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24 juillet 2025
«LES PAGES CONSACRÉES À MAME MOR ANTA SALY SONT DES PAGES DE GLOIRE»
Iba Der Thiam fait savoir, concernant la sortie du porte-parole de Touba, que la partie consacrée à Mame Mor Anta Saly est écrite «avec suffisamment de précaution pour ne gêner personne»
A l’émission «Jury du Dimanche» sur Iradio, Pr Iba Der Thiam a fait savoir, concernant la sortie du porte-parole de Touba, que la partie consacrée à Mame Mor Anta Saly est écrite «avec suffisamment de précaution pour ne gêner personne». S’agissant des critiques, le coordonnateur du comité de rédaction de l’«Histoire générale du Sénégal» (Hgs) informe que le comité est disposé, «là où il y a des contestations, à rechercher les bases d’un accord conciliant».
Je ne veux pas engager de polémique avec Serigne Bass Abdou Khadre qui est une autorité religieuse à qui je porte un profond respect.» C’est la réponse du Pr Iba Der Thiam sur la sortie du porte-parole du khalife général des Mourides sur l’Histoire générale du Sénégal qui a demandé que les erreurs sur Serigne Touba soient rectifiées. Invité du «Jury du Dimanche», le Pr Thiam a tenu à préciser que les pages consacrées à «Mame Mor Anta Saly sont des pages de gloire, de succès, de sainteté et de responsabilité parce qu’il a été le père d’une des figures les plus marquantes de notre histoire».
Apportant des explications sur le malentendu à l’origine de la sortie du petit-fils de Serigne Touba, Iba Der Thiam renseigne que dans le livre, quand il parle de «la période pendant laquelle il (Mame Mor Anta Saly) était placé sous l’ordre d’un certain nombre d’autorités temporelles», c’est dit «avec suffisamment de précaution pour ne gêner personne». Revenant sur les propos objet des critiques, il précise : «Nous avons simplement dit le fait qu’il était cadi, s’occupant de tous les problèmes de la société quotidiennement et qu’il soit également obligé d’avoir son centre d’enseignement, le plaçait dans une situation où il ne pouvait pas consacrer tout son temps à l’enseignement». Une question qui, selon le Professeur agrégé, est simple à comprendre. D’après M.
Thiam, «ça ne veut pas dire que Mame Mor Anta Saly n’a pas le temps d’enseigner». Il ne s’agit aucunement, précise-t-il, d’un «jugement de valeur» ou de «caractérisation». Sur ce chapitre, le coordonnateur du comité de rédaction de l’Hgs informe qu’il s’est déplacé jusqu’à Touba pour aller les informer de leur «volonté de travailler sur la vie et l’œuvre de Cheikh Ahmadou Bamba». A la question de savoir s’il a fait de même pour toutes les familles maraboutiques, M. Thiam déclare qu’il n’a pu le faire parce que n’ayant «pas le temps de le faire en même temps d’écrire l’Histoire générale du Sénégal».
Le comité est disposé, «là où il y a des contestations, à rechercher les bases d’un accord conciliant»
S’agissant des divergences, le Pr d’Histoire n’en doute pas. Pour Iba Der Thiam, leur «travail n’est pas parfait». Et le coordonnateur du comité de rédaction de l’Hgs d’expliquer : «Je ne suis pas moi-même quelqu’un qui est imbu de la science, Dieu seul sait tout. Il y a des choses que je sais et d’autres que je ne sais pas. Si nous avons été obligés de nous ouvrir aux traditionnalistes, c’est parce qu’eux aussi détiennent un savoir dans leurs terroirs respectifs…» Dans la même veine, il soutient que «l’histoire c’est par définition la discipline de la controverse». Avec des ouvrages à l’appui en Afrique et en France, M. Thiam montre que «ce n’est pas la première fois qu’il y a des polémiques sur une histoire quelle qu’elle soit». Toutefois, comme il l’avait déjà dit depuis le début des contestations, lui et son équipe sont disposés à recueillir les critiques.
Précisant par la même occasion qu’il y a des critiques justes et fondées et d’autres qui procèdent de malentendu dans l’interprétation des termes. Par conséquent, le comité de rédaction de l’Hgs est donc disposé, «là où il y a des contestations, à rechercher les bases d’un accord conciliant». Partant de cela, le Pr Iba Der Thiam estime qu’il n’y a pas de raison à renoncer à ce projet. Selon lui, «il doit se poursuivre parce qu’il intéresse le Sénégal» et «comble un vide».
Soulignant que «notre intelligentsia et notre jeunesse sont soumis à un matraquage, un formatage intellectuel, psychologique» qui les empêchent de retrouver leur propre conscience, de se décomplexer pour faire face à tous les défis, M. Thiam estime que ce projet doit se poursuivre. D’après lui, il faut donner à la jeunesse le moyen «de pouvoir, devant n’importe qui, se comporter avec dignité et d’avoir des références à opposer à ceux qui leur proposent leur propre vision».
LES POPULATIONS DES HLM LAS PALMAS INTERPELLENT ALY NGOUILLE NDIAYE
"Nous sommes de grandes personnes et on ne s’amuse pas. Quand des populations ont des problèmes, c’est aux autorités de venir s’enquérir de la situation et de trouver une solution"
La situation n’a pas changé aux Hlm Las Palmas où la peur est toujours palpable. La mystérieuse «bête» continue de ronfler dans les entrailles de leur domicile et les populations semblent être désarmées après la dernière décision du préfet de Guédiawaye, qui a abandonné la traque et a demandé aux deux familles, qui ont été relogées au stade Amadou Barry de Guédiawaye, de quitter les lieux : «nous avons marché du stade jusqu’aux Hlm Las Palmas, enfants, femmes, jeunes.
Je me demande dans quel pays sommes-nous. Nous n’avons reçu aucune assistance. Nous avons dormi à la belle étoile la nuit du samedi au dimanche», soutient Aliou Seydi, propriétaire de l’une des maisons.
Hier, dans la matinée, Aliou Seydi et ses talibés ont décidé de prendre en main le travail de recherche. A leurs risques et périls. Armés de pelles et seaux, ils ont décidé de creuser pour voir ce qui se cache au sous-sol. Bécaye Diop, porte-parole des victimes, alerte : «Ce qui se passe ici est honteux. Voilà un cas où depuis le début, malgré l’intervention des différents services de l’Etat, rien n’est réglé. Aujourd’hui aucune autorité ne peut te faire un rapport sur cette situation, sinon elle se contente de nous lancer qu’il n’y a rien.
Nous interpellons le ministre de l’Intérieur pour lui demander s’il a reçu des informations sur cette affaire. On lui dit que la situation est toujours la même.» Il rajoute : «Nous sommes de grandes personnes et on ne s’amuse pas. Quand des populations ont des problèmes, c’est aux autorités de venir s’enquérir de la situation et de trouver une solution. On leur a confié notre destin, c’est à elles d’assurer notre sécurité. Maintenant, nous sommes obligés de prendre cette affaire en main. Demain si quelque chose arrive c’est de leur responsabilité.
Ils leur ont remis 10 mille francs Cfa pour reconstruire le mur de la chambre qu’ils avaient démoli.» Pour l’instant, c’est toujours le statu quo avec des commentaires divergents sur la nature du monstre, qui se cacherait au sous-sol de leurs habitats.
MOUHAMED DIA INVITE MACKY A REDUIRE... SA CAISSE NOIRE
Invité hier, dimanche 22 septembre, à l’émission objection sur Sud Fm, Mouhamed Dia invite le président de la République à montrer l’exemple en matière de rationalisation des dépenses en revoyant le budget de la caisse noire de la présidence
Invité hier, dimanche 22 septembre, à l’émission objection sur Sud Fm, le consultant bancaire Mouhamed Dia invite le président de la République à montrer l’exemple en matière de rationalisation des dépenses en revoyant le budget de la caisse noire de la présidence. Toutefois, il n’a pas manqué de tirer sur le plan Sénégal émergent (PSE) qu’il considère comme un échec.
Mouhamed dia, consultant bancaire, souligne que la rationalisation des dépenses n’est pas assez structurée. Raison pour laquelle il invite le président de la République à revoir le budget de la caisse noire de la présidence. D’après lui, le Sénégal dépense beaucoup d’argent dont il ne dispose pas et que « c’est bien de réduire les ministres, les agences. Malheureusement, ce n’est pas suffisant » dira –t-il.
Pour M. Dia, cette rationalisation de la dépense de l’Etat doit commencer à la tête. « Le président dit à partir d’aujourd’hui : le budget de la présidence diminue, ça ne doit plus être 50 milliards, ça va être 20 milliards », suggère M.Dia. Et de s’interroger de suite sur l’utilité même de cette caisse. « C’est normal, dit-il, qu’un président dispose d’une caisse noire, par contre le budget doit servir à des négociations face à certaines organisations, pour des otages et non pour faire de la politique en distribuant des mallettes », explique l’invité du journaliste Baye Omar Guèye.
Le consultant bancaire n’a pas également manqué de tirer à boulets rouges sur le Plan Sénégal Emergent (PSE) qu’il considère comme «un échec ». «Le président a échoué, sa politique n’a pas marché, son Plan Sénégal émergent n’a pas également marché» regrette-t-il. «On aurait aimé qu’il marche parce que tous les Sénégalais allaient y gagner, mais il n’a pas été bon, il n’a jamais été bon et d’ailleurs, certains même qui sont dans le gouvernement ne l’aiment pas et ils le disent derrière le dos du président, ce n’est pas un programme conçu pour le développement du Sénégal mais pour la réélection du président ».
Pour finir, le consultant bancaire Mouhamed Dia invite le gouvernement à revisiter le programme de Mamadou Dia qui, pour lui, «avait conçu un bon programme, il misait sur le secteur primaire parce que le secteur primaire crée un effet sur les autres secteurs » Malheureusement, signale-t-il, le secteur primaire est toujours archaïque au Sénégal car « On parle toujours d’autosuffisance en 2019 alors que Senghor en parlait en 1978», se désole le consultant bancaire.
ABDOU LATIF COULIBALY DISQUALIFIE L’ARTICLE 80
Invité de l’émission Grand Jury de la radio Futurs médias (Rfm privée) hier, dimanche 22 septembre, il a disqualifié ledit article
Selon Abdou Latif Coulibaly, porte-parole du président de la République, l’article 80 du Code pénal qui vise le délit d’offense au chef de l’Etat est suranné. Invité de l’émission Grand Jury de la radio Futurs médias (Rfm privée) hier, dimanche 22 septembre, il a disqualifié ledit article avant d’indiquer au sujet de l’affaire de corruption présumée sur 94 milliards FCFA que «Mamour Diallo n’a rien à voir avec le paiement»
L’ancien journaliste devenu aujourd’hui militant du parti au pouvoir et porteparole du président de la République, Abdou Latif Coulibaly, reste néanmoins intransigeant à l’égard de l’article 80 du Code pénal. Interpellé hier, dimanche 22 septembre, lors de son passage devant le Grand Jury de la Radio futurs médias (Rfm privée) sur cette disposition qui a valu récemment au journaliste activiste Adama Gaye un séjour carcéral d’une quarantaine de jours à Rebeuss, Abdou Latif Coulibaly a jugé suranné le délit d’offense au chef de l’Etat. «Je ne trouve pas normal certains délits qui sont des délits surannés et je l’assume totalement Un délit pénal, il est défini, il est précis.
Le juge n’a pas besoin d’imaginer qu’est-ce que l’offense au chef de l’Etat, parce que la procédure est allégée et permet rapidement au procureur de mettre quelqu’un en prison. Ce n’est pas parce que je suis dans le gouvernement que je le renie aujourd’hui», martèle l’ancien directeur général de la radio Sud fm (privée). Poursuivant son propos, l’ancien ministre de la Culture s’est cependant refusé à tout commentaire sur le cas de son ancien confrère activiste Adama Gaye qui a bénéficié d’une liberté provisoire. Interpellé sur ce sujet, Abdou Latif Coulibaly dit être «plus préoccupé par la situation de cette fille à Sokone qui est allée en prison pour s’être fait avorter qu’à ce cas précis (Ndlr-Adama Gaye) ». « Ma sympathie va plus vers cette fille qu’à ces gens qui disent assumer leurs responsabilités et revendiquer leurs propos», a-t-il tranché.
Par ailleurs, se prononçant sur l’affaire de corruption présumée sur 94 milliards FCFA dans laquelle, l’opposant et leader du parti Pastef, Ousmane Sonko accuse son ancien collègue inspecteur des impôts et domaines, Mamour Diallo, ex directeur des Domaines d’avoir détourné ce montant (94 milliards FCFA), Abdou Lalif Coulibaly soutient qu’il «n’y a aucune zone d’ombre». «Il n’y a aucune zone d’ombre, j’ai tout compris. J’ai lu d’ailleurs un expert qui a écrit un papier fabuleux qui n’a rien à voir avec l’Etat et qui est indépendant. Il a indiqué les procédures par lesquelles on est arrivé aux 94 milliards FCFA», a-t-il laissé entendre avant de laver à grande eau Mamour Diallo qui, selon lui, «n’a rien à voir avec le paiement». Et de la question suivante : «Comment ce dernier peut-il payer de l’argent ? À moins que toutes les règles de finances publiques soient changées. Il ne peut pas payer l’argent et ce n’est pas lui. C’est à la fois le directeur général du Budget et le Trésor public qui vont payer. Mamour Diallo n’a rien à voir avec le paiement».
LANDING ET DECROIX NE FERMENT PAS LA PORTE
Interpellés sur la possibilité de leur retrouvaille, ces deux ténors de la politique sénégalaise n’ont pas exclu cette possibilité
S’il y a un mot qui puisse rendre fidèlement le sentiment qui animait les anciens militants de la gauche Maoïste Sénégalaise Xarebi/Mdrn réunis avant-hier, samedi, pour des retrouvailles, ce serait l’émotion. La rencontre a enregistré la participation d’éminentes personnalités politiques parmi lesquelles Landing Savané ou encore Mamadou Diop Decroix. Au menu des discussions, le partage des histoires révolutionnaires, des vécus personnels, des souvenirs communs d’une grande période autour des idéaux de la démocratie, de solidarité et de justice sociale au service du peuple sénégalais et des peuples du monde. La rencontre a également servi de prétexte aux deux anciens camarades de lutte pour parler de leur avenir avec de possibles retrouvailles.
Dans une salle pleine à craquer, les anciens maoïstes du Sénégal ont tenu en haleine le public pendant plus de cinq tours d’horloge avec le partage de leur long compagnonnage. Sur une affiche placardée au mur, on y dénombre les noms de plus d’une centaine de disparus tous membres dudit mouvement et parmi ceux-ci l’illustre écrivain Hamidou Dia. Les discours étaient entrecoupés de chants de résistance comme pour bercer l’assistance mais aussi de vécus d’avant la scission du Mouvement Révolutionnaire pour la Démocratie Nouvelle avec Landing Savané d’un côté et Mamadou Diop Decroix de l’autre.
Interpellés sur la possibilité de leur retrouvaille, ces deux ténors de la politique sénégalaise n’ont pas exclu cette possibilité. Pour Landing Savané, « ce n’est pas un problème important, il y a tellement de forces politiques dans ce pays. Ce qui est important, c’est que les forces politiques qui sont intéressées par l’avenir du pays se retrouvent et ça, nous allons tous y travailler ». Pour sa part, Mamadou Diop dit vouloir y aller avec prudence même s’il n’est pas réticent à une telle idée : «je ne veux pas aller trop vite ou verser dans la prophétie mais c’est un moment fort et on en reparlera. Maintenant, certains pensent qu’il ne faut pas se limiter à cela, qu’il faut aller plus loin en explorant l’avenir et je suis de cela ».
Revenant par ailleurs sur l’opposition qui oppose toujours le bloc libéral et le bloc social, Landing Savané et Mamadou Diop Decroix demeurent convaincus que le bloc social sera la partie gagnante car « le libéralisme, la bourgeoisie, l’impérialisme c’est l’échec, l’oppression, l’exploitation. Il y a des moments où l’exploitation est plus forte mais toute action d’exploitation entraîne une contraction, une résistance. Et toute résistance si elle s’enracine dans les masses populaires aboutit à la victoire de la résistance, donc je suis optimiste fondamentalement. Je pense que demain, ce sera de nouveau la victoire des forces progressistes : c’est une vision et dans cette vision la date importe peu, ce qui est important c’est que les peuples africains au-delà du peuple sénégalais retrouvent leur place. Et nous sommes dans cette logique », prophétise-t-il. Pour Mamadou Diop, l’une des principales raisons qui ont fait que le libéralisme continue de se valoir sur le socialisme, ce serait l’absence de moyens car confie-t-il « ce ne sont pas des gens qui cherchent l’argent, des positions, la richesse…
La preuve, les grands problèmes de la gauche, pourquoi elle n’a pas pris le pouvoir très tôt, on a méprisé l’argent. Si on vous montre nos documents de base, c’est qu’il fait se méfier de l’argent, de la femme- pas au sens premier- et de l’alcool. On ne s’occupe de l’argent or ça en fait quand même partie. On n’a pas dit qu’il faut aller acheter des voix, mais il faut des moyens pour se déplacer, pour travailler : c’est le nerf de la guerre comme on dit. La gauche n’a pas prêté attention à tout cela et ça nous a rattrapés. Mais c’est intéressant parce que ça prouve que ce sont des gens qui ne volent pas l’argent du pays ».
AVENIR DANS LA POLITIQUE SENEGALAISE La gauche maoiste réaffirme ses convictions
Contrairement à certains partis politiques qui préfèrent se rallier, se dissoudre ou même s’unir à d’autres groupements de partis pour survivre, Landing Savané lui, se dit fidèle à ses convictions d’il y a 50ans « les gens m’interpellent toujours sur l’avenir de la gauche comme si la gauche était menacée. L’avenir, c’est la gauche parce que la droite est condamnée. La droite, c’est l’injustice, le capitalisme, la bourgeoisie, l’exploitation, l’oppression. Cette droite- là est condamnée et c’est ma conviction depuis 50 ans alors ce n’est pas aujourd’hui que cela va changer. Je pense que dans tout mouvement social, il y a des moments où il y a des reflux des forces de gauche mais c’est un reflux pour une relance parce que le capitalisme et l’impérialisme ne changent pas ». Quant à Decroix, l’urgence serait de sortir le pays du gouffre dans lequel il s’enfonce « le pays traverse une crise extrêmement compliquée où l’ingénierie politique et l’expertise politique seront extrêmement importantes. Les gens se posent des questions du genre : à quel saint se vouer ? Je pense qu’il faut renouveler cette réflexion-là pour pouvoir indiquer des pistes de sortie de crise »
GRÈVE DE COMMERÇANTS CONTRE LES NOUVELLES MESURES DE DÉDOUANEMENT, À PARTIR DE CE LUNDI
L’Association des commerçants et industriels du Sénégal (ACIS) compte décréter 72 heures de grève à partir de ce lundi sur l’ensemble du territoire national, en protestation contre les nouvelles dispositions en matière de dédouanement.
Tambacounda, 23 sept (APS) - L’Association des commerçants et industriels du Sénégal (ACIS) compte décréter 72 heures de grève à partir de ce lundi sur l’ensemble du territoire national, en protestation contre les nouvelles dispositions en matière de dédouanement.
Papa Modou Guèye, chargé de communication de cette association, en a fait l’annonce, dimanche, au sortir d’une réunion avec des commerçants de Tambacounda (est), dans le cadre d’une tournée d’information, de sensibilisation et de vulgarisation des activités de l’ACIS.
"Nous rencontrons beaucoup de problèmes pour sortir nos marchandises du port et les acheminer sans problème. Il est prévu l’installation, au niveau des aéroports et du Port autonome de Dakar, d’un système de dématérialisation et des valeurs correctionnelles au niveau du dédouanement", a souligné M. Gueye.
Selon Papa Modou Guèye, le secteur informel, aurait aimé être davantage associé à la mise la mise en place du nouveau dispositif, compte tenu de son poids dans l’économie nationale.
Il reconnait toutefois que des discussions ont été entamées avec les autorités concernées, sans que les deux parties parviennent selon lui à un consensus.
De même, l’Association des commerçants et industriels du Sénégal compte lutter dans le même temps contre l’insalubrité dans les marchés, l’insécurité, "les déguerpissements abusifs sans mesures d’accompagnement", etc.
Au niveau régional, les membres de l’association ont retenu de se réunir sur cette annonce de grève pour prendre les dispositions nécessaires.
UNE PETITE OPTION DES LIONCEAUX !
Les Lions ont arraché ce samedi au stade Lat Dior, la victoire face au Syli de la Guinée (1-0).
Le Sénégal a pris une petite option en remportant la manche aller du dernier tour des éliminatoires du Championnat d’Afrique des nations (Chan 2020 au Cameroun), réservé exclusivement aux joueurs évoluant dans leur pays. Les Lions ont arraché ce samedi au stade Lat Dior, la victoire face au Syli de la Guinée (1-0). Un maigre pécule que le sélectionneur Serigne Saliou Dia et ses Lions se devront de préserver lors de la manche retour prévue dans trois semaines dans le «chaudron » du stade du 28 septembre de Conakry.
L e Sénégal a remporté la première manche des éliminatoires du Championnat d’Afrique des nations (CHAN 2020, Cameroun) en dominant ce samedi 21 septembre, au stade Lat Dior à Thiès, le Syli local de la Guinée. Les Lionceaux se sont imposés sur la plus petite des marques (1-0). Les Lions locaux ont tardé à faire la différence dans ce derby ouest africain aux relents de revanche pour le Sénégal écarté lors des deux dernières éditions par son voisin guinéen. Ce sont les visiteurs qui vont en effet montrer plus de mordant dans le jeu pour ensuite se procurer les meilleures occasions de scorer.
A l’image de cette frappe de l’attaquant Mamadouba Bangoura qui a failli faire mouche. Cela devra servir d’alerte au bout de première mi-temps conclue sur un (0-0). Accrochés, les Lions du Sénégal reviendront sur la pelouse avec un meilleur visage et de meilleurs arguments offensifs. Dominateurs, Khadim Diaw et ses coéquipiers auront toutefois du mal à percer l’intraitable défense guinéenne. Au grand dam du nombreux public de Lat Dior qui s’impatiente et attend ce précieux but libérateur qui tarde à venir.
Le sélectionneur Serigne Saliou Dia en profite pour apporter des changements et renforcer sa ligne d’attaque avec les entrées de Youssou Badji et Ousseynou Niang à la place de Mame Limamoulaye Gueye et Albert Bougazelli Limoulaye Guéye. Le salut des Locaux sénégalais viendra à trois minutes de la fin du match par l’entremise d’Assane Mbodji. A la réception du ballon sur le flanc gauche, le joueur du Jaraaf prend ses responsabilités. Il déborde, pique sur l’axe de but et déclenche une puissante frappe au ras du sol qui finit par tromper le gardien guinéen Moussa Camara.
Le but de la délivrance. Le score restera inchangé et le Sénégal empoche la victoire (1-0). Une courte avance que les Lions auront le défi de préserver au match retour, au stade du 28 septembre de Conakry qui à réputation depuis quelques années de chaudron pour le onze national. La Guinée devra s’imposer par deux buts d’écart pour se qualifier.
Après le pas ferme vers la qualification au CHAN 2020 au Cameroun, le Sénégal, à l’opposée, aura trois semaines pour préparer le déplacement en Guinée. Une occasion lui est offerte lors du tournoi l’UFOA qu’il accueille le week-end prochain. Il faut rappeler que le Syli local de La Guinée avait ravi le ticket qualificatif au Sénégal lors des deux dernières éditions.
REACTIONS... REACTIONS...
SERIGNE SALIOU DIA, SELCTIONNEUR DES LIONS LOCAUX : «On jouera crânement nos chances»
«On a un mois pour se préparer. Nous savons que la Guinée a bien joué lors de ce match aller, mais je pense que mes joueurs ont aussi bien joué car, ils n’ont jamais lâché. Cela veut dire donc qu’ils sont prêts à tout donner sur le terrain. Par conséquent, au retour, on jouera crânement nos chances. On jouera tranquillement pour chercher la qualification. Je ne crois pas aux bêtes noires parce que tout peut changer sur le terrain».
MOHAMED KANFORY BANGOURA, SELECTIONNEUR DU SYLI LOCAL : «(1-0) n’est pas un mauvais résultat»
«On avait du mal à jouer notre jeu, en première période. Mais, sur le plan offensif, on a tenté. Mais, les joueurs ont peiné avec la chaleur aussi. Je pense que nous n’avons pas fait un mauvais match. Avec les mêmes types de mouvement, je pense qu’on pouvait être mieux, mais on était venu chercher un bon résultat. Ce un but à zéro n’est pas un mauvais résultat. Mais on va tenter de travailler au retour dans un mois (… ) Le Sénégal a été plus physique, mais mon équipe a eu du mal à avancer physiquement. Les Sénégalais ont été meilleurs et ont réalisé un excellent match. Je suis arrivé ici avec des conditions difficiles. Sur le plan physique ça n’avance pas. Si je pouvais faire cinq changements dans le match, j’allais le faire. Nous avons chuté sur le plan physique. Il y a beaucoup de difficultés. Les locaux jouent difficilement, ils ont moins de temps de jeu. Il faut d’abord égaliser au retour pour espérer se qualifier. Mais on respecte l’adversaire.»
Par El Hadji Mansour SAMB
QUAND L’INDUSTRIE FOSSILE EXACERBE LES RAVAGES DU RECHAUFFEMENT CLIMATIQUE
La jeunesse sénégalaise se mobilise en masse en faveur du climat, à quelques jours d’un sommet mondial crucial sur le climat auquel prendra part le président Macky Sall et d’autres dirigeants de la planète.
Répondant à l’appel mondial des jeunes grévistes climatiques, les Sénégelaises seront des milliers dans les écoles, rues et universités de Dakar, Rufisque, Kaolack et Mbour pour exiger une justice climatique passant par la fin de l’ère des combustibles fossiles et une urgente transition à une énergie 100% propre. En réalité, ce ne sont pas seulement les jeunes qui se mobilisent pour le climat. Ils seront rejoints par leurs ainés, parents et éducateurs.
Agriculteurs, pêcheurs, artisans, ouvriers, fonctionnaires, leaders communautaires et religieux, ils seront des milliers à quitter leur poste de travail, entre le 20 et 27 septembre pour rejoindre les jeunes grévistes climatiques. Et pour cause le Sénégal, au même titre que la plupart des pays africains, est l’un des pays particulièrement vulnérables au réchauffement climatique en dépit de sa contribution quasi-insignifiante en termes d’émissions de gaz à effet de serre.
Pourtant, les effets négatifs de ce réchauffement se manifestent au quotidien (inondations récurrente et montée des eaux sur les zones côtières), accentués par la menace que pose de plus en plus l’industrie fossile au nom du ‘développement’. Aujourd’hui des recherches ont montré qu’une augmentation de la température globale de 2°C d’ici à 2020 pourrait faire décliner le PIB de l’Afrique de 4,7% ce qui augmentera le niveau de pauvreté des pays africains. La ville côtière de Bargny, à 30 km de Dakar, est devenue le symbole de l’expansion de l’industrie fossile au Sénégal.
Déjà confrontée à l’élévation rapide du niveau de la mer, à la menace des tempêtes imprévisibles et à la pollution causée par la SOCOCIM, l’installation d’une centrale à charbon au coeur des ménages n’a fait qu’ajouter l’huile sur le feu et risque de rayer complètement cette localité de la carte du pays. A l’échelle planétaire, la combustion des énergies fossiles surtout le charbon demeure parmi les causes principales du réchauffement climatique. Mais à l’heure ou l’Europe, la Chine et dans une certaine mesure les Etats Unis cherchent à se débarrasser des centrales à charbon, certains pays Africains, dont le Sénégal, ouvrent largement la voie à l’exploitation des centrales à charbon, avec leur lot de conséquences sur la santé humaine, les ressources agricoles, halieutiques, hydriques ainsi que le développement en général. Jusqu’à présent, aucune analyse n’est parvenue à démontrer le coût chiffré de l’industrie fossile sur les économies africaines et partant sur les communautés, particulièrement celles qui vivent près des centrales à charbon. L’heure est grave.
La crise climatique est dans nos murs et s’accélère du jour au lendemain. Nous ne pouvons plus continuer d’assister au péril de nos vies, économies, écosystèmes et ressources sans réagir. La responsabilité des compagnies pétrolières, charbonnières et gazières dans cette crise sans précédent n’est plus à démontrer. Non seulement, elles aggravent les effets du réchauffement climatique, mais elles sapent les efforts de développement en apportant de fausses solutions au déficit énergétique.
Etant donné qu’il est impossible de combattre la pauvreté sans améliorer significativement les conditions de vie des populations, ce qui passe indéniablement par l’accès aux sources d’énergie propres et non polluantes, la jeunesse sénégalaise attend du président Macky Sall un engagement fort et une prise de position sans équivoque à New York. Non seulement, les centrales à charbon ne doivent avoir aucune place dans les plans de développement, mais aussi les projets à 100% d’énergies renouvelables doivent être largement promus et vulgarisés comme leviers de réduction des émissions et moteurs d’un véritable développement local durable. Au moment où certains Etats historiquement responsables de la dégradation dévastatrice climatique tournent le dos aux victimes de ce phénomène et d’autres choisissent les raccourcis trompeurs frayés par une industrie fossile rapace, la jeunesse sénégalaise, et plus largement continentale, est là pour rappeler que le temps de l’inaction et de fausses promesses est révolu.
En participant à la plus grande grève climatique jamais organisée, elle tire ainsi la sonnette d’alarme et rappelle à nos responsables politiques que le statu quo n’est plus une option. Loin de se laisser décourager par la vague d’incendies, d’inondations, d’ouragans et encore de sécheresses qui ont encore récemment endeuillé les quatre coins de la planète, elle se mobilise comme un seul homme pour crier haut et fort que la tendance peut être renversée - si et seulement si les dirigeants écoutent et s’engagent résolument sur la voie de l’action climatique.
EL HADJI MANSOUR SAMB
ECONOMISTE-ÉCRIVAIN ET CONSEILLER MUNICIPAL DE LA VILLE DE BARGNY EN SOUTIEN À 350.ORG ET SES PARTENAIRES POUR LA GRÈVE MONDIALE DU CLIMAT
LA VISITE DU KHALIFE GÉNÉRAL DES MOURIDES À DAKAR, UN DES SUJETS DOMINANTS
Dakar, 23 sept (APS) - L’accueil réservé par les talibés (adeptes) mourides à leur khalife général Serigne Mountakha Mbacké, en visite à Dakar en perspective de l’inauguration de la mosquée massalikoul djinane, le 27 septembre prochain, est un des sujets en exergue dans la livraison de lundi de la presse quotidienne.
"Dakar déroule le tapis rouge à Serigne Mountakha", peut-on lire à la Une du quotidien L’As par exemple, lequel informe que le marabout "va passer cinq jours dans la capitale sénégalaise" pour assister à l’inauguration de la mosquée massalikoul djinane qui "a coûté la bagatelle de 20 milliards FCFA".
"Le guide religieux a eu droit à un accueil chaleureux des disciples mourides qui se sont massés le long de la route qui mène à la mosquée", écrit L’As, ce que confirme Kritik’ notamment, qui affiche : "Tapis rouge à Serigne Mountakha".
"La ferveur était au rendez-vous ce dimanche" à massalikoul djinane "comme sur les axes empruntés par le cortège du vénéré marabout de Touba", souligne le même journal.
"Des milliers de fidèles en transe massés le long de l’itinéraire jusqu’à massalikoul jinane", relève de son côté Vox Populi, qui retient également que le khalife général des mourides a été "accueilli en grande pompe" à Dakar.
"Une marée humaine accueille le khalife général des mourides", selon Le Soleil, dont la Une est cependant consacrée au décès de Samba Diabaré Samb, virtuose sénégalaise du xalam (instrument de musique traditionnelle), décédé dans la nuit de vendredi à samedi à l’âge de 95 ans.
"Griot, poète, historien des épopées sénégalaises, virtuose de la guitare traditionnelle +xalam+, Samba Diabaré Samb avait plusieurs cordes à son arc", écrit le même journal. Il rapporte que des "parents, amis musiciens et diverses personnalités ont tenu à lui rendre un chaleureux hommage, à sa levée du corps", avant son inhumation, dimanche, à Tivaouane.
"Il était l’un des derniers grands +gawlos+ de ce pays" et "a marqué l’histoire" du Sénégal "par son génie, sa droiture morale et son talent", souligne le journal Le Quotidien, avant d’ajouter que Samba Diabaré Samb "a contribué à faire connaître de grandes épopées traditionnelles comme celle de El Hadj Oumar Tall qu’il chante dans +Taara+".
L’Observateur livre des "confessions intimes" du défunt griot, de même qu’il évoque les témoignages affluant "de partout à travers le monde, pour saluer un virtuose du xalam, un instrumentiste hors-pair dont la vie a été jalonnée par des drames".
Le journal, présentant Samba Diabaré Samb comme un "gardien sans concession de la tradition orale sénégalaise", publie dans son article plusieurs extraits de ses confessions. "Le décès de mes épouses sont les évènements les plus tristes de ma vie", déclare-t-il par exemple.
Pour le reste, divers autres sujets sont au menu des journaux, à l’image de Walfquotidien consacrant sa Une au journaliste Adama Gaye, libéré vendredi dernier après près d’un mois de détention pour "offense au chef de l’Etat" et "atteinte à la sûreté de l’Etat".
"A peine libre, Adama Gaye cogne ses détracteurs", affiche le journal, Enquête revenant sur les "dessous" de l’enquête sur l’accident intervenu lundi dernier à l’Ilôt Sarpant, dans la nuit du lundi 16 au mardi 17 septembre, lequel a fait 4 morts.
Les circonstances du drame "demeurent toujours un mystère", mais l’enquête "avance à grands pas. Plusieurs personnes ont déjà été auditionnées" dans ce cadre, relève Enquête.
Sud Quotidien revient sur la "controverse" autour de la rédaction de l’Histoire générale du Sénégal, après "les sorties" de certaines familles religieuses "contestant une part ou une portion de l’histoire décrite (...)".
"Notre travail n’est pas parfait", répond le professeur Iba Der Thiam, qui a coordonné ce travail, avant d’ajouter : "Il y a des critiques qui sont justes et fondées ; d’autres procèdent de malentendus dans l’interprétation des termes".
"Iba Der Thiam bat sa coulpe" (Enquête) et répond à ses "détracteurs", selon Enquête qui cite l’historien : "Nous allons recueillir les critiques justes et fondées".
"Constitué de cinq ouvrages, le premier tome de l’Histoire générale du Sénégal (HGS) a été accueilli par une vague de protestations de quelques familles religieuses", écrit L’As. Le professeur Iba Der s’en est expliqué et a livré "sa part de vérité", selon ce journal.
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L'essentiel de l'actualité de ce Lundi 23 septembre avec Assane Gueye