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19 juillet 2025
par Abdoulaye Cissé
AUDIO
DOING BUSINESS, SOMMET RUSSIE-AFRIQUE, ET APRÈS ?
Des indicateurs et des conclaves qui sont loin de se traduire dans le quotidien des africains depuis que l’Occident, et maintenant la Russie nous offre ses sucettes. Le peuple veut à présent qu’on s’occupe un peu plus de ses affaires
Des indicateurs et des conclaves qui sont loin de se traduire dans le quotidien des africains depuis que l’Occident, et maintenant la Russie, nous offre ses sucettes.
Le peuple veut maintenant qu’on s’occupe un peu plus de ses affaires.
Requête terre à terre, mais finalement pas banale du tout.
C’était pourtant un sommet Russie/Afrique, ça veut dire que l’Afrique doit parler d’une seule et même voix. Solidaire jusqu’au bout, les uns des autres.
Dès lors, comment comprendre le sort réservé à la délégation Camerounaise sans qu’aucune voix de dirigeants africains ne s’en indigne.
Parce que le tout blazé Paul Biya s’est désisté d’assister au grand raout du tout puissant Poutine que le ministre camerounais des relations extérieures, Lejeune Mbella-mbella qui conduisait la délégation de son pays à Sotchi, a été contraint d’assister debout à la cérémonie d’ouverture sans jamais être installé. Singulière méthode de représailles à la limite de la torture des temps modernes.
C’est dire le respect que le maître du Kremlin voue à ses invités d’un jour.
On n’est quand même pas obligé d’être tous représenté par les chefs d’État ou les chefs de gouvernement parce que c’est Poutine himself qui convoque. On se demande encore pourquoi l’Afrique continue à être le joujou des « Grands » de ce monde. Grand entre guillemet bien sûr, parce que c’est nous qui les consacrons ainsi à leur courir après pour la pitance de nos peuples.
Il est quand même étonnant que 60 ans après les indépendances et la conférence de Berlin qui a consacré le tong-tong de l’Afrique entre nos ancêtres les colons, que les héritiers de ces derniers revendiquent chacun son bout d’Afrique.
La France doit être jalouse ne plus avoir le monopole de son sommet avec les 58, depuis que l’Amérique la titille avec son MCA en directions des misérables du continent.
L’Allemagne de Goethe a initié en 2018 son cycle de sommet avec l’Afrique comme le font déjà, la Chine, l'Inde, le Brésil, la Turquie, le Japon, et quand cela ne suffit pas, on s’y met avec un Grand ensemble l’union européenne qui réunit l’Afrique.
De quoi tous ces sommets ont-ils le nom : tant, nous sommes tous convaincus que l’Afrique ne se développera pas sans l’Afrique et les Africains.
Alors, est-il trop de demander un sommet Afrique-Afrique ? Au moins, on sera sur que le gagnant, c’est l’Afrique. Mais là, nos dirigeants sont tous allés, voir Sotchi et revenir.
Aucun engagement majeurs pour des accords de développement sauf pour les pays comme le Centrafrique de Faustin Touadera, qui toute honte bue quémande des armes lourdes à Poutine.
C’est sûr que ça va faire tourner l’industrie militaire de l’ancienne Union soviétique. Le peuple centrafricain peut déjà trembler.
Et quand on ne court pas les sommets, nos dirigeants, pour ceux qui gagnent quelques bons points des maitres en notation, se gargarisent des classements si joliment appelés « Doing business ».
Et on se demande encore c’est pour qui réellement le business tant l’écart est grand entre les bons points et l’état d’extrême pauvreté dans nos pays.
Il n’est pas besoin d’être expert aussi pour voir que le petit peuple ne fait vraiment pas de bonnes affaires.
Le business serait-il si abstrait que cela, que même quand le Doing business is good, qu’on ait du mal à le voir se traduire dans le quotidien du plus grand nombre.
Partout dans le monde, les riches deviennent plus riches, les pauvres crèvent la dalle chaque jour un peu plus. Et le sénégal ne fait pas exception, sauf à exploser tous les records de création de nouveaux riches sous le lit de la corruption.
1980 déjà, le socio-anthropologue Jean Copans nous disait que Cheikh Ahmadou Bamba avait créé la plus grande multinationale d’économie sociale et solidaire qu’est la doctrine du Mourisdisme. Il lui a juste manqué un DRH pour labéliser son œuvre.
C’est presque honteux qu’on n’en ait rien fait depuis au point d’attendre que la nouvelle économie mondiale nous fasse redécouvrir les bonnes vertus de l’économie sociale et solidaire qui était pourtant là, entre nos mains.
C’est quand on va ouvrir les yeux pour voir que le Doing business ne « do » pas le business pour nous.
Tant que la puissance publique ne se sentira pas redevable de son peuple pour agir pour le peuple et pour le peuple seulement, on continuera à truster le ventre mou de ces classements et même à flirter avec les sommets de ces classements, mais ça ne va rien changer.
BABA TANDIAN DEBALLE
Baba Tandian ne mâche pas ses mots. Profitant de la victoire de l'AS ville de Dakar samedi contre Duc, l'ancien président de la fédération sénégalaise de basket ( Fsbb) a fait de graves révélations sur la gestion de la discipline par la nouvelle équipe.
Baba Tandian ne mâche pas ses mots. Profitant de la victoire de l'AS ville de Dakar samedi contre Duc, l'ancien président de la fédération sénégalaise de basket ( Fsbb) a fait de graves révélations sur la gestion de la discipline par la nouvelle équipe dirigeante.
A l'entame de ses propos, Baba Tandian s'est félicité du succès de l'AS Ville de Dakar, sacrée championne du Sénégal en dominant samedi le grand Duc. «C'est une victoire propre sans tricherie et autre magouille de leurs dirigeants. Je dirais plutôt des dirigeants qui dépensent sans compter pour le rayonnement de leurs clubs. Et forcément, les victoires seront au bout de l'effort. Et ce n’est pas le cas du Duc, même s'il reste un grand club, capable de de nous faire rêver», a-t-il fait remarquer.
Connu pour ses positions tranchantes, Baba Tandian n'a pas épargné celui qui lui a succédé à la tête de la Fédération sénégalaise de basket. «Force est de reconnaître la guigne de Me Babacar Ndiaye. Ce monsieur porte la guigne pour leDuc,pour la Fédération de basket, pour les équipes nationales de basket, hommes et femmes. Il n'y a qu'une seule chose qui l'intéresse, c'est le fric, lui et ses larbins, y compris le DTN", a fait savoir Baba Tandian dans un texte qu’il a fait parvenir à «L’As ». L'ancien président de la Fsbb reproche à son successeur de ne pas édifier sur l’édition de l'Afrobasket 2017, marquée selon lui, par des scandales. «Comment comprendre que le bilan de l'Afrobasket masculin de 2017 n'a pas été mis sur la table, ni le scandale sexuel dont un responsable de l'encadrement n'a été évoqué, ni sanctionné, vu la gravité du délit. En plus, sur les 300 millions, on parle de 100 millions remis au Dircab du ministère des Sports. Et en quelle honneur cette ristourne ? On parle même dans les coulisses de 175 millions, au lieu de 100 millions », déballe-t-il.
Baba Tandian a également condamné l'attitude de Me Babacar Ndiaye qui est intervenu dans son émission "Célébrité en Ligne", diffusée sur la 2STV. «Il est intervenu pour faire couper près de 6 minutes de mon interview, essentiellement la partie ou je parlais de la bamboula financière sur la disparition des 100 millions, jamais démentie. Et il n’y a jamais eu de bilan sur les 300 millions . Il n'a à ce jour, pas encore à ma connaissance, fait le bilan de l'Afrobasket féminin de 2019. Surtout quand on sait que 800 millions ont été mis à sa disposition. C'est lui qui le dit dans la presse», déplore Baba Tandian.
Toujours dans le chapitre financier, l'ancien patron du basket sénégalais demande à ce que les finances soient portées à la connaissance des acteurs et du public. «Pour la participation de Orange, on parle de 100 millions. Et sur les recette de la demi-finale et finale, on parle entre 90 et 130 millions. Là aussi, il n’y a pas de bilan depuis plus de 2 mois. Qui garde tout cet argent et dans quel compte? Cet argent est censé se trouver dans les comptes de la fédération. Certains membres dégagent en touche.
Ils ne savent rien de ces sommes. Le président de la commission des finances est interpelé. Où est passé la participation des équipes accueillies à Dakar, dont tout le staff, dirigeants et joueurs casquent 50 $ par jour et par personne. Faites le calcul du nombre des équipe présente a Dakar c'est beaucoup de dollars", dénonce -t-il.
Dans sa dénonciation, Baba Tandian parle aussi d'une supposée chargée de communication. Selon lui, cette dernière semble même ignorer son travail. «Il y a le recrutement d'une dame, célèbre journaliste pour la communication. Et pourtant, cette dame n'a pas pondu un seul article de presse ni spot publicitaire, ni affiche ou flyers pour le compte de l'afrobasket.
Et tout le monde l’a vue avec ses hôtesses derrière l'équipe nationale.(...). On ne sait d'ailleurs pas pourquoi cette dame s'est retrouvée dans la délégation en Chine pour y faire quoi même», informe Baba Tandian. «A mon retour de l'étranger, je tiendrais une conférence de presse avec mes amis du renouveau du basket pour dénoncer toute ses forfaitures. Mais surtout dénoncer la bamboula des finance public », a ajouté Baba Tandian.
EL HADJ SARR, CHARGE DE COMM DE LA FSBB : «C'EST QUELQU'UN QUI VEUT TOUJOURS EXISTER
«Il n’y a rien de nouveau dans ce qu'il dit. Cette chanson de Tandian dure depuis presque cinq ans. Chaque fois, il nous revient sur des histoires de scandales, de détournements. Mais jamais il n'a su brandir des preuves. Est ce que nous, nous allons mobiliser notre énergie à répondre à quelqu'un qui, aux yeux des sénégalais n'a rien de crédible? Nous allons nous atteler à faire notre mission qui est une mission d'ordre publique. Nous avons joué une finale samedi, nous en préparons deux autres pour le week-end prochain. Tandian, on laisse dire ce qu'il veut. Nous savons pourquoi il s'agite. Maintenant, nous n'allons pas alimenter la polémique, car nous n'avons rien à y gagner. Lui peut-être que ça va le réhabiliter. C'est quelqu'un qui ne veut pas se faire oublier. Nous savons ce que la perte de la Fédération a impacté dans ses business. C'est normal qu'aujourd'hui qu'il trouve ce besoin de revenir. J'ai demandé au président de ne pas verser dans ça»
Par Souleymane Ly
MACKY 2, L’APPEL CITOYEN
Qu’on nous dise juste en quoi ce débat sur le troisième mandat participerait à l’émergence de notre pays si ce n’est de nous détourner de l’essentiel, des essentiels !
En 2012, dans une joie indescriptible près de 65% des électeurs ont élu le quatrième Président de la République du Sénégal et sept ans après il a été réélu avec une majorité fort confortable. Six ou sept mois après cette réélection, un débat malsain autour de sa succession vient faire perdre énormément de temps à notre pays et à son peuple. Chacun y va de ses explications, de ses combines, de ses spéculations : tout le monde a raison, tout le monde a tort. Qu’on nous dise juste en quoi ce débat participerait à l’émergence de notre pays si ce n’est de nous détourner de l’essentiel, des essentiels !
On nous parle souvent de l’exemple du Rwanda sans mentionner que dans ce pays les fonctionnaires ne font pas la grève et que chaque soir chacun d’entre eux tient dans son quartier une classe pour adulte ou donne des cours de renforcement aux enfants. Qu’attendons-nous pour suivre ?
C’est martyrisant de voir que nos pouvoirs publics ne sont pas tout les temps accompagnés par un élan citoyen du plus grand nombre de gens parmi nous. A longueur de prise de parole ce sont des critiques à n’en plus finir. Chez nous l’on donne l’impression que l’essence de la démocratie c’est la critique. Au demeurant, nous faisons d’énormes confusions entre critiquer et dénigrer, dénoncer et diffamer… En Février 2019, le candidat Macky Sall a présenté au peuple sénégalais le programme Liggéeyal Ëllëk pour demander un second bail qu’il a obtenu.
Dans ce programme il a décliner la visionqu’il comptematérialiserdurant son second mandat avec 5 initiatives nationales, 3 programmes et 5 accès universels. C’est autour de l’atteinte des objectifs de ces dites initiatives que la participation citoyenne devrait être organisée. Qui pour le faire si ce n’est nous tous ! Nos présidents travaillent pour nous et tout point positif de leur bilan restera un acquis pour nous et pour les générations futures. Abdoulaye Wade en quittant le pouvoir en 2012 est-il parti avec le grand théâtre ou les autoroutes qu’il a eu à faire construire ?
Macky Sall ne fera pas moins. Les réalisations à Diamniadio par exemple lui survivront et sont estampillées « propriété du peuple sénégalais ». Nous devons dorénavant apprendre à accompagner ceux-là en qui nous avons fait confiance et dont les réalisations seront pour nous et nos futurs enfants et petits enfants. Il n’est pas sans intérêt de rappeler qu’être citoyen signifie justement posséder le droit, sinon le privilège de participer librement à la vie de la communauté politique à laquelle on appartient. Cette participation se fait d’abord par la discussion avec les autres membres de la collectivité pour déterminer les paramètres du bien commun parce que le dialogue fondé sur la tolérance, le respect et l’empathie permet de concilier davantage les intérêts individuels et l’intérêt général dans l’esprit d’une coexistence harmonieuse et pacifique. Incidemment, plusieurs études contemporaines ont démontré que la participation des citoyens dans la résolution des problèmes de leur communauté comporte d’énormes avantages. Cela permet d’éveiller les consciences et de développer la compétence civique en faisant reculer les frontières de l’ignorance. Cela favorise également l’esprit communautaire lequel exige confiance, coopération et compromis entre les individus. C’est seulement au Sénégal que l’on voit des gens vous dire « tant que ce n’est pas moi, ce n’est pas bon ». « Je suis le plus beau, le plus intelligent et le plus digne ».
Quel narcissisme ! Il est temps dans notre pays et à travers un sursaut national que les citoyens commencent à accompagner les politiques publiques si l’on ne veut pas perdre trop de temps et finir de nous installer dans un éternel recommencement. Il est aussi temps que nous revisitions profondément notre rapport avec le bien commun. Aux Parcelles Assainies et dans d’autres quartiers, le « mbeed mi mbeedu buur la » a fini de soustraire les trottoirs aux citoyens. Nombreux sont ceux qui font déborder leur magasin des limites autorisées avec des grilles pour gagner plus d’espace.Ceci esttrès fréquent chez les vendeurs de carreaux.
Il suffira que l’on essaie de les démolir pour qu’ils crient sur l’Etat. Ceci est aussi valable pour ces nombreux concitoyens qui s’installent où ils veulent en petits groupes et qui engagent un bras de fer avec l’Etat en tout malhonnêteté. « Ku nee xam nga luy yoon ». Quant à l’utilisation des édifices publiques n’en parlons pas. Faites un tour au niveau des sphères de Diamniadio et demandez à visiter les toilettes. Vous serez surpris de voir comment les usagers se comportent dans ce joyau. Il nous faut sincèrement revoir nos comportements et nous tourner résolument vers une participation citoyenne bien active. Il nous faut tous entrer dans le TEMPS DE L’ACTION. Plus de « Jëff » et moins de « wax » ! L’un des grands principes structurants sur lesquels nombre de gouvernements dans le monde fonde leur démarche est « la participation des citoyens et l’engagement des différents groupes de la société » ! Et si…nous accompagnions les politiques du Président de la République.
Par Baba Gallé DIALLO
LA CONSTITUTION DANS UNE DEMOCRATIE, N’EST L’ÉGALE DE PERSONNE
A peine élu pourquoi Macky Sall devra-t-il se prononcer s’il sera candidat en 2024 ? Ce n’est pas à lui de valider sa propre candidature à la présidentielle
L’actualité politique est dominée par ce que les médias, les hommes politiques et les analystes politiques de tous bords ont appelé le troisième mandat supposé du Président Macky Sall. En effet, il ne s’agit pas d’une question de troisième mandat car celui-ci est accordé par le peuple et non par décret présidentiel. Mais plutôt d’un problème relatif au droit d’être candidat ou non à la candidature à la Présidentielle prochaine de 2024 que seul le Conseil constitutionnel a le droit de valider ou d’invalider.
Aussi, faut-il souligner avec force, le problème avec Me Abdoulaye Wade, l’ancien Président de la République en 2012, c’est encore moins un problème de troisième mandat que le droit d’être candidat ou non à la candidature à la Présidentielle précitée. Ainsi, le fait de faire venir au Sénégal d’éminents juristes pour se prononcer sur sa candidature visait à légitimer celle-ci aux yeux du peuple sénégalais. Sur ce, le Conseil constitutionnel est la seule institution habilitée à valider ou à invalider une candidature. Malgré les agitations de la population, il a donné le ticket vert à Me Abdoulaye Wade pour se présenter à la Présidentielle de 2012.
En somme, le peuple ne peut pas se substituer au Conseil constitutionnel en temps normal de paix. Le juge politique s’est prononcé en sa faveur. Donc, du point de vue du droit, rien ne pouvait empêcher qu’il soit candidat. En tant que républicain, une fois que le juge politique décide, on doit respecter sa décision même si on n’est pas d’accord. C’est après la validation des candidatures à la Présidentielle ou à toute autre élection que le peuple est sollicité à choisir. C’est une prérogative à lui dans une démocratie que personne ne peut lui disputer.
Contrairement au droit d’être candidat ou pas à la candidature à une Présidentielle, le mandat est donné par le peuple. Dans le cas de Me Abdoulaye Wade, le Conseil Constitutionnel lui a accordé le droit d’être candidat à la candidature à la présidentielle de 2012 mais le peuple a refusé de lui accorder le troisième mandat qu’il avait demandé. Relativement au Président Macky Sall, il vient d’être réélu pour cinq ans. Seulement, huit mois après, voilà que le débat sur un éventuel troisième mandat est posé au point de dominer l’actualité politique dans les médias. On lui demande de se prononcer pour trancher le débat qui en réalité n’existe pas. Le Président Macky Sall est un Sénégalais élu à la plus haute station de la république pour une durée de cinq ans. Il n’est pas la Constitution. Et il n’est pas non plus le Conseil constitutionnel. A peine élu pourquoi devra t’il se prononcer s’il sera candidat à la prochaine Présidentielle de 2024 ? Ce n’est pas à lui de valider sa propre candidature à la Présidentielle de 2024. C’est au Conseil constitutionnel de le faire. Aussi, ce ne pas à lui de se donner un troisième mandat. C’est au peuple.
Sinon l’ancien Président Me Abdoulaye Wade aurait eu un troisième mandat. Car il allait se donner ce mandat qui lui tenait trop à cœur. Si le Président Me Abdoulaye Wade s’est présenté en 2012, c’est parce que l’article 27 de la Constitution de 2001 était mal rédigé (article 27 : La durée du mandat du Président de la République est de cinq ans. Le mandat est renouvelable une seule fois. Cette disposition ne peut être révisée que par une loi référendaire.) Et pourtant Me Abdoulaye Wade avait dit qu’il avait verrouillé la Constitution. En vérité, il ne l’avait pas verrouillé. Est-ce qu’il revenait à lui de la verrouiller ? Bien sûr que non. C’est le peuple qui a voté la Constitution. C’est le peuple qu’il l’a verrouillée s’il y a eu verrouillage. Malheureusement, ce n’était pas le cas. Ainsi, quand une Constitution est votée, ce qui reste à faire, c’est l’appliquer.
Tirant les enseignements des évènements politiques de 2012, une nouvelle Constitution appelée à mettre fin à la polémique sur le nombre de mandat a été adoptée en 2016. En considération de l’actualité dominée par un éventuel troisième mandat que voudrait le Président Macky Sall, force est de constater que le problème reste encore entier. En effet, au début de cette controverse qui occupe les plateaux de télé et radio, il y a certains juristes et non les moindres pour ne pas les nommer. Où étaient ces juristes ? Où étaient ces hommes politiques ? Pour quoi n’avaient-ils pas dit à temps utile que l’article 27 de la Constitution de 2016 est mal rédigé (article 27 : La durée du mandat du Président de la République est de cinq ans. Nul ne peut exercer plus de deux mandats consécutifs). Selon ces juristes, il fallait pour éviter la polémique et verrouiller la Constitution introduire des dispositions transitoires claires qui ne prêtent à aucune équivoque. Sur la question du supposé troisième mandat, honnêtement, le Président Macky Sall n’a à aucun moment posé un acte allant dans le sens de pouvoir lui attribuer des intentions de vouloir poser sa candidature à la présidentielle de 2024. Car il s’agit d’abord de droit à la candidature ou non à la Présidentielle précitée avant la question du mandat proprement dit que seul le peuple a le pouvoir de donner. La ligne de communication définie par les communicants du palais, de ne pas parler de troisième mandat, est une décision que l’on peut comprendre et respecter mais elle ajoute malheureusement et insidieusement un peu plus à la suspicion sur les intentions réelles du Président Macky Sall à se présenter ou pas à la Présidentielle de 2024. Ce que je crois, la meilleure attitude à prendre devant cette question déplacée et inopportune de troisième mandat que l’on prête à tort ou à sa raison au Président Macky Sall que seul peut lui accorder le peuple sénégalais, c’est d’y faire face en trouvant les bonnes réponses au lieu de fuir le débat. Pour avoir un troisième mandat, il faut que le Président Macky Sall soit candidat. Et pour être candidat, il faut que le Conseil Constitutionnel valide sa candidature. Et pour avoir un troisième mandat, il faut que le peuple vote pour lui. Que d’aria ! Il vient d’être réélu. Bon sang ! Elevons le débat.
L’AMS SOUTIENT LA TENUE DES ASSISES DE L’EAU
L’Association des maires du Sénégal (Ams), sous la conduite de son président, a effectué du 24 au 26 octobre dernier une tournée dans la région de Fatick en vue de s’enquérir des préoccupations de ses membres.
L’Association des maires du Sénégal (Ams), sous la conduite de son président, a effectué du 24 au 26 octobre dernier une tournée dans la région de Fatick en vue de s’enquérir des préoccupations de ses membres. A cet effet, Aliou Sall et son staff se sont engagés à organiser prochainement les Assises de l’eau pour faire face à la lancinante question de l’accès à l’eau potable rendu aujourd’hui très difficile dans une bonne partie de la région de Fatick par le phénomène de la salinisation de la nappe phréatique.
La salinisation de la nappe phréatique est, depuis quelques années, en train de prendre des proportions inquiétantes dans la région de Fatick. Un phénomène qui a fini de priver l’accès à une eau potable à de nombreuses populations à l’image de celles des communes de Foundiougne, Mbam, Djilor, Soum, Diarrère, entres autres. Devenue une préoccupation majeure au niveau des Collectivités territoriales (Ct), cette question a été au cœur des échanges lors de la rencontre tenue samedi dernier dans la capitale du Sine entre les membres d’une délégation de l’Association des maires du Sénégal (Ams) et les maires du département de Fatick après ceux de Foundiougne et Gossas.
A l’occasion de cette réunion, le maire de Diouroup, Abdoulaye Ndior, a suggéré la tenue des Assises de l’eau dans la région de Fatick, dans l’optique de trouver les voies et moyens pour résoudre définitivement le problème d’accès à l’eau potable. Une proposition qui a eu un écho favorable auprès du président de l’Ams, Aliou Sall. Lequel a été fortement appuyé par son Secrétaire général qui a annoncé que prochainement, leur structure, de concert avec l’Office des forages ruraux (Ofor) et la Société nationale des eaux du Sénégal (Sones), compte organiser une journée pour statuer sur la problématique de la salinisation de l’eau afin, selon lui, d’éviter que la situation qui prévaut actuellement dans le département de Foundiougne, ne se généralise sur l’ensemble de la région naturelle du Sine-Saloum, voire au de là.
«Cette problématique de l’accès à l’eau potable a une dimension nationale. C’est pourquoi nous ne souhaitons pas que la réflexion soit circonscrite à la seule région de Fatick. Nous voulons en faire une question nationale pour trouver des solutions globales», a préconisé Mbaye Dione.
Outre l’accès à l’eau potable, les autres questions qui ont alimenté les discussions entre l’Ams et les édiles du département de Fatick sont relatives à l’électrification rurale, au déséquilibre entre les Collectivités territoriales par rapport aux infrastructures mises en place par le Programme d’urgence de développement communautaire (Pudc). Dans la foulée, les maire sont aussi souligné, entre autres, des difficultés liées à la mauvaise qualité de leur véhicule, à la délimitation des Ct, aux titres de voyage dont ils souhaiteraient bénéficier. Sans oublier les disparités criardes qui existent entre leurs indemnités et celles de leurs adjoints qui, dans la plupart des cas, font le gros du travail dans les Ct. Sous ce rapport, le non moins maire de Ngoundiane s’est référé au mémorandum que l’Ams a récemment soumis au chef de l’Etat Macky Sall et dans lequel figure en bonne place la question du statut de l’élu territorial.
«Au-delà de la question de l’indemnité, il s’agit de revaloriser de façon globale l’ensemble des avantages liés à la fonction de maire ou d’adjoint au maire», a plaidé le Secrétaire général de l’Ams.
Pour autant, Mbaye Dione n’a pas manqué de rappeler les nombreux efforts consentis par le gouvernement depuis 2012, à travers notamment l’augmentation substantielle des fonds de dotation et de concours qui sont passés de 25 milliards en 2012 à 50 milliards de francs Cfa en 2019. Ce à quoi s’ajoute la Contribution économique locale (Cel) allouée cette année aux Ct et qui s’élève à 17 milliards de francs Cfa.
PR ABABACAR GUEYE MET MACKY SALL HORS COURSE
La sanction du Président Macky Sall contre l’ex-Directeur général d’appui aux Sénégalais de l’extérieur, Sory Kaba n’a pas freiné le débat sur un troisième mandat du chef de l’Etat qui divise quand même les constitutionnalistes.
Le constitutionnaliste, Pr Ababacar Guèye de l’Université Cheikh Anta Diop prend le contrepied de ses collègues qui défendent la possibilité pour le Président Macky Sall de briguer un troisième mandat. L’universitaire a soutenu hier sur les ondes de la «Rfm» que les dispositions de l’article de l’article 27 de la Constitution excluent l’actuel chef de l’Etat de la course à la présidentielle de 2024.
La sanction du Président Macky Sall contre l’ex-Directeur général d’appui aux Sénégalais de l’extérieur, Sory Kaba n’a pas freiné le débat sur un troisième mandat du chef de l’Etat qui divise quand même les constitutionnalistes.
En tout cas, le constitutionnaliste Ababacar Guèye enseignant à l’Université Cheikh Anta Diop est d’avis que le président Macky Sall exerce son dernier mandat. Il corrobore ainsi les propos de Sory Kaba. Il est revenu largement hier sur la disposition de la constitution qui exclut toute autre candidature de Macky Sall. «Le Président Macky Sall ne peut absolument pas briguer un troisième mandat», a soutenu Pr Ababacar Guèye invité de l’émission «Jury» de la Rfm. Le constitutionnaliste s’appuie sur l’article 27 de la Constitution pour justifier son avis. «Le Président Macky Sall a été élu en 2012 pour un mandat de 7 ans et la Constitution a été révisée en 2016 dont l’article 27. Le deuxième alinéa de l’article 27 de la Constitution de 2016 dit bien que nul ne peut faire deux mandats consécutifs», indique l’universitaire.
A l’en croire, contrairement à ce que laissent croire les défenseurs de la thèse d’un possible troisième mandat de l’actuel chef de l’Etat, le deuxième alinéa de l’article 27 de la constitution a mis hors course le Président Sall en 2024. «Le problème est de savoir si cette disposition prend compte le premier mandat de 7 ans du Président Macky Sall. Je dois préciser que cette position découle d’une interprétation de la Constitution après la décision du Conseil constitutionnel de 2011 qui avait validé la candidature de Wade», affirme Pr Ababacar Guèye. Et d’ajouter : «Si on reste dans l’orthodoxie juridique, les dispositions de la constitution sont d’application immédiates s’il n’y a pas de dispositions transitoires. Donc si la Constitution de 2016 dit que le mandat présidentiel est de 5 ans renouvelable et que nul ne peut exercer plus de deux mandats consécutifs, cela s’applique au mandat du Président en cours».
SERIGNE SALIOU THIOUNE TEND LA MAIN À AÏDA DIALLO
Où que vous puissiez être, je vous demande de venir nous accompagner pour travailler ensemble pour Serigne Béthio. Cheikh Béthio est un et indivisible puisque c’est notre marabout et qu’il nous accompagne toujours »
« Où que vous puissiez être, je vous demande de venir nous accompagner pour travailler ensemble pour Serigne Béthio. Cheikh Béthio est un et indivisible puisque c’est notre marabout et qu’il nous accompagne toujours ». L’appel est lancé par Serigne Saliou Thioune, le fils du défunt guide des Thiantacounes, Cheikh Béthio Thioune, samedi dernier, lors du premier ’’Thiant’’ tenu après le Magal de Touba. Une main tendue à l’endroit de Sokhna Aïda et ses disciples.
Le guide n’a pas raté l’occasion pour instaurer un nouveau code de conduite : « Retournons aux enseignements de Serigne Touba. Récitons ses ’’Khassaïdes’’. C’est ce que Cheikh Béthio nous enseignait. Soyons des modèles, des mourides. Que l’on diminue le folklore. Qu’on arrête les danses et autres. Que les femmes se voilent la tête. C’est un ’’ndiguel’’ (directive). Qu’elles ne viennent plus avec la tête nue parce qu’il nous faut une nouvelle démarche ».
Serigne Saliou Thioune d’inviter ses talibés à organiser une ’’ziarra’’ (visite pieuse périodique) pour le Khalife de Serigne Saliou Mbacké, défunt Khalife général des mourides. « Organisons une ’’ziarra’’ pour Serigne Cheikh, de feu Serigne Saliou Mbacké. Il est notre porte chez Serigne Saliou Mbacké. Je vous invite à aller vers lui. C’est le compagnonnage avec Cheikh Béthio Thioune qu’on doit raffermir. Car, il est vrai et sincère. Retournons à Khelcom ».
Pour finir, il n’a également pas manqué de remercier l’actuel Khalife général des mourides, Serigne Mountakha Bassirou Mbacké, incitant ses disciples à faire en sorte que « les efforts » de ce dernier pour instaurer l’unité et la paix dans leurs rangs « ne soient pas vains ».
ALIOUNE TINE PRONE UNE SOUVERAINETE SECURITAIRE
Le directeur général d’Africa Jom Center, Alioune Tine, semble avoir trouvé la solution face à la crise qui sévit dans la zone du Sahel minée par l’insécurité et le terrorisme.
Le directeur général d’Africa Jom Center, Alioune Tine, semble avoir trouvé la solution face à la crise qui sévit dans la zone du Sahel minée par l’insécurité et le terrorisme. Comme solution, il propose la création d’un système sécuritaire propre aux pays de l’Afrique de l’Ouest touchés par la crise. Alioune Tine a fait cette proposition lors de la conférence sur la sécurité et le terrorisme qu’il animait. Une conférence organisée par le mouvement Frapp France Dégage.
Au cours de la conférence sur la sécurité et le terrorisme qu’il animait ce weekend, le directeur général d’Africa Jom Center a accusé toutes les organisations régionales d’être responsables de la situation d’insécurité qui prévaut en Afrique de l’Ouest, notamment dans la zone du Sahel. Pour Alioune Tine, la responsabilité de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), de l’Union Economique Monétaire Ouest Africaine (Uemoa) et celle de toutes les populations est entièrement engagée. D’autant que, dit-il, l’opinion devait se saisir de cette question afin de trouver des moyens de mettre en place un système de sécurité propre aux pays de la sous-région. «Il nous faut construire notre propre sécurité pour avoir une souveraineté sécuritaire et ne pas nous appuyer sur les autres», clame-t-il. Citant l’exemple du Niger, il appelle les Africains à essayer de comprendre les raisons pour lesquelles le Sahel suscite autant d’intérêt. «Cette question mérite qu’on y réfléchisse. Du jour au lendemain, on a vu une sorte de basculement du Moyen-Orient vers le Sahel avec un intérêt mondial, car des gens travaillent en se disant que leur sécurité nationale dépend des ressources issues du Sahel ou en République Démocratique du Congo», explique l’ancien patron de la Raddho.
ANTICIPATION DES MULTINATIONALES ET CORRUPTION DANS LES ARMEES
L’uranium de la bombe atomique utilisée lors de la deuxième guerre mondiale (1939-1945) provenait de la province du Katanga (Rdc). Ce qui pousse, selon lui, des multinationales à s’installer massivement dans la zone du Sahel grâce aux ressources qui y existent déjà sans compter toutes celles qui viennent d’être découvertes. «Si prend l’exemple de notre pays, on voit que des multinationales évoluant dans le commerce et la distribution commencent à s’installer. Elles ont décidé d’anticiper. Tout ceci est causé par la mal gouvernance qu’on voit dans plusieurs pays», soutient le directeur général d’Africa Jom Center. «A Mopti dans le centre du Mali, les gens soutiennent que la situation est causée par une injustice. Cependant, il ne faut pas négliger la corruption dans cette affaire. Quand il y a la corruption et qu’elle touche l’armée et le matériel militaire avec comme conséquence des avions cloués au sol, cela pose un réel problème. On doit se poser des questions sur l’ampleur et les effets totalement néfastes de la corruption», déclare Alioune Tine.
«SI MACKY TORPILLE A NOUVEAU LA CONSTITUTION...»
Les jeunes du Rewmi mettent en garde le chef de l'État contre toute tentative de briguer un troisième mandat à la tête du pays
Les jeunes du Rewmi se veulent formels. Le Président Macky Sall est à son second et dernier mandat. Par conséquent, ils le mettent en garde contre toute tentative de briguer un troisième mandat à la tête du pays. Selon le secrétaire national à la jeunesse de Rewmi Mory Guèye, Macky Sall sera délogé du Palais s’il se permet de torpiller une nouvelle fois la constitution. Mory Guèye et ses camarades ont lancé cette mise garde samedi dernier lors de leur séminaire sur le «Leadership jeune au profit des collectivités locales».
«La jeunesse de la coalition Idy 2019 n’acceptera jamais que Macky Sall essaie de briguer un 3ème mandat illégitime», a prévenu samedi dernier le secrétaire National de la jeunesse de Rewmi. Selon Mory Guèye, la constitution a arrêté le nombre de mandat à deux, par conséquent le Président Macky Sall est en train de dérouler son dernier mandat. «Ce que nous pouvons dire officiellement, c’est que la constitution du Sénégal limite le nombre de mandat à deux. Le Président Macky Sall a obtenu son second mandat. Mais s’il lui traverse à esprit la volonté de torpiller à nouveau la constitution, qu’il sache que la jeunesse se ruera au Palais et le délogera. Il n’y aura pas de 3ème mandat au Sénégal», décrète-t-il.
Mory Guèye est soutenu dans cette position par le vice-président de Rewmi, le député Dethié Fall. Ce dernier estime que le Président Macky Sall lui-même a répondu clairement à cette question quand elle lui a été posée. «Je ne vois pas pourquoi on veut en faire un débat aujourd’hui. Très sincèrement, avec l’évolution démocratique que notre pays a connue ces dernières décennies, je ne vois pas pour raison en 2024, le Président Macky Sll voudrait remettre le pays dans les mêmes travers qui ont produit des évènements malheureux et entaché notre démocratie. Surtout qu’il a vécu avec nous dans l’opposition la prise en charge de cette préoccupation en 2012 », affirme Déthié Fall.
Pour le N° 2 de Rewmi, cette question n’a pas sa raison d’être. «C’est une question de cohérence politique, de cohérence démocratique. Ce n’est même pas une question juridique ou constitutionnelle», indique-t-il. Interpellé par ailleurs sur les raisons du mutisme d’Idrissa Seck depuis la présidentielle 2019 et son absence de la scène politique, Dethié Fall affirme : «Vous avez été nombreux à solliciter sa présence dans cette salle et a demandé sa prise de parole après la présidentielle. Vous avez également été nombreux à vouloir le voir dans les 552 communes du Sénégal. Comprenez que cette nostalgie que nous avons tous pour le Président Idrissa Seck, c’est cette même nostalgie qu’il a envers les populations sénégalaises. N’oublions pas qu’il est très présent aux côtés des populations sénégalaises. Il ne s’absente pas, il est là. Il est en action. Maintenant, l’expression d’une action peut être différente en fonction des personnes».
Parlant du séminaire à proprement parler, Mory Guèye soutient qu’il important, car il rentre dans le cadre d'une massification des troupes et une réorganisation interne pour mieux statuer sur les prochaines élections locales. «Nous avons organisé ce séminaire pour sonner la mobilisation et la descente sur le terrain ; mais aussi la prise en charge des questions politiques qui doivent amener le président Idrissa Seck au Palais en 2024. Il entre dans le cadre de la massification de nos troupes au niveau de nos coordinations départementales et communales en vue de préparer les prochaines élections locales», indique le leader de jeunes de Rewmi.
«LE CONSEIL CONSTITUTIONNEL POURRAIT ALLER DANS UN SENS FAVORABLE À UN TROISIEME MANDAT»
Sory Kaba a bien raison de dire que Macky Sall ne peut pas se présenter à un troisième mandat. C’est l’avis du constitutionnaliste, Ababacar Guèye
Sory Kaba a bien raison de dire que Macky Sall ne peut pas se présenter à un troisième mandat. C’est l’avis du constitutionnaliste, Ababacar Guèye. «On a révisé la Constitution en 2016 pour dire que le président de la République est élu pour un mandat de 5 ans, le mandat passe à 5 ans. La deuxième phrase qui dit que nul ne peut exercer plus de deux mandats consécutifs s’applique effectivement au mandat du président de la République.
Certains disent que le premier mandat obtenu en 2012 (7 ans) est le premier mandat de Macky Sall. Donc, le deuxième mandat, c’est celui qu’il est en train d’exercer actuellement», a-t-il déclaré hier, au Grand jury de la Rfm. Le juriste reconnaît quand même l’existence de la jurisprudence Abdoulaye Wade. Donc dit-il, le Conseil constitutionnel qui est «interprète par excellence» de la Constitution au Sénégal pourrait se prononcer pour aller dans un sens favorable à un troisième mandat du Président Macky Sall.
Sous ce rapport, il semble rejoindre Jacques Mariel Nzouankeu et Babacar Guèye. Cependant, il reste formel sur son interprétation personnelle. C’est-à-dire que l’actuel Président est en train d’exercer son deuxième et dernier mandat. Mais M. Guèye est d’accord que le dernier mot, du point de vue juridique, revient aux «7 sages» qui doivent dire si Macky Sall a droit à un deuxième mandat de 5 ans ou pas.
«Les dispositions de la Constitution sont d’application immédiate»
Dans la logique de son interprétation, Ababacar Guèye poursuit : «Si on reste dans l’orthodoxie juridique et dans ce que nous savons de la Constitution, les dispositions de la Constitution sont d’application immédiate. Cela veut dire que lorsqu’une révision constitutionnelle intervient tout de suite, elle doit être appliquée s’il n’y a pas de disposition transitoire. Au moment de la révision de la Constitution de 2016, la disposition transitoire qu’il aurait fallu mettre pour éviter à Macky Sall et au Sénégal cette situation, c’était que le premier mandat obtenu en 2012 n’est pas pris en compte. Ça c’est une disposition transitoire.
Mais on ne peut pas mettre de disposition transitoire pour dire que les deux mandats du président de la République c’est le mandat de 2012 et celui de 2019. Pour la bonne et simple raison que le texte, tel qu’il est écrit, ça veut dire que le premier mandat, c’est celui obtenu en 2012 et le second mandat, c’est celui obtenu en 2019 et qui prend fin en 2024. La disposition transitoire aurait pu faire échapper le premier mandat au décompte, mais pas intégrer le deuxième mandat-là qu’on est en train de vivre dans le décompte.»