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23 juillet 2025
PAR Jean Pierre Corréa
INCOMPÉTENCE OU INCONSÉQUENCE POLITIQUE ?
Comment avons-nous pu au fil des années nous accommoder d’une telle puanteur qui enveloppe notre quotidien ? PSE ou pas, d’autres aéroports de Diass et des TER à la pelle, ne feront pas revenir les touristes dans un pays si crade
Les slogans et les promesses de nos hommes politiques n’engagent que ceux qui y croient. L’état d’insalubrité du cadre urbain sénégalais dans lequel dans lequel se pavanent insouciants les citoyens de notre pays nous interpelle à plusieurs titres. D’abord comment avons-nous pu au fil des années nous accommoder d’une telle puanteur qui enveloppe notre quotidien ? Comment des « nguentés » peuvent se dérouler dans des rues où fuient avec insistance des égouts crevés de fatigue et de sollicitations domestiques surréalistes, les femmes notamment, paradant couvertes d’ors à deux mètres du fétides clapotis verdâtres ? Comment sont-ils parvenus à manger avec gourmandise, le « Boli » de Tiebou Yapp de circonstance à côté de poubelles vomissant leurs détritus rebutants ? Ils y sont parvenus par le pire des moyens et le plus vil des sentiments que leurs autorités leur destinent : L’habitude du mépris. Il ne faut avoir aucune compassion pour faire vivre les sénégalais dans cette crasse assumée et volontaire.
Mais que penser du message du chef de l’état, Macky Sall, qui souhaite et appelle de toutes ses fortes prérogatives à un Sénégal propre de ses « Zéro déchets », lorsqu’un évènement comme le World Clean Up Day, auquel vont participer 18 millions de personnes à travers la mobilisation de 180 pays dans le monde, auquel a adhéré le Sénégal grâce à « Let’s Do It Africa » de Stéphan Senghor, occasion sur laquelle aurait dû sauter le gouvernement, ou à tout le moins, son ministère de tutelle, n’arrive pas à faire bouger la moindre oreille à l’intérieur de ce Ministère, qui en reçu l’information au mois de juillet de dernier. Les organisateurs se sont fait accompagner par la ville de Dakar et ont été encouragés par le volontaire ministre de l’Urbanisme et du cadre de vie, qui a l’air de savoir de quoi il retourne, question de culture, et que les sénégalais ont surnommé « ministre de la propreté », au regard de ses actions quotidiennes et de son engagement à demeurer rigoureux sur des principes qui relèvent de la discipline.
Que monsieur A. K. Sall n’ait pas bondi de son douillet fauteuil, pour réaliser avec la passion requise quand on dirige un tel ministère, le vœu de son patron de président qui a pourtant dit son exhortation au peuple sénégalais, de s’inspirer du Rwanda de Paul Kagamé. Il aurait pu, ce ministre des environs, organiser devant les objectifs de toute la presse nationale et internationale, une séance populaire de « set-setal » présidentiel originale, exemplaire, humble, qui aurait servi de « top départ » à une campagne tout de même sisyphéenne et au long cours, qui requiert une volonté politique certaine. On n’ose croire, susurré par des sources républicaines que notre « ministre des environs » n’ait vu qu’en Stephan Senghor, un partisan de son adversaire politique dans son fief de Mbao, il y a dix ans de cela, avec lequel l’organisateur sus-cité, avait été en affaires justement dans l’environnement. Ce serait tragique s’il s’était agi de considérer que la vindicte acide, rabougrie et personnelle, ait pu prendre le dessus sur une cause nationale et nécessaire. PSE ou pas, d’autres aéroports de Diass et des TER à la pelle, ne feront pas revenir les touristes dans un pays si crade, pas plus qu’ils n’inciteront certains grands artistes comme John Coltrane en 1957, à affubler leur album du nom de « Dakar ». Aujourd’hui, ce serait Pape Ndiaye Tiopette qui poserait sa musique désordonnée sur l’image de « NDAKAROU ».
Nous vivons dans une évidente cohérence.
LA PAIX, LA CONDITION POUR LE DÉVELOPPEMENT DE L'AFRIQUE
La persistance des conflits est le principal frein à la croissance en Afrique subsaharienne, selon Christine Lagarde, ancienne dirigeante du FMI
"Je ne connais pas de pays qui ont pu ou qui pourront se développer économiquement s'il n'y a pas la paix", tonne Christine Lagarde. La persistance des conflits est le principal frein à la croissance en Afrique subsaharienne, souligne l'ancienne dirigeante du FMI.
"La paix, c'est la première condition", insiste-t-elle dans un entretien exclusif à l'AFP, déplorant que l'on parle "très peu" de la situation de conflit que vivent ces pays, des camps de réfugiés "très très importants" aux frontières.
"Tout est lié.Les réfugiés ne quittent pas leur pays de gaieté de coeur", dit-elle."Bien souvent, ils quittent un pays parce qu'il y a des violences, parce qu'il y a un risque de conflit, parce que la guerre les chasse de leur pays".
Sur une note plus optimiste, elle souligne que l'Afrique a connu "des changements phénoménaux" et "une amélioration significative" ces dernières décennies.
Le Fonds monétaire international, qui a renforcé sa présence sur le continent africain pour apporter ses compétences techniques, a contribué "au changement des mentalités" en sensibilisant les pays à l'importance des politiques macro-économiques.
En outre, le rôle de la femme africaine dans l'économie --que Christine Lagarde a constamment mise en avant -- et l'impact de la technologie sur les jeunes sont autant d'éléments ayant contribué à la croissance.
Mme Lagarde, qui vient de quitter le poste de directrice générale du FMI qu'elle a occupé pendant huit ans, rappelle avoir elle-même été au chevet des pays."J'ai visité tant de pays africains", se remémore-t-elle.A chaque déplacement --un à deux par an-- elle s'est rendue dans trois ou quatre pays différents pour prendre le pouls économique, encourager les décideurs à prendre les mesures nécessaires et à lutter contre la corruption.
- Pauvreté persistante -
Le développement économique en Afrique subsaharienne est aujourd'hui "supérieur à la croissance mondiale", constate-t-elle, soulignant qu'il y a des pays, à l'instar de la Côte d'Ivoire, du Rwanda ou du Sénégal où le développement est encore beaucoup plus rapide.
Le FMI y a joué un "rôle de portefeuille", déployant d'importants financements.
Pour autant, la pauvreté continue d'augmenter en Afrique sub-saharienne, qui comptait déjà il y a quatre ans plus de la moitié de la population mondiale extrêmement pauvre.Et cette région du monde est particulièrement fragilisée par les changements climatiques et la pression démographique.
Les projections montrent que d'ici 2030, près de 9 personnes sur 10 vivant dans l'extrême pauvreté seront originaires de cette région du monde, alors que la population du continent va s'accroître dans le même temps de 1,3 milliard, soit plus de la moitié de la croissance de la population mondiale.
Pour 2019, le FMI table sur une croissance de 3,4% du PIB pour cette partie du monde, contre 3% en 2018 et contre 3,2% pour l'économie mondiale.
Mais l'expansion enregistrée en moyenne ces dernières années reste insuffisante pour créer les 20 millions d'emplois qui seraient nécessaires chaque année pour absorber les nouveaux arrivants sur le marché du travail.
Face à ces difficultés, le FMI, sous la houlette de Christine Lagarde, a encouragé sans relâche les pays africains à former une zone de libre-échange pour stimuler les échanges commerciaux.
Début juillet, les pays membres de l'Union africaine ont ainsi lancé symboliquement à Niamey la "phase opérationnelle" de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlec).Pour ses promoteurs, celle-ci doit constituer un pas vers la paix et la prospérité en Afrique et devenir "le plus grand espace commercial au monde".
L'ambition est de rendre ce marché actif à partir du 1er juillet 2020 à condition que les 54 pays se mettent d'accord sur le calendrier et l'ampleur des réductions des droits de douane ainsi que sur la circulation de biens importés de l'étranger.
Au côté de cette zone de libre-échange, l'autre défi reste la mobilisation de fonds pour investir massivement dans les infrastructures, tout aussi cruciales pour le développement.
PAR AFRICA WORLDWIDE GROUP
LA CHINE, LE PREMIER CONTACT EXTÉRIEUR AVEC L’AFRIQUE
EXCLUSIF SENEPLUS - Quand la Chine et l’Afrique ré-ouvrent la route de la Soie en la complétant par une route de l’Acier, quand le Levant va à la rencontre du Couchant, ce n’est une nouveauté en soi - AFRICAN GLOBAL NEWS
Contrairement à une idée répandue, le premier contact extérieur de l’Afrique, avec le reste du monde, est la Chine. Il y a donc, une antériorité des relations sino-africaines sur les relations européo-africaines et américano-africaines.
La Chine aux cent dynasties, a connu des périodes fastueuses : époques Tang, Song et Ming, en particulier. Au début du XVème siècle, l’empereur confie la flotte chinoise à un homme exceptionnel, l’amiral Zheng He, eunuque de confession musulmane, issu d’une famille établie en Chine du Sud.
Les grandes jonques sont construites aux chantiers navals de Nankin. Elles sont alors à la pointe du progrès par leur taille, par leur conception (compartiments séparés qui empêchent de couler en cas d’accident (effet anti-titanic !), par les instruments de pilotage et de navigation (gouvernail d’étambot, compas et boussole), enfin. Tout cela constitue une avance considérable sur les caravelles occidentales contemporaines.
Sous la dynastie Ming et le règne de l’empereur Yongle (1360-1424), l’amiral Zheng He (1371-1435) entame sept expéditions maritimes en direction de l’Asie du Sud-est, de l’océan Indien, de l’Arabie et de l’Afrique de l’Est. Des dizaines d’États sont visités, de la Somalie au ‘’pays du malin’’, le Kenya.
L’homme noir est décrit dans les annales chinoises comme ‘’habile, courageux, intelligent et redresseur de torts’’. Ces explorateurs chinois offrent des cadeaux : soie, thé, porcelaine et rapportent d’Afrique des piments et un rhinocéros. Déjà, des princes africains sont invités à la cour impériale. Point d’entreprises militaires ou de conquêtes.
La Chine, persuadée d’être au centre du monde se contente de faire reconnaître sa puissance économique et son rayonnement culturel. Déjà ! Serait-on tenté de remarquer, nous renseigne l’éminent professeur français Claude Chancel, agrégé d’Histoire et grand spécialiste de la Chine, dans son livre co-écrit avec Libin Liu Le Grix, ‘’Le grand livre de la Chine, Eyrolles, Paris 2013’.
Puis, la Chine se replie sur elle-même. Ses superbes jonques sont détruites. Pourquoi ? C’est ce dont débattent encore les historiens : coût de ces expéditions, incendie à Pékin, dû à un orage avertissant un pouvoir superstitieux de ne pas disperser ses forces à l’extérieur, alors que les ‘’barbares’’ du nord, turco-mongols, menacent de nouveau, querelles de pouvoir au sommet (entre eunuques et mandarins) ?
Toujours est-il que la Chine d'aujourd’hui se préoccupe de retrouver les épaves de ses anciens vaisseaux le long du littoral du Kenya. L’Histoire est aussi un enjeu politique. C’est donc dire que c’est la Chine qui est le précurseur de la mondialisation et le grand vainqueur de la globalisation. Quand la Chine et l’Afrique ré-ouvrent la route de la Soie en la complétant par une route de l’Acier, quand le Levant va à la rencontre du Couchant, ce n’est une nouveauté en soi, c’est juste de re-découvrir ce qui existait déjà en soi.
La Chine, le pays du Signe et l’Afrique, le continent du rythme, se complètent harmonieusement.
L'essentiel de l'actualité de ce Vendredi avec SOKHNA NATTA MBAYE
par Charles Faye
AUDIO
ASSEZ JOUÉ !
Trop de choses ne vont pas dans notre pays, pour que nous-nous en arrêtions à des instructions présidentielles, dont on sait qu’elles ne passeront pas plus qu’une journée dans notre cortex collectif avant d’aller peupler le cimetière des bonnes intentions
Assez joué ! Le Sang a assez coulé et trop de vies envoyées ad patres pour que l’onction présidentielle ne vienne pas nous rappeler quelques notions de règles de vie, prise en grippe par la démesurée propension incivile.
Le Macky ne fait pas si mal de nous inviter à une plus grande prudence et au respect des normes de sécurité en vigueur, dans les prisons, sous la foudre, dans l’Atlantique. Surtout en cette période d’intempéries, aussi problématiques pour nos infrastructures sous-terraines obsolètes que soustractives pour nos souffles escamotés par le mal-être quasi-global d’une jeunesse désorientée, la pauvreté majoritaire d’un peuple fatigué, le scandaleux enrichissement sans cause d’une minorité rentière et par l’inefficace classe dirigeante électoraliste.
Trop de choses ne vont pas dans notre pays, pour que nous-nous en arrêtions à des instructions présidentielles et directives gouvernementales, dont on sait tous et très bien, qu’elles ne passeront pas plus longtemps qu’une journée dans notre cortex collectif, avant d’aller peupler le cimetière des bonnes intentions.
S’il est bien de procéder sans délai à un audit national de tous les établissements recevant du public, il est tout aussi bon de rappeler que des budgets ministériels ont été votés à cet effet par nos parlementaires chez qui il serait indiqué d’ailleurs, de rattacher les organes de contrôle des comptes publics.
Après tout, ce sont les députés qui votent les projets de loi de finances. A eux donc, de contrôler les dépenses ministérielles, pour ne pas dire nos sous mis à la disposition des ministres.
Les besoins des différentes directions ministérielles et agences publics identifiés, collectés et transmis aux argentiers des départements avant le marathon budgétaire à l’Assemblée nationale, on devrait être édifié sur la logistique issue des allocations. A moins que l’argent n’ait pris le chemin des détournements d’objectif ou alors que la sécurité des personnes et des biens ait jugée inopportune.
Mais bon, je ne vais pas m’aventurer dans ces complexités à donner le tournis aux plus affranchis d’entre nous. Le Macky étant désormais seul aux commandes et sans Premier ministre pour assurer la délicate fonction de fusible, à lui de dépoussiérer comme un grand, tel un jocker poids léger, l’étalon valeur des lourdeurs, insuffisances et manquements administratifs et toutes les magouilles enfouies dans la pile de paperasserie.
Le pauvre, il devra se lever tôt le matin, autant dire ne pas dormir la nuit, pour lever des lièvres.
Un travail colossal qui l’attend et qui devra reposer de toute évidence sur la nécessité d’un contrôle systémique et systématique inscrit désormais en règle d’Etat. Loin des commodités corruptives qu’il lui faut, afin que s’installe enfin et pour toujours, le nouvel état d’esprit, les bonnes pratiques qui vont avec en vue de rendus administratifs et sociaux révolutionnaires et payants pour chacun de nous et nous tous.
C’est possible et j’y crois. Reste qu’à foncer président Macky !
Joummah Moubarack et bon week-end à tous !
ALIOUNE SARR ET ABDOULAYE DIOP AU CHEVET DE GORÉE
Il s’agit de mettre en action l’entente que les deux entités ont conclue pour favoriser le développement du tourisme culturel dans le pays
Sur trois touristes qui viennent au Sénégal, les deux passent par l’Ile de Gorée. Les ministres de la culture et du tourisme sont allés hier au chevet de l’île mémoire. Il s’agit de mettre en action l’entente que les deux entités ont conclue pour favoriser le développement du tourisme culturel dans le pays.
Sur trois touristes qui viennent au Sénégal, les deux passent par l’Ile de Gorée. Lieu de mémoire de la traite négrière, l’île a reçu hier la visite des ministres de la Culture et du Tourisme. Abdoulaye Diop et Alioune Sarr, qui ont scellé il y a quelques semaines un accord en vue de booster le tourisme culturel dans le pays, ont décidé de se pencher ensemble sur la situation de l’Ile de Gorée. «Nous sommes une île enclavée, nous n’avons pas de grandes industries ni de marché, mais nous avons un produit qui fait aujourd’hui le développement du pays, c’est le tourisme. Et Gorée reçoit deux touristes sur trois qui viennent au Senegal, d’où la nécessité d’améliorer l’offre touristique avec la protection du patrimoine, des produits innovants, modernes et surtout une bonne connexion avec l’amélioration du cadre de vie», résume le maire de la petite île. Les deux ministres qui ont parcouru l’île avant de tenir ensemble un comité de développement, ont écouté le maire faire l’état des lieux. Selon Me Augustin Senghor, les actions les plus urgentes pour changer le visage du centre touristique, c’est avant tout la rénovation des maisons en grande décrépitude. Parmi elles, la Maison des esclaves. Présentement en chantier, l’attraction de Gorée bénéficie en effet d’un projet de revitalisation financé à hauteur de 500 millions de francs Cfa par la Fondation Ford.
e projet va permettre de rénover la maison de la Signare Victoria Albis par laquelle les visiteurs accèderont désormais à la Maison des esclaves. «Joseph Ndiaye savait mobiliser les gens par le levier de l’émotion, mais on a besoin aujourd’hui d’une autre animation. La revitalisation est un projet entre l’Etat, le ministère de la Culture, la commune, la Fondation Ford et l’Unesco pour créer un centre de documentation et d’interprétation de la traite négrière», indique le maire qui estime que la réalisation de ce projet va permettre de développer le tourisme universitaire, en sus de la dimension sanctuaire et lieu de mémoire de l’ile. «Et ça va mettre fin à ce débat des négationnistes qui disent que Gorée n’a pas joué une vrai place dans la traite», soutient-il.
Vol Dakar Washington
Il faut dire que l’une des raisons pour lesquelles Gorée ne reçoit plus autant de visiteurs est liée à l’absence de liaisons aériennes directes vers les Amériques. Une situation en passe d’être réglée puisque, selon le ministre du Tourisme, dans 6 mois, la compagnie sénégalaise Air Senegal va lancer un vol direct sur Washington. En outre, se basant sur un programme développé par l’Organisation mondiale du tourisme, le ministre Alioune Sarr souligne que cette facilitation des voyages entre le Sénégal et les Amériques doit s’accompagner d’un renforcement du système statistique mais aussi l’utilisation des nouvelles technologies pour assurer la promotion de la destination Sénégal et attirer le maximum de touristes par le biais du hub que constitue l’Aéroport Blaise Diagne de Diass (Aibd).
Les ministres ont aussi écouté d’une oreille attentive les doléances du maire en ce qui concerne le problème d’accessibilité de l’île. Selon Augustin Senghor, avec 12 rotations figées, la chaloupe est un handicap pour certains visiteurs, d’où l’intérêt, selon lui, d’installer un système de bateau taxi. L’autre contrainte à laquelle fait face l’île, c’est la forte migration de ses habitants vers Dakar du fait du manque d’emploi et de qualifications quant aux métiers du tourisme. Suffisant pour que Alioune Sarr demande séance tenante, la tenue de session de formation pour ces jeunes au niveau de l’école hôtelière.
Plan de développement 2017-2020
Les ministres qui ne sont pas restés insensibles devant ces points inscrits dans le plan de développement du tourisme 2017- 2020 de l’île, y sont allés de leurs solutions. Pour Abdoulaye Diop, il urge de réfléchir à des modalités de financement innovantes pour la réhabilitation de ces immeubles en ruine. Il préconise en outre, le développement du tourisme local. Nul doute qu’avec la décision du ministre du Tourisme d’intégrer Gorée au sein du Conseil national du tourisme qui vient d’être installé, va permettre de booster les actions en faveur de l’île.
Durant la visite, les deux ministres ont suivi le circuit de l’île. Un circuit qui leur a permis d’aller à la rencontre des commerçantes du village artisanal. Un site que les femmes souhaitent voir intégrer dans le circuit touristique de l’île mais surtout aménagé vu son exiguïté qui n’attire pas les touristes.
MULTIPLE PHOTOS
LE SÉNÉGAL À L’ASSAUT DE SES DÉCHETS
À l’instar de plusieurs capitales du monde, Dakar participera sous l’impulsion de sa maire, au World Clean Up Day ce samedi 21 septembre
À l’instar de plusieurs capitales du monde, Dakar participera sous l’impulsion de sa maire, au World Clean Up Day demain samedi 21 septembre. Cet évènement majeur dans l’histoire de l’environnement mobilisera plus de 150 pays et des millions de citoyens qui synchroniseront leurs actions pour nettoyer leurs pays et contribuer à rendre notre planète plus propre.
Partout au Sénégal, des citoyens se sont engagés à manifester, par l’action, leur volonté de convoquer, durablement la salubrité dans leurs milieux de vie. Et l’occasion est offerte aux sénégalais de prendre au mot le chef de l’état, Son Excellence Macky Sall et d’enclencher une dynamique qui nous ferait, on peut toujours rêver, envisager d’avoir comme objectif le « Zéro déchets ».
C’est un jeune sénégalais, vivant au Canada et qui depuis une dizaine d’années s’est tourné vers la résorption de la plaie qui balafre le Sénégal et qui a pour nom : l’Insalubrité endémique. Stéphan Senghor a été chargé de coordonner cette action du collectif Let’s Do It Africa qui participe à ce World Clean Up day, et de positionner les stratégies dans les politiques environnementales africaine. Il est aussi un acteur engagé dans l’économie circulaire et la revalorisation des déchets
Quels sont les objectifs du World Cleanup Day ? Cette journée d’envergure universelle tend à mobiliser tous les acteurs, les sensibiliser à très grande échelle, de sorte de pouvoir impliquer les citoyens dans l’action.
La mairie de Dakar a été sensible à cette opportunité d’accompagner le World Clean Up Day, en lançant l’ambitieux concept de « Dakar Ville Propre ». C’est l’occasion pour les autorités politiques, responsables de cette problématique angoissante, de s’approprier l’objectif du président de la République de proposer aux sénégalais un environnement avec Zéro Déchets ». Il avait d’ailleurs à cette occasion exhorté la population à s’inspirer de ce qui se passe au Rwanda sous l’impulsion du Président Kagamé. Mais, de la Coupe aux Lèvres, cela demander plus que de la sensibilisation, nous devrons en attendant commencer à admettre qu’il ne nous est pas consubstantiel de vivre dans la saleté.
Demain 21 septembre, tous à vos balais et à vos pelles. Pour au moins commencer à rêver.
ACCORD SUR L’ELECTION DES MAIRES DE VILLE AU SUFFRAGE DIRECT
Le pôle de la majorité, l’opposition, la société civile et les non-alignés se sont retrouvés hier autour de la table du dialogue politique.
Le pôle de la majorité, l’opposition, la société civile et les non-alignés se sont retrouvés hier autour de la table du dialogue politique. Si un consensus a été trouvé sur l’élection du maire de ville au suffrage direct, des désaccords ont été en revanche notés sur le mode d’élection de leurs adjoints, la vacance ou l’empêchement définitif du maire et le bulletin unique. Joint par téléphone, le plénipotentiaire du pôle des non alignés, Déthié Faye, fait le compte rendu.
Accord sur l’élection des maires de ville au suffrage direct, désaccord sur celle des adjoints
«Sur l’élection du maire de ville, ce qui a été convenu, c’est que le candidat maire sera la tête de liste proportionnelle parce qu’au niveau de la ville, il n’y aura qu’une liste proportionnelle. Il n’y aura pas de liste majoritaire. Après le vote, chaque commune enverra un certain nombre de conseillers pour que le Conseil municipal puisse être au complet. Ces conseillers désignés viendront compléter la liste de ceux qui sont élus sur la liste proportionnelle. Et pour la commune, c’est la tête de liste majoritaire qui sera élue. Cependant, sur l’élection des adjoints au maire, il n’y a pas eu de consensus pour le moment. Le problème qui s’est posé pour le mode d’élection des adjoints et de vice présidents est revenu. Nous (les non-alignés) considérons que le maire et ses adjoints doivent être élus au suffrage universel direct, alors que les autres pôles veulent que ce soit seulement le maire et le président du Conseil départemental et que les adjoints soient élus au suffrage indirect. Ce qui fait qu’au niveau des adjoints au maire, il y a eu un désaccord.»
Désaccord sur la vacance ou l’empêchement définitif du maire
«Ensuite, nous avons parlé de la question de la vacance du poste du maire. Nous n’avons pas pu s’entendre parce que pour nous, dès que le maire et ses adjoints sont élus au suffrage universel direct, la question de la vacance n’existe plus. Si le maire a un empêchement définitif, son premier adjoint monte et devient le maire. La proposition de l’opposition consiste à ce que le maire soit le seul élu au suffrage universel direct. Dans ce cas, s’il y a un empêchement définitif du maire, tout ce qu’on peut c’est le remplacer provisoirement en entendant d’aller à d’autres élections partielles. Nous avons considéré que si on se lance dans un cycle d’élections partielles à tout bout de champs, cela va favoriser des élections où il y aura un faible taux de participation».
Bulletin unique
«Les non-alignés, l’opposition et la société civile sont d’accord pour l’utilisation du bulletin unique, mais la majorité continue à dire qu’elle n’est pas convaincue de sa pertinence. Sur les questions où nous n’avons pas de consensus, nous avons décidé de revenir pour en rediscuter avant la fin des travaux. C’est le cas des adjoints au maire et le bulletin unique. En plus de la question du parrainage renvoyée sur la demande de la majorité et de la caution.»
MACKY ANNONCE LA CONSTRUCTION DE 30 NOUVELLES CASERNES
Il s’agira, selon le chef de l'État, « de faire en sorte que toute la population du Sénégal partout où elle se trouve puisse bénéficier dans les meilleurs délais des secours par la modernisation des unités existantes
Le chef de l’Etat, Macky Sall, a annoncé la construction « prochaine » d’une trentaine de nouvelles casernes équipées. Il s’agira, a-t-il expliqué, « de faire en sorte que toute la population du Sénégal partout où elle se trouve puisse bénéficier dans les meilleurs délais des secours par la modernisation des unités existantes, lors de la cérémonie de réception du premier lot de matériels, dans le cadre du programme spécial d’équipement de la Brigade nationale des sapeurs-pompiers (BNSP) du Sénégal, avec le soutien de la Chine, ce jeudi, 19 septembre, d’équipements et d’engins de secours. Dont, pour la première fois au Sénégal, un engin muni d’une échelle pivotante pouvant atteindre 45 mètres, à multiples fonctions destiné aux sauvetages en hauteur lors des incendies d’immeubles à l’acheminement des matériels et surtout à la maîtrise des feux à longue durée d’extinction. Le Général de Brigade des Sapeurs-pompiers, Mor Seck, a reçu les clés des mains du ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, Aly Ngouille Ndiaye.
« Ce programme permettra à nos vaillants soldats du feu de remplir leurs missions avec plus d’efficacité à la satisfaction des populations », a ajouté le président Sall. Avant de poursuivre : « En somme, mon ambition est de mettre à la disposition de nos concitoyens des unités de secours de proximité dotées de moyens adéquats et aptes à assurer leurs missions de protection civile, de délivrance des secours, et d’assistance aux personnes en détresse ou en danger. »
C’est ainsi que, a-t-il précisé, « la BNSP verra ses capacités se renforcer significativement afin de mieux assurer la sécurité des Institutions et installations stratégiques pour contribuer davantage à l’accessibilité de soins de santé ainsi qu’à la protection de tissus économiques, et surtout de mieux prévenir les risques pouvant porter atteinte à nos efforts de développement des collectivités territoriales. »
A ce propos, les élus locaux sont invités, par Macky Sall, « à une concertation permanente avec les sapeurs-pompiers qui doivent être leurs conseillers privilégiés en matière de protection civile. Nous parlons beaucoup ces temps-ci de paratonnerres mais aussi d’unités de sauvetage sur les plages, il faut une synergie entre les élus et la BNSP. Ce partenariat permettra, entre autres, la réalisation progressive pour le renforcement de la sécurité des marchés et autres endroits sensibles, la sécurisation des îles du Saloum, et de la Casamance, ainsi que des zones de baignade traversées par des embarcations. »
Après ce lot, la livraison du deuxième est fixée en décembre prochain. Ce dernier, a promis le chef de l’Etat, « prendra en compte les spécificités des îles avec des vedettes-ambulances et des canoës de sauvetage. C’est dire que le renforcement de la sécurisation des personnes et de leurs biens, au-delà du devoir naturel de l’Etat, doit être érigé en un véritable enjeu de gouvernance territoriale. »
« L’AFFAIRE JEANNE D’ARC EST CLOSE »
« Tout est bien qui finit bien ». Le ministre de l’Education nationale, Mamadou Talla se réjouit du dénouement heureux de la polémique soulevée suite à l’interdiction du port de voile à l’Institution Sainte Jeanne d’Arc de Dakar
« Tout est bien qui finit bien ». Le ministre de l’Education nationale, Mamadou Talla se réjouit du dénouement heureux de la polémique soulevée suite à l’interdiction du port de voile à l’Institution Sainte Jeanne d’Arc de Dakar ( ISJAD). « On peut dire que le dossier est clos », a déclaré le ministre à l’occasion de la cérémonie de clôture du séminaire de rentrée des classes 2019 / 2020.
Mamadou Talla de poursuivre : « l’affaire ISJA est une question très complexe qui nous fait penser à la cohésion sociale, la stabilité du pays. À l’instant où l’on parle, toutes les élèves concernées sont en classes, en considérant que nous avons préservé cette unité nationale. Nous avons réussi cette cohésion. Je salue l’engagement de tous les acteurs ».