SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
23 juillet 2025
Par Ibrahima NDIEGUENE
SÉPARONS LE BON GRAIN DE L’IVRAIE
En considérant la déclaration du Garde des Sceaux dans l’affaire « Adama Gaye » comme une ingérence dans le fonctionnement de la justice, nos Doctus Cum Libro ne font que de la manipulation juridique
Depuis quelques temps, le Garde des Sceaux, Ministre de la Justice, Me Malick Sall fait l’objet d’attaques de la part d’adversaires politiques, d’activistes désorientés, de pseudo juristes et de Doctus Cum Libro. Ce condensé de propos verbeux et intempestifs ne mériterait que l’on s’y attarde, si certains parmi les auteurs, ne s’identifiaient, comme des défenseurs de droits humains ou comme des professionnels du droit. C’est cette seule raison qui m’invite à essayer de séparer le bon grain de l’ivraie.
En effet, certaines personnes, malintentionnées, parce que ne pouvant ignorer les rapports entre le Garde des Sceaux et le Ministère public, ont essayé d’entretenir l’idée d’une immixtion du pouvoir exécutif dans le fonctionnement de la justice et par de là, insinuer une justice soumise, dépendante et aux ordres, sous le prétexte que le ministre de la justice aurait déclaré être à l’origine des poursuites contre Sieur Adama Gaye, pour des propos jugés irrespectueux et offensants contre le chef de l’Etat. Il me parait dans ces conditions utile de rappeler d’une part, que dans la terminologie juridique, la séparation des pouvoirs telle que pensée par John Lock dans son ouvrage « Traité du gouvernement civil publié en 1690 » et, systématisée par Montesquieu dans «l’esprit des lois », celle-ci ne s’analyse ni plus ni moins que l’exercice des fonctions de l’Etat par des organes distincts.
Autrement dit, les fonctions exécutives, législatives et judiciaires sont distribuées de sorte que chacune d’elles, est exercée par un organe spécialisé distinct et indépendant de l’autre. D’autre part, aux termes de notre Constitution, c’est le Président de la République qui déterminant et conduisant la politique de la Nation, est responsable devant le peuple sénégalais, de la politique qu’il mène et dont fait partie la politique pénale mise en exécution par son Ministre de la Justice.
C’est à ce titre que le Garde des Sceaux, Ministre de la Justice, chargé par le chef de l’Etat de l’exécution de cette politique, est responsable de la gestion des juridictions, dirige l’administration judiciaire mais ne possède aucune fonction juridictionnelle et aucune autorité directe sur les Magistrats du Siège. Il constitue en revanche l’autorité hiérarchique des Magistrats du Parquet à l’intention desquels il établit chaque année, le programme de la politique pénale définie par le Président de la République et qu’ils sont chargés de mettre en œuvre.
A l’égard des Magistrats du Parquet, l’article 28 de notre Code de Procédure Pénale énonce clairement que « le Garde des Sceaux, Ministre de la Justice peut dénoncer au Parquet Général, les infractions à la loi pénale dont il a connaissance, lui enjoindre d’engager ou de faire engager des poursuites, ou de saisir la juridiction compétente de telles réquisitions écrites que le Ministre juge opportunes ».
En France, c’est l’article 30 du Code de Procédure Pénale, dans sa rédaction issue de la réforme de la loi du 09 mars 2004 qui précise ses attributs «il est chargé de conduire la politique d’action publique déterminée par le gouvernement et de veiller à la cohérence de son application sur le territoire de la République.
A cette fin, il peut adresser aux Magistrats du Parquet des instructions générales d’actions publiques ou des instructions dans des affaires individuelles aux fins de poursuites ou de réquisition». Il est ainsi aisé de constater, que ces deux types d’instructions individuelles prévues par cet article, sont les mêmes que celles prévues par l’article 28 du Code de Procédure Pénale sénégalais.
Pourtant, pas une seule fois, je n’ai entendu ceux-là qui critiquent notre justice, remettre en cause l’indépendance de la justice française. Une telle attitude est indigne de quiconque qui se proclame juriste, professionnel du droit ou représentant du peuple, car loin de l’ignorance, n’est que pure mauvaise foi.
En effet, en considérant la déclaration du Garde des Sceaux dans l’affaire « Adama Gaye » comme une ingérence dans le fonctionnement de la justice, nos Doctus Cum Libro ne font que de la manipulation juridique dont le seul but, est d’entretenir chez la population, le sentiment d’une dualité de régime en matière répressive, alors qu’ils savent pertinemment, que la fonction de poursuite des infractions pénales est classée parmi les missions essentielles de l’Etat de droit et s’analyse constitutionnellement comme une fonction de nature exécutive et non de nature juridictionnelle, ou du moins, de nature distincte de celle du juge.
C’est donc assumer ses responsabilités de Garde des Sceaux, Ministre de la Justice que Me Malick Sall a déclaré être à l’origine des poursuites du Sieur Gaye. C’est également son devoir de servir de bouclier aux Magistrats du Parquet à chaque fois que de besoins et surtout en cette période où chaque acte posé par le Procureur de la République, suffit à ses pourfendeurs pour porter atteinte à son honneur et à sa dignité.
Certes, une société démocratique comme la nôtre ne saurait se taire face à l’injustice ou à l’arbitraire mais elle risque de régresser lorsque le bavardage des donneurs de leçons empêche d’entendre le retentissement des actes des bâtisseurs. Alors, il est temps de séparer le bon grain de l’ivraie.
Me Ibrahima NDIEGUENE est avocat à la Cour
VIDEO
LA POLICE AU BANC DES ACCUSÉS
EXCLUSIF SENEPLUS - Les agressions contre les policiers et autres comportements indélicats dont ces derniers font montre ces derniers temps dans l'exercice de leur fonction, font réagir nombre de citoyens
Youssouf Ba et Samsidine Diatta |
Publication 23/09/2019
Depuis quelques mois, les hommes en uniformes chargés de la sécurité des citoyens sont pris pour cible. Après l’agression à la machette contre le lieutenant de police Oumar Ba Diédhiou devant son domicile à Tivaouane Peulh, c’est au tour du policier de la brigade de recherches du poste de police de Wakhinane Nimzath, Samba Ndiaye de faire l’objet d’ une attaque. Une situation qui préoccupe les populations. Au micro de SenePlus, ces derniers ont essayé d'analyser les attaques contre des agents de la police nationale après l’agression du commissaire de Guinaw rail.
Voir la vidéo.
«ON’A PAS DE CONTRAT AVEC PAPE DIOUF»
Réunion stratégique entre l'ancien président et le leader de Pastef au Terrou Bi - "Vous êtes le meilleur des présidents de la république du Sénégal"
Pour qu’il y ait une rupture de contrat entre 2 parties, il faut d’abord qu’elles soient liées par un document. Ce qui n’est pas le cas entre Pape Diouf, le chanteur, et Prince art, d’après Ibou Ndour. Ce dernier informe qu’il y a juste une entente entre sa boîte de production et Pape Diouf pour la distribution et le management de sa carrière. «Pape Diouf ne peut pas vous sortir un contrat signé avec Prince art», dit Ibou Ndour. En juin passé, le site «Music in africa» annonçait la signature de Pape Diouf à Universal Afrique.
«Rupture de contrat entre Pape Diouf et Prince art, dites vous ? C’est vous qui venez de m’en informer», a réagi une source à la maison de production Prince art, démentant par la même occasion l’information relayée dans certains sites internet. Infirmant l’information selon laquelle Pape Diouf aurait tourné le dos à Prince art, la même source a expliqué que «Pape Diouf a été sollicité pour la dernière fois par la boîte le lendemain de l’Achoura pour jouer à l’émission ‘’Sen ptit gallé’’ à Mbour». Ne voulant pas s’avancer sur ce qu’elle qualifie de «rumeur», la source a demandé de se rapprocher de la maison de production.
Joint par téléphone, Ibou Ndour, le producteur, a botté en touche. Il a expliqué que pour qu’il y ait rupture, il faut au préalable que les deux parties soient liées. «Je peux vous jurer que Pape Diouf ne peut pas vous sortir un contrat signé avec Prince art», a affirmé Ibou Ndour. Pour autant, le producteur a précisé qu’il y a une entente entre sa boîte et Pape Diouf. Prince art se charge de manager Pape Diouf et de distribuer sa musique, moyennant un pourcentage sur les bénéfices générés par ses opérations. «On n’arrive plus à vendre nos Cd. Il est connu que seules les prestations en live font entrer de l’argent. Pape Diouf fait indirectement partie de la famille Ndour. Ç’aurait été un autre artiste, on allait lui signer un contrat, mais avec Pape Diouf tel n’est pas le cas. Si demain il a des envies d’ailleurs, il peut y aller. On n’a pas de contrat avec Pape Diouf, car on est en famille. Notre contrat de production avec Pape Diouf remonte à la naissance de Prince art.
Mais vu qu’il n’y avait pas l’effet escompté, on ne l’a pas encore renouvelé. On a une entente. Et depuis qu’on a été d’accord sur les termes, tout le monde respecte l’entente. Prince art s’occupe de la distribution et de son management. Si on voit que Universal (Ndlr : l’une des plus grandes maisons de production musicale du monde) s’intéresse à lui et qu’elle va lui ouvrir d’autres portes, on ne peut qu’apprécier, car ça ne change rien des relations qu’on a avec Pape Diouf.
Jusqu’à aujourd’hui, Pape Diouf n’a pas signé de contrat sans notre consentement», a détaillé Ibou Ndour. En juin 2019, le site spécialiste de la musique Music in africa a annoncé la signature de Pape Diouf chez Universal Afrique.
Les sites internet qui ont repris textuellement le même article affirment que la rupture a été consommée depuis novembre 2018 et que Pape Diouf s’est engagé dans un nouveau projet avec un promoteur événementiel de la place et un célèbre opérateur économique. Nous avons appelé Pape Diouf 11 fois. Sa boîte vocale étant saturée, des messages lui ont été envoyés, mais il n’a pas voulu réagir.
MACKY REVIENT SUR SA DECISION
Le chef de l’Etat vient de signer un décret qui interdit l’importation de véhicules d’occasion âgés d’au moins 8 ans, invalidant par la même, la décision prise à son arrivée au pouvoir en 2012, d'élargir l'âge des véhicules importés au-delà de 5 ans
Le chef de l’Etat va signer un décret interdisant l’entrée sur le territoire national de véhicules d’occasion âgés de 8 ans au moins.
Macky Sall vient, une fois de plus, de faire machine arrière sur une de ses anciennes promesses. Le chef de l’Etat vient de signer un décret qui interdit l’importation de véhicules d’occasion âgés d’au moins 8 ans.
Le décret relatif à l’importation de véhicules, qui va être signé incessamment, parce qu’ayant passé toutes les étapes de la procédure, souligne que tout véhicule importé âgé d’au moins 8 ans sera «interdit d’immatriculation au Sénégal et réexporté dans un délai de deux mois ou détruit à l’expiration dudit délai aux frais du propriétaire ou de l’importateur, sans préjudice d’une pénalité de deux millions de CFA appliquée à l’encontre du propriétaire ou de l’importateur».
De l’autre côté, les véhicules âgés de 5 ans au moins paient une pénalité d’importation de 20% au moins, tandis que ceux âgés de moins de 8 ans, mais ayant au moins 7 ans d’âge, paient 60% de pénalité. Ce décret revient sur la mesure qu’il avait prise il y a plus de 7 ans, à son arrivée au pouvoir. A l’époque, Macky Sall avait, pour des raisons de populisme, décidé de porter à 8 ans l’autorisation d’importer des véhicules d’occasion que le Président Abdoulaye Wade avait maintenue à 5 ans.
Cette mesure avait favorisé l’entrée dans le pays de nombreux véhicules usagés, encombrant les artères des villes sénégalaises. Avec ce retour en arrière, le président de la République vient de reconnaître implicitement qu’il n’avait pas mesuré l’importance de la décision prise en 2012.
«LES PAGES CONSACRÉES À MAME MOR ANTA SALY SONT DES PAGES DE GLOIRE»
Iba Der Thiam fait savoir, concernant la sortie du porte-parole de Touba, que la partie consacrée à Mame Mor Anta Saly est écrite «avec suffisamment de précaution pour ne gêner personne»
A l’émission «Jury du Dimanche» sur Iradio, Pr Iba Der Thiam a fait savoir, concernant la sortie du porte-parole de Touba, que la partie consacrée à Mame Mor Anta Saly est écrite «avec suffisamment de précaution pour ne gêner personne». S’agissant des critiques, le coordonnateur du comité de rédaction de l’«Histoire générale du Sénégal» (Hgs) informe que le comité est disposé, «là où il y a des contestations, à rechercher les bases d’un accord conciliant».
Je ne veux pas engager de polémique avec Serigne Bass Abdou Khadre qui est une autorité religieuse à qui je porte un profond respect.» C’est la réponse du Pr Iba Der Thiam sur la sortie du porte-parole du khalife général des Mourides sur l’Histoire générale du Sénégal qui a demandé que les erreurs sur Serigne Touba soient rectifiées. Invité du «Jury du Dimanche», le Pr Thiam a tenu à préciser que les pages consacrées à «Mame Mor Anta Saly sont des pages de gloire, de succès, de sainteté et de responsabilité parce qu’il a été le père d’une des figures les plus marquantes de notre histoire».
Apportant des explications sur le malentendu à l’origine de la sortie du petit-fils de Serigne Touba, Iba Der Thiam renseigne que dans le livre, quand il parle de «la période pendant laquelle il (Mame Mor Anta Saly) était placé sous l’ordre d’un certain nombre d’autorités temporelles», c’est dit «avec suffisamment de précaution pour ne gêner personne». Revenant sur les propos objet des critiques, il précise : «Nous avons simplement dit le fait qu’il était cadi, s’occupant de tous les problèmes de la société quotidiennement et qu’il soit également obligé d’avoir son centre d’enseignement, le plaçait dans une situation où il ne pouvait pas consacrer tout son temps à l’enseignement». Une question qui, selon le Professeur agrégé, est simple à comprendre. D’après M.
Thiam, «ça ne veut pas dire que Mame Mor Anta Saly n’a pas le temps d’enseigner». Il ne s’agit aucunement, précise-t-il, d’un «jugement de valeur» ou de «caractérisation». Sur ce chapitre, le coordonnateur du comité de rédaction de l’Hgs informe qu’il s’est déplacé jusqu’à Touba pour aller les informer de leur «volonté de travailler sur la vie et l’œuvre de Cheikh Ahmadou Bamba». A la question de savoir s’il a fait de même pour toutes les familles maraboutiques, M. Thiam déclare qu’il n’a pu le faire parce que n’ayant «pas le temps de le faire en même temps d’écrire l’Histoire générale du Sénégal».
Le comité est disposé, «là où il y a des contestations, à rechercher les bases d’un accord conciliant»
S’agissant des divergences, le Pr d’Histoire n’en doute pas. Pour Iba Der Thiam, leur «travail n’est pas parfait». Et le coordonnateur du comité de rédaction de l’Hgs d’expliquer : «Je ne suis pas moi-même quelqu’un qui est imbu de la science, Dieu seul sait tout. Il y a des choses que je sais et d’autres que je ne sais pas. Si nous avons été obligés de nous ouvrir aux traditionnalistes, c’est parce qu’eux aussi détiennent un savoir dans leurs terroirs respectifs…» Dans la même veine, il soutient que «l’histoire c’est par définition la discipline de la controverse». Avec des ouvrages à l’appui en Afrique et en France, M. Thiam montre que «ce n’est pas la première fois qu’il y a des polémiques sur une histoire quelle qu’elle soit». Toutefois, comme il l’avait déjà dit depuis le début des contestations, lui et son équipe sont disposés à recueillir les critiques.
Précisant par la même occasion qu’il y a des critiques justes et fondées et d’autres qui procèdent de malentendu dans l’interprétation des termes. Par conséquent, le comité de rédaction de l’Hgs est donc disposé, «là où il y a des contestations, à rechercher les bases d’un accord conciliant». Partant de cela, le Pr Iba Der Thiam estime qu’il n’y a pas de raison à renoncer à ce projet. Selon lui, «il doit se poursuivre parce qu’il intéresse le Sénégal» et «comble un vide».
Soulignant que «notre intelligentsia et notre jeunesse sont soumis à un matraquage, un formatage intellectuel, psychologique» qui les empêchent de retrouver leur propre conscience, de se décomplexer pour faire face à tous les défis, M. Thiam estime que ce projet doit se poursuivre. D’après lui, il faut donner à la jeunesse le moyen «de pouvoir, devant n’importe qui, se comporter avec dignité et d’avoir des références à opposer à ceux qui leur proposent leur propre vision».
LES POPULATIONS DES HLM LAS PALMAS INTERPELLENT ALY NGOUILLE NDIAYE
"Nous sommes de grandes personnes et on ne s’amuse pas. Quand des populations ont des problèmes, c’est aux autorités de venir s’enquérir de la situation et de trouver une solution"
La situation n’a pas changé aux Hlm Las Palmas où la peur est toujours palpable. La mystérieuse «bête» continue de ronfler dans les entrailles de leur domicile et les populations semblent être désarmées après la dernière décision du préfet de Guédiawaye, qui a abandonné la traque et a demandé aux deux familles, qui ont été relogées au stade Amadou Barry de Guédiawaye, de quitter les lieux : «nous avons marché du stade jusqu’aux Hlm Las Palmas, enfants, femmes, jeunes.
Je me demande dans quel pays sommes-nous. Nous n’avons reçu aucune assistance. Nous avons dormi à la belle étoile la nuit du samedi au dimanche», soutient Aliou Seydi, propriétaire de l’une des maisons.
Hier, dans la matinée, Aliou Seydi et ses talibés ont décidé de prendre en main le travail de recherche. A leurs risques et périls. Armés de pelles et seaux, ils ont décidé de creuser pour voir ce qui se cache au sous-sol. Bécaye Diop, porte-parole des victimes, alerte : «Ce qui se passe ici est honteux. Voilà un cas où depuis le début, malgré l’intervention des différents services de l’Etat, rien n’est réglé. Aujourd’hui aucune autorité ne peut te faire un rapport sur cette situation, sinon elle se contente de nous lancer qu’il n’y a rien.
Nous interpellons le ministre de l’Intérieur pour lui demander s’il a reçu des informations sur cette affaire. On lui dit que la situation est toujours la même.» Il rajoute : «Nous sommes de grandes personnes et on ne s’amuse pas. Quand des populations ont des problèmes, c’est aux autorités de venir s’enquérir de la situation et de trouver une solution. On leur a confié notre destin, c’est à elles d’assurer notre sécurité. Maintenant, nous sommes obligés de prendre cette affaire en main. Demain si quelque chose arrive c’est de leur responsabilité.
Ils leur ont remis 10 mille francs Cfa pour reconstruire le mur de la chambre qu’ils avaient démoli.» Pour l’instant, c’est toujours le statu quo avec des commentaires divergents sur la nature du monstre, qui se cacherait au sous-sol de leurs habitats.
MOUHAMED DIA INVITE MACKY A REDUIRE... SA CAISSE NOIRE
Invité hier, dimanche 22 septembre, à l’émission objection sur Sud Fm, Mouhamed Dia invite le président de la République à montrer l’exemple en matière de rationalisation des dépenses en revoyant le budget de la caisse noire de la présidence
Invité hier, dimanche 22 septembre, à l’émission objection sur Sud Fm, le consultant bancaire Mouhamed Dia invite le président de la République à montrer l’exemple en matière de rationalisation des dépenses en revoyant le budget de la caisse noire de la présidence. Toutefois, il n’a pas manqué de tirer sur le plan Sénégal émergent (PSE) qu’il considère comme un échec.
Mouhamed dia, consultant bancaire, souligne que la rationalisation des dépenses n’est pas assez structurée. Raison pour laquelle il invite le président de la République à revoir le budget de la caisse noire de la présidence. D’après lui, le Sénégal dépense beaucoup d’argent dont il ne dispose pas et que « c’est bien de réduire les ministres, les agences. Malheureusement, ce n’est pas suffisant » dira –t-il.
Pour M. Dia, cette rationalisation de la dépense de l’Etat doit commencer à la tête. « Le président dit à partir d’aujourd’hui : le budget de la présidence diminue, ça ne doit plus être 50 milliards, ça va être 20 milliards », suggère M.Dia. Et de s’interroger de suite sur l’utilité même de cette caisse. « C’est normal, dit-il, qu’un président dispose d’une caisse noire, par contre le budget doit servir à des négociations face à certaines organisations, pour des otages et non pour faire de la politique en distribuant des mallettes », explique l’invité du journaliste Baye Omar Guèye.
Le consultant bancaire n’a pas également manqué de tirer à boulets rouges sur le Plan Sénégal Emergent (PSE) qu’il considère comme «un échec ». «Le président a échoué, sa politique n’a pas marché, son Plan Sénégal émergent n’a pas également marché» regrette-t-il. «On aurait aimé qu’il marche parce que tous les Sénégalais allaient y gagner, mais il n’a pas été bon, il n’a jamais été bon et d’ailleurs, certains même qui sont dans le gouvernement ne l’aiment pas et ils le disent derrière le dos du président, ce n’est pas un programme conçu pour le développement du Sénégal mais pour la réélection du président ».
Pour finir, le consultant bancaire Mouhamed Dia invite le gouvernement à revisiter le programme de Mamadou Dia qui, pour lui, «avait conçu un bon programme, il misait sur le secteur primaire parce que le secteur primaire crée un effet sur les autres secteurs » Malheureusement, signale-t-il, le secteur primaire est toujours archaïque au Sénégal car « On parle toujours d’autosuffisance en 2019 alors que Senghor en parlait en 1978», se désole le consultant bancaire.
ABDOU LATIF COULIBALY DISQUALIFIE L’ARTICLE 80
Invité de l’émission Grand Jury de la radio Futurs médias (Rfm privée) hier, dimanche 22 septembre, il a disqualifié ledit article
Selon Abdou Latif Coulibaly, porte-parole du président de la République, l’article 80 du Code pénal qui vise le délit d’offense au chef de l’Etat est suranné. Invité de l’émission Grand Jury de la radio Futurs médias (Rfm privée) hier, dimanche 22 septembre, il a disqualifié ledit article avant d’indiquer au sujet de l’affaire de corruption présumée sur 94 milliards FCFA que «Mamour Diallo n’a rien à voir avec le paiement»
L’ancien journaliste devenu aujourd’hui militant du parti au pouvoir et porteparole du président de la République, Abdou Latif Coulibaly, reste néanmoins intransigeant à l’égard de l’article 80 du Code pénal. Interpellé hier, dimanche 22 septembre, lors de son passage devant le Grand Jury de la Radio futurs médias (Rfm privée) sur cette disposition qui a valu récemment au journaliste activiste Adama Gaye un séjour carcéral d’une quarantaine de jours à Rebeuss, Abdou Latif Coulibaly a jugé suranné le délit d’offense au chef de l’Etat. «Je ne trouve pas normal certains délits qui sont des délits surannés et je l’assume totalement Un délit pénal, il est défini, il est précis.
Le juge n’a pas besoin d’imaginer qu’est-ce que l’offense au chef de l’Etat, parce que la procédure est allégée et permet rapidement au procureur de mettre quelqu’un en prison. Ce n’est pas parce que je suis dans le gouvernement que je le renie aujourd’hui», martèle l’ancien directeur général de la radio Sud fm (privée). Poursuivant son propos, l’ancien ministre de la Culture s’est cependant refusé à tout commentaire sur le cas de son ancien confrère activiste Adama Gaye qui a bénéficié d’une liberté provisoire. Interpellé sur ce sujet, Abdou Latif Coulibaly dit être «plus préoccupé par la situation de cette fille à Sokone qui est allée en prison pour s’être fait avorter qu’à ce cas précis (Ndlr-Adama Gaye) ». « Ma sympathie va plus vers cette fille qu’à ces gens qui disent assumer leurs responsabilités et revendiquer leurs propos», a-t-il tranché.
Par ailleurs, se prononçant sur l’affaire de corruption présumée sur 94 milliards FCFA dans laquelle, l’opposant et leader du parti Pastef, Ousmane Sonko accuse son ancien collègue inspecteur des impôts et domaines, Mamour Diallo, ex directeur des Domaines d’avoir détourné ce montant (94 milliards FCFA), Abdou Lalif Coulibaly soutient qu’il «n’y a aucune zone d’ombre». «Il n’y a aucune zone d’ombre, j’ai tout compris. J’ai lu d’ailleurs un expert qui a écrit un papier fabuleux qui n’a rien à voir avec l’Etat et qui est indépendant. Il a indiqué les procédures par lesquelles on est arrivé aux 94 milliards FCFA», a-t-il laissé entendre avant de laver à grande eau Mamour Diallo qui, selon lui, «n’a rien à voir avec le paiement». Et de la question suivante : «Comment ce dernier peut-il payer de l’argent ? À moins que toutes les règles de finances publiques soient changées. Il ne peut pas payer l’argent et ce n’est pas lui. C’est à la fois le directeur général du Budget et le Trésor public qui vont payer. Mamour Diallo n’a rien à voir avec le paiement».
LANDING ET DECROIX NE FERMENT PAS LA PORTE
Interpellés sur la possibilité de leur retrouvaille, ces deux ténors de la politique sénégalaise n’ont pas exclu cette possibilité
S’il y a un mot qui puisse rendre fidèlement le sentiment qui animait les anciens militants de la gauche Maoïste Sénégalaise Xarebi/Mdrn réunis avant-hier, samedi, pour des retrouvailles, ce serait l’émotion. La rencontre a enregistré la participation d’éminentes personnalités politiques parmi lesquelles Landing Savané ou encore Mamadou Diop Decroix. Au menu des discussions, le partage des histoires révolutionnaires, des vécus personnels, des souvenirs communs d’une grande période autour des idéaux de la démocratie, de solidarité et de justice sociale au service du peuple sénégalais et des peuples du monde. La rencontre a également servi de prétexte aux deux anciens camarades de lutte pour parler de leur avenir avec de possibles retrouvailles.
Dans une salle pleine à craquer, les anciens maoïstes du Sénégal ont tenu en haleine le public pendant plus de cinq tours d’horloge avec le partage de leur long compagnonnage. Sur une affiche placardée au mur, on y dénombre les noms de plus d’une centaine de disparus tous membres dudit mouvement et parmi ceux-ci l’illustre écrivain Hamidou Dia. Les discours étaient entrecoupés de chants de résistance comme pour bercer l’assistance mais aussi de vécus d’avant la scission du Mouvement Révolutionnaire pour la Démocratie Nouvelle avec Landing Savané d’un côté et Mamadou Diop Decroix de l’autre.
Interpellés sur la possibilité de leur retrouvaille, ces deux ténors de la politique sénégalaise n’ont pas exclu cette possibilité. Pour Landing Savané, « ce n’est pas un problème important, il y a tellement de forces politiques dans ce pays. Ce qui est important, c’est que les forces politiques qui sont intéressées par l’avenir du pays se retrouvent et ça, nous allons tous y travailler ». Pour sa part, Mamadou Diop dit vouloir y aller avec prudence même s’il n’est pas réticent à une telle idée : «je ne veux pas aller trop vite ou verser dans la prophétie mais c’est un moment fort et on en reparlera. Maintenant, certains pensent qu’il ne faut pas se limiter à cela, qu’il faut aller plus loin en explorant l’avenir et je suis de cela ».
Revenant par ailleurs sur l’opposition qui oppose toujours le bloc libéral et le bloc social, Landing Savané et Mamadou Diop Decroix demeurent convaincus que le bloc social sera la partie gagnante car « le libéralisme, la bourgeoisie, l’impérialisme c’est l’échec, l’oppression, l’exploitation. Il y a des moments où l’exploitation est plus forte mais toute action d’exploitation entraîne une contraction, une résistance. Et toute résistance si elle s’enracine dans les masses populaires aboutit à la victoire de la résistance, donc je suis optimiste fondamentalement. Je pense que demain, ce sera de nouveau la victoire des forces progressistes : c’est une vision et dans cette vision la date importe peu, ce qui est important c’est que les peuples africains au-delà du peuple sénégalais retrouvent leur place. Et nous sommes dans cette logique », prophétise-t-il. Pour Mamadou Diop, l’une des principales raisons qui ont fait que le libéralisme continue de se valoir sur le socialisme, ce serait l’absence de moyens car confie-t-il « ce ne sont pas des gens qui cherchent l’argent, des positions, la richesse…
La preuve, les grands problèmes de la gauche, pourquoi elle n’a pas pris le pouvoir très tôt, on a méprisé l’argent. Si on vous montre nos documents de base, c’est qu’il fait se méfier de l’argent, de la femme- pas au sens premier- et de l’alcool. On ne s’occupe de l’argent or ça en fait quand même partie. On n’a pas dit qu’il faut aller acheter des voix, mais il faut des moyens pour se déplacer, pour travailler : c’est le nerf de la guerre comme on dit. La gauche n’a pas prêté attention à tout cela et ça nous a rattrapés. Mais c’est intéressant parce que ça prouve que ce sont des gens qui ne volent pas l’argent du pays ».
AVENIR DANS LA POLITIQUE SENEGALAISE La gauche maoiste réaffirme ses convictions
Contrairement à certains partis politiques qui préfèrent se rallier, se dissoudre ou même s’unir à d’autres groupements de partis pour survivre, Landing Savané lui, se dit fidèle à ses convictions d’il y a 50ans « les gens m’interpellent toujours sur l’avenir de la gauche comme si la gauche était menacée. L’avenir, c’est la gauche parce que la droite est condamnée. La droite, c’est l’injustice, le capitalisme, la bourgeoisie, l’exploitation, l’oppression. Cette droite- là est condamnée et c’est ma conviction depuis 50 ans alors ce n’est pas aujourd’hui que cela va changer. Je pense que dans tout mouvement social, il y a des moments où il y a des reflux des forces de gauche mais c’est un reflux pour une relance parce que le capitalisme et l’impérialisme ne changent pas ». Quant à Decroix, l’urgence serait de sortir le pays du gouffre dans lequel il s’enfonce « le pays traverse une crise extrêmement compliquée où l’ingénierie politique et l’expertise politique seront extrêmement importantes. Les gens se posent des questions du genre : à quel saint se vouer ? Je pense qu’il faut renouveler cette réflexion-là pour pouvoir indiquer des pistes de sortie de crise »
GRÈVE DE COMMERÇANTS CONTRE LES NOUVELLES MESURES DE DÉDOUANEMENT, À PARTIR DE CE LUNDI
L’Association des commerçants et industriels du Sénégal (ACIS) compte décréter 72 heures de grève à partir de ce lundi sur l’ensemble du territoire national, en protestation contre les nouvelles dispositions en matière de dédouanement.
Tambacounda, 23 sept (APS) - L’Association des commerçants et industriels du Sénégal (ACIS) compte décréter 72 heures de grève à partir de ce lundi sur l’ensemble du territoire national, en protestation contre les nouvelles dispositions en matière de dédouanement.
Papa Modou Guèye, chargé de communication de cette association, en a fait l’annonce, dimanche, au sortir d’une réunion avec des commerçants de Tambacounda (est), dans le cadre d’une tournée d’information, de sensibilisation et de vulgarisation des activités de l’ACIS.
"Nous rencontrons beaucoup de problèmes pour sortir nos marchandises du port et les acheminer sans problème. Il est prévu l’installation, au niveau des aéroports et du Port autonome de Dakar, d’un système de dématérialisation et des valeurs correctionnelles au niveau du dédouanement", a souligné M. Gueye.
Selon Papa Modou Guèye, le secteur informel, aurait aimé être davantage associé à la mise la mise en place du nouveau dispositif, compte tenu de son poids dans l’économie nationale.
Il reconnait toutefois que des discussions ont été entamées avec les autorités concernées, sans que les deux parties parviennent selon lui à un consensus.
De même, l’Association des commerçants et industriels du Sénégal compte lutter dans le même temps contre l’insalubrité dans les marchés, l’insécurité, "les déguerpissements abusifs sans mesures d’accompagnement", etc.
Au niveau régional, les membres de l’association ont retenu de se réunir sur cette annonce de grève pour prendre les dispositions nécessaires.