La réforme de la gestion des forages pour la distribution de l’eau en milieu rural a été un échec total. Pour cause, cette réforme initiée dans notre pays en 2015 n’ayant pas produit les résultats escomptés. C’est le constat fait mercredi à Louga par les responsables de la Fédération nationale des conducteurs et gérants de forages. Ils étaient en conclave de deux jours pour évaluer cette réforme qui, selon eux, n’a pas répondu aux attentes des populations et de l’Etat.
C’est pourquoi, après de longs débats et des échanges fructueux, conducteurs et gérants de forages en sont arrivés à la conclusion qu’il faut que l’Etat retire cette gestion des mains des privés et initie de nouvelles rencontres inclusives de tous les acteurs concernés pour échanger, partager, examiner et dégager de nouvelles perspectives à mettre en œuvre pour une meilleure gestion de la distribution de l’eau au Sénégal.
Pour les responsables de la Fédération, cette réforme de 2015 n’a fait qu’apporter plus de problèmes et de difficultés à ce secteur, car depuis que les privés ont pris en charge la gestion des forages, des problèmes de paiement de factures d’approvisionnement en gasoil et en électricité ainsi que des retards de paiement des salaires des travailleurs se sont multipliés. Il y a beaucoup de manquements qui ont été notés, selon le président de la fédération, M. Cheikh Wagne. C’est pourquoi, la fédération a décidé d’apporter sa contribution en donnant ses avis et appréciations et en dégageant des pistes de réflexions devant conduire à une meilleure réforme du sous-secteur qui, depuis 2015, est assuré par les Usagers des forages ruraux (USAFOR).
D’ailleurs, le président Macky Sall a ordonné à son gouvernement de suspendre le processus de sélection des délégations zonales de service public de l’eau en attendant d’évaluer la réforme, a indiqué M. Wagne. Les travaux de ce conclave devaient être sanctionnés par un mémorandum constituant la contribution des conducteurs et gérants de forages pour décanter la situation au profit des populations et des travailleurs.
Cette gestion de la distribution de l’eau par les privés ayant été partout décriée a en effet amené le président de la République à ordonner le 2 octobre dernier, en Conseil des ministres, l’arrêt de cette réforme. Macky Sall a demandé d’envisager une nouvelle politique de gestion des forages et de distribution de l’eau en milieu rural, selon M. Wagne.
C’est dans cette optique que la Fédération nationale des conducteurs et gérants de forages s’est retrouvée pendant deux jours à Louga pour échanger autour de la question en prélude à la mise en place prochaine d’une nouvelle politique de gestion de l’eau au Sénégal. Dans ce sillage, les membres de la fédération ont révélé que notre pays compte 2000 forages qui pourraient être divisés en cinq zones d’exploitation. Lesquelles disposeraient chacune de 400 forages pour autant d’opérateurs.
Toutes les régions du Sénégal ont été représentées à ce conclave sauf celle de Dakar où la gestion de l’eau est confiée à la Sénégalaise des Eaux (SDE). Les responsables de la fédération qui ont souligné que leur organisation n’avait pas été associée à la réforme de 2015 souhaitent être prochainement impliqués pour leur permettre de jouer pleinement leur rôle dans la nouvelle réforme envisagée.
SEYDOU GUÈYE : « ON NE SAVAIT PLUS DE QUEL CÔTÉ ÉTAIT MOUSTAPHA DIAKHATÉ »
Ministre-conseiller à la présidence de la République, Moustapha Diakhaté a été remercié, ce lundi, par le chef de l’Etat, Macky Sall. Ce, à cause de ses positions qui ne reflètent pas celles de l’Alliance pour la République (Apr).
Ministre-conseiller à la présidence de la République, Moustapha Diakhaté a été remercié, ce lundi, par le chef de l’Etat, Macky Sall. Ce, à cause de ses positions qui ne reflètent pas celles de l’Alliance pour la République (Apr).
En effet, ce limogeage de l’ancien président du groupe parlementaire Benno Bokk Yakkar ne semble pas surprendre Seydou Gueye, porte-parole de la présidence. « Il est évident que c’est une décision de l’autorité qui est en relation avec la posture et la position de Moustapha Diakhaté sur les questions qui agitent un peu la vie de notre parti et les positions que nous prenons. Vous avez remarqué que Moustapha Diakhaté n’est pas du tout aligné aux positions du parti », a expliqué Seydou Gueye. Qui rappelle que la discipline du parti est plus importante que la liberté d’expression. « On ne peut pas être membre du cabinet du président de la République et être sur des positions divergentes avec ce dernier. C’est ce qu’il a toujours dit depuis un certain temps moment. En plus, les Sénégalais étaient préoccupés parce que les gens ne savaient plus de quel côté était Moustapha Diakhaté. Il n’est pas aligné sur les positions du parti. C’est très facile de dire je défends le Sénégal. Mais, nous défendons les intérêts des sénégalais », indique-t-il.
RENCONTRE ENTRE MACKY ET NIASSE
Selon une note de la présidence, il aura été question, au cours des échanges, de la nécessité de préserver la paix sociale au Sénégal
Quand le patron de l’exécutif rencontre le chef du législatif. Une rencontre au sommet de l’Etat entre les deux plus hautes autorités s’est tenue ce lundi soir avec l’audience entre le président de la République, Macky Sall, et celui de l’Assemblée nationale, Moustapha Niasse. Les deux hommes ont ainsi évoqué la situation nationale, avec notamment les retrouvailles entre l’actuel chef de l’État et son prédécesseur, Me Abdoulaye Wade dont ils furent, tous les deux, ses Premiers ministres.
Selon une note de la présidence parvenue à Emedia.sn, il aura été question, au cours des échanges entre Niasse et Sall, de la nécessité de préserver la paix sociale au Sénégal, les deux hommes se félicitant de l’apaisement noté depuis la poignée de mains à Masalikoul Djinane. Puis, Niasse de saluer « la posture du Président Macky Sall qui a lancé un dialogue national qui se veut inclusif ».
FRONDE AU SEIN DE LA GRANDE LOGE MAÇONNIQUE DU SENEGAL
Mis en quarantaine voire suspendus, des frondeurs demandent l’arbitrage du Grand-Orient de France
Considérée comme l’organisation d’influence et de solidarité la plus discrète et la plus effacée dans notre pays — la plus puissante et efficace aussi ! —, la Grande loge nationale du Sénégal (Glns) traverse une crise sans précédent. Pour avoir bravé l’autorité maçonnique du Grand maitre, des frondeurs au nombre de 26 ont été mis en quarantaine et, parmi eux, deux membres gradés suspendus. Informé, le Grand maître du Grand Orient de France, Charles Chaltère, s’apprête à venir toutes affaires cessantes à Dakar pour jouer les bons offices. Et éteindre le feu. « Le Témoin » quotidien révèle…
Rien ne va plus au sein de la Grande loge nationale du Sénégal (Glns), une filiale du Grand Orient de France (Godf), lui-même considéré comme la plus ancienne obédience maçonnique française et la plus importante d'Europe continentale. Discrète et influente, mais présentée par ses membres comme un instrument de paix et de développement économique très efficace de notre pays, la Grande loge maçonnique du Sénégal traverse depuis quelque trois mois une profonde crise d’autorité. Aux origines, des francs-maçons et membres de la Grande loge sénégalaise accusent leur grand maitre C. Nzalé d’avoir pris des décisions unilatérales et autres mesures de gestion clanique qui ne font pas l’unanimité. A défaut de faire reculer le Grand maître dans ses méthodes autoritaires de management, des voix se sont fait entendre au cours de plusieurs réunions. Ainsi, nous souffle-t-on, le Grand-Maître nomme et responsabilise des membres selon son bon plaisir. De même, il vire ou suspend les « frères » selon ses humeurs et son bon plaisir. Sous son pouvoir, le seul critère de promotion, du moins d’après les frondeurs, c’est d'être entièrement dévoué au Grand-Maître du Sénégal. Plus grave, la plupart des nouveaux gradés n'ont souvent que quelques années seulement de maçonnerie.
Cette crise maçonnique impacte-t-elle notre économie ?
Face à la méthode de management du Grand maître C. Nzalé, vingt-six membres gradés se sont rebellés. En guise de sanction, les frondeurs les plus récalcitrants, à savoir les nommés C. Dièye et A. Sadio, ont été mis en quarantaine avant que leurs avantages matériels et spirituels soient suspendus. Attention, précisent nos interlocuteurs, il ne s’agit ni d’une bataille déclarée ni d’une guerre ouverte entre francs-maçons sénégalais, mais, plutôt, d’une contestation de l’autorité maçonnique du toutpuissant C. Nzalé.
Informé de la situation, nous renseigne-t-on, le Grand maître du Grand Orient de France, Charles Chaltère, aurait décidé de venir toutes affaires cessantes à Dakar pour éteindre la crise au sein de la puissante filiale sénégalaise de l’Ordre. Le Grand maître compte jouer les bons offices et régler cette crise dont on dit qu’elle impacterait négativement — mais de manière indirecte — notre économie. Qu’on le veuille ou non, au Sénégal comme dans tous les pays du monde, les francs-maçons sont de véritables moteurs de développement économique et social. S’ils ne sont pas de très grands décideurs politiques. Au Sénégal, ils font partie des élites de notre pays et occupent des postes stratégiques dans tous les domaines. Coté business, les hommes d’affaires maçonniques usent de leur carnet d’adresses pour faire venir de grands investisseurs étrangers issus de différentes loges et obédiences maçonniques du monde. Donc forcément, une crise maçonnique au Sénégal peut se faire ressentir au sein de l’économie. Et surtout au niveau des couches les plus démunies compte tenu des nombreux dons et aides (nature et espèces) que les loges font circuler dans leurs canaux de solidarité.
De nature très discrets, les « maçons » entretiennent des espaces de sociabilité sélectifs, faits de rencontres et de convivialité, d’échanges et d’entraide. Donc contrairement aux idées répandues aux débats tabous, la franc-maçonnerie n’est rien d’autre qu’une nébuleuse et mystérieuse et très puissante « religion » d’influence et de solidarité sans commune mesure. Une religion d’affaires ! En poussant ses investigations, « Le Témoin » a appris que la Grande loge maçonnique du Sénégal, bien que méconnue de la plupart de nos compatriotes, situe la paix et la stabilité politique au centre de ses aspirations.
Forte de ses variations considérables, la Grande loge maçonnique du Sénégal joue souterrainement un rôle de médiateur dans certaines crises politiques et diplomatiques en s’appuyant sur des grands obédiences qui font et refont le monde. Touchons du bois ! Car le Sénégal a été jusque-là épargné d’un chaos politique nécessitant l’intervention de la puissance maçonnique. Dans tous les cas, pour ce coup-ci, c’est-à-dire cette crise interne qui perturbe le bon fonctionnement de la Grande loge nationale du Sénégal, les frondeurs sollicitent l’intervention voire l’arbitrage du Grand Orient afin de sauver localement le « triangle » de la paix, de l’influence et de la solidarité.
RENCONTRE AU SOMMET DE L’ETAT - MACKY ET NIASSE ÉVOQUENT LES RETROUVAILLES AVEC WADE
Quand le patron de l’exécutif rencontre le chef du législatif. Une rencontre au sommet de l’Etat entre les deux plus hautes autorités s’est tenue ce lundi soir avec l’audience entre le président de la République, Macky Sall, et celui de l’Assemblée nation
Quand le patron de l’exécutif rencontre le chef du législatif. Une rencontre au sommet de l’Etat entre les deux plus hautes autorités s’est tenue ce lundi soir avec l’audience entre le président de la République, Macky Sall, et celui de l’Assemblée nationale, Moustapha Niasse. Les deux hommes ont ainsi évoqué la situation nationale, avec notamment les retrouvailles entre l’actuel chef de l’État et son prédécesseur, Me Abdoulaye Wade dont ils furent, tous les deux, ses Premiers ministres.
Selon une note de la présidence parvenue à Emedia.sn, il aura été question, au cours des échanges entre Niasse et Sall, de la nécessité de préserver la paix sociale au Sénégal, les deux hommes se félicitant de l’apaisement noté depuis la poignée de mains à Masalikoul Djinane. Puis, Niasse de saluer « la posture du Président Macky Sall qui a lancé un dialogue national qui se veut inclusif ».
En pointe sur le combat contre le racisme dans le football, yaya Touré s'en est pris à la Fifa depuis la Chine où il joue désormais. Auprès de l'AFP, l'ivoirien reproche à l'instance internationale un manque d'actions concrètes.
Une sortie qui ne passera pas inaperçue. Yaya Touré, l'ex-milieu star de Manchester City qui évolue désormais en Chine, accuse la Fifa de "se ficher" du racisme dans le football, après les cris de singe visant des joueurs anglais lors du récent Bulgarie - Angleterre. Ce match qualificatif pour l'Euro 2020, disputé mi-octobre, avait été interrompu à deux reprises.
Une frange du public bulgare avait également adressé des signes nazis aux footballeurs noirs, déclenchant un tollé au Royaume-Uni. Yaya Touré, 36 ans et quatre fois Footballeur africain de l'année (2011-2014), a rencontré l'AFP après la victoire ce weekend de son équipe des Qingdao Huanghai (2e division chinoise) -- un succès synonyme de promotion en Super League (1ère division).
Malgré les cris de singe lors du match de qualification disputé en Bulgarie, les joueurs anglais avaient choisi de rester sur la pelouse afin de terminer la rencontre. « C'est une honte. Pourquoi est-ce que vous jouez pour l'Angleterre », s'interroge Yaya Touré, connu pour ses prises de position publiques contre le racisme dans les stades. « Ils parlent tout le temps, bla-bla-bla et puis qu'est-ce qui se passe ensuite ? Rien ne change », déplore l'ex international ivoirien. Mais l'ancien joueur du FC Barcelone dirige surtout ses critiques vers les instances du football mondial.
« Les gens de la Fifa s'en fichent de toute façon, ils en parlent mais ça continue, estime Touré. Je n'ai pas envie de dire que je ne suis pas inquiet. Je suis inquiet. Ça me met en rogne », regrette-t-il. Yaya Touré, triple vainqueur de la Premier League avec Manchester City et champion d’Europe avec Barcelone, estime que c'est également aux footballeurs visés de réagir. « Ils doivent prendre le problème au sérieux, les joueurs doivent prendre des mesures fermes sinon ils (les racistes) vont continuer. Ils doivent faire en sorte que les joueurs quittent le terrain », affirme-t-il. La Fifa n'avait pas répondu dans l'immédiat à une demande de commentaire de l'AFP. Yaya Touré s'exprimait samedi à l'issue d'une rencontre à l'extérieur remportée (2-0) par Qingdao contre le Shanghai Shenxin, devant quelques centaines de spectateurs.
RESPECT EN CHINE
Cette victoire permet d'assurer la promotion en Super League de l'équipe où Touré est arrivé en juillet. Mais il ne devrait pas rester au club l'an prochain. « Je pense que je finirai en décembre ou en janvier. Et puis ensuite je partirai pour un nouveau défi », déclare-t-il, assurant vouloir jouer jusqu'à l'âge de 40 ans. « Les gens pensent que je suis fini. Mais je ne suis pas encore fini », rassure-til. Yaya Touré affirme apprécier son séjour en Chine, où il dit n'avoir jamais vécu une quelconque forme de discrimination. « C'est une très bonne expérience, parce que j'ai découvert des gens avec une mentalité différente de l'Europe. Au niveau de la façon de jouer au football, de la vision, du comportement sur le terrain. Quand je joue dans les stades ici, personne ne me hue parce que je suis noir. C'est une culture différente, il y a du respect. En Europe, ils ne respectent personne », raconte-t-il.
par MAMADOU NDIAYE
MIROIR AUX ALOUETTES
L’édition annuelle du classement « Doing Business » est attendue comme une délivrance, suivie de moments jubilatoires à l’étonnement du grand public qui n’en saisit guère la portée
La magie de la Banque mondiale opère toujours sur nos élites. Elles ont leur propre agenda fleuri de rêves et d’ambitions. L’édition annuelle du classement « Doing Business » est attendue comme une délivrance, suivie de moments jubilatoires à l’étonnement du grand public qui n’en saisit guère la portée. Pour faire simple, il s’agit d’une entité de l’Institution chargée de classer quelque 190 pays suivant des critères centrés sur les facilités à faire les affaires.
D’inspiration libérale, elle préconise des réformes censées redonner du souffle à l’économie en la débarrassant de la complexité administrative pour encourager la souplesse et favoriser la performance. Plus ça change, plus c’est la même chose, car avant cette trouvaille, il y en avait une autre d’appellation plus rébarbative, parce que rude et crispante : l’ajustement structurel. A plus de trente années d’intervalle, les deux concepts renvoient aux mêmes recettes économiques dictées par des considérations d’économie d’échelle, de rationalisation de la dépense publique, d’efficacité aléatoire et de résultats improbables.
Par un savant glissement sémantique, les conditionnalités des années 80 ont cédé la place aux réformes qui passent mieux dans l’opinion. Celle-ci est mieux édifiée cependant grâce au débat démocratique et à la diversité des avis. Si bien que la Banque mondiale, tenant compte de ces évolutions, qu’elle ne contrôle plus du reste, opte désormais pour un assouplissement de ses méthodes, moins heurtées, plus apaisées. Elle n’impose plus. Elle négocie.
Si ses équipes changent au gré des générations, la pratique de la Banque fléchit très peu alors que son pouvoir d’influence s’érode à vue d’œil. L’Institution de Breton Woods s’écarte de ses principes fondateurs en épousant l’air du temps sans en avoir l’air. Voilà qu’elle agite maintenant le drapeau blanc de « Doing Business », expression plus séduisante en anglais que traduite en français dont la finalité consiste à snober les classes moyennes supérieures tournées vers le futur et très branchées « high-tech.
Il y a un an la Banque était secouée par la démission avec fracas de son économiste en chef l’Américain Paul Romer, Prix Nobel d’économie, très critique à l’égard de Doing Business justement. Selon lui, les concepteurs de ce mécanisme sélectif font tourner des modèles mathématiques « sans rapport avec le réel ». Il prône la croissance endogène, s’appuyant sur la connaissance et l’information comme une ressource qui crée de la valeur, donc de la croissance.
Selon Romer, la connaissance « bien plus qu’abondante, est infinie. » Il s’appuie sur ses riches travaux consacrés à l’urbanisation et à la croissance des villes pour préconiser l’utilisation de la croissance rapide des villes afin de créer des opportunités de croissance économique en envisageant à la clé des réformes sociales d’envergure. Le Prix Nobel d’économie 2018 appréhende le Doing Business comme un leurre et l’économiste Moustapha Kassé qualifie le projet de « séduisant mais trompeur. »
Jeudi dernier, le Directeur Général de l’Agence de Promotion des Investissements du Sénégal (APIX), Mountaga Sy ne se retenait pas face à la presse conviée à célébrer la performance du pays, qui passe de la 141ème place à celle plus « honorable » de 123ème, soit dix-huit places conquises en un an. Pour mieux mettre en exergue cette prouesse sénégalaise, le DG ce l’APIX passe sous silence les résultats obtenus par le Togo qui, dans le même classement, gagne 40 places et se retrouve à la 97ème position.
Mieux, l’Ile Maurice occupe le 13ème rang et le Rwanda, 38ème. Alors pourquoi cette jubilation si notre économie est encore immergée ? Rien ne justifie l’enthousiasme entretenu si le Sénégal se hisse encore au peloton de… queue ! En clair, la 123ème place n’est guère très enviable. Autrement dit, le Doing Business pointe des performances en indexant des pays dont les environnements attirent les investisseurs potentiels. Entre le Sénégal 123ème et le Rwanda 38ème y a-t-il photo ? Sans doute, non.
Le développement n’est rien d’autre qu’un cumul de progrès. Sur ce plan, Kigali aligne des avancées très significatives : santé pour tous, décentralisation administrative, équilibre territorial, désengorgement des villes, équipement conséquent des zones rurales en infrastructures de base, succès écologiques, préservation de la nature, engagement citoyen et leadership assumé.
Que ce soit au Rwanda, au Kenya ou en Ile Maurice, des filiales des Groupes industriels ou de services s’implantent. En plus des incitations fiscales, elles bénéficient de lieux taillés pour les grands évènements, à l’image de KCC qui abrite des locaux fonctionnels susceptibles d’accueillir quelque 5 000 congressistes sur ses 10 mille mètres carrés de compound. Entendons-nous bien : le Doing Business instaure une course contre la montre. Tous les pays s‘époumonent pour bien se classer et être dans le viseur des investisseurs potentiels. Au fait qu’est-ce qui déclenche la décision d’investissement ? Regarde-t-on le haut ou le bas du tableau pour pointer sur une carte les pays performants ?
En vérité, les gains de productivités que ciblent les détenteurs de capitaux incorporent l’hospitalité, une offre de loisirs, la sécurité, la qualité des infrastructures, l’absentéisme, la multiplicité des fêtes, un secteur hôtelier de haut niveau, une richesse artistique incomparable adossée à l’avant-garde touristique et gastronomique de premier plan. Approche centrée sur les usages, donc les pratiques et surtout leurs attentes
L’APIX se vante de la création de PME, mais a-t-on idée du taux de mortalité pour mieux se représenter l’efficacité des politiques dédiées ? Le gouvernement du Sénégal voudrait-il simplifier la vie des entrepreneurs qu’il s’en prendrait autrement ! Il doit tout au moins mettre du baume sur le cœur endolori des entrepreneurs. Ceux-ci se retrouvent-ils dans les différents chantiers ouverts au Sénégal ? Le TER, par exemple, a-t-il impacté l’économie sénégalaise ?
Au-delà du débat sur le coût, jugé faramineux par certains analystes, se pose avec acuité les études et la maîtrise d’œuvre confiée à une société française, Systra en l’occurrence. Avant même l’exploitation, le TER a montré des signes de faiblesse par de fréquents déraillements et une détérioration des équipements à un rythme inquiétant au point d’épuiser avant terme les stocks de sécurité, cas des traverses mis à l’indexe par des spécialistes du secteur ferroviaire. Une fois achevé et fonctionnel, le TER devrait transformer l’axe Dakar-Diamniadio en un hub stratégique au fil du temps tout en continuant de capitaliser sur cet atout de singularisation.
La plateforme Web d’informations et de services, mise à disposition est saluée pour les innovations qu’elle contient. Elle ambitionne également de mettre en œuvre les projets d’investissement grâce à des fiches pédagogiques pour prendre les bonnes décisions. Dans certaines villes africaines notamment, la pollution est domptée par le big data dans le but d’accroître le pouvoir d’attraction avec de nombreux atouts de démarcation.
Les récits d’invraisemblances jalonnent le parcours de l’APIX qui fait de la communication le levier de sa séduction. Le Sénégal goûte peu les signes ostentatoires de démonstration, d’effets de manche et d’arrogance.
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REVUE DE PRESSE DU 29 OCTOBRE 2019 AVEC AHMED AIDARA
REVUE DE PRESSE DU 29 OCTOBRE 2019 AVEC AHMED AIDARA
L’accident vasculaire cérébral, communément appelé AVC ou « attaque cérébrale » est une maladie neurologique qui touche les artères du cerveau. Types d'AVC : il n’existe pas un seul AVC mais plutôt des AVCs ! Pour faire simple, on distingue deux principaux types d'AVC, ischémique et hémorragique. L’AVC ischémique survient lorsque le flux sanguin est interrompu par la présence d’un caillot dans une artère à destinée cérébrale. Sans sang, les cellules nerveuses appelées neurones sont privées de leur apport vital en oxygène et ainsi perdent leurs fonctions et meurent. Les maladies du cœur, des artères et du sang peuvent causer ce type d’AVC (non détaillées ici). L’AVC hémorragique survient lorsqu'une artère cérébrale se rompt occasionnant un saignement. Ces saignements peuvent être causés par la rupture d’une malformation vasculaire cérébrale (anévrisme, malformation artério-veineuse…) entre autres.
2-Ampleur et gravité ?
L’AVC est la première cause de handicap acquis de l’adulte et la deuxième cause de décès dans le monde (5,5 millions en 2016). Un AVC survient toutes les 4 minutes et provoque de lourdes conséquences tant pour la victime que pour ses proches. Du jour au lendemain toute la vie d’une famille bascule. On compte environ 1 décès sur 5 dans le mois qui suit un AVC. Les survivants gardent des séquelles bien souvent lourdes et persistantes dans le temps. En 30 ans, le nombre de personnes touchées a augmenté de près de 60 % tandis que le taux de mortalité a baissé de près de 40 % grâce aux nouveaux traitements. Un AVC peut toucher n'importe qui, n'importe quand et n'importe où. Même si les personnes âgées sont plus à risque, la population plus jeune est et sera encore plus concernée du fait du changement du mode de vie.
3-Reconnaître l’AVC
Reconnaître rapidement les signes d'un AVC est crucial pour la victime et/ou son entourage : il s’agit d’une urgence médicale, pouvant être chirurgicale dans certains cas, nécessitant l’admission dans une unité spécialisée en AVC. Les principaux signes de l'AVC sont : un affaissement du visage / déviation de la bouche, une faiblesse dans un bras ou une jambe, une difficulté pour s'exprimer verbalement (trouver ses mots, comprendre les ordres simples, articuler), un trouble de l’équilibre, une perte de la vision entre autres.
4-Prévenir l’AVC
Comme dans un combat, mieux vaut connaître son ennemi ! Près de 90 % des accidents vasculaires cérébraux pourraient être évités en s'attaquant à certains facteurs de risque cardioneuro-vasculaires dont l'hypertension artérielle, l'obésité, le stress, le diabète, la dyslipidémie, l'alcool, l’environnement, la sédentarité, le tabagisme… Il demeure important d’encourager tout le monde à prendre le risque d'AVC au sérieux et de prendre en compte les différences importantes entre les taux d'AVC selon l'origine ethnique afin de mieux établir les stratégies de prévention et de gestion à faible coût.
5-Vivre après un AVC ?
L'AVC peut impacter sur votre façon de penser, de parler, de voir, d'entendre, de bouger et de ressentir. Ainsi de nombreux survivants vivront le reste de leur vie avec une certaine forme d'invalidité ou de déficience qui leur causera des problèmes émotionnels, financiers, d’autonomie et de réinsertion socioprofessionnelle. Grâce à une prise en charge médico-sociale multidisciplinaire et coordonnée par le spécialiste, centrée sur le patient, les survivants d'un AVC peuvent toutefois se rétablir et retrouver leur état clinique antérieur. « Femmes, hommes, jeunes et moins jeunes, l’AVC nous concerne tous ! »
Dr Ndiaga Matar GAYE, Neurologue
UN PROCHE DE AÏDA DIALLO DÉFÉRÉ AU PARQUET
Mame Cheikh Mbaye n’est pas encore sorti de l’auberge. Lieutenant de Sokhna Aida Diallo, veuve de Cheikh Béthio, il a été déféré au parquet, ce lundi, selon libération online.
Mame Cheikh Mbaye n’est pas encore sorti de l’auberge. Lieutenant de Sokhna Aida Diallo, veuve de Cheikh Béthio, il a été déféré au parquet, ce lundi, selon libération online. Ce dernier doit faire face au maitre des poursuites pour s’expliquer sur les faits qui lui sont reprochés. Il a été arrêté après qu’un enregistrement de propos discourtois à l’encontre du chef religieux lui ont été prêtés. Des accusations qu’il avait battues en brèche en soutenant n’avoir jamais fait de telles déclarations.
Mais, ces dénégations n’ont pas empêché aux éléments de la Section de recherches de le cueillir avant de le placer sous le régime de la garde à vue. Son sort est entre les mains du procureur. Lequel après son audition peut classer l’affaire sans suite. Dans ce cas, le mis en cause sera libre et pourra retrouver les siens. Il peut également l’inculquer et demander son placement sous mandat de dépôt. Enfin, il peut bénéficier d’un retour de parquet si son face à face avec le maître des poursuites n’a pas eu lieu.