contribuerait à aggraver le niveau d’endettement de notre pays. En vertu de quelle rationalité économique doit-on décaisser une telle somme d’argent pour l’investir dans un trajet de 18,3km ? L’aménagement du trajet à deux voies nécessite une libération des emprises et le délogement de milliers de personnes qui devront être dédommagés à hauteur de plusieurs milliards.
On ne peut s’empêcher de poser la question suivante : à savoir pourquoi investir autant d’argent et de ressources dans des projets de prestige, alors que les priorités pour le développement sont ailleurs ? Ce montant aurait pu véritablement servir à stimuler les secteurs prioritaires, tels que l’éducation, la formation, le renforcement des plateaux techniques sanitaires ainsi que les secteurs industriels et routiers dans d’autres régions du pays.
Au lieu de s’engager dans une telle aventure onéreuse, qui s’est soldée par un échec cuisant dans un pays proche, ne serait-t-il pas plus rentable de renforcer le parc automobile de la Société Dakar Dem Dikk (en lui donnant des couleurs nationales et non celles du parti du président ), soutenir et accompagner les activités de l’AFTU (Association de Financement des professionnels du Transport Urbain), professionnaliser et rationnaliser le secteur des transports et rechercher l’amélioration de la qualité de service en soutenant la formation des employés ?
Par ailleurs, il serait plus rationnel de retirer successivement les cars Ndiaga Ndiaye de la circulation en les remplaçant par de nouveaux bus conventionnels moins coûteux que le BRT et répondant aux normes et standards de sécurité moderne.
Plutôt que de construire un trajet dérisoire de 18,3 km à des coûts faramineux et de continuer à concentrer les investissements dans Dakar, ne devrait-on pas orienter les efforts de financement vers la réfection des routes vétustes de la capitale et ses banlieues, dégager les emprises illégales, organiser la circulation dakaroise à dans le dessein de faciliter la fluidité et la mobilité urbaine ? Une telle démarche pourrait d’ailleurs aider à réduire le niveau de pollution alarmant qui y sévit. Force est de constater que si Dakar a besoin d’une chose, c’est de mieux respirer car, d'après les prévisions, la population de Dakar sera d’environ 5 Millions d'habitants en 2020. Au lieu donc de se focaliser uniquement sur Dakar, il serait plus efficace d’orienter les infrastructures vers les autres régions et y créer des emplois afin d’arrêter l’encombrement dans l’agglomération de la capitale et l’exode massif qui ne cesse d’en gonfler la démographie.
La réception de l'ouvrage serait prévue en 2022. A l’instar des autres projets d’envergure, le BRT sera probablement inauguré dans la précipitation, en grande pompe, avant la finition définitive des travaux avec pour objectif de frayer imprudemment le chemin vers une candidature pour un 3è mandat. Au risque opérationnel, au risque financier et d’endettement s’ajouterait alors un risque politique particulièrement élevé… »
LES DISCIPLES DE SAINT MATHIEU PROCHAINEMENT RÉUNIS À DAKAR
L'Amicale des Inspecteurs et Officiers des Douanes (Aiod) dirigée par le colonel Papa Amadou Gamby organise le 8ème Forum des Agents des Douanes de l’espace Uemoa, du 05 au 08 novembre prochain
Sous l’égide de la Commission de l’Union économique et mo- nétaire ouest-africaine (Uemoa) et en collaboration avec la Direction générale des Douanes, l’Amicale des Inspecteurs et Officiers des Douanes (Aiod) dirigée par le colonel Papa Amadou Gamby organise le 8ème Forum des Agents des Douanes de l’espace Uemoa. Ce sera du 05 au 08 novembre 2019 à Dakar.
Huitième du genre, ce forum est devenu un rendez-vous incontournable qui sert de cadre de concertation et d’échange aux organisations socioprofessionnelles douanières de l’espace Uemoa pour débattre des questions relatives aux défis qui interpellent les administrations des douanes de la région. Le thème général de l’édition de cette année est « Quelles réponses douanières face aux nouveaux défis de l’intégration dans l’espace UEMOA ? ». D’autres sous- thèmes seront débattus au cours de ce Forum parmi lesquels : « les opérateurs économiques agréés : quelle approche pour une amélioration saine des échanges commerciaux dans l’espace UEMOA ? », « la libre pratique dans l’espace UEMOA, une solution efficace et pérennes aux entraves à la libre circulation des marchandises », etc.
La cérémonie d’ouverture sera présidée par le ministre des Finances et du Budget, en présence de la représentante Résidente de l’Uemoa à Dakar et du directeur général des Douanes. Plusieurs autorités et opérateurs économiques prendront part à ces grandes assises des douaniers de la sous-région.
par l'éditorialiste de seneplus, bacary domingo mané
LES SECRETS DU DIVAN
EXCLUSIF SENEPLUS - Macky vit la fin de son pouvoir comme un trauma - Cet emportement pourrait aussi mettre à nu l’impuissance d’un chef qui n’a visiblement pas les moyens de ses ambitions pour un Sénégal émergent
Bacary Domingo Mané de SenePlus |
Publication 31/10/2019
Il a cru devoir installer la police de la pensée pour faire face au débat sur un éventuel troisième mandat. Sa solution radicale est d’amener à la guillotine toute personne qui passera outre la consigne du chef. Il n’accordera aucune marge d’erreur, pas même à ceux ou celles dont la langue a simplement fourché !
Ce sujet est grave pour le Prince qui croyait que son second mandat, décroché avec plus de 58% des voix, à la suite d’un processus chahuté, allait être un long fleuve tranquille. Il met surtout mal à l’aise un président pris en flagrant délit de rupture de contrat de confiance avec son peuple au sujet de la durée de son premier mandat (il avait promis de faire cinq ans et finalement …).
Mais qu’est-ce qui fait autant peur à Macky Sall ? Si la présidentielle de 2024 n’est plus un enjeu pour lui, qu’est-ce qui expliquerait cette colère noire du président sortant, chaque fois qu’un membre de son camp évoque la question ? Et si la discipline de parti qui veut mettre tous les membres de la majorité présidentielle au pas, n’était qu’un prétexte pour cacher l’essentiel ?
L’approche psychologique ou psychanalytique de cette question nous aidera, peut-être, à démêler les secrets du divan. En entrant par effraction dans la tête du premier des Sénégalais. Nous ne résistons pas à l’idée de penser que le président est en train de vivre la fin de son pouvoir comme un trauma. Même le choix d’un dauphin n’apaisera pas sa «mélancolie». Il est, comme qui dirait, dans le temps de la «solitude des mourants» pour parler comme Norbert Elias.
La perte du pouvoir dont il avait refoulé l’idée, est désormais de l’ordre de la réalité, à mesure que les heures, les jours, les années passent. Imparable et incontournable, la fin s’imposera à un pouvoir que le Prince croyait éternel. Rien qu’à penser à cette idée, ça fait peur ! Pas qu’il ignore que le pouvoir des hommes est éphémère, mais les oripeaux et les accessoires de celui-ci l’ont conduit à mettre entre parenthèse la réalité tangible d’une fin irréversible, pour se laisser bercer par la conviction fausse d’être éternel. C’est la réponse concoctée pour faire un croc-en-jambe à l’impensable, à l’insupportable fin de cycle. Le temps de la séparation arrive à grands pas, l’inéluctable finitude sera le tombeau du corps présidentiel qui a entamé le processus de dégénérescence. Son rapport au temps change, puisqu’il n’est plus autorisé de parler au futur.
Tout s’organise désormais autour du passé et du présent. Il aurait souhaité que le temps suspende son envol pour vivre éternellement ses instants de déplacements présidentiels : escorte, gyrophare, bodyguards aux lunettes noires, garde présidentielle, griots tailleurs d’arbres généalogiques, militants de conviction et militants de circonstance, etc. Olympe ! «La couronne est un objet singulier, son pluriel n’a pas de sens», affirment Jacques Séguéla et Thierry Saussez dans leur ouvrage : La prise de l’Elysée.
Le président semble habité par l’angoisse de devoir perdre cette «couronne» un jour et devenir Monsieur-tout-le-monde. Rien qu’à y penser…. ça donne le vertige !
Ces défénestrations tous azimuts ont tout l’air de traduire l’agacement contre l’irréversible, la perte de contrôle de soi, mais aussi la fragilité d’un homme qui prend conscience qu’il n’est qu’un colosse aux pieds d’argile.
Cet emportement pourrait aussi mettre à nu l’impuissance d’un chef qui n’a visiblement pas les moyens de ses ambitions pour un Sénégal émergent. Les promesses électorales dorment encore dans les tiroirs, attendant beaucoup de milliards pour être traduites en actes.
LE POUVOIR DE MACKY SALL EST MATINAL ET NON CRÉPUSCULAIRE !
Les porteurs d'ambitions précipitées qui veulent nous imposer un débat inutile et sans objet, doivent débarrasser le plancher parce que leur agenda ne peut pas fleurir à l'intérieur de l'agenda du chef de l'Etat !
"L'avenir n'est jamais que du présent à mettre en ordre. Tu n'as pas à le prévoir, mais à le permettre" - Antoine De Saint-Exupéry.
Le mandat en cours du président Macky Sall est encore matinal, dans sa trajectoire normale devant placer le Sénégal sur la rampe de l'émergence.
En cette phase cruciale, il a appelé les sénégalais au travail, insisté, invitant ses compagnons à se concentrer sur l'essentiel qui est d'accélérer la réalisation des projets structurants inclus dans son programme ; éviter tout ce qui est distraction propre à éloigner des succès à portée de main.
Quoi de plus lucide et normal que cela ? Il ne peut et n'a pas dit à ses compatriotes opposants ou de la société civile de renoncer à leur liberté et leur rôle de sentinelle de la démocratie ; il a demandé plutôt aux compagnons à se mobiliser pour des actions utiles et ne point se laisser distraire par les sirènes de l'adversité.
Les zélés troublions à l'interne qui persistent et s'évertuent à entretenir une atmosphère polluée de campagne, créent de la nuisance ralentissant notre élan de construction. C'est assurément faire le jeu des adversaires !
Pareil au brouillard de l'aurore dont l'épaisseur se dissipe à l'approche des rayons du soleil, les porteurs d'ambitions précipitées qui veulent nous imposer un débat inutile et sans objet, doivent débarrasser le plancher parce que leur agenda ne peut pas fleurir à l'intérieur de l'agenda du chef de l'Etat !
Assimilant notre société humaine au règne animal, une espèce issue du personnel politique coptée par la volonté présidentielle, se mue en éclaireur/mercenaire, à l'image des rats repus qui sortent de leurs trous, croyant que c'est le crépuscule.
Les articles de presse orientés et sur commande, les démarches souterraines indécentes pour créer des groupes à eux inféodés, les déclarations négociées et publiées de certaines notabilités religieuses et politiques ; toutes ces manœuvres ne trompent personne !
Les sénégalais, par une écrasante majorité ont départagé en février dernier les candidats qui avaient soumis leur projet de société.
Les électeurs ont massivement renouvelé leur confiance au président de la République, validant les orientations tracées, avec l'espoir de voir se réaliser, au plus vite les projets.
Ce début de quinquennat est marqué par la rareté des ressources face à une globalisation des priorités du fait d'innombrables besoins d'une jeunesse qui découvre et vit au quotidien les énormes disparités d'un monde inégalitaire.
Pour répondre à cette demande pressante de notre peuple, il n'y a pas d'autre voie que l'accélération de notre rythme de développement, faire de ce mandat du président Macky Sall, une ère des glorieuses par le sursaut des Start up !
Le défi ne sera pas relevé par les querelles avec une opposition sans autre chance de survie que l'agitation.
Les citoyens sénégalais honnêtes, tous les alliés loyaux dans Benno Bokk Yakaar et les militants fidèles à l'Alliance Pour la République, comprennent aisément cette exigence d'agir vers la même direction, une garantie de notre cohésion.
Nous nous trouvons à un tournant de construction et sauvegarde des acquis du Plan Sénégal Emergent. Une perspective politique combinée d'une consolidation des fondements s de la mission du président (en son leadership physique, son mandat), et la nécessité d'asseoir une garantie d'une poursuite de sa vision vers l'horizon 2035.
Une option juste et légitime pour tout républicain conscient ; tout ce qui justifie le besoin de rigueur et de la discipline dans les rangs. Il y a une grande différence entre connaitre le chemin et le désir de le faire, et c'est par la loyauté que nous devons nous compter et nous identifier !
Mamadou Kane est porte-parole DSE/APR-Etats-Unis d'Amérique
QUAND L'AFRIQUE RÉFLÉCHIT À TOUS SES DESTINS
Ouverte au musée des Civilisations noires de Dakar, la 3e édition des Ateliers de la pensée a vite donné le tempo du cheminement actuel de la réflexion des mondes noirs, sur eux-mêmes et sur le monde
Le Point Afrique |
Valérie Marin La Meslée |
Publication 31/10/2019
Le décor a changé : la salle du musée des Civilisations noires de Dakar est bondée pour la première journée de la troisième édition des Ateliers de la pensée. Sur la scène vont défiler tous les jours trois sessions d'intervention, chaque fois ponctuées par les questions d'un public avide de dialoguer. Nouveauté et pas des moindres : on peut visionner l'intégralité des débats en accédant au live stream.
Introduite par le duo d'organisateurs Felwine Sarr et Achille Mbembe, la journée s'est ouverte sur l'intervention de Bado Ndoye, professeur de philosophie à l'université Cheikh Anta Diop de Dakar sur le thème d'une « écologie décoloniale » ou comment inverser un mouvement entamé en 1492 avec l'ère des grandes découvertes et avec lui ce que l'intervenant a nommé « théorie de l'extractivisime », soit comment les besoins du Nord ont entraîné la subalternité et la dépendance des pays du Sud au pouvoir colonial, entraînant dans sa suite la destruction de l'environnement qui va, pour Bado Nodye, avec le racisme, le sexisme et tout ce qui relève aujourd'hui de la pensée « intersectionnelle ».
Décolonial vs universalisme
Nous avons rencontré le professeur Ndoye sur ce thème du décolonial qui semble agiter aussi les sphères dakaroises, thème qui suscite tant de débats au sein de la société française. Dans quelle mesure ce mouvement est-il « importé » ici des universités américaines et plus généralement occidentales qui s'opposent aux tenants de l'universalisme ? Certes importé, il fait bien son chemin sur le continent africain. « L'idée n'est pas de dénoncer l'universalisme en tant que tel, explique Bado Ndoye, mais de le repenser en partant du principe que ce qui est universel a une validité omnitemporelle. De façon prosaïque, on peut dire que l'universel est le bien de tout le monde. C'est rompre avec une conception de l'universel qui voulait la confondre avec la pensée occidentale. » Et d'établir aussitôt le lien avec le colonialisme qui est « parti d'une certaine idée qu'il faut civiliser les gens, leur apporter le progrès, la science, la civilisation parce que cette civilisation existe comme universelle, donc se répand à travers la planète. Prendre cette conception à rebrousse-poil, c'est montrer que chaque culture humaine est potentiellement universalisable au sens où les valeurs humaines qui sont défendues, même si elles peuvent différer d'une culture à une autre, expriment toutes une certaine idée de l'humain. Et que sous ce rapport, concevoir l'universel à partir d'une idée platonicienne qui serait incarnée par une culture qui s'imposerait à tout le monde, ne convient pas. »
Alors que propose-t-on à l'inverse ? « Partir des cultures telles qu'elles sont dans leur diversité et essayer de voir comment les enchâsser les unes aux autres. Prenez les mathématiques : il ne viendrait à personne de dire qu'il existe des mathématiques européennes, africaines, simplement parce qu'elles expriment quelque chose de l'esprit humain. Toutes les cultures n'ont pas cette validité intemporelle des mathématiques mais elles y tendent toutes. Aucune culture ne peut épuiser la signification de l'universel. C'est l'horizon vers lequel on tend. » Et de citer Teilhard de Chardin, représentant les cultures comme une ronde d'enfants qui se tiennent les mains en cercle. « Chacune est localisée dans un lieu précis de l'espace, mais quand elles font l'effort de monter vers le sommet, elles se rencontrent. Les cultures sont localisées, elles sont une invention humaine pour maîtriser l'espace dans lequel on vit, mais expriment toujours une idée de l'homme, elles ne peuvent donc pas être fermées les unes aux autres, elles sont forcément ouvertes. Et toute la question est d'en avoir une conception ouverte. Malheureusement, les ethno-nationalismes qui sont en train de fleurir un peu partout en Europe ont une conception très fermée et agressive de la culture nationale qui exclut, (il y a nous, et puis les autres) l'humanité dans sa diversité. Repenser l'universel c'est aussi penser la démocratie, car la crise de la démocratie en Europe est patente, avec la montée au pouvoir de ces hommes forts, et jusqu'aux États-Unis. Ils représentent une régression véritable de l'idée de l'universel. Donc, au lieu d'accuser le mouvement décolonial, c'est plutôt vers le Nord qu'il faudrait tourner les regards pour voir ce qui met en danger la démocratie. »
Le challenge pour le décolonial : être mieux compris
Dans quelle mesure les étudiants africains adhèrent-ils à la pensée décoloniale qui inonde les campus américains et peu à peu européens ? « Quand on fait lire certains textes de Kant, Hegel qui expriment des idées colonialistes, les étudiants africains sont dérangés, surpris dans leur lecture académique et calibrée. Mais ces textes sont d'une importance capitale dans le système de pensée de chaque philosophe. La lecture décoloniale n'est pas de l'ordre du rejet, mais d'une découverte. »
On l'accuse pourtant d'être un ferment de revanche, de division, voire de haine… « Ce n'est pas du tout de l'ordre du ressentiment. Il faut lire les textes. Ils existent. On ne les a pas inventés. Lorsqu'on y revient et que l'on déconstruit tout cela, il ne s'agit pas de se retourner contre le méchant colonialiste, contre cet universel qui nous a colonisés, mais d'avoir une vision beaucoup plus élargie de l'histoire de la philosophie occidentale. Et de montrer qu'il y a d'autres traditions de pensée, sur les mêmes questions, par exemple dans l'histoire des sciences, où l'on remet en avant le rôle des arabo-musulmans dans ce qui apparaît comme l'apanage des savoirs européens. Ce n'est qu'un exemple pour montrer ce que signifie déconstruire une tradition de pensée en l'ouvrant à tout ce qui l'a enrichie. Faire voir des aspects de la chose qui sont passés inaperçus. »
Dans le sillon de la pensée des mondes noirs des XIXe et XXe siècles
Pour Bado Ndoye, les Ateliers de la pensée s'inscrivent dans l'histoire des intellectuels des mondes noirs, depuis le congrès de 1956 à la Sorbonne, en passant par l'aventure de Présence africaine, mais le simple fait de rassembler tous ces chercheurs africains sur le continent, « cette fois cela ne se passe pas à Paris, mais à Dakar, c'est symptomatique de quelque chose de nouveau. Et si cela se traduit dans nos universités par une reconsidération des traditions intellectuelles, c'est encore mieux ». Sur le statut de la recherche universitaire et des savoirs africains, vulnérabilisés, (c'est le grand thème de cette troisième édition) Nadine Machikou, universitaire camerounaise, a montré comment ils sont empêchés aussi bien dans leur propre pays (ou leurs collègues occidentaux, eux, sont incités à ne pas se rendre pour des raisons de risque, raisons inopérantes pour ceux qui travaillent dans ledit pays), mais aussi comment la pensée décoloniale a pu faire son chemin quand la mobilité était au rendez-vous. Thème de la mobilité que reprendra plus tard Achille Mbembe dans sa communication appelant à élaguer les frontières au sein même du continent africain.
Que faire de la pensée coloniale ?
De nouveau sur le thème du rapport à la colonisation, l'intervention de Sename Koffi, architecte et anthropologue qui a questionné l'architecture traditionnelle en s'appuyant sur les études d'ethnologues occidentaux, dont Marcel Griaule pour l'habitat dogon, a suscité la question suivante dans la salle : ne faut-il pas faire table rase de ces écrits coloniaux et de leur interprétation pour réinterroger les populations par nous-mêmes ? La réponse ne se fit pas attendre. Non, il ne faut pas brûler la bibliothèque coloniale. « La pensée décoloniale ne doit pas ancrer un savoir ethniquement dans un lieu, a expliqué Felwine Sarr, mais entretient un rapport critique avec la bibliothèque coloniale, pour une parole plurielle avec les archives du monde, dans la pluralité des lectures du monde. »
La pensée africaine ouverte sur le futur
Dans l'après-midi, on a assisté à un feu d'artifice de points de vue sur la pensée raciste vue de France et du Sénégal, avec les interventions de Rokhaya Diallo, Lilian Thuram, Fadel Barro, du mouvement « Y en a marre », sans oublier Mohamed Mbougar Sarr sur un autre thème de la fragilité qu'est l'homosexualité. Nous y reviendrons… Au final, ce sont deux jeunes lycéennes qui ont donné toute sa raison d'être, si on en doutait, à l'aventure des Ateliers de la pensée.
Fatou Cissé et Nitarisoa Rakotovelo, deux élèves qui ont travaillé depuis 2016 dans leurs lycées français, à Dakar et à Cotonou, sur les « Petits Ateliers de la pensée » et qui cette année, avec une quinzaine d'élèves assistent aux débats. Un futur africain leur apparaît déjà, nourri des communications des penseurs intervenus ce premier jour. Nita, jeune Malgache qui a quitté son pays à l'âge de 8 ans, a vécu au Burkina, au Sénégal, au Bénin, et à 17 ans se posait la question : revenir, rester, partir ? « Mais en suivant les Ateliers, je sais que je peux faire de ma vie, ce que je veux. » Tonnerre d'applaudissements.
L'ENQUÊTE CONTRE TRUMP ENTRE DANS UNE NOUVELLE PHASE
La procédure de destitution du président américain est montée en puissance jeudi après un vote crucial au Congrès, qui ouvre une nouvelle étape publique dans l'enquête sur l'affaire ukrainienne
La procédure de destitution menaçant Donald Trump est montée en puissance jeudi après un vote crucial au Congrès, qui ouvre une nouvelle étape publique dans l'enquête sur l'affaire ukrainienne.
"La plus grande chasse aux sorcières de l'Histoire américaine", a dénoncé le président républicain sur Twitter juste après le vote.
"C'est notre démocratie qui est en jeu", a affirmé dans l'hémicycle la présidente démocrate de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi.
Plus de vingt ans après le dernier vote ayant ouvert une telle procédure contre Bill Clinton, la Chambre, à majorité démocrate, a adopté une résolution donnant un cadre formel aux investigations par 232 voix favorables contre 196 voix.
Les élus se sont donc très largement conformés aux consignes de leurs partis.
"Aujourd'hui, la Chambre avance encore en établissant les procédures pour des auditions publiques", afin que les Américains "puissent se faire leur propre idée sur les faits", a ajouté Mme Pelosi sur un ton solennel.
"C'est inique, anticonstitutionnel et fondamentalement anti-américain", a réagi la Maison Blanche. Les élus républicains ont dénoncé une "mascarade" visant à piétiner le résultat de l'élection de 2016.
Le 24 septembre, Nancy Pelosi avait décidé d'engager son parti sur la voie périlleuse de l'"impeachment" --mise en accusation du président-- après des révélations sur un appel téléphonique entre Donald Trump et son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky au coeur de l'été.
Lors de cet échange, le président républicain avait demandé à son interlocuteur de "se pencher" sur son rival démocrate Joe Biden et les affaires de son fils Hunter en Ukraine.
Les démocrates l'accusent d'avoir abusé de son pouvoir à des fins personnelles, Joe Biden étant bien placé pour l'affronter lors de la présidentielle de 2020.
Affirmant être visé par un "coup d'Etat", l'homme d'affaires martèle que cet appel était "irréprochable".
Auditions à huis clos
Les démocrates ont déjà entendu une douzaine de diplomates et conseillers de la Maison Blanche à huis clos.
Selon les éléments qui ont fuité, des ambassadeurs et des hauts responsables ont livré des témoignages parfois accablants pour la Maison Blanche.
Ils ont notamment révélé les efforts déployés pendant des mois par des proches du président, dont son avocat personnel Rudy Giuliani, en marge des canaux de la diplomatie officielle, pour convaincre Kiev de fournir des informations embarrassantes sur Joe Biden.
Un conseiller à la Maison Blanche spécialiste de la Russie, Tim Morrison, était à son tour entendu jeudi. Il aurait été témoin des pressions exercées par Donald Trump sur Kiev, en mettant une importante aide militaire américaine dans la balance, selon d'autres personnes auditionnées.
M. Morrison a démissionné à la veille de cette audition, a indiqué un haut responsable de la Maison Blanche. Il travaillait avec l'ex-conseiller à la sécurité nationale John Bolton, qui a été appelé à témoigner à son tour le 7 novembre, mais pourrait refuser de le faire.
Le président et son entourage ont vivement critiqué le secret de ces auditions. Ils leur ont aussi reproché de violer les droits de Donald Trump à se défendre et d'avancer sans avoir jamais procédé à un vote.
La résolution approuvée jeudi vise à les priver de cette ligne de défense.
Outre l'organisation d'auditions publiques, elle autorise désormais les républicains à convoquer leurs propres témoins, lors de la phase d'enquête supervisée par la commission du Renseignement.
Le texte prévoit ensuite le transfert des preuves à la commission judiciaire qui sera chargée de rédiger les articles de mise en accusation du président. A ce stade, "la participation du président et de ses avocats sera autorisée".
La défense de Donald Trump pourra ainsi demander de nouveaux témoignages et des documents, procéder à des contre-interrogatoires et soumettre des objections. Mais, si le président refuse de coopérer aux requêtes du Congrès, ses demandes pourront être refusées.
"Arnaque"
Pour cette raison, la Maison Blanche crie à "l'arnaque". "Les règles sont justes", a rétorqué Nancy Pelosi jeudi.
La Constitution américaine ne donne que les grandes lignes pour destituer un président: à la Chambre des représentants revient le soin de le mettre en accusation, au Sénat de le juger.
Compte-tenu de la majorité républicaine à cette chambre haute qui aura le mot final, une destitution paraît peu probable.
Sur un autre front, un juge fédéral de Washington examinera jeudi après-midi la requête d'un témoin convoqué à la Chambre, qui se dit tiraillé entre le Congrès et la Maison Blanche.
Celle-ci a en effet ordonné aux membres de l'administration de ne pas coopérer à l'enquête. La décision de la justice sera lourde de conséquences pour la suite de l'enquête.
LE FNR VEUT FAIRE BOUGER LES LIGNES AU DIALOGUE NATIONAL
La conférence des leaders souhaite une accélération du processus de dialogue permettant de produire les résultats attendus par les Sénégalais dans des délais raisonnables - COMMUNIQUÉ DE PRESSE
SenePlus publie ci-dessous, le communiqué du Front démocratique et social de Résistance Nationale (FRN), daté du 30 octobre 2019, relatif à la poursuite du dialogue national.
« Réunis à Dakar ce mercredi 30 Octobre 2019 au siège de BOKK GIS GIS, les leaders membres du Front démocratique et social de résistance nationale (FRN) ont réaffirmé leur ferme volonté de continuer à conjuguer leurs efforts pour atteindre leurs objectifs communs.
Le FRN demeure ainsi une plateforme privilégiée de dialogue et d'initiatives concertées ayant en vue l'approfondissement de la démocratie au Sénégal, la sécurisation du processus électoral, les libertés et droits humains, la gestion transparente des ressources naturelles, entre autres.
Après de larges et fructueux échanges sur la situation politique nationale, le Front démocratique et social de Résistance nationale (FRN), s’est réjoui de la libération d’un de ses éminents membres, Monsieur Khalifa Ababacar Sall, député-maire de Dakar.
La conférence des leaders a procédé à une première évaluation de la participation du FRN au dialogue politique présidé par le Général Mamadou Niang.
A l'étape actuelle, des consensus forts sont obtenus sur certaines préoccupations majeures de l'opposition, notamment l'audit sur pièce et sur place du fichier électoral et l'évaluation exhaustive des dysfonctionnements notés lors des élections passées.
Il reste cependant à les mettre en œuvre le plus rapidement possible pour éviter un impact trop important sur la date des élections à venir.
La conférence des leaders adresse par conséquent ses vives félicitations aux plénipotentiaires de l'opposition et les encourage à poursuivre leur travail dans l'esprit de clarté, d'ouverture et d'ingéniosité qui a été le leur jusqu'ici.
La conférence des leaders souhaite une accélération du processus de dialogue permettant de produire les résultats attendus par les Sénégalais dans des délais raisonnables, et principalement la prise en charge des objectifs spécifiques relatifs à l’audit du fichier et à l’évaluation du processus électoral, dont le début de mise en œuvre est attendu depuis le 8 août 2019. »
«ALIOU CISSE A REVOLUTIONNE L’EQUIPE NATIONALE»
Dans un entretien accordé au Buteur, l’international sénégalais Kalidou Koulibaly s’est exprimé sur le Ballon d’or dont il est nominé, mais aussi sur ce qui a changé dans la Tanière, sous les ordres de Aliou Cissé.
Titulaire indiscutable à Naples (D1 Italie), Kalidou Koulibaly est également un élément incontournable du dispositif de Aliou Cissé en sélection. Dans un entretien accordé au Buteur, l’international sénégalais s’est exprimé sur le Ballon d’or dont il est nominé, mais aussi sur ce qui a changé dans la Tanière, sous les ordres de Aliou Cissé.
Vous êtes nominé au Ballon d’or, de même que Sadio Mané, Mahrez ou encore Salah. Qu’est-ce que cela représente pour vous?
Ce n’est que justice. On ne voyait pas cela il y a quelques années. Cela veut tout simplement dire que le football africain a énormément progressé et qu’il a sa place dans le ghota mondial. Je pense que cela continuera. Les joueurs que vous avez cités, auxquels on peut ajouter Obameyang, méritent amplement cette distinction car ils font partie du must.
Il y a aussi un défenseur, Van Dijk, ce qui n’est pas habituel…
Ce que vous dites est vrai. Van Dijk est un grand défenseur et sa nomination est méritée. Il est au top depuis plusieurs années.
Pensez-vous que Sadio Mané ou Mahrez ont des chances d’arracher le Ballon d’or ?
Je souhaite de tout cœur que l’un d’eux connaisse la consécration mondiale. Maintenant, il y a des considérations qui font que c’est assez compliqué pour eux...
Quel est votre favori ?
Sans surprise Sadio Mané. Nous avons grandi ensemble et nous avons été coéquipiers à Metz, sans compter les années passées en sélection.
Lors de certaines attaques xénophobes dont vous avez été victime, il y a eu un énorme mouvement de solidarité en Algérie. Le saviez-vous ?
Nabil, le frère de Fawzi m’en a parlé. Cela m’a réconforté, sans que je sois étonné. C’est très bien que les Africains se soutiennent. Cela confirme aussi les liens de fraternité entre l’Algérie et le Sénégal. Il faut que cela perdure dans le temps
Qu’est-ce que vous ressentez, si on vous dit que vous êtes très populaire en Algérie…
Je ne le savais pas. J’éprouve de la fierté, évidemment. Vous savez, nous les joueurs africains, nous sommes très sensibles à tout ce qui touche le continent. Nous travaillons beaucoup en club pour rendre les gens heureux et cela nous encourage à faire encore mieux. Il est aussi très important de donner la meilleure image possible de l’Afrique
Ce que vous dites est aussi illustré par la complicité affichée par Belmadi et Aliou Cissé.
Ils se connaissent depuis longtemps et ils s’apprécient. Ce sont là deux grands techniciens du football, qui ont beaucoup apporté à leurs sélections. Aliou Cissé a en quelque sorte révolutionné le football pratiqué par la sélection nationale. Il y a plus de rigueur et plus de technicité.