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9 octobre 2025
MOUSTAPHA DIAKHATE ET CISSE LO ECHAPPENT DE JUSTESSE A LA SUSPENSION
Le Président Macky Sall a appelé l’ensemble des responsables et militants de l’APR à renforcer l’unité, la discipline et la mobilisation pour la réalisation de leurs objectifs politiques et la mise en œuvre réussie des politiques publiques en vue du bien-
La commission de discipline de l’Alliance pour la république (Apr.) va être réactivée bientôt. Si Moustapha Cissé lo et Moustapha Diakhaté, de par leur posture, ont été particulièrement visés par certains responsables «apéristes», le chef de l’Etat a voulu pour cette fois-ci passer l’éponge sur ce qu’il considère comme des précédents dangereux pour le parti présidentiel.
Comme annoncé par «L’As», le Secrétariat Exécutif National de l'Alliance pour la République (SEN) s’est réuni, hier, sous la présidence du Président de l’Alliance Pour la République (APR), Macky Sall hier. La rencontre n’a duré que quelques deux heures, mais quatorze personnes ont pris la parole. A l’occasion, il a été longuement débattu de la vie de l’Apr notamment sur les actes de rébellion et d’indiscipline notés dans la formation marron-beige.
Le Président Macky Sall a appelé l’ensemble des responsables et militants de l’APR à renforcer l’unité, la discipline et la mobilisation pour la réalisation de leurs objectifs politiques et la mise en œuvre réussie des politiques publiques en vue du bien-être des populations sénégalaises. Il s’est félicité de la redynamisation des structures de l’Apr (Cojer, Meer, mouvement des femmes, Gir) qui ont organisé des manifestations dans toutes l’étendue du pays.
Dans les débats, le ministre d'Etat, directeur de cabinet politique du président de la République, Mahmouth Saleh, a proposé qu’on suspende Moustapha Diakhaté et Moustapha Cissé Lo qui se sont signalés dernièrement pour des faits de rébellion et autres actes d’indiscipline. A en croire nos sources, Monsieur Saleh a demandé, pour ce faire, la réactivation de la commission de discipline du parti. Mais le patron de l’APR a préféré qu’on passe l’éponge pour cette fois ci.
Selon nos sources, le chef de l’Etat a estimé que c’était trop tard pour sanctionner les deux hommes et qu’il faudrait tourner la page. Cela dit, il a déploré le fait que le parti n’ait pas réagi plus tôt quand les deux responsables ont défié l’autorité.
D’ailleurs, Macky Sall considère que Moustapha Diakhaté « s’est déjà auto-exclu du parti» et que Moustapha Cissé Lo avait pour seule motivation de le rencontrer. «Vous savez, je ne cède pas face à de telles attitudes», rapporte notre source qui cite le président de la République.
Toutefois, celui-ci s’est montré favorable à la réactivation immédiate de la commission de discipline pour connaître tous les cas de désobéissance, de défiance et sanctionner éventuellement ceux qui ne respecteraient pas l’orientation du parti.
Par ailleurs, en ce qui concerne la vie du Parti, le Président Sall a invité les Délégations des Sénégalais de l’Extérieur à reprendre les dynamiques d’animation, de mobilisation et de victoire en réfléchissant notamment autour du bilan des dernières échéances électorales. Il a salué la relance des activités des structures de l’APR avant d’exhorter leur redynamisation dans la diaspora.
Après avoir réitéré ses vœux de bonne et heureuse année aux membres du SEN et à l’ensemble des militants et responsables du Parti, le chef de l’Etat est revenu sur son initiative du Dialogue national. A ce sujet, il a réaffirmé son attachement et celui de l’Alliance Pour la République mais également de Benno Bokk Yaakaar à cette démarche de concertation, destinée à construire des consensus forts pour la modernisation de notre démocratie et l’édification économique et sociale de notre pays.
Dans cette perspective, Macky Sall a exhorté les représentants de la majorité à rester sur le principe de l’ouverture et du souci du consensus. A noter que le Secrétariat exécutif national enregistre de nouvelles entrées. Alioune Ndao Fall, secrétaire national chargé de la diaspora, a été coopté au SEN tout comme Abdoulaye Diagne du Meer, Moussa Sow de la Cojer et le maire de Ndioum Cheikh Oumar Anne.
L’AMICALE DES INSPECTEURS ET OFFICIERS PREND LA DEFENSE DE ABDOURAHMANE DIEYE
La jeunesse de l’inspecteur principal Abdourahmane Dièye nommé directeur général des Douanes a fait débat chez les gabelous.
La nomination du nouveau directeur général des douanes continue de susciter des débats chez les gabelous. on continue de disserter en interne sur la jeunesse du nouveau directeur général Abdourahmane Dièye. Mais l’amicale des inspecteurs et officiers des douanes (Aiod) Authentique prend sa défense en indiquant que le chef de l’Etat a la prérogative de nommer n’importe quel inspecteur principal. D’ailleurs, l’amicale se félicite que le nouveau directeur soit issu de l’administration.
La jeunesse de l’inspecteur principal Abdourahmane Dièye nommé directeur général des Douanes a fait débat chez les gabelous. Si d’aucuns pensent que son ancienneté ne peut pas le propulser à ce poste, l’amicale des Inspecteurs et Officiers des Douanes (AIOD) Authentique prend la défense du nouveau patron des Douanes. Dans un communiqué parvenu à «L’As», l’amicale indique que «le débat suscité autour de son ancienneté relativement jeune, loin d’être éludé, devra s’inscrire dans le cadre global des réflexions autour de la réforme du statut des douanes telle que prônée par l’amicale et pourrait, éventuellement, se poursuivre dans le cadre des Etats généraux de la Douane».
A ce propos, l’amicale rappelle que le Directeur général des douanes doit, obligatoirement être choisi parmi les Inspecteurs des Douanes et par conséquent la nomination de l’Inspecteur principal des Douanes Abdourahmane Dièye respecte bien les textes en vigueur. «La nomination du Directeur général des Douanes relève de la compétence du président de la République qui, en vertu de la balance entre pouvoir discrétionnaire et compétence liée, a la possibilité de le choisir, exclusivement, parmi les inspecteurs des Douanes qui se sont distingués notamment par leurs compétence, expérience et intégrité», souligne la même source.
Par ailleurs, l’amicale des inspecteurs et officiers des Douanes (AIOD) Authentique se félicite du débat interne suscité par la nomination de Abdourahmane Dièye à la tête de l’Administration des Douanes puisqu’elle a toujours placé, au cœur de ses revendications, le droit pour tout agent des douanes de s’exprimer librement conformément à la liberté syndicale. «En 2014, à la suite de la nomination, pour la énième fois, d’un Inspecteur général d’Etat à la tête de la Douane, l’amicale avait marqué son étonnement, milité en faveur de la promotion interne avant d’appeler à la mise en place d’un Haut Conseil de l’Administration des Douanes chargé d’encadrer et de propulser la carrière des agents des douanes», lit-on dans le communiqué.
C’est la raison pour laquelle l’amicale considère la nomination de l’inspecteur Abdourahmane Dièye, en lieu et place d’un inspecteur général d’Etat, d’un Administrateur civil, voire d’un militaire, comme une satisfaction d’une de ses revendications et constitue un acquis social important qu’il faudra impérativement consolider. En tout état de cause, l’amicale espère qu’avec la nomination de l’Inspecteur Abdourahmane Dièye, la page des nominations d’agents d’autres corps de l’Etat à la tête de la Direction générale des douanes est définitivement tournée.
DÉBUT DES TRAVAUX DU DIALOGUE NATIONALE SUR FOND DE POLÉMIQUE
L'opposition dénonce la démarche unilatérale non consensuelle qui a été entreprise en ajoutant 40 personnes dans le comité
La réunion du comité de Pilotage du Dialogue national se tient, ce mardi, 14 janvier 2019, à la salle de conférence du 10e étage du Building administratif ’’Président Mamadou Dia’’. Mais, les travaux ont démarré sur fond de polémique avec les complaintes de l’opposition sur la table de Famara Ibrahima Sagna.
« C’est ce matin que nous avons appris par la lecture de cette liste qu’il y a 40 personnes qui ont été rajoutées au comité par le premier décret du président de la République. Ça fait 50% du nombre initial. Cela nous pose problème parce que jusqu’ici, depuis le début, on a fonctionné par consensus sur toutes les questions. Nous n’avons aucun problème par rapport aux personnalités choisies. Bien au contraire, ce n’est pas cela le problème », a soulevé Moctar Sourang au nom de l’opposition.
Il dénonce, par cette occasion, la démarche unilatérale non consensuelle qui a été entreprise. « Quand il a fallu choisir le président du comité de pilotage, cela a été un consensus très fort. Quand il a fallu choisir le président de la commission du dialogue politique cela a été la même chose. Aujourd’hui, aucun sénégalais ne conteste ces choix judicieux, partagés par tout le monde. Je pense que pour tout le reste c’est ce qui devrait être la démarche. Une démarche consensuelle, participative. Donc, ça c’est une préoccupation extrêmement importante pour l’opposition », a ajouté M. Sourang.
Qui par ailleurs, a demandé au président du comité de pilotage du dialogue national, Famara Ibrahima Sagna de rassurer les Sénégalais sur les montants astronomiques qui ont été avancés pour l’organisation du dialogue.
« On a parlé de montants astronomiques qui ne reposent sur rien. Je pense que les personnalités, ici, présentes sont là pour le développement du Sénégal pour le renforcement de notre démocratie. Par conséquent, on n’est pas là pour autre chose », a fait remarquer Moctar Sourang. Les mêmes inquiétudes ont été soulevées par Oumar Sarr.
Famara Ibrahima Sagna : « Je ne suis pas quelqu’un à qui on dicte une conduite »
Prenant la parole, le président du comité de pilotage a tempéré les ardeurs en privilégiant le dialogue. Il leur a demandé de discuter « amicalement » pour se mettre d’accord.
Pour lui, les inquiétudes soulevées par l’opposition représentent uniquement un avant-projet. Et à son avis, il faut bien une base de discussion pour que tout cela soit amendé et corrigé.
« Pour ce qui est de la désignation des personnalités qualifiées, je ne vois pas en quoi cela peut poser problème. Mais, si cela vous pose problème, je me ferai volontiers votre interprète auprès du président de la République. Il s’agit d’un débat démocratique. Je ne souhaite pas, pour quelque problème que ce soit, qu’on soit amené à avoir deux camps. Je pense qu’on peut mouler les choses et faire en sorte qu’on réduise les différences et qu’on arrive à être d’accord sur quelque chose », a rassuré Sagna.
S’agissant des dépenses relatives au dialogue, il martèle : « Je ne suis pas quelqu’un à qui on dicte une conduite ». A l’en croire, il est président de ce comité et il travaille bénévolement.
« Je n’ai besoin ni de salaire ni d’indemnité. Je l’ai dit officiellement au président de la République, il l’a noté. Deuxièmement, depuis qu’on m’a doté d’un budget je n’ai rien reçu. Mieux, j’ai dit au président que nous fassions des économies. C’est la raison pour laquelle on est dans cette salle. On m’avait proposé de louer des salles d’hôtel pour ce comité et les commissions. Mais, j’ai préféré qu’on vienne, ici, au building pour la tenue de la réunion. Donc, ceux qui disaient que l’opération coutait 10 millions par jour ont tout faux. Même notre budget n’est pas encore disponible », précise-t-il pour lever toute équivoque.
DIFFICILE RÉCONCILIATION
Le rapprochement entre Abdoulaye Wade et le Président Macky Sall n’aura duré que le temps d’une rose. Tout porte à croire aujourd’hui que le fossé est en train de se creuser à nouveau entre les deux hommes
Le rapprochement entre Abdoulaye Wade et le Président Macky Sall n’aura duré que le temps d’une rose. Tout porte à croire aujourd’hui que le fossé est en train de se creuser à nouveau entre les deux hommes. Mais les libéraux font endosser la responsabilité de ce nouveau coup de froid au chef de l’Etat qui, selon eux, n’a pas tenu sa parole.
A peine se sont-ils rapprochés qu’on parle déjà de brouille entre Macky Sall et son prédécesseur Me Abdoulaye Wade. Et pourtant, d’aucuns s’étaient précipités pour conclure qu’il allait s’ensuivre le retour de Karim Wade au bercail après trois ans d’exil à Doha.
Dans les faits, au sortir du tête-à-tête entre le patriarche libéral et son successeur, il a été rapporté officiellement que les deux hommes ont fait un large tour d’horizon de la situation politique nationale caractérisée par les questions relatives au processus électoral et au statut du chef de l’opposition qui seront reprises dans le cadre du dialogue national. Même si rien n’a été dit sur le cas Karim Wade, tous les observateurs avertis avaient compris en filigrane que son cas allait être réglé. D’autant que le Président Macky Sall avait promis au Président Abdoulaye Wade une visite à son domicile, à une date à convenir. Entre le 12 octobre 2019 et aujourd’hui, rien ne semble bouger.
Pis, de nombreux signaux laissent apparaître qu’on est loin du parfait amour. En effet, après avoir reçu le tonitruant député Moustapha Cissé Lo, devenu l’homme à abattre dans les prairies marron, le pape du Sopi a manifesté récemment son soutien au mouvement «Noo Lank» qui lutte contre la hausse du prix de l’électricité et pour la libération de Guy Marius Sagna, Fallou Galass Seck et Ousmane Sarr. Ceux qui pensaient que le rapprochement Wade-Macky aurait eu pour effet immédiat le retour de Karim Wade suivi de sa réhabilitation devront garder leur mal en patience, d’autant que le Secrétaire national chargé des Affaire juridiques et des relations avec les Institutions pense qu’il n’y a pas de rapprochement.
A en croire Lamine Ba, un rapprochement n’est pas juste une affaire de deux heures de temps ou de trois heures de temps. «Il y a eu un évènement à la mosquée Masaalikul Jinaan où le Khalife général des Mourides a recommandé à son talibé Abdoulaye Wade et ancien président de la République et l’actuel Président Macky Sall de fumer le calumet de la paix dans l’intérêt du Sénégal. Abdoulaye Wade, en sa qualité de talibé a manifesté sa disponibilité à suivre la recommandation du Khalife et a même posé un acte allant dans le sens d’apaiser le climat et d’aller rendre visite à Macky Sall », explique Lamine Ba.
Maintenant, dit-il, c’est à Macky Sall de répondre et de dire pourquoi il avait promis à Wade une visite et qu’il ne l’a pas fait. «Pourquoi aussi, le 2 avril, Macky Sall dit qu’Abdoulaye Wade devra jouer un rôle de premier plan dans le dialogue qu’il veut lancer. Et que nous voyons qu’il a convoqué un dialogue sans pourtant parler avec Me Wade, en allant même demander à d’autres personnes de lui faire le choix de personnes devant représenter le PDS sans que Me Wade soit impliqué ou informé. Donc ne serait-ce que ça, vous devez comprendre ce qui se passe», at-il déclaré. A la question de savoir si Macky Sall n’a pas joué franc jeu? Lamine Ba rétorque : «Je ne dis pas qu’il n’a pas joué franc jeu. C’est à lui seul de pouvoir vous donner la réponse.»
Par imam Ahmadou Makhtar KANTE
LOI SUR LA CRIMINALISATION DU VIOL ET DE LA PEDOPHILIE : QUELQUES OBSERVATIONS
La meilleure loi pénale est celle qu'on applique le moins car la privation de liberté n'est pas souhaitable et ne saurait être le principe.
À l'entame, je voudrais dire que toute société humaine a besoin de lois pour sanctionner toutes sortes de transgressions, sinon c'est la loi du plus fort qui va régner. Toutefois, personne n'étant à l'abri d'une faute, l'élaboration d'une loi devrait être considérée comme une nécessité de régulation sociale mais pas comme la panacée ni comme une arme qu'on brandit contre un camp. La meilleure loi pénale est celle qu'on applique le moins car la privation de liberté n'est pas souhaitable et ne saurait être le principe.
De plus, pour celles et ceux qui ont "jubilé", il faut rappeler que d'une part, des pleurs peuvent s'en suivre quand l'auteur de tels actes est vous mêmes ou un de vos parents ou amis ou...l'adage dit qui rira bien rira le dernier. D'autre part, il vaut toujours mieux dire" heureusement que le malheur n'est pas arrivé ! " que" niaw, la peine est dure ! " Punir le viol et la pédophilie constitue bien sûr une option justifiée au regard des terribles méfaits cachés et apparents qui sont associés à ces actes abominables. Et c'est ce que le code pénal sénégalais a fait depuis 1965. Dans ce code pénal, le viol était qualifié de délit et sanctionné entre autres, par un maximum de 5 ans de prison en correctionnel. Il se trouve que depuis quelques années, il y aurait une recrudescence attestée par des statiques fiables ou non, je ne sais pas, d’actes de viol et de pédophilie.
En effet, il peut y avoir un pic observé de ces actes pour quelques temps, ce qui ne veut pas dire qu'il y a une tendance à l'augmentation. Il peut y avoir aussi une augmentation de cas jugés non pas parce qu'il y a augmentation de cas de viols et de pédophilie avérés mais d'accusations, qui peuvent être sanctionnées par la relaxe. Il faut faire attention à l'interprétation des statistiques au cas où elles sont disponibles, pour une période donnée, et fiables. L'activisme d'associations de femmes de notre pays a influencé le gouvernement, il me semble, s'il n'y a pas d'autres facteurs qui ont joué, à corser la peine liée aux actes en question, pour la qualifier non plus de délit, mais de crime avec toutes les implications y afférentes.
C'est ainsi que le présumé coupable de tels actes sera jugé en cour d'assises, en étant passible d'une peine d'au moins 10 ans et d'au plus 30 ans. Ayant dit ce qui précède, je voudrais faire les observations suivantes : Mieux vaut compter sur des opérations de prévention des actes en question que de croire que la sévérité de la peine est la panacée. La preuve, ces mêmes associations de femmes qui ont réclamé la criminalisation de ces actes militent en faveur de la décriminalisation de l'infanticide et de l'avortement médicalisé, différent de thérapeutique, vu que là c'est la femme qui décide et le personnel de santé doit l'y aider, à avorter même si sa vie n'est pas en danger. Et comme motif de cette revendication, on nous dit que les prisons de femmes condamnées pour infanticide sont pleines alors que le fléau n'est pas jugulé !
S'il n'y a pas homicide associé aux actes en question, j'ai tendance à penser que l'ancienne qualification de délit peut suffire comme peine. Ce qui pourrait éviter les contraintes liées au jugement en cour d'assises en termes de délai entre autres. Le syndrome de la loi Latif Gueye n'est pas à répéter selon nombre de juristes avec l'encombrement des prisons et des relaxes après des années de détention préventive. Toutefois, pour la pédophilie ou le viol d'une personne atteinte d'un handicap qui la rend particulièrement vulnérable, je suis favorable à la criminalisation. Il est souhaitable à mon avis que les auteurs présumés des actes en question soient jugés par des magistrats professionnels vu la sensibilité de la question et notamment celles du consentement ou non, des preuves, de l'âge du présumé coupable et de la présumée victime, etc.
C'est ainsi qu'on pourrait relaxer au moindre doute ou trouver des alternatives comme le bracelet électronique ou obliger la personne en cause à se présenter régulièrement à la police. Considérant toujours la sensibilité de la question aussi bien pour la présumée victime que le présumé coupable, et leurs familles, il est tout à fait justifié à mon avis, d'appliquer la même peine au complice ou à la complice des auteurs de ces actes. De plus, on devrait avoir un article du genre "l'auteur (e) de fausses accusations de viol ou de pédophilie ou de harcèlement sexuel est puni de la même peine que l'auteur du même crime". Cela est nécessaire en rapport avec les fausses accusations.
Pour finir, il est souhaitable de revoir le problème du consentement pour une personne mineure. La minorité ne vaut pas automatiquement absence de consentement à l'acte sexuel. Il faudrait voir au cas par cas. Si des enquêtes disent que les filles ont une activité sexuelle de plus en plus précocement, et qu'elles sollicitent les services de santé pour disposer de contraceptifs, y a pas de raison de les considérer comme non consentantes parce que mineures. C'est notre modèle de famille et de morale sexuelle qui est en train de se fragiliser et ce n'est pas la judiciarisation et la criminalisation qui seront la solution miracle. Si on y prend garde, si les enseignements de l'islam ne reçoivent pas l'attention qu'ils méritent dans notre pays, si on laisse l'agenda féministe monter en puissance par le levier de la loi et du droit, il faudra craindre des changements sociétaux très dommageables à notre société. Oui, pour des transformations encadrées avec l'islam comme source de normes et de limites et non à la déstructuration de notre société
UNE HONTEUSE CONSPIRATION
Le maire rewmiste de Thiès-Nord, Lamine Diallo dénonce les allégations d’un deal supposé entre Macky Sall et Idrissa Seck.
Le maire rewmiste de Thiès-Nord dénonce les allégations d’un deal supposé entre Macky Sall et Idrissa Seck. Lamine Diallo estime que c’est une «conspiration politique» contre son leader.
«Nous demandons aux gangsters politiques d’arrêter cette conspiration honteuse de mauvais goût autour d’un prétendu deal entre le Président Macky Sall et l’ancien Premier ministre Idrissa Seck.» Cette déclaration est du maire de Thiès-Nord. En conférence de presse hier, Lamine Diallo a démenti toute proximité entre son leader et le chef de l’Etat, comme révélé par le journaliste Cheikh Yérim Seck.
Et il s’en étonne : «Comment peut-on confier son destin présidentiel à un homme qui a été dans tous les complots visant à vous détruire et à ternir votre image ? Macky Sall n’est ni Dieu ni le Peuple sénégalais, encore moins digne de confiance pour que Idrissa Seck lui confie son destin présidentiel. Il n’en est absolument rien si ce n’est que dans l’esprit d’hommes malveillants, malhonnêtes, haineux et jaloux.» M. Diallo demande aux «politiciens de mauvaise foi d’arrêter cette farce de mauvais goût».
Il donne l’exemple de Karim Wade qui, dit-il, «croyait pouvoir compter sur son pèrePrésident pour prendre le pouvoir et qui a été finalement dépourvu de ses droits civiques et politiques et déporté hors de vue des Sénégalais».
L’édile rewmiste de Thiès-Nord de rappeler : «Idrissa Seck vient de boucler 34 ans de carrière politique, presque l’âge de Barthélemy Dias et du leader de Pastef Ousmane Sonko. De 1976 à 2000, il a été avec Me Abdoulaye Wade aux côtés du Peuple pour un Sénégal de justice, de démocratie et d’émergence sans compromission aucune avec le pouvoir socialiste d’alors. De 2000 à 2012, il n’a jamais voulu courber l’échine face à ce projet insensé de dévolution monarchique du pouvoir de Wade.
Certes il a été meurtri et combattu férocement par le régime de Wade, entre accusations et emprisonnement, mais il en est sorti clean avec un non lieu total décerné par la justice sénégalaise, malgré les tentatives exécrables visant à salir cette décision de justice par un prétendu imaginaire Protocole de Rebeuss.» «Ce que les Sénégalais ont ` refusé avec Idy, ils l’ont constaté entre Wade et Macky»
Lamine Diallo n’a pas manqué d’expliquer les choix politiques du leader de Rewmi. «Quand beaucoup de Sénégalais l’ont rejeté à cause de sa rencontre avec le Président Wade au Palais sous le ‘’ndiguel’’ de nos vénérés guides religieux Serigne Saliou Mbacké et Serigne Abdoul Aziz Sy Al Amine, Idrissa Seck venait pourtant de montrer de si belle manière que le pouvoir temporaire n’était rien comparé au pouvoir spirituel avec toute la soumission requise», fait-il remarquer.
Et aujourd’hui, il note que «Dieu est juste, puisque tout le Peuple a assisté à la rencontre Wade/Macky un après-midi sous le ‘’ndiguel’’ de l’actuel khalife général des Mourides, Serigne Mountakha Mbacké». Et il ne comprend pas le Peuple. «Ce que les Sénégalais ont refusé avec Idrissa Seck, ils l’ont constaté entre Abdoulaye Wade et Macky Sall. On devait passer en revue toutes les sorties du Président de Rewmi à l’endroit du chef de l’Etat Macky Sall et de sa gouvernance, de 2012 à maintenant, pour se convaincre qu’il n’y a pas plus opposant au régime de Macky Sall que l’ancien Premier ministre», a-t-il ajouté.
Avant de se demander s’il y a quelque chose de nouveau sous le ciel sénégalais pour que Idrissa Seck parle.
Par M. Kalidou Bolly
INCOHERENCES TERRITORIALES AU SENEGAL
L'État du Sénégal devrait revoir le découpage administratif en profondeur telles les incohérences sont parfois énormes.
L'État du Sénégal devrait revoir le découpage administratif en profondeur telles les incohérences sont parfois énormes. Des limites régionales à celles départementales et communales le constat est flagrant et la configuration actuelle n'aide pas l'État dans sa politique de décentralisation découlant de l'act 3 de la décentralisation et l'érection des zones géographiques et économiques en pôles territoires. Nous rappelons qu'un pôle territoire répond à l'idée d'un pôle territorial, économique et de développement. Je ne saurais mieux l'expliquer par l'exemple frappant de la région de Tambacounda pour étaler, très brièvement, l'incohérence dans le découpage administratif qui prend ses origines depuis les indépendances.
Culturellement, le département de Goudiry réunit la grande partie du Boundou dont l'autre partie se situe dans le département de Bakel causant souvent des conflits d'intérêts. Quant au Gadiaga une partie se situe dans le département de Bakel alors qu'une autre partie se trouve dans le département de Kanel de manière injustifiée tels les liens avec Bakel sont forts. Le fleuve Sénégal commence presque exactement où commence le terroir du Gadiaga, dans la commune de Ballou (Diogountourou) dans le département de Bakel. Il faut arriver à concilier le côté économique de la question à son penchant culturel et historique.
Tout le Gadiaga serait rattaché au département de Bakel qui intégrera la région de Matam pour constituer le pôle territoire de la vallée du fleuve Sénégal(Avec la région de St Louis). Économiquement la pertinence est sans contestation possible puisque la vallée constitue un levier économique énorme sur lequel se penche l'État du Sénégal dans sa politique de développement et, cela expliquerait, en partie l'importance de rattacher Bakel à Matam à partir de la confluence du fleuve Sénégal. Culturellement et historiquement, tout le Gadiaga pourrait se retrouver au sein d'un seul département à plus de 90% du territoire.
Le petit fleuve (Faleme) sur l'autre côté de la confluence avec le fleuve Sénégal correspond au Boundou et serait rattaché au département de Goudiry et donc à la région de Tambacounda. Tout le Boundou constituera un département avec ses réalités et son plan de développement approprié relevant de son contexte économique et sociologique. Il existe également beaucoup de communes au Sénégal qui subissent ces incohérences.
À Dakar et dans beaucoup d'autres régions. L'opportunité d'ériger certaines villes en département est il toujours justifié? L'érection des communautés rurales en communes est il significatif? Qu'est-ce qui change réellement ? Nous devrons nous pencher sérieusement sur ces questions et apporter des solutions définitives pour concilier le Plan Sénégal Emergent à des territoires socialement (historiquement et culturellement) et économiquement alignés.
M. Kalidou Bolly
Jeune cadre Apr/Bakel
LA G7 DANS LA RUE LE 23 JANVIER
Dilatoire sur les accords, hausse du prix de l’électricité, violation des libertés…
Un chapelet de revendications sur sa plateforme sera brandi dans les rues de Dakar le 23 janvier par le G7, une unité d’actions syndicales regroupant les 7 organisations d’enseignants les plus représentatives du pays qui en a fait l’annonce hier à Rufisque.
Les enseignants membres du G7 seront dans la rue le 23 janvier et appellent les autres organisations syndicales à les rejoindre pour cette mobilisation. «Le G7 annonce l’organisation d’une grande marche à Dakar le jeudi 23 janvier 2020. Le G7 convie l’ensemble des organisations syndicales à cette action d’envergure afin de sonner la mobilisation du front social contre l’immobilisme et le mutisme notés de la part du gouvernement», a décrété Abdou Faty, secrétaire général du Sels/A, procédant à la lecture du propos liminaire de la conférence de presse tenue lundi à Rufisque.
«Depuis 2018, nous ne nous sommes pas livrés à ce genre d’exercice parce que nous sommes une structure responsable», a-t-il argumenté. C’est qu’au-delà du faible niveau de mise en œuvre des accords qui traduit un manque de volonté et une intention manifeste de reniement des engagements par le gouvernement, le G7 s’est dit «fâché» davantage par les récentes décisions prises par les autorités étatiques.
«Le G7 déplore les décisions impopulaires, prises de façon unilatérale par les autorités ces derniers temps», ont-ils argué, évoquant au nombre de cellesci «l’augmentation injustifiée du prix de l’électricité et de l’eau» ainsi que «la violation des libertés publiques consacrées par notre Constitution».
Des actions de l’Etat, combinées aux revendications des enseignants sur le respect des accords signés depuis le 30 avril 2018 que la structure regroupant les sept syndicats les plus représentatifs de l’enseignement compte dénoncer à travers un plan d’actions entamé avec le point de presse du lundi. Un débrayage à 10 heures, suivi d’Ag d’établissement et une grève totale, suivie de la marche à 15 heures sur l’itinéraire Place de la Nation - boulevard général De Gaulle - rondpoint Rts étant les autres actions du plan.
Sous un autre registre, la structure qui revendique la légalité en termes de représentativité a doublement décrié la tenue du dialogue national en cours dans notre pays. «Un dialogue, c’est pour un pays qui traverse une crise profonde», a laissé entendre Abdou laye Ndoye du Cusems, donnant l’exemple du Cameroun et du Mali. «Mais si tenté qu’on est pour tenir un dialogue national, il doit être inclusif», a-t-il poursuivi, regrettant que le G7 n’ait pas été convié.
«Si on veut être conforme avec la loi et la légitimité, quand on organise un dialogue national, c’est le G7 qui doit siéger», a-til expliqué avec la conviction que c’est la structure qui incarne la légitimité dans le secteur de l’enseignement.
REMIX POUR THIONE
Le 17 février prochain, le lead-vocal du RaamDaan va comparaître encore devant la justice.
Le 17 février prochain, le lead-vocal du RaamDaan va comparaître encore devant la justice. Cette fois-ci, Thione Seck fera face au juge d’appel pour une évocation dans le fond de son dossier judiciaire relatif à l’affaire des faux billets. Une comparution provoquée par l’infirmation de la décision du jugement en première instance et que ses avocats ont rejetée hier.
Du nouveau dans l’affaire des faux billets qui vaut à Thione Seck d’être poursuivi par la justice. Hier, le dossier a été évoqué devant la Chambre correctionnelle de la Cour d’appel de Dakar. L’artiste et ses conseils ont eu la surprise de voir le juge d’appel infirmer la décision du jugement de première instance.
Appréciant sur la forme la décision de la première instance, le juge de la Cour d’appel n’est pas allé dans le même sens que les avocats de la défense. Il a en effet estimé que les actes subséquents ne sont pas nuls. En première instance, se rappelle-t-on, le Tribunal correctionnel de Dakar avait soutenu que la procédure était nulle parce que Thione Seck n’était pas assisté d’un avocat pendant sa garde à vue. A la sortie de l’audience de la Chambre correctionnelle de la Cour d’appel, les avocats de Thione Seck ont ramé à contrecourant de la décision du juge d’appel.
L’un d’entre eux, Me Ousmane Sèye, annonce, d’après le site dakaractu.com : «Nous allons déposer un pourvoi en cassation, ensuite porter le combat devant la Cour de justice de la Cedeao.» Son confrère Me Abdou Dialy Kane ne s’était pas fait prier hier matin devant la presse pour faire ses observations.
Revenant sur les arguments de droit avancés par le juge de la Cour d’appel, Me Kane déclare devant la presse : «Il ressort de l’économie de ce qui a été lu par la Cour d’appel que celle-ci considère que la nullité du procès-verbal (Pv) d’enquête de flagrant délit ne s’étendait pas à tous les actes subséquents, mais devait être cantonné tout simplement à certains actes de la procédure, notamment certaines pages du Pv et certaines pages du réquisitoire introductif d’instance. Voilà en gros ce que la Cour d’appel considère comme étant une juste application de la loi.»
Précisant leur désaccord avec la décision du juge d’appel, Me Kane indique qu’il va, avec ses confrères de la défense, se «concerter pour voir quelle est la stratégie qu’il faudra mettre en place pour pouvoir faire face». Poursuivant son propos, l’avocat de la défense fait savoir : «Le 17 février, ce sera certainement pour aborder l’affaire au fond. Mais d’ici là, il peut y avoir des rebondissements sur le plan procédural.»
Thione Seck et ses co-prévenus sont poursuivis pour «association de malfaiteurs, contrefaçon et altération de signes monétaires à cours légal, blanchiment de capitaux et tentative d’escroquerie». L’artiste avait bénéficié d’une liberté conditionnelle avant de comparaître devant le Tribunal correctionnel pour son procès. Celuici s’était soldé par une relaxe du prévenu Seck à cause d’un vice de procédure consécutif à, d’après les avocats de la défense, une violation de l’article 5 du règlement de l’Uemoa. Aux yeux des conseils de la défense, leur client n’avait pas bénéficié de la présence d’un avocat dès les premières heures de son interpellation.
L’UNION AFRICAINE PARLE D’URGENCE
L’Afrique doit être plus considérée dans le Conseil de sécurité des Nations Unies (Onu)
L’Afrique doit être plus considérée dans le Conseil de sécurité des Nations Unies (Onu). La Commissaire aux Affaires politiques de l’Union africaine (Ua), Cessouma Minata Samaté, estime de ce fait que l’importance de la réforme du Conseil de sécurité de l’Onu n’est plus à démontrer. Elle a pris part hier, lundi 13 janvier, à l’ouverture officielle de la réunion ministérielle du Comité des dix chefs d’Etat et de gouvernement (C-10) de l’Union africaine sur la réforme du Conseil de sécurité.
«L’impératif et l’opportunité de la réforme du Conseil de sécurité des Nations Unies ne sont plus à démontrer», a déclaré la Commissaire aux affaires politiques de l’Union africaine (Ua), Cessouma Minata Samaté. C’était hier, lundi 13 janvier, à l’ouverture officielle de la réunion ministérielle du Comité des 10 chefs d’Etat et de gouvernement (C-10) de l’Union africaine sur la réforme du Conseil de sécurité des Nations Unies (Onu). Pour elle, «la réforme répond, d’une part, à l’aspiration légitime de l’Afrique à plus de justice. D’autre part, elle participe d’une exigence de démocratisation du système des Nations Unies, longtemps marqué par un disfonctionnement structurel qui a réduit en silence la voix de l’Afrique, qui a le plus souffert de cette injustice, depuis la création de l’Onu en 1945».
Le triste constat de la Commissaire est que «l’Afrique continue d’être sous représentée au sein des grandes instances décisionnelles internationales dont le Conseil de sécurité des Nations Unies». En conséquence, elle estime qu’il est nécessaire, pour les Africains, dont les membres et surtout les membres du C-10, d’affiner les stratégies afin de mieux se préparer à relever les défis. «L’année 2020 marque le quinzième anniversaire de la Déclaration de Syrte qui prévoit l’octroi au continent de deux sièges permanents et deux sièges non permanents au Conseil de sécurité. Et cet espoir tarde à se concrétiser», regrette-t-elle.
Cessouma Minata Samaté pense qu’il est temps «d’agir pour que l’Afrique atteigne son objectif qui est celui d’avoir une représentation équitable au sein du Conseil de sécurité de l’Onu». Faire de sorte que la présence de l’Afrique au Conseil de sécurité soit améliorée ne sera «qu’une justice rendue au continent dont les affaires occupent la majeure partie de l’agenda du Conseil de sécurité», insiste-t-elle. «Revoir la place de l’Afrique au Conseil de sécurité est une condition sine qua none pour avoir le Conseil de sécurité plus représentatif, plus légitime et plus efficace», conclut-elle.
A signaler que le C-10 a été institué en 2005. Il est composé de dix pays que sont l’Algérie, la Guinée Equatoriale, le Kenya, la Libye, la Namibie, l’Ouganda, la République démocratique du Congo, le Sénégal, la Sierra Leone et la Zambie. Il a pour mandat de présenter, défendre et vulgariser une position africaine commune issue du Consensus d’Ezulwini et de la Déclaration de Syrte, prévoyant l’octroi au continent de deux sièges permanents et de deux sièges non permanents supplémentaires au Conseil de sécurité de l’Onu.