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26 juillet 2025
AWA WADE DÉNONCE DES DISCRIMINATIONS DANS LE SYSTÈME DE RÉMUNÉRATION DE L'ADMINISTRATION PUBLIQUE
«Quand on parle de salaire, ce n’est pas seulement le salaire indiciaire. Si vous considérez la sécurité sociale des fonctionnaires, il y a des écarts»
Le système de rémunération dans l’Administration sénégalaise discrimine les femmes. C’est la conviction de Awa Wade. L’ancienne syndicaliste, qui s’appuie sur des exemples, se heurte toutefois aux dénégations du directeur de la Solde qui refuse l’existence de toute forme de discrimination basée sur le genre dans le système de rémunération des fonctionnaires.
Au Sénégal, les femmes constituent la majorité de la population. Mais très souvent, elles ne bénéficient pas d’une égalité de droit avec les hommes. C’est ce que déplore la syndicaliste Awa Wade. L’ancienne Sg de l’Union démocratique des enseignants du Sénégal (Uden), qui présentait ce dimanche une communication sur Genre et développement dans le cadre d’un séminaire de renforcement de capacités du Réseau des journalistes en dialogue social (Rejdis), dénonce les discriminations salariales dont sont victimes les femmes. Selon Mme Wade, ces discriminations existent même dans l’Administration sénégalaise où les femmes ne bénéficient pas des mêmes traitements que leurs homologues hommes. «Dans l’Administration publique sénégalaise, il y a bel et bien un écart salarial», insiste la syndicaliste. «Quand on parle de salaire, ce n’est pas seulement le salaire indiciaire. C’est vrai qu’il ne peut pas y avoir d’écart dans le salaire indiciaire puisqu’on a les mêmes diplômes, mais si vous considérez la sécurité sociale des fonctionnaires, il y a des écarts», persiste Mme Wade qui s’est heurtée aux dénégations du directeur de la Solde, Charles Ciss. «Les femmes sont défavorisées malgré les réformes apportées dernièrement concernant la prise en charge des enfants et l’équité fiscale.
Ces écarts subsistent même dans le privé où si on prend une branche de la sécurité sociale, la protection de la maternité, c’est la caisse de sécurité sociale qui paie le salaire de la femme qui est en congé de maternité et qui lui verse la prime de premier âge et de deuxième âge que les fonctionnaires n’ont pas», explique-telle devant le scepticisme du directeur de la Solde Pour Charles Ciss, «Il n’y a aucune discrimination dans le mode de rémunération dans l’Administration».
Le directeur de la Solde, qui participait au même atelier, soutient que l’administration sénégalaise rémunère selon le corps, l’ancienneté, la hiérarchie et le régime de responsabilité. «Si vous êtes inspecteur de l’éducation, homme ou femme, vous avez le même niveau de traitement. Il n’y a aucune différence», dit-il. Se référant au statut général des
fonctionnaires, M. Ciss précise que celui-ci consacre un mode de rémunération qui est le même pour tout le monde et qui est basé sur l’indice. «C’est le même mode de rémunération pour tout le monde.
Maintenant, il peut y avoir un régime de responsabilité qui permet à certains d’avoir un niveau de rémunération supérieur à d’autres. Même si vous êtes du même corps, l’ancienneté que vous avez peut avoir une influence sur le salaire». Un raisonnement qui ne convainc point Mme Wade. La syndicaliste, qui campe sur ses positions, souligne qu’en matière de discrimination, au Sénégal, les textes n’utilisent pas le langage épicène. «Il y a aussi beaucoup de vide puisque la femme est dans beaucoup de situations qui ne sont pas prises en compte. Non seulement il faut revoir l’égalité dans les dispositions règlementaires, mais dans la pratique aussi, il y a des fonctionnaires qui ne sont pas informés des pratiques», souligne-t-elle.
UN CADRE CONCERTATION POUR L’INDUSTRIALISATION DES TERRITOIRES, JEUDI À SAINT-LOUIS
Un cadre de concertation pour l’industrialisation des territoires du Sénégal se tient à partir de jeudi à Saint-Louis, sous l’égide de l’Association pour le développement territorial de concertation du nord (ADTCN).
Un cadre de concertation pour l’industrialisation des territoires du Sénégal se tient à partir de jeudi à Saint-Louis, sous l’égide de l’Association pour le développement territorial de concertation du nord (ADTCN).
Selon un communiqué, cette rencontre organisée pour la première fois, va porter sur le thème "Quels défis pour l’industrialisation des territoires au Sénégal ?"
Elle vise à "accélérer le développement industriel inclusif et durable dans le cadre du plan Sénégal émergent (PSE)’’, explique Bara Diop, président du cadre de développement territorial de concertation du nord, dans des propos rapportés par le communiqué.
"L’événement annuel sera une plateforme d’échanges et une réelle opportunité de rencontres pour les chefs d’entreprises nationaux et internationaux", ainsi que "des partenaires techniques et spécialistes multisectoriels", note le communiqué.
A l’occasion de ces assises, "les participants vont échanger et mener la réflexion sur les actions à mettre en œuvre, en vue de la transformation structurelle de l’économie via l’industrialisation, pour une croissance durable et inclusive".
L’ADTCN regroupe des experts, chercheurs, opérateurs économiques, ingénieurs, économistes, sociologues, des cadres retraités, des environnementalistes et acteurs de la société civile.
Selon son président, cette structure a pour ambition de "conduire un modèle de développement participatif, inclusif et durable, pour contribuer au développement des territoires, afin d’améliorer les conditions de vies des populations".
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KHALIFA SALL S’ARRÊTE DEVANT MASSALIKOUL DJINANE ET TOMBE DANS LES BRAS DE MBACKIOU FAYE
Sa libération s’est peut-être décidée sur ces lieux. La réconciliation entre l’ancien et l’actuel Présidents du Sénégal, vendredi, en marge de l’inauguration de la mosquée Massalikul Jinaan, a débouché 48 heures plus tard, à une remise de totale des peines de Khalifa Sall et ses deux co-accusés Mbaye Touré et Yaya Bodian.
A sa sortie, l’ancien maire de Dakar s’est offert une bain de foule. De Reubeuss à Grand-Yoff, en passant par la Médina, une marée noire a accompagné Khalifa Sall qui a ainsi fait un stop mémorable devant la mosquée Massalikoul Djinane.
Là, il a été accueilli par Mbackiou Faye qui recevait, au même moment, les honneurs au sein de la mosquée dont il a conduit les travaux pendant près de 8 ans. A sa rencontre, Khalifa Sall est sorti de sa voiture pour le prendre dans ses bras. Un long moment de tendresse très fortement applaudi par le public.
«106 ECOLES ET ETABLISSEMENTS SCOLAIRES SOUS LES EAUX A DAKAR»
A la date du 25 septembre 2019, 106 écoles et établissements scolaires sont sous les eaux dans la région de Dakar, soit 49 au niveau de l’Académie de Pikine – Guédiawaye, 25 et 32 respectivement dans les circonscriptions de Dakar et Rufisque.
A la date du 25 septembre 2019, 106 écoles et établissements scolaires sont sous les eaux dans la région de Dakar, soit 49 au niveau de l’Académie de Pikine – Guédiawaye, 25 et 32 respectivement dans les circonscriptions de Dakar et Rufisque. Les chiffres sont de l’inspecteur d’académie de Pikine/Guédiawaye, par ailleurs coordinateur des inspections d’académie du Sénégal. Pour Gana Sène, cela pourrait être alarmant ; mais rapporté, dit-il, au nombre total d’écoles et d’établissements de la région de Dakar (3685), on est à un taux de 2,95% d’écoles et d’établissements scolaires inondés. « Toutes les dispositions sont prises par les IA pour une bonne rentrée », rassure-t-il. Dans cet entretien accordé à quelques jours de la rentrée, Gana Sène se prononce sur les mauvais résultats des examens nationaux (Cfee, Bfem et Bac), pour déclarer : « nous allons, sur instruction du ministre, vers une évaluation au niveau national pour voir les causes de ces contre-performances ». Tout comme il préconise une évaluation à miparcours du curriculum de l’éducation de base (Ceb)
A quelques jours de la rentrée, faites-nous le point sur la situation dans les circonscriptions académiques au Sénégal ?
Au plan réglementaire, le décret portant découpage du calendrier scolaire 2019/2020 est reçu. Tous les résultats aux examens et concours, notamment l’entrée en 6e et le Cfee sont rendus publics. Il s’agit maintenant d’aller vers des dispositifs ou schémas de rentrée de classe. Le séminaire de rentrée initié par le ministère est un maillon essentiel de ce dispositif. Des comités régionaux de développement vont également se tenir dans les régions, pour partager les grandes orientations de la rentrée. Celles-ci tournent essentiellement autour de la préparation des infrastructures, notamment des écoles, salles de classe, mais aussi la mise en place du personnel et les inscriptions des élèves. La situation diffère d’une région à une autre. Dans les régions très pluvieuses ou dans certaines écoles situées en zone marécageuse, il y a naturellement des cas d’inondations. Nous avons déjà fait le point. Par exemple, au niveau de l’Académie de Pikine – Guédiawaye, à la date du 25 septembre 2019, 49 écoles et établissements scolaires sont inondés ou sont impactés par la pluie. Au niveau de l’IA de Dakar, c’est 25 écoles et 32 au niveau de l’Académie de Rufisque. Soit au total 106 écoles et établissements scolaires pour la région de Dakar. Ce chiffre pourrait être alarmant ; mais rapporté au nombre total d’écoles et d’établissements de la région de Dakar (3685), on est à un taux de 2,95% d’écoles et d’établissements scolaires inondés, à la date d 25 septembre 2019. Dans les centres de formation professionnelle et technique, la situation est moins alarmante. A ce niveau aussi, toutes les dispositions sont prises par les IA pour une bonne rentrée. Dans d’autres régions où la situation est moins alarmante, il s’agit de désinfecter, de procéder au désherbage, de nettoyer les salles pour accueillir les élèves. Dans certaines académies comme celle de Guédiawaye, nous notons une forte implication des collectivités territoriales. Certains maires vont tenir des réunions avec les responsables des écoles et établissements, en plus des inspecteurs d’éducation et de formation, pour mieux cerner de près les difficultés, y apporter des solutions appropriées. C’est un dispositif mis en branle qui va se poursuivre par des rencontres techniques. Il faut souligner que les inscriptions ont démarré depuis longtemps. Pour le moment, la présence de l’élève n’est pas assujettie au versement des frais d’inscription. Autrement dit, les enfants peuvent rejoindre les classes et commencer les cours, en attendant qu’un moratoire pour le paiement des frais d’inscription leur soit donné. Le ministre de l’Education nationale est très clair sur la question. Ce qui n’est pas malheureusement bien perçu par les parents. Ces derniers attendent d’avoir de l’argent pour envoyer leurs fils à l’école.
Les taux de réussite du Cfee, du Bfem et du Bac sont en deçà des attentes. Quelle lecture faites-vous des mauvais résultats des examens nationaux ?
Ce sont des résultats en deçà de nos attentes. Nous devons plutôt prêter une oreille attentive aux taux d’échec. Sur instruction du ministre, nous allons vers une évaluation au niveau national pour voir les causes de ces contre-performances. Ce qui fait que pour l’instant, je me garde d’évoquer des facteurs explicatifs. Toutefois, on pourrait affirmer que les contre-performances sont dues à un ensemble de facteurs qui intéressent aussi bien les enseignants, les élèves, les conditions d’études, les salles de classes, les manuels et même l’environnement et les parents d’élèves. Et attendant de faire une évaluation beaucoup plus scientifique, nous pensons qu’il faudra interroger plusieurs paramètres. Les épreuves sont-elles suffisamment pertinentes ? Le système d’évaluations est-il pertinent ? le quantum horaire est-il respecté ?
Quelles sont les principales difficultés qui peuvent impacter sur la qualité des enseignements-apprentissages ?
On note un problème d’équipements en tables bancs. Les besoins sont nombreux. Le ministère a lancé la commande. Il s’y ajoute le problème d’équipement de façon globale, notamment scientifique. Le problème des ratios manuels/élèves persiste (5 manuels par élève). Tout comme les effectifs pléthoriques qui constituent une problématique majeure, surtout dans la banlieue. Les enfants sont souvent assis à trois. Tous ces facteurs ne semblent pas favoriser la qualité des enseignements apprentissages, sans oublier la stabilité du système éducatif qui est devenu une exigence. Il faudrait que cette accalmie que nous avons connue l’année dernière soit maintenue, sinon tous les efforts fournis par le gouvernement risquent d’être anéantis. La pacification du système éducatif constitue une sur-priorité
Quid des curiculas, notamment le curriculum de l’éducation de base qui est loin d’être maitrisé par les enseignants ?
Le curriculum de l’éducation de base a été mis en œuvre pendant quelques années. Les évaluations sont basées sur cette approche. Il s’agit aujourd’hui de s’arrêter pour une évaluation à mi-parcours, afin de voir s’il n’y a pas des choses à améliorer du point de vue de la maitrise des approches. Il faut également voir si nos élèves ne sont pas trop évalués. Il y a beaucoup de disciplines et matières. Il est temps de faire cette évaluation d’étape, avant d’envisager l’extension de l’approche par les compétences au moyen et au secondaire.
LE FONSIS CONCLUT UN FINANCEMENT D’UN DEMI-MILLIARD EN FAVEUR DE LA "VIVIRÈRE SUARL"
Le Fonds souverain d’investissements stratégiques du Sénégal (FONSIS) et Teranga Capital, structure d’investissement intervenant au Sénégal et en Gambie, ont annoncé avoir conclu en faveur de ’’Vivière Suarl’’
Le Fonds souverain d’investissements stratégiques du Sénégal (FONSIS) et Teranga Capital, structure d’investissement intervenant au Sénégal et en Gambie, ont annoncé avoir conclu en faveur de ’’Vivière Suarl’’, un financement de 510 millions de francs CFA destiné à accompagner la phase de production semi industrielle de cette PME sénégalaise spécialisée dans la transformation et la commercialisation de céréales, a appris l’APS.
"Le Fonds Souverain d’Investissements Stratégiques du Sénégal (FONSIS) et Teranga Capital, société d’investissement à impact dédiée au financement et à l’accompagnement des petites et moyennes entreprises (PME) au Sénégal et en Gambie, ont annoncé avoir conclu un investissement de 510 millions de Francs CFA aux cotés de La Vivrière SUARL", rapporte un communiqué parvenu lundi à l’APS.
"Cet investissement financera notamment la relocalisation des locaux commerciaux, administratifs et opérationnels ainsi que l’acquisition d’équipements industriels en vue d’accroitre les capacités de production actuelle de la marque", précise le communiqué.
Selon la même source, la PME bénéficiaire de ce financement "jouit d’une expérience et d’une expertise confirmées au Sénégal et dans le monde à travers son offre d’une large gamme de produits céréaliers".
EN ROUTE VERS L’ECHEC ?
L’objectif des 1296 heures retenues pour le quantum horaire de l’exercice 2019/2020 risque de ne pas être atteint pour plusieurs raisons. Le concept “Ubbi tey, Jang tey” pourrait être différé dans certaines écoles et établissements.
L’objectif des 1296 heures retenues pour le quantum horaire de l’exercice 2019/2020 risque de ne pas être atteint pour plusieurs raisons. Le concept “Ubbi tey, Jang tey” pourrait être différé dans certaines écoles et établissements. A moins que les acteurs déconcentrés et décentralisés ne prennent des mesures drastiques, 106 écoles et établissements scolaires à Dakar sont encore sous les eaux, à la date du 25 septembre. Et l’école publique enregistre un déficit de 325,973 tables- bancs. Qui plus est, une formation bâclée pour les élèves-maîtres et la baisse du recrutement d’enseignants. Quant au système de rémunération des agents de la fonction publique, point nodal des revendications, il constitue un des facteurs déterminants pour la pacification du milieu scolaire.
Placée depuis quelques années sous le signe de la réussite, le système éducatif sénégalais se cherche. L’éducation en tant que service public décade d’année en année. La dégradation de l’école est visible et mesurable à travers les résultats des examens nationaux. En attestent par exemple les taux de réussite au baccalauréat qui n’arrive pas à dépasser la barre de 40% depuis l’avènement du programme d’amélioration de la qualité, de l’équité et de la transparence (Paquet). En 2019, seuls 37% sont parvenus à décrocher le premier diplôme universitaire. Quant au brevet de fin d’études moyennes (Bfem) et au certificat de fin d’études élémentaires (Cfee), ils ont enregistré respectivement 51, 71% et 57,30% . Des résultats loin des objectifs requis, à savoir que 80% des enseignements apprentissages soient maitrisés par 80% des élèves. Le taux d’abandon est de 10,61% (11,26% pour les garçons et 10,01% pour les filles) au plan national, le taux de redoublement de 3,68%. Au niveau de l’Elémentaire le taux d’achèvement est passé de 60,40% en 2013 à 59,80% en 2018. S’y ajoute que le ratio d’un manuel par élève n’est encore atteint dans aucune discipline en 2017. Comment faire alors pour venir à bout des facteurs qui plombent l’envol de notre système éducatif ? En attendant, le récent diagnostic posé par tous les acteurs à Thiès, à l’occasion d’un atelier, pose clairement les problèmes existants et balise le chemin d’une école de qualité. Pour ce qui relève de l’amélioration de la qualité des enseignements/apprentissages, les acteurs ont remarqué le non-respect du temps réel d’apprentissage pour plusieurs raisons, notamment la récurrence des grèves et la réduction horaire.
Autre handicap décelé est l’absence de compréhension harmonisée des dispositifs d’évaluation, tout comme il a été remarqué une faible fréquentation et maitrise insuffisante des techniques d’animations pédagogiques. Le volume horaire trop important des disciplines littéraires coupe les ailes de la politique de promotion des sciences. Dans le cadre de l’équité pour l’accès et la gouvernance, la fermeture en cascade des cantines scolaires, notamment dans la zone d’insécurité alimentaire et nutritionnelle, dénote une instabilité du financement supporté à plus de 80% par des partenaires et un manque d’infrastructures et d’équipements adaptés au fonctionnement des cantines. Dans le volet trois des réflexions menées relatif à l’apaisement du climat social, les acteurs s’accordent sur une résultante : les lenteurs dans le suivi des dossiers aux niveaux central et déconcentré et le retard du processus de dématérialisation des actes administratifs de la Fonction publique.
BAISSE DRASTIqUE DU RECRUTEMENT D’ENSEIGNANTS
Si l’équipement des nombreuses initiatives de constructions de salles de classe est un réel problème (voir par ailleurs), c’en est une autre pour la mise à disposition d’enseignants. Le département de l’Education nationale est confrontée à une diminution drastique des autorisations de recrutement d’enseignants. Sur un besoin exprimé de 3000 élèves-maitres, l’éducation nationale ne pouvait recruter que 1750 élèves-maitres au concours de recrutement consacré à derniers. Le rapport de performance du secteur de l’éducation de 2017 confirme cette situation qui est en train d’augmenter la charge de travail des enseignants, avec des effectifs pléthoriques dans les classes. Sur la période 2012-2017, le département a recruté 11 590 maîtres contre des besoins estimés à 17 654, soit un déficit de 6 064 maîtres par rapport aux prévisions. Dès lors, il urge de mettre en place un plan de recrutement massif pour faire fonctionner convenablement les nombreuses classes sans maîtres, réduire le nombre des classes multigrades ou à double flux, les écoles à classe unique, les écoles à cycles incomplets, etc. Dans les programmes d’enseignement moyen général et d’enseignement secondaire général, le rapport fait constater un solde négatif de 3 035 postes par rapport aux besoins simulés. Il se justifie, lit-on dans le rapport, fondamentalement par la réduction systématique des autorisations de recrutement puisque de 2012 à 2017, le MEN a engagé 7 695 professeurs contre des besoins estimés à 12 900. Soit un solde négatif de 5 435 postes.
UNE LUEUR D’ESPOIR
A l’occasion du séminaire de rentrée des classes 2019/2020, sous le thème : « une amélioration de la gouvernance et un partenariat efficace au service des performances scolaires », les acteurs ont retenu une feuille de route pour une école de la République qui réussisse. Plus que jamais, ils se projettent avec confiance vers l’avenir, autour trois défis : l’apaisement du climat social, le renforcement de l’efficacité et l’efficience du système éducation et enfin l’accès à tous une éducation de base de qualité. Il s’agit d’abord d’accélérer les procédures de traitement des dossiers, respecter les échéances de paiement des salaires et enfin parachever la réforme des Centres régionaux de formation du personnel enseignant (Crfpe).
Ensuite, il est question d’une élaboration d’un document national de référence pour tous les types et niveaux d’évaluation et une harmonisation les calendriers des compositions à l’échelle académique. Et pour boucler la boucle, le ministère est invité à mettre à disposition, à temps et en nombre, les enseignants sortants aux inspections, pour un accès à tous à une éducation de base de qualité.
5 PRIORITÉS DE MEN Mamadou Talla veut une école de qualité pour tous
L’année académique 2019/2020 se déroulera sous le signe de 5 priorités fixées par l’actuel ministre de l’Education nationale, Mamadou Talla, conformément à la vision du chef de l’Etat, Macky Sall, dit-il. Il s’agit essentiellement de promouvoir un climat social apaisé dans l’espace scolaire, renforcer l’efficacité et l’efficience du système éducatif de même que les capacités des enseignants et améliorer le pilotage stratégique des structures. Mamadou Talla veut aussi assurer à tous un accès à une éducation de base de qualité et une systématisation de l’éducation aux valeurs. Selon lui, ces priorités vont doter le Sénégal d’une école viable, stable et pacifiée et surtout une école de qualité pour Tous. Pour leur matérialisation, le ministre appelle à la mobilisation de tous
Par Vieux SAVANE
MACKY À QUITTE OU DOUBLE !
Avec l'aura retrouvé du PDS, voire le repositionnement de Khalifa, on va assister à une redistribution des cartes. Reste à savoir si le président se posera en maître des horloges ou s'il en sera la victime
Khalifa Ababacar Sall, Mbaye Touré, Yaya Bodian, viennent de bénéficier d’une « remise totale des peines principales ». Cette grâce présidentielle de l’ancien maire de Dakar qui survient juste deux jours après les retrouvailles entre le président Macky Sall et son prédécesseur, Me Abdoulaye Wade, scellées devant le khalife général des mourides, préfigure au plan politique d’une possible redistribution des cartes. Dans ce qui prend les allures d’un embrouillamini scénarisé, on pourrait s’attendre qu’après cette étape de la grâce qui comme pour Karim Wade, ne concerne que l’élargissement de prison, soit actionnée l’Assemblée nationale pour le vote d’une loi d’amnistie leur permettant de recouvrer leurs droits civiques. A moins que le président ne choisisse de fermer les yeux. Macky à quitte ou double !
Khalifa Ababacar Sall et ses compagnons d’infortune, Mbaye Touré et Yaya Bodian, viennent de bénéficier d’une grâce présidentielle et cela, deux jours après les retrouvailles Macky Sall/Abdoulaye Wade, s’inscrivant ainsi dans les plis d’une scénarisation qui vise sans nul doute à aboutir à une réconciliation nationale. Qui ne se souvient des images fortes, même si l’émotion ne transpirait pas des jeux de mains et des regards inexpressifs du président Macky Sall et de son prédécesseur Me Abdoulaye Wade qui se sont retrouvés vendredi dernier à la mosquée Massalikul Jinaan, pour les besoins de la prière inaugurale ?
Une atmosphère qui va toutefois se détendre à la suite de l’invite publique à la réconciliation lancée par le Khalife général, Serigne Mountakha Bassiirou Mbacké, en direction des deux protagonistes, laquelle s’est matérialisée par Macky Sall raccompagnant l’ancien président de la République à son domicile. Pour touchantes qu’elles aient pu être pour ceux de nos compatriotes en demande de retrouvailles rédemptrices entre le Père spirituel et l’ancien fils adoptif, on a assisté ce jour là à un remake scénarisé d’une pièce en plusieurs actes.
N’est-ce pas Cheikh Tidiane Seck, Secrétaire général adjoint du Pds, chargé des cadres, qui annonçait dans un récent entretien accordé à Voxpopuli que « le président Macky Sall était à la résidence de Me Abdoulaye Wade à la soirée de la Tabaski ». Alors qu’il s’étonnait de l’absence d’un communiqué sanctionnant cette rencontre, une information vite démentie par des collaborateurs proches du président Macky Sall et des responsables du Pds , des sources concordantes laissent entendre que Me Abdoulaye Wade en avait dissuadé le président Macky Sall, jugeant prématurée une telle initiative. Aussi l’acte de vendredi était-il l’occasion d’officialiser ou à tout le moins de formaliser des négociations entreprises depuis l’embastillement du fils-dauphin, Karim Wade pour ne pas le nommer. Elles avaient ainsi permis à ce dernier de sortir de prison pour rallier directement Doha. Il est vrai que ce dénouement a pu intervenir grâce à l’intérmédiation du Khalife général des Mourides d’alors, le regretté Serigne Sidy Moctar Cheikh Maty Lèye, et de l’émir du Qatar. Tout comme celle des présidents Alassane Ouattara et Ali Bongo . Le Président guinéen Alpha Condé entrera dans la danse à la faveur des préparatifs de l’élection présidentielle de février dernier.
Après une brève visite à Conakry où il fut reçu avec tous les honneurs dignes d’un Chef d’Etat en exercice, Me Wade rentrera toutefois à Dakar lesté de la promesse d’une issue favorable au cas Karim, sujet et objet de son ultime combat. Cultivant l’ambiguïté et l’ambivalence, il organisera un véritable carrousel avec la sarabande des leaders d’opinion et de partis politiques, à la notable exception d’Idrissa Seck et de Madiké Niang, figés par leur ancien mentor dans la figure du traitre, ancien et nouveau. Résultats des courses, Wade apparaît aux yeux de l’opinion nationale et internationale comme le véritable patron de l’opposition et le faiseur de roi par excellence. A défaut de pouvoir introniser son fils, il se servira de certains opposants-candidats à qui il fera miroiter un improbable soutien comme épouvantail pour ferrer le Président-candidat dont la perspective d’un deuxième et dernier mandat de cinq ans arrangerait plus les affaires du fils-dauphin face à des rivaux potentiels qui pourraient s’installer pour dix ans, (durée de deux mandats consécutifs). Faisant dans le clair-obscur pour finalement éluder toute consigne de vote-du moins publiquement Wade n’en indiquera pas moins que le non choix est plutôt un choix en faveur d’un Macky Sall sommé de respecter le « protocole de Conakry » qui impliquait l’amnistie de l’exilé de Doha.
Apparemment déçu et agacé par l’absence de concrétisation de ses engagements par le Président réélu, Karim Wade accentue la pression sur son père dont le réalisme est aux antipodes de la fougue volontariste du fils qu’il est, mais que n’habitent ni l’audace ni la témérité de son vieux guerrier de papa .Touba est dès lors sollicité pour faire prévaloir une sortie de crise qui passerait par l’amnistie ou à défaut une révision du procès de Karim Wade, en s’appuyant sur des avis des Nations unies et de la Cedeao antérieurement écartés par la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei). Autre couac dans l’affaire, les négociations d’avant élection portaient également sur l’entrée de dirigeants du Parti démocratique sénégalais (Pds) dans le gouvernement Sall et une possible désignation de Oumar Sarr en qualité de Chef de l’opposition, tenant compte de la représentation du Pds à l’Assemblée.
Les rebuffades de Karim Wade suite aux promesses non tenues du président Macky Sall, la rupture avec le groupe d’Oumar Sarr sur fond de controverses pro et anti-dialogue ont pu faire croire à un certain fléchissement de la position du Vieux, de son influence sur le cours des événements. Que nenni ! Il n’a jamais perdu la main ni dévié de son cap, confirmant ainsi son hégémonie sur le Pds dont il reste l’unique constante. Pour Me Wade Macky Sall, même niché au sommet de l’Etat n’en restera pas moins… une variable Au demeurant Me Wade et Macky Sall sont pressés par les événements et tenus par l’inexorabilité du temps qui passe. Ils ne peuvent plus jouer la montre tant le temps leur est dramatiquement compté. Wade du fait de son grand âge veut mettre la dernière main sur son projet de créer les conditions pour mettre le pied de son fils bienaimé à l’étrier du pouvoir. De son côté, Karim est conscient que si son père venait à quitter la scène sans avoir réglé son problème, ce serait la fin de son aventure politique.
Pour sa part, Macky est persuadé que s’il ne pacifie pas ses relations avec les Wade, les petits arrangements en cours entre libéraux sauce wade, agrémentée du groupe d’Oumar Sarr et consorts, épicée Idy chef de l’opposition pour isoler notamment Khalifa Sall et Ousmane Sonko et envisager une sortie du pouvoir plus ou moins indemnes, lui et les siens ne sauraient prospérer utilement ni efficacement. Au demeurant, avec cette grâce et ces retrouvailles qui préfigurent d’une aura retrouvée du Pds voire d’un repositionnement de Khalifa Sall, on va à coup sûr assister au plan politique à une redistribution des cartes. Reste à savoir si le président se posera en maître des horloges ou au contraire en sera la victime.
En attendant, retenons que le moment, Khalifa Sall et Karim Wade partagent le même sort. La grâce leur permet d’humer l’air libre mais les confinent à l’exil hors la République, tant que la condamnation qui les frappe et les conséquences pécuniaires qui en découlent ne seront pas levées. Ils ne sont à ce stade, ni électeurs ni éligibles. Or donc, seule une loi d’amnistie votée par l’Assemblée nationale peut leur permettre de recouvrer leurs droits civiques et de participer à la vie publique et aux prochaines joutes électorales. Gageons que si Macky Sall se résoud à payer le prix de la réconciliation réclamée par les Wade, l’ancien maire de Dakar sera intégré dans le package. On pourrait toutefois se demander si Macky Sall aura le désir et/ou la volonté d’aller jusqu’à ce terme ou s’il choisira plutôt, tant qu’il ne se sentira pas politiquement menacé, de prendre le problème par un autre bout, se contentant de fermer les yeux et de ne pas appliquer la loi, en l’occurrence la contrainte par corps pour obliger à payer les amendes dues.
La décision qui sera prise ne sera certainement pas sans rapport avec l’idée de se risquer à un troisième mandat, en test dans certaines officines du pouvoir par des alchimistes recyclés. Ce qui du reste pourrait relever d’une tentation suicidaire qu’aucun consensus issu d’un dialogue de dupes et le couplage des législatives et de la présidentielle ne pourraient légitimer ni accréditer aux yeux d’un électorat passé maître dans l’art de chasser ses dirigeants prompts à renier leurs engagements et avides de jouer les prolongations. La séquence de rabibochage à laquelle nous venons d’assister n’aura pas l’heur de plaire à certains partisans du Président, encore moins à ceux comme les Oumar Sarr qui ont répondu aux sirènes du « Dialogue national, en défiant leur mentor. Ceux qui s’étaient engagés, corps et âme sur la foi de la promesse présidentielle d’une gouvernance « sobre et vertueuse » dans la très sélective « traque des biens mal acquis en auront pour leurs frais et risquent de se retrouver en cale sèche, sacrifiés sur l’autel des retrouvailles néolibérales ».
Tout occupé à réduire les opposants en grenouilles de bénitier pour certains, en bouclier ou pare-feu pour d’autres, Macky Sall n’en devra pas moins se garder de sous-estimer le feu qui couve sous la cendre dans sa maison et que pourraient attiser des membres importants de son dispositif rapproché au sein de son parti, comme dans les rangs de sa coalition hétéroclite déjà gagnée par une frustration endémique et menacée par le spectre d’une reconfiguration déstabilisatrice. Les incantations pour faire taire des ambitions successorales plus ou moins légitimes n’y feront rien. La partie de poker menteur qui se joue sous le regard incrédule des Sénégalais est grosse de risques de déstabilisation quand les masques tomberont et que le choc des ambitions claniques, partisanes et centrifuges, s’invitera avec fracas dans l’arène politique au détriment de la République, de ses citoyens, et de l’intérêt collectif . Macky Sall à quitte ou double ! Pour sûr, il urge de se soucier du pays pendant qu’il est encore temps
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JOIE DES PARTISANTS DE KHALIFA SALL
En prison depuis deux ans et demi, l'ex-maire de Dakar Khalifa Sall a été remis liberté, dimanche 29 septembre, à la faveur d'une grâce présidentielle, et a été acclamé par une foule en liesse lors d'une traversée nocturne de la capitale
Le président sénégalais Macky Sall a gracié l'un de ses principaux rivaux politiques, Khalifa Sall, l'ancien maire de Dakar en détention depuis mars 2017, et condamné en août 2018 pour détournement de fonds publics et faux.
En prison depuis deux ans et demi, l'ex-maire de Dakar Khalifa Sall a été remis liberté, dimanche 29 septembre, à la faveur d'une grâce présidentielle, et a été acclamé par une foule en liesse lors d'une traversée nocturne de la capitale sénégalaise.
Réclamée par les soutiens de ce rival du président sénégalais Macky Sall, la libération de Khalifa Sall, a surpris les Sénégalais, bien qu'elle intervienne dans un contexte de décrispation politique orchestrée par des chefs religieux musulmans.
Dès la nouvelle connue, ses partisans se sont massés devant la prison de Rebeuss à Dakar, d'où Khalifa Sall est sorti vers 20 h 00. Ils ont ensuite accompagné son convoi à travers plusieurs quartiers de la capitale, dont Grand Yoff, bastion électoral de ce socialiste de 63 ans, ont constaté des journalistes de l'AFP.
Khalifa Sall, sans lien de parenté avec le président Macky Sall, a bénéficié d'une "remise totale des peines principales" pour lesquels il avait été définitivement condamné en août 2018, selon un décret publié dans l'après-midi de dimanche. Deux de ses anciens collaborateurs, condamnées en même temps que lui, ont également été graciés.
Khalifa Sall avait été condamné pour "faux en écriture et escroquerie portant sur les deniers publics" dans l'affaire dite de la "caisse d'avance", portant sur la gestion de la mairie de Dakar, qu'il avait remportée en 2009 et 2014.
Il a été reconnu coupable du détournement d'environ 2,5 millions d'euros, prélevés entre 2011 et 2015 sur les caisses de la ville. Il nie ces accusations, arguant que les maires de Dakar ont toujours eu à leur disposition une somme destinée à leur action politique.
Décrispation
Khalifa Sall, dont les ennuis judiciaires ont débuté lorsque qu'il s'est désolidarisé de la coalition bâtie autour du président Macky Sall, a toujours considéré que ces poursuites visaient à l'empêcher de se présenter à la présidentielle de février 2019, ce qu'avaient démenti les responsables de la majorité.
Interpellé en mars 2017, il avait fait campagne depuis sa cellule pour les législatives de juillet de la même année. Élu, il n'a pas pu siéger. Il a aussi été révoqué de ses fonctions de maire et n'a pu se présenter à la présidentielle de 2019, remportée dès le premier tour par Macky Sall, au pouvoir depuis 2012.
S'il bénéficie d'une grâce, Khalifa Sall n'est pas pour autant amnistié. L'amende à laquelle il a été condamné reste due et sa condamnation n'est pas effacée, ce qui ne lui permet en principe pas de recouvrer ses droits civils, notamment celui de se présenter à une élection.
L'Alliance Pour la République (APR), le parti présidentiel, s'est félicité de cette "décision courageuse et républicaine qui s'inscrit dans la volonté du président de décrispation et de consolidation de la paix sociale".
Le processus de main tendue à l'opposition s'est accéléré sous l'égide du chef spirituel de la puissante confrérie des mourides, qui a présidé à la spectaculaire réconciliation entre Macky Sall et son prédécesseur, Abdoulaye Wade, à l'occasion de l'inauguration de la nouvelle grande mosquée à Dakar.
Selon une source proche du dossier, il concerne également le dossier d'un autre opposant, fils et ex-ministre d'Abdoulaye Wade, Karim. Ce dernier avait été condamné en 2015 à six ans de prison et à plus de 210 millions d'euros d'amende pour "enrichissement illicite", ce qu'il a toujours nié.
Après trois ans de prison, il a bénéficié d'une grâce présidentielle et a été libéré le 24 juin 2016, mais il vit à l'étranger et reste sous la menace d'une nouvelle arrestation s'il rentre au Sénégal sans payer son amende.
QUI EST DERRIÈRE LA LIBÉRATION DE KHALIFA SALL ?
Ayant officiellement déclaré qu’il n’a jamais été demandeur d’une grâce et n’a jamais mandaté quiconque pour le faire à sa place, sa libération suscite cependant moult interrogations
A peine sorti de prison, l’ex maire de Dakar fait l’objet d’un houleux débat sur les conditions de sa libération. Ayant officiellement démarré déclaré qu’il n’a jamais été demandeur d’une grâce et n’a jamais mandaté quiconque pour le faire à sa place, sa libération suscite cependant moult interrogatoires compte tenu des déclarations de l’avocat Me Khassimou Touré qui a soutenu et avec conviction qu’il est l’instigateur de cette libération pour avoir introduit une demande de grâce pour un co détenu de Khalifa Sall élargi à ce dernier.
«Quand l’affaire a eu lieu, j’ai pris ma propre initiative pour que mon frère Mbaye Touré et Khalifa Sall soient libre. Et j’en remercie le Président Macky Sall parce que, quand je lui ait dit ce que je voulais, il a réagit comme je le voulais», a déclaré l’avocat de la ville de Dakar et des co détenus de Khalifa Sall dans la presse.
Il peut toutefois ne pas s’en glorifier car des proches de Khalifa Sall réfutent ces allégations et considèrent que la demande de grâce ne concerne pas l’ex maire de Dakar qui n’a jamais été demandeur d’un tel faveur. Me Amadou Aly Kane, l’un des avocats de Khalifa Sall est intervenu sur la Tfm pour apporter des précisions sur les conditions de la grâce présidentielle dont son client bénéficie. »Je suis allé rendre visite à Khalifa Sall en prison. Je lui ai demandé de me permettre d’introduire une grâce à mon nom, mais il m’a dit : j’ai confié mon sort à Allah. Donc aucun avocat ne peut dire que c’est Khalifa qui lui a donné l’autorisation de demander une grâce », souligne-t-il.
Me Khassimou Touré ne désarme pas et promet de faire des déclarations dans un avenir proche pour confirmer ses dires. «ce n’est pas le moment de bavarder. J’ai fais ce que je devais faire. Je suis quitte avec ma conscience. Et demain, il fera jour. Le rôle que j’y ai joué, je l’assume avec beaucoup de dignité et avec beaucoup de fierté. Il n’y a pas de protocole de Rebeuss, il n’y a pas de protocole de Doha. C’est moi Me Khassimou Touré qui ait pris mes responsabilité, rencontré les autorités qu’il faut et obtient ce résultat».
Les partisans de Khalifa Sall et beaucoup de sénégalais pensent plutôt que cette libération est une suite logique de l’action de Serigne Mountakha Mbacké. « c’est dans le sillage des retrouvailles Wade-Macky » a soutenu Moustapha Diakhaté, ancien chef de cabinet du président Macky Sall. En effet, Touba a certainement joué un grand rôle dans la libération du leader de Taxawu Dakar.
Depuis un peu plus de deux mois, de bonnes volontés proches du Khalife général des mourides ont rencontré le saint homme pour solliciter son intervention pour la décrispation de l’espace politique. Cette initiative a abouti aux retrouvailles entre Macky Sall et Abdoulaye Wade en discorde depuis 7 an et à la libération de Khalifa Sall.
Et dans les jours à venir, c’est le cas de Karim Wade qui sera élucidé conformément aux voeux de son père Abdoulaye Wade qui en a parlé au chef de l’Etat Macky Sall en présence du Khalife général des mourides lors de l’inauguration de la Mosquée Massalikoul Djinane.
KHALIFA A-T-IL ADRESSÉ UNE DEMANDE DE GRACE?
''Cette décision a été prise à la demande de ceux qui en ont bénéficié, Khalifa Sall et autres. En tout cas, Khalifa Sall, sous couvert de ses avocats, donc j’estime que c’est Khalifa Sall, qui a demandé'' a plaidé Me Malick Sall
Khalifa Sall a-t-il adressé une demande de grâce ? Sur ce point, deux versions se confrontent.
« Le décret a été signé par le chef de l’Etat, qui me l’a transmis, campe le ministre de la Justice, Me Malick Sall, réagissant dans Sud Fm. Dernièrement, le chef de l’Etat avait rappelé à tout un chacun que la grâce est une prérogative que la Constitution lui accorde à lui tout seul. Et s’il y a quelqu’un, dans ce pays-là, qui est informé, c’est le Chef de l’Etat. Et, du moment où il a toutes les informations en main et s’il estime que toutes les conditions sont remplies, effectivement, il prend sa décision ».
S’agissant de la fameuse demande de grâce, l’autorité de tutelle persiste et signe : « Cette décision a été prise à la demande de ceux qui en ont bénéficié, Khalifa Sall et autres. En tout cas, Khalifa Sall, sous couvert de ses avocats, donc j’estime que c’est Khalifa Sall, qui a demandé. En tout cas, la requête a été présentée au nom de Khalifa Sall et compagnie ».
Dispositif clé dans cette nouvelle tournure du dossier de la Caisse d’avance de la Mairie de Dakar, qui a abouti à la condamnation des mis en cause à cinq ans de prison, Me Khassimou Touré conteste, en apportant quelques précisions concernant cette demande. « C’est une initiative personnelle, qui relève de ma seule volonté pour un double motif : Premièrement, tout le monde sait que Mbaye Touré est mon grand-frère, et il est dans la cause et il subit les effets collatéraux. Deuxièmement, j’ai des relations très profondes et très fraternelles avec Khalifa Sall. J’ai vu que cette situation ne pouvait pas prospérer, j’ai pris ma responsabilité, je me suis adressé à la plus haute autorité de ce pays, le président de la République, qui a agréé ma demande. Et j’ai fait la procédure en tant qu’avocat et en tant que professionnel du droit averti pour obtenir gain de cause. Je remercie le président de la République. Il a fait montre aujourd’hui d’une haute stature d’homme d’Etat.
Me Seydou Diagne, l’un des conseils de l’ex-maire de Dakar, est formel : « Il n’y a aucune demande de grâce provenant du collectif des avocats de Khalifa Sall. Il n’y a pas de demande de grâce provenant non plus du client lui-même. Pour nous, c’est une journée de satisfaction parce que le sacerdoce d’un avocat et sa seule volonté est que son client sorte de prison et rentre chez lui. Donc, ce n’est pas une journée où on va polémiquer ou discuter de certaines informations qui pourraient être véhiculées. Je pense qu’en temps utile, le collectif se réunira avec Khalifa Sall pour faire des précisions s’il y a des précisions à faire. »