L’adversité entre responsables de l’Alliance Pour la République (Apr) au niveau de la commune de Mbao a connu une nouvelle tournure. En effet, le ministre Abdou Karim sall (un des protagonistes) a saisi le procureur de la République d’une plainte pour menaces de mort contre des proches du maire de Mbao, Abdoulaye Pouye.
A couteaux tirés avec Abdoulaye Pouye (maire de Mbao), le ministre de l’Environnement Abdou Karim Sall a porté plainte auprès du procureur de la République pour menaces de mort contre les jeunes Libasse Pouye (frère du maire), Moussa Seck et Salma Guèye. Convoqués hier au commissariat de police de Pikine, ces derniers ont été placés en garde-à-vue après plusieurs heures d’audition. Une situation qui a mis dans tous leurs états le maire Abdoulaye Pouye et ses proches qui s’en sont violemment pris à Abdou Karim Sall avant d’interpeller le Président Macky Sall. «Ce qui se passe dans la commune de Mbao est extrêmement grave. Il y a un responsable du nom d’Abdou Karim Sall qui ne travaille pas à instaurer la paix ici. Nous prenons à témoin le Président Macky Sall pour qu’il recadre Abdou Karim Sall», a fulminé Abdoulaye Pouye.
Et le chargé de communication de la Mairie, Ndiawar Sow, de marteler : «Nous en avons assez des convocations du ministre Abdou Karim Sall. Moi-même, j’ai été convoqué à la Dic. Hier, c’était au tour de Moussa Diallo. A la veille de la Tabaski, c’est le jeune Moussa Seck qui avait fait l’objet d’une convocation. Nous croyons à la justice, mais nous attirons l’attention du Président Macky Sall que Abdou Karim Sall est en train de faire déborder le vase. Si cette situation continue, nous prendrons nos responsabilités. Et ce sera œil pour œil et dent pour dent», menace-t-il.
Interrogé sur les raisons de ces nombreuses convocations, Ndiawar Sow renseigne : «Un jeune a écrit que «si on veut tuer un margouillat, on va couper sa tête».Abdou Karim Sall s’est senti visé par cette publication et a porté plainte». Joint au téléphone, le ministre de l’Environnement confirme la plainte, mais précisera ne pas commenter une décision pendante en justice.
LE DIRECTEUR DE CABINET DE MOUSSA SY POURSUIT 4 CONSEILLERS MUNICIPAUX
A la commune des Parcelles Assainies, c’est le directeur du cabinet du maire Moussa Sy, Théodore Ekwalla, qui a porté plainte contre 4 conseillers pour diffamation. Deux d’entre eux ont été convoqués hier à la Police des Parcelles Assainies. A rappeler que ces conseillers sont montés, la semaine dernière, au créneau pour dénoncer un détournement de deniers publics sur les bourses municipales, à travers une convention entre la mairie et l’Office pour la Promotion de l’Education et de la Formation (Opef) géré par le directeur de Cabinet du maire. Ce dernier se chargeait de faire des lettres de recommandation, moyennant 5000 Fcfa pour les adhérents et 3000 Fcfa pour le renouvellement. Joint au téléphone ce jour-là, le maire Moussa Sy avait traité d’ignares ses adversaires. «La mairie n’octroie de bourses qu’aux élèves de l’élémentaire. Ces gens-là ne comprennent rien de la décentralisation. Ce sont des nullards et je n’ai pas leur temps», avait tranché le maire des Parcelles Assainies.
LE KHALIFE DES TIDIANES DENONCE L’ABSENCE DE PERSONNEL A L’HOPITAL DABAKH
Selon lui, même si l’hôpital reçoit beaucoup de matériels, cela risque de ne pas servir à grand-chose, quand il n’y a pas de spécialistes capables de les utiliser dans le cadre des soins
L’hôpital Abdoul Aziz Sy Dabakh de Tivaouane a réceptionné hier un important lot de matériel offert par des fils du terroir et une ambulance mise à disposition par Baba Diaw Itoc. Il s’y ajoute un scanner et une unité néonatale dotés par le Ministère de la santé. Pour le Khalif Serigne Mbaye Sy Mansour, un effort a été fait, mais il reste entendu que l’hôpital a toujours besoin du minimum pour fonctionner normalement.
Le Ministère de la santé a déployé des moyens pour accompagner l’hôpital Serigne Abdoul Aziz Sy Dabakh, surtout en cette période de préparation du prochain Gamou. C’est ainsi qu’un scanner flambant neuf d’un coût d’environ 200 millions de Fcfa et une unité néonatale de 100 millions de Fcfa ont été installés. Il s’y ajoute la réception de matériels offerts par des privés. D’ailleurs la cérémonie de réception de tout ce matériel a eu lieu hier en présence du Ministre de la Santé Abdoulaye Diouf Sarr et de Serigne Mbaye Sy Mansour Khalif Général des Tidjanes. Ce dernier n’a pas manqué de décrier les misères du centre hospitalier en affirmant qu’il a toujours besoin du minimum pour fonctionner normalement.
Selon lui, même si l’hôpital reçoit beaucoup de matériels, cela risque de ne pas servir à grand-chose, quand il n’y a pas de spécialistes capables de les utiliser dans le cadre des soins. C’est ainsi qu’il a demandé l’affectation de médecins, d’orthopédistes, de pédiatres. En ce qui concerne d’ailleurs la pédiatrie, il révèle qu’il y a de bonnes volontés qui se sont signalées, mais leur élan est brisé par le fait qu’il n’y a pas de pédiatre.
De l’avis de Serigne Mbaye Sy Mansour Khalif Général des Tidjanes, il y a une insuffisance de personnels dans l’hôpital et cela nécessité un recrutement au niveau de la fonction publique. Il renseigne également que l’hôpital croulait sous le poids de la dette jusqu’à ce que le défunt Ameth Amar vole à son secours avec une enveloppe financière, des denrées et une ambulance. Mais à ses yeux, le meilleur remède pour dépasser définitivement cette situation, c’est d’augmenter la subvention accordée à la structure. Et pour ce faire, dit-il, il urge de relever le niveau en le hissant à un hôpital de niveau 3. En effet, l’hôpital Abdoul Aziz Sy Dabakh est théoriquement classé structure sanitaire de niveau 2 ; mais selon le Khalif ce niveau est loin de correspondre à la réalité du terrain.
Le Khalif Général des Tidjanes a également insisté sur la nécessité de doter le Directeur de l’hôpital d’un véhicule de fonction en plus d’un véhicule de liaison, pour mieux prendre en charge les préoccupations des populations. Au-delà du scanner et de l’unité néonatale, la cérémonie a été également marquée par la réception d’une ambulance offerte par l’industriel Baba Diao ITOC et un conteneur de matériels médicaux mis à disposition par Serigne Abdou Ibn Serigne Mbaye Sy Mansour
MAKHTAR CISSE ANNONCE LA MUTATION DE SENELEC EN HOLDING ET LA «MORT» DE L’ASER
L’Etat va procéder à une réorganisation de la Senelec pour garantir de meilleurs résultats dans le cadre de l’accès universel à l’électricité d’ici à 2025.
L’Etat va procéder à une réorganisation de la Senelec pour garantir de meilleurs résultats dans le cadre de l’accès universel à l’électricité d’ici à 2025. C’est le ministre du Pétrole et des énergies qui en a fait l’annonce hier, vendredi. Makhtar Cissé a annoncé ainsi la transformation prochaine de la Senelec en holding et la disparition de l’Agence sénégalaise d’électrification rurale (Aser).
L’Agence sénégalaise d’électrification rurale va disparaitre et Senelec sera transformée en holding. L’annonce a été faite hier, vendredi, par le ministre du Pétrole et des énergies qui présentait la feuille de route du secteur de l’électricité du Sénégal à l’horizon 2035. « Le schéma d’organisation et de fonctionnement du secteur de l’électricité est défini à l’horizon 2035. Il offre les meilleurs résultats et s’articule autour de l’opérateur Sénélec qui va être organisé en holding public avec des filiales autonomes et séparées que sont : la production, le transport et la distribution-vente », a affirmé Makhtar Cissé pour qui « la feuille de route dessine l’évolution du secteur de l’électricité. Comment nous allons passer, par phases successives, jusqu’à arriver à un secteur optimisé, viable et qui puisse garantir un accès à l’électricité le plus large possible, à tous les Sénégalais. Depuis une vingtaine d’années, l’accès à l’énergie et le coût de l’électricité ont toujours été identifiés dans les documents de stratégie de politique économique comme une contrainte majeure pour la croissance ».
Présent à l’atelier, l’ambassadeur des Etats-Unis, Dr Tulinabo Mushingi, a promis un appui ferme de son pays pour rendre effectif l’accès universel à l’électricité au Sénégal. «Depuis 1960, les États-Unis et le Sénégal ont des liens diplomatiques étroits. Et depuis près de 60 ans, nous avons développé ensemble des relations et des liens économiques qui nous ont permis d’avoir les partenariats fructueux d’aujourd’hui. Le Compact du MCC axé sur l’énergie, d’un montant de 320 milliards de francs CFA auxquels se rajoutent les 30 milliards du Gouvernement du Sénégal, est un nouveau chapitre de l’histoire du partenariat entre le Sénégal et les États-Unis. L’investissement du MCC au Sénégal vise à améliorer la stabilité et la performance du réseau de l’électricité à Dakar et dans les zones rurales. Outre ces investissements dans de nouvelles infrastructures matérielles, le Compact met l’accent sur la réforme institutionnelle visant à créer un secteur de l’énergie stable financièrement et un environnement favorable à un accroissement des investisseurs du secteur privé», a affirmé le diplomate.
D’après lui, «la feuille de route du secteur de l’énergie est un document stratégique qui, non seulement, est un prérequis à l’entrée en vigueur du Compact du MCC, mais s’inscrit également dans la droite ligne de la vision et des objectifs du Gouvernement, tels que figurant au Plan Sénégal Emergent 2 (PSE 2). Cette feuille de route présente des alternatives stratégiques et des plans d’action d’ici 2035 pour essayer d’atteindre ces objectifs. C’est le résultat de plusieurs années de collaboration intense avec les parties prenantes clefs, dont la plupart sont ici »., a-t-il conclu.
MOUHAMADOU MAKHTAR CISSE SUR L’ELECTRIFICATION RURALE : «Nous sommes à un taux de 42,3% en 2018»
Le taux d’électrification rurale est passé de 24% en 2012 à 42,3%, en 2018. C’est ce qu’a affirmé hier, vendredi, le ministre du Pétrole et des énergies, Mouhamadou Makhtar Cissé. Il s’exprimant en marge de l’atelier de restitution du Plan d’actions de la Lettre de politique de développement du secteur de l’Energie (LPDSE 2019-2023) ; et le ministre de préciser dans la foulée : « On m’a fait dire un taux que je n’ai jamais sorti. Je parlais du taux d’électrification générale. On l’a pris pour celui de l’électrification rurale. La moyenne africaine, au Sud du Sahara, est à 30%, (électrification globale). Pour le Sénégal, on est à 63%», tient-il à préciser. Mouhamadou Makhtar Cissé a tenu en outre à dire que «L’autre priorité concerne l’accès universel à l’électricité en 2025. Même si d’importants progrès ont été réalisés, il n’en demeure pas moins que le milieu rural reste un important défi qui mérite toute l’attention du gouvernement». Et le ministre de renchérir : «la stratégie d’opérationnalisation de l’accès universel à l’électricité est en cours d’actualisation». Dans ce sillage, poursuit-il: «Il est prévu prochainement des consultations «pour regrouper l’ensemble des acteurs pour la mobilisation des financements». Des concertations qui devront aboutir à « une rencontre avec les bailleurs pour capter tous les financements (en vue) de l’atteinte de l’objectif à l’horizon 2025. Parce que, l’accès à l’électricité est devenu un droit et de plus en plus, les populations n’accepteront pas d’être dans l’obscurité. Il nous faut accélérer le processus pour vraiment y arriver»
IDRISSA SECK TRES ATTENDU CE JOUR
Le président du parti Rewmi, Idrissa Seck, préside ce jour, sauf changement de dernière minute, le séminaire organisé par La jeunesse nationale du Rewmi et la coalition “Idy2019“ sous le thème : «Le leadership Jeune au profit des collectivités locales»
Le président du parti Rewmi, Idrissa Seck, préside ce jour, sauf changement de dernière minute, le séminaire organisé par La jeunesse nationale du Rewmi et la coalition “Idy2019“ sous le thème : «Le leadership Jeune au profit des collectivités locales». Longtemps resté aphone sur les sujets brûlants de l’heure, le patron de Rewmi est très attendu sur l’actualité politique marquée, entre autres, par les retrouvailles Wade-Macky, la grâce accordée à Khalifa Sall ainsi que sa réhabilitation avec celle de Karim Wade, ou encore de l’affaire de 94 milliards, sans oublier le cadre de concertation mis en place avec d’autres opposants.
La jeunesse nationale du Rewmi et la coalition “Idy2019“ organisent, ce jour, samedi 26 octobre, un séminaire sous le thème : «Le leadership Jeune au profit des collectivités locales». Ladite rencontre qui a pour objectif, selon les organisateurs, «de renforcer les connaissances des jeunes en matière électorale, mais aussi l’implication de cette importante tranche électorale dans le contrôle et la gestion des collectivités locales», sera présidée par le patron du parti Rewmi. Sauf changement de dernière minute, Idrissa Seck, candidat malheureux sorti deuxième avec 20,5% des suffrages valablement exprimés, lors de la présidentielle de 2019, s’adressera à la presse et à la population. Terré dans un long silence qui a inquiété plus d’un, le président du parti Rewmi aura une tribune pour réagir sur l’actualité politique et, pourquoi pas, répondre à ses détracteurs. Une sortie qui intervient après sa dernière déclaration politique, le jeudi 14 mars, sur les résultats des élections présidentielles qu’il a contestés de concert avec les autres candidats de l’opposition, malgré leur décision de ne pas introduire de recours auprès du Conseil constitutionnel. Il s’agit de la libération de son allié dans la coalition “Idy 2019“ à la présidentielle dernière, Khalifa Sall, par grâce présidentielle sans son consentement. D’ailleurs, l’ancien maire de la ville de Dakar, à sa sortie de prison, lui a rendu visite avant de s’envoler vers la France. Qu’en est-il de leur coalition ?
LES DANGERS DE L’AMNISTIE DE KHALIFA ET KARIM
L’ancien Premier ministre de Me Wade est aussi attendu sur l’amnistie réclamée pour Khalifa Sall et Karim Wade. Après les grâces présidentielles accordées à ces deux leaders de l’opposition, beaucoup de voix se sont élevées pour réclamer la poursuite des «bonnes actions» du chef de l’Etat en réhabilitant ses opposants, mis en prison dans des affaires politico-judiciaires. Sur cette question, des analystes prédisent la «mort» politique d’Idrissa Seck, si bien évidemment, ces deux adversaires politiques du régime actuel recouvraient l’intégralité de leurs droits civils et politiques. En réalité, certains entrevoient, à travers une amnistie de Khalifa Sall, l’éclatement de la coalition “Idy 2019“, car les deux principaux leaders, à savoir Idrissa Seck et Khalifa Sall seront, en 2024, à leur dernière chance de pouvoir se présenter à une présidentielle, au vu de leur âge. Qui d’entre eux acceptera de soutenir l’autre pour ladite présidentielle ? A ne pas oublier que l’électorat mouride serait en jeu, si le fils de l’ancien président, Karim Wade était éligible en 2024. Lors de la dernière présidentielle, faut-il le rappeler, le patron de Rewmi avait remporté haut la main le département de Mbacké réputé être le fief du “Pape du Sopi“ qui n’avait pas de candidat à cette échéance.
RETROUVAILLES WADEMACKY ET LE STATUT DE CHEF DE L’OPPOSITION
Autre sujet sur lequel les Sénégalais attendent la réaction du président de la coalition “Idy 2019“, les retrouvailles entre le “Pape du Sopi“, Me Abdoulaye Wade et le président Macky Sall. La question revêt un intérêt particulier, d’autant plus que certains observateurs de la sphère politique voyaient à travers cette réconciliation un obstacle pour Idrissa Seck de se voir désigner chef de l’opposition sénégalaise. Cela, d’autant plus les experts électoraux sont divisés sur la question, d’aucuns soutenant la nécessité de le confier au candidat de l’opposition sorti deuxième à l’élection présidentielle, d’autres par contre estimant que ledit statut doit revenir au chef du parti de l’opposition majoritaire à l’Assemblée nationale. Cette question reste entière, d’autant plus que les parties prenantes au dialogue politique ont décidé d’en débattre seulement, lors des dernières sessions. Que dire de la gestion des ressources du pays, surtout avec cette affaire politico-judiciaire des 94 milliards mettant aux prises le leader de Pastef/Les Patriotes, Ousmane Sonko et l’ancien Directeur des domaines, Mamour Diallo ? Ils sont nombreux à considérer que le député de Pastef est le seul sur le terrain politique à mener une opposition farouche au président Macky Sall et son régime. Ce dernier qui semble prendre une longueur d’avance sur ses camarades leaders de l’opposition, pourra-t-il bénéficier de son soutien ? Quid du cadre de concertation mis en place au lendemain de la présidentielle, et que ses camarades de l’opposition et lui veulent formaliser ? Une plateforme qui apparait aux yeux des observateurs avertis comme une rupture nette entre le camp de ceux considérés comme les opposants «technocrates» et ceux «classiques». Autant de sujets qui attendent le patron de Rewmi, Idrissa Seck à qui certains prêtent un rapprochement avec le régime, à cause de son long silence.
Notre cher Pays se polarise de plus en plus sur le projet et le débat à propos d’un virtuel troisième mandat pour l’actuel chef de l’Etat. Parallèlement à ce débat conjectural, le Pays s’enlise dans ses problèmes majeurs comme son développement, sa démocratie et la justice sociale qui attendent toujours des solutions. Le président actuel peut-il candidater pour 2024? La question n’est pas un problème juridique que des experts peuvent régler par-dessus la tête des citoyens. Elle mérite une réflexion lucide, intelligente et approfondie car le risque est gros de danger pour l'unité du Pays. Vouloir par une simple décision juridique instrumentaliser la constitution pour conserver l’exercice du pouvoir, c’est clairement mettre en péril le Pays .Ce n’est ni du génie ou de l'habileté politique mais une rupture avec toute once de sagesse!
L’alliance pour la république(APR) n’a pas l'hégémonie sur la scène politique pour prendre en otage la constitution contre la volonté populaire. C’est une turpitude, une faiblesse analytique et un dérive autoritaire dont le résultat sera de créer une étincelle qui va produire une flambée de violences. Cela dit on peut à contrario de demander à quoi ça sert de conjecturer avec autant de virulence sur une question virtuelle qui ne va aboutir à aucun travail concret? 2024 est un horizon lointain .Nul ne sait qui y sera ou pas. La question du troisième mandat bien que probable n’est pas une certitude. Donc il n’y a rien de constructif, ni de positif, ni d’utile à avoir un débat théorique et stérile que ne fait que diviser et divertir les sénégalais. A quoi bon parler d’une chose fictive dont il ne ressort aucun résultat pratique? On peut d’ailleurs s’interroger sur les intentions des uns et des autres qui veulent en faire une actualité. C’est une perte de temps et d'énergie au dépend des priorités. Je me demande si les sénégalais ont vraiment la science des priorités chevillée au corps car à l’heure actuelle rien n’est établi de manière catégorique! Certaines interprétations sont des excès qui ne reposent sur aucune preuve et sont éloignées de tout discernement raisonnable. Dire cela, ce n’est pas un refus de la pluralité interprétative qui est nécessaire et impossible à éradiquer. Ce n’est pas non plus un refus d’anticipation sur des problèmes à venir. Ce qui est déplorable, c’est d’entretenir les sénégalais sur une question controversée au sujet duquel il n’y a que des querelles d'allégeances ou de rejets, des postures d’intransigeance ou de concession en arrière-plan.
Pour le moment, le sujet est anecdotique et les polémiques sont stériles et n’apportent rien aux sénégalais sauf à jouer aux jeteurs d’huile sur le feu ou aux pompiers pyromanes. L’opposition et le gouvernement doivent aux Sénégalais de tenir un rang élevé d’honneur et de dignité plus que de travailler à la conservation ou à l’obtention du pouvoir L’opposition se doit en priorité, de régler la question de son unité qui est une épine dans son pieds, de sortir de sa posture électoraliste et de ses protestations conjoncturelles sans aucune consolidation sur le long terme. Quant au gouvernement il doit arrêter de manier la carotte et le bâton au risque de provoquer une mobilisation radicale qui va faire fi de toutes les soupapes de sécurité traditionnelles. J’invite aussi les citoyens à sortir des allégeances d’appartenances qui malheureusement s’expliquent en partie par le manque de projets alternatifs de société qui soient bien identifiés .Il faut aussi apprendre à refuser les récupérations politiques des contestations pour des intérêts présents. Notre cher pays à besoin d'être réformé et non d’une politique de marché noir.
Dakar, 26 sept (APS) – ‘’Reconfiguration’’, ‘’recomposition’’ et ‘’décomposition’’ de l’espace politique sénégalais sont largement abordées par les quotidiens reçus samedi à l’Agence de presse sénégalaise (APS).
Enquête ouvre sur la ‘’reconfiguration’’ de l’espace politique, affiche en Une ‘’La course aux grands ensemble’’ et relève : ‘’Wade flirte avec Macky, Idirssa Seck étale son charme devant Malick Gackou, Papa Diop, El Hadj Issa Sall….Aminta Mbengue Ndiaye drague Khalifa Sall’’.
‘’Le rapprochement entre Abdoulaye Wade et Macky Sall instaure le qui-vive dans le landerneau politique. Depuis que cette éventualité est agitée, chaque entité tente de se réorganiser pour ne pas être laissée en rade. Dans ce contexte, ce sont les petits poucets qui risquent d’être rayés de la scène’’, écrit le journal.
Le Quotidien évoque également ‘’une recomposition des coalitions’’ et souligne que l’opposition ‘’joue locales’’.
Selon ce journal, ‘’on n’y est pas encore, mais les prochaines élections locales suspendues aux conclusions du dialogue politique pourraient donner une idée de ce que seront les législatives ou la présidentielle de 2024’’.
‘’En attendant, les camps de l’opposition s’affrontent à distance et par affinité. Parce que deux choses ont fait bouger les….choses : la libération de Khalifa Sall et les retrouvailles Macky-Wade’’, souligne Le Quotidien.
Walfadjri constate aussi une ‘’recomposition-décomposition’’ du jeu politique en perspectives des prochaines élections. ‘’On assiste à une reconfiguration de l’espace politique tant du côté de la mouvance présidentielle que de l’opposition. Macky Sall renforce son camp, Idrissa Seck cherche une nouvelle coalition, Sonko, Khalifa Sall et le PDS jouent en solo’’, écrit la publication.
L’Observateur s’intéresse à la ‘’nouvelle alliance’’ de l’opposition formée par Idrissa Seck, Issa Sall, Madické, Gackou, Pape Diop, Hadjibou Soumaré et Malick Gackou. Selon le journal, ‘’portée à la connaissance des Sénégalais via un communiqué, la nouvelle alliance de l’opposition ne serait autre qu’une future probable alliance électorale, qui écarte déjà Ousmane Sonko et pourrait principalement profiter à Idrissa Seck’’.
A propos de Idrissa Seck, Sud Quotidien annonce qu’il est ‘’très attendu’’ ce week-end au séminaire de la jeunesse nationale de son parti, Rewmi, après un long silence.
Le Soleil met en exergue la célébration à Paris des 70 de la maison d’édition Présence africaine ou ‘’la Tribune de la conscience noire’’. ‘’Un exaltant parcours de 70 ans fêté’’, dit le journal qui se fait écho des propos du chef de l’Etat sénégalais qui a assisté à la cérémonie.
‘’Mon ambition pour le Sénégal est qu’il reste la terre nourricière des arts et de la culture africaine. Alioune Diop est immortel par son œuvre’’, a dit Macky Sall.
En 1949, deux ans après avoir créé la revue Présence africaine, le Sénégalais Alioune Diop fonde la maison d’édition du même nom.
’’L’objectif est de fournir aux penseurs, écrivains et chercheurs d’Afrique et de la diaspora, un espace de création et une caisse de résonnance permettant à leurs productions littéraires et scientifiques, de connaître de meilleures conditions de diffusion et d’accessibilité à travers le monde’’, lit-on sur le site de la maison d’édition dont le catalogue compte 278 auteurs.
Tribune s’inquiète de ‘’l’insécurité galopante’’ et rapporte qu’’’un homme a été balafré au coupe-coupe par des agresseurs qui ont emporté ses 5 millions de francs CFa’’ aux HLM Grand-Yoff, dans la banlieue dakaroise.
Suivi, au sortir d’une banque, après avoir pris un taxi, l’homme a été attaqué au coupe-coupe et blessé par des agresseurs qui étaient à bord d’un scooter, selon le journal.
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AUX ORIGINES DES VIOLENCES FAITES AUX FEMMES
''C'est une conséquence des inégalités sociales et économiques. Et au Sénégal, entre 60 et 70% des femmes et filles sont victimes de violences de toutes sortes'', révèle Ndioro Ndiaye, coordonnatrice du réseau francophone pour l'égalité femme-homme
Aminata Diallo et Youssouf Ba |
Publication 26/10/2019
"Le problème des violences faites aux femmes est une conséquence des inégalités sociales et économiques. Et au Sénégal entre 60 et 70% des femmes et filles sont victimes de violences de toutes sortes. On se demande une telle ampleur'', s'est interrogé Ndioro Ndiaye lors d'un atelier de sensibilisation des femmes et jeunes filles sur toutes les formes de violences faites aux femmes dans la société sénégalaise.
L'atelier s'est tenu le 24 septembre 2019 au Cices.
Par Me El hadji Amath THIAM
AFFIARE DES 94 MILLIARDS, LE PROCES EST INEVITABLE
Attendu que dans un délai raisonnable, la machine judiciaire sera amorcée. Elle mettra aux prises le maitre des poursuites qui doit régler au préalable certaines formalités et les avocats des personnes mises en cause;
Attendu que dans un délai raisonnable, la machine judiciaire sera amorcée. Elle mettra aux prises le maitre des poursuites qui doit régler au préalable certaines formalités et les avocats des personnes mises en cause;
Ce dossier dont il s’agit, a fait couler beaucoup d’encre et de salive au point que la passion l’a remporté sur la raison créant ainsi l’amalgame et la confusion dans l’entendement de plusieurs citoyens ;
Cette situation interpelle nous autres juristes à poser des questions légitimes que sont : la qualité de ce qui est fondé en droit, en justice, ou en équité ;
Au regard du décret n° 2014- 1171 du 16 septembre 2014 portant organisation du ministère de l’Économie, des Finances et du Plan ;
Selon l’article 154 du décret précité, « l’Agence Judiciaire de l’État est compétente pour le règlement de toutes les affaires contentieuses où l’Etat est partie dans les instances judiciaires (… ) ».
À ce titre, l’Agence judiciaire de l’Etat est chargée « de la saisine des parquets compétents pour les infractions commises au préjudice de l’Etat notamment en matière de détournement de deniers publics, vol et escroquerie... ».
L’Agence judiciaire l’Etat (AJE) est, à ce titre, seule chargée « de la saisine des parquets compétents pour les infractions commises au préjudice de l’Etat notamment en matière de détournement de deniers publics, vol et escroquerie. »,
Par conséquent, certaines plaintes ne risquent-elles pas d’être frappées d’irrecevables? Le parquet aussi peut s'autosaisir selon l'article 32 du Code de Procédure Pénale qui dispose en substance que : " c'est le Procureur de la République qui reçoit les plaintes, les dénonciations et apprécie la suite à donner en vertu de ses prérogatives de l'opportunité des poursuites". Donc, certaines plaintes ne risquent-elles pas d’être frappées d’irrecevables ?
NB : La question de la constitution de partie civile étant une question de fond, celle-ci est laissée à l’appréciation souveraine de la juridiction de jugement, sous ce rapport : Les conclusions de la Commission d’Enquête parlementaire seront-elles déterminantes pour la manifestation de la vérité ?
Le parquet va-t-il viser dans son réquisitoire introductif lesdites conclusions ?
Si cette affaire est jugée au regard des faits, sur qui pèsera l’épée de Damoclès ? Notre Justice est encore une fois mise à l’épreuve pour démontrer à la face du monde que ce procès garantira le respect des droits des protagonistes pour ne pas prêter le flanc aux droits-de-l’hommiste et ses détracteurs habituels.
«NUL N’EST CENSE IGNORER LA LOI »
Me El hadji Amath THIAM
Consultant en droit, Spécialiste du Contentieux des Affaires.
Une nouvelle aventure commence avec l’équipe nationale du Sénégal 17 qui entre en lice demain dimanche, 27 octobre, dans la Coupe du monde des cadets qui se déroule du 26 octobre au 17 novembre au Brésil.
Une nouvelle aventure commence avec l’équipe nationale du Sénégal 17 qui entre en lice demain dimanche, 27 octobre, dans la Coupe du monde des cadets qui se déroule du 26 octobre au 17 novembre au Brésil. Logés dans le groupe D, les poulains de Malick Daff vont affronter les Etats-Unis avant de croiser les Pays-Bas et ensuite le Japon.
Le Sénégal engage demain dimanche 27 octobre la Coupe du monde U17 qui se déroule du 26 octobre au 17 novembre au Brésil. Logés dans le groupe D, les Lionceaux feront face aux Etats-Unis pour leur entrée en lice dans la compétition. Une nouvelle aventure commence pour les Lionceaux sénégalais qui représenteront l’Afrique au même titre que le Cameroun, l’Angola et le Nigeria.
Le Sénégal qui avait terminé à la 5ème place lors de la Coupe d’Afrique des Nations U17 disputée en Tanzanie, découvre le Mondial U17 après avoir décroché sa qualification à la faveur de la disqualification de la Guinée. C’est suite à la réserve déposée par la Fédération sénégalaise de football Sénégal sur deux joueurs guinéens ayant changé d’identité. Pour leurs débuts, les poulains de Malick Daff, héritent du lourd si l’on sait que l’équipe américaine fait partie des formations les plus régulières du Mondial pour avoir pris part à 17 éditions. Décrocher une victoire contre ce premier adversaire serait sans doute le scénario idéal pour lancer sa compétition et de donner un message aux prochains adversaires. Pour l’heure, les cadets sénégalais peuvent s’adosser sur leur bonne préparation conclue par des succès contre les sélections locales du Brésil notamment Esporte Clube Primevera (3 - 0) et le Brasilic (3-0).
Les Lionceaux effectueront leur deuxième sortie le mercredi 30 octobre en croisant les Pays-Bas, champion d’Europe en titre des U17 mais aussi, 3ème Nation la plus titrée de la compétition. Les cadets du Sénégal bouclent la phase de poules, samedi 2 novembre en affrontant l’équipe du Japon. Pour les autres représentants africains, le Cameroun, champions d’Afrique, est logé dans le groupe E avec l’Espagne, l’Argentine et le Tajakistan. Pays le plus titre avec 5 titres, le Nigéria va affronter dans le groupe B, de l’Equateur, l’Australie et la Hongrie. Quant à l’Angola, il fera face dans le groupe A, du Brésil, pays hôte du Mondial, du Canada et de la Nouvelle-Zélande.
LA PRÉSIDENT N'EST PAS CONTENT
Le Garde des Sceaux, ministre de la Justice n’est pas du genre à porter des gants quand il parle. Dans cet entretien accordé à «L’Observateur», Me Malick Sall n’a pas varié dans ses positions. Il a laissé couler un fleuve de révélations.
Le Garde des Sceaux, ministre de la Justice n’est pas du genre à porter des gants quand il parle. Dans cet entretien accordé à «L’Observateur», Me Malick Sall n’a pas varié dans ses positions. Il a laissé couler un fleuve de révélations.
L’actualité, c’est la position controversée du Sénégal au Comité des Droits de l’Homme des Nations Unies et qui a causé le limogeage de deux fonctionnaires (Moustapha Kâ et Samba Ndiaye Seck). Qu’est-ce qui n’a pas marché ?
C’est difficile de vous dire ce qui n’a pas marché. Et pourtant, le problème était simple. Cette délégation était composée du directeur de Cabinet du Secrétaire d’Etat aux Droits humains Samba Ndiaye Seck, du directeur des droits humains Moustapha Kâ, des représentants du ministères des Affaires étrangères. Au dernier moment, j’ai demandé au diplomate Moustapha Ly d’accompagner la délégation pour l’encadrement technique. Ils étaient porteurs d’un rapport qui est établi tous les 6 mois. Ce rapport a été préparé de longue date.
La cheville ouvrière de ce rapport, c’est Moustapha Kâ qui établit un draft, mais il y a une commission interne désignée par le ministère qui travaille là-dessus pour la validation du rapport final. Ce rapport est ensuite envoyé aux Affaires étrangères et par la voie diplomatique aux Nations Unies. Donc ce rapport est déjà parti à Genève. Les membres de la délégation avaient une copie et ils étaient juste partis pour présenter ce rapport. Après présentation, des experts posent des questions sur le rapport.
Je rappelle que dans le rapport, il n’est nullement mentionné le cas de Karim Wade, ni de quelqu’un d’autre. C’était juste les points sur les situations des droits humains au Sénégal. Après la restitution, il y avait un Tunisien qui a attaqué la délégation sénégalaise en disant que le Sénégal vient toujours présenter de superbes rapports, mais il ne respecte jamais les instructions qu’on lui donne. Il a cité le cas Karim Wade. Après les questions, on donne à la Délégation 10 minutes afin qu’elle puisse se concerter et venir apporter des réponses.
Quand ils sont sortis, ils ont décidé de se partager les rôles. Ils avaient convenu de répondre sur toutes les questions, sauf sur celle concernant Karim Wade, parce qu’elle n’était pas à l’ordre du jour. Moustapha Kâ, lui, a dit qu’il avait des éléments de réponse sur ce dossier. Les autres membres de la délégation ont essayé de l’en dissuader en lui proposant de dire aux experts inspecteurs que la réponse leur sera transmise par écrit. Mais, il a fait sa sortie.
Qu’est-ce qui justifie ce comportement ?
Je lui ai posé la question lors de la séance d’explications que j’avais convoquée, le lundi 21 octobre 2019, dans mon bureau. Il m’a dit qu’il ne savait pas. Il m’a parlé d’une lettre qu’on aurait écrite en son temps. Après vérification, il s’est avéré que la lettre provenait de lui (Moustapha Kâ). C’est lui qui l’a rédigée en janvier 2019 et la lettre était adressée au groupe de travail des Nations Unies.
Les courriers adressés à ce groupe n’ont aucun impact. Cette remarque n’a jamais été retenue parce que la position du Sénégal doit émaner du ministère des Affaires étrangères. Je lui ai demandé pourquoi il a répondu à cette interpellation parce qu’il n’était pas dans l’obligation de le faire. Je lui ai même demandé s’il n’y avait pas quelque chose derrière. Il m’a dit que «Non». Moi, je ne sais ce qui lui est arrivé. Ceux qui l’ont accompagné m’ont dit que, quand il a commencé à parler, ils se sont inquiétés.
Avec l’aisance et la maîtrise du sujet, on a tendance à croire qu’il détient des informations sur ça. Est-ce qu’il n’y a pas une part de vérité dans ce qu’il a dit ?
Non. Un comité est même mis en place pour apporter une réponse définitive à cette déclaration. Et la réponse sera communiquée pour qu’on sache définitivement la position du Sénégal. Ce qui a été dit, ne peut pas être une déclaration d’un Gouvernement. Et le Gouvernement du Sénégal est un Gouvernement sérieux. Parce que tout simplement, ce n’est pas possible. Ce n’est pas juridiquement faisable. Indemniser un citoyen qui a été condamné ne relève pas du chef de l’État.
C’est une indemnisation par rapport à cette détention arbitraire…
Cela ne relève pas du chef de l’État. Si quelqu’un estime qu’on doit l’indemniser, il lui appartient de saisir la Cour suprême, qui doit, dans des conditions extrêmement strictes, savoir s’il faut l’indemniser ou non. Aucune autorité du Sénégal ne peut estimer que Karim Wade a été détenu de façon arbitraire. Le malentendu, s’il y en a, c’est que nous avons un Code, une procédure judiciaire. Et dans notre corpus judiciaire, il y a la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei) que le Président Macky Sall n’a pas créée.
La Crei était là du temps de Diouf, le Président Abdoulaye Wade ne l’a pas créée, il l’a trouvée sur place. Il y a eu un problème et ces genres de problèmes sont gérés par la Crei. Le malentendu est qu’au niveau des cadres des Nations Unies, leurs seuls termes de références sont le droit anglo-saxon. Et la liberté de l’individu est la base du droit anglo-saxon.
C’est qu’il ne peut pas y avoir de juridictions où il n’y a pas deux degrés. Alors que notre Droit est basé sur le Droit français où il y a la possibilité de créer des juridictions d’exception. Toute personne de bonne foi sait quand même que Karim Wade s’est défendu. Seulement, il s’est défendu à l’intérieur du pays comme à l’étranger. Il a saisi la Cour suprême et a été au niveau des Cours africaines. Il a été même aux Nations Unies.
Cela ne peut être résolu, mais il y a que l’image du Sénégal a été chahutée avec cette sortie-là.
Je vous le concède. Effectivement, c’est malheureux.
Mais aussi, c’était la voix officielle du Sénégal. Qu’allez-vous faire de ces engagements ?
Ces engagements sont non-avenus. Ce qui est dit dans la déclaration, avec toute la bonne volonté du monde, le chef de l’État ne peut pas le faire.
Mais cela ne vous met-il pas dans une posture inconfortable ?
Absolument pas ! Les gens le voient comme ça, mais ce n’est pas une position inconfortable. Parce qu’eux comme nous, savent ce que le droit permet et ce qu’il ne permet pas. Pour que les choses soient claires une bonne fois pour toute, un comité est mis en place au ministère de la Justice pour préparer une réponse définitive qui sera envoyée au Comité des Nations Unies.
Pour corriger les errements ?
Non pas pour corriger, mais pour préciser. Parce qu’encore une fois, il n’y a pas eu d’errements de l’État du Sénégal. Il y a eu errements d’un fonctionnaire sénégalais et ce dernier a été sanctionné. Si c’était dans une entreprise privée, quand un employé commet une faute lourde, on le licencie sans préavis. Ici, c’était un fonctionnaire et non un employé dans le privé. Et il a été, du coup, démis de ses fonctions, en respectant les procédures.
Mais est-ce que le Sénégal ne s’exposerait pas à des sanctions, s’il ne respecte pas quand même ses statuts ?
Encore une fois, cette sortie est malheureuse. Et qu’au fond elle n’engage que son auteur.
Son auteur a parlé au nom du Sénégal…
Son auteur n’était même pas le chef de la délégation. Donc, il a parlé en son nom personnel. En aucune façon, il ne peut engager la responsabilité de l’État. Quand j’ai lu ça, immédiatement, j’ai saisi le président de la République. Je ne suis qu’un ministre, les décisions des autorités peuvent être prises à d’autres niveaux. Le Président m’a dit qu’il n’était pas informé de ça.
Dans quel état le Président était-il ?
Le Président n’était pas content et c’est normal. Il m’a dit qu’il en a entendu parler, mais il pensait que c’était un «Fake news». Je lui ai dit que malheureusement, c’est la réalité. On n’a pas dormi cette nuit-là. Après vérification, il fallait réagir tout de suite, d’autant plus que nous avons en face de nous, des gens qui ne sont pas toujours de bonne foi. Je ne les condamne pas.
Quand on est dans une mauvaise situation, on a le droit d’utiliser tout ce qu’on peut pour se sortir de là. Vous savez bien que si on n’avait pas démenti dans la nuit, les avocats de l’autre partie allait en tirer les conséquences tout de suite, en disant voilà, c’est la position définitive du Sénégal.
Par conséquent, nous sommes en droit de réclamer la révision du procès de Karim Wade et sa réhabilitation, son indemnisation. D’ailleurs, d’aucuns l’ont fait déjà. On savait bien que c’était ça le but recherché. Tout cela nous amène à nous poser des questions.
Moustapha Kâ a été sanctionné, mais, le problème reste entier. Est-ce qu’il y aura une enquête pour savoir ce qui s’est réellement passé ?
Bien sûr qu’il y aura une enquête pour déterminer ce qui s’est passé.
Une enquête de quelle nature ? Administrative ?
Bien entendu, on va vérifier puisque quand même dans le meilleur des cas, c’est un couac. On ne peut pas, pour des affaires pareilles qui pourraient avoir des incidences assez lourdes dans le fonctionnement de l’État, laisser ça comme.
On ne peut pas dire que Moustapha Kâ qui est l’auteur est viré, et c’est fini. Le Sénégal est quand même un Etat organisé, le minimum c’est de voir quels sont les soubassements.
Vous soupçonnez qu’il y a quelque chose derrière ?
Je ne soupçonne pas. Je suis un avocat. Par définition, je présume que tout le monde est innocent, jusqu’à preuve du contraire. Il y aura des enquêtes nécessairement. On verra ce qui était le soubassement de ça. Si c’était une manœuvre, ça vient d’où ? Et si ça vient de là-bas, quel a été le but visé ? Pour ça, on verra.
Maintenant, Moustapha Kâ a été démis de ses fonctions. Mais, on a voulu réparer une erreur par une erreur, d’après l’Ums. Parce que c’est un magistrat, il fallait donc passer par le Conseil supérieur de la Magistrature. En respectant le parallélisme des formes parce qu’il a été nommé par un décret présidentiel…
Vous pensez que vraiment l’avocat que je suis qui exerce depuis plus d’une quarantaine d’années, va commettre ce genre d’erreurs-là ? L’Ums est dans son rôle. J’ai discuté avec l’Ums avant qu’elle ne sorte ce communiqué-là. Elle est dans son rôle, c’est un syndicat.
Un de vos agents est sanctionné, bien que vous savez tous que la sanction est largement méritée, c’est normal de sortir un communiqué pour un soutien de principe. Mais, aucun membre ne l’Ums ne peut dire que cette sanction n’est pas méritée. Ils savent tous que c’est totalement mérité.
Mais est-ce que la procédure a été respectée ?
On l’a respectée. Moustapha Kâ est un magistrat, c’est le Conseil supérieur de la Magistrature qui l’a effectivement mis à la disposition de l’Administration centrale. Une fois au sein de l’Administration centrale, il y a un décret du Président qui l’a nommé. Pour le remplacer, il y a eu un décret qui a nommé quelqu’un d’autre à sa place. Les chartes ont été respectées.
Pour le cas de Moustapha Kâ, c’est clair. Mais qu’est-ce qui est reproché à Samba Ndiaye Seck ?
Excellente question. Samba Ndiaye Seck m’a lui-même dit : «Honnêtement, je n’ai rien fait.» Je lui ai dit, justement, vous n’avez rien fait, mais vous étiez le chef de la délégation (du Sénégal au Comité des droits de l’Homme des Nations Unies, Ndlr). Samba Ndiaye Seck m’a dit que quand ils se sont retirés pour se concerter, en tant que chef de la délégation, il a dit à Moustapha Kâ qu’on ne répond pas à cette question, car ce n’étant pas à l’ordre du jour.
Mais Moustapha Kâ a répondu par le contraire. J’ai dit à Samba Ndiaye Seck, en tant que chef de la délégation, c’était de votre faculté de refuser (que Moustapha Kâ réponde à la question).
A ce titre, je lui ai dit qu’il était responsable. Et quand on est chef, on doit assumer ses responsabilités. Il l’a laissé faire et il n’a pas rendu compte à qui de droit. J’aurais compris, même si Moustapha Kâ décide d’outrepasser, en tant que responsable, Samba Ndiaye Seck devait immédiatement prendre l’attache de la Chancellerie ou bien de l’ambassadeur pour attirer leur attention. C’est là une erreur de sa part.
Est-ce que Samba Ndiaye Seck n’a pas été lourdement sanctionné par rapport à Moustapha Kâ ?
Non. Samba Ndiaye Seck est un directeur de Cabinet. Le directeur de Cabinet, ce n’est pas un métier, c’est une fonction en rapport avec la confiance du Secrétaire d’Etat. Quand il y a des choses comme ça, honnêtement, je pense que même si on ne les avait pas démis, ils (Moustapha Kâ et Samba Ndiaye Seck) allaient démissionner d’eux-mêmes. Je les ai rencontrés et j’ai vu comment ils se sont expliqués. Tous ont reconnu leurs erreurs. Honnêtement, je pense qu’ils allaient démissionner. En tant qu’agent de l’Etat, j’ai pris mes responsabilités.
On a noté que dans l’affaire Woury Diallo, arrêté dans l’affaire de faux médicaments, il y a eu des dysfonctionnements ayant conduit à sa grâce présidentielle. L’Etat avait promis de mener des enquêtes pour tirer au clair cette affaire. Où en êtes-vous ?
C’est une affaire malheureuse qui est partie d’une situation de sous-équipement. Quand quelqu’un est condamné et qu’il décide de faire appel, ça peut se faire par déclaration au greffe tout de suite ou bien après par son avocat. Si c’est au greffe, l’appel est immédiatement transmis à l’Administration pénitentiaire. Si c’est l’avocat, parfois il arrive qu’il y ait des couacs. C’est-à-dire, quand une décision est frappée d’appel, on l’inscrit sur le verrou.
Ce qui fait que si cette personne est proposée à la grâce, l’Administration pénitentiaire fait constater que sa condamnation est frappée d’appel. Mais s’il s’agit d’un avocat qui a écrit pour dire qu’il fait appel pour le compte de quelqu’un, avec la non-informatisation du greffe, l’appel peut tarder à être répercuté à l’Administration pénitentiaire.
Ce qui fait que, quand le cas de Woury Diallo s’était présenté, l’Administration pénitentiaire a vérifié le document. Elle n’a pas vu qu’il avait fait appel, donc elle n’a pas fait d’objection. Et c’est comme ça que Woury Diallo a pu profiter de l’occasion. C’est comme ça qu’on a maintenu son nom sur la liste des personnes qui devaient être graciées.
Le président de la République, dans ces cas-là, ne peut pas vérifier. Dans ces cas, il fait confiance à son Garde des Sceaux. Ici, au niveau du ministère de la Justice, il y a la Direction des affaires criminelles et des grâces. C’est cette direction qui prépare les dossiers, les vérifie et les confronte.
Est-ce que l’enquête a déterminé les niveaux de responsabilités dans cette affaire ?
C’est ce que j’explique. L’appel a été fait par le canal d’un avocat. Il a fait une déclaration pour dire que mon client (Woury Diallo) a été condamné, j’interjette appel. Cet appel n’a pas été enregistré au niveau du greffe.
Est-ce que ces dysfonctionnements sont tolérables ?
C’est pour ne plus tolérer ces dysfonctionnements que nous avons tiré les leçons. Aujourd’hui, ça ne peut plus se produire avec l’informatisation des greffes.
La question d’un éventuel 3e mandat du Président Macky Sall fâche au plus haut sommet de l’Etat. Comment vous analysez cela ?
Je suis le ministre de la Justice. Et pour être ministre de la Justice, il faut avoir la confiance du chef de l’Etat. Nous avons fait campagne pour que le Président Macky Sall puisse avoir un deuxième mandat. Il l’a eu avec brio au premier tour. Il a été réélu, il n’y a même pas 8 mois, où est la pertinence de parler d’un 3e mandat si ce n’est pas pour divertir les gens ? Avec toutes les charges que j’ai, vous pensez que je vais me mettre à discuter du sexe des anges, en parlant d’éventualités ?
Quand on gère, on gère l’existant. Ce qui est constant aujourd’hui, c’est que le Président Macky Sall a été élu en 2012, il s’est présenté en 2019 pour avoir un deuxième mandat qu’il a obtenu par la grâce de Dieu et par son combat personnel. Et il lui faut multiplier les efforts pour réussir ce mandat actuel afin de rentrer dans l’histoire. Moi, je travaille dans cette dynamique.
Le Président Macky Sall a bien mené son premier mandat. Nous allons tout faire pour que son deuxième mandat soit encore mieux pour l’intérêt des Sénégalais. Honnêtement, la discussion doit s’arrêter. On peut poser toutes les questions, mais le 3e mandat n’est pas d’actualité. Ceux qui portent ou développent ce genre de questions essaient de distraire le chef de l’Etat de son travail normal de gouverner ce pays en toute sérénité. Cela n’est pas dans mon rôle.
Est-ce que parler du 3e mandat pour Macky Sall mérite que l’on sanctionne l’ancien Directeur des Sénégalais de l’extérieur, Sory Kaba ?
Rien ne permet de dire qu’il a été sanctionné pour cela. Le décret, c’est le président de la République qui le prend. Ce monsieur (Sory Kaba) avait été mis à ce poste de Directeur des Sénégalais de l’extérieur. Le président de la République a le pouvoir de l’enlever de ce poste là. Il l’a fait. Personnellement, je ne sais pas pourquoi il a été démis.
Ce qui gêne dans cette affaire, c’est la coïncidence des sorties de certains membres du parti au pouvoir (Apr) et la décision de limogeage de Sory Kaba…
Personne ne peut condamner les journalistes pour des questions qu’ils posent. C’est leur rôle. Combien de fois il y a eu des sorties pareilles vis-à-vis d’un fonctionnaire, d’un ministre ou d’un député ? Est-ce que cela a été la cause de mesures que le Président a pris ?
Le Président prend des mesures en fonction des situations. Le président de la République est l’homme le plus informé de ce pays. Il peut avoir des raisons objectives que lui seul sait. Même les pires ennemis du Président Macky Sall lui reconnaissent d’être un homme d’Etat. Donc, accordons lui le bénéfice de la bonne foi.
Vous dites que le débat ne devrait même pas être posé. Mais, est-ce que c’est le texte sur la limitation de mandat qui pose problème ?
Il n’y a ni interprétation, ni problème de texte. C’est tout simplement que nous aimons trop parler. Et nous avons une presse qui a un intérêt à soulever la question tous les jours. Et il y a des gens qui aiment trop les micros et qui se lancent dans les conjonctures. J’estime que ce n’est pas un sujet d’actualité. Et je n’ai pas envie de perdre mon temps à rentrer dans les discussions qui sont inopportunes.
Il y a un comité de réforme de la justice mis en place par votre prédécesseur Ismaël Madior Fall et qui était présidé par le Pr Issac Yankhoba Ndiaye…
On a déjà obtenu la réforme du Conseil supérieur de la magistrature (Csm).
Pas comme l’a proposé l’Union des magistrats sénégalais (Ums) qui veut que le chef de l’Etat ne préside plus le Csm…
Ce n’est pas une demande formelle et elle ne peut pas prospérer dans le corpus actuel. De hauts magistrats soutiennent que sortir le Président du Csm serait une catastrophe, car le Président est un arbitre. C’est rare de voir un Président proposer un candidat. Le Conseil supérieur de la magistrature est préparé ici par le secrétaire du Csm avec le directeur des affaires juridiques.
Personne ne peut dire que dans tel dossier, le Président a imposé ou refusé un autre candidat. Vous savez que si la justice est n’importe quelle structure humaine, il peut y avoir des conflits d’intérêts. Il y a des jeunes et des vieux. Le Secrétaire général ou la Chancellerie peut proposer quelqu’un et que d’autres s’y opposent.
Cela peut bloquer les institutions. La seule différence dans les nouvelles dispositions, c’est qu’avant le Conseil supérieur de la magistrature était systématiquement présidé par le président de la République, mais la nouvelle formule permet parfois au Président de déléguer le Garde des Sceaux qui préside à sa place.
Qu’est-ce qui va changer fondamentalement dans la composition et le fonctionnement ?
Ce qui va aussi changer, c’est le quota, parce que la Justice est une structure d’équilibre. Il y avait ce qu’on appelait les jeunes, les gradés, les hors-hiérarchies, les premiers degrés… Aujourd’hui, ce sont les premiers et deuxièmes degrés qui sont plus nombreux. En démocratie normale, il a fallu augmenter le quota de votes. C’est sur ce jeu-là qu’on a un peu changé pour équilibrer les rapports. Parce qu’avant, les anciens étaient plus nombreux.
Aujourd’hui, les jeunes sont plus nombreux. Donc, il a fallu tenir compte de ces situations-là pour faire en sorte que ce groupe-là, étant devenu majoritaire, puisse avoir des voix de plus. Le prochain Conseil supérieur de la magistrature sera gouverné par cette structure-là. C’est une vieille revendication l’Ums qui a, d’ailleurs, exprimé au chef de l’Etat toute sa reconnaissance pour ce texte-là. Donc, nous sommes en train de réformer.
L’Ums sait que les choses bougent dans le bon sens. On ne fait rien sans concertations. On a créé une structure qui regroupe l’Ums, la Cour suprême, la Chancellerie pour discuter des textes, pour voir qu’est-ce qu’il faut faire pour améliorer et enlever les blocages.
On travaille honnêtement en synergie et je peux vous dire que, même à titre personnel, en tant que Garde des Sceaux, mon innovation est de créer une espèce de «shadow cabinet» pour avoir une structure informelle qui regroupe les magistrats, les avocats, les huissiers, les notaires, les greffiers… pour discuter des problèmes et éviter ce qu’il y a eu avant.
Depuis plusieurs années, l’on annonce la délocalisation de la prison de Rebeuss. Pourquoi ça ne peut pas se faire ?
Ça ne s’est pas encore fait. Mais la prison de Sébikotane de 500 places est prête. Et à partir de la semaine prochaine les prisonniers y seront transférés. Cette prison de 500 places devait avoir une capacité de 5 000 places, mais les moyens ont manqué. Mais, dans le budget de l’année prochaine, l’on a prévu une prison de 1 500 places toujours à Sébikotane.
Je pense qu’on fera appel au financement privé pour régler ces problèmes. Et si les offres reçues sont validées, le problème sera largement résolu. Rebeuss n’est pas un endroit pour une prison. Le prisonnier a un droit. Il doit être dans un environnement où il peut bouger. Et à Rebeuss, il n’y a rien.