SenePlus publie ci-dessous, les nominations intervenues en Conseil des ministres du 30 octobre 2019.
- Au titre des mesures individuelles le Président de la République a pris les décisions suivantes :
- Colonel Henry DIOUF est nommé Directeur du Service civique national au ministère de la Jeunesse, en remplacement du Colonel Kisma Mamadou SOW, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite."
MACKY VEUT INTENSIFIER LES ACTIONS DE RÉGULATION DES LOYERS
Le président a instruit les ministres concernés de procéder à la mise en place d’un dispositif consensuel et opérationnel réglementant les activités immobilières sur l’ensemble du territoire national - COMMUNIQUÉ DU CONSEIL DES MINISTRES
SenePlus publie ci-dessous, le communiqué du Conseil des ministres du 30 ocotobre 2019.
"Le Président de la République, Son Excellence Monsieur Macky SALL a présidé ce mercredi 30 octobre 2019, le Conseil des ministres au Palais de la République.
Le Chef de l’Etat a, à l’entame de sa communication, informé le Conseil sur la cérémonie commémorative du 70 ème anniversaire de la création de la Maison d’Edition Présence Africaine par notre compatriote feu Alioune Diop, qu’il a présidée ce 25 octobre à Paris.
Il a rendu un vibrant hommage à ce grand homme de culture pour son rôle visionnaire et sa contribution fondamentale dans le combat pour l’affirmation de l’identité culturelle négro-africaine et la revendication de l’indépendance des pays d’Afrique.
Le Président de la République a, par ailleurs, réaffirmé la place primordiale qu’il accorde à la culture dans le Plan Sénégal Emergent. Il a réitéré ses instructions relatives à la construction de l’Ecole nationale des Arts et de la Culture (ENAC) et à la réalisation d’infrastructures culturelles multifonctionnelles et modernes sur l’ensemble de territoire national. Il a engagé, à cet égard, le Ministre de la Culture à finaliser le projet de Bibliothèque nationale, qui doit tenir compte de la transition vers la société numérique.
Dans le même ordre d’idées, il a demandé aux ministres concernés de veiller à l’édification, dans les délais retenus, du Mémorial de Goré-Almadies et du Hall des arts.
Il a notamment insisté sur la mise en œuvre rapide des programmes présidentiels « Villes créatives » et de construction de « Maisons de la Jeunesse et de la Citoyenneté » à l’échelle des départements du pays.
Le Chef de l’Etat a, par ailleurs, abordé l’environnement des affaires en magnifiant les résultats encourageants du Sénégal dans le classement Doing Business 2020 caractérisés par un bond de 18 places, faisant passer notre pays de la 141 ème à la 123 ème place sur 190 pays évalués.
Il a, dans cet élan, exhorté le Gouvernement à poursuivre les réformes majeures pour améliorer durablement l’environnement des affaires au Sénégal et consolider l’attractivité et la compétitivité de notre économie. Il a, en outre, demandé au Ministre de l’Economie de préparer la tenue, en décembre 2019, d’un Conseil Présidentiel de l’Investissement (CPI), moment fort de dialogue constructif entre le Chef de l’Etat et le secteur privé national.
Le Président de la République a rappelé l’importance accordée à l’employabilité des jeunes et la formation professionnelle, salué les résultats encourageants obtenus entre 2017 et 2019, notamment au niveau du Fonds de Financement de la Formation Professionnelle et Technique (3FPT) avec des financements importants et exceptionnels.
Il a demandé au Ministre de la formation professionnelle d’attacher une priorité particulière à la répartition territoriale équitable des soutiens aux formations et à l’évaluation dynamique des impacts sur l’emploi des jeunes des différents programmes et projets de formation professionnelle et technique.
Le Chef de l’Etat, abordant les affaires intérieures, a informé le Conseil de la célébration du Maouloud, anniversaire de la naissance du Prophète Mohammed (PSL), qui sera organisé dans la nuit du 09 au 10 novembre 2019.
A cet effet, il a demandé au Ministre de l’Intérieur de faire prendre toutes les dispositions requises, en relation avec les services impliqués, en vue du déroulement, dans les meilleures conditions, des célébrations sur l’ensemble du territoire national. Ilse rendra à Tivaoune dans cette perspective, la semaine à venir.
Le Président de la République a saisi l’occasion de la Toussaint, pour adresser ses ferventes prières aux disparus et marquer toute la solidarité de la Nation à la communauté chrétienne.
Le Chef de l’Etat est revenu sur sa politique de baisse des loyers initiée en 2013. A ce titre, il a rappelé ses instructions lors du Conseil des ministres du 28 septembre 2016 portant sur l’évaluation de l’application de la loi n° 2014 - 04 du 22 janvier 2014 portant baisse des loyers à usage d’habitation.
A cet égard, il a demandé au Ministre du Commerce, en rapport avec les ministres chargés des finances et de l’Habitat, d’intensifier les actions de régulation des loyers par la mise en place d’un dispositif consensuel et opérationnel réglementant les activités immobilières sur l’ensemble du territoire national.
Au titre de l’accélération du renouvellement du collecteur d’eaux usées de Hann-Fann, il a demandé aux Ministres chargés de l’Intérieur, des Finances, de l’Assainissement, de prendre toutes les mesures conservatoires appropriées, afin d’engager, sans délai, toutes les actions urgentes, nécessaires au renouvellement rapide, effectif et progressif.
Le Chef de l’Etat a clos sa communication sur son agenda international, en informant le Conseil de sa participation, le 23 octobre à Oslo, à la 6e Conférence internationale sur les Océans et au premier Sommet Russie-Afrique tenu, le 24 octobre 2019 à Sotchi, en Fédération de Russie.
Au titre des communications :
Le Ministre d’Etat, Secrétaire général de la Présidence de la République, a fait une communication sur le suivi des directives formulées lors des dernières séances de Conseil des ministres, sur les progrès du Sénégal dans le classement du Doing Business et sur la rencontre avec des hommes d’affaires allemands.
Le Ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural a fait une communication sur la préparation de la campagne de commercialisation de l’arachide.
Le Ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement a fait une communication sur le financement de l’entretien routier et sur la nécessité de réguler le secteur des transports. Il a également rendu compte de la mission de la Banque mondiale et des discussions portant sur le financement de la ligne ferroviaire Dakar-Bamako.
Le Ministre du Tourisme et des transports aériens a informé le Conseil du lancement du « hub intercontinental, d’Air Sénégal ».
Le Ministre de la Femme, de la Famille, du Genre et de la Protection des Enfants a informé le Conseil sur la préparation de la commémoration des trente ans de la convention des Nations-Unies sur le droit des enfants.
Le Ministre de l’Eau et de l’Assainissement a fait le point sur la situation du collecteur des eaux usées de Fann-Hann.
Le Ministre de l’Environnement et du Développement durable a informé le Conseil sur la tenue de la table ronde sur le « défi de Bonn », organisée à Dakar les 24 et 25 octobre 2019.
Le Ministre des Sports a fait le point sur la gestion des infrastructures sportives.
Le Ministre auprès du Président de la République en charge du Suivi du Plan Sénégal Emergent a fait une communication sur les avancées de la mise en œuvre des réformes.
Au titre des textes législatifs et réglementaires, le Conseil a examiné et adopté :
- Le projet de décret d’application de la loi n°2017-29 du 14 juillet 2017 portant système de récepissé d’Entrepôt de marchandises. à Dakar
- Au titre des mesures individuelles le Président de la République a pris les décisions suivantes :
- Colonel Henry DIOUF est nommé Directeur du Service civique national au ministère de la Jeunesse, en remplacement du Colonel Kisma Mamadou SOW, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite."
par Yoro Dia
GUANTANAMO POLITIQUE
Le débat dans ce pays, depuis toujours, se focalise sur les règles du jeu qu’on dénonce quand on est dans l’opposition, ou comment les domestiquer quand on est au pouvoir
Un jour, un Saoudien partit au travail et oublia son téléphone à la maison. Sa femme qui ne s’en était pas rendu compte l’appela et s’aperçut que le téléphone sonnait dans le salon. Elle alla le récupérer et découvrit que c’est Guantanamo qui s’affichait à l’écran en lieu et place de son nom ou de quelque chose d’autre plus doux. Le monde s’effondra. Son mari la considérait comme la prison de Guantanamo. Elle alla chez le juge demander le divorce et ce dernier, dans sa grande sagesse, estima que c’était un motif suffisant pour divorcer. C’est dommage qu’on ne puisse faire la même chose avec notre classe politique qui nous enferme dans un Guantanamo de débats stériles comme le troisième mandat qui est une arme politique de distraction massive.
Le troisième mandat n’est pas un débat constitutionnel, mais c’est un débat politique. Il deviendra un débat constitutionnel quand le président de la République franchira le Rubicon pour faire acte de candidature. Pour l’instant, il a dit et répété qu’il en est à son dernier mandat. Ce serait quand même dramatique qu’on perde 4 ans et 6 mois autour du débat sur le sexe des anges du troisième mandat qui est, comme je l’ai dit il y a deux semaines, un pari pascalien à l’envers, c’est-à-dire à tous les coups on perd aussi bien pour l’Histoire avec un grand H que pour la Politique. Je suis la vie politique depuis plus de vingt ans et je dois avouer que notre classe politique nous enferme toujours dans des Guantanamo politiques. Jamais un débat de fond ! Jamais un débat sur les vraies questions ! Le débat, depuis toujours, se focalise sur les règles du jeu qu’on dénonce quand on est dans l’opposition, ou comment les domestiquer quand on est au pouvoir, pour avoir un avantage comparatif en s’appuyant sur l’Etat légal.
En 2000, la campagne présidentielle a été piratée et polluée par le débat sur la suppression de limitation du mandat. Près de 20 ans après, le Sénégal retourne au point de départ avec un autre débat sur le 3e mandat. C’est une torture politique et morale insupportable. En 2007, point de débat lors de la Présidentielle. Tout se résuma aux chantiers de Thiès, au conflit entre Wade et Idy. En 2012, la campagne se réduit encore au troisième mandat de Wade. En 2019, ce fut le tour du parrainage. Et aujourd’hui, à quatre ans et 6 mois de la Présidentielle, on nous enferme déjà dans le Guantanamo du troisième mandat, encore une arme de distraction massive qui va empêcher notre pays de se concentrer sur les questions essentielles comme l’éducation nationale, l’enseignement supérieur, la Casamance, devenue l’un des plus vieux conflits du continent, le cercle de feu du terrorisme qui se rapproche dangereusement de nous, le chômage massif des jeunes, le désordre urbain. Sur toutes ces questions, on devrait exiger des propositions et des réponses de ceux qui nous gouvernent et de ceux qui aspirent à le faire.
Le classement des 500 meilleures universités est sorti. Aucune université sénégalaise dans le peloton de tête. Aucune réaction de la classe politique, même si la ressource humaine a toujours été l’avantage absolu du Sénégal. Ce Guantanamo politique dans lequel les hommes politiques nous enferment est d’autant plus inacceptable que l’alternance est devenue la «respiration» de notre démocratie, avec les alternances de 2000 et de 2012. Jésus avait chassé les marchands du temple. Le Sénégal accélérera vers l’émergence le jour où il «chassera» les constitutionnalistes du temple pour les remplacer par des économistes ou des entrepreneurs.
MINISTRE-CONSEILLER, GRACIEUSEMENT PAYÉ À NE RIEN FAIRE
« Cela se rapproche plus du recasement du personnel politique. Beaucoup de ministres conseillers ne voient même pas le président. Ils n’ont même pas de bureaux et certains n’ont même pas de spécialité »
« Le Président de la République peut charger un ou plusieurs de ses collaborateurs du suivi de questions particulières relevant de son autorité directe. Il nomme chaque membre de son Cabinet, dirigé par le directeur de Cabinet, par arrêté. » Une brève présentation que l’on retrouve sur le site de la Présidence. Parmi ceux qui composent ce cabinet, les ministres conseillers viennent après les ministres d’Etat. Justement ces ministres conseillers, encore appelés les « Ministres de la Présidence » dans certains pays, constituent une véritable énigme pour beaucoup tant sur leur utilité que sur leur rôle.
Que dit le principe ?
Le limogeage du ministre- conseiller Moustapha Diakhaté remet au goût du jour la véritable utilité de ce poste. Et pour mieux l’appréhender, l’ancien ministre Babacar Gaye nous livre leur fiche de poste : « Les ministres conseillers sont des membres du Cabinet du Président de la République. Ils participent au Conseil des ministres si l’acte de leur nomination le prévoit. Ils prennent rang après les Ministres d’Etat et Ministres, mais avant les Ambassadeurs itinérants, les Conseillers Spéciaux, les Conseillers techniques et les Chargés de mission. Les ministres conseillers sont des conseillers techniques du PR avec rang de ministre. En général, ils peuvent avoir des attributions spécifiques fixées dans le décret de nomination. Leurs salaires et avantages sont en deçà de ceux des Ministres et Ministres d’Etat. ». Du temps du Président Abdoulaye Wade, ils percevaient un peu moins de 2 millions y compris les impôts et les taxes. Ils n’avaient pas droit à un cabinet de collaborateurs. Des attributions bien confirmées par le dernier directeur de cabinet d’Abdoulaye Wade, Mamour Cissé qui souligne que « c’est un technicien dans un domaine bien précis. Il est chargé par des notes de conseiller le Président de la République dans son domaine de compétences ». Et pour les rendre efficace, l’auteur du livre « Comment votent les Sénégalais ? Analyse du comportement de l’électeur de 1960 au 20 mars 2016 », Ahmadou Bamba Diagne propose une nomination basée sur la compétence. Pour lui, « dans les normes, cela devait être un gouvernement bis. Le Président peut nommer des hommes politiques comme ministres. Mais au niveau de son cabinet, il prend les meilleurs sénégalais sur tous les domaines comme des ministres conseillers. » Babacar Gaye précise qu’il ne faut pas le « confondre avec le Ministre Conseiller qui est de rang d’un Conseiller des affaires étrangères ou un fonctionnaire de la hiérarchie A1 affecté dans les missions diplomatiques ou consulaires et ayant au moins 15 ans d’expérience professionnelle. »
La réalité est toute autre
Entre le principe et la pratique, le problème se situe à ce niveau. Les ministres conseillers sont pour la plupart nommés juste pour satisfaire une clientèle politique. C’est l’avis de Ahmadou Bamba Diagne qui estime que : « cela se rapproche plus du recasement du personnel politique. Beaucoup de ministres conseillers ne voient même pas le Président. Ils n’ont même pas de bureaux et certains n’ont même pas de spécialité. » « Dans ce cas, comment peuvent-ils conseiller l’homme le plus puissant du Sénégal ?», s’interroge-t-il. Ce constat semble être général puisque Babacar Gaye est catégorique : « c’est un poste éminemment politique pour caser ou recaser des militants ou de grands électeurs comme les marabouts et autres lobbies. »
Une fonction parfois ambiguë au Sénégal, selon le journaliste-analyste politique qui explique que : « sous nos cieux, la délimitation de son champ de compétence est très peu visible. Nommés par le président de la République, ils sont souvent sans cabinet, sans ministère, le plus souvent sans possibilité de voir le Chef de l’État. Dans ces attributions, l’on se demande vraiment s’ils ne sont des ministres que de nom. Manifestement, leur nomination relève, la plupart du temps, de dessous politiciens. Même si on peut voir de temps en temps des « ministres-conseillers » aux compétences avérées sur des domaines précis, dans bien des situations, leur désignation est une manière de contenter des partisans ». Bien que ce poste soit éminemment politique pour la plupart, Ahmadou Bamba Diagne reconnait qu’il y en a qui remplissent correctement leurs taches. « Il s’agit d’Omar Demba Ba, il aide beaucoup le Président sur le plan diplomatique. C’est lui qui écrit beaucoup de ses discours. Il y a aussi Ismaila Madior Fall qui a beaucoup travaillé dans la révision de la constitution ».
par Tierno Monénembo
CES TUEURS QUI NOUS GOUVERNENT
En dix ans, on a suffisamment vu Condé à l’œuvre. Et franchement, rien qui le distingue de Sékou Touré ou de Lansana Conté ! Toujours les tueries sauvages, toujours la gabegie, toujours la misère noire !
L’Etat guinéen, ce barbare n’en finira jamais d’assassiner son peuple. Cette monstrueuse créature est cruelle, malhonnête, incapable. Incapable de bâtir des écoles, des routes et des hôpitaux, incapable de fabriquer une aiguille, incapable de préserver l’unité nationale. Rien que l’arbitraire, rien que la torture, rien que la division ethnique. Le mépris de la dignité humaine, la haine viscérale de la vie de l’autre, voilà son affaire. Cette bande de fripouilles ne s’arrêtera pas avant d’avoir réduit la Guinée en morceaux. C’est à nous de l’arrêter aujourd’hui, maintenant, tout de suite.
Que tout soit clair : le permis de manifester est là, il est inscrit dans la Constitution. Le permis de tuer n’est écrit nulle part. Aucun Guinéen n’a le droit de tuer un autre Guinéen, fût-il prêtre, marabout, président de la République, ministre ou chef d’état-major des Forces armées. Un crime, reste un crime, un crime n’est jamais légal. Tous ceux qui ont tué nos compatriotes doivent être arrêtés, jugés et condamnés.
Que faire d’un Etat qui a créé le camp Boiro ? Que faire d’un Etat qui a commis les massacres du 28 Septembre 2019, profanant ainsi pour toujours le symbolique stade du même nom ? Que faire d’un Etat qui a soumis à la « Diète Noire » les meilleurs cadres de son pays ? Que faire d’un Etat qui a violé ses propres femmes en pleine journée ? Que faire d’un Etat qui ne sait même pas collecter les ordures à plus forte raison, régler la circulation routière ?
Qu’est-ce que cet Etat de merde a apporté au pays en 61 ans d’Indépendance ? L’ignorance, la misère, la fringale, les maladies ; la léthargie, la paresse collective, la méfiance et la haine. Par la faute des barbares qui nous gouvernent, ce pays gâté par la nature, ce paradis terrestre au riche passé historique est devenu la terre des damnés, le lugubre royaume des crève-la faim et des éclopés, la risée du monde entier.
Le Niger n’est plus dans la zone soudano-sahélienne mais dans le désert par la faute du changement climatique. Mais allez à Niamey, vous y vivrez des mois sans subir une panne électrique ou une coupure d’eau. A Bamako, quand le courant vient à manquer, tout le peuple est dehors aux cris de « Nous ne sommes pas à Conakry ici, hein ! »
Lamentable !
Ces abrutis savent-ils ce que c’est que le mot honte ? Leur arrive-t-il de se regarder dans un miroir ? Leur arrive-t-il de se reprocher quoique ce soit ?
Jusqu’ici, on attribuait le retard du pays au bas niveau intellectuel de nos dirigeants. Sékou Touré n’était qu’un simple autodidacte et ses successeurs, de braves soldats aux lourds brodequins et aux idées simples. Les choses changeraient le jour où un intellectuel, un vrai, accéderait au pouvoir. Tout le monde savait que Alpha Condé n’avait pas gagné les élections de 2010. Mais beaucoup s’étaient résignés à son investiture en se disant : « Après tout, c’est un intellectuel lui et puis et il ne s’est compromis avec aucun des régimes précédents ».
Pauvres Guinéens !
Un intellectuel, lui ? Oui, il paraît qu’il est professeur (oui, oui, il paraît !). Mais professeur de quoi, bon dieu ?
Depuis, on a eu le temps de se détromper. En dix ans, on l’a suffisamment vu à l’œuvre. Et franchement, rien qui le distingue de Sékou Touré ou de Lansana Conté ! Toujours les tueries sauvages, toujours la gabegie, toujours la misère noire !
Alpha Condé, on regrette tous de t’avoir soutenu quand tu croupissais dans les geôles de Lansana Conté. On aurait dû t’y laisser crever. Tu ne serais pas là aujourd’hui pour diviser nos ethnies, piller nos richesses, tirer à vue sur nos jeunes étudiants et sur nos vieilles marchandes de poisson.
Après 23 ans de carrière, un palmarès époustouflant et plusieurs centaines de buts inscrits, Samuel Eto'o s’est lancé de nouveaux défis : la reprise de ses études pour «gagner comme entraîneur» comme il a pu le faire «en tant que joueur»
«A un moment donné, il faut quitter les stades pour aller vers d’autres défis. C’est le moment que j’ai choisi, j’ai eu la chance d’avoir une très belle carrière», confie Samuel Eto’o dans un entretien exclusif à l’AFP, quelques semaines après avoir annoncé sa retraite, à 38 ans.
Après 23 ans de carrière, un palmarès époustouflant (plus d’une dizaine de trophées majeurs!) et plusieurs centaines de buts inscrits, l’ex-attaquant camerounais s’est lancé de nouveaux défis : la reprise de ses études pour «gagner comme entraîneur» comme il a pu le faire «en tant que joueur».
Q: Si on devait choisir un instant de votre carrière, quel serait votre meilleur souvenir ?
R: «J’en ai plusieurs et ce serait vraiment difficile de choisir ! Je dirais quand même ma première Coupe d’Afrique gagnée avec l’équipe nationale (en 2000). Parce que c’était ma première CAN, un moment inoubliable, et que je sortais de ce Mondial-1998 en France avec l’espoir d’écrire une belle histoire. Je ne partais pas titulaire dans cette magnifique équipe, au final j’ai joué et j’ai apporté ma contribution. C’est un beau souvenir.»
Q: A contrario, quel est votre plus grand regret ?
R: «Je n’en ai vraiment pas. Quand je regarde un peu les autres, je me dis que j’ai eu beaucoup de chance. Parce que même si vous avez du talent, il vous faut ce petit facteur chance, même si je suis toujours allé la chercher. Je m’étais dit, à un moment donné, qu’avec ces magnifiques joueurs que j’ai côtoyés au Cameroun, on aurait pu aller chercher la Coupe du monde. Bon, ce n’est pas arrivé... C’est le seul trophée qui me manque mais j’ai passé des moments inoubliables avec cette équipe.»
Q: Avec ce palmarès énorme (trois Ligue des champions, deux CAN, médaille d’or aux JO), quelle trace estimez-vous laisser dans l’histoire du foot ?
R : «L’héritage. Le plus difficile aurait été de partir des stades sans voir certains jeunes émerger. Aujourd’hui quand vous voyez l’équipe nationale du Cameroun (André Onana, Fabrice Ondoa,...), vous voyez qu’avec mes collaborateurs (de la Fondation Eto’o), nous avons essayé d’apporter une contribution qui est là. Je pense que c’est notre plus belle oeuvre.»
- Meilleur joueur africain de l’histoire ? -
Q: Vous n’avez pas peur aussi de clamer que vous être le meilleur joueur africain de l’histoire ...
R: «Je n’ai pas besoin de le dire, c’est un fait (sourire).»
Q: Ce n’est pas George Weah, seul Africain à avoir remporté le Ballon d’Or ?
R: «J’ai beaucoup de respect pour tous ces aînés mais nos carrières sont là et parlent pour chacun de nous. Il y a des débats qui ne servent à rien. Je n’ai pas besoin de le revendiquer, c’est un fait. Qu’on l’accepte ou pas, c’est un fait (sourire).»
Q: Justement au-delà de vos buts, laisserez-vous aussi l’image d’un joueur avec un franc-parler légendaire ?
R: «Chacun a le droit de se faire son opinion. Quand vous êtes Africain, on vous juge toujours. Ce qui est inacceptable, c’est que les premiers (à le faire) ce sont toujours les Africains. Je les appelle souvent les +nègres de maison+ (rires). Ceux-là ne m’enlèvent rien car je suis fier d’être Africain, je n’ai pas de complexes.»
Q: Au risque de passer pour quelqu’un qui a la «grosse tête» ?
R: «J’ai écrit mon histoire face à tous ces coéquipiers et adversaires qui venaient d’un peu partout. Je n’ai rien à envier aux autres. Quand je regarde d’où je viens et où je suis arrivé, je me dis que j’ai le droit d’être fier. Cela ne veut pas dire que j’ai une +grosse tête+, loin de là. Mais dans ce monde, on apprécie plus les marionnettes qu’autre chose, et je n’accepte pas de l’être.»
- «Gagner comme entraîneur» -
Q: Auriez-vous réussi la même carrière sans cet orgueil hors du commun ?
R: «Je me souviens en 2006, quand Zizou donne ce coup de boule, on l’a traité de tout. Mais il reste Zizou (sourire). S’il n’avait pas été la personne qu’il est, il n’aurait pas écrit cette histoire. Pour devenir le meilleur, il faut avoir ce caractère-là. C’est ça qui nous rend différent des autres. Je n’ai pas besoin de cacher la personne que je suis, et c’est pourquoi j’ai réussi dans tous mes clubs.»
Q: Votre reconversion est déjà prête avec un poste de conseiller de la présidence de la CAF. Une carrière d’entraîneur comme Zinédine Zidane, cela vous plairait ?
R: «Je sais que mon prochain défi sera, au minimum, de gagner comme entraîneur comme je l’ai fait en tant que joueur. J’aimerais le faire en Europe. Et puis un jour, retourner en Afrique et essayer de gagner là-bas. Je ne sais pas perdre.»
Q: Vous avez déjà des pistes ?
R: «La chance que j’ai est d’avoir écrit une histoire dans différents clubs. J’ai beaucoup plus de portes ouvertes que d’autres, mais comme vous le savez, il faut être bien préparé (...) Je suis en train de reprendre mes études, chose qui n’est pas facile. Je veux apprendre, avoir mes diplômes, comprendre comment les choses fonctionnent que ce soit dans mes +business+ personnels ou dans ma future carrière. Pour revenir avec un bagage nécessaire, affronter ces choses (...) dans 12 ou 24 mois et commencer une autre carrière, qui j’espère, sera aussi belle.»
Q: Quel style d’entraîneur avez-vous envie d’être: un José Mourinho ou un Pep Guardiola ?
R: «Je suis fan d’un Guardiola. Je suis un amoureux du foot, je me dis qu’il faut gagner avec la manière. Le foot, c’est comme aller au théâtre : c’est beau d’aller au stade et d’y voir un beau spectacle. Quand vous regardez les équipes de Guardiola jouer, vous ne vous ennuyez jamais parce que vous voyez une équipe qui défend avec le ballon, qui attaque, qui crée des espaces... Vous voyez des actions magnifiques !»
LES BAOBABS PLOIENT SOUS LA PRESSION DES CIMENTIERS
De Bandia, qui fut l'une des plus belles forêts de baobabs du Sénégal, il ne reste qu'un paysage mortifère de cratères abandonnés. Et les projets d'extension d'une cimenterie qui exploite le sous-sol depuis 20 ans font craindre le pire
De Bandia, qui fut l'une des plus belles forêts de baobabs du Sénégal, il ne reste qu'un paysage mortifère de cratères abandonnés. Et les projets d'extension d'une cimenterie qui exploite le sous-sol depuis 20 ans font craindre aux populations locales une désolation plus grande encore.
La commune de Bandia et ses 10.000 habitants, répartis en plusieurs villages, bordent la forêt classée du même nom, à une heure de voiture de Dakar.
En 2002, une société sénégalaise, Les Ciments du Sahel, y a implanté sa cimenterie, qu'elle alimente en calcaire en exploitant une vingtaine de mines à ciel ouvert dans les environs.
Dans ce pays d'Afrique de l'Ouest, où le secteur de la construction est en pleine croissance, l'annonce dans la presse locale que cette entreprise avait obtenu une licence d'exploitation de 236 hectares supplémentaires a suscité colère et inquiétude des habitants et des associations de protection de l'environnement.
Cette autorisation n'est pas définitive et les projets d'extension sont "en suspens", dit un responsable gouvernemental.
Mais pour les riverains de la forêt, le mal est déjà fait.
- Symbole de vie et de mort -
"Il y avait des manguiers, des eucalyptus, des acacias, des baobabs.Regardez, il n'y a plus une fleur, plus un animal.Ici, la nature ne pourra plus jamais reprendre ses droits", se désole Mame Cheikh Ngom, professeur de géographie à l'université de Dakar, en observant autour de lui l'un des rares baobabs encore debout.
Selon lui, il ne reste plus de la forêt que 2.000 hectares, un cinquième de sa superficie originelle.Originaire du village, il pointe du doigt la béance désolée d'une ancienne carrière, des engins de construction rouillés et des abris de béton abandonnés aux lézards et aux serpents après le départ des industriels.
"Maintenant, les mamans disent aux petits de ne plus jouer dans la forêt, elles ont trop peur qu'ils se fassent écraser", soupire le professeur, avec en arrière-plan l'ombre fantomatique de la cimenterie, flottant dans un nuage de poussière d'où émerge un va-et-vient incessant de poids lourds.
Arbre emblématique du Sénégal, le baobab associe des symboles forts, évoquant la vie et la mort: si ses feuilles servent à la confection de tisanes médicinales et ses fruits de remèdes pour les nouveau-nés, les anfractuosités de son large tronc ont longtemps fait office de linceul pour les griots.
- 'Lynchage médiatique' -
L'attribution d'hectares supplémentaires aux Ciments du Sahel serait un "désastre écologique", estime l'ONG Nebeday.En septembre, les habitants ont manifesté pour demander au président Macky Sall d'intervenir, rencontrant un large écho dans la presse.
Les dirigeants de la cimenterie dénoncent quant eux un "lynchage médiatique".
"L'activité industrielle est loin d'impacter négativement la vie des populations, le village étant situé à près de cinq kilomètres" de l'usine, ont-ils assuré dans un communiqué.Sollicitée par l'AFP, la direction n'a pas souhaité accorder d'interview.
Les déflagrations des explosifs dans les carrière font bel et bien trembler les murs des maisons, assurent les habitants.
"A chaque mine qu'ils font exploser, nos murs se fissurent", explique Khady, une octogénaire drapée dans un voile blanc, en posant un regard éteint sur le mur éventré de sa chambre.Il lui arrive de se réveiller la nuit avec l'impression d'avoir échappé à une bombe, souffle-t-elle.
La poussière de calcaire omniprésente a aussi des conséquences pour la santé, affirme Mariama Diéne, infirmière au dispensaire du village."On a constaté une augmentation terrifiante des cas de bronchite, pneumonie et tuberculose.Des bébés aux vieillards, personne n'est épargné", dit-elle.
"Les carrières devaient protéger les populations en arrosant les routes pour empêcher la poussière de se lever, mais ils ne le font pas", constate l'infirmière.
- Economie et environnement -
"Il y a eu une étude d'impact environnemental et social réalisée par la direction de l'environnement qui a permis à l'entreprise de démarrer ses activités", se défend le ministre de l'Environnement, Abdou Karim Sall.
Il souligne aussi que le gouvernement doit faire la part des choses entre la nécessité de protéger ses forêts et celle de poursuivre l'industrialisation du Sénégal, qui figure parmi les 25 pays les plus pauvres au monde.
Abdou Karim Sall relève que la cartographie des forêts classées remonte à l'époque coloniale et que "rien ne peut s'opposer" à une déclassification jugée nécessaire.Si c'est le cas, "on s'engage à reboiser dans d'autres parties du territoire", affirme le ministre de l'Environnement, en citant plusieurs projets récents de reboisement.
Les autorités auraient toutefois été prises de court par le rythme effréné de la production de ciment, les trois cimenteries qui dominent ce secteur clé tournant à plein régime, selon une source gouvernementale. "Les cimenteries écoulent même leur production à l'étranger", relève ce responsable.
L’ANTITERRORISME AU MENU DE RENCONTRES ENTRE UN DIPLOMATE AMÉRICAIN ET DES OFFICIELS SÉNÉGALAIS
L’ambassadeur américain Nathan A. Sales, coordonnateur de la lutte contre le terrorisme, rencontrera ce mercredi à Dakar de hauts responsables sénégalais pour ‘’réaffirmer le ferme engagement des États-Unis aux côtés du Sénégal
L’ambassadeur américain Nathan A. Sales, coordonnateur de la lutte contre le terrorisme, rencontrera ce mercredi à Dakar de hauts responsables sénégalais pour ‘’réaffirmer le ferme engagement des États-Unis aux côtés du Sénégal dans la lutte antiterroriste et soutenir son rôle en tant que leader régional de cette lutte’’, a appris l’APS.
Dans un communiqué reçu de l’ambassade américain à Dakar, M. Sales ‘’s’entretiendra des questions de terrorisme dans le Sahel et du soutien des États-Unis à la lutte contre le terrorisme dans la région côtière de l’Afrique de l’Ouest avec le conseiller à la sécurité nationale, Birame Diop’’.
Il rencontrera ensuite le ministre des Affaires étrangères, Amadou Ba, ‘’afin d’encourager le Sénégal à exporter son savoir-faire et ses pratiques d’excellence en matière de lutte contre le terrorisme vers d’autres États d’Afrique de l’Ouest confrontés à des menaces terroristes’’.
Une rencontre est également prévue avec le ministre de l’Intérieur, Aly Ngouille Ndiaye, pour ‘’discuter de préoccupations communes en matière de sécurité liées aux déplacements de terroristes et de l’importance d’outils tels que les listes de surveillance des terroristes et les initiatives d’échange d’informations’’.
Enfin, l’ambassadeur Sales visitera l’aéroport Blaise Diagne, qui propose des vols sans escale vers les États-Unis.
‘’La sécurité de l’aéroport a récemment été considérablement renforcée au moyen de nouveaux équipements de numérisation aux points de contrôle des passagers, grâce à un partenariat avec le gouvernement des États-Unis’’, soutient-on dans le communiqué.
« CE QUE LA CIRCULATION DE DROGUE PEUT CRÉER »
Les importantes saisies de drogue au Sénégal peuvent avoir de multiples conséquences dont un impact « négatif » sur le tourisme. C’est du moins l’avis de BA Samba Camara, commissaire divisionnaire de classe exceptionnelle à la retraite
Les importantes saisies de drogue au Sénégal peuvent avoir de multiples conséquences dont un impact « négatif » sur le tourisme. C’est du moins l’avis de BA Samba Camara, commissaire divisionnaire de classe exceptionnelle à la retraite, commentant la saisie opérée hier mardi, 29 octobre, de 43 plaquettes de cocaïne d’un kilogramme chacune, au parc de Dakar Terminal, dit "Parc Maguèye", au Port autonome de Dakar (PAD).
Le constat est fait qu’au moins quatre séries d’importantes saisies ont été opérées depuis juin dernier au Port. La dernière en date celle enregistrée hier mardi, 29 octobre. La plus spectaculaire a été opérée en juillet dernier avec 800 Kg de cocaïne après la saisie de 238 Kg, le 26 juin. Soit plus d’une tonne en l’espace d’un mois pour une valeur estimée à 50 milliards F CFA.
En outre, 2 tonnes de cocaïne ont été saisies, en juillet 2007, à Mbour, sur des Latino-américains dont des Colombiens et un Equatorien, qui ont été, par la suite, jugés et condamnés.
Certes, le Sénégal n’est pas une plaque tournante du trafic de drogue mais une zone de transit et de stockage de la marchandise prohibée, soutient l’ex-commissaire de police.
« C’est de la drogue qui est en transit et qui n’est pas destinée au Sénégal, détaille-t-il. C’est-à-dire que le Sénégal, contrairement à ce que l’on pense, n’est pas une plaque tournante de la drogue mais plutôt une zone de transit et de stockage de la drogue. On peut déceler des conséquences d’ordre sécuritaire. C’est-à-dire que cette circulation de drogue peut créer l’installation de cartels avec la déstabilisation de l’économie par le blanchiment d’argent, et l’impact sur le Tourisme. Par exemple, un pays estampillé pays où la drogue circule, il y a des risques que les touristes boycottent ce pays. Il y a également la conséquence sur la jeunesse, qui est l’avenir du pays. Une jeunesse droguée ne peut pas développer un pays ». Ensuite, poursuit-il, « la circulation de cette drogue peut toujours avoir des connexions avec le terrorisme. Parce que, la drogue constitue l’une des principales sources de revenus du terrorisme. Ce sont des conséquences qui peuvent découler de cette circulation quand même assez importante de la drogue ».