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19 juillet 2025
"PRÉSENCE AFRICAINE A BESOIN D'UN NOUVEAU SURSAUT"
Le poète Amadou Lamine Sall estime qu’aujourd’hui, très peu d’auteurs connaissent véritablement la Maison d'édition et le rôle qu’elle a joué dans la défense et l’illustration de la littérature et de la pensée africaines francophones
Le thème de la commémoration ce weekend à Paris de la création de la Maison d’édition Présence Africaine, « 70 ans de transmission » est d’autant plus pertinent que « les générations futures ont le droit de savoir et surtout de perpétuer le combat ». C’est l’avis du poète Amadou Lamine Sall, Lauréat des Grands Prix de l’Académie française, dans une interview accordée à APAnews.
Pour cette grande figure de la littérature sénégalaise et africaine francophone, la réussite de ce défi de la « transmission » exige de « ne jamais oublier l’esprit des anciens, des premiers pionniers. Ne jamais oublier ce qu’a été le combat de Présence Africaine et ce que doit rester Présence Africaine ».
72 ans après la création de la Revue Présence Africaine et 70 ans après celle de la Maison d’édition éponyme, M. Sall estime qu’aujourd’hui, très peu d’auteurs connaissent véritablement cette dernière et le rôle qu’elle a joué dans la défense et l’illustration de la littérature et de la pensée africaines francophones.
« Présence Africaine doit être plus vivante encore, plus opérationnelle, plus tournée vers la nouvelle génération d’auteurs africains. Elle doit s’ouvrir aux jeunes poètes et écrivains parmi les meilleurs », souligne le poète.
Face aux problématiques de l’heure, notamment le terrorisme, le changement climatique, le racisme dans la Diaspora, etc. l’urgence change de cap.
Le rôle « historique et admirable » de Présence Africaine à travers l’éclosion du « génie nègre » a été bien incarné par « des auteurs grandioses et difficiles à renouveler ».
« L’esprit de Présence Africaine est bien, bien loin. Elle-même ne le défend même plus comme il se doit ! », martèle « avec beaucoup de respect » le poète qui invite à un nouveau sursaut pour conduire sa renaissance par de nouveaux auteurs.
PLUS DE 200 MIGRANTS INTERCEPTÉS AU LARGE DU CAMEROUN
Venant du Nigeria voisin, le contingent, qui se compose de Béninois, Nigérians, Sénégalais et Togolais, a été remis au service local de l'émigration qui a annoncé leur expulsion imminente vers leur pays de départ
Apanews |
Félix Cyriaque Ebolé Bola |
Publication 27/10/2019
Une embarcation transportant plus de 200 migrants clandestins, dont 130 mineurs en partance pour le Gabon, a été interceptée vendredi par la marine nationale dans les eaux du camerounaises à proximité de la métropole économique, Douala, a appris APA dimanche de source sécuritaire.
Venant du Nigeria voisin, le contingent, qui se compose de Béninois, Nigérians, Sénégalais et Togolais, a été remis au service local de l'émigration qui a annoncé leur expulsion imminente vers leur pays de départ.
Cette route maritime semble de plus en plus prisée par les migrants clandestins ouest-africains désireux de joindre le Gabon. Dans la nuit du 29 au 30 juillet dernier, un navire en détresse, transportant 99 d’entre eux, avait déjà été secouru au large des côtes camerounaises.
Regroupés ensuite dans une église de la localité d’Ebodjè, située à quelque 300 kilomètres au sud de la capitale, Yaoundé, ces naufragés (65 Togolais, 33 Burkinabè, 1 Nigérian et 7 membres d’équipage ghanéens), parmi lesquels plusieurs femmes et des enfants, avaient reçu une assistance alimentaire et médicale du pays hôte, avant d’être rapatriés un mois plus tard vers leurs pays d’origine.
"L'HISTOIRE DE L'AFRIQUE NE RENTRE PAS DANS LES DÉCOUPAGES CHRONOLOGIQUES QUE NOUS CONNAISSONS"
Comment résumer l'histoire de cet immense continent, de l'apparition de l’homo sapiens au phénomène migratoire contemporain, en 95 pages et une centaine de cartes ? Gageure réussie par l'"Atlas historique de l’Afrique", édité chez Autrement
Continent immense, l'Afrique n’a pas une seule histoire. Mais de multiples histoires que raconte l’Atlas historique de l’Afrique – De la préhistoire à nos jours. La rédaction de l’ouvrage a été dirigée par François-Xavier Fauvelle, titulaire de la chaire Histoire et archéologie des mondes africains au Collège de France (et qui tenait sa leçon inaugurale le 3 octobre 2019), et Isabelle Surun, professeure en histoire contemporaine à l'université de Lille. Isabelle Surun a répondu aux questions de franceinfo Afrique.
Franceinfo Afrique :qu'est-ce qui caractérise l’histoire – les histoires –, de l’Afrique ?
Isabelle Surun : la continuité qu’on y observe n’a pas la même temporalité qu’en Europe. Il faut ainsi sortir d’une vision eurocentrée. L’histoire africaine ne rentre pas dans les découpages et césures chronologiques que nous connaissons. La période de l’Afrique ancienne s’étend ainsi de la Préhistoire jusqu’au XVe siècle dans certaines régions. Elle peut même déborder jusqu’au XIXe pour certains royaumes.
Un autre élément caractéristique de l’histoire de l’Afrique, c’est la diversité, par exemple, des organisations socio-politiques. Les Etats constitués sous forme de royaumes peuvent ainsi coexister avec des chefferies ou des sociétés organisées sous forme de classes d’âge.
L'Afrique a toujours été très ouverte sur le monde. On est frappé par ses contacts tous azimuts au fil du temps avec les mondes antiques (Phéniciens, Grecs, Romains), arabe, ottoman, indien, chinois, européen…
Il faut revenir sur l’idée reçue, répandue notamment par des géographes allemands au XIXe, d’un continent coupé du monde et vivant en vase clos. Dans l’ouvrage, nous insistons sur les moments et les espaces de connexion. On pourrait imaginer que le Sahara et la forêt équatoriale ont constitué des obstacles physiques pour les relations à l’intérieur de l’Afrique. Mais le premier n’a jamais été une barrière aux échanges économiques et culturels. Pas plus que la seconde n’a empêché la diffusion de la métallurgie du fer et des langues bantoues. Dans le même temps, l’Afrique de l’Est a entretenu des relations avec l’Inde, la Chine…
Dans le Sahara, certaines oasis et villes constituaient des lieux de contact cosmopolites où s’échangeaient les marchandises. Sur les côtes, c’était le rôle des comptoirs swahilis à l’est du continent. A l’ouest, des sites comme Elmina, établissement portugais et première forteresse européenne en Afrique tropicale, avaient la même fonction. Les Européens y négociaient leur présence avec des souverains africains à qui ils payaient des tributs.
Cela paraît surprenant quand on pense aux millions d’esclaves emmenés outre-Atlantique par la traite et qui partaient de ces comptoirs…
Surprenant, oui, si l’on assimile traite et colonisation. Dans ces comptoirs, les Européens apportaient des pacotilles, des armes à feu, aides pour certains royaumes qui pouvaient ainsi mener des razzias, faire des prisonniers de guerre... De leur côté, les Africains échangeaient, selon les périodes, des épices, de l’or, des esclaves. Car on trouve aussi des esclaves dans les sociétés africaines. Et la traite a également concerné l’est de l’Afrique et les réseaux transsahariens.
Quelles ont été les conséquences à long terme de ce phénomène sur l'Afrique subsaharienne, devenue au XIXe "un marché aux esclaves mondial", selon votre atlas ?
Elle est effectivement devenue un marché aux esclaves mondial à l’époque où la traite atlantique était en train d’être abolie par les Européens. Pour autant, le phénomène n’a pas cessé. La traite est devenue clandestine et a continué durant toute la première moitié du XIXe jusque vers 1860.
En ce qui concerne les effets du phénomène, son poids démographique en volume est assez bien quantifié pour la traite atlantique, dans la mesure où l’on dispose de nombreuses sources écrites. Plus concentrée dans le temps que la traite transsaharienne et orientale, elle a représenté une ponction démographique importante. La quantification est plus difficile à faire pour les trafics d’esclaves à l’intérieur et à l’est du continent, qui ont duré plus longtemps dans le temps, mais dont les ponctions ont été moins importantes.
La traite a aussi reconfiguré l’orientation des échanges commerciaux et la carte politique de certaines régions. Les royaumes du Dahomey (actuel Bénin) et d’Ashanti (actuel Ghana), intermédiaires des compagnies européennes impliquées dans la traite des esclaves, ont ainsi pu construire des Etats puissants.
Dans votre ouvrage, on est frappé par l’importance de l’islam… Quel rôle a finalement joué cette religion ?
Tout dépend de l’époque. La religion musulmane est arrivée au sud du Sahara par les routes transsahariennes et le commerce dès les VIIe-XIIe siècles de notre ère. Mais à cette époque, elle était très circonscrite, notamment dans les quartiers de marchands dans les villes. Ensuite, dotée d’un certain prestige, elle est devenue la religion des élites. Au XIVe, le roi du Mali, Mansa Moussa, séjourne ainsi au Caire avant de se rendre à La Mecque en pèlerinage.
Par la suite, on assiste à une massification, mouvement qui s’intensifie au XIXe, avec l’apparition de confréries religieuses moins élitistes. L’islam est ainsi à l’origine de bouleversements politiques avec des révolutions populaires anti-aristocratiques comme dans le califat de Sokoto (nord de l’actuel Nigeria), plus grand Etat d’Afrique au XIXe siècle, fruit d’un jihad entre 1804 et 1810. Admirateurs de cette organisation, les colons britanniques ont laissé en place ses structures administratives.
La religion musulmane a aussi servi de liens sociaux à des réseaux économiques. En Afrique de l’Ouest, les marchands dioulas pouvaient ainsi être accueillis un peu partout. Sous la colonisation, l’islam n’a pas disparu. Les Européens ont ainsi cherché à créer des liens avec les confréries.
Vous expliquez que "victime d’une prédation brutale" à l’époque de la colonisation, l’Afrique "ne fut guère mise en valeur". Pourquoi ?
Effectivement, les Européens n’ont pas tellement investi dans le développement de leurs possessions africaines. Les colonies de peuplement étaient des exceptions. Il y a ainsi eu l’Algérie, l’Afrique du Sud, la Rhodésie (actuel Zimbabwe), les environs de Nairobi (Kenya). Autant de zones où le climat, l’altitude, la pluviométrie leur permettaient d’habiter.
Ailleurs, les colons étaient assez peu nombreux. Il n’y a pas eu de déversement de capitaux, sauf au Congo belge et en Afrique australe, là où l’on trouve des richesses minières. On a bien construit des lignes de chemins de fer pour drainer ces dernières vers les côtes. Mais on n’a pas cherché à mener un développement économique concerté.
Pourtant, au début, les Européens voyaient le continent comme un eldorado, on en parlait avec fièvre. Mais ce sentiment a fait place à la désillusion. Les expositions coloniales n’ont pas suffi à attirer des colons. Etrangement, c’est à partir des années 1940 que l’on s’est mis à investir dans les territoires africains. C’était une réponse à la remise en cause du colonialisme par les mouvements et leaders nationalistes depuis les années 1930.
AUDIO
DIANO BI AVEC DETHIE DIOUF
Le responsable du parti VISA, fait le tour de l'actualité au micro de Maodo Faye, dans l'émission dominicale en Wolof
Deux morts, c’est le bilan d’une fusillade perpétrée cette nuit, à Mlomp, dans le département de Bignona. D’après les premiers éléments d’informations, l’une des victimes est Abdou Elinkine Diatta, qui s’était autoproclamé Secrétaire général du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC).
Sur place, plusieurs témoins confirment la mort du chef rebelle. La nouvelle est aussi confirmée par des autorités du gouvernement contactées par iRadio, de même que par le frère de Abdou Elikine Diatta.
L’assaut a eu lieu en marge d’une cérémonie traditionnelle villageoise.
LA RUSSIE VEUT BOUSCULER L'ORDRE ETABLI EN AFRIQUE
En réunissant cette semaine plus d’une quarantaine de chefs d’État africains dans la station balnéaire de Sotchi à l'occasion du tout premier sommet Russie-Afrique, Vladimir Poutine a remporté avec prouesse son pari.
En organisant son premier sommet avec l'Afrique et en mettant en avant la coopération militaire et de défense, Moscou se pose en défenseur de la stabilité du continent, en proie à des mouvements de contestation et au terrorisme.
En réunissant cette semaine plus d’une quarantaine de chefs d’État africains dans la station balnéaire de Sotchi à l'occasion du tout premier sommet Russie-Afrique, Vladimir Poutine a remporté avec prouesse son pari. Celui de marquer le retour en force de l’ancienne puissance communiste sur un continent dont il s’était retiré à la chute de l’Union soviétique, laissant la place aux pays occidentaux, grands vainqueurs de la Guerre froide, et à la Chine.
Pour Louis Keumayou, spécialiste de l’Afrique et président du Club de l’information africaine, l’opération de charme de la Russie à l’endroit de l’Afrique est réussie : "C’est déjà une grande réussite d’avoir pu rassembler autant de chefs d’État et de gouvernement à Sotchi alors que certains ont des problématiques de sécurité intérieure qui auraient pu les empêcher de venir."
Pendant le sommet, organisé du 22 au 24 octobre, le président russe a promis de doubler dans les cinq ans à venir les échanges commerciaux avec l'Afrique. En 2018, ceux-ci ont été évalués à 17 milliards de dollars. Bien loin des échanges commerciaux avec l’Europe (275 milliards de dollars) et avec la Chine (200 milliards de dollars).
Moscou entend s’appuyer sur les anciens régimes communistes africains comme l’Angola ou l’Éthiopie avec lesquels la Russie a entretenu des liens. Elle peut aussi compter sur ses deux grands partenaires économiques que sont l’Algérie et l’Égypte. "Ces deux pays représentent la moitié des échanges commerciaux avec l’Afrique. Et l’Afrique du Nord peut être une porte d’entrée pour la Russie sur le continent à travers la Méditerranée", estime Igor Delanoë, directeur adjoint de l’Observatoire franco-russe basé à Moscou. C’est d’ailleurs l’Égyptien Abdel Fattah al-Sissi, président en exercice de l’Union africaine, qui a coprésidé le sommet avec Vladimir Poutine.
"Depuis la crise ukrainienne et la politique des sanctions à la fois européennes et américaines, beaucoup de marchés européens et occidentaux se sont fermés à la Russie, et l’Afrique s’est imposée comme une aire géographique intéressante pour trouver de nouveaux débouchés", a expliqué sur RFI Arnaud Kaluka, spécialiste de la Russie à l'Institut français des relations internationales (Ifri).
Expertise militaire et nucléaire
Lors de la réunion de Sotchi, l’ancienne puissance communiste a mis en avant son expertise militaire. Si de grands contrats d’armement n’ont pas été annoncés, la Russie a multiplé en amont les accords de coopération militaire et de défense avec plusieurs pays africains dont le Mali, en proie à la menace terroriste au nord et au centre que peine à juguler la Force conjointe du G5 Sahel.
La Russie a aussi trouvé des marchés pour son industrie nucléaire. L’Éthiopie a signé avec Rosatom, l’entreprise publique russe déjà présente en Zambie, un accord qui prévoit la création d’un réacteur expérimental pour combler son déficit énergétique. Le Rwanda, lui, est sorti du sommet avec un accord prévoyant la construction d’un centre de recherches sur le nucléaire.
Moscou s’est aussi rapproché des mines africaines en signant des accords de prospection en matières premières avec le Soudan du Sud et la Guinée équatoriale, deux pays riches en pétrole. Sur le marché africain des hydrocarbures, les géants russes Gasprom et Rosneft répondent aussi présents.
Présence renforcée dans le pré carré français
Plusieurs signes présageaient du retour de Moscou sur la scène africaine. Notamment le renforcement de la présence russe en Centrafrique. Dans ce pays riche en minerais – comme le diamant – et ravagé par la guerre civile, les Russes ont mis la main sur l’appareil sécuritaire étatique, et notamment sur les services de renseignement, dirigés par Valery Zakharov, conseiller à la sécurité du président Faustin-Archange Touadéra.
Cet ancien policier de Saint-Pétersbourg aurait aussi des liens avec le controversé Evguéni Prigojine, un proche de Vladimir Poutine qui a des intérêts dans le groupe militaire privé Wagner dont les mercenaires s’occupent de la formation des soldats centrafricains. Cette société russe qui aurait été très active dans la guerre du Donbass sécurise aussi des concessions minières d’or et de diamant pour l’entreprise russe Lobaye Invest du discret homme d’affaires Evguéni Khodotov.
L’influence grandissante de la Russie dans un pays d’Afrique francophone, pré carré de la France, inquiète Paris. "Il y a eu un certain effet d'optique ces derniers mois avec l'apparition d'une présence russe en Afrique francophone à laquelle on n'était pas habitués", explique Igor Delanoë. "Moscou a profité d’une brèche ouverte en 2017 par l’allègement de l’embargo décidé par l’ONU [contre la Centrafrique] pour mettre un pied là où elle avait déjà une forme de présence", a détaillé sur RFI Arnaud Kaluka.
Dans le sens inverse, une dizaine de chefs d’État africains se sont rendus au Kremlin depuis 2015. Les dirigeants africains ont été de plus en plus séduits par un discours politique russe favorable à la stabilité des régimes, mêmes autoritaires. "Il y a des sortes de mesures proposées par les Russes aux gouvernements africains pour intensifier la coopération bilatérale en matière de sécurité avec la formation et les livraisons d’armes, le tout visant à consolider l’appareil sécuritaire pour se prémunir contre de futures contestations", explique Igor Delanoë, directeur adjoint de l’Observatoire franco-russe.
Ainsi, en janvier, lors d’un discours officiel, Alexandre Bregadzé, ancien ambassadeur de la Russie en Guinée-Conakry, a soutenu ouvertement le projet de révision de la Constitution qui pourrait permettre à Alpha Condé de se représenter pour un troisième mandat. "Les Constitutions ne sont ni des dogmes, ni la Bible, ni le Coran. Elles s’adaptent à la réalité. Nous vous soutenons, Monsieur le président, la Guinée a besoin de vous", avait-il déclaré.
Moscou promet la stabilité
Lors du sommet de Sotchi, Vladimir Poutine n’a pas manqué non plus de se poser en rempart contre les tentatives de renversement des régimes africains : "Plusieurs pays sont confrontés aux conséquences des Printemps arabes. Résultat : toute l’Afrique du Nord est déstabilisée… Dans cette région, mais aussi dans les zones du Sahara et du Sahel, dans la région du lac Tchad, on trouve de nombreuses organisations terroristes, notamment Daech, Al-Qaïda, Boko Haram et Al-Shebab. C’est pourquoi il nous semble important d’accroître les efforts conjoints de la Russie et de l’Afrique dans le domaine de la lutte antiterroriste."
Mais la Russie pourrait très vite se trouver en porte-à-faux avec les aspirations d’une jeunesse africaine plus favorable aux alternances et aux valeurs démocratiques. "Avec ce type de discours, il y a en effet un risque d’être en décalage avec les attentes de la société civile. La Russie en a déjà fait les frais au Soudan avec le renversement d'Omar el-Béchir [proche de Moscou]", explique Igor Delanoë.
MON PIRE SOUVENIR AVEC LES LIONS, C’EST LA CAN 2008
L’ancien international sénégalais Mamadou Niang a accordé une large interview aux supports du groupe au cours de laquelle il est revenu sur les grands moments de sa carrière, son passage en sélection nati
Invité du groupe EMEDIA, l’ancien international sénégalais Mamadou Niang a accordé une large interview aux supports du groupe (Emedia.sn, iRadio & iTV) au cours de laquelle il est revenu sur les grands moments de sa carrière, son passage en sélection nationale et ses performances en club. Au rayon des anecdotes, il a sorti quelques perles concernant la CAN 2008, pour laquelle le Sénégal, logé à Tamalé, dans une petite ville du Ghana, a été sorti au premier tour, avec en prime un entraîneur (le Polonais Henriyk Kasperczak) qui jette l’éponge dès le 2e match. Pour Niang, c’était une fuite de responsabilités.
« En 2008, raconte-t-il, on a dormi dans une auberge de jeunesse. Les conditions étaient exécrables. On arrivait pas à communiquer avec nos familles, y avait pas de wifi, on était coupés du monde. Et cela ne se passe pas bien sur le terrain et le coach s’enfuit après le 2e match. Il avait refusé d’assumer ses responsabilités. Il s’était déjà défaussé sur les joueurs, dont moi. C’était hallucinant. C’est à partir de cette période que j’ai pour la première fois songé à prendre ma retraite internationale avec tout ce qui s’était dit. Je ne comprenais pas. Je ne refuse pas d’assumer ma part en tant que joueur, mais le coach ne peut pas se débiner comme il l’avait fait... »
LES ADMINISTRATEURS CIVILS BREVETÉS DE L’ENA VEULENT UNE INDEMNITÉ ATTACHÉE À LEUR CORPS
Le président de l’Amicale des administrateurs civils du Sénégal (AACS) a invité samedi ‘’les plus hautes autorités’’ à ‘’un examen bienveillant’’ de la ’’situation singulière’’ des administrateurs civils brevetés de l’ENA qui, selon lui, ne disposent d’au
Saly-Portudal (Mbour), 26 oct (APS) – Le président de l’Amicale des administrateurs civils du Sénégal (AACS) a invité samedi ‘’les plus hautes autorités’’ à ‘’un examen bienveillant’’ de la ’’situation singulière’’ des administrateurs civils brevetés de l’ENA qui, selon lui, ne disposent d’aucune indemnité attachée au corps.
’’Un sentiment de légitime incompréhension anime la majorité des collègues, toute génération confondue. Aussi, saisissons-nous encore cette opportunité pour renouveler notre invite à un examen bienveillant, par les hautes autorités, de cette situation singulière’’, lancé le président de l’AACS.
’’Les administrateurs civils restent le seul corps parmi les hauts fonctionnaires brevetés de l’ENA à ne pas disposer d’aucune indemnité attachée au corps, en dépit de leurs nombreuses sujétions et des fonctions stratégiques qu’ils ont vocation à occuper au sein de l’Administration publique’’, a rappelé Mamadou Ibrahima Lô.
Il s’exprimait à l’ouverture des travaux de la 25ième assemblée générale ordinaire de l’Amicale des administrateurs civils du Sénégal (AACS), à Saly-Portudal (Mbour, ouest), en présence du ministre de l’Intérieur, Aly Ngouille Ndiaye.
’’La persistance de cette anomalie qui remonte, à la vérité, aux origines de notre corps, n’a jamais eu et n’aura certainement aucune incidence sur notre attachement viscéral à notre devise +Servir l’Etat et non se servir de l’Etat+’’, a rassuré Mamadou Ibrahima Lô.
Parlant des perspectives, l’AACS, a estimé M. Lô, ’’devrait se repositionner en Think Thank incontournable sur toutes les questions qui interpellent l’Etat et le développement économique et social du pays’’.
Soulignant que les administrateurs civils méritent ’’la reconnaissance de toute la République pour services rendus’’, le ministre de l’Intérieur a promis de se faire ’’le premier défenseur de (leurs) intérêts pour que le prestige qui a toujours auréolé ce corps ne s’éteigne jamais’’.
Les administrateurs civils doivent être les ‘’piliers’’ qui supportent les grandes réformes engagées par le chef de l’Etat pour ’’l’émergence’’ du Sénégal, a soutenu le ministre de l’Intérieur, Aly Ngouille Ndiaye.
Les administrateurs civils constituent la ‘’mémoire’’ et le ‘’moteur’’ de l’Administration publique, a souligné le ministre de l’Intérieur qui présidait le démarrage des travaux de la 25ième Assemblée générale ordinaire de l’Amicale des administrateurs civils du Sénégal (AACS).
’’Cheville ouvrière, les administrateurs civils constituent la mémoire et le moteur qui font fonctionner notre Administration publique. Vous avez toujours su garder votre sens hautement républicain, votre honneur et votre dignité dans toutes les situations qui traversent et assaillent vos trajectoires professionnelles’’, a-t-il notamment dit.
PLAIDOYER POUR L’INTERDICTION DE LA VENTE DE PRODUITS COSMÉTIQUES DÉPIGMENTANTS
Le présidente de l’Association internationale d’information sur la dépigmentation artificielle (AIIDA), le professeur Fatoumata Ly, a plaidé samedi pour l’interdiction de la vente des produits cosmétiques dépigmentants afin d’éradiquer le phénomène croiss
Dakar, 26 oct (APS) – Le présidente de l’Association internationale d’information sur la dépigmentation artificielle (AIIDA), le professeur Fatoumata Ly, a plaidé samedi pour l’interdiction de la vente des produits cosmétiques dépigmentants afin d’éradiquer le phénomène croissant de ’’la dépigmentation cosmétique volontaire (DCV)’’ notée au Sénégal.
’’Des mesures doivent être prises par les plus hautes autorités étatiques pour interdire la commercialisation de ces produits cosmétiques dépigmentants pour éradiquer ce fléau’’, a-t-elle déclaré.
Le professeur Fatoumata Ly s’exprimait ainsi à l’occasion du panel sur la dépigmentation, organisé par l’AIIDA et axé sur le thème : ’’quelles mesures pour une politique nationale de prévention de la dépigmentation cosmétique volontaire’’.
Selon elle, la problématique de la dépigmentation, pratique consistant à utiliser des produits dont les propriétés dépigmentantes sont clairement établies dans le but d’obtenir une clarté de peau, un éclaircissement du teint, ’’est avant tout économique’’.
A l’en croire, ‘’si depuis les années cinquante ce problème reste entier, cela est dû principalement aux dizaines de milliards brassés tous les ans par ce commerce lucratif’’.
‘’Il faut que l’Etat prenne à bras le corps ce problème et sache qu’aujourd’hui on gagne peut-être sur la vente des produits dépigmentants, mais demain, ce sera une population malade et il en faudra plus, compte tenu de nos ressources limitées, pour y faire face’’, a-t-elle soutenu.
‘’il y a trop de laisser-aller car on ne peut pas dans un pays comme le Sénégal où le président poète Léopold Sédar Senghor a chanté la femme noire, que l’on accepte que les femmes, inconsciemment, s’autodétruisent en créant un problème de santé majeur’’, a pour sa part, indiqué, la sociologue, Marie Angélique Savané, membre d’honneur d’AIIDA.
Pour la maire de la ville de Dakar, Soham El Wardini, ‘’le mal est profond quand on voit le nombre d’intellectuelles qui s’adonnent à cette pratique (....)’’.
’’Il s’agit d’un phénomène social mondial essentiellement féminin en particulier chez les femmes originaires d’Afrique sub-saharienne avec des prévalences qui varient de 25 à 80%’’, a fait savoir le professeur Ibrahima Wone, lors de sa présentation sur l’épidémiologie de la DCV au Sénégal.
Selon des études transversales descriptives sur des échantillons représentatifs de femmes à Dakar en 2004 et en 2008 à Kaffrine et aux Parcelles-Assainies, à Dakar, le phénomène dont la prévalance dépasse les 50%, ’’touche principalement les femmes mariées, analphabètes ou peu instruites, et travailleuses’’, a-t-il renseigné.
Il concerne surtout, a-t-il dit, ’’les femmes entre 18 et 35 ans, et les femmes sans revenus fixes’’.
’’La première conséquence de cette pratique est naturellement la destruction de la mélanine, cette couche qui protège la peau noire contre les effets des rayons ultra-violets du soleil’’, a souligné docteur Amadou Ndour, dans une présentation sur les complications endocriniennes de la DCV.
Il a également fait état d’autres ’’complications secondaires’’ dangereuses telles que les cancers, le diabète, l’hypertension artérielle, des maladies à soins couteux qi engendrent de lourds impacts sur le plan financier.
’’Aujourd’hui, les proportions du recours à la DCV dans certaines zones ou localités du pays augurent la recrudescence des maladies précitées au Sénégal au cours des prochaines années’’, a ainsi alerté le conseiller technique numéro deux du ministre de la Santé et de l’Action sociale, docteur Bernabé Gning.
C’est pourquoi, ’’des stratégies multisectorielles et novatrices sont nécessaires pour lutter contre ce phénomène’’, a-til reconnu, après avoir reçu au nom du ministre, un mémorandum de dix-neuf association féminines, déclinant les grandes actions à mettre en œuvre pour juguler ce mal.