« Je rends grâce à Dieu et je vous remercie » ! Tels ont été les premiers mots de Khalifa Sall, après sa rencontre avec sa mère aux Parcelles assainies. Mais, à tête reposée et certainement après avoir récupéré un peu, Khalifa Sall a trempé sa plume pour remercier tous ceux qui l’ont soutenu durant les 900 jours qu’il a passé derrière les barreaux de la maison de Rebeuss. « J’éprouve une immense joie, celle de savoir que je peux compter sur des femmes et des hommes, jeunes et moins jeunes, toujours mobilisés et déterminés. Pour beaucoup d’entre vous, pourtant, voilà neuf cents jours que nos regards ne se sont pas croisés, que nous ne nous sommes pas serrés la main, que nous n’avons pas échangé un mot », a d’emblée soutenu l’ancien maire de Dakar qui a recouvré la liberté par une grâce présidentielle. Dans sa liste de remerciements, il n’a omis personne ou plutôt il a essayé de remercier tout le monde. Sans exception ! « Je pense à celles et à ceux qui, rebutés par la prison ou ne supportant pas de me voir en détention, ne trouvent pas la force de me rendre visite. Je pense à cet homme d’âge avancé qui a quitté son village à l’intérieur du pays pour venir me témoigner son affection. Je n’oublie pas cette vieille dame qui, chaque jour à l’aube, prie pour moi. Je pense à ces jeunes qui ont fait la prison pour avoir demandé ma libération », indique-t-il, sans oublier les sénégalais de la diaspora.
« Il est illusoire d’essayer d’éteindre nos convictions »
Selon lui, cette incarcération lui a davantage rapproché avec les Sénégalais. « Cette épreuve a renforcé le lien qui nous unit. Ce lien s’est consolidé dans notre choix de préférer la dignité à la résignation. Il s’est renforcé dans notre détermination à opposer le courage à la peur d’avoir à lutter. Nous n’avons pas choisi le chemin de la compromission ni celui de l’abdication. Au contraire, nous sommes restés inébranlables et face aux épreuves, nous avons renforcé notre résilience », dit-il dans sa lettre. Avant de prévenir : « rien ne pourra nous arrêter si ce n’est la volonté divine ».
D’après lui, il est illusoire de croire qu’on lui a privé de liberté en l’emprisonnant . « Il est illusoire de penser me priver de liberté de mouvement quand des centaines de milliers, voire des millions de Sénégalais, un pied devant l’autre, marchent pour moi. Il est illusoire de tenter de m’empêcher de m’exprimer quand des centaines de milliers, voire des millions de Sénégalais portent ma voix. Il est illusoire d’essayer d’éteindre nos convictions alors que celles-ci sont partagées par des centaines de milliers, voire des millions de Sénégalais dans les zones les plus reculées de notre pays et à l’étranger. Il est illusoire de tenter de m’empêcher d’avoir une ambition pour notre pays quand des centaines de milliers, voire des millions de Sénégalais, des moins jeunes aux plus jeunes, portent notre ambition », précise-t-il.
« Vous pouvez compter sur moi pour porter notre ambition commune pour le Sénégal »
Poursuivant, il renseigne que s’ils sont restés debout au milieu des épreuves, c’est d’abord et surtout grâce à leur foi commune à la parole divine selon laquelle notre destin est déjà tracé. « C’est aussi parce que nous avons la détermination tenace. Et je vous le réaffirme : vous pouvez compter sur moi pour porter notre ambition commune pour le Sénégal », dit-il. Avant d’ajouter : « comme politique, parce que c’est l’engagement de toute ma vie, j’ai conscience de ma responsabilité. Mon devoir, c’est de continuer à servir notre pays dans un dévouement total. Mon devoir, c’est de poursuivre le mouvement en marchant sur le socle des valeurs de la démocratie, de la liberté, de la solidarité, de la justice sociale et du progrès. Cette référence à nos valeurs relève d’un enjeu politique afin de restaurer la finalité humaine de la politique et de trouver des solutions globales, solidaires et durables aux difficultés que vivent les Sénégalais », soutient l’ancien maire de Dakar.
A l’en croire, le Sénégal est plus grand que les destins individuels, plus grand que les vanités puériles. « Nous ne devons pas vivre avec la haine au cœur, ni avec la rancœur dans les yeux. Nous ne devons pas vivre dans la discorde et dans la peur qui font que chacun peut voir l’autre comme un ennemi », théorise Khalifa Sall. Il rappelle que la devise du Sénégal trace un destin commun qui nous rassemble dans un chemin d’espérance. Cette devise, poursuit-il, forgée dans la sueur, le sang et le sacrifice, a permis de vivre en paix dans une Nation unie. « Notre responsabilité est de continuer à faire vivre cette espérance commune à travers des institutions garantes de l’Etat de droit et des droits des citoyens. Notre responsabilité est et sera toujours de préserver ce merveilleux héritage, et les yeux rivés sur l’avenir, de transmettre intact à nos petits-enfants ce legs inestimable qu’est la paix », conclut-il.
«IL Y A DES NON-DITS DERRIERE LA POIGNÉE DE MAIN ENTRE MACKY ET WADE»
Baraquera Gaye se met dans les habits d’un analyste politique pour décortiquer ce qui se cacherait derrière ce que certains ont qualifié de«réconciliation»
Macky Sall et Abdoulaye Wade se retrouvent quelques semaines après la dernière fronde qui a secoué le Pds. Invité du «Jury du dimanche» de IRadio hier, Babacar Gaye considère que«derrière cette poignée de main, derrière ce compagnonnage jusqu’au domicile du Président Abdoulaye Wade, il y a quand même des non-dits». L’ex porte parole du Pds dit toutefois ignorer ce que les deux hommes ses ont dit devant le khalife général des Mourides, Serigne Mountakha Mbacké.
Mais pour lui, «il y a aussi quelque chose qui lui semble être un secret pour l’instant». Poursuivant, il se met dans les habits d’un analyste politique pour décortiquer ce qui se cacherait derrière ce que certains ont qualifié de«réconciliation». «L’un et l’autre vont profiter à fond justement de cette occasion qui leur avait été offerte par le marabout : Macky, peut-être, pour mieux asseoir son régime, le stabiliser, créer les conditions d’une convergence de vues avec son‘’ opposition’’.
Et le Président Abdoulaye Wade aussi revenir au-devant de la scène politique en tentant de trouver des solutions aux problèmes qui le concernent. Parce qu’en réalité, à l’heure actuelle, la préoccupation majeure du Président Abdoulaye Wade, c’est l’avenir judiciaire de Karim Wade et, certainement, de son avenir politique», estime M. Gaye, membre de ce courant dénommé And suxxali sopi.
Babacar Gaye de poursuivre : «s’il y a un contentieux (entre Wade et Macky), c’est juste parce qu’il y a eu l’affaire Karim Wade. Le Sénégal a d’autres affaires tout aussi importantes. C’est pourquoi il faut se féliciter que l’un et l’autre aient compris qu’il était temps de s’arrêter, de se parler, ensuite de faire des concessions les uns et les autres pour que, peut-être, un grand rassemblement puisse se réaliser. Quand je parle de rassemblement, ça ne veut pas dire Pds et Apr ensemble pour gouverner. Mais se rassembler autour des questions majeures du pays. L’affaire Karim Wade n’est pas la cause. C’est juste pour moi un point de la cause. C’est le Sénégal qui doit compter plus que la solution qu’il faut apporter au cas Karim Wade.»
"KHALIFA SALL N’A JAMAIS SOLLICITÉ UNE GRÂCE"
À en croire Babacar Thioye Ba, conseiller politique de l’ancien édile de Dakar, ce dernier n’a jamais mandaté une personne, même ses avocats, pour négocier sa sortie
Khalifa Ababacar Sall est libre après avoir passé plus de 30 mois en prison. Mais, ses partisans restent formels. « Khalifa Sall n’a pas demandé de grâce », disent-ils. Le conseiller politique de l’ancien édile de Dakar, Babacar Thioye Ba, se veut clair. « Nous n’avons jamais discuter avec le régime de Macky Sall pour une grâce. Khalifa Sall est entré en prison avec ses convictions, il y ressort avec ses mêmes convictions », a laissé entendre son conseiller politique. À l’en croire, son mentor n’a jamais mandaté une personne, même ses avocats, pour négocier sa sortie.
Même son de cloche chez son directeur de cabinet, Bira Kane Ndiaye. « Nous n’avons jamais écrit un courrier pour demander une grâce. Ce sont de fausses allégations pour semer le doute dans la tête des Sénégalais », a-t-il déclaré.
LA LIBÉRATION DE KHALIFA EST UNE EXCELLENTE NOUVELLE POUR LE RENFORCEMENT DU CLIMAT SOCIAL
A l’instar de Sonko, Madické Niang a rapidement réagi à la libération de l’ancien maire de Dakar
A l’instar de Sonko, un autre candidat à la dernière élection présidentielle de février 2019 a rapidement réagi à la libération de l’ancien maire de Dakar, Khalifa Ababacar Sall. Me Madické Niang s’est lui aussi exprimé à travers les réseaux sociaux. L’ancien membre du Parti démocratique sénégalais (PDS) trouve que la libération de Khalifa Sall est une excellente nouvelle pour le renforcement du climat social. « Je lui souhaite, un bon retour au sein de sa famille et un heureuse reprise de ses activités auprès des forces vives de la nation qui luttent pour son émancipation. JAAM AK KHEWËL ! », s’est-il réjoui.
LES DOLÉANCES DE KAOLACK AUX PARLEMENTAIRES
L’assainissement et l’insécurité ont été parmi les principales doléances des populations de Kaolack exposées aux parlementaires de la région au cours d’un forum tenu ce dimanche
L’assainissement et l’insécurité ont été parmi les principales doléances des populations de Kaolack exposées aux parlementaires de la région au cours d’un forum tenu ce dimanche.
"Nous nous sommes rendu compte que les préoccupations de la population tournent autour de l’assainissement, des inondations, de l’insécurité, de l’obscurité, de l’emploi des jeunes, du financement des femmes entre autres", a dit la députée Awa Guèye au terme de cette rencontre.
Selon Mme Guèye, le forum a été aussi l’occasion de faire le bilan de certains programmes mis en œuvre à Kaolack, notamment le Programme de modernisation des villes (PROMOVILLES).
Il a aussi permis d’évoquer la situation de l’hôpital régional El Hadji Ibrahima Niass dont le plateau technique devra être relevé, selon la députée.
"Avec la session parlementaire qui va démarrer très bientôt et avec la session budgétaire, nous avons pris l’engagement de porter devant l’exécutif, toutes ces doléances exprimées par les populations kaolackoises", a-t-elle conclu.
Elle a fait part de sa satisfaction relative à l’organisation de ce forum, "car les citoyens sont venus nous écouter et nous exposer leurs doléances. Nous avons fait le tour des questions qui les intéressent", a ajouté Mme Gueye.
La députée rappelle que les parlementaires ont deux obligations, la redevabilité, "c’est à dire rendre compte aux populations qui les ont élus du travail accompli au niveau de l’Assemblée nationale, la deuxième obligation étant d’écouter et recueillir leurs doléances" pour les porter à l’Assemblée nationale.
JE PEUX DORMIR TRANQUILLE
Moustapha Cissé Lô, vice-président de l’Assemblée nationale, exulte suite à la libération, par grâce présidentielle, de Khalifa Sall et ses deux co-détenus.
Moustapha Cissé Lô, vice-président de l’Assemblée nationale, exulte suite à la libération, par grâce présidentielle, de Khalifa Sall et ses deux co-détenus, Mbaye Touré, et Yaya Bodian, ce dimanche 29 septembre.
« Je peux dormir tranquille », réagit-il, intervenant sur Sen tv. Le président du Parlement de la CEDEAO se félicite, ainsi, d’un signe de « décrispation du climat politique et social », arguant que les intérêts du Sénégal priment sur tout, et un jour le pays sera dirigé par d’autres personnes comme il l’a été « avant nous ».
Poursuivant, il ajoute que cet héritage doit « être sauvegardé » pour les générations futures. Remerciant le Khalife général des mourides, Serigne Mountakha Mbacké, l’un des facilitateurs dans ledit dossier, le député appelle ceux qui oeuvrent pour la concorde nationale et la cohésion sociale, à ne pas dormir sur leurs lauriers.
«NOUS AVONS DES RESSORTS QUI FONCTIONNENT ENCORE»
Djiby Diakhaté, invité de l’émission Objection de la radio Sud Fm d’hier, dimanche 29 septembre, estime que la société sénégalaise garde encore intacte ses «ressorts».
La rencontre entre les deux présidents Wade et Sall à l’inauguration de la grande mosquée Massalikoul Djinane, sous la supervision du Khalife général des mourides, Sérigne Mountakha Mbacké revêt une symbolique très forte. C’est la conviction du sociologue, Djiby Diakhaté qui, sur à l’émission Objection de la radio Sud Fm d’hier, dimanche 29 septembre, estime que cela montre que la société sénégalaise garde encore intacte ses «ressorts».
L’image des deux présidents, à savoir Me Abdoulaye Wade et Macky Sall, se tenant la main et levant les bras en signe de victoire, au sortir de la mosquée Massalikoul Djinane, lors de son inauguration, a fait le tour du pays et pourquoi pas, du monde. La scène qui s’est passée sous le regard du Khalife général des mourides, Sérigne Mountakha Mbacké, maitre d’œuvre de la rencontre, ne serait pas fortuite, selon le sociologue, Djiby Diakhaté. Sur les ondes de la radio privé Sud Fm, à l’émission Objection du dimanche 29 septembre, M. Diakhaté trouve d’abord que l’inauguration de Massalikoul Djinane aura été un moment de rencontre, de communion, parce qu’on a vu toute la famille politique présente, toutes les nuances ethniques. Mieux, il reste catégorique que cette séquence temporelle était une «une vraie osmose entre les différentes entités du pays». Sur le plan politique, poursuitil, il dira que la rencontre de deux présidents, sous la supervision du Khalife général des mourides qui était derrière tout souriant, constituait une «image forte».
Pour lui, «ça signifie derrière que nous pouvons nous assurer que nous avons des ressorts qui fonctionnent encore». En effet, le sociologue pense que toutes les sociétés ont besoin de ressorts et que «lorsque les ressorts se détractent, la société se délite». Faisant ainsi la corrélation entre la situation économique et hivernale difficile, sans oublier la relative tension politique, avec l’inauguration de la grande œuvre faite par des Sénégalais, en présence de deux présidents qui étaient en conflit, sous la remorque d’une notabilité en la personne de Sérigne Mountakha Mbacké, Djiby Diakhaté dira «qu’en termes de symbole, c’est quand même assez fort». Cela, même s’il admet qu’il n’est pas question de parler, pour le moment, de retrouvaille entre Wade et Sall. Il n’a pas manqué d’inviter les uns et les autres à imprégner leur quotidien de la religion.
L’ANCIEN DEPUTE ALCALY CISSE EST MORT EN PRISON
Alcaly Cissé est finalement décédé loin des siens. L’ancien député libéral, détenu en Arabie Saoudite depuis 2012, est mort en prison hier.
En prison en Arabie Saoudite depuis 2012, Alcaly Cissé est décédé hier. Condamné à 6 mois de prison ferme et à payer 1,5 milliard de F Cfa en guise de dommages et intérêts, l’ancien député libéral est retourné en prison, après avoir purgé sa peine parce que n’ayant pas pu payer cette somme. Malgré son état de santé «durablement incompatible avec la prison», M. Cissé n’a pu bénéficier de la clémence des autorités saoudiennes.
Alcaly Cissé est finalement décédé loin des siens. L’ancien député libéral, détenu en Arabie Saoudite depuis 2012, est mort en prison hier. M. Cissé, qui a échappé à la décapitation en voyant sa condamnation ramener à 6 ans de prison ferme en 2018, n’a pas pu rejoindre son pays natal. Cela, malgré l’insistance de ses avocats pour une intervention de l’Etat. Poursuivi au départ pour un délit d’escroquerie, Alcaly Cissé a été jugé après son extradition pour des faits de maraboutage et charlatanisme réprimés par le droit saoudien. Il faut rappeler que M.
Cissé, pour cette affaire d’escroquerie, a été condamné au Sénégal en première instance avant d’être relaxé en appel. C’est à Casablanca, au Maroc, qu’il a été arrêté alors qu’il était en transit en partance pour Dubaï, puis extradé vers l’Arabie Saoudite. A l’époque, Me Assane Dioma Ndiaye, avocat de Alcaly Cissé, avait dénoncé l’attitude des autorités saoudiennes et marocaines qui ont foulé aux pieds une décision de la justice sénégalaise. A ce propos, il soutenait que cela montrait «la faiblesse de notre diplomatie et de notre autorité au niveau international» parce qu’on ne peut pas «juger une affaire deux fois». Lorsqu’il a été condamné en 2018 à 6 ans de prison ferme, Alcaly Cissé devait payer «au plaignant, un homme d’affaires, plus de 1,5 milliard de francs Cfa de dommages et intérêts».
Depuis, le président de la Ligue sénégalaise des droits humains ne cesse d’appeler les autorités sénégalaises «à assumer leurs obligations consulaires et diplomatiques à l’égard des Sénégalais qui sont dans des difficultés à l’étranger». Me Assane Dioma Ndiaye avait fait savoir qu’avec «l’amende ou la condamnation aux dommages et intérêts de 1,5 milliard, si Alcaly Cissé ne paye pas, il ne reviendra pas au Sénégal».
Soulignant ainsi que c’est une sorte de contrainte par corps en réalité. C’est ce qui est finalement arrivé. Sur Dakar Actu, Me Assane Dioma Ndiaye informe que «Alcaly Cissé a été remis en liberté depuis octobre 2018,après avoir purgé sa peine avec une interdiction de sortie du territoire saoudien qui lui avait été imposée». Ensuite, ajoute son
avocat, «il est retourné en prison après une hospitalisation pour non paiement d’un montant de1,5 milliard de francs Cfa de dommages et intérêts». Le plaidoyer des avocats et la pression mise sur les autorités sénégalaises n’ont pas réussi à tirer d’affaire l’ancien député libéral.
Avec un état de santé «durablement incompatible avec la prison», Alcaly Cissé a finalement rendu l’âme en Arabie Saoudite.
IDRISSA SECK "SOULAGÉ"
La réaction du parti Rewmi, allié de Khalifa Sall lors des deux précédentes élections, présidentielle de 2019 et Législatives des 2017, n’a pas tardé
La classe politique continue de réagir à l’élargissement de prison de Khalifa Sall. La réaction du parti Rewmi, allié de Khalifa Sall lors des deux précédentes élections, présidentielle de 2019 et Législatives des 2017, n’a pas tardé.
Idrissa Seck, par la voie de son nouveau porte-parole, Daouda Ba, s’est réjoui de cette mesure prise par le chef de l’Etat Macky Sall. « La libération de son allié a toujours occupé une place prépondérante dans ses combats pour la liberté et la justice, et dans sa démarche politique. En effet, après s’être battu pour que Khalifa soit tête de liste nationale de leur coalition aux législatives de 2017, il s’est engagé à, "une fois élu président de la république, aller le sortir lui-même de la prison" », lit-on sur le communiqué reçu a Emedia.
La même source de souligner qu’Idrissa Seck « est ainsi soulagé par cet aboutissement et est ravi de savoir que son allié et ses co-accusés retrouveront dans les prochaines heures leurs familles et proches ».
ME BABOU SORT DE SA RESERVE
Liberation de Khalifa Sall et Karim Wade, 3eme mandat de Macky, chute de me Wade
Invité dans l’émission dominicale “Grand Jury” sur les ondes de la RFM, Me Babou, avocat à la cour par ailleurs ancien ministre et ancien député sous l’ère Wade et leader du parti Alliance pour l’alternance (Alal) est sorti de sa longue léthargie pour se prononcer sur les cas de Karim Meissa Wade et de Khalifa Ababacar Sall , tous deux ayant des démêlés avec dame justice, l’impossibilité pour Macky Sall de briguer un 3ème mandat mais aussi sur l’implication de l’ancien ministre de l’Intérieur Ousmane Ngom dans la chute de Me Wade
UNE LOI « EZZAN BIS »
Amnistier Khalifa Ababacar Sall, ancien maire de la commune de Dakar et Karim Meissa Wade, fils de l’ancien Président Abdoulaye Wade tout en accordant une sortie honorable au Président Macky Sall en protégeant ses arriéres est l’équation à double inconnue que se propose de résoudre Me Babou, ancien ministre, avocat à la cour et leader de Alal. Pour y parvenir, la robe noire propose une formule magique à travers une loi «Ezzan bis».
Alors que quelques sceptiques spéculaient sur le fait que la poignée de mains échangée entre Me Wade et Macky lors de l’inauguration de la mosquée Massalikul Jinaan en présence du Khalife général des mourides Serigne Mountakha Mbacké serait le début ou non d’une nouvelle ère, Me Babou lui, demeure catégorique. «La décrispation ne peut passer que par une amnistie et l’amnistie efface tout. Mais attention, de quelle amnistie il s’agira? Croyez-vous que le Président Macky Sall va amnistier Khalifa Sall et Karim Wade?
Et demain pour lui, et demain? Il va finir en 2024. Il ne le fera jamais». Ce que moi, je recommande, c’est une amnistie générale à la manière de l’affaire Me Babacar Seye, une loi Ezzan bis». L’avocat de poursuivre : «cela veut dire une amnistie qui va permettre à Khalifa d’être propre complètement, Karim Wade idem mais aussi permettre au Président Macky Sall d’assurer ses arrières» Me Babou de présager l’avenir du paysage politique sénégalais «si on veut une entente totale, il ne faut pas que demain non plus, cela se retourne contre Macky Sall ou contre le frère du président Macky Sall. On ne peut pas faire d’omelette sans casser des œufs. Une amnistie globale engloberait tous ces faits pour que nous puissions enfin tourner une page dans l’- histoire de ce pays. La robe noire continuera dans sa logique en mettant en garde : “s’il n’y a pas une amnistie générale dans ce pays, ce sera toujours la même chose. On va revenir sur les mêmes faits et il n’y aura pas de concorde. Mais d’autres pays l’ont réussi et pour y parvenir, il faudrait que toutes les parties aient des garanties, le camp de l’opposition comme celui du pouvoir”
UN 3E MANDAT EN 2024
A la question sur un troisième mandat de Macky Sall, Me Babou déclarera sans ambages qu’ “au Sénégal, la forme républicaine ne peut pas être changée. C’est fini, personne ne peut y toucher. Personne ne peut plus faire deux mandats consécutifs. Sous l’empire de cette nouvelle Constitution, le président Macky Sall a déjà fait un mandat et un 2e mandat. Donc, ça ne se discute pas».
OUSMANE NGOM, SOURCE DE LA CHUTE DE WADE
Par ailleurs, Me Babou a confié que l’ancien ministre de l’Intérieur Ousmane Ngom a précipité sa chute de M Wade le 23 juin en lui conseillant de faire promulguer le projet de loi modifiant la constitution d’alors qui prévoyait de réduire de 25 % le nombre de voix nécessaires pour être réélu. “J’ai été le premier à dire au président de l’Assemblée nationale Mamadou Seck à la fin des travaux de la commission si vous présentez cette loi à l’Assemblée nationale, le chef de l’Etat sera désavoué, c’était le mercredi 22 juin. Et Monsieur Seck a appelé Me Wade qui nous a reçus». Me Babou de conclure dans sa confidence : «Mamadou Seck, Doudou Wade et moi sommes allés à la présidence et Ousmane Ngom nous a rejoints. Et jusqu’à présent, on se pose des questions que faisait Ousmane Ngom là-bas, car il n’était pas le ministre de la tutelle. J’ai dit M. le président, les Sénégalais ne sont pas d’accord avec votre projet. Votre majorité pense que cette loi, c’est pour votre fils Karim. Mais Ousmane Ngom a dit M. le président c’est un bon projet, il suffit d’augmenter tout simplement le pourcentage, on peut aller de 25 à 30%. Même Doudou Wade s’était tu, y compris le président de l’Assemblée nationale. Je le dis sur mon honneur, c’est Ousmane Ngom qui a influencé le président Abdoulaye Wade et il a continué dans sa lancée, on a vu ce qui est arrivé »