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18 juillet 2025
par Fary Ndao
LES ATELIERS DE LA PENSÉE, PLUS QU'UN ÉVÉNEMENT, UNE NÉCESSITÉ
Réfléchir par nous mêmes, comme le font Felwine Sarr et les autres, c'est essayer de (se) désaxer ce centrisme européo-occidental, de la montée des radicalismes et d'une gestion à la petite semaine de nos États dirigés sans paradigme endogène de progrès
Tout projet est critiquable. Les Ateliers de la pensée, initiés par Felwine Sarr et Achille Mbembé, le sont aussi. Cependant, la critique sur l'utilité même de cet grand messe intellectuelle africaine, dont la troisième édition se tiendra du 30 octobre au 02 novembre à Dakar, est curieuse et surtout expose à quel point nous avons oublié l'importance de la pensée, de la théorie et de l'imaginaire dans toute action. Le Président du Faso, Thomas Sankara, dont personne ne peut dire qu'il n'est pas un homme d'action profondément pressé de sortir son peuple de la pauvreté, le rappelait d'ailleurs en 1984 lors de son discours de l'Assemblée Générale de l'ONU, en ces termes :
"Le vocabulaire et les idées nous viennent d’ailleurs. Nos professeurs, nos ingénieurs et nos économistes se contentent d’y adjoindre des colorants parce que, des universités européennes dont ils sont les produits, ils n’ont ramené souvent que leurs diplômes et le velours des adjectifs ou des superlatifs.
Il est nécessaire, il est urgent que nos cadres et nos travailleurs de la plume apprennent qu’il n’y a pas d’écriture innocente. En ces temps de tempêtes, nous ne pouvons laisser à nos seuls ennemis d’hier et d’aujourd’hui, le monopole de la pensée, de l’imagination et de la créativité. " - Thomas Sankara
L'Europe a vécu une révolution culturelle en plusieurs temps entre le 14e et le 18e siècles : renaissance, rationalité, querelle des anciens et des modernes, avènement des lumières etc. L'arsenal et la production théoriques qui ont été tirés de ces 4 siècles lui ont permet de faire des transformations sociétales majeures, de démocratiser l'accès au savoir, de faire exploser le savoir scientifique et par conséquent d'améliorer ses capacités techniques, capacités avec lesquelles elle a soumis les autres régions et peuples du monde. C'est donc ce travail de conceptualisation puis de mise en oeuvre des idées de ce monde européen nouveau, repensé, qui lui a permis - avec les richesses spoliées et la force de travail soumise lors de ses conquêtes - d'être le centre épistémique et technique du monde. Les Etats-Unis sont à cet égard, compris dans le bloc Europe, car en étant une émanation directe comme cela se voit dans ses symboles, sa langue, son ethnicité et sa forme de l'Etat.
Réfléchir pour nous mêmes et par nous mêmes, comme le font le Pr Felwine Sarr et ceux qui interviennent aux ateliers de la pensée, c'est essayer de (se) désaxer ce centrisme européo-occidental, de faire notre propre révolution à l'heure de l'accélération technicienne, du réchauffement climatique global, de la montée des radicalismes et d'une gestion à la petite semaine de nos états qui sont incapables de presque tout pour eux-mêmes ou pour nos populations, car dirigés sans véritable paradigme endogène de progrès.
Que les intellectuels africains continuent de produire. Qu'ils débattent de manière violente. Qu'ils nous sortent de notre léthargie de la pensée. Nous en avons diablement besoin. D'autres intellectuels, que l'on qualifie d'organiques, se chargeront de diffuser ces idées. Et les politiques ou ceux qui aspirent à le devenir, pourront s'en inspirer. Un effort en langues nationales, notamment pour faire un résumé des actes de ces ateliers, aiderait à coup sûr à leur diffusion.
Bon courage à tous les intervenants !
LE SAMES FUSTIGE LE TIRAILLEMENT ENTRE LE CONSEIL ET LA TUTELLE
L’attitude du ministère de la Santé et du conseil de l’Ordre des médecins pour l’organisation du renouvellement dudit conseil, n’est pas du goût du Sames.
L’arrêt des tiraillements et l’organisation dans les délais des élections pour le renouvellement du conseil de l’Ordre des médecins. C’est ce qu’exige le Syndicat autonome des médecins du Sénégal (Sames). Dans un communiqué, le syndicat informe qu’il n’acceptera aucune tentative de musellement de l’Ordre des médecins du Sénégal.
L’attitude du ministère de la Santé et du conseil de l’Ordre des médecins pour l’organisation du renouvellement dudit conseil, n’est pas du goût du Sames. L’organisation syndicale ayant appris que le ministère de la Santé a annulé l’organisation du renouvellement de cette instance prévue le 26 octobre 2019, date retenue par les deux parties, constate «la tentative d’organisation de ces élections malgré l’absence de consensus avec la tutelle ». Le syndicat des médecins regrette en même temps, les tergiversations du ministère de la Santé qui, selon lui, sont«basées sur un «juridisme inapproprié à la situation»». Selon les membres du Sames, cela contribue «à une perte de temps précieux aux médecins ».
Dans son document, le syndicat rappelle que «l’Ordre des médecins est d’abord une affaire de médecins, la tutelle ne doit pas essayer de lui dicter sa conduite». D’ailleurs, selon les syndicalistes, «aucun ministère de tutelle ne revendique l’organisation d’élections des ordres qui leur sont rattachés après la mise en place initiale (Ordre des avocats, Ordre des architectes, etc.) comme commence à le faire le ministère de la Santé». D’après eux, la tutelle n’en fait pas de même pour l’Ordre des pharmaciens ni celui des chirurgiens dentistes. Le Sames regrette ainsi «ce quiproquo dans l’organisation de ces élections qui relèvent de l’entière responsabilité de ces deux hautes autorités du secteur de la santé». De même, il rappelle au ministère de la Santé et au conseil de l’Ordre que les médecins n’ont pas besoin de polémiques et de tiraillements mais de collaboration entre les deux institutions. L’organisation syndicale dénonce par ailleurs, «la fébrilité dans l’organisation de ces élections et le manque de prise de hauteur par le ministère de la Santé et le conseil de l’Ordre des médecins mettant les médecins entre deux feux ».
Un autre grief du Sames, c’est «la prise d’un décret nommant les membres de la commission organisant les élections à cinq jours des élections alors que la loi devant faire passer l’âge de la retraite à 65 ans dort dans les arcanes de l’administration depuis un an».
Pour faire face à cette situation, le Sames demande aux «médecins de surseoir à toute activité en rapport avec ces élections et de rester à l’écoute de la commission de renouvellement dont les membres connus pour leur probité bénéficient d’un préjugé favorable pour une organisation transparente et incontestée». S’agissant du ministère de la Santé et du conseil de l’Ordre, il leur est demandé «de prendre leurs responsabilités chacun en ce qui le concerne pour une organisation apaisée, inclusive et dans les délais des élections». Le Sames, qui rappelle qu’il n’acceptera «aucune tentative de musellement de l’Ordre des médecins du Sénégal», appelle ces derniers à être solidaires et déterminés pour la défense de leur dignité et leurs droits.
AIDA DIALLO, LA CHUTE
La deuxième sortie de Serigne Mountakha Mbacké signifiant quasiment le bannissement de la veuve de Béthio de la communauté mouride a été interprétée comme une fatwa par de nombreux talibés outrés par son comportement
Sokhna Aïda Diallo, qui s’est auto-intronisée guide des thiantacounes, a été exfiltrée par la Gendarmerie à cause de la présence de nombreux talibés, qui voulaient la rappeler à l’ordre. Cette affaire fait suite à la déclaration de Serigne Mountakha Bassirou Mbacké, qui a quasiment annoncé son bannissement de la communauté mouride.
Quelle chute ! Elle est aussi spectaculaire que sa montée vers la gloire. C’est désormais la descente aux enfers pour Aïda Diallo, qui a été bannie de Ngabou, où elle a connu l’ivresse du succès, avant d’en être sortie par la petite porte. C’est le sale temps après le grand et prestigieux Magal à Ngabou et le rappel à l’ordre du Khalife général non suivi d’effets. La deuxième sortie de Serigne Mountakha Mbacké signifiant quasiment le bannissement de la veuve de Béthio de la communauté mouride a été interprétée comme une fatwa par de nombreux talibés outrés par son comportement jugé fractionniste et aux antipodes du Mouridisme. Et le pire a été évité de justesse chez Aïda Diallo à Ngabou hier où elle a été ex filtrée par des éléments de la gendarmerie. Car, des disciples mourides ont voulu faire irruption chez la troisième épouse du défunt guide des thiantacounes pour lui rappeler à l’ordre suite à la déclaration de Serigne Mountakha Bassirou Mbacké dans la nuit du mardi au mercredi 23 octobre 2019.
Après cette forte annonce, des inconditionnels et fanatiques talibés avaient menacé de rallier la somptueuse villa de la Dieuwrigne universelle. Heureusement, des agents de la brigade de la gendarmerie de Ngabou, qui étaient de garde non loin de Aïda Diallo à Ngabou, ont dû appeler des renforts afin d’escorter la toute reine des thiantacounes hors de ses bases pour la mettre en sécurité. Et c’est la débandade dans ses rangs, qui étaient si gonflés que sa manière de célébrer le Magal avait ébloui toute l’assistance. En tout cas, beaucoup de pro-Aïda Diallo auraient quitté le navire pour rejoindre le guide religieux des thiantacounes, qui a été intronisé par le Khalife général des mourides, en l’occurrence Serigne Saliou Thioune.
Si la récente sortie de Serigne Mountakha Bassirou Mbacké n’a pas était favorable à la veuve de Cheikh Béthio, le fils aîné de Cheikh Béthio Thioune, lui, dira le contraire. Car, la réaction du représentant de Serigne Touba sur terre lui a permis d’avoir plus de talibés et de consolider son pouvoir, grâce à ces soubresauts. Il faut rappeler que le patriarche de Darou Miname, devant son porte-parole et le responsable de Safinatoul Aman, n’avait pas dissimulé sa colère pour condamner le comportement dela veuve de Cheikh Béthio Thioune, qui s’était autoproclamée son successeur en dépit d un digël intronisant Serigne Saliou Gueule tapée guide des thiantacounes : «Le problème de Aïda Diallo, c’est une affaire qui concerne plusieurs individus raison pour laquelle cela a suscité autant de bruits mais si c’était une propriété personnelle jel’aurais cernée, l’extirpée et jetéeà la poubelle. Lorsqu’elle m’a rendu visite à Diourbel, je lui avais demandé de suivre les recommandations et les interdits car, ils vont de pair.
Quand elle est revenue ici à Darou Minane, j’ai été beaucoup plus explicite à son endroit. C’était pour départir la vérité du mensonge. Je constate pour le regretter qu’elle n’a pas respecté ce que je lui avais dit. Nous leur avons indiqué la voie à suivre, ils ont refusé, ils sont libres comme nous aussi nous sommes libres de nous abstenir de leurs faits et gestes. Ils ne peuvent pas nous divertir avec leurs comportements déviants. Qu’ils sachent qu’ils ne peuvent pas nous perturber dans cette voie balisée par Serigne Touba. Ils sont libres de leurs agissements mais qu’ils sachent qu’ils rendront un jour compte à Dieu.» Et c’est déjà le crépuscule…
YAYA SOW ÉJECTÉ DE LA VICE-PRESIDENCE DE LA COMMISSION SANTE
Le Président Macky Sall a le sang chaud par les temps qui courent. Il suffit juste d’une petite liberté de ton pour qu’il fasse virevolter le sabre et sanctionne sévèrement l’auteur
Le chef de l’etat continue de couper des têtes. Alors qu’on n’a pas encore fini d’épiloguer sur le limogeage de trois hauts fonctionnaires, le président Macky Sall a évincé le député Yaya Sow de son poste de vice-président de la Commission de la Santé, de la population, des Affaires sociales et de la Solidarité nationale de l’Assemblée. en outre, la bataille fait rage dans le département de Kaffrine où deux listes de maires circulent sur fond de guerre de positionnement entre leaders de l’Apr
Le Président Macky Sall a le sang chaud par les temps qui courent. Il suffit juste d’une petite liberté de ton pour qu’il fasse virevolter le sabre et sanctionne sévèrement l’auteur. Fidèle à cette méthode, il a rallongé la liste de ses victimes en sévissant contre le député Yaya Sow. Après le limogeage de Sory Kaba de son poste de Directeur général d’Appui aux Sénégalais de l’Extérieur, de Moustapha Ka de son poste de Directeur des Droits de l’homme et de Samba Ndiaye Seck de son poste de Directeur de cabinet du Secrétaire d’Etat à la Promotion des droits humains et de la bonne gouvernance, le chef a sabré Yaya Sow en le faisant sauter de ses fonctions de vice-président de la Commission de la Santé, de la Population, des Affaires sociales et de la Solidarité nationale que préside Awa Guèye.
Le député-maire de Ribot Escale fait ainsi les frais de ses attaques contre le Président Macky Sall lors la formation du bureau de l’Assemblée nationale. En effet, mécontent de la composition du bureau de l’Assemblée, il avait boycotté le vote avant d’inviter le Président Sall à accorder plus de considération aux responsables de la première heure de l’Alliance pour la République (Apr). Une sortie qui lui vaut ainsi une sanction même si le poste n’est pas aussi stratégique. Le député Yaya Sow est remplacé par le député Khalil Ibrahima Fall, non moins maire de Keur Samba Kane. Même si sa révocation du poste de vice-président de la Commission de la Santé le laisse de marbre, l’acte posé par le N°1 des apéristes constitue un signale fort à l’endroit des militants du parti présidentiel, à l’image de Moustapha Diakhaté, qui font montre d’une la liberté de ton. C’est dire que Macky Sall ne varie pas dans sa dynamique de sanctionner toute velléité de rébellion dans la mouvance présidentielle.
Pourtant, certains observateurs pensent que cette guerre ouverte contre Yaya Sow, menée par Farba Ngom, n’est que le début d’une guerre par procuration contre Harouna Dia à qui l’on prête des ambitions de succéder à Macky Sall. «Pour autant que je sache, Yaya Sow n’a dit nulle part qu’il quittait Macky Sall, au point que Farba Ngom reçoive des maires de Kaffrine et leur fasse signer une déclaration de soutien à Macky Sall. Le maire des Agnam veut juste créer une tension fictive et par ricochet mettre en garde Harouna Dia», explique un proche de Yaya Sow qui accuse le maire des Agnam de travailler pour Amadou Ba qui est son ami.
En tout état de cause, la défiance de Yaya Sow risque de lui couter cher. Visiblement, la direction de l’Apr est dans une logique de l’exclure ou le pousser vers la sortie. D’autant que la bataille est transférée au niveau local.
En effet, nos confrères de «dakaractu» ont publié une liste d’émargement de 28 maires de la région de Kaffrine qui se désolidarisent de leur collègue Yaya Sow pour réaffirmer leur soutien sans faille au Président Macky Sall et à son gouvernement. De son côté, Yaya Sow a fait parvenir à «L’As » une liste sur laquelle plusieurs maires ont apposé leurs cachets. Ces derniers, qui se retrouvent dans ses déclarations, lui témoignent leur soutien.
A propos de son éviction, Yaya Sow déclare avoir même dit au président du groupe qu’il renonçait à ce poste. Toujours est-il que l’Apr connaît une crise interne tant au niveau des jeunes qu’au niveau des responsables adultes.
«J’IMPLORE SON PARDON»
Sokhna Aida Diallo n’a pas résisté aux critiques et autres remarques, suite à la supposée division de la famille de feu Cheikh Béthio Thioune.
Sokhna Aida Diallo n’a pas résisté aux critiques et autres remarques, suite à la supposée division de la famille de feu Cheikh Béthio Thioune. Au lendemain de la sortie musclée du Khalife général des Mourides Serigne Mountakha Mbacké lui demandant de se ranger, elle a fait son mea culpa, implorant ainsi le pardon du saint homme.
La fatwa du khalife général des Mourides à l’encontre de Sokhna Aida Diallo a porté ses fruits. La dame qui a provoqué la colère de Serigne Mountakha Mbacké s’est présentée hier pour implorer le pardon du saint homme. Se définissant comme un disciple de Serigne Touba, elle a réitéré son ancrage dans la confrérie et sa volonté de suivre les recommandations du fondateur du mouridisme. « Je demande pardon au Khalife général des Mourides. Nous ne sommes que des talibés, avec nos imperfections. Mais je suis un disciple soumis, et nous n’avons que Serigne Touba», indique-t-elle dans une courte vidéo.
La veille, le Khalife général des mourides avait rappelé à l’ordre Sokhna Aida Diallo. Il avait même demandé à ce que cette dernière soit jetée à la poubelle, si elle refusait de se conformer au « ndigueul». Un message bien décrypté par la concernée. « Serigne Mountakha est notre guide et c’est lui qui représente le fondateur du mouridisme sur terre », a-t-elle fait savoir. Elle en a profité pour présenter ses excuses à tous ceux qui se sont sentis offensés par son comportement. « Je demande pardon aux mourides et à la Oumma islamique. Mon intention n’était pas de faire du mal. Je lance également un appel aux talibés qui me sontfidèles, pour leur dire que la volonté du khalife sera respectée. Nous allons faire tout ce qu’il désire et laisser de côté tout ce qu’il interdit», a ajouté Sokhna Aida Diallo.
VAGUE DE DEFECTIONS DANS LE CAMP DE SOKHNA AÏDA DIALLO
La deuxième sortie du Khalife Général des Mourides, Serigne Mountakha Bassirou Mbacké, sur les dérives de la veuve de feu Cheikh Béthio Thioune avait déjà commencé à faire ses effets. Selon des sites d’informations, des défections importantes ont été notées dans les rangs de celle qui s’était autoproclamée Khalife du défunt guide des thiantacounes. La plus grosse vague de départs a été enregistrée entre mardi et mercredi à Porokhane, fief du Khalife Général des Mourides. Une réunion devrait avoir lieu aujourd’hui pour officialiser le départ d’une bonne partie des membres du camp de Sokhna Aida Diallo. Cette rencontre sera présidée par un émissaire envoyé par le fils de feu Serigne Béthio Thioune, Serigne Saliou Thioune « Gueule Tapée ». Ailleurs àThiès, Kaolack, Mbacké et en Casamance, des disciples de la veuve ont également changé de camp pour rallier celui du fils aîné du défunt disciple de Serigne Saliou Mbacké. La diaspora aussi n’est pas en reste. A Paris, des Diawrignes ont décidé de tourner le dos à leur guide et se préparent à rendre publique leur décision. L’autre fait marquant dans cette histoire est que le groupe WhatsApp créé par la dame pour communiquer avec ses disciples se vide progressivement de ses membres. Il faut signaler qu’elle a échappé à un lynchage à Ngabou et est venue se réfugier à Dakar.
SOKHNA AÏDA DIALLO INDISPOSE LA REPUBLIQUE
Les hommes en bleu ont mis en place un dispositif préventif de sécurité pour protéger la dame d’un éventuel lynchage de talibés mourides surtout suite à la deuxième sortie en 48 heures du Khalife général des Mourides
L’information selon laquelle la Gendarmerie serait aux trousses de Sokhna Aïda Diallo a circulé hier autant à Dakar et qu’à Touba. Elle est fausse d’après des sources du Témoin qui reconnaissent cependant que les hommes en bleu ont mis en place un dispositif préventif de sécurité pour protéger la dame d’un éventuel lynchage de talibés mourides surtout suite à la deuxième sortie en 48 heures du Khalife général des Mourides, considérée comme une sorte d’excommunication de Sokhna Aïda Diallo à par rapport des comportements jugés blasphématoires contre l’Islam et le Mouridisme. Assurément, l’exépouse du défunt guide des Thiantacounes, Cheikh Béthio Thioune, indispose la République. Pour dire le moins !
En haut lieu, l’on craint beaucoup pour la vie de Sokhna Aïda Diallo, la belle et richissime veuve du défunt guide des Thiantacounes, Cheikh Béthio Thioune. Surtout que des talibés mourides fanatiques peuvent prendre au premier degré le discours de Serigne Mountakha Mbacké, le khalife général de leur confrérie, et considérer cette sortie comme une fatwa pour exécuter la belle dame. D’ailleurs, nos confrères du site Leral nous apprennent qu’ « après la sortie du Khalife général des mourides pour remettre Aïda Diallo sur le droit chemin, des disciples mourides ont voulu s’en prendre à Aïda Diallo qui était toujours à Ngabou après la célébration du Magal. La dame l’a échappée belle puisqu’elle a été prise à partie par une foule en furie. N’eut été l’intervention des éléments de la gendarmerie postés devant sa résidence, le pire serait peut-être arrivé.
D’après Walf Fm, Aïda Diallo a finalement pris la tangente aux environs de deux heures du matin, ce mercredi ». Une situation qui a poussé les autorités à prendre les devants. Le khalife général des Mourides, qui a fait deux sorties en 48h à propos des agissements de celle qui revendique le khalifat des Thiantacones, a été très clair. « …La voie de Serigne Touba, personne ne peut la saborder. L’œuvre de Serigne Touba, personne ne peut la salir. Surtout pas une personne égarée qui est déjà damnée. Il faut l’ignorer et la jeter avec les ordures. Une personne qui a transgressé les recommandations de Dieu, les recommandations de Serigne Touba et qui a quitté la voie mouride, nous ne voulons plus rien savoir d’elle. Cette femme lorsqu’on s’est parlé la première fois à Ndiarème (Diourbel), à la Tamxarit, elle m’a dit qu’elle se conforme au ndigël. Je lui ai dit que « ndigël ak tere no and » (la directive et l’interdit vont ensemble). Ils vont de pair et ne vont jamais se départir. Je m’en étais arrêté là à l’époque. Quand elle est revenue dimanche soir, on a longuement discuté parce qu’il fallait établir la part de vérité de celle du mensonge. Je lui ai dit que ce que nous voulons pour elle, c’est ce qu’on souhaite de bien pour nousmêmes…
Mais je constate que ce qu’elle avait dit ici est contraire aux actes qu’elle pose. Qu’elle continue sur cette voie que je lui ai déconseillé de suivre. Elle continue de faire comme bon lui semble ». Des propos peu amènes du Khalife démontrant la grande colère qu’il éprouve contre Sokhna Aïda Diallo. Le vénéré homme est allé jusqu’à dire que que « si c’était la Charia, on les aurait tués, mais heureusement les temps ont changé. (…Donc ce qui s’est passé, avec ce bruit à n’en plus finir, c’est parce que c’est la communauté. SI c’était entre eux et moi seulement, celle qui a transgressé les règles, je l’aurais chassée loin d’ici. Je n’ai rien à faire avec elle ». Le ton utilisé était particulier. Jamais auparavant, en effet, le successeur de Serigne Sidy Moctar Mbacké n’avait élevé la voix de la sorte contre qui que ce soit. Sa colère serait justifiée, selon son entourage, par son désir der laver l’affront subi par la communauté mouride qui s’est étonnée de voir une femme accepter des allégeances et sceller des mariages avec un « barké Serigne Saliou ». Touba avait donc besoin de hausser le ton pour se faire comprendre. Serigne Mountakha, visiblement écœuré par le comportement de la veuve de Serigne Cheikh Béthio Thioune, l’a qualifiée de « femme égarée éperdument attachée aux mondanités, incrédule et insoumise. Une déviante et une joueuse». Pis, il a dit considérer désormais que Sokhna Aïda Diallo est tombée dans la « déchéance » et qu’elle est dorénavant bonne pour « la poubelle ». En effet, estime le khalife général des Mourides, « tout ce qui est mauvais doit être jeté comme une ordure » ;
Les hautes autorités actionnent la gendarmerie
Il faut dire que cette deuxième sortie du Khalife en moins de 48 heures est due au fait que Sokhna Aïda Diallo, par ses déclarations (dont certaines ont fuité puisqu’ayant été tenues dans le cadre d’un groupe WhatsApp) a fait comprendre qu’elle poursuivrait ses activités nonobstant l’entretien que le Khalife a eu avec elle. Ses vidéos postées à travers la toile ont aussi ajouté de l’huile sur le feu... Cette forte sortie du guide religieux considérée par certains talibés comme une fatwa à liquider physiquement Sokhna Aïda Diallo a poussé les autorités à demander à la gendarmerie de mettre en place un dispositif préventif dans le sens de faire face à toutes menaces de troubles à l’ordre public. A toutes fins utiles. Comme écrit à l’entame de cet article, la maréchaussée n’est pas aux trousses de la belle veuve. Une information qui a largement circulé entre Dakar et Ngabou. « C’est faux de dire que la gendarmerie est aux trousses de Sokhna Aida Diallo. C’est faux, vraiment faux » indique un officier supérieur de la gendarmerie.
Lequel confie au « Témoin » que « pour éviter certains dérapages surtout chez certains talibés mourides qui peuvent assimiler la sortie de leur guide religieux à une fatwa contre Sokhna Aïda Diallo, un dispositif de protection éloignée et de surveillance a été mis en place par la hiérarchie. Nous restons dans notre mission régalienne de sécurisation et de protection des personnes et des biens dans notre pays. C’est tout simplement cela. D’ailleurs lors des émeutes en Afrique du Sud contre les étrangers, et la finale de la coupe d’Afrique des nations, les forces de sécurité avaient mis un dispositif préventif aux alentours des ambassades d’Afrique du Sud et d’Algérie à Dakar pour faire face à d’éventuels débordements. C’est ce même dispositif qui a été mis en place pour Sokhna Aïda Diallo ». Une chose est sûre : certains ne sont pas loin de dire que la belle et fortunée veuve de Serigne Béthio Thioune indispose la République.
LA NOUVELLE ÉGÉRIE DES THIANTACONES
Dans le cercle fermé et restreint des Khalifes de confréries ou de familles religieuses, Sokhna Aïda Diallo, veuve de Cheikh Bethio Thioune entend pénétrer par effraction en brisant le tabou. Portrait d’une rebelle…
Dans le cercle fermé et restreint des Khalifes de confréries ou de familles religieuses, une femme entend pénétrer par effraction en brisant le tabou. Il s’agit de Sokhna Aïda Diallo, veuve de Cheikh Bethio Thioune, qui se présente sous les habits de nouveau guide des Thiantacones. Et cela nonobstant le « ndiguel » du Khalife général des Mourides qui a désigné Serigne Saliou Thioune Gueule-Tapée comme le successeur de son père. Malgré tout, Sokhna Aïda Diallo est bien décidée à gérer le califat de son défunt mari même « envers et contre tous ». Portrait d’une rebelle charmante et richissime…
Elle a raflé la mise du moment en coiffant au poteau les politiques et autres Vip qui, d’habitude, meublent la chronique locale. Dans l’agenda building, Sokhna Aïda Diallo a installé son califat « envers et contre ses détracteurs ». Qu’importe le qu’en dira-t-on ! Même l’establishment mouride n’a pas pu défier l’ouragan… Aïda Diallo. Qui avance sans ciller avec en relief une mise en relief de sa belle plastique rehaussée par de belles parures qui donnent beaucoup plus de tonus à son corps qui fait saliver. Les esprits puritains peuvent aller ailleurs prêcher la bonne parole. «Dieureudieuf, Dieureudieuf Serigne Saliou Mbacké. Santati Serigne Béthio Thioune talibé de Serigne Saliou Mbacké. (…) Je vous exhorte à faire preuve de plus d’engagement envers le Magal de Touba, la date du 17 avril – qui commémore la rencontre entre Cheikh Bethio Thioune et Serigne Saliou Mbacké -, le Gamou et les khassaides. Ceci est une recommandation de Cheikh Bethio Thioune qui le tient de Serigne Saliou Mbacké. Exit le Magal, rendez-vous est pris pour le Gamou – célébré au début du mois de novembre – qui sera à Médinatoul Salam comme on avait l’habitude de faire du temps de Cheikh Bethio », a déclaré la nouvelle « khalife » devant une forêt de micros et sous les objectifs des caméras, en faisant fi des injonctions du Khalife général des Mourides, Serigne Mountakha Bassirou Mbacké.
Lequel lui avait ordonné de se ranger derrière Serigne Saliou Thioune « Gueule Tapée », fils aîné du défunt guide des Thiantacones. Subtile dans sa démarche, Sokhna Aïda Diallo baisse la garde sans courber son front face à la fatwa du khalife. Y a de quoi ! Dans une vidéo sur le net, Cheikh Béthio Thioune parlait de ses impressionnants avoirs « avec une maison dans presque chaque région du Sénégal, des voitures de luxe, des terrains nus et de voitures de luxe ». Ce qui fait qu’il y a eu une guerre avant l’heure. Et comme toujours, c’est Sokhna Aïda Diallo qui donne le la. Au présidium de la cérémonie officielle du 17 avril 2019, alors que Cheikh Béthio est alité, Sokhna Aïda Diallo, troisième épouse du Cheikh nargue son monde et s’accapare du fauteuil de Cheikh Béthio Thioune. Les autres femmes — Sokhna Mbossé Diouf, Sokhna Aïcha Kane et Sokhna Adja Déthié Pène — sont réduites à faire le constant. Sans trop de remarques. Aujourd’hui encore, ces veuves de Béthio se sont toutes rangées derrière celle qui se définit comme « la préférée du Cheikh». Derrière les injonctions et autres fatwas, elle dit sans ciller : « Je suis certes une dame avec l’apparence et la coquetterie qui va avec, mais ce qui se cache derrière cette femme ‘’mondaine’’, seul Cheikh Béthio le sait.»
«DIEUWRIGNE UNIVERSELLE…»
Juste des confidences suintent par moments sur la relation entre la talibée devenue « khalife » et son défunt mari. Des relations qui remonte à il y a près de trente ans. « Cela relève de la volonté divine. C’est à l’âge de 12 ans que j’ai fait mon fait acte d’allégeance. C’était au Croisement Béthio de Golf » », s’enorgueillit celle qui défie la chronique et met la confrérie mouride dans tous ses états. Depuis lors, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts. Puisque celle qui était à l’origine la femme de ménage de Sokhna Mbossé Diouf, la deuxième femme de Béthio, a fini d’intégrer le foyer Thioune, 13 janvier 2003, en devenant la troisième femme du Cheikh. Sous ses habits d’épouse, elle est très bien cotée à la bourse de son mari. Pour cause, un an après son mariage, précisément en 2004, la jeune dame est promue « Dieuwrigne » à Janatoul Mahawa dénommée aussi Darou Salam. C’était le début d’une restructuration du Thiant en quatre courants avec Sokhna Adja Saliou Thioune pour «Khelcom», Sokhna Bator pour «Wa keur Serigne Touba» ainsi que le «Kourel» de Serigne Khadim Thioune, un des fils du marabout. Deux ans plus tard, Cheikh Béthio intronise Sokhna Aïda comme la Dieuwrigne de Madinatoul Salam, à Mbour. Avant d’être déclarée Dieuwrigne universelle en 2014.
Le 14 février 2016, contre toute attente, la 3e épouse du Cheikh gravit un autre échelon. A Paris, Cheikh Béthio clame à l’endroit de sa dulcinée : «nous ne faisons qu’un maintenant, ici-bas et dans l’au-delà». Comme enivrée par la beauté de sa dame, Cheikh Béthio enchaîne les déclarations enflammées à l’endroit de sa « préférée ». Le Cheikh : « Quiconque rend visite à Aïda Diallo sera rétribué. Celui ou celle qui la choisit comme compagne ira loin sur le chemin de Dieu.» Allah reconnaîtra les siens. En attendant, elle a été intronisée Cheikha. Belle frimousse, teint noir rehaussé encore par des produits éclaircissants, Sokhna Aïda est une femme qui se présente dans le giron familial sous d’autres traits. Elle est crayonnée comme une médiatrice qui voue un culte exclusif aux khassaïdes – panégyriques de Cheikh Ahmadou Bamba – qui occuperaient son emploi du temps overbooké. « Ce qui fait qu’elle n’a pas le temps de regarder la télévision », souffle-t-on. DU temps, elle en a par contre pour bien se triturer les méninges et se frayer son propre chemin. Lequel l’a menée vers le khalifat des Thiantacones. Aujourd’hui, même sous la menace de la fatwa du Khalife des Mourides, Sokhna Aïda Diallo a sous sa coupe, ses courbes : les femmes du cheikh, une partie des enfants et des talibés qui lui mangent dans la main. Surtout, surtout, une force de frappe financière redoutable. Sans compter une beauté à damner des saints. Née d’une union entre un Peulh, et une sérère, elle a vu le jour le 21 décembre 1981 à Dagana, région de Saint-Louis.
Très tôt, Aïda Diallo se voit confier à sa tante maternelle domiciliée à Fass, à Dakar, avec à la clé une enfance « difficile », qu’elle clame à tout rompre. Aïda Diallo, qui n’a pas duré à l’école avoue, avoir vendu de l’eau fraîche et du jus de fruit dans les gares routières à une autre époque. Mais tout cela relève désormais du passé de cette belle liane de 38 ans qui fait étalage de sa soudaine richesse en distribuant des liasses de billets à tour de bras, ou encore en offrant une valise de tissus chics de type Djezner à Sokhna Mané Thioune, fille du défunt Thioune. Oubliez le geste de petite corruption de la part de cette mère de trois garçons qui portent tous le nom de Serigne Saliou Mbacké, 5ème défunt calife des Mourides. Maman poule, elle couve au mieux ses enfants. Tout comme elle tient à son titre de nouveau guide des Thiantacônes. Autant dire que Sokhna Aïda Diallo donne une dose de bonnes senteurs au Khalifat de cette communauté…
DES SENEGALAIS D’ITALIE DEVIENNENT HOMOSEXUELS
Homosexuels ou pas, beaucoup de nos compatriotes sans papiers vivant en Italie, Espagne et France se prétendent « persécutés » au Sénégal pour leur orientation sexuelle.
Homosexuels ou pas, beaucoup de nos compatriotes sans papiers vivant en Italie, Espagne et France se prétendent « persécutés » au Sénégal pour leur orientation sexuelle. Pour prouver cette impitoyable vindicte populaire dont ils feraient l’objet, et dans l’espoir d’obtenir une carte de séjour ou d’asile « Lgbt », ils fournissent de faux articles de presse (faits divers) inventés, rédigés et montés de toutes pièces avec la complicité de certaines Ong des droits humains implantées dans notre pays. Ce qui pousse les candidats à l’immigration ou « modoumodou » clandestins à se faire passer pour des « goordjiguène » ? Parce que le puissant lobby international des lesbiens, gays, bisexuels et transgenres (Lgbt) leur ouvre toutes grandes les portes et de l’Europe et… de la dérive. Comme « Le Témoin » le raconte ci-dessous !
Jusque dans les années 80, certains candidats à l’émigration et autres « modou-modou » aspiraient au statut de réfugiés politiques sénégalais en prétendant avoir subi de graves « violences et exactions » en Casamance. Ces affabulations avaient pour but de gagner la confiance et la compassion des organisations de défense des droits humains afin d’obtenir des cartes de séjour européennes. Ou alors faciliter leurs demandes d’asile. Puis, après le conflit sénégalo-mauritanien, ces clandestins prétendaient être des Négro-africains persécutés en Mauritanie. Aujourd’hui, l’Europe de l’immigration clandestine est confrontée à des refugiés se disant homosexuels. Toujours est-il que la plupart des africains (Gambiens, Nigérians, Sénégalais, Nigériens, Ivoiriens, Mauritaniens) en situation irrégulière en France, en Espagne, Italie, Allemagne etc. disent avoir fui leur pays respectifs à cause de leur orientation sexuelle. En Italie, par exemple, beaucoup de nos compatriotes, homosexuels ou pas, ont intégré les réseaux de l’association internationale Lesbiens, gays, bisexuels et transgenres (Lgbt) pour obtenir des cartes de séjour au titre de l’asile « Gay ». Certains parmi eux sont allés jusqu’à inventer des « arrestations » et « condamnations » consécutives à leurs actes contre nature. Pour tenter de prouver leur impitoyable « persécution » judiciaire, ils versent dans le faux et usage de faux ! Car, prouver l’homosexualité est un fait difficile à établir. A cet effet, ces drôles demandeurs d’asile se font confectionner de faux articles de presse (faits divers) inventés, rédigés et montés de toutes pièces avec la complicité de certaines Ong des droits humains implantées dans notre pays. Un président d’une association de Sénégalais d’Italie se désole de cette arnaque préjudiciable à l’image de notre pays en ces termes : « Ce qui est plus grave, les Sénégalais utilisent d’anciens titres de journaux qui ne sortent plus au Sénégal pour en faire des articles relatant leur mésaventure sous forme de compte rendu d’audience fabriqués de toutes pièces. C’est scandaleux ! » nous révèle notre interlocuteur tout en interpellant certains rédacteurs en chef à la vigilance à propos de certains « faits-divers » ayant une coloration homosexuelle « Car les « modou-modous » homosexuels ou homosexuels autoproclamés sont prêts à débloquer beaucoup d’argent pour que leur nom soit cité dans un article de presse avec la complicité des Ong qui les aident et encouragent à obtenir des cartes de séjour Lgbt » se lamente notre compatriote d’Italie.
Un scandale de la diaspora !
Dans l’Europe des pervers, être un homosexuel persécuté dans son pays augmente les chances des migrants d’être acceptés comme réfugiés. Dans ce marché lucratif, le Sénégal est particulièrement « vendable » puisque, on le sait, nos juges sont réputés avoir la main particulièrement lourde pour les homos et les lesbiennes !. Et la plupart des gens déviants sexuellement sont socialement rejetés. Ce qui, évidemment, ne doit pas être prétexte pour verser dans le faux et l’usage de faux pour obtenir une carte de séjour en Occident. Pire, nombreux sont des sans-papiers désespérés qui deviennent homosexuels par intérêt, non pas par sentiment ou attirance. « En Espagne, on voit même certains Sénégalais qui se convertissent en christianisme, autre voie leur facilitant leur procédure de demande de droit d’asile » se scandalise un sénégalais de Barcelone tout en regrettant le fait que certaines Ong de droits de l’homme implantées dans notre pays assistent les homosexuels ou faux homosexuels dans leurs démanches d’obtention de visas Lgbt. « Cette assistance encourage les jeunes à emprunter les chemins de la déviance sexuelle dès lors que les lobbys gay vous ouvrent les portes et fenêtres de l’asile et ses avantages administratifs » s’étrangle cet honorable père de famille vivant en Espagne. Comme quoi, tous les voies et moyens sont bons pour migrer ou se faire régulariser, quitte à renier ses croyances religieuses et ses convictions sexuelles.
Par Seybani SOUGOU
UN DÉLINQUANT N’A AUCUN HONNEUR A DÉFENDRE, SA PLACE EST EN PRISON
Mamour Diallo ne devrait guère être surpris, que sa mauvaise gestion des deniers publics soit décriée et portée sur la place publique. Dans le cas d’espèce, sa plainte pour diffamation contre Ousmane Sonko est fragile
Dans l’affaire des 94 milliards de francs CFA qui défraie la chronique, Mamour Diallo, du nom de l’inspecteur des domaines a déposé une plainte contre l’homme politique Ousmane SONKO le 15 octobre 2019, au Tribunal de Grande Instance de Dakar, pour « diffamation et injures publiques ». Aux termes des dispositions de l’article 258 du Code Pénal de la Loi 2016-29 du 8 novembre 2016 modifiant la Loi 65-60 du 21 juillet 1965 portant Code Pénal de la République du Sénégal, la diffamation est définie comme suit : « Toute allégation ou imputation d’un fait qui porte atteinte à l’honneur ou à la considération de la personne ou du corps auquel le fait est imputé est une diffamation ». La diffamation, c’est le fait de nuire à une personne en lui imputant des agissements ou des propos infamants, de nature à porter atteinte à son honneur ou sa réputation. La diffamation doit être dissociée de l’injure qui est une expression outrageante. Dans la plainte de Mamour Diallo (nous avons pris connaissance de son contenu,) ses avocats soutiennent que les affirmations d’Ousmane SONKO sont « diffamatoires, injurieuses, et impactent négativement la vie de l’exposant ainsi que celle de sa famille »
Mamour Diallo est un homme public, investi d’une mission de service public
Il est de notoriété publique, que Mamour Diallo, en sa qualité d’Inspecteur des impôts et domaines est investi d’une mission de service public (garant des deniers publics). Mieux, Mamour Diallo est un homme public parfaitement identifié, membre du parti au pouvoir (APR) qui affiche ouvertement son appartenance au camp présidentiel. Mamour Diallo est non seulement le leader du mouvement « Dolly Macky », un mouvement politique de soutien à Macky Sall, mais qui plus est, il dispose d’un site officiel (blog) lui permettant de véhiculer, en toute liberté, ses opinions politiques : https://mamour-diallo.com/. Mamour Diallo n’est pas censé ignorer qu’en investissant le champ politique, il s’exposait en tant qu’homme public, aux critiques les plus véhémentes. Surtout lorsqu’il s’adonne à des pratiques de délinquance financière dans le cadre de ses fonctions publiques. Par conséquent, Mamour Diallo ne devrait guère être surpris, que sa mauvaise gestion des deniers publics soit décriée et portée sur la place publique. Dans le cas d’espèce, la plainte pour diffamation de Mamour Diallo est fragile : pour la simple raison qu’il n’y a pas une intention de nuire de la part d’Ousmane SONKO.
En matière de diffamation, l’auteur des propos doit avoir eu l’intention de commettre un tel acte En matière de diffamation, l’auteur des propos diffamatoires doit avoir eu l’intention de commettre un tel acte, c’est à dire qu’il doit avoir agi en toute mauvaise foi.
Dans l’affaire des 94 milliards de F CFA, SONKO n’a pas mis en cause Mamour Diallo, en tant qu’homme, mais sa qualité d’ancien Directeur des Domaines. C’est une différence de taille et un élément substantiel, car le juge devra apprécier en tout état de cause l’intention de nuire. L’intention de SONKO n’est pas de nuire personnellement Mamour Diallo, mais d’informer les citoyens sénégalais de faits délictuels qui portent atteinte à l’intérêt général. N’importe qui à la place de Mamour Diallo (que le Directeur des domaines s’appelle Mamadou ou Bineta) serait mis en cause par SONKO. C’est parce que l’intentionnalité du délit de diffamation est difficile à établir avec certitude, l’ancien ministre de l’Environnement, Ali EL Haïdar, a été condamné en aout 2018, par le tribunal correctionnel de Dakar à 3 mois de prison avec sursis pour «diffamation» et 2 millions de F CFA d’amendes. Il avait cité le président des exploitants forestiers sénégalais, parmi les «trafiquants de bois» au Sénégal. Naturellement, M. Haidar n’a pas été privé de ses droits civils et politiques .
Maître El Hadj DIOUF n’est pas crédible pour défendre la plainte de Mamour Diallo, pour diffamation
En matière de diffamation, il n’y a pire accusation que celle d’être assimilée à un terroriste. A la veille des présidentielles de 2019, Ousmane SONKO a été accusé par plusieurs responsables du parti au pouvoir de terroriste (une accusation mensongère d’une extrême gravité). L’actuel avocat de Mamour Diallo, Maître El Hadj Diouf avait publiquement affirmé qu’Ousmane SONKO était un terroriste et un djihadiste. Ses propos de l’époque ne souffrent d’aucune ambiguïté « Ce fou qui se dit inspecteur, est un imposteur qui raconte n’importe quoi. Il passe tout son temps à mentir, mentir, mentir. Il a menti jusqu’à être renvoyé de son poste. D’ailleurs, j’ai entendu qu’il est un terroriste. C’est même un terroriste, un djihadiste”, avait-il précisé. L’avocat Maître El Hadj Diouf avait-il conscience que ses affirmations étaient « diffamatoires, injurieuses, et impactent négativement la vie de SONKO ainsi que celle de sa famille ». Pouvaitil ignorer que ses propos relèvent de la diffamation ? Savait-il que quelques mois plus tard, on pourrait lui retourner ses propos, tel un boomerang ? Au demeurant, Maître El Hadj Diouf est -t-il crédible pour porter la plainte de Mamour Diallo pour diffamation, ayant luimême diffamé publiquement SONKO en lui attribuant le qualificatif de terroriste ? Entre le qualificatif « terroriste » et celui « d’escroc et de voleur », qu’est ce qui est plus grave, en termes de diffamation ? Dans un registre similaire, de nombreux sénégalais ont constaté ces dernières années les nombreuses attaques frontales dont le journaliste Pape Alé Niang est victime, certaines touchant directement sa vie privée (il est père de famille) et portant atteinte à son honneur et à sa réputation. Si le journaliste Pape Alé Niang et tous les honnêtes citoyens sénégalais devaient déposer une plainte contre tous les partisans du régime qui ne cessent de les diffamer à longueur de journée, les tribunaux sénégalais crouleraient sous les plaintes, par milliers ! Qui ne se rappelle pas de la « horde des flagorneurs » du journal le Midi de Ndiogou Wack SECK, un journal financé pendant de 3 années par Macky SALL himself pour injurier et diffamer sans ménagement des milliers de citoyens ? Ndiogou Wack SECK, un piètre journaliste, récompensé pour ses basses œuvres par Macky Sall qui l’a nommé PCA de la RTS en 2013 ! Qui l’eut cru ?
Les textes internationaux conçoivent la diffamation, sous l’angle de la restriction de la liberté d’expression
En France, lorsqu’il était garde des sceaux, François Bayrou, avait été mis en examen suite à une plainte pour «diffamation publique» déposée par une association. Lors d’une séance publique il avait mis en doute l’honnêteté de ladite association, estimant qu’elle voulait «se faire de l’argent sur une expérience artistique ». La 17 éme chambre du Tribunal correctionnel de Paris a relaxé M. BAYROU, concluant qu’à aucun moment, il ne s’était rendu coupable de diffamation envers ladite association. Dans les cas de diffamation ou d’injure publique, les juges pénaux apprécient différemment (de manière très nuancée) la situation, surtout quand elle concerne les élus, détenteurs d’un mandat. A titre d’exemple, un article publié accompagné d’un dessin humoristique qui critiquait le montant excessif des frais de véhicules utilisés par les « proches » d’un maire n’a pas été considéré comme insinuant un détournement de fonds publics, ni comme portant atteinte à l’honneur et à la considération du maire.
Ils s’inscrivaient entièrement, selon le juge, « dans le cadre de la polémique politique nécessaire à la démocratie » (CA Aix-en-Provence, 17 septembre 2007, n°1143M2007)
A plusieurs reprises, le Député Jean Luc Mélenchon a fait l’objet d’une plainte pour diffamation et d’une demande de levée d’immunité parlementaire (1 plainte pour diffamation pour avoir traité un journaliste d’assassin et criminel repenti » ; et 1 plainte pour diffamation de l’ancien Premier Ministre, M Bernard Cazeneuve, qu’il a accusé de s’être «occupé de l’assassinat» de Rémi Fraisse « un militant écologique ». En France, personne ne se pose la question de savoir si Jean Luc Mélenchon va être éliminé des prochaines élections présidentielles, à cause de plaintes pour « diffamation » ! Il n’y a qu’au Sénégal, où un tel débat ridicule peut prospérer. Ce qui est pris en compte par le juge « c’est l’objectif d’information du public dans le cadre du débat politique et démocratique à condition que l’information n’ait pas été dénaturée et qu’elle concerne l’activité publique de la personne mise en cause, en dehors de toute attaque contre sa vie privée »
-CA Montpellier, 25 avril 2007. La position de la Cour Européenne des Droits de l’Homme est similaire. La CEDH juge qu’au nom de la liberté d’expression, le juge pénal doit apprécier si les personnes poursuivies sont 1) des élus du peuple qui doivent pouvoir attirer l’attention de l’électorat et défendre ses intérêts - CEDH, 24 avril 2007, Lombardo c. Malte, n°7333/06 2) si la personne visée par les propos est un responsable politique- CEDH, 8 juillet 1986, n°9815/82, Lingens c/Autriche 3) si les propos tenus contribuent à un débat d’intérêt général – CEDH, 24 juin 2004, n° 59320/00 – Von Hannover c/Allemagne. En 2013, la Cour Africaine des Droits de l’homme et des peuples a rendu un arrêt dans une affaire de diffamation « affaire 004- 2013 - LOHE ISSA KONATE c. BURKINA FASO ». Dans cette affaire, des poursuites pour diffamation, injures publiques et outrage à magistrat avaient été engagées contre le requérant, suite à la publication dans l’édition de l’ouragan du 1er aout 2012, d’un article écrit par ledit requérant intitulé « Contrefaçon et trafic de faux billets de banque – Le Procureur de Faso, 3 policiers et un cadre de banque parrains des bandits ». Un second article traitait le Procurer de Justicier voyou. Mis en cause dans les 2 articles précités, le Procureur avait porté plainte contre le requérant pour diffamation, injures publiques et outrage à magistrat. Le 29 octobre 2012, le requérant avait été condamné par le tribunal de Grande Instance de Ouagadougou à 12 mois d’emprisonnement ferme et à une amende de 1 500 000 F CFA. A l’unanimité, les juges de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples ont conclu qua l’Etat burkinabé avait violé l’article 9 de la charte, l’article 19 du pacte et l’article 66 (2) (c) du traité révisé de la CEDEAO, du fait de l’existence dans sa législation de peines privatives de liberté en matière de diffamation.
Ousmane SONKO a posé un débat public, sur une question d’intérêt général
En posant publiquement le débat sur un préjudice évalué à 94 milliards de F CFA (manque à gagner pour l’Etat du Sénégal), Ousmane SONKO a eu le mérite de poser un débat d’intérêt général, qui concerne le bon usage des deniers publics. Dans un Etat de droit, une telle question d’intérêt national nourrit le débat démocratique et permet aux citoyens d’être informés sur certains faits de délinquance financière.
Actuellement, la question n’est pas tant de savoir si Ousmane SONKO dispose de toutes les preuves liées au préjudice évalué à 94 milliards de F CFA, (la question ne doit pas être exclusivement centrée sur la preuve du décaissement des 46 milliards de F CFA), mais de vérifier si les faits relatés par Ousmane SONKO dans le cadre de l’expropriation sont réels (décaissements illégaux).
La responsabilité pénale du délinquant financier Mamour Diallo est établie
Mamour Diallo est un délinquant financier. Ce n’est pas Ousmane SONKO qui le dit. Paradoxalement, c’est le résumé du rapport de la Commission d’enquête parlementaire portant sur les faits relatifs au titre foncier N°1451/R qui le confirme. En effet, la Résolution N° 01/2019 du 15 février 2019 de ladite Commission reconnaît officiellement l’existence de décaissements ayant atteint le montant de deux milliards huit cent quarante-cinq millions huit cent soixante-quinze mille francs CFA (2 845 875 000) avant d’être interrompus, le 30 avril 2018, à la demande du Receveur des Domaines qui a saisi le Directeur des Domaines (cf page 12 dudit rapport). La page 12 du rapport enfonce Mamour Diallo pour au moins 2 845 875 000 de F CFA,
car si le receveur des Domaines confirme avoir saisi Mamour Diallo pour l’interruption des décaissements, il n’en demeure pas moins que le précèdent décaissement de 2 845 875 000 de F CFA a été effectué parce que Mamour Diallo a apposé sa signature, qui engage l’Etat du Sénégal. Les faits étant établis et prouvés avec une certitude absolue pour un décaissement illégal de 2 milliards 845 millions et 875 000 F CFA, il appartient à la justice de poursuivre et de condamner tous les délinquants et escrocs qui ont participé à cette transaction illégale, au premier rang desquels, Mamour Diallo .
Dans l’affaire SONKO/MAMOUR, s’il y a un coupable : c’est Mamour Diallo, car que ce soit 2 845 875 000 de francs CFA ou 94 milliards de F CFA, la conclusion est la même : un vol est un vol, quel que soit le montant. La focalisation sur le décaissement des 46 milliards ne doit pas nous faire oublier qu’environ 3 milliards ont déjà été décaissés indûment. Il faut savoir raison garder : la demande de levée de l’immunité parlementaire de SONKO est une démarche classique afin qu’il soit entendu sur les faits qu’il a porté à la connaissance du public. Ni plus, ni moins. En juin 2019, la Présidente de L’OFNAC (Office national de lutte contre la fraude et la corruption), Seynabou N’Diaye DIAKHATE précisait avoir transmis 17 dossiers au Procureur de la République, parmi lesquels les affaires « Petro-Tim et COUD ».
Au lieu de chercher à « laver l’honneur d’un délinquant, puisqu’il y a bien un décaissement confirmé de 2 845 875 000 de Francs CFA », dans une ridicule affaire de diffamation, la justice sénégalaise sera mieux avisée de faire avancer ces dossiers de toute première importance et de mettre hors d’état de nuire, les malfrats du régime, qui se pavanent en toute liberté.
COMMENT LES PESTICIDES CONDAMNENT LES PRODUCTEURS
Des producteurs sans aucun accompagnement technique manient en permanence les pesticides et autres fertilisants sans aucune précaution de sécurité.
Utiliser des produits dangereux pour la santé sans aucune protection. C’est le quotidien d’agriculteurs Koldois qui, par méconnaissance ou négligence, s’exposent… Des producteurs sans aucun accompagnement technique manient en permanence les pesticides et autres fertilisants sans aucune précaution de sécurité. Des produits destinés à faciliter le travail ou enrichir le sol pour un rendement meilleur. Coup d’œil sur une pratique à risque, dans ce reportage réalisé avec l’accompagnement de l’Institut panos Afrique de l’Ouest (Ipao), avec le soutien de l’Union européenne (Ue).
Nous sommes le 25 septembre, au petit soir. L’herbe reste encore humide du fait de la pluie qui vient de s’arrêter. Laly est déjà dans les rizières de bas-fonds pour pulvériser un herbicide, un produit phytosanitaire (naturel ou de synthèse), destiné à détruire les herbes sauvages. Vêtu d’une tenue en haillons engluée de boue et dégoulinant de sueurs, il est sérieux, à la tâche. Mais il manipule la pompe sans aucune précaution sanitaire.
A l’image de Laly, ils sont très nombreux les producteurs du Fouladou qui utilisent ces mêmes méthodes pour accroître leurs rendements agricoles, au risque de leur santé et de celle de plusieurs autres personnes.
Masque de protection et autres gangs, Laly n’en a cure. Certes, il sait que c’est important de se munir de ces accessoires, mais pour lui ce n’est pas indispensable dans cette entreprise d’enlever les mauvaises herbes tentant d’engloutir les tiges de riz. N’allez pas luis parler de chaussures de sécurité ! Il arbore les mêmes, celles qu’il porte pour aller au champ pour les travaux champêtres.
LA DANGEROSITE DES PESTICIDES, LE CADETS DES SOUSCIS
C’est une course contre la montre. Pardon, contre la nature, tant la générosité du ciel a fini cette année également de reverdir tout l’espace au Fouladou. Une odeur de parfum naturel élevée par un vent frais envahit l’atmosphère. Le produit pulvérisé par la pompe n’est visiblement pas inodore pour le néophyte. Est-il cependant inoffensif ? Cache-t-il autre chose ?
Alors que l’on se pose autant de questions sans réponses, sa femme le rejoint. Elle hume avec insouciance ce parfum de pesticide. Pire, elle arrache certaines boutures dans des zones déjà pulvérisées. Elle suit notre conversation ne peut s’empêcher d’y intervenir. Mieux, elle explique le cas d’une voisine, Fama, qui était la veille dans son périmètre pour les besoin du traitement (pulvérisation de pesticides), avec son mari et son bébé. «Depuis 4 jours, l’enfant tousse de plus en plus», confie-t-elle soupçonnant l’effet du produit utilisé. Mais, elle préfère s’en remettre au Seigneur qui leur a destiné ce travail pénible, avec beaucoup de risques.
DES CONSIGNES DE SECURITE SUR LES BOITES DE PESTICIDES, ET APRES ?
Pourtant, sur certaines boites contenant le liquide (herbicide) des conseils sont distillés pour son usage. Notamment d’éloigner des enfants et de se protéger durant la pulvérisation. Mais l’essentiel des producteurs ici, illettrés qu’ils sont, ne s’en préoccupent pas.
A l’image de Laly Mama qui a cultivé un champ de melon. Pour un rendement meilleur et lutter contre les insectes et autres parasites qui s’attaquent aux cultures et la production, il a recours à une mixture de produits phytosanitaires qu’il pulvérise chaque semaine, dit-il. Il procède ainsi depuis plusieurs années. «Parfois, je souffre de problèmes de respirations, mais ce n’est pas très méchants pour l’instant», reconnait-il.
Mais le plus compliqué, selon lui, ce sont «les irritations au visage. Les yeux sont les plus exposés, on a une sensation de brulures qui est quasi permanente durant la période de pulvérisation». Toutefois, il n’est jamais allé voir un spécialiste. «Je reconnais n’être jamais allé voir un ophtalmologue. Je m’en remets à Dieu et continue à produire. Et cette méthode est fondamentale pour le succès» de sa campagne agricole, déclare-t-il.
Pour l’utilisation des pesticides, le pulvérisateur est souvent vendu sur le marché. C’est un bidon, pour contenir le produit, à connecter à une tige qui sert de canal pour propager (le contenu du bidon, parfois à l’aide d’un manche manuel que l’utilisateur manie) et détruire les herbes sauvages et autres insectes ravageurs. Le recours aux masques avec des lunettes, protège nez et gangs est vivement recommandé. Mais, tel n’est pas le cas au Fouladou. En atteste, en parcourant certains périmètres, nous n’avons pu rencontrer aucun producteur respectant cette mesure de sécurité.
SOS CONSEILLERS AGRICOLES POUR LE FOULADOU
A côté des pesticides, il y a les fertilisants chimiques qu’utilisent les agriculteurs locaux. L’engrais est devenu, avec les différentes politiques de subvention, accessible presque pour tous les producteurs qui le désirent. Malheureusement, une anarchie totale est notée dans l’utilisation. Pour l’épandage, l’engrais est «versé» (par infime quantité) sur le sol, à mains nues; des poignets (à mains nues) sont jetés, sur plusieurs ha. Sans aucune préoccupation sur la santé encore moins un minimum de respect des normes techniques.
Et comme si cela ne suffisait pas, les conseillers agricoles sont très insuffisants. Rarement les producteurs reçoivent des conseils pour l’usage des produits et autres respects d’itinéraires techniques.
Conséquence, des citoyens, par méconnaissance ou insouciance, s’exposent ainsi au quotidien. Les femmes qui s’occupent du ménage, avec l’usage des bois de chauffe pour la cuisson, inhalent sans souci la fumée. Parfois, des nuées âcres tortures des narines de femmes qui tiennent cordon dans les cuisines au Fouladou. L’utilisation du gaz est encore très limitée et le bois continue toujours de régner en chef dans les cuisines, surtout en zone rural.