SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
9 octobre 2025
«NOO LANK», EN MODE COMBAT !
La plateforme citoyenne, engagée dans un « mortal kombat » contre la mesure étatique de hausse des prix de l’électricité, est décidée à manifester à Dakar et à l’intérieur du pays, ce vendredi, qu’elle ait l’aval de l’autorité préfectorale ou non
La plateforme « Noo Lank », engagée dans un « mortal kombat » contre la mesure étatique de hausse des prix de l’électricité, est décidée à manifester à Dakar et à l’intérieur du pays, ce vendredi, qu’elle ait l’aval de l’autorité préfectorale ou non. En conférence de presse organisée hier, jeudi, ses membres ont appelé tous les Sénégalais à se joindre à la marche nationale de ce jour.
«Nio Lank » bande les muscles, à la veille de sa marche nationale de ce vendredi 10 janvier à Dakar et dans 5 autres régions du pays. Hier, jeudi, en rencontre avec la presse, le collectif a fait part de sa détermination à battre le macadam, que l’Etat autorisée sa marche ou pas.
Tout en relevant qu’une lettre d’information a été déposée depuis le 26 décembre dernier, le collectif «Noo Lank» a mis ainsi l’Etat en garde contre toute initiative d’interdiction de sa manifestation.
Dans le foulée, «Noo Lank » qui a été renforcée ces derniers temps-ci par le soutien du Pds, du Front de résistance nationale (Frn) et d’autres acteurs de l’opposition, a lancé un vibrant appel à la mobilisation pour ce vendredi. « Nous invitons tous les Sénégalais à venir massivement à la marche que nous allons tenir demain (vendredi 10 janvier 2019-ndlr) à partir de 15 heures à la place de l’Obélisque jusqu’au rond-point de la Rts, mais aussi dans les régions du Sénégal: Diourbel, Fatick, Kaolack, Kolda et Thiés, pour manifester leur opposition à la hausse sur les tarifs de l’électricité », a ainsi lance Amadou Gaye, le porte-parole du jour de «Noo Lank ».
Et de poursuivre, face à la presse : « Nous rappelons aux Sénégalais que la hausse du prix de l’électricité vient après le resserrement du contrôle douanier qui a augmenté les coûts de tous les conteneurs, les produits importés. Cette hausse vient également après la hausse des tarifs du prix de l’essence qui va impacter naturellement tous les services de transport et d’automobilistes. Ce que nous disons donc, c’est que cette hausse de l’électricité est contraire à ce que le gouvernement veut affirmer en disant qu’il y a une partie des abonnés de la Senelec qui sera touchée. Cette information est fausse. Parce que lorsque vous augmentez les prix de l’électricité, le transport, les produits importés, tous les produits vont augmenter. Donc, tous les Sénégalais vont être touchés ». Indexant davantage le pouvoir en lace, Amadou Gaye dira : « Encore une fois, nous sommes devant un gouvernement qui a des difficultés financières sérieuses et qui au lieu de faire des économies au sein de la Senelec, où ils y a des pertes énormes sur la fraude et le transport de l’électricité. Au lieu de faire des économies sur les charges d’achat de l’électricité, le Gouvernement et la direction de la Senelec préfèrent encore ponctionner les Sénégalais ».
En conférence de presse hier, jeudi 9 janvier 2020, « Noo Lank » a aussi dit constater avec regret l’emprisonnement continu de Guy marius Sagna et de ses co-inculpés. Dans ce sens, un appel à été adressé à tous les Sénégalais à se joindre au collectif citoyen pour participer, activement et massivement à la grande manifestation nationale prévue, ce vendredi 10 janvier à Dakar et dans cinq (5) autres régions du Sénégal.
LES ENTREPRISES ETRANGERES «DOUBLENT» LES LOCALES
999 milliards ont été payés aux fournisseurs de biens et services par les entreprises pétrolières et minières du périmètre de réconciliation et sur les 5 825 fournisseurs sollicités seuls 4 040 nationaux ui n’ont pu capter que 445 milliards de FCfa.
Le rapport de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (Itie) portant sur l’année fiscale 2018 va au-delà des 122, 2 milliards de revenus tirés du secteur extractif. L’autre chiffre clé à retenir du rapport 2018 est l’enveloppe de 999 milliards payés aux fournisseurs de biens et services par les entreprises pétrolières et minières du périmètre de réconciliation. 5 825 fournisseurs ont été sollicités dont 4 040 nationaux qui n’ont pu capter que 445 milliards de FCfa.
C’est neuf (09) fois plus que les contributions du secteur au budget de l’Etat. Autrement dit, les recettes extractives s’élèvent à 122,2 milliards FCfa dont 110 milliards de contribution au budget de l’Etat, alors que les montants payés aux fournisseurs de biens et services par les entreprises pétrolières et minières du périmètre de réconciliation, sont estimés à 999 milliards FCfa.
Le rapport portant sur l’année fiscale 2018 de 299 pages, outil d’aide à la décision, n’en finit pas de mettre en exergue les informations sur la chaine de valeur du secteur extractif. Le rapport fait savoir que les entreprises ont fait appel aux services de 5 825 fournisseurs dont 4 040 nationaux. Le montant global payé aux fournisseurs en 2018 est estimé à 999 milliards de FCFA dont 445 milliards aux entreprises nationales. En clair, les 1785 fournisseurs étrangers dénombrés dans le secteur extractif ont engrangé 554 milliards FCfa.
971 fournisseurs de Kédougou «captent» 169 milliards FCFA
Sur un total de 8013 travailleurs dans le Secteur des mines, du pétrole et du gaz, 7636 employés nationaux et 4040 fournisseurs locaux ont été dénombrés.
A Kédougou, le rapport fait savoir que les grandes entreprises minières ont employé 971 fournisseurs pour 169 milliards FCfa. En termes d’emplois, elles ont fait appel à 1628 personnes, soit 96,5% de nationaux. En attendant une effectivité de la loi sur le contenu local, le rapport 2018 fait ressortir que les fournisseurs créent une chaine de valeur en travaillant avec les entreprises minières.
UN PROJET DE LOI SUR LA SECURITE INTERIEURE EN GESTATION
Le terrorisme est devenu une épée de Damoclès, pour les pays africains, et en particulier les Etats sahélien. Et le Sénégal compte renforcer sa sécurité intérieure en anticipant sur la prévention de ce fléau
Dans le cadre de la prévention et de la lutte contre le terrorisme, un projet de loi portant sur la sécurité intérieure sera soumis prochainement à l’Assemblée nationale. L’annonce est du président de la République, Macky Sall, qui présidait hier, jeudi 9 janvier, l’audience solennelle de rentrée des Cours et Tribunaux pour l’année judiciaire 2019-2020.
Le terrorisme est devenu une épée de Damoclès, pour les pays africains, et en particulier les Etats sahélien. Et le Sénégal compte renforcer sa sécurité intérieure en anticipant sur la prévention de ce fléau. Mieux, un projet de loi portant sur la sécurité intérieure sera prochainement soumis aux députés. Le Chef de l’Etat, Macky Sall, en a fait l’annonce lors de l’audience solennelle de rentrée des Cours et Tribunaux pour l’année judiciaire 2019-2020 qu’il a présidé hier, jeudi 9 janvier, et axée sur le thème «La lutte contre le terrorisme, un défi pour les Etats africains à l’aube du 21ème siècle».
«Pour prévenir ou lutter contre des mesures spécifiques d’une particulière gravité, de nature à porter gravement atteinte à l’ordre public, la sécurité des personnes et des biens ou aux intérêts fondamentaux de la nation, je soumettrai prochainement à l’Assemblée nationale un projet de loi portant sur la sécurité intérieure», a fait savoir Macky Sall.
Il s’agira, selon lui, «de donner à l’autorité publique les moyens légaux de prendre des mesures adaptées et proportionnées au regard des risques encourues et des circonstances contre notamment des attentats terroristes ou menaces avérées d’actions terroristes, le recrutement de personnes en vue de participer à une entreprise terroriste, la provocation au terrorisme ou l’apologie d’actes terroristes par des écrits, des forums, des tribunes publiques ou privées ou par tout autre moyen notamment par l’utilisation d’un réseau de communication bien connu des actions criminelles ressortissant au crime organisé transnational associé ou non à une entreprise terroriste».
MAMADOU BADIO CAMARA : «L’ADMINISTRATION DE LA JUSTICE DOIT , S’INSCRIRE DANS CETTE LIGNE»
Sur cette prévention du terrorisme, le Premier président de la Cour suprême, Mamadou Badio Camara, a affirmé que «l’administration de la justice doit aussi, résolument, s’inscrire dans cette ligne que vous avez tracée: celle de l’anticipation et de la prévention».
A en croire le président de la République, «ces mesures légitimes visant à protéger la sécurité nationale seront bien évidemment en conformité avec nos engagements internationaux». Si Macky Sall a prévu de soumettre un projet de loi portant sur la sécurité intérieure aux députés, c’est parce que, selon lui, «le terrorisme est pernicieux et souvent imprévisible». «Mais comme gouverner, c’est d’abord prévoir, il faudra anticiper», dira Macky Sall. Cette mesure viendra ainsi s’ajouter aux «gels, saisies et confiscations des avoirs des personnes et associations de terroristes ou en relation avec une entreprise terroriste déjà en vigueur au Sénégal».
MACKY SALL, PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE :«Il faut rejeter, sans répit, ni complexe, la fâcheuse tendance à assimiler l’Islam au terrorisme»
Venu présider l’audience solennelle de rentrée des Cours et Tribunaux pour l’année judiciaire 2019-2020 hier, jeudi 9 janvier, le président de la République, Macky Sall, s’est fait l’avocat de l’Islam en réfutant tout amalgame entre la religion musulmane et le terrorisme. A l’en croire, «nous devons aussi prêter davantage attention au radicalisme par endocrine». Sur ce, il a exhorté «les oulémas à porter les réponses doctrinales et intellectuelles qu’appelle la situation». Une idée soutenue par le Bâtonnier de l’Ordre des avocats, Me Pape Leyti Ndiaye.
«Il faut rejeter, sans répit ni complexe, la fâcheuse tendance à assimiler l’Islam au terrorisme». C’est en ces termes que le président de la République, Macky Sall, réfuté le fait d’associer la religion musulmane au terrorisme. C’était hier, jeudi 9 janvier 2020, lors de la l’audience solennelle de rentrée des Cours et Tribunaux pour l’année judiciaire 2019-2020. Selon lui, «cet amalgame n’est pas acceptable au regard des fondements même du dogme islamique, de la pratique et de la jurisprudence islamique».
Pour cause, a-t-il dit, «lorsque des communautés ou lieux de cultes musulmans sont attaqués de la même manière que d’autres, c’est bien parce que le terrorisme n’a ni religion, ni sentiment d’empathie ou de compassion à l’égard de qui que ce soit». Or, «le terrorisme ne peut se revendiquer d’aucune religion. La religion est synonyme de paix, de tolérance et de respect», ajoutera le président de la République.
«NOUS DEVONS AUSSI PRETER DAVANTAGE ATTENTION AU RADICALISME PAR ENDOCRINE»
En outre, Macky Sall a mis en garde contre l’endoctrinement. «Nous devons aussi prêter davantage attention au radicalisme par endocrine. Nous ne pouvons pas accepter que par différents subterfuges, l’on vienne nous prêcher un Islam autre que celui authentique de paix, de concorde, de tolérance et de respect que nous pratiquons depuis des siècles». Ce qui lui fera dire que «l’Etat continuera de veiller au respect des lois et règlements en vigueur». Macky Sall a, par ailleurs, exhorté «nos guides religieux à poursuivre leurs œuvres salutaires d’éducation religieuse» et a invité « nos oulémas à porter les réponses doctrinales et intellectuelles qu’appelle la situation».
Sur ce, le Bâtonnier de l’Ordre des avocats embouche la même trompette, pour vaincre le terrorisme. «Une autre solution de lutte, incontournable de nos jours, consiste à déconstruire le discours djihadiste qui est la sève nourricière et programmatique des projets des organisations terroristes. La mise en œuvre de réponses doctrinales est une nécessité. Il faudrait que les oulémas et imans produisent un contre-discours, un discours alternatif à celui des islamistes radicaux», a déclaré Me Pape Leyti Ndiaye. Non sans ajouter : «la solution susceptible d’enrayer complètement le terrorisme et, par ricochet, créer une paix positive, consiste à bâtir des cadres politico-institutionnels permettant d’améliorer considérablement les conditions sociales des populations du Sahel».
Pour Macky Sall, le Sénégal, dans sa diversité culturelle, en est d’ailleurs une parfaite illustration. «Il reste que notre vécu quotidien dans l’harmonie et la convivialité ne nous immunisent pas totalement des risques du fléau parce que nous ne vivons pas en vase clos», a relevé le président de la République.
Toutefois, il est d’avis que le fait, pour notre pays, d’être membre d’organisations d’intégration, favorise la libre circulation des personnes et des biens. Ce qui signifie moins de contrôle aux frontières. «A contrario, le péril terroriste impose un surcroit de vigilance, de contrôle et d’échanges de renseignements entre services compétents. Il y a donc des contraintes pour ne pas dire des contradictions à concilier entre l’exigence d’intégration et l’impératif sécuritaire qui divergent au sein des espaces communautaires et avec des pays non membres».
CHEIKH AHMED TIDIANE COULIBALY, PROCUREUR GÉNÉRAL PRÈS LA COUR SUPRÊME : «Notre régime procédural de répression antiterroriste présente quelques limites»
Pour le Procureur Général près la Cour suprême, Cheikh Ahmed Tidiane Coulibaly, «le terrorisme est un phénomène pluriel et dynamique». Par conséquent, «le législateur doit être attentif et réactif mais surtout proactif pour adapter et corriger certaines incohérences et imperfections du cadre légal». Selon lui, «l’on ne peut manquer de souligner que notre régime procédural de répression antiterroriste présente quelques limites liées à l’obligation de saisir le juge d’instruction et la Chambre criminelle spéciale même en matière délictuelle notamment pour le délit d’apologie du terrorisme ; liées à l’absence d’une procédure spécifique pour les mineurs ; et se pose la problématique de l’application, en matière de terrorisme, du règlement n°5 UEMOA prescrivant le droit à l’avocat dès l’interpellation ; sans oublier le contentieux de la détention provisoire». A cet égard, dira-t-il, «le rôle de la justice est plus que jamais déterminant».
LA FORMULE DE MAYE DIOUMA DIOUF DIOP
Mayé Diouma Diouf Diop revient sur les méthodes de préventions pour éviter le fléau du terrorisme. Elle donne la formule pour prémunir les populations de l’extrémisme, le terrorisme, qui est devenu une épée de Damoclès sur les pays africains.
Prononçant le Discours d’usage de l’audience solennelle de la rentrée des Cours et Tribunaux pour l’année judiciaire 2019-2020 axée sur le thème «La lutte contre le terrorisme, un défi pour les Etats africains à l’aube du 21ème siècle», la présidente du Tribunal pour enfants auprès du Tribunal de grande instance hors classe de Dakar, Mayé Diouma Diouf Diop, est revenue sur les méthodes de préventions pour éviter le fléau du terrorisme. Elle a donné la formule pour prémunir les populations de l’extrémisme, le terrorisme, qui est devenu une épée de Damoclès sur les pays africains.
«La lutte contre le terrorisme, un défi pour les Etats africains à l’aube du 21ème siècle». Tel est le thème de l’audience solennelle de rentrée des Cours et Tribunaux pour l’année judiciaire 2019-2020. Prononçant le Discours d’usage hier, jeudi 9 janvier, la présidente du Tribunal pour enfants auprès du Tribunal de grande instance hors classe de Dakar, Mayé Diouma Diouf Diop, a fait savoir que les Etats africains doivent prévenir le terrorisme par l’intervention de la justice.
Selon elle, il s’agit d’une lutte contre l’exclusion et les cycles de violences communautaires. «L’accès au droit et à la justice pour tous, disons-nous, c’est un défi majeur que les Etats africains doivent relever pour empêcher que certains de nos concitoyens tombent dans le piège tendu par des groupes qui profitent de leur ignorance pour leur vendre une illusion de vie contraire aux valeurs de la République», a indiqué Mayé Diouma Diouf Diop.
Mieux, a-t-elle soutenu, « assurer l’effectivité des droits fondamentaux et faciliter l’accès à une justice indépendante et impartiale, c’est développer l’esprit citoyen et républicain et, par la même occasion, prévenir la radicalisation violente». Toujours dans le cadre de la vigilance pour éviter le fléau du terrorisme, Mayé Diouma Diouf Diop a laissé entendre qu’il est nécessaire d’avoir une «justice effective et impartiale comme moyen de lutte contre l’injustice et les inégalités, vectrices d’extrémisme».
«C’est également lutter contre l’injustice par une justice restauratrice pour rompre d’avec les cycles de violences, surtout communautaires, qui, lorsqu’ils ne sont pas bien résolus, peuvent dégénérer», a indiqué la juge. Pour elle, «il apparait ainsi nécessaire d’assurer une meilleure prise en charge de la victime durant tout le procès et d’accorder une plus grande attention à la souffrance morale».
Et de poursuivre : «nous ne devons pas, non plus, perdre de vue la prise en charge pré et post-condamnation du délinquant pour éviter la déshumanisation, autre cause de la radicalisation violente. C’est tout le sens de la justice restauratrice, une justice qui, associant la norme juridique à d’autres normes, vise, entre autres, à : garantir l’effectivité de la sanction et éviter ainsi l’impunité ; réparer de manière appropriée le préjudice subi par la victime ; prendre effectivement et efficacement en charge le délinquant», a expliqué Mayé Diouma Diouf Diop.
Non sans ajouter : «il est important, pour ce faire, de transformer nos prisons en des lieux de redressement et de préparation à la réinsertion sociale des détenus. Il faudrait éviter qu’elles deviennent des lieux de radicalisation, comme cela a été vu dans certains pays européens».
RÉADAPTATION DES PROCÉDURES ET DES PRATIQUES JUDICIAIRES POUR L’EFFICACITÉ DE LA RÉPRESSION
La présidente du Tribunal pour enfants auprès du Tribunal de grande instance hors classe de Dakar est d’avis que la redéfinition du périmètre judiciaire est une exigence stratégique dans la lutte contre le terrorisme en Afrique. «Cette nouvelle approche implique un changement de paradigme en matière de politique pénale par la redéfinition du rôle du Procureur de la République dans les stratégies de lutte anti-terroriste et la mise en place de plateformes automatisées de recueil, de partage et d’analyse d’informations à but judiciaire», a-t-elle indiqué.
Selon Mayé Diouma Diouf Diop, «il n’est plus question, pour la justice, de rester dans une posture réactive qui est d’ordinaire l’essence même de son action». Mieux, «la justice, par le biais du Procureur de la République, doit désormais prévenir le passage à l’acte par la prise en charge précoce de la phase dite pré-judiciaire. D’où l’intérêt de la judiciarisation du renseignement qui est une préoccupation majeure». Pour elle, «le renseignement est fondamental dans la prévention et la répression du terrorisme. Son apport est décisif pour la surveillance de groupes extrémistes».
UNE INGENIERIE JUDICIAIRE POUR FAIRE FACE A L’INGENIERIE CRIMINELLE
Toujours sur la Réadaptation des procédures et des pratiques judiciaires pour l’efficacité de la répression, Mayé Diouma Diouf Diop dira qu’il faut une ingénierie judiciaire pour faire face à l’ingénierie criminelle. «Nous devons développer la culture du travail d’équipe dont le meilleur outil est la mise en place de plateformes automatisées de recueil, d’analyse et de partage d’informations à but judiciaire», a conseillé la juge. Pour cause, a-t-elle relevé, «l’éparpillement des informations à caractère stratégique, l’absence d’évaluation et de synthèse des études ne facilitent pas l’émergence d’une réponse concertée à même de cerner le mal».
Selon elle, les Etats de la sous-région devraient aller dans ce sens en mettant en place des bases de données nationales et régionales. «En automatisant le système de renseignement et en ayant toute l’information disponible dans des formats standardisés, les actions de chacune des entités luttant contre le terrorisme seront plus efficaces parce que reposant sur une information plus complète et obtenue en temps réel», a tenu à préciser la juge.
REPENSER LA PRISE EN CHARGE DU TERRORISME
Selon Mayé Diouma Diouf, nombre d’acteurs de la lutte antiterroriste sont d’avis que le recours aux méthodes extrêmes pour l’éradication du terrorisme est inefficace. «Ces pratiques constituent, d’ailleurs, le piège dans lequel les terroristes tentent de faire tomber toute société fondée sur le respect des droits humains, c’est-à-dire l’amener à renier ses valeurs fondamentales», a-t-elle expliqué. Ce qui lui a permis de souligner qu’un «traitement judiciaire efficient, conforme aux principes de l’État de droit et au respect des droits de la personne humaine, doit obligatoirement s’appliquer».
EN BREF… EN BREF…
Un nouveau siège pour la Cour Suprême
La Cour suprême aura bientôt un nouveau siège. L’annonce est du président de la République. «J’ai pris bonne note pour la demande légitime pour la construction d’un siège pour la Cour suprême. Je prends la décision de faire construire le siège de la Cour suprême auprès du Palais de justice de Dakar, si l’espace est suffisant. Si ce n’est pas le cas, nous trouverons un espace approprié à Dakar ou dans la nouvelle ville de Diamniadio, si les magistrats souhaitent fréquenter cette nouvelle ville», a fait savoir Macky Sall. Il répondait à la sollicitation du Procureur Général près la Cour suprême, Cheikh Ahmed Tidiane Coulibaly.
Pour le Procureur Général, «la Cour suprême a besoin d’un siège à la hauteur de son rang. Le Musée dynamique, Maison des Arts à la base au prix de quelques travaux a été réaménagé pour accueillir provisoirement la Cour suprême, qui a dû précipitamment quitter le Palais du Cap Manuel, 30 ans après. Nous y sommes toujours, dans ce bâtiment marqué par les stigmates du temps. Monsieur le président de la République, la Cour suprême a tout simplement besoin d’un siège qui soit à la hauteur de son rang», a dit M Coulibaly.
Un fonds de 500 millions disponible pour l’Ecole des avocats
Répondant à l’interpellation du Bâtonnier de l’Ordre des avocats du Sénégal, Me Pape Leyti Ndiaye, le président Macky Sall a indiqué que l’aide de 500 millions de F Cfa destinés à l’édification de l’Ecole des avocats est déjà disponible. Le fonds sera transféré au ministère de la Justice qui le mettra à la disposition des avocats.
Le fonds de l’aide juridictionnelle disponible, la semaine prochaine
«Pour ce qui concerne l’aide juridictionnelle promise, la semaine prochaine, ces fonds seront également (disponibles) au ministère de la Justice, conformément aux décisions qui ont déjà été prises», a annoncé le président Macky Sall. Il répondait également à l’interpellation du Bâtonnier qui disait : «l’augmentation et l’effectivité de la mise à disposition de l’aide juridictionnelle au Barreau lui permettront d’encourager l’installation des avocats dans toutes les régions de l’intérieur du pays et conséquemment de procéder au recrutement de plus en plus de jeunes dans la profession».
532 requêtes reçus et 486 décisions rendues en 2019
Selon le Procureur Général près la Cour suprême, Cheikh Ahmed Tidiane Coulibaly, la Cour suprême a reçu, au cours de l’année écoulée (2019), toutes chambres confondues, 532 requêtes et a rendu 486 décisions (arrêts et ordonnances).
«LES DATES DE LA CAN 2021 SERONT DONNEES LE 15 JANVIER 2020»
Au lendemain du sacre de l’international sénégalais Sadio Mané élu Joueur africain de l’année 2019, le président de la Confédération africaine de football (CAF), a répondu en exclusivité aux questions de RFI.
Au lendemain du sacre de l’international sénégalais Sadio Mané élu Joueur africain de l’année 2019, le président de la Confédération africaine de football (CAF), a répondu en exclusivité aux questions de RFI. L’information de taille qui a été livrée à nos confrères, par Ahmad Ahmad, c’est que les dates de la CAN 2021 seront connues le 15 janvier prochain, à l’issue d’une réunion entre les membres de la CAF et de l’Etat du Cameroun. Quant au pays hôte de la CAN féminine 2020, après le retrait du Congo, le président de la CAF a confié que «la Guinée équatoriale et le Nigeria ont envoyé leurs candidatures».
Les CAF Awards ont célébré le mardi 7 janvier à Hurghada les talents africains de l’année 2019, dont le Sénégalais Sadio Mané. Avec des joueurs de ce niveau, on comprend mal pourquoi l’Afrique n’a pas passé le premier tour lors du Mondial 2018 en Russie.
Je ne suis peut-être pas le mieux placé pour en parler, mais vous savez que la plupart de ceux qui ont passé le premier tour ont vécu au moins deux ou trois Mondiaux avec la même génération. Il faut de la stabilité et de l’expérience. Je crois que la dizaine de pays africains capables de se qualifier doivent travailler sur la stabilité de leurs effectifs. Il faut de l’expérience pour jouer un Mondial.
En attendant la prochaine Coupe du monde au Qatar en 2022, il y a une Coupe d’Afrique des nations en 2021. Quand aurons-nous les dates du tournoi ?
Elles seront données le 15 janvier prochain. Nous allons nous réunir au Cameroun et prendre cette décision avec les représentants de l’État camerounais et ceux du football africain.
Dans l’hypothèse d’une CAN 2021 en janvier et/ou février, vous n’estimez pas cela comme un retour en arrière alors que l’édition 2019 s’est jouée en été en Égypte ?
Non ! En Afrique, l’été au Nord du continent n’a rien à voir avec l’été au Sud. Il faudrait que quelqu’un vérifie ma déclaration au symposium de Rabat au moment où nous avions annoncé une CAN à 24 en juillet. J’ai toujours dit que nous devions être flexibles par rapport à la météo.
Mais est-ce que ce n’est pas aussi pour ne pas être en concurrence avec le nouveau Mondial des clubs de la FIFA qui aura lieu en juillet 2021 ? C’est difficile d’exister pour la CAN avec un calendrier mondial de plus en plus chargé ?
Vous savez, il y a toujours des arrangements, il y a toujours des discussions entre les différents responsables du football mondial. Nous allons nous mettre autour d’une table et trouver des solutions.
En ce qui concerne la prochaine CAN féminine en 2020, pouvez-vous nous dire qui va remplacer le Congo-Brazzaville qui n’est plus le pays organisateur ?
La Guinée équatoriale et le Nigeria ont envoyé leurs candidatures. Le lieu sera décidé lors de la prochaine session du Comité exécutif.
Pour le CHAN 2020 au Cameroun, la Tunisie a déclaré forfait prétextant un calendrier trop lourd. C’est une déception pour vous ? Qui va remplacer la Tunisie ?
C’est le droit de chacun de participer ou non à la compétition après une qualification. Ce n’est pas la première fois que cela arrive. La commission de discipline décidera quelle suite à donner après ce forfait. Dans le règlement, c’est le dernier pays qui a joué face à l’équipe qui se désiste qui prend sa place. En l’occurrence c’est la Libye, qui a au passage déjà remporté cette compétition.
L’audit de la FIFA pour aider la CAF à gérer les affaires administratives se termine fin janvier. Va-t-il être reconduit ?
Nous arrivons effectivement à la fin de cet audit. Il y aura un rapport d’évaluation et le Comité exécutif de la CAF l’analysera avec la FIFA et prendra une décision. D’une manière générale, je pense que cela nous a beaucoup apporté.
Comment voyez-vous l’année 2020 qui sera votre dernière année pleine en tant que président avant de nouvelles élections en 2021 ?
L’année 2020 sera très chargée en termes de compétitions avec notamment les éliminatoires de la CAN 2021 et de la Coupe du monde 2022 et le CHAN 2020. La CAN féminine passera de 8 à 12 équipes. Mon challenge, c’est le changement. Et on ne peut pas nier que certaines choses ont évolué. Regardez ce que nous avons fait lors de ces CAF Awards ! Nous avons mis le foot africain en valeur ! Mais le plus important, ce sont les réformes au sein de notre administration.
Quel bilan tirez-vous depuis votre arrivée à la tête de la CAF ?
Aujourd’hui, la CAF est ouverte à tout notre continent. Lorsque je suis arrivé, seul 5% du personnel de la CAF venait des 53 autres pays. Je voudrais qu’à la fin de mon mandat 50% des gens viennent des autres pays, c’était dans mon programme. Aujourd’hui, nous sommes à 37%. Sur le plan financier, les choses ont radicalement changé. Avant, la CAF pouvait détenir jusqu’à 300 000 dollars de cash. Ce qui selon moi n’est pas acceptable dans la gestion de cette institution. Désormais, nous avons à peine 20 000 dollars de cash. Voilà un des exemples de mon travail.
En arrivant, nous n’avons hérité d’aucun document financier. Est-ce acceptable ? Est-ce viable une administration sans archives ?
Nous ne sommes pas capables de faire un audit sur les quatre dernières années ! Notre audit actuel est uniquement fait avec les documents que nous possédons depuis notre arrivée. Je serai jugé sur mes actes. Personne n’a cru à ma possible élection.
Le ministre de l’urbanisme Abdou Karim Fofana a rencontré hier les populations riveraines de la décharge de Mbeubeuss. Il a proposé la création d’un poste de police pour sécuriser la décharge, l’interdiction de bruler les pneus qui déclenchent la fumée nocive à la santé des populations, l’interdiction du travail des enfants. Ces mesures conservatoires seront prises maintenant en attendant l’entrée en vigueur du projet de réhabilitation de la décharge.
Le collectif Mbeubeuss doy na seuk ne veut pas de « ces énièmes propositions et promesses » ministérielles, selon Mamadou Fall Kalimart.
DONALD TRUMP RESTE DISPONIBLE POUR LE RENFORCEMENT DE LA COOPÉRATION SÉNÉGALO-AMÉRICAINE
Donald Trump, recevant les lettres de créance du nouvel ambassadeur du Sénégal aux Etats-Unis, a réitéré la disponibilité du gouvernement américain à travailler au renforcement de la coopération entre les deux pays.
Dakar, 9 jan (APS) – Donald Trump, recevant les lettres de créance du nouvel ambassadeur du Sénégal aux Etats-Unis, a réitéré la disponibilité du gouvernement américain à travailler au renforcement de la coopération entre les deux pays, afin de contribuer à la réussite de la mission de son homologue Macky Sall, dont il a salué le leadership, a-t-on appris jeudi de source diplomatique sénégalaise.
"Le président Donald J. Trump a (…) salué le leadership du président Macky Sall et a aussi remercié l’ambassadeur [sénégalais] tout en l’assurant de la disponibilité de son gouvernement à l’aider dans la réussite de sa mission, pour un renforcement de la coopération entre les deux pays", lit-on dans un communiqué reçu de l’ambassade du Sénégal aux Etats-Unis.
Le nouvel ambassadeur du Sénégal aux Etats-Unis, Mansour Elimane Kane, a présenté mardi dernier ses lettres de créance à Donald Trump.
Selon le texte, M. Kane a évoqué "les directives du chef de l’Etat, Macky Sall", qui lui a confié la mission de "veiller au renforcement de la coopération économique entre les deux pays".
Macky Sall a également demandé à Mansour Elimane Kane d’"inciter le secteur privé américain à participer aux projets de développement économique et social du Sénégal", selon la même source.
Elle ajoute que le chef de l’Etat sénégalais a aussi appelé M. Kane à "mettre en œuvre des initiatives qui vont consolider la collaboration entre les autorités des deux pays dans toutes les instances, pour le renforcement de la sécurité mondiale".
LA RENTRÉE SOLENNELLE DES COURS ET TRIBUNAUX À LA UNE
La rentrée solennelle des cours et tribunaux, édition 2020, est le sujet principal abordé par la majorité des quotidiens parvenus vendredi à l’Agence de presse sénégalaise.
La cérémonie présidée jeudi par le chef de l’Etat Macky Sall a porté sur le thème : ‘’La lutte contre le terrorisme : un défi des Etats africains’’.
A ce propos, Enquête affiche à sa une : ‘’Le +djihad+ de Macky Sall’’, soulignant que le président Sall a annoncé ‘’une nouvelle loi sur le terrorisme’’ qui ‘’va prendre en charge les attentats ou menaces avérées, le recrutement, la provocation ou l’apologie du terrorisme (…)’’.
Citant Macky Sall, la publication écrit : ‘’il faut prêter attention à la gouvernance de l’internet, comme espace de propagande’’, tandis que le premier président de la Cour suprême, Mamadou Badio Camara, ‘’a insisté sur l’impératif, en dépit de l’extrême gravité des crimes terroristes, de garantir les droits de la défense (…)’’.
Au sujet de la lutte contre le terrorisme, Le Quotidien note à sa une ‘’L’arme judiciaire’’, informant que Macky Sall a annoncé ‘’une loi sur la sécurité intérieure’’.
L’As parle de son côté du ‘’réquisitoire de Macky Sall contre le terrorisme’’, reprenant les propos du chef de l’Etat prononcés lors de la cérémonie de rentrée solennelle des cours et tribunaux.
Vox Populi relève quant à lui ‘’un discours va-t’en guerre contre les djihadistes’’, reprenant Macky Sall qui déclare ‘’nous devons nous préparer à faire face’’.
Selon Macky Sall cité par la même publication, ‘’il faut rejeter sans répit le complexe et la fâcheuse tendance à assimiler l’Islam au terrorisme’’, ajoutant qu’’’il est inacceptable que des personnes viennent prêcher un Islam autre que celui authentique’’, et que ‘’le terrorisme n’a ni religion ni sentiment d’empathie ou de compassion à l’égard de qui que ce soit’’.
Selon Le Témoin, ‘’pour lutter contre le terrorisme religieux, Macky Sall invite les +tarikhas+ (confréries) à se dresser en remparts contre les idéologies de la violence’’. ‘’Pendant que les hôpitaux manquent de tout et que les abris provisoires foisonnent, le président promet un nouveau siège à la Cour suprême, institution inutile s’il en est !’’, s’exclame le journal.
Au sujet de la rentrée solennelle des cours et tribunaux, Sud quotidien évoque ‘’L’agenda 2020 de Macky Sall’’, rapportant les annonces faites ce jeudi par le chef de l’Etat, notamment un projet de loi sur la sécurité intérieure, la construction du siège de la Cour suprême, etc.
C’est ce qui fait d’ailleurs dire à Wa Grand Place que ‘’Macky adoube les magistrats’’. Le président du Conseil supérieur de la magistrature a profité de cette cérémonie pour annoncer la construction d’un siège pour la Cour suprême mais également une aide financière de 500 millions FCFA destinée à la formation des avocats, écrit le journal.
‘’Le chef de l’Etat a promis la construction d’un nouveau siège de la Cour suprême ainsi qu’un centre de formation pour les avocats. Mais dans cette rentrée, l’ombre du magistrat Ibrahima Hamidou Dème et la réforme de la Cour de répression de l’enrichissement illicite (CREI) ont beaucoup plané dans la salle’’, constate Tribune.
Nouveau siège pour la Cour suprême, difficultés du Centre de formation judiciaire (…), Walf écrit que ‘’les magistrats dépoussièrent leurs vielles doléances’’ et ‘’Macky Sall prend note’’.
Pour le reste, les journaux sont revenus sur la marche pacifique de la plateforme Nio Lank prévue ce vendredi à Dakar pour dénoncer la hausse du prix de l’électricité.
‘’Vaste mobilisation citoyenne ce vendredi. Un Nio lank national !’’, s’exclame à sa une Kritik. Selon le journal, ‘’revigorée par la visite effectuée avant-hier chez le Pape du Sopi, après avoir maillé le FNR et la Fédération des boulangers, la plateforme Nio Lank compte dérouler une stratégie nationale, en synergie avec les cellules régionales du mouvement pour donner une dimension nationale au combat engagé contre le pouvoir sur la hausse du prix de l’électricité’’.
Pour sa part, L’Obs titre ‘’Nio Lank, promesse d’un vendredi électrique, soulignant que (…) le collectif ‘’compte dans ses rangs pas moins de 35 organisations socio-économiques et une vingtaine de partis politiques, dont le PDS de l’ancien président Abdoulaye Wade’’.
Le Soleil a accordé une interview au ministre des Finances et du Budget. ‘’Le Sénégal se porte bien’’, déclare à la une du quotidien national, Abdoulaye Daouda Diallo.