Il est de tradition de choisir pour la presse ou par la presse l’événement qui a marqué l’année qui vient de s’écouler. Cela est toujours un exercice difficile pour moi, car je lis le déroulement de l’année à partir des différentes réalisations marquantes dans plusieurs domaines de la vie sociale, politique, économique, culturelle, intellectuelle et scientifique. Dans chacun de ces domaines, il est possible de sélectionner un fait déterminant qui a fait avancer le monde ou qui porte le potentiel de faire progresser substantiellement le monde. Une préoccupation dans la lecture des événements doit être de tenir compte de leurs impacts au présent mais aussi et surtout pour le futur. Les événements importants sont pour moi ceux qui interpellent le futur, ceux qui s’inscrivent dans la prospective et le durable.
LE MONDE SCIENTIFIQUE
Je suis très à l’écoute de ce qui se passe dans le monde scientifique. Je suis un lecteur assidu de Science et de Nature Je suis à l’affût des découvertes scientifiques et deux me semblent dignes de mention. Ainsi en astronomie, le résultat significatif, en avril 2019, de la collaboration scientifique entre 200 différents chercheurs dans le monde et sur 4 continents qui ont réussi à photographier la première image d’un trou noir. Cette rencontre d’expertises est importante, la technologie sophistiquée déployée également mais surtout c’est la première observation directe de ce mystérieux phénomène des trous noirs. Une telle percée scientifique a été saluée par la revue Science comme « The 2019 breakthrough of the year » car elle viendrait confirmer la théorie de la relativité de Einstein et elle ouvre, diton, sur des développements importants en astrophysique des hautes énergies. Une autre avancée scientifique renvoie à l’exploit de l’équipe du Dr Kamel Kalili de l’école de médecine de Temple en collaboration avec celle de Pittsburg qui ont réussi l’élimination du VIH du corps de souris infectées. Cette découverte est importante et amène des espoirs pour guérir l’infection de VIH chez l’humain.
LE DEFI DE L’ENVIRONNEMENT ET DU CLIMAT
Dans un autre domaine, la Suédoise Greta Thunberg a marqué les esprits par sa détermination et sa force de mobilisation pour la préservation de l’environnement et du climat. Le magazine Times en a fait la personnalité de l’année et ainsi la plus jeune personnalité de l’année choisie par ce prestigieux magazine Le Président Obama a salué ce choix en tweetant « No one is too small to have an impact and change the world». Par ce modèle d’engagement, Greta Thunberg indique bien que demain appartient aux jeunes et il est impératif que leurs implications d’aujourd’hui contribuent à façonner le futur, surtout dans un domaine aussi déterminant que l’avenir de l’environnement et du climat.
AU SENEGAL, LE RELIGIEUX, LES LEADERS RELIGIEUX ET LA PRODUCTION SOCIO POLITIQUE DU DISCOURS PUBLIC
Le Sénégal a vécu plusieurs événements importants. Cependant la place du discours religieux et des acteurs religieux dans l’espace public a été frappante. Bien sûr que ce phénomène n’est pas inédit au Sénégal mais cette année est particulièrement marquée par une prégnance et impact particuliers DU RELIGIEUX qui méritent une plus grande analyse. On ne parlera pas « d’un contrôle islamique» du discours public. C’est bien loin d’être cela. Cependant le discours religieux, les leaders religieux ou des acteurs religieux de la société civile se sont distingués comme les grands régulateurs sociaux et même politiques. Mais également comme des voix de vigilance contre de possibles dérives contre des valeurs religieuses ou culturelles de l’islam, dérives qui, selon eux, seraient téléguidées par des lobbyistes externes avec des alliés internes.
Le Quotidien national le Soleil a produit la semaine dernière un texte très intéressant sur les événements reliés au religieux en 2019. Bien sûr, on cite l’ inauguration de la superbe Mosquée Massalikoun Jinan et le leadership fédérateur du Grand Khalif Serigne Mountakha, les polémiques autour du voile islamique et de l’école Ste Jeanne d’Arc, la tension autour de l’encadrement pédagogique et le traitement des enfants dans les daraas , les interrogations récentes sur la présence à Mbour de missionnaires Tabligh pakistanais .
Et même un geste comme la restitution par la France au Sénégal d’une première œuvre patrimoniale s’est inscrite dans l’intertexte religieux à travers le sabre ou l’un des sabres d’un chef religieux et militaire : Cheikh Oumar Foutiyou Tall . Mentionnons également les polémiques après la publication des premiers tomes de l’Histoire Générale du Sénégal alors que des familles religieuses ont contesté le contenu. Ainsi la marque du religieux dans la production du discours public a été un élément omniprésent dans les débats de 2019 au Sénégal.
Pr Khadiyatoulah Fall, professeur à l’université du Québec à Chicoutimi, Canada
Par Baba TANDIAN imprimeur
CLEAN DAY, UN VERITABLE SUCCES DU PRESIDENT MACKY SALL
Le clean day ou la journée de propreté nationale de ce samedi 04 janvier revêt à notre niveau deux dimensions majeures. La première pose la problématique de nos rapports avec notre environnement.
Le clean day ou la journée de propreté nationale de ce samedi 04 janvier revêt à notre niveau deux dimensions majeures. La première pose la problématique de nos rapports avec notre environnement. La deuxième se situe sur l’appréciation de l’acte posé par le président de la République. Alors si on apprécie le clean day par rapport à notre première dimension, il faut avouer que les Sénégalais ne respectent pas leur propre environnement. Nous mangeons n’importe où. Les gargotes sont installées dans chaque coin de rue. Les vendeurs de café et dans une moindre mesure les célèbres Tangana participent à ce décor malsain. Nous pissons dans chaque coin de rue. Nous jetons nos restes alimentaires et les tasses en plastique dans la rue. Nous laissons nos épaves de véhicules n’importe où.
Les ateliers de mécaniciens, de soudeurs, de menuisiers… sont éparpillés. L’espace public est constamment agressé. Cette pollution est aggravée par les panneaux publicitaires qui sont disposés d’une manière anarchique à travers nos grandes artères. Heureusement que sur cet aspect, le gouverneur et le préfet de Dakar sont en train de faire d’excellentes choses. Nos villes sont aussi agressées par les charrettes qui causent des nuisances puisqu’elles sont souvent à la base d’accidents tragiques. Nous avons fini de détruire notre propre environnement parce que sociologiquement notre déterminisme commun, c’est dire très souvent que « fi meddou bour la ».Une manière de dire qu’on a le droit d’installer la merde dans la rue parce que celle-ci n’appartient à personne. Ou tout au moins à Buur (le roi).
Or comme dans ce domaine, l’Etat a fait faillite depuis très longtemps. Le système social « du vouloir de vivre en commun » qui devait se reposer sur l’école, les daaras et la religion n’a pu s’ériger en véritable espace de « fabrication » d’un homme sénégalais civilisé. Parce que si l’éducation échoue dans la formation de nos enfants, ce sont des générations de Sénégalais qui sont perdus pour la République.
Le je m’en foutisme est ainsi érigé en règle de conduite. Personne ne respecte personne. La nature a horreur du vide. Le phénomène comportemental inadéquat des Sénégalais par rapport à leur environnement est honteux. C’est dire qu’en instaurant le clean day, le président Macky Sall vient de poser un acte fort. La deuxième problématique, c’est qu’au-delà du clean day, le chef de l’était avait un rendez-vous à un test de popularité. De son quartier Mermoz à la place de l’Indépendance, en passant par le Rond- point Jet d’Eau, Macky Sall a eu droit à des accueils populaires. Des marées humaines ont accompagné le président de la République. Outre la capitale, toutes les grandes villes du pays ont participé à cette grande manifestation. Un révélateur de l’adhésion des populations à l’initiative du premier des Sénégalais sur cette question. C’est là où se situait le v é r i t a b l e enjeu. Comment les pop u l a t i o n s vont-elles accueillir une telle initiative ? Est-ce que le président Macky Sall va-t-il réussir son appel ?
Assurément nous pouvons dire que le président de la République a réussi son pari. Il sait qu’il devait prôner par l’exemple en se retroussant les manches. Les images d’un président en sueurs et affrontant la poussière sont au-delà du symbolique, didactiques parce qu’elles dimensionnent les actes que chaque Sénégalais devra poser sur cette question de la gestion de notre environnement. Ceux qui jouaient sur l’impopularité supposée du président en ont eu pour leurs grades. Le président a réussi son test de popularité. Que dire de nos épouses. Une fois de retour à la maison avec pelle et brouette, elles ont voulu nous imposer un clean day dans notre propre foyer. Votre serviteur a été contraint à cet exercice. Chaque sénégalais devra prendre exemple sur le premier d’entre nous. Macky Sall a su rallier tout le monde à cette cause noble. Seulement le grand défi reste la pérennité du clean day.
C’est justement la préoccupation majeure qui doit être un défi qui dépasse le président de la République. Elle doit être un défi collectif. Parce qu’aujourd’hui, nous devons changer nos comportements. A l’aune du changement climatique, nous n’avons pas d’autres choix. Alors c’est à ce niveau que les pouvoirs publics sont appelés à mettre en place des stratégies de participation collective en invitant les populations à s’associer à l’événement. Le clean day ne doit pas être une action d’une journée, ni celle des autorités. Sinon elle conduit à un échec patent comme ce fut le sort des fameuses opérations « Set-Setal » des années 80- 90. Le phénomène fut évanescent parce qu’il n’a pas été réfléchi d’une manière profonde. C’est justement que si nous saluons l’initiative du chef de l’Etat, nous pensons déjà à la pérennité d’une telle initiative. C’est là le véritable enjeu.
Par Baba TANDIAN imprimeur
LES BOULANGERS EXIGENT UNE REVISION DES PRIX DU PAIN
Le président de la fédération nationale des boulangers du Sénégal, Amadou Gaye, estime que l’on refuse aux boulangers du Sénégal d’appliquer la vérité des prix sur le pain.
La Fédération nationale des boulangers du Sénégal (Fnbs) a fait face à la presse hier pour parler des problèmes qui sévissent dans le secteur de la boulangerie, mais aussi sur les conséquences de la hausse du prix de l’électricité et l’augmentation des salaires dans le privé.
Les acteurs qui interviennent dans le secteur de la boulangerie sont montés au créneau pour dénoncer la hausse du prix de l’électricité, la non-signature du décret sur l’anarchie dans le secteur, la vente de pain dans les boutiques et la concurrence déloyale qui sévissent dans ce secteur.
Le président de la fédération nationale des boulangers du Sénégal, Amadou Gaye, estime que l’on refuse aux boulangers du Sénégal d’appliquer la vérité des prix sur le pain. «Et pourtant, on a accepté la vérité pour la Senelec. Nous avons les mêmes arguments comme la hausse des charges et des intrants. L’état tarde à signer le décret pour la règlementation du secteur. C’est incompréhensible dans la mesure où le pain est considéré comme un produit social et le 2ème poste de dépenses des ménages dans les villes», soutient-il.
A l’en croire, avec la hausse du prix de l’électricité, les boulangers qui vont fermer seront multipliés par trois. «Comme vous le constatez, le secteur est déjà en difficulté, alors pourquoi on veut nous asphyxier en 2020 avec l’augmentation du prix de l’électricité et la hausse des salaires de 8%», s’interroge-t-il.
En outre, Amadou Gaye et cie affirment que la première conséquence, ce sera le dépôt de bilan de plusieurs boulangers dans les 3 mois qui suivent, si cette hausse de l’électricité est appliquée. «C’est pourquoi, avec un changement intervenu au niveau des charges, nous pouvons vous assurer que le prix réel du pain doit être de 1 gramme à 1 FCFA, soit 200g à 200 francs.
Ainsi, nous pensons même qu’une nouvelle révision est d’actualité.» Cependant, les boulangers ne vont pas rester les bras croisés face à cette hausse et promettent d’édifier les Sénégalais dans les jours à venir. «Nous attendons la réaction de l’Etat et nous n’excluons rien, même jusqu’à aller en grève», dit-il. Par ailleurs, la fédération a reçu le collectif Ñoo lank et compte participer à la marche prévue le 10 janvier. «Nous avons reçu le collectif Noo lank parce que le combat qu’il mène est notre combat, car la hausse du prix de l’électricité aura des conséquences incommensurable sur nous», précise-t-il.
La Fédération nationale des boulangers, selon Amadou Gaye, sera toujours au service de la population pour un pain de qualité, hygiénique et nutritionnel. «Nous ne pouvons plus tolérer cette anarchie qui profite à quelques boulangers qui font une concurrence déloyale aux artisans boulangers qui sont aux normes (administratives, sociales et fiscales)».
GENERAL BIRAME DIOP DECLINE SA FEUILLE DE ROUTE
Le général Birame Diop a été installé hier au poste de chef d’état major général des armées par le ministre des Forces armées, me Sidiki Kaba.
Le général Birame Diop a été installé hier au poste de chef d’état major général des armées par le ministre des Forces armées, me Sidiki Kaba. Il a décliné les défis à relever dans ce contexte géopolitique local et sous régional dont les tendances lourdes annoncent des risques de dégradation.
L’action du nouveau chef d’état-major des forces armées sera inspirée du contexte géopolitique. Le Général de corps d’armées, Birame Diop, a promis hier, lors de son installation à la tête de l’état-major des armées du Sénégal, de relever les défis qui frappent à nos portes. «Ces derniers (…) se déclinent principalement dans la prise en charge urgente du contexte géopolitique local et sous régional dont les tendances lourdes annoncent des risques de dégradation.
En effet, la violence aveugle qui plane sur le Sahel, sur fond d’instrumentalisation des identités communautaires, de criminalité organisée et de trafics illicites de toutes sortes, semble narguer les frontières poreuses de nos pays. Telle une ceinture de feu, elle se referme inexorablement sur les Etats», a déclaré le Général Diop en présence du ministre des Forces armées, Sidiki Kaba, d’officiers généraux, d’officiers, sous-officiers, soldats, marins, aviateurs et des invités. Selon le Général Birame Diop, cette situation nous interpelle doublement, à savoir sur notre capacité à demeurer un îlot de paix, mais surtout sur notre véritable place dans la recherche et la mise en œuvre de solutions collectives sous régionales efficientes.
Au plan national, le Général Diop estime que le Sénégal reste ancré dans un cycle positif de stabilité grâce, entre autres, à l’engagement des Forces armées à ne céder le moindre pouce dans la mission de sanctuarisation du territoire national. «Parallèlement, la volonté des autorités de répondre aux défis socio-économiques liés à la sécurité humaine se matérialise de plus en plus à travers des politiques publiques d’envergure, donnant ainsi de réelles chances à un retour définitif de la paix dans la partie méridionale de notre pays», a-t-il souligné. Et d’ajouter : «Sous ce rapport, les importants acquis enregistrés en opérations intérieures, singulièrement en zones militaires n°5 et 6, seront consolidés. Ils se traduisent déjà par le maintien de la violence résiduelle à son seuil le plus bas et une empreinte au sol plus dense dans la lutte contre la déforestation criminelle.
Concomitamment, la posture permanente de sûreté sera relevée au niveau de toutes les autres zones frontalières, aux plans terrestre, aérien et fluviomaritime». A cet effet, l’ex-chef d'état-major particulier du président de la République prévient que la conduite des engagements intérieurs des armées exige un haut degré de préparation couplant une formation et un entraînement de qualité. Raison pour laquelle il annonce la montée en puissance des structures de formation et d’entraînement.
Toutefois, prévient-il, dans un proche avenir, le Sénégal amorcera une nouvelle étape de son destin grâce à l’exploitation de ses importantes ressources naturelles de pétrole et de gaz. «Cette perspective prometteuse porte en effet en elle-même ses propres exigences dont la plus pressante demeure la préservation d’un environnement stable et sûr, sans lequel aucun développement harmonieux n’est possible. Comme vous le percevez, ce contexte géopolitique nous dicte le cap à suivre : renforcer, au plan interne, les dividendes d’une paix durement acquise et se donner les moyens de barrer la route à toutes les formes de menaces externes», soutient-il. Ainsi pour y parvenir, le chef d’état-major général des armées pense qu’il faut consolider les importants succès déjà engrangés.
LES AMBITIONS DU NOUVEAU CHEF D’ETAT-MAJOR GENERAL DES ARMEES
Aussi, le Général Birame Diop affiche ses ambitions. Son souhait est de placer les armées dans les conditions optimales de performance au triple plan organisationnel, opérationnel et logistique. «Ce triptyque, bien entendu, sera structuré autour d’un pilier fondamental qui tient à cœur le Chef suprême des Armées, à savoir l’amélioration de la condition militaire», indique le Général Diop.
A l’en croire, le défi organisationnel représente la pierre angulaire de la montée en puissance des armées, amorcé depuis maintenant plusieurs années, à travers le format Horizon 2025. A cet effet, dit-il, d’importants efforts ont déjà été faits, notamment le réajustement des organismes de commandement et de soutien, le relèvement conséquent des seuils de recrutement, la montée en puissance des structures de formation et les nouvelles créations d’unités de combat, pour ne citer que ceux-là.
Ainsi il compte poursuivre ces efforts pour amplifier cette réforme. «Ces importantes réformes structurelles en cours n’ont qu’une seule finalité : être à la hauteur des exigences du contexte sécuritaire en affichant, en permanence, une posture opérationnelle flexible et surtout crédible dans l’exécution de toute mission, intérieure comme extérieure», affirme le nouveau chef d’état-major général des forces armées.
UNE PLAINTE DEPOSEE AUPRES DU PROCUREUR DE THIES
Le sieur Ibrahima Ndiaye, habitant Mboro, a procédé à la publication d’une audio via Youtube, sur le défunt Khalife Serigne Mansour Sy « Boroom Daara yi ».
Le sieur Ibrahima Ndiaye, habitant Mboro, a procédé à la publication d’une audio via Youtube, sur le défunt Khalife Serigne Mansour Sy « Boroom Daara yi ». L’affaire a fait l’effet d’une bombe à Mboro et la fédération des Tidiane de la localité a déposé une plainte auprès du procureur près le tribunal de grande Instance de Thiès.
Le 28 novembre 2019, un élément sonore, publié dans une chaîne Youtube, procédait à des dénonciations calomnieuses contre Serigne Mansour Sy Boroom Daara yi, défunt Khalife Général des Tidianes. Il a en effet fait de graves accusations à l’encontre de l’ex-guide de la Tarikha Tidiane et c’est pourquoi l’audio a fait l’effet d’une bombe à Mboro, où la communauté Tidiane peine à contenir sa colère.
D’ailleurs, une plainte a été déposée le 6 décembre2019devantleProcureur près le Tribunal de Grande Instance de Thiès. L’enquête a été déclenchée et suit son cours. Les responsables de la fédération des Tidianes de la zone de Mboro ont fait face à la presse pour interpeller les autorités publiques, afin que ces agissements soient sévèrement corrigés, à la hauteur de la faute commise.
Selon El Hadji Wone Secrétaire général de la fédération, depuis la publication de l’enregistrement, les responsables Tidianes de Mboro s’investissent pour calmer les jeunes qui ont voulu répliquer à leur manière, ce qui aurait pu entraîner des conséquences graves.
Pour éviter une telle situation, dit-il, il urge que les autorités prennent toutes leurs responsabilités. « Nous n’accepterons plus jamais ces agissements et nous informons l’opinion publique qu’à l’avenir, nous prendrons toutes nos responsabilités », affirme El Hadji Wone qui accuse un certain Ibrahima Ndiaye comme étant l’auteur de l’audio.
Selon lui, l’enregistrement qui dure un peu plus de 30 minutes a été un choc pour tous les musulmans, et plus particulièrement les fidèles Tidianes qui se sont sentis profondément offensés. Il s’agit de propos discourtois, diffamatoires et de contrevérités à l’égard du regretté Khalife général des Tidjanes Serigne Mansour Sy, Boroom Daara yi. Et pour lui, la fédération de Mboro est à l’aise pour apporter les démentis et les clarifications nécessaires sur toutes les accusations faites à l’encontre du défunt Khalife.
Pour démonter l’argumentaire de l’insulteur, il commence par dire que sa proximité avec Serigne Mansour Sy dans les années 84 relève d’un pur mensonge, d’autant plus que ses aînés de Mboro, qui ont accompagné le guide, n’ont jamais assisté à une quelconque rencontre entre eux. C’est le lieu, dit-il, de rappeler que c’est en 1958 que Serigne Mansour Sy a acquis ses premières terres à Mboro. Et depuis cette année marquant son installation dans la zone, les fidèles de la localité ont toujours été à ses côtés, dans la ferveur religieuse, jusqu’en novembre 2012, avant son départ pour la France où il rendit l’âme le 7 décembre de la même année. Il a également qualifié de pur mensonge les allégations de l’insulteur concernant son appartenance à la Tarikha Tidjane et il n’est pas en mesure de prouver son acte d’allégeance au marabout. Il n’a jamais appartenu à une association de la confrérie a fortiori dirigé un dahira.
Pour El Hadji Wone, c’est clair comme l’eau de roche, le sieur Ndiaye est tout simplement animé d’une volonté ferme de jeter le discrédit sur la confrérie Tidiane. Et cette posture qu’il a ostentatoirement affichée exprime une haine viscérale envers le soufisme, subséquent à un vœu de bannissement de toutes les confréries au Sénégal. Mais l’insulteur, dans l’audio qui continue de semer la zizanie à Mboro, a également accusé le défunt Khalife de tentative de meurtre. Il s’agit encore là, réplique El Hadji Wone, d’allégations sans aucun fondement ni preuves, qui relèvent de fantaisie, d’enfantillage et à la limite de folie. Il affirme que compte tenu de toutes ces accusations graves, il est clair que le sieur Ibrahima Ndiaye a violé la Charia et la Sunna qu’il prétend défendre.
En effet, le Prophète Mohamed (PSL) interdit formellement de tenir des propos malsains à l’endroit d’un défunt musulman. Sa mémoire étant sacrée, nul n’a le droit de lui manquer de respect, encore moins de l’offenser. Il est aussi évident qu’il a enfreint les lois de ce pays, notamment au regard de l’article 462 du code pénal et au-delà des dénonciations calomnieuses, les accusations du sieur Ndiaye portent atteinte à la paix publique, à la stabilité de ce pays et surtout à l’honorabilité du Ministère en charge des questions de culte, mais aussi des autorités religieuses.
LE PROCUREUR REQUIERT L’APAISEMENT
Arrêtés le 23 décembre dernier lors de violentes manifestations des pêcheurs contre l’érection d’un nouveau quai de pêche à Mbour, les 14 jeunes ont comparu hier devant le tribunal
Arrêtés le 23 décembre dernier lors de violentes manifestations des pêcheurs contre l’érection d’un nouveau quai de pêche à Mbour, les 14 jeunes ont comparu hier devant le tribunal. Ils seront fixés sur leur sort mardi prochain. En attendant, le procureur a requis à leur encontre la peine d’un an avec sursis dont un mois d’emprisonnement.
Les 14 personnes arrêtées dans le cadre de la manifestation contre la construction d’un second quai de pêche sur le site du parc piroguier ont été jugées hier par le Tribunal de Grande Instance (Tgi) de Mbour.
Poursuivis pour coups et blessures volontaires (Cbv) à l’endroit d’agents dans l’exercice de leurs fonctions, dommages à la propriété immobilière d’autrui et troubles à l’ordre public, Djibril Boye, Djiby Seck, Déthié Faye, Mama Diamanka, Abdoulaye Ndiaye, Moussa Dieng, Cheikh Seck, Souleymane Faye, Lamine Ndiaye, Ibrahima Ndiaye, Sidy Mokhtar Dieng, Matar Guèye, El hadji Dieng et Abdou Diop ont comparu devant la barre. Ils ont été reconnus coupables de ces chefs d’inculpation par le procureur.
Selon Mamadou Sokhna Thiam, les faits reprochés aux prévenus sont constants. C’est pourquoi il a invité le juge à les condamner à 2 ans avec sursis dont un mois de prison ferme. Dans la journée du 23 décembre dernier, les pêcheurs se sont levés comme un seul homme pour s’opposer à l’érection d’un second quai de pêche sur le site de leur parc piroguier. Ils ont déclenché une véritable intifada dans le quartier Téfess.
Des centaines de manifestants avaient pris d’assaut les lieux où était déployé un impressionnant dispositif sécuritaire. Attaqués par des manifestants en furie, les éléments du GMI avaient fini par battre en retraite pour éviter un bain de sang. N’empêche, certains policiers se sont retrouvés avec des blessures. Devant la barre, le policier Jean Michel Ndecky, chef de l’unité, a indiqué qu’il ne reconnaissait qu’un seul homme parmi les détenus. «Ce jour-là, cet homme (Ndlr : il pointe du doigt Ibrahima Ndiaye) avait voulu emprunter la route, je lui ai dit que le passage était interdit. Il m’a demandé les raisons de cette décision et je lui ai répondu que je n’en savais rien et que je ne faisais qu’exécuter des ordres. Il a rebroussé chemin en rouspétant», a-t-il soutenu.
Comme lui, les 13 autres éléments du GMI n’ont reconnu aucun manifestant. Les 14 mis en cause (composés de 2 pêcheurs, 2 mareyeurs, 4 chauffeurs, 2 laveurs de voitures et 4 commerçants) ont tous nié les faits qui leur sont reprochés. Malgré leurs dénégations aussi bien dans le procès-verbal d’enquête que devant la barre, ils ont été complètement chargés par le procureur. «C’est le renversement des rôles. On avait l’habitude d’entendre que la police a brimé, tabassé, violenté ou brutalisé quelqu’un et non pas qu’elle a subi la furie d’une population déchaînée. Ces manifestants ont tous été arrêtés sur le théâtre des opérations. Donc, on n’a pas besoin de les reconnaître pour prouver leur culpabilité», clame le procureur Mamadou Sokhna Thiam.
HOMMAGE AUX FORCES L’ORDRE
Les avocats des parties civiles ont rendu un vibrant hommage aux policiers dont le devoir exige parfois le sacrifice suprême. Embouchant la même trompette, les conseils de la défense Mes Kane, Fall et Ndior ont magnifié la loyauté des limiers devant la barre. «Une fois de plus, ces gens ont honoré leur tenue. Alors qu’ils ont subi les assauts des manifestants, ils avouent devant la barre qu’ils ne reconnaissent aucun des détenus. Ce sont de braves hommes qui ont choisi un métier difficile en viellant sur notre sécurité nuit et jour au risque de leur vie», a soutenu Me Fall.
Son confrère Me Ndior a accusé l’Etat d’être à l’origine des évènements du 23 décembre. «L’Etat dépense des milliards pour des futilités alors qu’il est incapable d’assurer la protection de ses éléments qui constituent la quintessence de la République car assurant la sécurité. Ce jour là, la République a tremblé au plus haut niveau, car l’autorité a négligé les menaces qui pesaient. On devait commencer par une campagne de sensibilisation et des discussions pour éviter ce problème. Hélas ! Nos clients ont été détenus alors qu’ils n’étaient même pas sur le théâtre des opérations. Certains d’entre eux ont été arrêtés au commissariat alors qu’ils étaient venus s’enquérir de l’arrestation de leurs proches», affirme Me Ndior. Le verdict sera prononcé le 14 janvier prochain.
LES CHIFFRES DU SUCCES DU TRIBUNAL DU COMMERCE
Les 6 magistrats professionnels et 8 juges consulaires qui composent le tribunal de Commerce ont abattu un travail de titan en deux ans d’exercice.
Les 6 magistrats professionnels et 8 juges consulaires qui composent le tribunal de Commerce ont abattu un travail de titan en deux ans d’exercice. A l’heure des comptes, cette nouvelle création a connu 5 861 affaires en 2019 contre 4 685 en 2018. un bond qualitatif qui n’a pas échappé à la vigilance de la Banque centrale qui a demandé que toutes affaires en souffrance dans les tribunaux de grande instance soient transmises au plus vite au président Alioune Ndiaye et Cie.
Le tribunal du Commerce hors classe de Dakar a livré les chiffres clés des contentieux traités, du 2 janvier au 31 décembre 2019. Une manière de faire le bilan de ses activités.
Dans le document parvenu hier à «L’As», il est mentionné que 5 861 affaires ont été inscrites au rôle général de la juridiction au courant de l’année 2019, contrairement à 2018 où il y avait 4 685 affaires enrôlées. C’est que depuis l’installation de ce tribunal en février 2018, les contentieux commerciaux ont considérablement baissé.
Au plus, en trois mois, le contentieux est vidé et les décision rendues. «Ce qui est nouveau, c’est que les contentieux commerciaux portés au niveau du tribunal du commerce sont jugés très vite. Et le lendemain du prononcé du verdict, le juge rend la décision. C’est une première dans les annales de la justice», confie une source anonyme qui renseigne que la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’ouest (Bceao), satisfaite de la célérité ave laquelle les dossiers sont traités, a demandé que tous les dossiers commerciaux en souffrance soit transmis au tribunal du Commerce.
Ainsi, ce tribunal a rendu 6 608 décisions en 2019 contre 3 249 en 2018. La moyenne annuelle des décisions rendues est de 1 101,33. D’après toujours le document publié par le tribunal du Commerce, la valeur du contentieux général est de 216 358 300 297 francs CFA. Quant à celle du contentieux bancaire, elle est estimée à 132 904 626 527 francs CFA.
D’après toujours les statistiques fournies par le tribunal, la valeur du contentieux général est de 12 233 201 341 francs CFA dont 8 660 368 161 francs CFA en contentieux bancaire. Ce contentieux représente 70,79%. S’agissant des décisions rendues en matière de saisies immobilières courant 2019, elles sont au nombre de 60 dont 21 en audience éventuelle et 39 en audience d’adjudication.
Le montant des adjudications est estimé à 2 568 532 547 francs CFA. Le nombre d’ordonnances à pied de requête rendues du 2 janvier au 31 décembre est de 1 192. La valeur du contentieux général des ordonnances à pied de requête s’évalue à 95 436 350 597 là où celle du contentieux bancaire est fixée à 54 071 654 830 francs CFA. En 2019, il y a eu 1 902 décisions qui ont été rendues et relatives au contentieux faisant l’objet de jugement. La valeur du contentieux général est de 106 120 215 812. Celle du contentieux bancaire est 49 183 095 816 francs CFA.
Conséquence : un volume de travail énorme. Composé de six magistrats professionnels, huit six juges consulaires, le tribunal siège toute la semaine, du lundi au vendredi. Pourtant, contrairement à la clameur populaire, les juges du tribunal du commerce n’ont aucun traitement de faveur par rapport à leurs collègues des tribunaux classiques. En réalité, même si l’ouverture du tribunal avait suscité beaucoup d’espoir du fait qu’il soit une forte recommandation des bailleurs de fonds (Banque mondiale, Fmi), il reste constant que les moyens n’ont pas suivi.
SAMBA SOW ACCUSE DES RESPONSABLES DE L’APR DONT LE QUESTEUR AWA NIANG...
Samba Sow était à la barre de la Chambre criminelle du Tribunal de grande instance (TGI) hors classe de Dakar hier, mardi 7 janvier, pour répondre du meurtre de l’ancienne vice-présidente du Conseil économique social et environnemental (CESE) en 2016
Samba Sow était à la barre de la Chambre criminelle du Tribunal de grande instance (TGI) hors classe de Dakar hier, mardi 7 janvier, pour répondre du meurtre de l’ancienne vice-présidente du Conseil économique social et environnemental (CESE), commis le 19 janvier 2016. Jugé presque trois ans après ce crime, dans ses déclarations, l’accusé a nié être l’auteur du meurtre. Mieux, il avance avoir été marabouté par sa tante Fatoumata Sow et le questeur Awa Niang, des responsables de l’Alliance pour la République (APR), qui sont, selon lui, les véritables auteurs du crime.
Samba Sow, le présumé meurtrier de l’ancienne vice-présidente du Conseil économique, social et environnemental (CESE), Fatoumata Matar Ndiaye, accuse sa tante Fatoumata Sow dite Fatou Sow et le député Awa Niang d’être à l’origine du meurtre. L’inculpé dit avoir agi sous l’emprise d’un marabout qu’aurait commis sa tante pour l’ensorceler. Mieux, a ajouté Samba Sow, c’est ce marabout en question qui a tué de ses propres mains, Fatoumata Matar Ndiaye.
S’agissant du questeur Awa Niang, le prévenu soutient qu’il lui a remis à plusieurs reprises des affaires mystiques pour porter atteinte à son ancienne patronne. Aussi, ajoute-il, cette dernière lui a remis une fois une importante somme d’argent pour satisfaire sa demande. Sa tante Fatou Sow et le député Awa Niang sont coupables du meurtre Fatoumata Matar Ndiaye parce que ces deux sont complices et ont commandité l’assassinat, soutient-il.
Revenant sur les faits, l’accusé Samba Sow a dit que l’ancienne vice-présidente du Conseil économique social et environnemental lui avait demandé de ne pas aller au Magal de Touba et lui a intimé l’ordre d’amener sa voiture en entretien à une station d’essence à Pikine. C’est là qu’il a reçu un appel téléphonique de sa tante lui disant qu’elle lui a mis en rapport avec une personne et cette dernière le reconnaitra. Une personne qui, de l’avis de l’accusé, n’est autre que le marabout commis par cette dernière pour l’ensorceler. Celui-ci lui a donné du lait qu’il a bu à 15 heures, la vielle du drame, et c’est ce qui est à l’origine de tous ses déboires.
«LE MARABOUT M’A DONNE DU SANG DE FATOUMATA MATAR NDIAYE... A BOIRE»
Selon Samba Sow, c’est après avoir pris ce lait qu’il a perdu le contrôle de ses actes. C’est la nuit, après la prise de la boisson, que ce marabout lui a demandé de l’amener aux domiciles de responsables politiques de l’Alliance pour la république (APR) dont le maire de Pikine Abdoulaye Timbo, Seynabou Gueye et Maïmouna Baldé, responsable politique à Diamaguène-Sicap Mbao.
Toutefois, Samba Sow précise n’avoir pas passé la nuit dans le garage au domicile de la victime, comme mentionné dans l’ordonnance de renvoi, mais chez le marabout en charge de l’ensorceler à SIPS (quartier) à Pikine. C’est dans la matinée du vendredi, le jour du meurtre, que ce dernier lui a demandé de le conduire chez Fatoumata Matar Ndiaye. C’est à cette occasion que le marabout en question aurait tué Fatoumata Matar Ndiaye, avant de lui intimer l’ordre de s’attaquer au fils de la défunte, Adama Ba, qui venait aux nouvelles, tonne l’accusé. Le marabout s’est attaqué à Fatoumata Matar Ndiaye qui sortait des toilettes avant de l’abattre, a dit le prévenu. A l’en croire, le marabout lui a donné du sang de Fatoumata Matar Ndiaye pour qu’il le prenne comme boisson.
SAMBA SOW RECUSE LA THESE DU VOL
Récusant avoir tué son ancienne patronne pour de l’argent, Samba Sow soutient être venu à la maison de la défunte, accompagné du marabout qui a abandonné sa voiture au bord de la route pour ne pas être repéré. Samba Sow a nié avoir agi pour soutirer de l’argent à Fatoumata Matar Ndiaye, encore moins avoir agi pour payer la dot qu’il devait convoyer chez sa copine Mbenda Fall, le lendemain du drame.
Cependant, Samba Sow a reconnu avoir attaqué Adama Bâ, le fils du défunt, sur ordre du marabout qui lui a donné un morceau de tissu rouge et une portion à boire. Samba Sow a révélé avoir blessé Adama Ba au cours d’une bagarre, mais n’a pas tenté de l’assassiner. Non sans attester qu’il a été chauffeur chez la défunte pendant 4 ans.
Voulant savoir des détails sur le meurtre de Fatoumata Matar Ndiaye qui aurait été plaquée au sol, le Procureur a demandé à l’accusé s’il maîtrise les arts martiaux. Question à laquelle, Samba Sow a répondu en disant qu’il a plus d’une dizaine d’années de pratiques et est ceinture noire en kung-fu. Le maître des poursuites a aussi estimé que le marabout auquel l’inculpé fait référence n’existe que dans son imagination. Et que ce dernier était dans la maison pour chercher de l’argent, mais a été surpris par sa victime. Pour lui le prévenu est venu dans la maison dont il connait les moindres détails des occupants pour soustraire de l’argent.
Revenant sur les chaussures de l’accusé qui ont été trouvées dans le garage, le Procureur a dit que l’accusé s’est déchaussé pour entrer en catimini dans la chambre de la victime. A son avis, Samba Sow a agi sous l’emprise de son fiancée à qui elle devait remettre la dote, le lendemain des faits.
…DECHIRE LES PROCES-VERBAUX D’ENQUETE ET S’ATTAQUE A LA POLICE
C’est un Samba Sow confus, trop agité, qui a fait face aux juges de la Chambre criminelle du TGI hors classe de Dakar. Dans ses déclarations, il a récusé tous les propos qui lui sont prêtés dans les procès-verbaux d’enquête préliminaire. Il est allé même jusqu’à accuser les policiers d’être «des corrompus». Pis, a dit Samba Sow, un Commissaire enquêteur lui aurait dit de tenir les propos en question, devant les juges de la Chambre criminelle.
Le comportement de l’accusé a fait sortir le président du tribunal de ses gonds. «Ton comportement à la barre renseigne sur ta personnalité. Tu n’es pas bien éduqué», lui a asséné le juge, avant d’ajouter que l’inculpé a donné 6 versions différentes dans les enquêtes préliminaires.
Emboitant le pas au président de la Chambre criminelle, le Procureur a signifié à l’accusé que le tribunal ne lui garde aucune rancune et que les juges ne sont intéressés que par la manifestation de la vérité.
IMPLICATION DE RESPONSABLES POLITIQUES DE L’APR : Le juge demande à l’accusé d’apporter des preuves
Le président de la Chambre criminelle du TGI hors classe de Dakar a demandé à l’accusé des preuves sur les responsables politiques de l’Apr qu’il accuse d’être derrière le meurtre de Fatoumata Matar Ndiaye. Si des éléments nécessaires ont été apportés, le tribunal va requérir l’ouverture d’enquête contre les personnes citées, a-t-il garanti. En attendant, le procureur parle d’accusations gratuites. Malgré l’insistance du tribunal, Samba Sow a maintenu ses accusations en soutenant qu’il a amené le marabout aux domiciles des responsables de l’Alliance pour la République. Seulement, il n’a pas donné les éléments nécessaires incriminant le questeur Awa Niang. Il a juste maintenu ses relations de proximité avec sa tante Fatoumata Sow.
PROCES DU MEURTRE DE FATOUMATA MATAR NDIAYE : LE TRIBUNAL FAIT FI DES EXCEPTIONS DE NULLITE SOULEVEES PAR LA DEFENSE
L’avocat de l’inculpé, Me El Mamadou Ndiaye, à l’ouverture du procès, a demandé son renvoi sous prétexte que le dossier en possession de la défense est incomplet. Pour la robe noire, les conseils n’ont pas tous les éléments du dossier comme les avis ainsi que la convocation du juge d’instruction. L’avocat soutient qu’il n’a que l’ordonnance de renvoi, les procès-verbaux d’enquête à la Police et devant le juge d’instruction. L’avocat insiste en soutenant qu’il n’a pas tous les éléments nécessaire pour assurer la défense de son client.
Mais sa demande a été rejetée par le président du tribunal qui trouve que les arguments brandis par la défense ne sont pas suffisants pour motiver un renvoi. Mieux, ajoute-t-il, l’accusé a été tout le temps assisté depuis son arrestation. Pour lui, la demande n’est fondée ni en droit ni en faits.
Pour le Procureur, il appartenait aux conseils de Samba Sow d’aller à la recherche des moyens nécessaires pour la défense de leur client. Il récuse, de ce fait, toute idée de renvoi.
Abdoulaye Seck et El Mamadou Ndiaye assurent la défense. Après que l’affaire a été appelée à la barre, Me El Modou Ndiaye est revenu à la charge, brandissant d’autres éléments qui motiveraient un renvoi. Pour lui, avant les faits en question, le Règlement N°5 de l’UEMOA instaurant la présence de l’avocat dès les premières heures de l’interpellation avait été déjà pris. Et, pense-t-il, même s’il n’existait pas à l’époque de loi ou d’une circulaire l’instituant au Sénégal, son client devait bénéficier de l’assistance d’un avocat dès les premières heures de la garde à vue.
La modification du Code pénal du 8 novembre 2016, demandant à l’enquêteur d’informer un inculpé l’obligation d’avoir un avocat, n’a pas été respectée. Sur ce, le conseil a demandé la nullité des procès-verbaux d’enquête et en conséquence de toute la procédure. L’autre avocat de la défense, Me Abdoulaye Seck a aussi partagé la position de son confrère.
Le Procureur, soulignant que le Règlement N°5 de l’UEMOA est souvent pris comme prétexte pour demander la nullité d’une procédure, a relevé que le non-respect de celui-ci ne nécessite nullement l’annulation d’une procédure. Mieux, juge-t-il, si une annulation devrait avoir lieu, ce serait seulement le procès-verbal de la première audition.
Pour le Procureur, tout le reste du dossier est en état d’être jugé, aussi bien les procès-verbaux des auditions qui ont succédé à la première comparution de l’accusé à l’enquête préliminaire que les procès-verbaux des confrontations. Finalement, le juge a décidé de joindre l’exception dans le fond du dossier en maintenant la tenue du procès.
FATOUMATA SOW, TANTE DE L’INCULPE, CITEE DANS LE DOSSIER : «Je n’ai jamais échangé de propos malveillants avec la défunte»
«Fatimata Matar Ndiaye était mon amie. On ne se séparait jamais. C’est elle qui m’a amené à la Mecque. C’est à moi qu’elle a offert le billet (pour le pèlerinage) à la Mecque que le président Macky Sall lui a donné en 2012», s’est défendu celle que Samba Sow accuse d’être derrière le meurtre de Fatoumata Matar Ndiaye. Fatoumata Sow soutient qu’elle ne s’est jamais disputée avec la défunte. «Samba Sow était malade et je l’ai amené chez-moi pour le soigner. C’est là qu’il a été repéré par Fatou Matar Ndiaye qui l’a embauché pour le payer un premier salaire de 50.000 F CFA. Je n’ai jamais échangé de propos malveillants avec la défunte. Je n’ai fait recours à aucun marabout».
Pour le moment, ce que demande la tante de l’accusé, c’est que ce dernier assume les faits pour lesquels il est poursuivi. «Quand on fait une chose, il faut l’assumer. Samba a tué un honnête citoyen. Je n’ai jamais été avec Samba Sow voir un marabout». Ses relations avec la victime étaient telles qu’elles s’appelaient mutuellement «fils» et s’échanger des habits. Interrogée sur la succession de Fatoumata Matar Ndiaye, Fatoumata Sow a dit n’être pas été intéressée par le poste de la défunte. Et c’est au final que le député a été choisi par consensus.
LES TEMOINS ENFONCENT SAMBA SOW
Ils étaient treize (13) personnes à être appelés à barre pour apporter leurs témoignages sur le meurtre de Fatoumata Matar Ndiaye. Ils ont presque tous dit des propos incriminant l’accusé. Selon Adama Ba, le fils de la défunte, Samba Sow a agi seul et n’a pas été accompagné d’un marabout comme il le soutient.
Le jour du meurtre, Adama Ba a dit qu’il a entendu des bruits venant la chambre de sa défunte mère. Et c’est quand il s’est approché qu’il a entendu une voix masculine qui est celle de Samba Sow. Mais, déclare-t-il, « je ne pouvais pas imaginer que c’était lui parce que dans la maison d’autrui, il faut avoir des limites, à fortiori dans la chambre d’une tierce personne, à pareille heure».
A la barre, Adama Ba a aussi révélé que le prévenu tentait de l’égorger. Ils se sont bagarrés et Samba Sow a essayé de le tuer avec le couteau qu’il détenait. A l’en croire, l’inculpé a tenté de l’assassiner parce qu’il est le témoin oculaire du drame, a-t-il jugé. Adama a sorti des photos montrant les traces de la tentative d’assassinat. Des photos que l’accusé a refusé de reconnaître.
Ndimbeu Niang, la mère de Fatoumata Matar Ndiaye, a soutenu que l’accusé était venu la veille du drame, dans la nuit, au domicile de Fatoumata Matar Ndiaye. La sœur de la victime, Bollo Ndiaye, a indiqué que Fatoumata Matar Ndiaye n’avait pas interdit Samba Sow d’aller au Magal.
Quant à Mbenda Fall, la copine de l’accusé, elle a dit que dans la nuit, à la veille du meurtre, Samba Sow était chez-elle. Une déclaration qui est contraire à celle du prévenu qui a soutenu qu’il était chez le marabout cette nuit-là. Elle a aussi ajouté que l’accusé avait promis de lui envoyer la dote le lendemain du meurtre.
EN VOULANT DEFENDRE SAMBA SOW : Le témoin Ndèye Fatou Ngoné Sarr humiliée à la barre
La sœur de l’accusé, Ndeye Fatou Ngoné Sarr, a essayé de défendre son frère en revenant sur des menaces de morts et tentatives d’empoisonnement dont le prévenu serait victime. Des arguments battus en brèche par le tribunal qui trouve que le témoin n’est pas digne de confiance et a déjà pris position. Pis, soutient-il, les faits évoqués par le témoin n’ont été nullement cités dans le dossier.
Le président du tribunal revenant sur les sorties antérieures, par voie de presse, de la sœur de l’accusé, a assuré qu’il ne peut être influencé ou manipulé. Le président du tribunal lui a rappelé que même les témoins qui ont assisté aux faits n’ont fait de déclarations que sur les choses dont ils ont la certitude.
Le procureur a, lui aussi, jugé que le témoin Ndeye Fatou Ngoné Sarr est victime des manipulations de son frère qui passe son temps à envoyer des lettres aux autorités. Ndeye Fatou Ngoné Sarr passera ainsi un sale quart d’heure devant la barre.
REQUISITOIRE CONTRE SAMBA SOW : Le parquet regrette l’abolition de la peine de mort et requiert la perpétuité
Samba Sow sera fixé sur son sort le 21 janvier prochain. Le président de la Chambre criminelle a décidé de fixer le délibéré à cette date, après un procès qui a duré plusieurs heures. En attendant, le parquet qui regrette l’abolition de la peine de mort que mérité l’accusé vu l’atrocité de l’acte qui lui est reproché, a requis les travaux forcés à perpétuité contre Samba Sow.
Pour le maître des poursuites, Samba Sow devrait être condamné à la peine de mort si ce dispositif juridique existait toujours. L’accusé est nuisible à la société et devrait être condamné à la chaise électrique ou la pendaison. Selon le Procureur, la victime, Fatoumata Matar Ndiaye, est morte dans des conditions atroces, trahie qu’elle est par une personne en qui elle avait confiance. Le parquetier poursuit en soutenant que «les actes sont d’une cruauté extrême et méritent d’être réprimé à leur hauteur». La société sénégalaise est devenue cruelle et ce qui l’explique, soutient-il, c’est cette abolition de la peine de mort qui, même si du reste n’a été appliquée que deux fois, a été dissuasive.
Dans son réquisitoire, le procureur estime que toute sorte de spéculations ont été entendues dans le dossier, mais les faits sont simples. Pour lui, il s’agit «simplement d’une tentative de vol qui a mal tourné». La thèse du maraboutage évoquée par l’inculpé n’est qu’une stratégie maladroite, a jugé le maître des poursuites. Selon lui, la préméditation est établie dans ce dossier car, en s’attaquant au fils de la défunte, Samba Sow voulait éliminer l’unique témoin oculaire du drame et qui pouvait être gênant dans le futur. Comme la peine de mort n’existe plus, le Procureur exige, donc, l’application des travaux forcés à perpétuité. Pour le procureur, la culpabilité de l’accusé ne souffre d’aucun doute car, il a eu un comportement qui traduit son indiscipline.
La partie civile, quant à elle, a demandé une application rigoureuse de la loi. En effet, Me Dramé a demandé une application de la loi dans toute sa rigueur et la condamnation du suspect à une peine qui lui conviendra. Il a aussi sollicité que la contrainte par corps soit infligée à l’accusé, jugeant que les faits sont d’une violence inouïe. Pour la robe noire, Samba Sow détenait un couteau, ce qui justifie ses intentions. L’avocat a estimé également que quelques soit les raisons évoquées, cela n’enlève en rien la responsabilité de l’accusé. Mieux, relève-t-il, le comportement de ce dernier à la barre ne montre aucun signe de regret.
Les actes de barbaries sont indiscutables, a trouvé l’avocat Abdou Dialy Kane car, dit l’avocat, le prévenu a purement et simplement égorgé la victime. Il y a bien une préméditation juge l’avocat, pour qui l’accusé a passé la nuit dans le garage à l’intérieur du véhicule, attendant l’heure propice pour commettre son forfait. La préméditation, c’est aussi, ajoute l’avocat, le fait que la porte a été verrouillée pour empêcher toute idée de secours à la dame. Les infractions pour lesquelles l’accusé est poursuivi sont indiscutables a soutenu Me Abdou Dialy Kane. L’accusé est coupable et il n’y pas doute dans sa culpabilité, renchérit-il. L’accusé s’est arrogé le droit de tuer, soutiet-il, avant de demander à ceux qui ont supprimé la peine de mort de lire le dossier, invitant à arrêter le mimétisme... de l’occident. La suppression de la peine de mort est une erreur monumentale, juge-t-il. Me Abdou Aly Kane a sollicité des dommages et intérêts d’un montant de 500 millions de F CFA.
LA DEFENSE DANS UNE MAUVAISE POSTURE
Les chargés de la défense de l’accusé ont tenté, avec leurs moyens, de tirer d’affaire leur client. Me El Mamadou Ndiaye a récusé tout guet-apens, soutenant qu’aucun élément du dossier ne montre que Samba Sow a passé la nuit dans le garage. Mieux, a-t-il ajouté, aucun fait objectif ne démontre la tentative de vol. La robe noire demande que le meurtre de Fatoumata Matar Ndiaye ne soit collé à son client, mais de croire aux propos de ce dernier faisant état de la présence d’une autre personne au moment des faits. Il souhaité tout de même une application bienveillante de la loi. S’agissant du cas d’Adama Bâ, Me El Modou Ndiaye dira que l’intention de Samba Sow n’était pas de le tuer. Le comportement de l’accusé est la résultante de troubles vécus, avec la perte de ses deux parents, mais également de sa patronne Fatoumata Matar Ndiaye.
Pour Me Abdoulaye Seck, les faits ne peuvent pas être niés, mais l’accusé n’avait pas l’intention de tuer. L’avocat a soutenu que le tribunal est plus en mesure de prendre une décision. La robe noire a ajouté qu’il ne portera pas atteinte à la justice en récusant des faits qui sont établis. La variation dans les déclarations, évoquée par le tribunal, est avérée. Selon l’avocat qui dit être commis d’office pour la défense du prévenu, l’inculpé a varié dans les déclarations auxquelles il a lui-même eu à assister pendant la phase d’enquête.
En attendant, Samba Sow sera fixé sur son sort le 21 janvier prochain. Le président de la Chambre criminelle a renvoyé le délibéré à cette date, après un procès qui a duré plusieurs heures hier, mardi 7 janvier 2020, au Palais de Justice Lat-Dior de Dakar.
J’AI ÉTÉ SACRIFIÉ...
Le procès du présumé meurtrier de Fatoumata Matar Ndiaye s’est ouvert, mardi, à la chambre criminelle de Dakar. À l’interrogatoire d’audience, l’accusé Samba Sow a nié avoir égorgé Fatoumata Mactar Ndiaye mais, il reconnait l’avoir poignardée.
Le procès du présumé meurtrier de Fatoumata Matar Ndiaye s’est ouvert, mardi, à la chambre criminelle de Dakar. À l’interrogatoire d’audience, l’accusé Samba Sow a nié avoir égorgé Fatoumata Mactar Ndiaye mais, il reconnait l’avoir poignardée.
« C’est le marabout qui l’a tuée. Il habite à SIPS mais je ne connais pas sa maison. Jusqu’à la Cour de la Haye, j’assumerai que la députée Awa Niang et ma tante Fatou Sow sont derrière ce crime. Elles me donnaient, parfois, des portions magiques, pour que je les verse dans le véhicule de la dame. Certes, je n’en ai jamais parlé à cette dernière mais je refusais toujours de faire ce qu’elles me demandaient », a expliqué l’accusé devant le prétoire.
Mais pour le juge, l’accusé fait des accusations gratuites d’autant qu’il ne donne aucune preuve de ses accusations. « Tu fais des accusations gratuites. Si vous nous apportez les preuves de vos allégations, on suspend l’audience et ordonne un complément d’enquête. Mais jusqu’à présent, tu ne nous dis pas l’implication de Awa Niang et de Fatou Sow dans cette affaire », lui a fait savoir le juge.
L’accusé a également refusé de se prononcer sur son mariage qui l’aurait poussé à commettre ce crime. « Je ne parlerai pas de ce mariage car, tout ce qui est dit sur ce sujet n’est pas exact. Je ne tuerai jamais pour les beaux yeux d’une fille. Je ne suis pas un criminel. J’ai une mère. J’ai été sacrifié mais, je règlerai cela avec elles », menace l’accusé.
Invité à interroger l’accusé, le parquet estime que celui est de très mauvaise foi et il ne regrette en rien son acte. « Tu n’as pas de sentiment et tu es un grand menteur. Tu as commis tes actes au lieu d’assumer, tu accuses à tort les gens », a remarqué le procureur.
MOUSSA BALDE POUR L’INSTITUTIONNALISATION DES JOURNEES AGRICOLES
Le ministre de l’Agriculture et de l’équipement rural, Moussa Baldé, en visite de travail à l’Institut Sénégalais de recherche agricole (Isra), hier, mardi 07 janvier, a reçu un chapelet de doléances de son personnel.
En vue de rendre propice l’environnement du personnel de l’Institut sénégalais de recherche agricole (Isra), le chef du département ministériel, Pr Moussa Baldé, entend organiser des journées de réflexion avec des chercheurs d’ici et d’ailleurs aux fins de permettre à celui-ci (Isra) d’atteindre ses objectifs. Il l’a annoncé hier, mardi, au terme de sa visite d’échanges avec le personnel qui réclame de meilleures conditions de travail et vie.
Le ministre de l’Agriculture et de l’équipement rural, Moussa Baldé, en visite de travail à l’Institut Sénégalais de recherche agricole (Isra), hier, mardi 07 janvier, a reçu un chapelet de doléances de son personnel. Tamsir Mbaye, porte-parole du jour, a émis le souhait de voir les charges sociales et fiscales payées, le paiement à temps des salaires, la disponibilité de la couverture maladie, l’alignement des chercheurs avec l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad), la généralisation des indemnités de logement, l’ouverture à une élection pour les postes de responsabilité par des pairs pour une meilleure gouvernance de l’Isra, le recrutement qualitatif et quantitatif pour combler le gap du personnel de recherche et d’appui technique, la préservation du foncier restant de l’Isra et plus de dotation en ressources aux centres périphériques de Dakar entre autres.
Engageant la discussion, le ministre de rassurer: «Même s’il m’a été toujours reproché de n’avoir pas mis les pieds ici depuis lors, sachiez que j’y ai mis la tête et à mon avis, c’est plus important. Ce, par des échanges avec le directeur général, le président du conseil d’administration (Ca). Car, il ne sert à rien de venir tous les matins sans vous apporter quelque chose».
Quant aux revendications légitimes aux yeux du président du Conseil d’administration, Ngagne Sène, le ministre dit avoir pris bonne note, tout en encourageant le travail des chercheurs ô combien qualitatif et quantitatif au dynamisme scientifique de l’Isra. Sur le volet de l’alignement avec l’Ucad, il a invité les réclamants à voir d’abord ce qu’ils y gagnent et ce qu’ils y perdent avant d’engager quoi que ce soit. Car, prévient-t-il: «Dans toute action, il y a toujours ce que l’on y gagne et ce que l’on y perd...».
Le ministre Baldé a invité par suite l’Isra à plus d’innovation pour répondre aux attentes. A ce propos, il dira: «Voilà maintenant que vous êtes au Conseil africain et malgache pour l’enseignement supérieur (Cames), je vous invite à voir comment développer des formations continues en master professionnel et de recherche qui seraient payantes pour intéresser des Sénégalais et ceux de la sous-région». Pour une meilleure prise en charge de ces maux qui freinent l’Isra, le ministre entend mettre en place un cadre approprié qui, à travers l’institutionnalisation des journées agricoles au Sénégal permettra de définir une stratégie globale de recherche. Lesquelles journées impliqueront le concours financier des ministères de l’élevage, de l’environnement.