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9 octobre 2025
"IL EST URGENT ET LÉGITIME DE RENDRE LE CONSEIL DE SÉCURITÉ PLUS INCLUSIF"
Selon Macky Sall, une représentation "plus équilibrée donnerait à l’Afrique un surcroît d’autorité et de légitimité en tant que garant du système de sécurité’
Le président sénégalais Macky Sall a souligné lundi à Dakar l’urgence de rendre le Conseil de sécurité de sécurité de l’Organisation des Nations unies ‘’plus inclusif’’, en vue d’arriver à une meilleure gouvernance mondiale.
"Il est urgent et légitime de rendre le Conseil de sécurité des Nations unies plus inclusif dans sa composition et plus démocratique dans son fonctionnement pour une meilleure gouvernance mondiale", a-t-il dit lors de la réunion de la huitième rrencontre ministérielle du comité des 10 chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine (C-10) sur la réforme du Conseil de sécurité des Nations unies.
Selon Macky Sall, qui présidait la cérémonie officielle d’ouverture de cette rencontre, une représentation "plus équilibrée donnerait à l’Afrique un surcroît d’autorité et de légitimité en tant que garant du système de sécurité’’.
"Il n’est pas superflu de revenir sur la légitimité de cette revendication (…). Aujourd’hui, l’Afrique compte le plus grand nombre d’adhérents aux Nations unies avec 54 Etats membres. De plus les questions africaines occupent l’essentiel de l’agenda du Conseil de sécurité. On ne peut pas régler les questions africaines sans les Africains", a fait valoir le président sénégalais.
Il a demandé au C10 de poursuivre dans la perspective de son mandat "en veillant à la solidarité, à la cohésion et à la discipline de groupe"
"Nous allons continuer à faire preuve d’ouverture dans les échanges avec les autres groupes d’intérêts (…), en même temps il faudra éviter toutes initiatives ou démarches de nature à fragiliser l’unité et la cohésion du groupe Afrique’’, a indiqué Macky Sall.
"Il est important que le groupe continue d’insister sur la nécessité de préserver l’inclusion et la transparence dans le processus de négociations au sein du groupe de travail de l’Assemblée des Nations unies", a-t-il ajouté.
Le président Sall juge juste "la Position africaine commune’’ (PAC) consistant à réclamer "en cas de réforme des Nations unies un statut unique pour tous les nouveaux membres permanents".
L’assemblée ministérielle du Comité des chefs d’Etat et de gouvernement (C-10), instituée en 2005, est composée de 10 pays, à savoir l’Algérie, la Guinée Equatoriale, le Kenya, la Libye, la Namibie, l’Ouganda, la République du Congo, le Sénégal, la Sierra Leone et la Zambie, soit deux par sous-région.
Il a pour mandat de présenter, défendre et vulgariser la Position africaine commune (PAC) issue de la Déclaration de Syrte (Lybie) prévoyant l’octroi au continent de deux sièges permanents et deux sièges non permanents supplémentaires au Conseil de sécurité.
L’objectif principal visé à travers cette position est de "veiller à la réparation de l’injustice historique que représente l’absence de l’Afrique de cet organe au sein duquel les questions africaines sont prépondérantes".
LE PROCÈS DE LAMINE DIACK RENVOYÉ POUR PROBLÈMES DE PROCÉDURE
Cette décision s'explique notamment par le fait que le Sénégal a fait parvenir très récemment des actes d'enquête, qui avaient été demandés par les juges d'instruction en 2016, et auxquels Dakar n'avait jusque-là jamais répondu
Le procès de Lamine Diack, l'ancien président de la Fédération internationale, s'est ouvert lundi par une demande immédiate de renvoi, présentée par le parquet national financier. Celle-ci a été acceptée.
Le Sénégalais Lamine Diack, l'ancien président de la Fédération internationale (IAAF), et son entourage, soupçonnés d'être au coeur d'un système de corruption pour couvrir des cas de dopage d'athlètes russes, étaient jugés par la 32e chambre correctionnelle du Tribunal de Paris depuis ce lundi.
Mais leur procès a débuté par un premier rebondissement. Le parquet national financier a en effet demandé un renvoi immédiat, en raison de problèmes de procédure. La demande a été acceptée, et le procès renvoyé au moins jusqu'au mois de juin.
Cette décision s'explique notamment par le fait que le Sénégal a fait parvenir très récemment des actes d'enquête, qui avaient été demandés par les juges d'instruction en 2016, et auxquels Dakar n'avait jusque-là jamais répondu.
Une audition de Papa Massata Diack
Parmi ces éléments, figure une audition de Papa Massata Diack, le fils de Lamine Diack, l'ancien puissant conseiller marketing de l'IAAF, réfugié au Sénégal depuis le début des investigations, et qui n'a jamais répondu à la justice française. Lui aussi devait être jugé à partir de lundi en son absence.
« Ces pièces, nous les avons reçues physiquement ce matin [...] Nous n'avons pas pu les étudier », ni les communiquer aux autres parties, a constaté Arnaud de Laguiche, l'un des procureurs financiers, en montrant aux juges une lourde pile de dossiers. « Nous ne pouvons pas faire comme si ces pièces n'existaient pas », a-t-il ajouté.
Eric Russo, l'autre procureur financier présent à l'audience, a soulevé un second problème procédural, dans le mandat d'arrêt international qui avait été décerné par la justice française contre Papa Massata Diack.
Diack risque dix ans de prison
À 86 ans, Lamine Diack, qui a régné sur l'IAAF de 1999 à 2015, doit répondre des délits de corruption active et passive, abus de confiance et blanchiment en bande organisée. Il risque jusqu'à dix ans de prison et une lourde amende. Arrivé au bras d'un proche lundi en milieu de journée, il n'a pas fait de déclaration aux journalistes, en rentrant dans la salle d'audience.
Rose-Marie Hunault, la présidente de la 32e chambre correctionnelle du Tribunal de Paris, a émis l'hypothèse que le procès se déroule désormais du 3 au 22 juin prochain.
C’EST LE MOMENT DE VÉRITÉ
Ce lundi s’ouvre à Paris le procès de corruption présumée à l’IAAF dans lequel est impliqué Lamine Diack et son fils, Pape Massata. Ce dernier qui sera jugé par défaut a brisé le silence.
Ce lundi s’ouvre à Paris le procès de corruption présumée à l’IAAF dans lequel est impliqué Lamine Diack et son fils, Pape Massata. Ce dernier qui sera jugé par défaut a brisé le silence.
Pape Massata Diack s’est prononcé sur les ondes de Iradio (90.3). « Je suis serein et je pense que le droit sera dit. On sera défendu par nos avocats. Je suis sous contrôle judiciaire depuis 2016. Je suis citoyen sénégalais et j’ai toujours contesté la compétence des juridictions françaises dans cette affaire », a expliqué Pape Massata Diack.
Celui-ci est resté quatre ans son voir son père Lamine Diack qui, dans le cadre de cette affaire, est assigné à résidence, à Paris. Aujourd’hui, il a nostalgie de son père.
« On aurait bien voulu qu’il soit au Sénégal en train de bien vivre sa retraite et que l’enquête se fasse dans la sérénité. C’est tout ce qui a manqué dans cette affaire. Cette enquête a fonctionné sous le principe de la présomption de culpabilité, tout en violant les droits de la défense. C’est une enquête à ciel ouvert. On a subi cela durant quatre ans. Donc, c’est le moment de la vérité. Il faudra apporter les preuves de toutes les allégations faites par des articles de presse un peu partout dans le monde. C’est un moment de la vérité », a soutenu Pape Massata Diack.
A la question de savoir si le fait qu’il soit resté au Sénégal ne réduit pas ses chances de gagner ce procès, il rétorque : « en droit pénal, les débats sont contradictoires. C’est une nouvelle instruction. Le procès va se dérouler devant des avocats aguerris qui vont demander aux accusateurs de cette cabale anglo-saxonne et française de sortir leurs preuves. Mon absence n’aura pas d’inconvénients sur ce procès », a rassuré Diack qui a profité de l’occasion pour remercier tous ceux qui les soutiennent dans cette épreuve.
MOUSTAPHA CISSÉ LÔ, LE MITRAILLEUR
La vie de Moustapha Cissé Lô est à l'image d'un volcan en constante éruption. L'irascible responsable Apr dégaine et tire sur tout ce qui bouge…
La vie de Moustapha Cissé Lô est à l'image d'un volcan en constante éruption. L'irascible responsable Apr dégaine et tire sur tout ce qui bouge… Même sa propre formation politique n'est plus à l'abri des tirs sans sommation de El Pistolero.
"El Pistolero" ! Rien que le surnom dresse le profil partiel d'une redoutable bête politique. Ce gladiateur qu'il est toujours bon d'avoir à ses côtés. Celui qui se charge volontiers du "sale boulot". Celui qui va au front, à chaque fois que la situation l'exige, pour descendre les adversaires politiques- mais pas que- sans une once de remords. Le président de l'Apr, Macky Sall pensait avoir trouvé son homme : Moustapha Cissé Lô. Mais il ne se doutait point que le natif (28 décembre 1954, 65 ans) de Keur Mbarick (Louga) était "génétiquement" imprévisible, difficile à ferrer et pouvait dégainer et tirer sans sommation sur sa propre formation politique et ses frères de parti… pour défendre ses "intérêts" et ses "convictions".
Le colosse (1,98m) aux faux airs d'ancienne gloire de lutte est volubile, irascible. Devant le pupitre de l'hémicycle, le mardi 3 décembre 2019, Lô est volcanique. Abordant la question de la distribution des semences et engrais à l'occasion de l'examen du budget du ministère de l'Agriculture, l'ancien gérant de "Secco" à l'office sénégalais de commercialisation de l'arachide (Oncad, 1975-1983) bave de colère et son grand boubou marron semble amplifier ses gestes d'hystéries. Cette fois-ci, la cible a changé.
"L'arachide c'est mon dada, je suis un opérateur économique et j'étais à l'Oncad. Ce domaine, je le maitrise mieux que quiconque ici et je prends Mamadou Diagne Fada (Dg Sonacos, Ndlr) à témoin, son père était mon ami. D'Abdou Diouf à nos jours, j'ai toutes les statistiques et si vous donnez des chiffres qui ne reflètent pas la réalité, je les battrais en brèche", promet-il.
Mieux que de battre en brèche les chiffres du ministère, Cissé Lo apostrophe le ministre et son staff en des termes hors limite de la courtoisie républicaine. "Il faut arrêter de donner des bons à ces jeunes soulards qui fréquentent les prostituées. Je vais informer tous les chefs religieux. Il faut arrêter de politiser la distribution des semences sinon je vais dire ici ce que je sais. Si je dis ce que je sais, ce sera la fin du monde. Vous allez prendre des bâtons et chasser les ministres à coups de pied", tempête-t-il.
Béni hier, honni aujourd'hui
Le malaise interne à l'Apr est monté d'un cran après cette sortie. Et pour cause : alors que la mouvance présidentielle tentait difficilement de se remettre d'une tension interne suscitée par le débat sur le troisième mandat, la fronde de l'ancien président du groupe parlementaire, Moustapha Diakhaté débarqué de son poste de conseiller ainsi que la sordide histoire de trafic de faux-billets qui a emporté le député aperiste Bougazelli, voilà que Cissé Lô remue le couteau dans la plaie encore béante.
Autrefois, les sorties incendiaires du "fou de Keur Mbarick" contre l'opposition faisaient rire sous cape dans la mouvance présidentielle. Mais cette fois, l'homme à la gâchette facile, qui semait la terreur au conseil régional de Diourbel avec son révolver en 2005, a déchargé son chargeur sur le régime. Ça s'appelle du fratricide. De la tête de gondole, Macky Sall, au plus petit lampiste, personne n'est épargné. Pour cette opération de déballage grandeur nature, le temps de parole à l'Assemblée ne suffisait pas. Le député joue les prolongations le lendemain sur deux pages du journal L'Observateur du 4 décembre.
"Macky Sall n'est pas mon père, il ne m'a pas acheté. Il a abandonné tous ceux qui ont combattu avec lui dans l'opposition. Sa façon de nous rendre la pièce de notre monnaie, c'est refuser de nous recevoir", charge-t-il. Ruminant sa colère, le palais jette au charbon un de ses plus redoutables "faucons" : Yakham Mbaye. Dans une interview (sur Dakaractu) aux senteurs d'un soliloque, le directeur du quotidien national lâche une riposte disproportionnée qui confirme la politisation dont Cissé Lô faisait allusion autour de la distribution des intrants. Mais qu'importe !
"Moustapha Cissé Lô qui soutient avoir été victime de l'ingratitude du pouvoir, combattu et écarté comme opérateur économique du processus d'achat et de vente des intrants agricoles, n'est rien d'autre qu'un fieffé menteur. En réalité, il a bénéficié de l'État, cette année, de six marchés d'un volume de 4 531 tonnes de semences et d'engrais. Et c'est au moyen de chantages et de menaces qu'il est parvenu à ses fins", lâche Yakham.
"Baye Guinaar", ancien parieur du Pmu
Faisant le tour des médias, Baye Lô ou encore "Baye Guinaar" (producteur dans la filière avicole) comme l'appellent les plus proches, tente de redorer son blason d'opérateur économique ayant fait fortune à l'âge de 21 ans, terni par les soubresauts d'une carrière politique. En réalité, le fils d'El Hadji Aliou Lô (opérateur économique et dignitaire politique de Louga) n'a pas toujours été un apparatchik, même s'il a été biberonné à l'idéologie socialiste par un père membre fondateur du Bds (1948) et un homonyme, Moustapha Cissé (ancien ambassadeur et ancien député-maire de Louga), tous deux Senghoristes.
Ce n'est qu'en 1987 qu'il décide de s'engager en politique avec le parti pour la libération du peuple (Plp) de Me Babacar Niang. Chez les Lô, l'engagement politique n'est pas sujet à un quelconque diktat. En atteste le choix de son fils Jr Lô de militer pour Idrissa Seck. Cissé Lô adhère finalement au Ps en 1996 pour parachever l'œuvre politique de son père et sera élu député pour la première fois en 1998, puis réélu en 2007 mais cette fois sous la bannière du Pds qu'il a rejoint à la chute du pouvoir socialiste.
Ensuite réélu en 2012 et 2017 après avoir été déchu en 2008 de son mandat de député en même temps que Macky Sall. L'actuel président du parlement de la Cedeao a, depuis, gravi les échelons et gagné en galons.
Éduqué à la dure par un père "dictateur" qui n'hésitait pas à le convoquer dans la brousse pour le corriger sévèrement en cas de contreperformance à l'école, Moustapha en a été marqué au fer rouge. Le jeune Lô qui a abandonné les études après l'obtention de son Bepc (Bfem), décide de suivre les sinueuses pistes qui mènent à la fortune. C'est le début d'une success story pour ce self-made-man. Téméraire, le turbulent jeune homme a été recruté à l'Oncad comme agent technique avant d'être propulsé gérant de "Secco" à Kébémer en 1975.
Tapha qui n'avait d'yeux que pour le fric démissionne en 1983 à l'Oncad pour lancer ses propres affaires. Il se laisse tenter par le pari mutuel urbain (Pmu). La chance lui sourit. "Je fus un excellent joueur de Pmu. Avec Cheikh Mbacké, nous jouions le Pmu chaque jour jusqu'à minuit. Je connaissais Cash, Christian Bigeon, etc. J'ai gagné en ce temps-là 3 millions 800 francs Cfa. Les gens venaient chez moi pour me demander quel est le cheval gagnant. Mon premier million de francs Cfa, je l'ai gagné à 21 ans au Pmu", se rappelle-t-il.
Aussi bouillant que sensible
À Médina, le jeune Lougatois tenait à l'époque une petite garçonnière où il croquait la vie à pleines dents. "Toutes les belles filles couraient derrière moi à Médina, parce que je portais de jolis boubous. Elles faisaient la queue chez moi et je choisissais les plus belles pour en faire ce que je voulais", raconte Cissé Lô qui finit par se caser en 1978 avec "la plus belle femme de Médina", Ndèye Ndiakhaté Guèye et aménage à Touba Mosquée où il délocalise son business : vente de matériels électroménagers et de voitures d'occasion après un bref séjour aux États-Unis.
Le caractère très bouillant (dans la scène politique) de ce polygame (3 femmes) et père d'une douzaine d'enfants, trahit une sensibilité à fleur de peau. A la maison, aux côtés de sa famille, le belliqueux politicien est méconnaissable. Il présente un visage d'ange. "Il y a un monde entre le Cissé Lô qui est dans la scène politique et celui qu'on voit à côté de sa famille. Il est très sensible et joviale en famille", témoigne un de ses neveux.
Contrairement aux apparences, Cissé Lô est décrit par ses proches comme quelqu'un de très affectueux et d'une magnanimité à nulle autre pareille.
Talibé mouride excommunié
Impulsif, ce talibé mouride qui a pourtant fait serment d'allégeance à feu Serigne Fallou Mbacké, est un insoumis malgré son attachement à Serigne Touba. Ses bisbilles avec le porte-parole de la famille de Serigne Fallou, Serigne Abdou Fatah Mbacké en 2014 sont restés encore frais dans les mémoires. Le deuxième vice-président de la 12e législature avait été déclaré "persona non grata" à la cérémonie du Magal de Kazou Rajab édition 2014 suite à un audio dans lequel Cissé Lô traite le porte-parole de tous les noms.
Malgré la mise en garde de Serigne Abdou Fatah Mbacké qui a demandé aux autorités étatiques que Cissé Lô ne fasse pas partie de la délégation officielle, ce dernier a quand-même défié le marabout en se pointant à la cérémonie. Furax, le marabout demande l'excommunication de Cissé Lô et invite les disciples à estimer les biens du député à Touba afin de les racheter.
Baye Lô paiera cash son attitude de défiance envers la famille maraboutique. En effet, son domicile et ses voitures ont été incendiées le 20 juin 2014 par des disciples mourides en furie. 19 personnes furent arrêtées dont Serigne Assane Mbacké qui avait publiquement revendiqué l'acte.
"Je n'ai pas de problème particulier avec Serigne Abdou Fatah, ce qui m'oppose à lui est purement politique", précise Cissé Lô qui a déménagé à Yoff (Dakar). Non sans renseigner : "on avait d'excellentes relations, mais il m'a demandé d'intervenir dans la liste de "Benno bokk yakaar" à Louga pour positionner un de ses proches. Étant donné que je ne suis pas responsable à Louga, bien que je sois originaire de cette localité, je lui ai clairement signifié que je ne pouvais pas le faire. Il a estimé que ma réponse était sèche et arrogante".
Il a fallu l'intervention du président Macky Sall pour éteindre le feu en réconciliant les deux protagonistes lors de la cérémonie du Magal de Touba en novembre 2016.
Les relations de Cissé Lô avec la presse sont aussi heurtées. Bon client pour les journalistes friands de déclarations fracassantes, il n'hésite pas à insulter toute une corporation. Mécontent de la manière dont un incident a été traité et durant lequel il a été dit qu'il a tiré une balle en l'air, Cissé Lô dément et se défausse sur les journalistes. "C'est des menteurs qui me poursuivent pour dire du mal de moi et de ma famille. Je fais l'objet de médisance et de calomnie de la part de journalistes qui sont payés par des adversaires politiques". Il s'adressait ainsi aux correspondants des médias à Touba qu'il a fait venir chez lui en présence de ses gardes du corps.
Même les magistrats en ont pris pour leur grade. "Il n'y a pas de justice au Sénégal. Les magistrats ne jugent pas équitablement et dans leur intime conviction. Ils font n'importe quoi", fulmine-t-il.
C'est dire que l'homme n'a presque pas de cible. C'est un mitrailleur qui tire dans tous les sens.
«CE QUE J’AI RESSENTI QUAND SADIO MANE A REÇU LE BALLON D’OR»
Aliou Cissé est comblé par la distinction de Sadio Mané comme meilleur joueur africain de 2019.
Aliou Cissé est comblé par la distinction de Sadio Mané comme meilleur joueur africain de 2019. Présent samedi dernier à Pire dans le cadre d’une finale de l’Odcav, le sélectionneur des «lions» a exprimé toute sa fierté de voir le natif de Bambaly sur le toit de l’Afrique.
Venu le weekend dernier à Pire assister à la finale de football de la zone de l’Organisme départemental de coordination des activités de vacances (Odcav) dont Mamadou Ndoye Bane, Président du mouvement Walu Pire était le parrain, Aliou Cissé s’est prononcé sur le ballon d’Or que vient de décrocher Sadio Mané. Sur les sentiments éprouvés à cette occasion, Aliou Cissé affiche sa fierté. «Au-delà de cette situation plus qu’heureuse, je suis comblé pour avoir joué avec des talents consacrés ballon d’or comme El Hadji Diouf en équipe nationale et Ronaldinhio au Paris Saint-Germain. Aujourd’hui, je suis l’entraîneur d’un ballon d’or.
C’est le moment de rendre encore grâce à Dieu tout en demandant à Sadio Mané de viser encore plus haut. En effet, il a le devoir de continuer à briller avec son club de Liverpool et l’équipe du Sénégal. Evidemment, il s’agit d’un chemin long et difficile. Mais l’essentiel est qu’il sache qu’il ne doit pas s’arrêter à ce seul ballon d’or. Partout où il joue dans le monde, tous les regards se tournent vers lui, pour attendre ses performances. C’est une lourde charge qu’il doit prendre en considération. Cette distinction est aussi une fierté nationale. Si Sadio Mané est choisi comme le numéro un en Afrique, ce geste va également à l’endroit de toute une nation», a indiqué Aliou Cissé.
De l’avis de Aliou Cissé, l’équipe nationale du Sénégal a aujourd’hui un groupe qui recèle d’énormes potentialités, sans compter le réservoir de joueurs en attente. Il estime que chacun de ces joueurs peut valablement porter l’ambition d’emprunter le chemin tracé par El Hadji Diouf, entretenu par Sadio Mané. Mais pour lui, cela demande de la détermination, un travail sans relâche, mais aussi beaucoup de sacrifices comme du reste Sadio Mané l’a montré à travers son professionnalisme, son sérieux, ses performances. Selon le sélectionneur national, tout joueur voulant accéder à certaines performances dans le football moderne, doit verser à fond et avec sérieux, dans les entraînements invisibles, c’est-à-dire ceux qui sont menés seuls, en dehors du cadre formel des séances conduites par le staff technique. «C’est une façon de prendre ses propres responsabilités, de travailler davantage pour accroître ses performances». Et il estime que c’est que Sadio Mané est en train de montrer. A ses yeux, cela doit servir d’exemple à tous les footballeurs sénégalais et même de l’Afrique.
LA CAN 2021 ET LE MONDIAL 2022
Aliou Cissé renseigne que les échéances de 2021 sont bien prises en compte dans le contrat le liant à la Fédération Sénégalaise de Football (FSF) comme du reste la coupe du monde. Rappelant que les éliminatoires vont commencer à partir du mois de mars, il estime que tout sera mis en œuvre pour atteindre les objectifs de qualification à la CAN 2021 et à la Coupe du monde 2022.
Le sélectionneur national des Lions du Sénégal était l’invité de son ami Mamadou Ndoye Bane à Pire, pour la deuxième finale consécutive. Président du mouvement Wallu Pire, Ndoye Bane considère Aliou Cissé comme une référence pour la jeunesse. C’est pourquoi, il lui a personnellement dédié cet évènement qu’il a honoré par sa présence.
Selon l’animateur à la Rfm, Aliou Cissé est le meilleur entraîneur du Sénégal puisqu’il a hissé le football national à un niveau jamais atteint. Makhète Djité, président de l’Odcav de Tivaouane, a déploré le manque d’infrastructures sportives dans le département.
A cet effet, il interpellé le président de la République, le ministre des Sports et toutes les autorités locales. Selon lui, Tivaouane mérite même un stade de niveau international, pouvant accueillir des matchs de l’équipe nationale. «Un bon stade impacte forcément sur la qualité du jeu. Et si Tivaouane n’a aujourd’hui aucun représentant en ligue professionnelle, c’est à cause de ce manque criant d’infrastructures», argue Makhète Djité.
MARY TEUW NIANE À L’ASSAUT DU DE SAINT-LOUIS
En hibernation depuis son limogeage du gouvernement il y a 9 mois, le Pr Mary Teuw NIANE est sorti de son mutisme en répondant favorablement à la requête de ses militants qui l’invitent à briguer la mairie de la ville
En hibernation depuis son limogeage du gouvernement il y a 9 mois, le Pr Mary Teuw NIANE est sorti de son mutisme en répondant favorablement à la requête de ses militants qui l’invitent à briguer la mairie de Saint-Louis. Non seulement l’ancien ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation (Mesri) a annoncé sa candidature, mais il indique aussi que ses lieutenants iront à l’assaut de quatre communes.
On s’achemine vers un duel épique entre le coordonnateur de l’Apr Mansour Faye et le président du comité électoral départemental Pr Mary Teuw Niane lors des prochaines élections locales. L’ancien ministre de l’Enseignement supérieur qui effectuait hier sa rentrée politique n’a pas fait dans la langue de bois pour afficher ses ambitions. Devant ses partisans fortement mobilisés, il a annoncé sa candidature pour la mairie de Saint-Louis et celles de ses lieutenants pour quatre communes du département.
Très en verve, Mary Teuw Niane a soutenu que l’heure est venue de changer le visage de Saint-Louis et des communes du département. «Si les cinq communes sont entre des mains propres, le département sera propre. Engagez vos responsables à assumer leurs responsabilités, nous assumerons les nôtres dans la ville de Saint-Louis et dans les quatre autres communes du département», a déclaré le Pr Niane devant ses militants. Estimant que le Sénégal a avancé, il se demande comment on a pu confier lesdites communes à des personnes inexpertes.
Particulièrement décidé, l’ancien recteur de l’Ugb invite ses partisans à ratisser large afin de parvenir à leurs objectifs. «Notre combat, c’est de gagner la ville de Saint-Louis avec tous nos partenaires. Nous ne nous fixons aucune limite, tous ceux qui veulent travailler avec nous, ils sont les bienvenus. Notre seul et unique but est de répondre aux intérêts des populations de Saint-Louis. Ce sera la même chose pour les communes de Gandon, Ndiébène Gandiol, Fass et Mpal. Je lance un appel à tous les Saint-Louisiens à tous les habitants du département de Saint-Louis de s’associer à nous pour les défis, gagner et construire nos communes et notre département. Le peuple uni ne sera jamais vaincu», a martelé le coordonnateur Apr de Bango.
MARY TEUW NIANE SOLDE SES COMPTES
S’exprimant pour la première sur son limogeage du gouvernement, Mary Teuw Niang révèle les raisons et assume ses actes. «D’aucuns disent que c’est à cause des tissus brodés que j’ai achetés lors de la campagne électorale de la Présidentielle que j’ai été limogé. Si c’est cela, je serai encore limogé, car tant que je en ai les moyens, je vais acheter plus de tissus brodés», tonne-t-il avant de solder ses comptes avec ses contempteurs. «Maintenant, celui qui essaie de dominer les autres sera laissé en rade. C’est fini le moment où la mouvance présidentielle était entre les mains d’une seule personne qui faisait ce qu’elle voulait. C’est fini le moment où les gens travaillaient durement pour défendre une cause et que les dividendes étaient au bénéfice d’une personne ou d’un groupuscule d’individus. Cela est terminé», tranche le Pr Mary Teuw Niane. Tendant la main aux populations de Saint-Louis, il dit être à la disposition de tous ceux qui veulent travailler dans l’intérêt de l’ancienne capitale du Sénégal. «Le visage de notre ville est pittoresque. Saint-Louis doit dépasser la situation dans laquelle elle se trouve actuellement. Depuis cinq ans, ceux qui sont là ne font que traîner, c’est inadmissible. Nous devons nous lever pour confier la gestion de notre ville à celui en qui nous avons confiance. Que personne ne nous choisisse notre maire. Si vous laissez le pétrole et le gaz entre les mains de certaines personnes, l’avenir sera sombre. Vous l’avez déjà vu, certaines personnes qui n’avaient rien, il y a cinq ans, ont acheté et construit des maisons d’une beauté insolente. C’est un manque de respect à l’endroit des populations», martèle-t-il.
LES METHODES EFFICACES D’UNE GESTION BUDGETAIRE PERFORMANTE
Dans le but de rationaliser les dépenses de l’état, le ministère des Finances et de l’économie a mis l’accent sur la prépondérance des dépenses d’investissement et la masse salariale avant de revoir à la baisse les charges de la téléphonie mobile
Dans le but de rationaliser les dépenses de l’état, le ministère des Finances et de l’économie a mis l’accent sur la prépondérance des dépenses d’investissement et la masse salariale avant de revoir à la baisse les charges de la téléphonie mobile. En guise de comparaison, en 2000, les salaires concernaient 91 401 agents, alors qu’entre 2012 et 2019, ce sont 52 822 nouveaux agents qui ont été mis en solde contre 25 514 en 12 ans
L’analyse de la décomposition des charges de l’Etat montre, selon un document produit par le ministère des Finances, l’efficacité et la qualité des dépenses caractérisée par plusieurs aspects. Elles sont établies à 958,5 milliards FCFA représentant 56,8% des dépenses de fonctionnement et d’investissements sur ressources internes, soit un recul de 2% par rapport à 2018. Parmi celles-ci, on peut citer la prépondérance des dépenses d’investissement d’un montant de 1.224,4 milliards FCFA avec un niveau maîtrisé du service de la dette d’un montant de 1.085,96 milliards francs CFA.
Dans l’optique de la rationalisation de la dépense, il est soutenu qu’elle est établie à 958,5 milliards FCFA représentant 56,8% des dépenses de fonctionnement et d’investissements sur ressources internes, soit un recul de 2% par rapport à 2018. Ce repli s’explique par plusieurs mesures dont notamment: la fermeture de consulats et de bureaux économiques à l’étranger et la réduction drastique des dépenses liées au téléphone avec une économie d’au moins 15 milliards FCFA/an grâce à l’application depuis le 1er septembre 2019 du décret n° 2019-1310 du 14 août 2019 fixant une allocation mensuelle, sous forme d’indemnité compensatrice, pour les ayants droit, pour charge de téléphonie mobile.
Dans cet esprit de rationaliser les dépenses, la masse salariale qui, sous contrôle a été arrêté à 744,06 milliards FCFA représentant 30,5% des recettes fiscales, un niveau qui est en-dessous du seuil de 35% retenu dans les critères de convergence de l’UEMOA. Selon le document, cette masse salariale a été distribuée à 145.224 agents de la fonction publique. En comparant le total des salaires versés aux agents de la Fonction Publique, le document rappelle qu’en 2000 la masse salariale concernait 65.887 agents publics et en 2011, 91.401 agents.
Ainsi, entre 2012 et 2019, soit huit ans, ce sont 52 822 nouveaux agents publics qui ont été mis en solde contre 25 514 en 12 ans, c’est-à-dire de 2000 à 2011. Pour ce qui concerne les allocutions de pension de retraite en faveur des retraités, elles sont en constante augmentation atteignant 107,613 milliards FCFA payés à 69 398 pensionnés.
Le caractère social de l’année 2019 décrété par le président de la République a permis de poursuivre l’exécution de six marqueurs adulés par les populations bénéficiaires. Il s’agit du Programme d’Urgence de Développement Communautaire (PUDC), du Programme National des Bourses de sécurité familiale (PNBSF), de la Couverture Maladie Universelle (CMU), du Programme de Modernisation des Villes (PROMOVILLES), du Programme d’Urgence et de Modernisation des Axes et Territoires Frontaliers (PUMA) et de la Délégation à l’Entreprenariat Rapide (DER). Ce sont ces décisions de l’Etat qui ont rendu performante la gestion budgétaire de l’Etat malgré une année électorale en raison d’une part, de l’atteinte des objectifs de recettes de la deuxième Loi de finances rectificative (LFR) 2019 d’un montant de 2 561,6 milliards FCFA contre 2 005,620 milliards FCFA en 2018, soit en glissement annuel, une progression de 555,98 milliards FCFA en valeur absolue et de 27,7% en valeur relative et d’autre part, du fait de l’exécution satisfaisante des dépenses.
LA POPULATION SE REVOLTE CONTRE LE DIRECTEUR DES SALINS DU SALOUM
Réunie au sein d’un Collectif, la population de la commune de Dya accuse le directeur de l’usine «les Salins du Saloum», Guy Deschamps, de continuer à convoiter leur terre.
Réunie au sein d’un Collectif, la population de la commune de Dya accuse le directeur de l’usine «les Salins du Saloum», Guy Deschamps, de continuer à convoiter leur terre. Une décision de la Cour suprême a annulé l’attribution des 845 hectares faite par le Conseil municipal de Dya à l’usine, mais le collectif soupçonne les autorités administratives d’être de collusion avec l’industriel français.
Le combat qui oppose la population de la commune deDya au directeur des «Salins du Saloum» est loin de connaître son épilogue. Malgré la décision de la Cour suprême qui a tranché en leur faveur, les habitants sont sur le pied de guerre. Car le directeur de cette usine, spécialisée dans l’exploitation et la commercialisation du sel iodé, ne s’avoue apparemmentpas vaincu.
D’après le porte-parole des habitants, Ousseynou Badiane, Guy Deschamps continue à manœuvrer pour s’accaparer des lopins de terre qui leur reste. «A notre grande surprise, le blanc est revenu en négociant avec certains dignitaires pour récupérer à nouveau nos terres», a pesté Ousseynou Badiane lors du point de presse organisé au village de Ngane 2 (commune de Dya). A l’en croire, il est hors de question de laisser Guy Deschamps s’emparer à nouveau de leur patrimoine foncier. Très amer, il accuse le maire de Dya, Dioguou Baba, ses conseillers municipaux ainsi que des chefs de village d’être de connivence avec le directeur des «Salins du Saloum».
Toutefois, il met en garde ces derniers. «Nous allons faire face à cette injustice. Nous disons à l’équipe municipale et aux chefs de village qui sont avec elle de ne pas monnayer leur dignité. Ce que nous avons en commun est plus important que les intérêts mercantiles du directeur des Salins du Saloum. Il a déjà récupéré tout le littoral comme si notre patrimoine foncier était sa propriété», s’insurge le sieur Badiane en présence de différentes sensibilités. Depuis 1917, s’insurge-t-il, l’usine des Salins ne cesse d’empiéter sur les terres cultivables des populations riveraines du littoral du fleuve Saloum. Le dernier épisode de feuilleton qui irrite Dya et environs, c’est l’octroi de 845 hectares aux Salins du Saloum par le Conseil municipal.
L’ETRANGE ARRETE DU SOUS-PREFET
Le collectif, qui ne réclame ni plus ni moins que la restitution totale de ses terres, conformément à la décision de la Cour suprême affiche sa détermination. «Nous n’allons pas transiger», avertit Ousseynou Badiane qui s’étonne de la décision prise par le sous-préfet d’annuler leur marche de protestation qu’il avait pourtant autorisée 36 heures auparavant. Ainsi, à la place d’une manifestation pacifique, ils ont tenu un point de presse pour informer l’opinion publique. Ousseynou Badiane dénonce le mutisme du gouverneur de la région de Kaolack et de ses services et en appelle à l’intervention du président de la République. Le collectif est soutenu par des personnalités et des entités diverses dontle parlementaire Mamadou Gackou, par ailleurs président du mouvement «Domou Kaolack You Beugue Kaolack», les travailleurs licenciés des Salins du Saloum, des membres deGie. «On ne peut pas céder 845 hectares à une seule personne au détriment de milliers de personnes, c’est inacceptable», peste Mamadou Gackou.
«Nous demandons à tous les Kaolackois d’exiger le départ des Salins. Nous en avons marre. Il n’a rien fait pour la région de Kaolack. Il n’a jamais été un Kaolackois. Il pense toujours à nous exploiter. Nous ne sommes plus à l’ère de l’esclavage et de la traite négrière. Il faut que cela cesse», martèle le coordonnateur du collectif des habitants de Dya.
«NOO LANK» PAS SI RADICAL QUE ÇA !
Invité de l’émission «grand Jury» sur RFM hier, l’ancien chef de la diplomatie sénégalaise actuellement médiateur de la république, Alioune Badara Cissé, a laissé entendre que le collectif «noo lank» était disposé à rencontrer le chef de l’état
Invité de l’émission «grand Jury» sur RFM hier, l’ancien chef de la diplomatie sénégalaise actuellement médiateur de la république, Alioune Badara Cissé, a laissé entendre que le collectif «noo lank» était disposé à rencontrer le chef de l’état pour échanger sur la hausse du prix de l’électricité. Ce qui laisse entrevoir que les membres du mouvement ne sont pas aussi radicaux qu’on le pense.
Si on s’en tient à leur discours guerrier et leur ton de jusqu’auboutiste, on peut vite conclure que le collectif «Noo Lank» est constitué de gens radicaux. Contrairement à ce que l’on pense et à en croire le médiateur de la République, Alioune Badara Cissé qui les a reçus dernièrement, ces jeunes ne répondent pas au label qu’on leur colle. «Ce sont des jeunes extrêmement bien formés, d’une grande courtoisie et qui ont le Sénégal au cœur», a-t-il salué.
Mieux, dit-il, ils ne ferment pas leur porte pour un éventuel tête-à-tête avec le chef de l’Etat pour s’entretenir sur la hausse du prix de l’électricité. «Quand je leur ai demandé s’ils allaient accepter de rencontrer le Président Macky Sall, ils ont offert de ne pas s'opposer à rencontrer le Chef de l'État au cas où ce dernier le leur demanderait parce qu’ils sont des citoyens. Je l’ai mentionné noir sur blanc sur le compte rendu que j’ai adressé au président de la République. Et je ne vois pas ce qui pourrait empêcher que le chef de l’Etat rencontre ces citoyens qui ont des choses à lui dire», a expliqué Alioune Badara Cissé qui répète que les membres du collectif qui étaient venus le voir ne lui ont exprimé aucune objection de rencontrer le président de la République.
ABC dit ainsi avoir échangé avec des jeunes courageux, porte-parole des sans-voix, dans la plus grande civilité et dans la plus grande cordialité. «J’ai tenu la promesse d’informer le chef de l’Etat aussitôt qu’ils sont sortis de mon bureau. Nous devons faire de sorte que le dialogue ne s’estompe», déclare le médiateur de la République. Il affirme que les membres de «Noo Lank » lui ont assuré qu’ils ne sont pas dans des moments de riposte ou de dégradation de biens ou de violences sur les personnes. «Ils soutiennent qu’ils sont dans la sensibilisation et qu’ils ne peuvent pas renoncer à leurs démonstrations sur certains espaces de Dakar», rapporte le médiateur de la République qui demeure convaincu qu’un espace de dialogue doit être trouvé tout en espérant que le chef de l’Etat sera sensible à leur demande.
Livrant sa position sur la hausse du prix de l’électricité, il soutient qu’une réduction doit pouvoir avoir lieu dans la mesure où le dollar est à un niveau acceptable tout au long des dernières années qui ont prévalu à l’augmentation du prix de l’électricité, et que le coursdu barildupétrolen’estpas non plus à la hausse. Sauf à prendre en compte, relativise-t-il, les investissements nouveaux et un tableau d’amortissement qu’on ne peut pas satisfaire. Tout compte fait, à l’en croire, il est préférable que les prix ne soient pas augmentés surtout que les Sénégalais se satisfont bien peu de ce qu’ils gagnent le mois.
ABC ESQUIVE LA QUESTION DU 3EME MANDAT PRESIDENTIEL
Par ailleurs, s’exprimant sur les questions politiques, Alioune Badara Cissé a déploré le fait qu’à peine réélu, des appétits soient déclarés de part et d’autre. «Macky Sall ne peut certes empêcher les observateurs et autres journalistes de parler de succession. Quant aux militants de son parti, une seule adresse aurait suffi sans qu’il ait besoin de prendre d’autres sanctions. J’aurais dit à la place de Macky Sall en Comité directeur fermement mais tout aussi solennellement : « ceux qui sont en mesure de travailler pour le Sénégal et de croire en notre programme, qu’ils sachent que ces diversions multiples et variées qui passent pour des peccadilles et des querelles de mauvais intérêt pour le pays n’ont pas lieu d’être. Ou ils restent, ou ils s’en vont. Ce ne sont pas des compagnons comme ça dont je veux. Le Sénégal n’en veut pas non plus et c’est terminé. C’est simple et c’est fini ! Ceux qui continuent iront chercher ailleurs », explique l’ancien coordonnateur national du parti présidentiel.
Pour autant, Alioune Badara Cissé pense qu’il était incongru de limoger Sory Kaba, ex-Directeur des Sénégalais de l’extérieur pour avoir déclaré que le chef de l’Etat en est à son 2e mandat. «Jamais, je ne l’aurais fait, je n’aurais pas limogé ceux-là qui sont jeunes, pleins d’entrain. Sory Kaba est une intelligence. Macky devrait dire : « Kaba, écoute, arrête de me parler de ça, je ne peux pas savoir. Je sais l’échéance pour laquelle je suis élu, je sais ce que je dois faire. Je vous ai appelé à mes côtés pour que vous m’aidiez à construire ce pays, je ne veux pas que tu fasses partie d’un mouvement de diversion», a indiqué Monsieur Cissé. Selon lui, s’il en a la possibilité, il demandera au chef de l’Etat de le rétablir. «Je le sais pétri de qualité et talentueux. Et je ne veux pas qu’on perde trop de talents en cours de route. Les jeunes frères qui se trompent, on les rappelle à bord, on leur parle et on passe l’éponge», a-t-il affirmé. Interpellé en tant que juriste sur l’éventualité d’un troisième mandat pour le Président Sall, ABC de dire qu’il n’est pas juge constitutionnel et qu’en tant que médiateur, il fonde son action sur le respect de la ligne médiane. «Je ne veux pas porter ma voix à un débat non encore tranché par le juge constitutionnel Celui-ci a qualité d’interpréter la Constitution. Je ne l’ai pas. Même si je suis un avocat, il y a d’autres personnes beaucoup plus qualifiées que moi pour y procéder », a-t-il évité la question.
RECONCILIATION DE MACKY SALL ET MOUSTAPHA DIAKHATE
En définitive, l’ancien coordonnateur national de l’APR dit travailler pour rapprocher Moustapha Diakhaté et le chef de l’Etat. Il a déclaré, hier, avoir déjà eu un entretien avec l’ancien président du groupe parlementaire de Benno Bokk Yaakaar (BBY) et qu’il devrait, s’il en a l’opportunité, en parler au chef de l’Etat. ABC informe dans la foulée avoir annoncé au chef de l’Etat samedi dernier son intention de retrouver le parti à la fin de son mandat de médiateur. A la question de savoir s’il serait d’accord pour être le successeur du Président Sall sur recommandation de ce dernier, il répond : «Non pas du tout. Je le serai sur la base de mes convictions personnelles ; à la suite de consultations de mes amis et de ma famille. Je le ferai bien entendu après en avoir échangé avec lui. Mais la seule désignation de ma personne par lui est très insuffisante pour que je plonge dans ce combat politique. C’est un combat de titans pour lequel il faut se préparer ici et ailleurs avec ceux du dedans comme ceux du dehors, avec la complicité de tous ceux qui ont eu à diriger le pays, Wade et Diouf. »
PAR MADIAMBAL DIAGNE
CE N'EST PAS CHEZ WADE QU'IL FAUT ALLER PLEURER
On ne peut pas ne pas être en colère quand on voit des gens dénoncer auprès de l'ancien président, la mal-gouvernance dont serait coupable le régime de Macky Sall. On a le sentiment de voir des victimes défendant leur bourreau
Une délégation du mouvement Noo lank, qui se lance dans une croisade contre la hausse du prix de l’électricité, a rendu une visite fort médiatisée au Président Abdoulaye Wade. La résidence du prédécesseur de Macky Sall est devenue un lieu de causette obligé pour les responsables politiques de l’opposition et des activistes de tous ordres.
Les audiences avec l’ancien Président Wade sont très courues et chacun cherche à être reçu et à se faire photographier avec lui, l’air satisfait et, à l’occasion, s’épancher sur les mérites de Abdoulaye Wade et sa stature d’homme d’Etat et de bienfaiteur de l’Etat et de la République.
Cette situation ne manque pas d’étonner. On croirait même rêver. Pourtant, tout le monde peut s’accorder sur l’idée que Abdoulaye Wade n’a jamais changé, il ne s’est jamais renié, n’a jamais exprimé le moindre regret et ne s’est jamais excusé de ses forfaits et méfaits durant tout son parcours politique qui reste jalonné d’assassinats politiques, de violences, de compromissions.
Une fois au pouvoir de 2000 à 2012, Abdoulaye Wade s’est distingué comme le chef de l’Etat qui aura commis les plus hauts faits d’armes en matière de mal gouvernance dans toute l’histoire politique du Sénégal. Abdoulaye Wade a fini de signer tout ce qu’il peut y avoir comme turpitude. Le règne du Président Wade a été marqué par de graves atteintes aux libertés démocratiques et aux droits humains.
Si Abdoulaye Wade devient donc subitement le mur de lamentations ou celui chez qui il faut aller chercher la bonne parole, c’est sans doute parce que ses visiteurs, ces personnes qui le pourfendaient hier, ont changé et révèlent leur manque de constance et de suite dans les idées. On ne le dira jamais assez, il peut être loisible à chacun d’épouser et de porter n’importe quelle cause, mais il est important de se montrer conséquent et surtout de ne pas insulter l’intelligence des autres Sénégalais.
La manœuvre est claire, faute de pouvoir mobiliser une opinion publique pour leurs causes, les hôtes de Abdoulaye Wade cherchent à compter dans les rangs les militants restés encore fidèles au leader du Parti démocratique sénégalais (PDS).
Ce n’est pas chez Wade qu’il faut pleurer pour l’électricité
La première décision du Président Abdoulaye Wade en 2000 avait été de remettre en cause la gestion de la Senelec, confiée par le régime du Président Abdou Diouf à une firme internationale Hydro Québec.
De nombreuses voix s’étaient élevées pour mettre en garde le gouvernement de Abdoulaye Wade contre une telle hérésie, car Hydro Québec s’engageait à rénover tout le système de production et d’exploitation de la compagnie nationale d’électricité. Le choix du Président Abdou Diouf de confier la gestion à des professionnels dont les compétences sont internationalement reconnues procédait de la même logique de la privatisation de la Sonatel.
Mais Abdoulaye Wade, qui cherchait à défaire tout ce que Abdou Diouf avait réalisé avant lui, se faisait une fixation de retirer la concession allouée à Hydro Québec. Il voulait faire de même avec Orange, mais l’Etat français le stoppera net. Le Sénégal réglera une facture de plus de 50 milliards de francs Cfa pour dédommager Hydro Québec. La Senelec tomba alors de mal en pis. La compagnie sera mise à genoux par des mauvais choix de gestion et une gabegie scandaleuse.
Ainsi, à la fin du règne de Abdoulaye Wade, la Senelec était l’exemple parlant de l’échec de la gouvernance de son régime. Les consommateurs totalisaient plus de 900 heures de délestage par an. On assista ainsi à des émeutes de l’électricité. C’est dans les nuits sans électricité, sous les lueurs des bougies, que naissait le Mouvement Y’en a marre qui était un cri de révolte contre les coupures d’électricité.
A l’inverse, la première réussite du Président Macky Sall, dès son accession au pouvoir en 2012, a été de régler définitivement le calvaire des coupures d’électricité. Le Sénégal passa ainsi de plus de 900 heures de délestage à moins de 60 heures en 2014. Aujourd’hui, les délestages sont devenus un vieux souvenir. Alors, est-ce simplement que les anciens leaders de Y’en a marre sont devenus amnésiques pour avoir l’outrecuidance de vanter aux Sénégalais les mérites de Abdoulaye Wade et surtout de l’appeler à soutenir des actions contre la politique de Macky Sall dans le secteur de l’électricité ?
Ce n’est pas chez Wade qu’il faut pleurer contre un éventuel troisième mandat de Macky Sall
Pour mobiliser une certaine opinion publique contre l’intention prêtée au Président Macky Sall de briguer en 2024 un troisième mandat de président de la République, les mêmes hommes politiques et membres d’organisations de la société civile vont chez Abdoulaye Wade pour demander son soutien.
Ont-ils oublié qu’en 2012, le Président Wade avait bravé la rue et la communauté internationale pour briguer un troisième mandat ? Abdoulaye Wade avait marché sur plus de 14 cadavres de jeunes manifestants pour pouvoir se présenter à l’élection de 2012 et essuyer une cuisante défaite face à Macky Sall. Il est absurde et révoltant que ceux qui étaient au front, notamment le 23 juin 2011, contre le projet de dévolution monarchique du pouvoir entrepris par Abdoulaye Wade au profit de son fils Karim Wade, se mettent aujourd’hui à réclamer le soutien de la famille Wade pour prétendre sauver la démocratie et le système politique et républicain du Sénégal.
Ce n’est pas chez Wade qu’il faut pleurer sur le mauvais sort des institutions de l’Etat et de la démocratie
Président de la République, Abdoulaye Wade a osé tous les tripatouillages des lois fondamentales du Sénégal. Dans son comportement de tous les jours, il a bafoué les autres institutions de l’Etat. Le 9 novembre 2010, devant des juges venus du monde entier pour la réunion annuelle de l’Union internationale des magistrats, le Président Abdoulaye Wade avait insulté les magistrats en leur balançant à la figure l’allégorie du maître et de l’esclave, pour dire que les juges sénégalais ne sauraient se montrer indépendants. Quel drôle de respect pour les institutions de l’Etat ! Abdoulaye Wade déplaçait comme il voulait les juges qui ne lui obéissaient pas.
C’est le président de la République Abdoulaye Wade qui prenait sa plume pour critiquer dans les médias des décisions de justice qui lui étaient défavorables et déclarer publiquement refuser de les appliquer. C’est le même Abdoulaye Wade qui avait investi dans des listes aux élections locales le khalife général des Mourides, Serigne Saliou Mbacké. C’est le même Abdoulaye Wade qui a contourné la décision de la justice d’interdire l’utilisation de la photo du président de la République sur des bulletins de vote à des élections législatives pour y mettre en lieu et place une ombre on ne peut plus reconnaissable.
En 2007, Abdoulaye Wade refusa l’audit du fichier électoral réclamé par l’opposition et organisa ces élections sans cette opposition, avec un taux de participation historiquement faible de 34,7%. C’est le Président Abdoulaye Wade qui avait fait révoquer, le 14 janvier 2009, les députés Moustapha Cissé Lô et Mbaye Ndiaye qui avaient choisi de soutenir le combat politique de Macky Sall.Abdoulaye Wade, à la tête du Sénégal, a eu à commettre toutes les dérives contre les libertés et le respect des droits humains.
En douze ans de règne, il avait systématiquement refusé de recevoir les organisations de défenseurs des droits humains. Devenu président de la République, Abdoulaye Wade a signé le crime de l’assassinat du juge constitutionnel Me Babacar Sèye. Il s’empressa en janvier 2002 de sortir de prison la bande à Amadou Clédor Sène avant de leur faire bénéficier d’une amnistie avec la fameuse loi Ezzan le 17 février 2005.
Le même Amadou Clédor Sène restera impuni après avoir été arrêté en novembre 2007 pour trafic international de cocaïne. Abdoulaye Wade va encore couvrir les agresseurs aux marteaux de Talla Sylla qui avait sorti un tube musical, chantant les forfaitures de Abdoulaye Wade. Tout journaliste ou leader d’opinion qui se mettait à critiquer Abdoulaye Wade subissait ses foudres.
Abdoulaye Wade devrait être gêné et embarrassé en recevant des opposants qui viennent auprès de lui se plaindre des interdictions de manifestation. Aussi, combien de journalistes ont été arrêtés et emprisonnés durant le règne de Abdoulaye Wade ?
Les journaux L’As et 24 Heures avaient été attaqués par des sbires de Abdoulaye Wade, président de la République. Les radios Première Fm, Sud Fm, Walf Fm, Oxy-Jeunes ont vu leur signal coupé sous le régime de Abdoulaye Wade. Il donnait publiquement consigne de ne pas donner de la publicité à des médias jugés hostiles à son régime.
Ce n’est pas chez Abdoulaye Wade qu’un manifestant politique interdit devrait pouvoir chercher refuge
Combien d’opposants avaient été persécutés, gazés, tabassés et emprisonnés par le régime de Abdoulaye Wade ? D’autres ont péri sous les balles des forces de sécurité ou sous les roues de leurs camions. Abdoulaye Wade a traqué ses anciens Premier ministres Idrissa Seck, Moustapha Niasse et Macky Sall, respectivement pour malversations financières oupour une histoire burlesque de trafic de passeports diplomatiques ou pour un trafic supposé de devises étrangères.
En mars 2011, le régime de Abdoulaye Wade arrêta un groupe de jeunes du parti de Macky Sall, accusés de vouloir perpétrer un risible coup d’Etat. Abdoulaye Wade insultera la communauté halpular pour un supposé soutien ethnique à Macky Sall. La communauté chrétienne du Sénégal sera unanimement choquée par des déclarations du Président Abdoulaye Wade, dont la police poussera le bouchon jusqu’à profaner leur principal lieu de culte à Dakar, en y pénétrant pour arrêter l’opposant Jean Paul Dias, durant une messe du Vendredi Saint.
Le régime de Abdoulaye Wade enverra des «gros bras» pour faire sa fête à l’opposant Barthélemy Dias. Ce dernier se défendra en usant d’une arme à feu et tua Ndiaga Diouf, un de ses agresseurs. Barthélemy Dias sera jeté en prison jusqu’à l’arrivée de Macky Sall qui le fera libérer. Le Président Abdoulaye Wade avait toujours dans son collimateur le maire de Dakar, Khalifa Ababacar Sall, jusqu’à soulever les marchands ambulants contre l’édile de la capitale.
On finit par avoir le sentiment que les nouveaux visiteurs de Abdoulaye Wade sont des victimes sous emprise qui défendraient leur bourreau.
Ce n’est pas chez Wade qu’il faut pleurer pour la prévarication de ressources publiques
On ne peut pas ne pas être en colère quand on voit des gens dénoncer auprès de Abdoulaye Wade la mal-gouvernance du Sénégal dont serait coupable le régime de Macky Sall. De qui se moque-t-on ? Qui ne s’était pas ému de la gabegie des ressources publiques du fait du Président Wade et de son fils Karim Wade ?
Qui avait fini de dépecer les réserves foncières de Dakar jusqu’à amputer le périmètre de l’aéroport de Dakar de plus de la moitié de la superficie dans le cadre d’opérations de spéculation foncière ? Qui a donné des contrats pétroliers et gaziers à Frank Timis si ce n’est Abdoulaye Wade et son fils Karim Wade, ministre de l’Energie ?
Qui avait chassé la compagnie minière Kumba Resources, des mines de fer de la Falémé, pour faire venir Arcelor Mittal ? Le régime de Macky Sall a été obligé de payer quelque 75 millions de dollars pour dédommager Kumba Resources pour les turpitudes du régime de Wade. Plus de 400 milliards de francs Cfa avaient été déjà engloutis par le régime Wade dans le chantier de l’aéroport Blaise Diagne avant que le Président Macky Sall ne mît un garrot à cette hémorragie financière et fit terminer les travaux par une entreprise turque.
Qui a encore pu oublier que c’est le régime de Abdoulaye Wade qui avait disloqué le tissu industriel du Sénégal avec la déstructuration notamment des Industries chimiques du Sénégal (Ics) et des Chemins de fer, ainsi que de la Sonacos ? Ces deux dernières entités ont été données au franc symbolique par Karim Wade à son ami Abbas Jaber.
Qui a provoqué la descente aux enfers de l’hôtel King Fahd Palace en chassant de manière rocambolesque l’exploitant, le groupe international Starwood ? Le secteur du tourisme sénégalais n‘a jamais autant souffert que du temps de Abdoulaye Wade.
On voit donc que c’est facile, selon les postures du moment, de vouloir refaire le monde ou berner une opinion publique pour l’emballer dans une cause, mais les faits restent têtus. Il n’y a pas de quoi être amnésique, tous les visiteurs du Président Wade du moment ont bien conscience de tout ce qui s’est fait. Il est tout de même triste qu’une personne d’un tel âge se fasse exposer et victime de tentatives de manipulation sur tout combat par toute personne ayant un agenda propre.
Nul ne l’accepterait pour ses propres parents ! Il n’en demeure pas moins que la réponse du Président Wade à ses visiteurs reste bien symbolique de toute une posture constante chez lui. Les choses se jouent dans un après-Macky Sall que Abdoulaye Wade n’imagine pas sans Karim Wade.