SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
27 juillet 2025
VIDEO
AU MAROC, LA JOURNALISTE HAJAR RAISSOUNI CONDAMNÉE A UN AN DE PRISON POUR "AVORTEMENT ILLÉGAL"
Interpellée fin août, la journaliste Hajar Raissouni a été condamnée, lundi, à un an de prison ferme par le tribunal de Rabat pour "avortement illégal". Son gynécologue a écopé lui, de deux ans de prison ferme
Interpellée fin août, la journaliste Hajar Raissouni a été condamnée, lundi, à un an de prison ferme par le tribunal de Rabat pour "avortement illégal". Son gynécologue a écopé lui, de deux ans de prison ferme.La journaliste marocaine Hajar Raissouni, 28 ans, jugée pour "avortement illégal" et "relations sexuelles hors mariage", a été condamnée, lundi 30 septembre, à un an de prison ferme par le tribunal de Rabat.
Arrêtés et jugés en même temps qu'elle, son gynécologue a écopé de deux ans de prison ferme, son fiancé, lui, d'un an ferme, un anesthésiste quant à lui, d'un an de prison avec sursis et une secrétaire de huit mois avec sursis.
Des "preuves fabriquées"
Interpellée fin août à l'entrée d'un cabinet médical de Rabat, la reporter avait été "contrainte à faire un examen médical sans son accord", selon elle. Ses avocats avaient assimilé cet examen à de "la torture", pointant des "manquements de la police judiciaire" et des "preuves fabriquées", et plaidé pour sa libération.
Lors d'une précédente audience, Hajar Raissouni, qui dénonce un procès "politique", avait nié tout avortement, assurant avoir été traitée pour une hémorragie interne, ce que son gynécologue a confirmé devant le tribunal.
Colère et indignation dans les médias
Journaliste au quotidien arabophone Akhbar Al-Yaoum, Hajar Raissouni risquait jusqu'à deux ans de prison en vertu du code pénal marocain, qui sanctionne les relations sexuelles hors mariage et l'avortement quand la vie de la mère n'est pas en danger.
L'affaire a suscité colère et indignation dans les médias et sur les réseaux sociaux, soulevant des débats sur les libertés individuelles au Maroc et sur les poursuites judiciaires visant les voix critiques.
L’UAEL DEMANDE A L’ETAT DE CONTRAINDRE LES OPERATEURS DE TELEPHONIE
L’Union des associations des élus locaux demande à l’Etat de contraindre les opérateurs de téléphonie à payer les taxes dues aux collectivités territoriales.
Le secrétaire général de ladite association Abdou khadre Ndiaye a interpellé le Ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération, Amadou Hott hier, lundi 30 septembre, lors de la revue annuelle conjointe. «Nous constatons le refus systématique des opérateurs de téléphonie à payer les taxes dues aux communes. Nous sollicitons le gouvernement à contraindre les opérateurs de téléphonie à payer ces redevances », a-t-il dénoncé.
Dans la foulée, il a déploré aussi les exonérations et dégrèvements abusifs d’impôts et de taxes destinés aux collectivités territoriales sans l’avis des concernés et sans compensation aucune par l’Etat central. Il fustige également le gel unilatéral de la part des collectivités locales sur les taxes minières non encore reversés depuis plusieurs années.
Par ailleurs, l’Uael demande au gouvernement de revoir le système de paiement centralisé de la trésorerie. «Nous comprenons le souci du gouvernement à maitriser sa trésorerie avec ses dépenses régaliennes. Mais nous ne comprenons pas qu’un maire qui souscrit à un contrat et fait toutes les étapes de la chaine de paiements, qu’un fonctionnaire décide de cliquer à 8 heures ou à midi. C’est une remise en cause fondamentale du principe de libre administration des collectivités territoriales», se désole le maire de Dagana.
LES PARTENAIRES TECHNIQUES ET FINANCIERS RELEVENT DES MANQUEMENTS
Les partenaires du Sénégal ont profité de l’atelier de validation technique de la revue annuelle conjointe portant sur la mise en œuvre des politiques économiques et sociales pour soulever des manquements avant de formuler des recommandations
Le Ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération Amadou Hott a présidé hier, lundi 30 septembre l’atelier de validation technique de la revue annuelle conjointe portant sur la mise en œuvre des politiques économiques et sociales de l’année 2018. Les partenaires techniques et financiers du Sénégal ont profité de cette occasion pour soulever un certain nombre de manquements avant de formuler des recommandations.
L e ministère de l’Economie, du Plan et de la Coopération a procédé hier, lundi 30 septembre, à la revue annuelle conjointe qui porte sur l’année 2018, marquant la fin de la mise en œuvre de la première phase du plan Sénégal Emergent 2014-2018 et par ailleurs, l’adoption de la deuxième phase du Pse 2019- 2023. Lors de cette rencontre, les partenaires techniques et financiers n’ont pas manqué à soulever devant le Ministre Amadou Hott, quelques insuffisances dans la mise en œuvre des politiques économiques et sociales du Sénégal. «En ce qui concerne le développement du secteur privé et l’amélioration du climat des affaires, le gouvernement doit connaitre, qu’en plus des investissements privés, la relance de l’investissement, surtout des petites et moyennes entreprises nationales est nécessaire pour atteindre les objectifs du Pse.
A ce propos, nous encourageons le gouvernement à poursuivre des réflexions autour de la question du financement des Odd par le secteur privé et à cibler ces réformes sur les contraintes majeures qui ont été identifiées à cet égard», a indiqué Iréne Mingasson, ambassadrice de l’Union Européenne au Sénégal, représentante des partenaires techniques et financiers, La première contrainte, dit-elle, est celle de la fiscalité des entreprises. Dans ce cadre, les partenaires aimeraient mieux connaître les mesures et plans du gouvernement pour améliorer la fiscalité des entreprises de matière à assoir une concurrence saine entre elles et s’assurer qu’elles contribuent équitablement à l’effort fiscal. La seconde contrainte concerne le foncier.
Dans ce domaine, elle reconnait que le gouvernement a réalisé des progrès remarquables à travers la loi d’orientation agrosylvo-pastorale et par la mise en place d’une commission nationale de réforme foncière. Cependant, la représentante des Ptf a fait remarquer un décalage entre le cadre légal et les pratiques en matière fon cière. «Ce décalage augmente les incertitudes sur les affectations des terres et entrave l’investissement privé.
L’absence d’un outil de gestion du foncier comme le cadastre rural et la difficulté d’assoir le droit réel dans certains cas comme la location et l’héritage constitue la source de contrainte», soulignet-elle. Les partenaires aimeraient connaitre les décisions du gouvernement concernant la mise en place d’une politique foncière à la lumière des propositions et recommandations du rapport récent de la commission nationale de réforme foncière.
Ainsi, encouragent-ils le gouvernement à réaliser les objectifs de modernisation du secteur agricole afin de créer des emplois décents, notamment pour les jeunes. Ils recommandent au gouvernement d’améliorer le portage institutionnel des réformes et du dispositif de contrôle interne, de consolider la stabilité macroéconomique à travers une gestion prudente. «Cela inclut la rationalisation des subventions énergétiques et des dépenses fiscales, une mobilisation accrue des recettes fiscales et l’accélération des réformes du système des finances publiques par la mise en œuvre des directives de l’Uemoa», a laissé entendre Mme Mingasson.
Dans le domaine des politiques sociales et du capital humain, les partenaires demandent d’évaluer les programmes tels que la couverture maladie universelle (Cmu) et le programme national de bourses de sécurité familiale pour inclure un plan de sortie des bénéficiaires. Concernant ces programmes à portée sociale, le Ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération, Amadou Hott, a fait savoir que le Pudc, le Promoville et le programme des bourses de sécurité familiale vont continuer. D’ailleurs, il annonce la signature d’un accord pour le financement du Pudc, dans la semaine.
« J’AI INVENTE UN DÉTECTEUR DE PALUDISME APRES LA MORT DE MON FRÈRE»
Nouveau développement dans la lutte contre le paludisme
Un étudiant éthiopien qui a inventé un détecteur instantané de paludisme a déclaré à la BBC que des investisseurs sont prêts à le soutenir malgré sa défaite face à une imprimante 3D dans un concours national d’innovation.
Torpout Nyarikjor, étudiant en génie à l’université de Dilla, dans le sud de l’Éthiopie, a déclaré qu’il avait été incité à inventer son appareil après avoir perdu son frère à cause de la maladie transmise par les moustiques. »Quand j’étais jeune, j’ai vu mon frère aîné mourir du paludisme. À l’époque, je me sentais profondément triste et je croyais que je pourrais un jour l’arrêter, mais je ne savais pas comment », a dit le jeune homme de 24 ans.
Le paludisme tue plus de 2 500 enfants chaque jour en Afrique, selon l’Unicef, l’agence des Nations Unies pour l’enfance.L’appareil de M. Torpout est facile à utiliser – en y insérant un doigt, les capteurs laser peuvent identifier si le sang est infecté ou non. »N’importe qui peut utiliser l’appareil, » dit-il.Cela signifie que les médicaments pour traiter le paludisme peuvent être pris tôt, de sorte qu’un patient aura plus de chances de survivre.
Le nouveau détecteur de paludisme, appelé « Tor », est actuellement d’une précision d’environ 70% – et l’étudiant de quatrième année de l’université poursuit ses travaux pour le rendre infaillible.
Nouveau développement dans la lutte contre le paludisme Il a remporté le niveau régional du concours d’innovation organisé par iCog Labs, une société basée dans la capitale, Addis Abeba, qui travaille sur des projets d’intelligence artificielle.Mais il a perdu en finale – et le prix de 3 400 $ (un peu plus de 2 millions de FCFA) en argent – ce qui, selon lui, est dommage, car il pensait que son invention allait plus changer la donne.Cependant, il est confiant quant à l’avenir. »Mon rêve est d’être un employeur et non un employé « , a déclaré le jeune homme, qui vient de Gambella, une ville de l’ouest du pays.Il veut rentrer chez lui pour développer d’autres projets impliquant des jeunes avec un savoir-faire technologique – et a de grandes ambitions quant à la manière dont son appareil pourra changer des vies.
par Mamadou NDIAYE
LES PROMESSES DE DAKAR
Libre, Khalifa retrouve un échiquier politique en recomposition : le PS se cherche un dirigeant. Idy va-t-il redresser son sillon ? Quid d'Abdoul Mbaye (égaré) ? Malick Gackou (aphone) ? Sonko (embrouillé) ?
Riche semaine que celle qui vient de s’écouler ! Une nouvelle chassantnl’autre, coup sur coup il y eut l’inauguration de la somptueuse mosquée Massaalikoul Jinaane de Dakar, la réconciliation Wade-Macky à l’instigation du Khalife Général des Mourides, Cheikh Mountakha MBacké et, cerise sur le gâteau, la grâce présidentielle accordée à Khalifa Sall qui redevient libre.
L’événement culturel a tenu son rang. Après Touba, l’épicentre, la capitale sénégalaise s’érige désormais en pôle d’attraction religieuse de très haute importance avec l’édification sur ses terres de la plus grande mosquée d’Afrique subsaharienne. Une prouesse et un acte émissif de signaux qui prouvent la dimension expansive du mouridisme.
Vue de nuit la grande mosquée scintille. Elle rayonne. Mieux, elle affiche, par ses traits, la démonstration d’une force qui s’appuie sur la foi et la doctrine du travail. Ce haut lieu de prières prolonge la Maison Touba dont la vocation nourricière s’affirme chaque jour un peu plus par un attachement viscéral aux enseignements du fondateur de la confrérie : Sérigne Bamba Mbacké.
La force matérielle s’aligne sur la puissance spirituelle qui, elle, éclaire, apaise, inspire et motive. Massalikou Jinaane réveille une profondeur et révèle une projection conquérante sur fond d’un imaginaire collectif que s’approprient les Sénégalais, toutes obédiences confondues. La convergence des fidèles à l’ouverture de ce prestigieux lieu de culte donne un aperçu de leur désir d’ancrage.
Dans un décor éclaboussé de blanc, l’ouverture de l’édifice suivie d’un mémorable office religieux sous les dorures a retenu l’attention dans une cérémonie porteuse d’une autre promesse : la réconciliation attendue (et souhaitée) entre le président Macky Sall et son prédécesseur Abdoulaye Wade dont la côte de popularité demeure réelle. Il bénéficie d’un véritable courant d’enthousiasme derrière lui. Le président Sall qui a fait preuve de fermeté par-ci et d’esprit républicain par-là, s’est déployé dans le regIstre de la sobriété pour ne rien laisser transparaître de ses sentiments profonds. Il a écouté et entendu, démêlant l’écheveau et pointant surtout la séparation des pouvoirs. Il l’a martelé à maintes occasions : le temps de l’exécutif se distingue du temps de la justice. Autrement dit, la séparation des pouvoirs doit être effective sous son magistère.
Certes Macky Sall et Abdoulaye Wade n’ont pas ravi la vedette à l’événement proprement dit. En revanche, leur poignée de mains, sanctionnant leurs
retrouvailles après des années de brouille, constitue un point de relief du processus de décrispation enclenché dans une simplicité bouleversante par l’intuition lumineuse du marabout Cheikh Mountakha. Le fait religieux au secours de la politique en panne d’inspiration ! Qui s’en plaindrait dès lors que les conquêtes et les gouvernements passent, tandis que le spirituel demeure ? D’ailleurs, en politique, les au revoir ne sont jamais des adieux. L’ancien et l’actuel présidents le savent.
L’événement était à la fois dans la salle et sur le minbar. En d’autres termes, la main tendue tient lieu de matrice du rapprochement entre deux des poids lourds de la scène politique sénégalaise. Il faut s’habituer à voir l’incursion du religieux dans l’espace politique quand bien même la politique se nourrit de conflits.
Tout pouvoir finit par s’écrouler. Wade, qui le vit, le comprend mieux que Macky qui le devine tout de même. Si rien ne les oppose fondamentalement, maintenir l’hostilité entre eux était une impasse politique. L’ancien président incarne la ligne conservatrice face au sursaut dont veulent se prévaloir ses contempteurs issus pour la plupart des rangs du Parti démocratique (PDS) dont il est le fondateur.
Longtemps vieux, déjà trop vieux, Wade agit-il à contretemps en snobant le locataire du Palais de l’Avenue Senghor ? En clair, le nouveau monde bouscule Wade qui, abandonné par ses forces, mène très certainement un combat de substitution, un combat de trop pour un fils qui ne « mouille pas le maillot ».
« Cavaliers de bonne famille », Wade et Macky, en se réconciliant sous les yeux du Khalife Général des Mourides, principal artisan de ce dégel, ouvrent une nouvelle perspective de pacification de l’espace politique pour enfin s’attaquer aux maux dont souffre le Sénégal. Ils ont noms : sécurité aux frontières dialogue politique permanent, réformes institutionnelles, impatience de la jeunesse, relance des investissements, financement d’une agriculture moins dépendante d’une pluviométrie aléatoire du fait du changement climatique.
La réconciliation est une chose. La sincérité de l’acte va se prouver dans l’action. Il reste à en éprouver la validité au-delà du pari réussi et bien célébré dans les rangs du pouvoir et de l’opposition.
En 2012, à l’élection présidentielle, le rejet de Wade a rendu possible l’élection de Macky Sall même si à son actif, sa candidature a suscité un élan d’adhésion à sa personnalité. De nos jours, l’attentisme des Sénégalais pèse sur la classe politique en manque de socle de confiance solide.
Libre mais pas éligible ! Voilà l’équation politique à laquelle fait face maintenant Khalifa Sall qui a bénéficié d’une remise de peine n’effaçant pas toutefois le verdict du procès qui le condamne. Ses partisans balaient d’un revers de main cette objection. Ils se montrent réalistes et pragmatiques pour avancer que la lutte politique n’est point une trajectoire rectiligne. Celle de leur leader le montre à souhait puisque la prison ajoute de la densité à son parcours politique entamé dans sa prime jeunesse auprès d’hommes politiques expérimentés qui l’avaient adoubé.
Libre, Khalifa Sall retrouve un échiquier politique en pleine recomposition : le Parti socialiste se cherche un dirigeant après la mort de Tanor Dieng. Idrissa Seck va-t-il redresser son sillon, lui qui avait bénéficié du soutien de l’ancien maire de Dakar à la dernière élection présidentielle ? Quid de Abdoul MBaye (égaré) ? Malick Gackou (toujours aphone) ? Sonko (embrouillé) ? Une redistribution des cartes politiques se dessine. Que personne ne l’oublie le Sénégal est une romance enracinée...
LES ETUDIANTS PERFUSENT LA BANQUE DE SANG DE L’HÔPITAL RÉGIONAL
Donner du sang pour sauver des vies, c’est tout le sens de cette activité de don de sang organisé ce week end à la mairie de Kolda
L’association des étudiants pour la promotion de Kolda (ASEPROK), a organisé ce week end, à la mairie de Kolda, une séance de don de sang. A en croire, le président de la commission de santé de l’ASEPROK, les étudiants Koldois de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar, ont organisé cette activité, c’est pour répondre aux besoins pressant de sang au niveau du centre hospitalier régional de Kolda.
Donner du sang pour sauver des vies, c’est tout le sens de cette activité de don de sang organisé ce week end à la mairie de Kolda, par l’association des étudiants pour la promotion de Kolda (ASEPROK) basée à Dakar. Organisé par la commission de santé de l’ASEPROK, elle a été parrainné, par le Dr Oumar Sané, médecin chef du district sanitaire de Vélingara.
Ainsi, venu représenter le parrain empêché, le professeur en urologie à L’Ucad et à l’université Assane Seck de Ziguinchor, Boubacar Fall, qui a félicité les donneurs, a mis en évidence la noblesse de leur geste «le sang c’est la vie», a-t-il résumé. Qui d’affirmer qu’on ne peut pas synthétiser «artificiellement le sang, il faut impérativement le prélever chez une autre personne puis le donner». Pour l’urologue, organiser une telle activité «c’est décidé de sauver des vies».
Tirant, un bilan plus positif, malgré le manque d’engouement de volontaires donateurs, il se dit satisfait «car, ne reste qu’une poche de sang peut sauver une vie et une vie c’est quelque chose que nul ne peut estimer». Lançant un appel pressant aux populations à avoir le réflexe de donner de leur sang, le professeur en urologie rassure «j’en appelle aux populations de donner de leur sang. D’autant plus qu’il y a aucun risque à donner du sang. Le sang qu’on donne au bout de 24h on le récupère tout. Il n’y a aucun risque», a rassuré, Boubacar Fall. Au terme de la journée, une quarantaine de poches, ont été prélevées auprès des donateurs, sur un objectif de cent, d’après le président de la commission santé de l’ASEPROK, Abdoulaye Fall, qui dit avoir organisé cette activité pour «aider l’hôpital régional» confronté régulièrement à un déficit de sang.
DES ÉCOLES PAS ENCORE PRÊTES
Le concept «Ubbi Téy, Jàng Tey» sera encore différé cette année 2019/2020. Et pour cause ! Beaucoup d’écoles et établissements ne sont pas prêts pour accueillir le personnel enseignant aujourd’hui, mardi 1er octobre 2019, pour leur premier jour de rentrée
Yves TENDENG, Abdoulaye FALL, Pape Moctar NDIAYE, Adama NDIAYE |
Publication 01/10/2019
Le concept «Ubbi Téy, Jàng Tey» sera encore différé cette année 2019/2020. Et pour cause ! Beaucoup d’écoles et établissements ne sont pas prêts pour accueillir le personnel enseignant aujourd’hui, mardi 1er octobre 2019, pour leur premier jour de rentrée. Ce sera certainement le cas pour les élèves, deux plus tard, le 03 octobre. A Saint-Louis, le redéploiement des élèves dans d’autres lieux est envisagé à cause de la vétusté des bâtiments des écoles. C’est aussi le cas des 39 écoles envahies par les eaux à Kaolack. Pendant ce temps, la circonscription de Bambey enregistre un déficit de 100 enseignants. Quant à la région de Matam, pour sa part, elle est confrontée au déficit en tables-bancs.
SAINT-LOUIS– DES ECOLES VETUSTES : Redéploiement des élèves envisagé
A Saint-Louis, ça craint dans les écoles et établissements publics. En effet, la vétusté de bâtiments reste une grande problématique. Les autorités envisagent même de redéployer les élèves au regard du danger qui peut guetter les potaches.
Des écoles en état de délabrement avancé vont recevoir sous peu la visite de la Commission auxiliaire de Protection Civile. Un recensement a été fait concernant les écoles. Il est prévu un plan de redéploiement des élèves en cas de besoin, assure l'Adjoint au Gouverneur de Saint-Louis, Khadim Hanne qui a présidé, jeudi dernier 26 septembre, le Comité Régional de Développement (CRD) préparatoire à la rentrée scolaire. Les acteurs ont passé en revue le bilan de l'année scolaire 2018 - 2019 dans la région de Saint-Louis. «Le bilan a été satisfaisant, notamment en termes de statistiques par rapport aux taux de réussite aussi bien au niveau préscolaire, élémentaire et moyen secondaire. On se réjouit des résultats obtenus», a soutenu Khadim Hanne, tout en annonçant des mesures pour un bon déroulement des enseignements et apprentissages dans la région pour l'année 2019-2020. Pour ce faire, il faut bien des efforts pour les écoles menaçant de ruines. "Les bâtiments sont vieillissants et pas seulement les écoles. C'est une réalité à Saint-Louis. On a recensé toutes les écoles qui sont dans cette situation. Celles-ci méritent d'accueillir une visite de la Commission auxiliaire de protection civile. Elle y sera déployée par le Préfet du département pour faire la situation. Et si le besoin se fait sentir, elle élaborera, en rapport avec les inspections de l'éducation et de la formation (IEF) concernées au niveau de l'Académie de Saint-Louis, un plan de redéploiement des élèves de ces différents établissements scolaires pour plus de sécurité. Et l'autorité administrative d'insister sur la nécessité aujourd'hui de réhabiliter ces vieilles écoles. La question relative aux écoles inondées a été aussi abordée par les acteurs du secteur éducatif. Dans ce sens également, le gouverneur adjoint Khadim Hanne a révélé avoir donné des instructions fermes à l'endroit des éléments des sapeurs-pompiers et du service d'hygiène pour que des mesures soient prises notamment les dispositions de pompage des eaux de pluie au niveau de ces écoles qui y sont déjà en cours.
A LA QUETE D'UNE EFFECTIVITE DES LE PREMIER JOUR DE LA RENTREE
L'Inspectrice de l'éducation et de la formation de Saint-Louis, Ndeye Selbé Badiane, compte bien sur la présence des enseignants et du personnel administratif dès le premier jour de la rentrée, pour le démarrage effectif des cours. Elle en appelle aux enseignants, Directeurs d'écoles et Chefs d'établissements scolaires pour le respect du jour fixé pour leur rentrée à savoir ce 1er octobre. Ndeye Selbé Badiane a aussi invité les parents d'élèves à faire en sorte que les écoles soient toutes accessibles ce 1er octobre pour que nos enseignants puissent venir partager avec leurs supérieurs hiérarchiques dans les écoles. Egalement, les membres de Conseil de gestion des écoles (CGE) à partager avec les jeunes des quartiers pour le nettoiement surtout des salles de classe et des écoles en général. La Mairie de St-Louis a également initié un projet de réhabilitation des écoles vétustes, avec un appui de l'État à hauteur de 700 millions FCfa.
KAOLACK : 39 écoles envahies par les eaux, trois occupées par les sinistrés
Outre la dernière réunion du Comité départemental pour le développement (Cdd) qui mentionnait dans son rapport l’existence de trois (39) écoles non habilitées à accueillir la prochaine rentrée scolaire à cause soit, de la présence des eaux stagnantes (35 écoles), soit occupées par des sinistrés (3) lors des dernières intempéries ou présentant des toitures envolées ou défectueuses (1), l’inspection académique de Kaolack n’entend pas baisser les bras. Car, sur l’initiative de son chef Mme Khadidiatou Diallo, une équipe de supervision a été dépêchée vendredi dernier, pour une mission d’inspection de l’ensemble de ces établissements déclarés inondés. Non pas pour porter la contradiction aux directeurs d’écoles ou autres principaux de collèges, mais surtout dans le but de prendre en amont toutes les dispositions nécessaires afin de rendre l’accès à ces établissements et concrétiser le concept «Ubbi Tey Jang Tey». Le rapport issu de ce dernier Cdd, a annoncé l’engagement de la plupart des collectivités locales du département de Kaolack à poursuivre les opérations de routine liées au désherbage et assèchement des sites, surtout le délogement des sinistrés qui logeait dans les salles de classe au sein de ces établissements. Aussi, mettre en place les intrants et autres moyens de subsistance dans les établissements. Attendant la finalisation de tout ce projet, prévu lors de la réunion du comité régional pour le développement (Crd) demain 2 octobre, l’inspection académique de Kaolack appuie de plus en plus sur le bouton accélérateur. Son objectif est surtout d’éliminer tous ses impairs ou à défaut, réduire au plus faible degré le nombre d’écoles et de collèges n’étant pas encore prêts à accueillir cette prochaine rentrée scolaire. Toutefois, dans la démarche, l’implication absolue des associations de parents d’élèves (APE), des syndicats d’enseignants et partenaires excentrés de l’école a aussi été pris en compte. Ceci, dans le but de prétendre à de meilleurs résultats à tous les niveaux d’enseignement en perspective de la prochaine année académique 2019/2020.
MATAM : Le déficit en tables-bancs persiste
Autorités scolaires, administratives et territoriales ainsi que plusieurs acteurs de l’éducation multiplient les initiatives au niveau des structures scolaires pour rendre effectifs les enseignements apprentissages dès le premier jour de la rentrée des classes. Seule grande problématique notée, est la persistance du déficit en tables-bancs.
Le traditionnel Comité régional de développement (CRD) convoqué par le gouverneur de la région à la veille de chaque année scolaire, a été une occasion pour procéder à un état des lieux de l’ensemble des facteurs mobilisant l’effectivité d’une bonne rentrée scolaire. Laquelle rencontre a permis à l’inspecteur de l’académie Mbaye Babou de faire un diagnostic complet, de la situation scolaire pour mieux cerner d’éventuelles difficultés afin de prendre les dispositions indiquées pour un bon déroulement de la rentrée. L’accent a été surtout mis à ce niveau sur la situation des écoles, par endroit, inondées ou ayant connu des dégradations du fait de l’hivernage et subséquemment sur la situation du personnel enseignant. Devant la matérialisation du concept «Ubi tey Jang Tey», les différents acteurs de l’éducation se sont ainsi accordés sur «le fait que l’ensemble des établissements ont besoin d’être désinfectés, désinsectisés, désherbés et remblayés pour mettre les élèves dans les conditions optimales pour démarrer normalement les enseignements apprentissages». A cet effet, la principale instruction du gouverneur de région a été de mettre en pratique une semaine de nettoyage du 23 au 30 septembre à travers des opérations de grande envergure durant lesquelles tous les partenaires (Etat, Collectivités territoriales, Parents d’élève et les amis de l’école) sont associés et mis à contribution. Aux regards des activités qui se font sur le terrain, on peut dire que cette volonté de l’autorité en charge de l’exécutif régional d’assurer une rentrée des classes normale, est sur la voie de la concrétisation. Au niveau des écoles d’applications situées dans la commune de Matam, les activités tournent déjà au désherbage et au grand nettoiement des salles de classes. La même dynamique prévaut, de l’avis de l’inspecteur de la formation et de l’éducation (IEF) de Matam, Serigne Bamba Seck, au niveau des établissements de l’enseignement moyen où les principaux s’activent à la confection des listes des collégiens.
DEPARTS MASSIFS DES ENSEIGNANTS
De l’avis de l’inspecteur d’académie, le déficit en tables-bancs est toujours là, parce que certaines tables doivent être renouvelées ou réparées. «Nous l’avons expliqué au ministre de l’éducation. Seulement, nous faisons avec les moyens du bord, parce ce qu’il y’a au niveau des établissements permet de démarrer normalement les cours et le ministre de l’éducation est en voie d’apporter une solution au déficit constaté», déclare-t-il.
Pour les manuels scolaires, il fait savoir qu’il n’y a pas de problèmes majeurs. Expliquant à cet effet qu’avec la présence du programme «lecture pour tous», il y’a eu suffisamment de manuels pour les premières étapes. Avant d’ajouter, «qu’en ce qui concerne les autres étapes, le ratio est convenable à cause de la dotation en manuel que le ministère a eu à faire dans le cadre du Projet d'amélioration de la qualité et de l'équité de l'éducation de base (PAQUEEB)». Parlant du personnel enseignant, l’autorité académique fait savoir que la région de Matam est une région fortement perturbée par les départs massifs des enseignants. «Nous sommes une région de départ et lors de chaque mouvement national, nous enregistrons des départs. En termes de dotation en personnel, le ministère nous fait une discrimination positive, l’année dernière, nous étions la région la mieux dotée et cela, nous a permis de régler certains déséquilibres dans certaines matières comme la philosophie, les sciences de manière générale et en histoire et géographie. Cette année aussi, nous espérons disposer du nombre de professeurs nécessaires pour pouvoir bien gérer les enseignements apprentissages. Parce que le ministère met particulièrement l’accent sur le renforcement de l’efficacité et de l’efficience du système et cela, il nous faudra avoir le personnel nécessaire à disposition», explique-t-il.
ACCELERATION DE L’ACCES AU NIVEAU DE L’ACADEMIE
L’académie de Matam étant une académie en retard de scolarisation, ne cesse de multiplier les initiatives allant dans le sens du relèvement de son taux brut de scolarisation. De l’avis de l’inspecteur d’académie, Il y’a une politique d’accès équitable qui est déjà en cours de réalisation au niveau de l’académie. «Nous avons pu bénéficier particulièrement cette année de classes passerelles à partir d’un projet appuyé par l’Unicef. Ceci, nous a permis de prendre en charge plus de 2000 enfants déscolarisés ou en âge d’être scolarisés qui étaient en marge du système», informe t-il. Avant d’expliquer que «la mise en œuvre de cette expérience-pilote, favorisera, à termes la réinsertion des enfants au niveau de l’élémentaire et permettra de relever le taux de scolarisation dans la région».
BAMBEY Un déficit de 100 enseignants enregistré
La rentre scolaire des enseignants pour ce mardi 1er et celle des élèves pour le 3 octobre prochain risque d’être à deux vitesses. Certains établissements scolaires sont dans les eaux et sont envahies par les herbes sauvages. D’autres écoles ont été nettoyées durant la semaine nationale de la propreté de l’école. Cependant, l’inspecteur de l’éducation et de la formation de Bambey invite les acteurs à jouer chacun sa partition pour une bonne rentrée scolaire. Certains établissements scolaires sont sous les eaux de pluies et sont envahis par les herbes sauvages. A l’école Cheikh Awa Balla Mbacke et à l’école 3 dans la commune de Bambey, les eaux stagnantes sont un peu partout. Il est difficile d’accéder au niveau de ces écoles élémentaires sans pour autant patauger dans les eaux sales. C’est le cas dans les communes rurales. Ici, la plupart des écoles sont transformées en champs de culture. C’est une façon pour permettre au comité de gestion et aux associations des parentes d’élèves d’avoir des fonds de leur caisse. Pape Amadou Sidibé l’inspecteur départemental de l’éducation et de la formation de Bambey explique : «nous allons tenir prochainement un Comité départemental de développement (Cdd) sur la rentrée scolaire pour sensibiliser toutes les collectivités locales pour que les écoles soient nettoyées préparées, désherbées et désinfectées pour que les élèves puissent trouver les écoles dans de bonnes conditions. Il y a certaines écoles qui sont inondées mais, on va tout faire pour que ces établissements soient trouvés dans de meilleures conditions d’ici la rentrée ou bien des jours qui suivent».
L’inspecteur départemental de l’éducation et de la formation de Bambey, Pape Amadou Sidibé relève d’autres difficultés. «Le déficit en tables bancs existe. Mais, on essaie de réparer le maximum de tables bancs. Ce qui nous permet d’en récupérer. Ce déficit n’est pas énorme et ne pourrait pas entacher le déroulement des enseignements apprentissages», a-t-il lancé. En ce qui concerne le personnel, confie-t-il, «il y a un déficit de 100 enseignants. Mais, il sera moindre comparé à l’année dernière car, au niveau du mouvement national, il y a plus d’arrivés que de départs. On pourra absorber ce déficitlà. Mais le déficit reste encore et tourne autour d’une centaine.» L’inspecteur départemental de l’éducation et de la formation salue l’engagement et l’appui des autorités locales pour le bon fonctionnement des établissements. «Les autorités locales ont compris que l’école est une compétence transférée aux collectivités locales. Elles le montrent à travers les actes qu’elles posent», a indiqué Mr Sidibé. Et de poursuivre : «l’école n’est pas l’affaire exclusive des enseignants, mais aussi de l’affaire de la communauté. Les acteurs se mobilisent pour une amélioration des résultats des examens du BFEM et du CFEE. D’ailleurs, l’inspecteur de l’éducation et de la formation de Bambey a lancé un appel aux enseignants et aux parents d’élèves. «En ce qui concerne les enseignants, il faut qu’il sache que les vacances sont terminées. Il faut qu’ils rejoignent le plus rapidement possible leurs postes pour que les enseignements apprentissages puissent démarrer à temps». Il a invité également les parents à libérer leurs enfants et qu’ils les dotent de fournitures scolaires.
L’AVENIR POLITIQUE DE KHALIFA SALL EN DÉBAT DANS LES JOURNAUX
Dakar, 1er oct (APS) – Passé le focus sur la libération de Khalifa Sall à la faveur d’une grâce présidentielle, les quotidiens parvenus mardi à l’Agence de presse sénégalaise mettent en débat son avenir politique sous l’angle de son éligibilité.
A croire qu’ils n’en attendaient pas moins pour débattre des possibilités pour Khalifa Sall de briguer à nouveau les suffrages des Sénégalais, alors que la loi électorale prive officiellement à l’ancien maire de la capitale ses droits civiques, suite à sa condamnation pénale définitive.
Ainsi 48 heures après son élargissement, après deux ans et demi derrière les barreaux, la parole est donnée dans les journaux à des juristes et autres spécialistes du droit.
‘’La libération de Khalifa Sall avant-hier a redonné espoir à des militants et sympathisants qui rêvent de le voir briguer le suffrage des Sénégalais à la présidentielle de 2024. Mais leur enthousiasme risque d’être refroidi par le juriste Ibra Barry Camara, lequel estime que l’ancien maire de Dakar ne pourra recouvrer ses droits civiques que s’il bénéficie de l’amnistie. Autrement, il faudra l’abrogation pure et simple de l’article L31 du Code électorale’’, souligne ainsi le quotidien L’AS.
Un avis que ne partage pas, dans les colonnes du même journal, le constitutionnaliste Ngouda Mboup. Il souligne que la perte de la qualité d’électeur prévue par l’article L 31 du Code électoral est ‘’une peine complémentaire et l’inéligibilité en résultant ne peut durer que pendant cinq ans’’.
‘’Si Khalifa Sall ne peut plus se présenter à une élection, c’est à cause de l’article L 31 du Code électoral. C’est la loi électorale qui interdit à une personne condamnée à une peine de 5 ans de briguer des suffrages’’, soutient l’avocat Moussa Sarr dans des propos rapportés par le journal +Source A+.
Péremptoire, Me Amadou Aly Kane, déclare dans ce journal : ‘’Le juge constituitionnel s’est basé sur cet article pour rejeter la candidature de Khalifa Sall. S’il retourne là-bas, sa candidature sera encore rejetée’’
‘’Rien ne pourra nous arrêter’’, réagit l’intéressé dans une déclaration relayée par Walf Quotidien. Selon cette publication, Khalifa Sall en a cure de l’épée de Damoclès qui pèse sur sa tête avec le risque de confiscation de ses droits civiques et politiques suite à sa condamnation. Il est toujours d’attaque et déclare, dans une lettre publique, à qui veut l’entendre, que rien ne pourra freiner ses ardeurs si ce n’est la volonté divine.
Pendant ce temps, d’autres journaux s’intéressent encore aux péripéties de l’élargissement de prison de l’ex-candidat déclaré à la présidentielle de février dernier.
C’est le cas du Témoin qui s’interroge à sa Une : ‘’Pourquoi sa libération a tant tardé’’ tout en faisant savoir que l’ex-maire de Dakar aurait en réalité dû recouvrer la liberté depuis juillet. Une décision ayant été retardée par le décès du leader du Parti socialiste, Ousmane Tanor Dieng.
Le Quotidien n’hésite pas de son côté à évoquer une polémique autour de la grâce accordée à Khalifa Sall et indexe une ‘’bataille d’opinion’’. Selon le journal, le camp du pouvoir affirme que c’est l’ancien maire de Dakar qui a demandé à être gracié, alors que celui de Khalifa Sall réfute catégoriquement.
Loin de ce sujet, Le Soleil met en relief les difficultés notées dans les services d’accueil des urgences dans les structures sanitaires du pays en soulignant à sa Une ‘’qu’à 96 %, nos urgences ne sont pas aux normes’’.
De son côté, Sud Quotidien s’intéresse à la rentrée scolaire prévue jeudi au Sénégal en estimant que des écoles n’étaient pas encore prêtes, notamment à Saint-Louis, Kaolack, Bambey et Matam.
«L’AVENIR D’IDRISSA SECK S’OBSCURCIT»
L'analyste Momar Ndiongue, donne sa lecture de la recomposition politique en vue avec la libération de khalifa Sall, consécutive aux retrouvailles entre Macky Sall et Abdoulaye Wade
Le bonheur des uns fait le malheur des autres. Cette assertion, les partisans et sympathisants du président du parti Rewmi semblent en faire les frais, au vu du développement des derniers événements dans la sphère politique, à savoir la rencontre entre les président Wade et Sall, ainsi que la grâce dont a bénéficié Khalifa Sall. En réalité, le journaliste analyste politique, Momar Diongue pense qu’avec cette nouvelle donne, on pourrait parler de «reconfiguration politique», d’autant plus qu’Idrissa Seck, en pole position pour être le chef de l’opposition, voit «son avenir s’obscurcir» avec le retour d’Abdoulaye Wade et de Khalifa Sall sur la scène politique. Par ailleurs, même s’il admet que le retour de Khalifa Sall renforce l’opposition radicale, M. Diongue reste convaincu que cela ne «rogne» en rien l’élan pris par Ousmane Sonko, à cause des nombreux écueils que doit résoudre d’abord l’ancien maire de Dakar. Encore que cela, à son avis, ne ferait qu’élargir le fossé entre les techno-politiques et les politiciens classiques.
Suite à la rencontre entre Wade et Macky et cette grâce accordée à Khalifa Sall, d’aucuns pensent déjà à une reconfiguration de la classe politique, êtes-vous du même avis ?
Moi, je pense qu’avec ces deux événements qui ont eu lieu à la suite de l’inauguration de la mosquée Massalikul Jinaan sont des données politiques nouvelles sur lesquelles il faudra compter, mais je ne pense pas qu’il s’agit d’éléments structurants d’une configuration politique. La configuration politique date bien longtemps à l’orée de la présidentielle avec l’émergence de ce que j’appelle les techno-politiques. On a vu qu’à la veille des présidentielles, des personnalités diverses qui étaient jusque-là en marge de la scène politique et qui ont cru devoir investir l’arène politique pour disputer l’échiquier à ceux qu’ils appellent des politiciens classiques ou des traditionnels professionnels. Je veux parler d’Ousmane Sonko et sa percée qui est quand même remarquable. Voilà pour la première fois, une personne qui vient d’entrer en politique, qui n’est pas issu du moule politique traditionnelle et qui a eu quand même un score de 15%. Je crois que c’est relativement important. On a également dans la même dynamique d’autres candidats dont la candidature a été bloquée par le parrainage, comme Pierre Goudiaby Atepa, Boubacar Camara, le juge Dème ou le colonel Guèye. Je pense que c’est depuis lors qu’on a eu une restructuration politique très claire avec deux camps que tout oppose. Le premier camp c’est celui des politiciens classiques de la classe politique traditionnelle constituée par les partis historiques et ceux qui sont considérés comme appartenant à la vieille garde politique dans lesquelles on peut ranger bien évidemment un parti comme l’APR, et tous ceux qui sont avec lui dans la mouvance présidentielle, la coalition Benno Bokk Yakaar. On peut également y ranger des figures de l’opposition comme Pape Diop de Benno Bokk Gis Gis, Malick Gakou du Grand Parti, Idrissa Seck de Rewmi, Khalifa Sall qui est issu du moule Socialiste et le Pds. Maintenant de l’autre côté, il y a le bloc des néo-politiques ou des technopolitiques constitué de personnalités comme Sonko, Boubacar Camara, etc.
Mais, les deux actes posés auront forcément des conséquences sur l’échiquier politique…
Ce qui s’est passé à Massalikul Jinaan et qui s’est prolongé avec la grâce présidentielle accordée à Khalifa Sall par le président Macky Sall peut davantage creuser la ligne de démarcation qu’il y a entre ces deux blocs. En fait, ceux qu’on appelle les technopolitiques ou néo-politiques ont toujours reproché à ceux qu’ils appellent des «politiciens traditionnels» d’être toujours dans des manœuvres politiques et des deals qui sont aux antipodes de l’intérêt de population.
Donc, ce qui s’est passé et qui ressemble bien à un règlement à l’amiable entre politiciens va davantage donner de l’eau aux moulins des technopolitiques qui considèrent qu’on a longtemps «dealer» et «manœuvrer» sur le dos des populations. Et d’ailleurs, rendez-vous compte que toutes les opérations de mains propres qu’il y a eu dans ce pays et qui ont été l’œuvre des politiciens classiques ne sont jamais allées jusqu’au bout. Quand Abdou Diouf s’est installé au pouvoir, en 1981, il avait créé la CREI et il avait lancé une opération mains propres. Mais, cette opération a fait long feu, elle n’est pas allée trop loin. Parce qu’il y a eu 2 ou 3 personnes qui ont été condamnées dans le cadre de la Crei sous Abdou Diouf et ensuite l’affaire est tombés à l’eau. Si vous prenez le président Abdoulaye Wade, après son installation au pouvoir, il a lancé les «Fameux Audits» contre les dignitaires du régime socialiste. Mais, il y a eu une exploitation politicienne de ces audits et finalement c’était un épouvantail qui était brandi pour amener un certain nombre de dignitaires socialistes à transhumer au niveau du Pds. Là aussi, ce n’est pas allé très loin. Il y a quelques personnes qui en ont été victimes comme Aziz Tall, l’ancien Directeur général de la Lonase, l’ancienne Directrice de la Sodida, comme l’ancien Directeur des chemins de fer à Thiès, Mbaye Diouf. Quand vous prenez le président Macky Sall, à son arrivée il a lancé la «Traque aux biens mal acquis». On sait ce qui est advenu de la liste des 25 dignitaires. Il n’y a que Karim Wade qui a fait 3 ans et demi en prison. Ensuite, la traque aux biens mal acquis n’a rien donné. Aujourd’hui, on voit que l’affaire Khalifa Sall et Karim Wade risquent d’être traitées sur la table des manœuvres et conciliabules politiciennes. Ceci risque de conforter la thèse de personnalités politiques comme Ousmane Sonko qui pensent qu’on a toujours «dealer» sur le dos des populations et que finalement les opérations de récupération des fonds pensés spoliés se terminent toujours autour de la table et passent par perte et profit. Donc, ce qui s’est passé risque de renforcer le discours des techno-politiques et de renforcer la ligne de démarcation entre les néopolitiques et la classe politique traditionnelle.
Que répondez-vous à ceux qui disent que la sortie de Khalifa Sall permettrait d’avoir une deuxième voie dans l’opposition radicale et que cela pourrait compromettre les chances d’Ousmane Sonko, qui semblait être le seul dans ce domaine au niveau de la sphère politique ?
Ce qui se passe, c’est qu’Ousmane Sonko va voir une autre frange émerger au sein de l’opposition avec Khalifa Sall. C’est clair. Maintenant, ça ne rogne en rien la percée que Sonko est en train de faire. C’est l’opposition qui va se renforcer avec quelqu’un qui est issu de la vieille garde politique et qui va venir faire face au pouvoir de Macky Sall. Mais, je ne pense pas que ça puisse entraver en quoique ce soit le chemin que s’est tracé Sonko et consorts, qui ont un discours d’ailleurs différent de celui des politiques. Maintenant, il ne faut pas également perdre de vue qu’il y a un certain nombre d’écueils qui se dressent sur le chemin de Khalifa Sall quant à son avenir politique. Le premier écueil c’est de savoir si Khalifa Sall va jouer son avenir politique à l’intérieur du Parti socialiste (Ps) ou pas ? Ils ont été exclus, lui et ses partisans du Ps, mais ils ont toujours nié avoir fait l’objet d’une notification de cette exclusion par les instances du parti. Donc, ils considèrent que l’exclusion dont ils ont été l’objet est nulle et non avenue, parce que ne reposant pas sur quelque chose de très claire ayant répondu aux règles de l’art. Ils considèrent que tant qu’il n’y a pas de notification de leur exclusion, ils sont toujours membres du Ps. Est-ce qu’ils vont continuer à jouer leur avenir à l’intérieur du Ps, sachant que Khalifa Sall a une très belle carte à jouer au moment où s’ouvre la succession de Tanor Dieng ? La deuxième incertitude, c’est de savoir si Khalifa Sall va tracer son propre sillon ? Est-ce qu’il va prendre ses distances avec le Ps et créer autour de lui une nouvelle force politique ? Parce qu’il ne faut pas perdre de vu qu’il y a des gens qui revendiquent leur appartenance au camp de Khalifa, mais qui ne sont pas du Ps, comme Moussa Tine. Est-ce que Khalifa Sall, avec ses com pagnons de Taxawu Senegaal, ne va pas créer une nouvelle force et formaliser ce qu’ils ont appelé le “Parti socialiste des valeurs“ qui fera face au camp du pouvoir? La troisième interrogation, c’est l’écueil judiciaire devant lequel se trouve Khalifa Sall. Il a été l’objet d’une condamnation qui ne s’efface pas avec la grâce présidentielle. Est-ce qu’il sera réhabilité au plan politique pour pouvoir retrouver ses droits civils et politiques ? Estce que les faits dont il a été accusé vont être purement et simplement amnistiés ? C’est une autre incertitude. Donc, il faut voir comment tout cela va terminer. Cela, c’est l’avenir qui nous l’édifiera
Qu’en est-il d’Idrissa Seck par rapport à cette nouvelle donne politique ?
Je crois qu’Idrissa Seck, par rapport à cette nouvelle donne politique, voit un peu son avenir s’obscurcir. Il voit son avenir politique obscurci parce qu’il était bien parti pour être le chef de l’opposition à l’issue de la présidentielle. Présidentielle à laquelle le Pds et son candidat Karim Wade n’avaient pas participé, tout comme Khalifa Sall, sinon indirectement. Donc, à l’issue de ces élections, il était arrivé deuxième. Le dialogue politique s’était ouvert et il était question qu’on attribue à Idrissa Seck, parce qu’il était arrivé deuxième à la présidentielle, le titre de chef de l’opposition. Cela n’était valable que quand Khalifa Sall était en prison et que le Pds et Abdoulaye Wade étaient un peu à la marge du dialogue politique. Maintenant, à la faveur de ce qui s’est passé à Massalikul Jinaan, avec la réconciliation avec Macky Sall, Me Wade revient au centre du jeu politique. Ce qui peut entraver le processus qui était lancé pour faire d’Idrissa Seck le chef de l’opposition. Il y a aussi que le retour de Khalifa Sall sur la scène politique qui a changé une donne. Parce que Khalifa Sall va jouer maintenant pleinement sa carte. Donc, ça éloigne la perspective de faire d’Idrissa Seck le chef de l’opposition. C’est à niveau-là que vraiment le terme de reconfiguration politique peut prévaloir, parce que les retrouvailles WadeMacky et la libération de Khalifa Sall vont maintenant éloigner la perspective d’un Idrissa Seck chef de l’opposition. Là, il y a vraiment une reconfiguration sur l’échiquier politique avec ces nouvelles donnes.
ME KHASSIMOU TOURÉ TRADUIT DEVANT LE CONSEIL DES AVOCATS
Me Khassimou Touré a, à haute et intelligible voix, déclaré avoir sollicité la grâce présidentielle pour Khalifa Sall et Cie. Mieux, il a dit en assumer l’entièrement responsabilité. Mais cet acte posé par l’avocat, même s’il a permis l’ancien maire de recouvrir la liberté après plus de 2 ans de prison, n’a pas plu aux avocats de ce dernier.
Selon Les Echos, des avocats de la défense condamnent le comportement de leur confrère. Cette affaire, informe le journal, ne va pas s’arrêter là. D’autant que le bâtonnier sera saisi dans cette affaire, pour que Khassimou Touré puisse être traduit en conseil de discipline. « Notre profession ne le permet, le code de déontologie interdit qu’un avocat fasse une demande pour un client qu’il ne défend pas. C’est au bâtonnier de trancher cette affaire », rapporte le journal qui cite une source. D’après Les Echos, même Yaya Bodian, à l’instar de Khalifa Sall, n’a pas été informé de la grâce. Il était surpris quand on lui a annoncé qu’il devait sortir.