Dionne ramène Yaya Sow dans les rangs
Peut être la fin du feuilleton de la rébellion du jeune député maire de Robot Escale. Hier Yaya Sow a été reçu longuement par l’ancien Premier ministre Mahammad Boun Abdallah Dionne qui l’a ramené à la raison. D’après de sources de « L’As», Yaya Sow, qui a très mal pris les manœuvres de certains responsables de l’Apr dont Farba Ngom qui aurait tenté de l’isoler en convoquant des élus de son département pour tenter de le désavouer, est entré dans une colère noire. Il a rappliqué sur Dakar hier pour tenir une conférence presse et déballer contre ses adversaires. Heureusement que le ministre d’Etat Secrétaire général de la Présidence est entré en action pour désamorcer la bombe en attendant qu’il rencontre le chef de l’Etat himself.
Une pirogue chavire à Brin
Après le naufrage à Niamone il y a trois mois, un autre chavirement de pirogue s’est produit dans la nuit de mercredi à jeudi sur les rives du fleuve Casamance. En effet, une pirogue avec à son bord quatre pêcheurs s'est renversée non loin du village de Brin (région de Ziguinchor). Les trois pêcheurs ont pu rejoindre la terre ferme par la nage. La victime, moins chanceuse, n'a pas pu se sauver. Son corps reste toujours introuvable.
Idy, Gakou, Issa Sall, Madické et Hadjibou Soumaré
Coucou revoilà les opposants qu’on avait perdus de vue depuis la dernière présidentielle. Sans bruit, ces leaders, qui ont disparu de la scène politique, peaufinent en douceur leur stratégie contre le régime de Macky Sall. En effet, Idrissa Seck, Papa Diop, Cheikh Hadjibou Soumaré, Madické Niang, El Hadji Issa Sall et Malick Gakou se sont réunis à nouveau hier pour poursuivre leurs échanges et réflexions sur la situation nationale. Ils se sont accordés sur la nécessité de formaliser le Cadre de concertations mis en place au lendemain de l’élection présidentielle du 24 février 2019.
Abdou Karim Sall en action
Le musée des Civilisations de Dakar a abrité hier les différentes festivités marquant la célébration officielle de la journée desNations-Unies, jour anniversaire de l’entrée en vigueur de la Charte des Nations Unies en 1945. A l’occasion de la cérémonie présidée par le ministre de l’Environnement et du Développement durable Abdou Karim Sall, une minute de silence a été observée à la mémoire des soldats sénégalais disparus récemment en République de Centrafrique (RCA) et de tous les casques bleus onusiens tombés sur les théâtres d’opération. Abdou Karim Sall a rappelé que le Sénégal a inscrit le respect et la promotion des droits de l’homme au nombre de ses priorités en matière de politique étrangère, «comme en témoigne sa présidence actuelle du Conseil des Droits de l’homme qui vient d’ailleurs de tenir sa retraite annuelle à Dakar». Renchérissant, le coordonnateur résident du Système des Nations-Unies au Sénégal, Mme Priya Gajraj a soutenu que notre pays affiche une stabilité politique reconnue, un dynamisme économique, et des progrès notables sur le plan social.
Observateur National des Lieux de Privation de Liberté
L’Observateur National des Lieux de Privation de Liberté (Onlpl) a été reçu par le Haut Commissaire des Nations-Unies aux Droits de l’homme, Michelle Bachelet qui séjourne au Sénégal, dans le cadre de la retraite de trois jours à Dakar du Conseil des droits de l’Homme des Nations-Unies. Au cours de cette rencontre, Mme Josette Marceline Lopez Ndiaye a exposé à l’ex-Présidente du Chili le Mécanisme National de Prévention (MNP) de la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants qu’est l’Onlpl. Elle a rappelé que l’Observatoire a été créé dans le strict esprit de l’Opcat et que le Sénégal reste le premier pays, notamment en Afrique francophone, à s’être doté d’un tel instrument. En outre, Josette Marceline Lopez Ndiaye a expliqué l’expérience du Sénégal sur les questions liées aux visites programmées ou inopinées dans les lieux de privation de liberté, à la formation et aux renforcements de capacités dispensés aux agents d’exécution des lois. Pour sa part, le Haut-commissaire des Nations-Unies aux Droits de l’homme a manifesté sa disposition à apporter son soutien au Sénégal.
46 Sénégalais interpellés par la police en Guinée Conakry
Secoué par des manifestations populaires contre un troisième mandat, le régime du Président Alpha Condé cherche des boucs émissaires. La police guinéenne procède à des arrestations tous azimuts de personnes de nationalités étrangères qu’elle accuse de présence suspecte en Guinée. Des Sénégalais figurent par les étrangers arrêtés par la police les Mardi 22 et Mercredi 23 octobre. Les limiers ont interpellé, d’après un communiqué de la cellule de communication du Gouvernement, respectivement 141 étrangers africains. D’après la même source, ces derniers étaient confinés dans des concessions aux périphéries de Conakry précisément à Kagbélen dans la Commune Urbaine de Dubréka et à Kountya dans la Préfecture de Coyah. Il y a 46 Sénégalais, 84 Bissau-guinéens, 09 Guinéens, 01 Burkinabé, 01 Gambien. Le procureur général de la République a ordonné l’ouverture d’une enquête. Selon le gouvernement guinéen, les premières auditions menées par des officiers de police judiciaire révèlent une présence insolite et suspecte. Pour les autorités guinéennes, cette opération prouve à suffisance la récurrence d’infiltration d’étrangers tant à Conakry que dans des grandes villes de l’intérieur du pays. Le directeur exécutif de la Section sénégalaise d’Amnesty internationale, Seydi Gassama, demande au Gouvernement du Sénégal de s'assurer que les droits de nos compatriotes sont pleinement respectés par les autorités guinéennes.
Marche contre Alpha Condé à Dakar
Les Guinéens s’opposent farouchement à la volonté de Alpha Condé de briguer pour la troisième fois les suffrages des électeurs. Ils mènent le combat à l’intérieur du pays et dans la diaspora. Au Sénégal, ils ont le soutien du mouvement «Y en a marre», de Frapp France Dégage, du Forum Social Sénégalais (Fss), de Afrikajom Center etc. D’ailleurs, ces organisations citoyennes et de la société civile sénégalaises ont tenu hier un point de presse avec des Guinées résidant au Sénégal. Ils ont annoncé une série d'actions de soutien au peuple Guinéen. Parmi ces actions, on peut citer la sensibilisation de l'opinion sénégalaise sur la situation en Guinée et l’organisation d’une marche pacifique de soutien au peuple Guinéen le samedi 02 novembre à la Place de la Nation.
Révélations du maire de Dalifort
Le maire de Dalifort rajoute une couche sur la polémique sur un éventuel troisième mandat du Président Macky Sall. Idrissa Seck a vendu la mèche. A l’en croire, le Président Macky Sall risque d’avoir en face de lui des responsables de son parti, s’il tente de se présenter à la prochaine présidentielle. L’édile de Dalifort a révélé à nos confrères de la «Rfm» que de nombreux responsables de l’Alliance pour la République (Apr) parlent déjà de la succession de Macky Sall à la présidence de la République. Pour lui, ces derniers sont en train de chercher un remplaçant de Macky Sall. Idrissa Diallo indique qu’il connaît des responsables qui s’y préparent déjà. Il soutient qu’au moins, deux responsables de l’Apr vont se présenter à la présidentielle de 2024. Soutenant détenir des preuves, il s’est gardé toutefois de révéler leurs noms pour ne pas les jeter à la vindicte apériste.
L’approfondissement des réformes
Le spécialiste Sénior de secteur privé au sein de la Banque Mondiale a donné hier de nombreuses pistes qui devraient, selon lui, permettre au Sénégal d'approfondir les réformes et d'améliorer sa compétitivité. Il s'agit notamment de simplifier la fiscalité des affaires et les procédures d’import/export, pour améliorer leur efficacité, leur transparence et la mobilisation des recettes. Pour Laurent Corthay, le Sénégal doit aussi poursuivre l’investissement dans la dématérialisation des procédures administratives et la gestion du changement que cela implique. Il invite l’Etat à moderniser le cadre règlementaire et institutionnel des PPP. Pour lui, le progrès passe par un investissement dans le capital humain afin de préparer la jeunesse à un monde du travail en pleine évolution. Il a demandé aux autorités gouvernementales de continuer à soutenir la compétitivité du secteur des télécommunications et le développement de l’économie numérique et l’innovation.
La tête du député Malick Guèye réclamée
La coordination départementale de la jeunesse du Grand Parti (GP) de Mbour est très remontée contre le coordonnateur national de la jeunesse, le député Malick Guèye. Ces jeunes du parti de Malick Gakou réclament la tête de leur leader. Face à la presse, les contestataires ont fustigé la démarche du coordonnateur national des jeunes, Malick Guèye. Le coordonnateur départemental de Mbour Fallou Sall et ses camarades lui reprochent son immobilisme. Ils craignent ainsi que l’absence d’animation du GP constitue un handicap aux prochaines élections locales. De l’avis de Fallou Sall, le coordonnateur national des jeunes devait au moins avoir un agenda des activités de la jeunesse. C’est pourquoi, il demande au président du GP, Malick Gakou, de choisir un autre profil capable de gérer la jeunesse. Joint au téléphone, le député Malick Guèye joint n’a pas voulu répondre au coordonnateur de la jeunesse départementale de Mbour.
Le président guinéen, Alpha Condé, défend une réforme de la Loi fondamentale qui lui permettrait d’effectuer un troisième mandat, malgré la contestation
Le Monde |
Christophe Châtelot |
Publication 24/10/2019
Premier président de Guinée élu démocratiquement, en 2010, Alpha Condé fait face à une large contestation née de la volonté que lui prête l’opposition de faire adopter une nouvelle Constitution. Cette dernière pourrait lui ouvrir la voie à un troisième mandat, interdit par l’actuelle Loi fondamentale. Interrogé au siège de la présidence, M. Condé, 81 ans, laisse planer le doute mais défend sa démarche.
Les manifestations du 14 octobre contre le projet de révision de la Constitution se sont soldées par la mort de neuf personnes, au moins. Etes-vous inquiet ?
Il peut se passer des choses beaucoup plus graves dans le monde et on ne dit rien. Mais dès que c’est ici on dit : « Ah ! ça, c’est la Guinée »… Le ministère de la santé a décidé que dès qu’il y a un mort, il faut qu’il y ait une autopsie pour savoir qui a tiré. On fait des enquêtes. On sait que ce sont eux-mêmes [les organisateurs des manifestations] qui tirent sur les gens. Quand il y a des morts, ça impressionne la communauté internationale. Là, ce sont des tentatives de déstabilisation d’un pouvoir démocratiquement élu. L’opposition a toujours été putschiste et elle se dit que s’il y a des morts, on met ça sur le dos du gouvernement.
La police, la gendarmerie n’ont aucune responsabilité ?
Nous allons faire des enquêtes. L’armée est consignée lors des manifestations. J’ai convoqué tous les chefs de la sécurité et je leur ai dit que si un élément tire, ce sont eux qui sauteront.
Dans ce contexte, votre projet de réforme constitutionnelle reste-t-il une priorité ?
La Constitution précédente a été adoptée sans que le gouvernement ne soit associé à sa rédaction. C’est un concentré d’intérêts corporatistes, à tel point que l’on a été obligé de passer des accords politi ques anticonstitutionnels. Elle était le fruit d’un accord pour sor tir vite du régime militaire [de Dadis Camara en 20082009].
Après mon élection de 2010, j’ai estimé que la priorité était de relever le pays qui était à terre. Ces derniers mois, ce n’est pas moi qui ai soulevé le débat. Mais depuis un bon moment, beaucoup de gens disent que la Constitution n’est pas bonne. Quand il y a un débat dans le pays, il y a toujours du pour et du contre. J’ai donc demandé au premier ministre d’organiser des consultations pour connaître les points de vue. Des gens manifes tent contre, mais il y a aussi beau coup de monde dans les préfectures qui la veulent.
Je déciderai. Si la grande majorité de la population veut une nouvelle Constitution, je ne vois pas pourquoi on ne le ferait pas. Nous sommes très portés sur notre indépendance et notre souveraineté depuis 1958. La démocratie, c’est la voix du peuple. Si une partie veut et une autre ne veut pas, on ira au référendum. Je n’ai pas de conviction, je ferai ce que le peuple guinéen veut.
Envisagez-vous de vous représenter ?
La question ne se pose pas pour le moment tant que je n’ai pas fini mon mandat. D’ailleurs, il n’a jamais été question de mandat – c’est l’opposition qui en a parlé – mais d’une nouvelle Constitution. Dans ce cas, les partis décideront qui sera leur candidat. Une minorité ne peut pas imposer sa volonté au reste du pays. N’y a-t-il pas d’autres pays où il y a de nouvelles Constitutions ?
Où les présidents peuvent faire un troisième mandat ? Pourquoi ne dit-on rien aux autres ? Est-ce que la Guinée est le seul où un président en exercice fait une nouvelle Constitution qui peut lui permettre de se représenter ? Pourquoi en faiton un scandale pour la Guinée? On ne peut pas faire deux poids, deux mesures. Les Guinéens n’accepteront jamais cela.
Nous ne sommes pas sur la planète Mars mais sur la terre africaine. Je me suis d’abord consacré à sortir la Guinée du trou. Mais s’il y a un grand courant qui demande une nouvelle Constitution... Dans les autres pays où il y a de nouvelles Constitutions, il y a eu beau coup de manifestations, il y a eu des morts, mais ils l’ont fait.
A une année de la fin de votre deuxième mandat, avez-vous le sentiment d’avoir accompli votre mission ?
Quand je suis arrivé au pouvoir, j’ai dit que j’avais trouvé un pays, pas un Etat. Il n’y avait pas d’institutions, pas de police, pas d’ar mée. La priorité était de résoudre les problèmes macroéconomi ques. La banque centrale n’avait pas un mois de réserve, l’inflation était à 21 %, on n’avait terminé aucun programme avec la Ban que mondiale qui nous appelait « le panier percé ». L’épidémie de virus Ebola [20152016] est ensuite venue fatiguer notre économie. Mais malgré tout on a atteint, juste après, une croissance à deux chiffres qui n’est pas descendue, depuis, en dessous de 6 %.
"EN AFRIQUE, NOUS DEVONS TENIR NOTRE PLACE"
Le chef de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian, a déclaré jeudi que la France devait “tenir sa place” en Afrique face à la concurrence chinoise, et promis des partenariats “gagnant-gagnant” aux pays qui font le choix des entreprises françaises
Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, a déclaré jeudi que la France devait “tenir sa place” en Afrique face à la concurrence chinoise, et promis des partenariats “gagnant-gagnant” aux pays africains qui font le choix des entreprises françaises.
“En Afrique nous devons tenir notre place”, a-t-il lancé lors d’un échange avec des chefs d’entreprises à Douala, capitale économique du Cameroun, en référence notamment aux grands chantiers d’infrastructures.
“Parfois on a tendance à oublier que la France a des qualités industrielles et entrepreneuriales dans ce domaine (des infrastructures, NDLR) depuis longtemps. Ce n’est pas obligatoirement l’apanage d’entreprises plus lointaines, qui ont une appétence respectable pour l’Afrique”, a-t-il ajouté en référence à la compétition chinoise.
Pékin a développé une présence massive dans le continent, notamment à travers le projet pharaonique des “nouvelles routes de la soie”, qui prévoit de connecter la Chine à l’Asie, l’Europe et l’Afrique à travers la construction de ports, de lignes ferroviaires et d’aéroports.
Mais certaines critiques, notamment venues de l’Occident, estiment que les pays les plus pauvres sont poussés à s’endetter pour financer des infrastructures inutiles.
“Lorsqu’on fait, on fait aussi gagnant-gagnant pour nos partenaires africains”, a insisté le chef de la diplomatie française, également chargé du portefeuille du commerce extérieur, à l’intention des autorités camerounaises.
La France reste le premier investisseur étranger au Cameroun, avec 1,1 milliard d’euros en 2018, mais a perdu sa place de premier fournisseur face à la Chine.
Jean-Yves Le Drian s’est rendu symboliquement sur un pont, un ouvrage de 178 millions d’euros financé par l’Agence française de développement (AFD), nouvellement construit au-dessus du fleuve Wouri à Douala.
“Renforcer les partenariats publics-privés”
“Il n’y a pas de symbole plus fort qu’un pont (..) dans la relation que nous voulons renforcer avec le Cameroun”, a souligné Jean-Yves Le Drian.
La visite du ministre mercredi et jeudi au Cameroun avait pour but de renforcer ce partenariat et de soutenir les “efforts de paix” du président Paul Biya, qui a multiplié les gestes d’apaisement ces dernières semaines dans plusieurs crises, notamment celle des régions anglophones.
Le ministre a proposé l’expertise française pour la définition du futur “statut spécial” des deux régions anglophones du nord-ouest et sud-ouest et annoncé une aide française de 60 millions d’euros pour la “reconstruction” de ces deux zones.
“Nous allons aider le Cameroun dans le renforcement de l’intégration régionale qu’il souhaite initier”, a-t-il relevé.
Le ministre a indiqué avoir plaidé la cause des entreprises françaises, confrontées à de nombreuses “difficultés administratives et fiscales”, auprès du président Biya.
La France est aussi disposée à “construire d’autres ponts, être au rendez-vous des énergies renouvelables (..) renforcer les partenariats publics-privés”, a-t-il énuméré.
Le président du patronat camerounais (GICAM), Célestin Tawamba, a insisté sur la nécessité d’améliorer le climat des affaires au Cameroun, en soulignant que les entreprises étaient “le moyen le plus sûr d’assurer des emplois à des jeunes et le seul rempart contre la bombe à retardement d’une jeunesse sans emploi”, tentée alors par l‘émigration ou l’extrémisme.
entretien de l'éditorialiste de seneplus, serigne saliou guèye
« LA PAROLE DE MACKY NE VAUT PLUS UN KOPECK »
EXCLUSIF SENEPLUS - Le président conçoit le pouvoir de nommer aux emplois civils comme un pouvoir hors contrôle - Avec un homme qui passe son temps à jouer avec nos institutions, il faut s’attendre à tout - ENTRETIEN AVEC SEYBANI SOUGOU
Moustapha Ka et Samba Ndiaye Seck, suite à la présentation du rapport du Sénégal devant le Comité des Nations Unies pour les droits de l'homme sont relevés de leurs fonctions. Sory Kaba, directeur des Sénégalais de l’Extérieur, est passé à la guillotine présidentielle pour s’être prononcé sur le mandat présidentiel. Seybani Sougou, éminent juriste résidant à Paris, nous décrypte le sens de ces limogeages à tout-va.
SenePlus : Comment appréciez-vous cette cacophonie qui s'est installée au sommet de l'Etat avec le limogeage des hauts fonctionnaires Moustapha Ka et Samba Seck Ndiaye après leur retour de Genève ?
Seybani Sougou : Le limogeage des 2 magistrats Moustapha Ka et Samba Ndiaye Seck, suite à la présentation du rapport du Sénégal devant le Comité des Nations Unies pour les droits de l'homme, traduit une irresponsabilité totale au plus niveau de l’Etat (pouvoir Exécutif). Elle nuit considérablement à l’image et à la crédibilité de l’Etat du Sénégal au niveau international. Cette cacophonie résume à elle seule la gouvernance erratique de Macky Sall depuis 2012 : la diplomatie sénégalaise plongée dans la confusion et le désordre en fait les frais.
Ce limogeage n'est-il pas un abus d'autorité surtout que Moustapha Ka et Samba Seck Ndiaye n'ont fait que se baser sur un rapport élaboré par la tutelle ?
Vous avez parfaitement raison d’évoquer la notion d’abus. L’Union des magistrats du Sénégal a fait un communiqué pour dénoncer fermement, et à juste titre "la brutalité et la médiatisation" du limogeage des magistrats Moustapha Ka et Samba Ndiaye Seck. Les deux magistrats ont parfaitement honoré leur mission consistant à présenter le rapport du Sénégal devant le Comité des Nations Unies pour les droits de l'homme. La position défendue par les deux magistrats devant le Comité traduit la position officielle de l’Etat consignée dans ledit rapport. Macky Sall conçoit le pouvoir de nommer aux emplois civils comme un pouvoir illimité, hors contrôle. Il y a une interprétation totalement erronée et abusive de l’article 44 de la Constitution (le président nomme aux emplois civils). Or le pouvoir de nommer ou de limoger par décret est encadré par les textes (par exemple, vous ne pouvez pas nommer n’importe qui à l’IGE ou démettre quelqu’un de ses fonctions n’importe comment).Le directeur des droits humains (Moustapha Ka) a été nommé par décret 2017-228 du 6 décembre 2017 après avis du Conseil supérieur de la magistrature et ne peut ainsi être démis que par un acte de même nature. Macky n’a pas respecté ce principe et a violé la loi (excès de pouvoir) concernant le magistrat Moustapha Ka. L’UMS a tenu à le rappeler. Il est heureux que le débat sur les nominations soit désormais posé, notamment du point de vue du respect de la légalité.
Parlant de limogeage, Sory Kaba, directeur des Sénégalais de l'Extérieur a été démis de ses fonctions pour s'être prononcé sur le mandat présidentiel. Quelle lecture vous en faites ?
Le limogeage de Sory Kaba suite à une opinion émise dans le cadre d’un débat démocratique est le signe que le Sénégal est en train de glisser dans une forme d’autocratie. L’exercice solitaire et déraisonné du pouvoir par Macky Sall conduit à toutes les dérives. Vouloir interdire les citoyens sénégalais y compris les membres de son parti de se prononcer sur un éventuel 3e mandat relève de la folie. Il n’existe pas une police de la pensée au Sénégal. C’est aux journalistes de poser le débat.
Cette attitude autoritariste de Macky Sall ne trahit-elle pas l'ambition cachée d'un 3e mandat ?
On a l’habitude de dire que les voies du seigneur sont impénétrables. Mais une chose est certaine, la parole de Macky Sall ne vaut plus un kopeck. Souvenez-vous qu’il avait clamé sous tous les cieux (engagement ferme et irrévocable) qu’il allait réduire son mandat de 7 à 5 ans. On connaît la suite. Avec un homme qui passe son temps à jouer avec nos institutions, il faut s’attendre à tout. Pour Macky Sall, c’est surtout une question d’opportunité politique. Si les circonstances politiques le permettent, et si les conditions s’y prêtent (sont propices), il se représentera, à mon avis.
L'article 27 de la Constitution est sujet à polémique. Quelle est l'appréciation du juriste ?
La question relative à l’article 27 de la Constitution oppose deux écoles de juristes.
Il y a l’école de ceux qui invoquent la jurisprudence du Conseil Constitutionnel (les professeurs Babacar Gueye et Jacques Mariel Nzuankeu). Ces deux professeurs estiment que pour prendre en compte le premier mandat de Macky Sall dans le décompte des deux mandats issu de l’article 27, cela doit être expressément inscrit et prévu dans une disposition transitoire. Une disposition transitoire est une disposition non permanente, qui ne s’applique qu’une seule fois.
La deuxième école considère que l’article 27 qui précise « que nul ne peut faire deux mandats successifs » suffit pour écarter le troisième mandat.
En réalité, on peut faire une double lecture de l’article 27. L’article 27 est libellé comme suit « La durée du mandat du président de la République est de 5 ans (alinéa 1). Nul ne peut faire plus de deux mandats consécutifs (alinéa 2) ». Si le second alinéa est appliqué littéralement au 1er alinéa, cela veut dire que le 1er mandat qui est de 7 ans ne fait pas partie du décompte et qu’un 3e mandat est possible. Si le second alinéa est pris isolément, cela voudra dire quelle que soit la durée du mandat (7 ans ou 5 ans), nul ne peut faire plus de 2 mandats successifs (impossibilité du 3e mandat).
Pour répondre à votre question, le seul point de repère à ce jour est la décision n°1/c/2016 du Conseil Constitutionnel en date du 12 février 2016. Le Conseil constitutionnel avait conclu que « le mandat en cours au moment de l’entrée en vigueur de la loi de révision, par essence intangible, est hors de portée de la loi nouvelle », à savoir qu’il était hors de portée de la loi constitutionnelle instituant le nouveau régime des mandats du président de la République, régi par l’article 27 de la Constitution. In fine, c’est le Conseil constitutionnel qui valide les candidatures. Et on le sait, le Conseil constitutionnel sénégalais a la fâcheuse habitude de se ranger systématiquement du côté du pouvoir en place (en 2012, la troisième candidature d’Abdoulaye Wade a été validée contre toute attente. Si elle est saisie à nouveau par Macky Sall, je crains fort que sa réponse soit invariablement la même qu’en 2016 : le premier mandat est hors de portée de la loi nouvelle ». Je préfère donc être réaliste, à ce niveau.
Mais la question du troisième mandat n’est pas uniquement juridique. Elle est aussi fondamentalement politique, surtout quand on la replace dans le contexte des évènements de 2011. Il est évident qu’au niveau politique, s’engager dans la voie d’un troisième mandat pour Macky Sall est à la fois risqué et suicidaire. Ce serait ajouter le discrédit au discrédit et ruiner le peu de crédit qui lui reste. D’autant que tous les Sénégalais l’ont vu réinterprété l’article 27 de la Constitution, dans une séquence vidéo largement diffusée, où il précise de façon claire, nette et précise qu’il ne peut en aucun cas faire un troisième mandat, ayant lui-même, selon ses dires, verrouillé la Constitution. Ce qui veut clairement dire que Macky Sall ne sollicitera pas le Conseil constitutionnel en 2024. A partir du moment où Macky Sall s’est auto-disqualifié d’office pour un troisième mandat, on peut en déduire qu’il ne sollicitera jamais le Conseil constitutionnel. Sans saisine du Conseil constitutionnel, pas de candidature et donc pas de troisième mandat. Mais peut-on croire un homme qui ne fait jamais ce qu’il dit ? Aux Sénégalais d’en juger !
Votre mot de la fin !
L’heure est grave pour le Sénégal : d’une part, la justice est décrédibilisée, et d’autre part, les principes de sécurité juridique ne sont plus assurés. Nos acquis démocratiques sont remis en cause. Une mobilisation citoyenne incluant la société civile est nécessaire pour remettre les choses à l’endroit.
"POUR GAGNER LE BALLON D'OR, MBAPPÉ DOIT QUITTER LA FRANCE"
El-Hadji Diouf, nommé au prestigieux trophée en 2002, estime que le prodige du PSG ne peut pas être sacré cette année. Il pointe l’élimination en Ligue des champions et le niveau de la Ligue 1
Si la France et l'Europe s'affolent pour Kylian Mbappé presque aussi vite que ses accélérations, l'attaquant du PSG et des Bleus devra convaincre le monde entier pour toucher le graal. Au lendemain du triplé supersonique du Français à Bruges (0-5), nous avons sollicité El-Hadji Diouf, l'ancien attaquant de Liverpool et du Sénégal, double Ballon d'or africain. Comme d'habitude, il ne mâche pas ses mots au moment d'étudier les points forts et les carences de la candidature du Parisien, 4e l'an dernier.
Kylian Mbappé peut-il gagner le Ballon d'or cette saison selon vous ?
EL-HADJI DIOUF. Je trouve que Sadio Mané (NDLR : attaquant sénégalais de Liverpool) a fait une meilleure année que Kylian Mbappé. Il mérite plus le Ballon d'or d'un point de vue personnel et collectif. On ne peut pas comparer le Championnat de France et le Championnat anglais. Il y a plus d'efforts à fournir en Premier League qu'en Ligue 1.
Placeriez-vous Kylian Mbappé sur le podium ?
Non. Pour moi, ce serait Messi, Van Dijk et Mané, du fait du championnat où ils évoluent. Vous savez que pour gagner le Ballon d'or, il faut quitter la France. Le seul joueur qui est arrivé à le gagner en étant en Ligue 1 est Jean-Pierre Papin (NDLR : George Weah a reçu le Ballon d'or 1995 alors qu'il avait passé la première moitié de l'année à Paris avant d'être transféré à l'AC Milan). Et il évoluait dans une équipe de Marseille qui jouait la finale de la Ligue des champions. Tu peux perdre la finale et gagner le Ballon d'or, mais tu ne peux pas si tu es éliminé en 8es de finale. Pas en jouant en France, avec tout le respect que j'ai pour ce championnat qui m'a formé.
Malgré tout, les performances de Mbappé comme son triplé à Bruges exercent une fascination européenne, voire mondiale…
C'est bien qu'il ait mis trois buts mardi, mais il a joué contre Bruges… Je l'attends sur les matchs décisifs, contre les grosses pointures. Là, je dirai oui. Je regardais le match contre Bruges avec un ami, et je lui rappelais que si le PSG avait été éliminé l'an dernier par Manchester, Kylian y était pour quelque chose, parce qu'il avait le 3e but à Manchester au bout du pied. Je sais que c'est un gamin, mais je ne le considère pas comme ça par rapport à son statut et à l'argent qu'il gagne.
Il a prouvé sa capacité à faire gagner de grands matchs l'an dernier à la Coupe du monde…
Modric a été Ballon d'or grâce à ses performances avec l'équipe de Croatie. Mbappé a gagné la Coupe du monde grâce à l'équipe et grâce à son sélectionneur. Deschamps méritait aussi le Ballon d'or car personne ne croyait en lui. Les Bleus n'ont pas été portés par un joueur comme c'était le cas avec Zidane en 1998 ou en 2000.
Kylian Mbappé remportera-t-il le trophée un jour ?
Il peut être au moins cinq fois Ballon d'or, parce qu'il est si jeune et qu'il a le talent… mais il faut qu'il aille dans une institution.
COMMENT ÉVITER D'ÉCORCHER LES NOMS DES STARS AFRICAINES DU SPORT
Les commentateurs qui n'ont aucun mal à prononcer le nom de famille du défenseur espagnol Cesar Azpilicueta doivent pouvoir prononcer correctement les deux syllabes du nom de Mohamed Diamé, ancien international sénégalais qui joue désormais au Qatar
Dans notre série de lettres de journalistes africains, l'écrivain sierra-léonais et gambien Ade Daramy explique pourquoi il s'enflamme lorsqu'il voit des Africains réussir dans le sport.
En regardant la couverture des Championnats du monde d'athlétisme au Qatar, comme la plupart des Africains, j'ai constaté qu'il s'agissait de couper : "Oh, non, pas encore..." quand quelqu'un du continent était victorieux.
Ce n'est pas parce que je n'ai pas vu ou aimé la gloire de sa performance, mais parce que son nom a été malmené et écorché dans les commentaires et les cérémonies de remise des médailles.
Beaucoup de commentateurs non-africains semblent avoir une chose particulière avec les noms ouest-africains.
Prenons l'athlète belge Nafissatou Thiam, qui a remporté plusieurs médailles.
Son nom de famille se prononce toujours "ti-am".
Comme son père est sénégalais, son nom se prononce Thi = tch, comme dans Tchad ou tchèque.
Après toutes les médailles qu'elle a ramassées, on aurait pu croire que quelqu'un aurait pensé : "C'est un nom inhabituel ; je me demande comment il se prononce?"
Cependant, il semble que cela ait toujours été le cas : "Essayons et disons n'importe quoi. Personne ne le remarquera".
Mais nous, les Africains, nous l'avons remarqué.
Avant l'époque des médias sociaux, on se téléphonait et on se disait : "Avez-vous entendu comment ils ont prononcé ce nom ?"
De nos jours, nous sommes plus susceptibles de partager des clips audio ou vidéo quelques secondes après que l'"infraction" a été commise.
De telles "fautes" sont également courantes dans le monde du football, où avec de telles stars africaines jouant pour de grands clubs européens, on aurait pu croire que leur nom serait sorti de la langue.
Meilleures astuces
Les commentateurs qui n'ont aucun mal à prononcer le nom de famille du défenseur espagnol Cesar Azpilicueta doivent pouvoir prononcer correctement les deux syllabes du nom de Mohamed Diamé, l'ancien international sénégalais qui joue désormais au Qatar.
Voici donc un guide rapide pour les commentateurs :
- Diamé - il ne se prononce pas "di-ah-may", mais "jammeh" exactement comme le nom de famille de l'ancien président gambien Yahyah Jammeh
- Le prénom de la star de Liverpool et joueur sénégalais Sadio Mané ne se prononce pas "sah-di-oh".
- Le nom de famille de Mame Biram Diouf de Stoke City, du Sénégal, ne se prononce pas "di-ouf", mais "jouf".
- Badou Ndiaye est aussi de Stoke et du Sénégal - et son nom de famille ne ressemble pas à "n-de-eye" ou "en-gee", mais "ndi-aye".
- Pour Aboubakar Kamara de Fulham, d'origine mauritanienne, prononcez chaque syllabe "ka-ma-ra".
- Le nom de famille de Moussa Wagué du Sénégal, qui joue avec Barcelone, ne rime pas avec "vague". Il se prononce "wah-geh".
Sur cette liste, on peut voir que pour le Sénégal, leur talent sur le terrain est une épée à double tranchant.
En fait, Mame Biram Diouf a la particularité d'avoir à la fois son prénom et son nom de famille mal prononcés en série.
Il n'est pas "Mamay Biram Di-ouf", mais "Mam Biram Jouf".
'Obtenir des bouchons d'oreilles'
Il ne suffit pas qu'un joueur comme Pape Bouba Diop marque le but qui a battu la France, championne en titre, lors du premier match de la Coupe du Monde 2002, ou qu'il ait passé huit ans dans le football anglais pour que son nom soit prononcé correctement.
On l'a toujours surnommé "Papa Bouba Dee-op" , le prénom se prononce "pap", qui rime avec piège, casquette ou claque, et le nom de famille rime avec "robe".
C'est dommage de le rappeler à la fin de ses 17 ans de carrière, car il aurait été agréable d'entendre son nom prononcé correctement, même une seule fois, pendant sa carrière de joueur.
Avant la dernière Coupe du Monde de football, j'ai produit ce que j'ai appelé "Ade Daramy's World Cup Primer" (qui se prononce "Aa-day et Da-ra-mee").
Il a conseillé aux Africains de s'assurer qu'ils avaient au moins deux éléments essentiels pour chaque compétition sportive mondiale : un téléviseur grand écran et des bouchons d'oreilles.
Donc, si les commentateurs ne peuvent pas se donner la peine de changer leurs habitudes ou s'ils ne veulent pas le faire, nous devrons simplement nous installer et continuer à acheter ces bouchons d'oreilles et endurer pour la prochaine Coupe du Monde qui débutera au Qatar en 2022.
LE RÉGIME DE MACKY PEINT AU VITRIOL
Le président ruse pour diviser l’opposition et faire passer la pilule amère de l’ajustement structurel. Il s’entête aussi à étouffer la démocratie conquise de très haute lutte - DÉCLARATION DU CRD
SenePlus publie ci-dessous, la déclaration du Congrès de la Renaissance Démocratique, datée du 24 ocotobre 2019, relative à la situation sociopolitique nationale.
« Depuis 7 ans, le mal vivre, la précarité et la pauvreté se sont aggravés au sein de la population alors que les affidés du régime FayeSall et leurs grandes sociétés étrangères s’empiffrent de jour en jour suçant le sang des jeunes, des femmes et des retraités.
En effet, après une succession d’accidents de la circulation avec des conséquences incommensurables tant en dégâts matériels qu’en pertes en vies humaines, et comme pour étaler au grand jour l’incompétence de ce régime, les inondations, la faim et la malnutrition observées dans plusieurs départements du pays sont venues s’ajouter à la grave et profonde crise économique et financière, sociale et morale déjà endémique que vit le Sénégal depuis au moins cinq ans nonobstant une émergence qui serait présente selon de fausses statistiques et cris de réjouissance et d’autoglorification chaque jour entendus, alors qu’en réalité, les vaillantes populations sénégalaises sont plongées dans un désarroi le plus total et absolu.
En attestent, entre autres, une rentrée des classes traumatisante pour les parents d’élèves, les élèves et les étudiants, la cherté de la vie qui oblige les parents d’élèves à retarder l’inscription de leurs enfants pendant que régime peine à orienter les nouveaux bacheliers.
S’il en est ainsi, c’est parce que Macky Sall a, entre 2012 et 2019, emprunté 6000 milliards de FCFA gaspillés dans des projets non rentables, mais à la mesure de son égo, comme le Centre de Conférence Abdou Diouf, les Cités ministérielles de Diamnadio, ou encore le TER, alors qu’il se trouve, par pure incompétence, dans l’incapacité manifeste de relancer l’économie réelle et les emplois. La corruption généralisée se révèle avec pour chaque trimestre au moins son scandale financier totalisant des milliers de milliards dont les responsables identifiés ou présumés ne font jamais l’objet de poursuites car au service d’un régime qui les protège.
Pendant qu’il doit faire face à cette immense dette, extérieure et intérieure, engendrée par des projets déraisonnables et une corruption à grande échelle, vis-à-vis des banques et surtout des PME et PMI sénégalaises, le FMI l’oblige à couper dans les dépenses publiques, sous le vocable habillé de « rationalisation des dépenses publiques » et à augmenter les prix du carburant, et partant les produits des denrée et services de première nécessité. Ainsi, le Sénégal s’installe progressivement mais surement dans l’ajustement structurel. Malgré les nombreuses et répétitives dénégations du régime qui ne peuvent plus cacher la réalité.
Si besoin en était encore, le scandale Sall Timis du Gaz naturel de St Louis, relancé par la Vidéo de la BBC, vient d’illustrer de fort belle manière, une nouvelle fois, que « la gouvernance vertueuse » de Macky2012 et le principe de « la Patrie avant le Parti » ont été vite jetés aux oubliettes et remplacés par la prédation des ressources naturelles et publiques au profit de la famille, biologique surtout et de ses affidés.
A cet égard, face à la gabegie du pouvoir, et ses conséquences dont l’ajustement structurel, face à l’accaparement des ressources naturelles de la Nation qui appartiennent au peuple par une famille et ses affidés, ce qui contraste mal d’avec le désarroi des populations et la pauvreté ambiante qui n’épargne plus aucune contrée du pays, il est triste et étonnant d’observer le mutisme coupable des parties prenantes des Assises Nationales étouffées dans BBY et recroquevillées sur leurs privilèges devant le désastre des reniements successifs de Macky Sall.
La stratégie de l’étouffement est en effet le sport favori de Macky Sall. Le scandale Sall Timis doit être étouffé à tout prix comme le rapport de l’Inspection Générale d’Etat sur PetroTim. Il en est ainsi de la plainte du CRD, avec constitution de partie civile, pour faux et usage de faux en écriture publique, détournement de biens publics, qui a été déposée depuis juillet 2019. Tout porte à croire qu’il a été décidé qu’elle doit être étouffée, et par tous les moyens, même en parfaite illégalité. Trois mois se sont écoulés et le Procureur de la République n’a toujours pas réagi à la saisine du Doyen des Juges d’instruction et celui-ci n’a pas encore fixé le montant de la consignation. Le CRD a donc saisi le président de la Chambre d’accusation, ce 15 octobre 2019.
Ce même Procureur refuse de donner suite à 19 rapports déposés par l’OFNAC mettant en cause la gestion prévaricatrice de plusieurs responsables et dignitaires du parti de Macky Sall placés à la tête de structures d’Etat et d’organismes du secteur parapublic.
Le CRD a déjà annoncé qu’il portera l’affaire Sall Petro Tim devant les juridictions internationales, considérant que ce scandale a une portée mondiale car il touche à la fois BP et Kosmos. Ce ne sont donc pas les gesticulations et autres fakenews du régime de Macky Sall sur les relations Macky / BP qui changeront la vérité et la nature d’un tel gigantesque et gravissime scandale.
La démission de Mark Denning, un gestionnaire d’un des plus grands fonds d’investissements, Capital Group, lié à BP, pour avoir violé le code d’éthique en recevant 22 millions de dollars des 250 millions de dollars reçus par Timis Corporation en 2017 de la part de BP, est une preuve que le scandale est mondial et que les trafiquants du gaz du peuple sénégalais seront démasqués un à un. Après Aliou Sall, Franck Timis, c’est Marc Denning qui vient de tomber grâce à la détermination du peuple citoyen, patriote et démocrate. La démission récente du Directeur général de BP pourrait également être liée à cette sombre et scandaleuse affaire !
En tout état de cause, le CRD à l’avant-garde de la lutte citoyenne, patriotique et démocratique ne peut pas tomber dans les ruses de Macky Sall cachées dans des faux appels interminables au dialogue politique, national, demain local et territorial. Macky Sall ruse pour diviser l’opposition et faire passer la pilule amère de l’ajustement structurel. Il s’entête aussi à étouffer la démocratie sénégalaise conquise de très haute lutte par des générations de militants, de citoyens et de patriotes engagés. Evidemment il sait que BBY ne peut pas gagner les grandes villes, ce qui compromet sa volonté de se maintenir à tout prix au pouvoir et installer son émirat gazier.
Il apparaît clairement aux yeux de tous que la CREI et la justice sont des instruments pour « capturer des otages politiques » et les amener à rallier BBY ou à les exclure des compétitions électorales. Il ruse à tous vents et dans tous les sens. Si non, comment comprendre les démarches sélectives et permanentes du Procureur de la République qui n’instruit que des dossiers d’opposants pour les poursuivre et les condamner, pour tout prétexte, même fallacieux ?
Personne ne sait aujourd’hui quand est – ce qu’il y aura des élections dans ce pays et cela commence à faire désordre. Le Sénégal a tristement rejoint les deux Guinées (Guinée Conakry, et Guinée Bissau) dans le club restreint des pays de la Sous région qui ne respectent pas le calendrier électoral, coutumiers qu’ils sont à repousser la date des élections pour convenance du président. Le peuple de Guinée s’est levé contre les manipulations constitutionnelles pour un troisième mandat. Le CRD lui apporte tout son soutien. La règle des deux mandats est une conquête populaire du peuple sénégalais depuis le 23 Juin 2011. Elle fait partie de notre ADN démocratique et de celle des pays de la sous région. Aucune ruse, aucune intimidation, aucune prise d’otage politique ne fera céder le peuple.
Le CRD appelle le peuple à ne pas accepter le non respect du calendrier électoral et toute nouvelle manipulation de la Constitution, s’ajoutant aux quatre révisions constitutionnelles déjà vécues sous Macky Sall, qui viserait à contourner la règle impérative des deux mandats. »
17939 FILLES VACCINÉES CONTRE LE CANCER DU COL DE L’UTÉRUS EN 7 MOIS
La région de Diourbel est parvenue à vacciner, en l’espace de sept mois, 17.939 filles sur les 22.705 ciblées dans le cadre du Programme de vaccination contre le cancer du col de l’utérus destiné aux filles âgées de 9 ans
La région de Diourbel est parvenue à vacciner, en l’espace de sept mois, 17.939 filles sur les 22.705 ciblées dans le cadre du Programme de vaccination contre le cancer du col de l’utérus destiné aux filles âgées de 9 ans, a indiqué à l’APS Fatimata Marie Konaté, responsable du bureau régional de l’immunisation et de la surveillance épidémiologique.
Le vaccin contre le cancer du col de l’utérus a été introduit dans le programme élargi de vaccination (PEV), le 31 octobre 2018. Le vaccin est gratuit, et toutes les filles éligibles vont être vaccinées à 9 ans avant le premier rapport sexuel.
‘’Le vaccin contre le cancer du col de l’utérus a été introduit dans la région depuis 2018, mais les indicateurs n’étaient pas bons. Nous avons effectivement démarré en mars 2019. Aujourd’hui, nous sommes à 79%, tous districts confondus avec des disparités’’, a-t-elle dit dans un entretien avec l’APS.
Malgré les difficultés rencontrées dans certains districts, a-t-elle souligné, la région de Diourbel a ‘’presque réussi à administrer le vaccin à toute la cible.
Selon Mme Konaté, ‘’la région de Diourbel est actuellement à 17.939 vaccinées sur 22.705 cibles de 9 ans. Pour les districts de Mbacké et de Bambey, on a atteint l’objectif ; par contre, pour les districts de Diourbel et de Touba, on est en-deçà des 60%’’.
Le district de Mbacké est largement en avance dans le cadre de ce programme de vaccination, avec un taux de couverture dépassant les 100%.
‘’Mbacké fait partie des premiers districts qui ont démarré, mais au niveau de Touba […] il y avait une réticence. Mais, nous avons eu l’accord même du khalife [Khalife général des mourides], qui a autorisé le vaccin au niveau de Touba, et par la suite, nous avons eu l’acceptation de la population’’, a expliqué Dr Fatimata Marie Konaté.
Elle estime même que la barre des 100%, ou à défaut celle de 95%, était à la portée de la région.
‘’Actuellement, on est en train de faire des campagnes d’information et de sensibilisation pour relever un peu les tendances. On a eu même à les faire avec l’appui des professeurs d’université’’, a expliqué Dr Konaté.
Elle a exhorté les parents à faire vacciner leurs enfants pour les protéger de cette maladie.
‘’Le vaccin n’est pas nocif à la santé de leurs filles. Le vaccin, avant d’être administré à la population, a été testé. Nous allons sensibiliser encore à Touba, à Diourbel, notamment dans les villages’’, a-t-elle déclaré.