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22 juillet 2025
UN HOMME, 100 HISTOIRES
Le parcours professionnel «élogieux» du professeur Iba Der Thiam, 82 ans, est aujourd’hui entaché par la polémique née à la suite de la publication des premiers tomes de l’Histoire générale du Sénégal
Le parcours professionnel «élogieux» du professeur Iba Der Thiam, 82 ans, est aujourd’hui entaché par la polémique née à la suite de la publication des premiers tomes de l’Histoire générale du Sénégal, des origines à nos jours.
Ça devrait être la der de ses recherches, mais le Pr Iba Der Thiam est au cœur d’une controverse. L’homme est pourtant un intellectuel pondéré, conciliant, qui n’aurait pas voulu se retrouver à la Une de l’actu. Quel coup du destin, car il est connu comme l’un des meilleurs historiens du Sénégal. Son nom est contenu dans un nouveau chapitre des annales de l’Histoire général du Sénégal, dont il assure la coordination de la rédaction.
La polémique née de la parution de l’ouvrage Histoire générale des origines à nos jours le ramène au centre des débats. En effet, l’universitaire de 82 ans est accusé par des descendants d’érudits de l’islam et rois d’avoir falsifié l’histoire de leurs aïeux. En 2017 déjà, comme un signe prémonitoire, le politicien Ousmane Faye de la coalition Mankoo wattu Senegaal critiquait la nomination de l’historien à ce poste. «Nous réitérons que Iba Der Thiam n’est pas un exemple. La preuve, malgré tout ce que Me Wade a fait pour lui, il a été le premier à le quitter dès qu’il a perdu le pouvoir. Tout en gardant son mandat de député de Wade et ses avantages avant de retourner au finish quelques litres de carburant. En vain. C’est la raison pour laquelle, nous pensons qu’une telle personne ne peut pas écrire l’Histoire du Sénégal. Nous demandons à l’Etat de lui retirer le projet dans lequel il est en train d’injecter beaucoup d’argent. Car, les livres n’auront aucune crédibilité», soutenait-il deux ans en arrière.
Jusqu’ici, Pr Iba Der Thiam a prouvé qu’il est un homme très réactif, un pédagogue. Après la famille Niassène, il a tenu aussi à apporter des précisions pour rassurer celle Ndiéguène, qui s’était plainte qu’elle soit citée parmi «les disciples d’El Hadji Malick Sy». Dans sa note, le coordonnateur de l’Histoire générale du Sénégal des origines à nos jours (Hgs) a dit que l’ouvrage «n’a jamais rien dit de tout cela dans aucune des pages du Volume 1/A Tome III. Ceux qui ont lu le livre, sans se contenter de certains commentaires de certains réseaux sociaux, peuvent en témoigner». Hgs ajoute qu’il n’a jamais interprété l’appartenance à l’école de Maodo comme voulant dire que les gens cités ont été formés par Maodo où qu’ils auraient été ses élèves. Explicatif, il relève : «Nous savons tous que El Hadji Amadou Sakhir Ndiéguène a été initié à la Tarikha Tidianiya par Serigne Mourtada Tall, fils de El Hadji Oumar Foutiyou Tall, de ce fait, il ne peut être le disciple de El Hadji Maodo Sy. Après une formation poussée auprès de son père, il continua principalement ses études dans la région de Diourbel (village de Thiakh), auprès de Serigne Birane Niang.» Ouvert, il entonne en révélant que l’Hgs «réitère ce que son communiqué du 10 septembre avait déjà dit : si telle formulation a été mal comprise et mérite d’être précisée, l’Histoire Générale du Sénégal est ouverte à toutes propositions visant à modifier le texte, donc, le volume concerné, et regrette le malentendu qui a donné naissance à ce communiqué». En tout cas, l’homme est quelqu’un de très connu et respecté dans le milieu universitaire. Iba Der Thiam est un enseignant émérite dont la science a fait toujours foi.
Enseignant, homme politique,…
Né en 1937 à Kaffrine, au Centre du pays, l’ancien fondateur de la Cdp/Garab-Gui a continué à servir à l’université même après sa retraite en 2003 et des années durant. En plus des cours qu’il dispensait, il encadrait également des travaux de re cher ches. «Personne dans ce pays, je dis bien personne, ne maîtrise l’histoire contemporaine du Sénégal mieux que Iba Der Thiam. J’ai eu le privilège d’avoir été son étudiant en année de maîtrise, je puis témoigner de son savoir encyclopédique. J’ai beaucoup de respect pour l’enseignant qu’il est.» C’est le témoignage apporté par le journaliste El Hadji Ibrahima Thiam du Soleil sur sa page facebook suite aux nombreuses critiques à l’encontre de son ancien prof. Et l’anecdote racontait par M. Thiam montre que Der fut un enseignant engagé, dévoué, attaché à la réussite via les études. Il se remémore : «Un jour, il s’est fracturé le bras chez lui et il devait avoir cours avec nous. Mais il a tenu à venir jusqu’au Département d’histoire, accompagné de son épouse, pour nous informer. Le prochain cours, il était en classe avec le bras plâtré. Cela m’a beaucoup marqué.»
Relative - ment à la polémique, le journaliste invite les Sénégalais à la tolérance. Pour lui, «le Pr Iba Der n’a aucun intérêt à falsifier notre histoire. Il se trouve seulement que dans ce pays où la susceptibilité est le sentiment le mieux partagé, chacun voudra que l’histoire de son grand père soit embellie à outrance». Dans une contribution publiée dans le Quotidien en 2018, l’ancien ministre de l’Education nationale sous Abdoulaye Wade, Kalidou Diallo, a dressé le portrait physique et moral de l’homme. «Iba Der, c’est le sourire éclatant, l’éthique, la loyauté, la sincérité dans l’amitié, la générosité, le sens du partage, de l’engagement citoyen et patriotique. C’est un monument du savoir, un génie du verbe, une encyclopédie, un modèle pour toutes les générations d’intellectuels», peint cet ancien collègue de Iba Der, maitre de conférences titulaire en histoire moderne et contemporaine. Professeur titulaire honoraire d’Histoire moderne et contemporaine, Iba Der Thiam fut ministre de l’Education nationale et de l’enseignement supérieur de 1983 à 1988 sous le magistère de Abdou Diouf. Ce dernier d’ailleurs dans ses Mémoires raconte qu’«au moment où il (Abdoulaye Bathily) devait passer Maître de conférences à l’Université, Iba Der Thiam a voulu s’y opposer en (lui) disant qu’il n’était pas au niveau requis». «Bathily, ayant fait ses études en Angleterre, n’a pas eu son 3e cycle comme dans le système français, mais sa thèse d’Etat a quand même été soutenue à Dakar.
Je ne sais pas ce qui s’est passé, mais Iba Der a demandé à ses agents de ne pas me transférer le projet de décret pour le nommer Maître de conférences. Finalement, c’est quand j’ai demandé au recteur, Madani Sy, de trouver une solution, queI ba Der Thiam a compris qu’il ne pouvait pas aller contre la volonté du président de la République. Et Bathily a donc été nommé».
Dans sa carrière politique, il a été député à l’Assemblée nationale. Cependant son parcours politique pour certains est loin d’être propre. Car pour Ousmane Faye, leader du Parti social-démocrate- rénovation/ Jant bi (Psdr/ Jant bi), Iba Der est responsable de la prolifération des partis au Sénégal. Parce que, disait-il, Iba Der Thiam encourageait certains plénipotentiaires à se rebeller et à créer une scission pour ensuite aller dire à Wade qu’il y avait de nouveaux partis et l’objectif était de gonflé le nombre des partis de la Cap 21. Avant de devenir professeur d’université, Iba Der Thiam a été Inspecteur général de l’édu cation et de la formation. Il a été également professeur d’enseignement mo yen et secondaire. Mais l’homme au cœur de la polémique avait une autre casquette, celle d’un syndicaliste. Il a dirigé le Syndicat unique de l’enseignement laïc du Sénégal (Suel), puis il a été le patron du Syndicat des enseignants du Sénégal (Ses) après la fusion entre le Suel et Syndicat des professeurs africains au Sénégal (Spas) en 1969. Il fut aussi membre du Bureau national de l’Union nationale des travailleurs du Sénégal (Unts). Parrain de l’édition 2018 du Concours général, Iba Der Thiam a été élevé au grade de commandeur de l’Ordre national du Lion par le président de la République.
«Professeur, votre parcours exemplaire d’enseignant et de chercheur, d’éducateur et d’homme politique engagé, force le respect. Je décide de vous élever au rang de commandeur de l’Ordre national du Lion ! Professeur, vous êtes un savant, un patriote, un panafricaniste, un homme sincère, entier, fidèle en amitié et d’une grande piété. Vous avez su mettre toutes ces qualités au service du Sénégal et de l’Afrique», disait Macky Sall. Son Cv est riche d’autres titres comme les Palmes académiques sénégalaises et françaises, officier de l’Ordre national du Lion, commandeur de l’Ordre français du mérite, commandeur de l’Ordre de la Franco phonie et docteur Honoris causa de l’Université Besançon à Paris.
LES SYNDICALISTES DU PETROLE ET DU GAZ DEPOSENT UN PREAVIS DE GREVE
Violations des libertés, absence de convention collective du sous-secteur des transports
Le Syndicat national des travailleurs du pétrole et du gaz au Sénégal/Fc fait du bruit. Il a déposé un préavis de grève allantdu16 septembre au15 octobre 2019 pour dénoncer les violations des libertés syndicales dans le secteur et particulièrement l’absence d’une convention collective dans le sous-secteur des transports d’hydrocarbures.
Le Bureau Exécutif National (Ben) du Syndicat National des Travailleurs du Pétrole et Gaz du Sénégal (Sntpgs), en sa réunion statutaire du 03 aout 2019, avait délibéré sur les négociations du projet de convention collective du sous-secteur des transports d’hydrocarbures ; et les violations des libertés syndicales à la société des Transports Ahmed Djouma Gazal et Fils.
Sous la présidence de Cheikh Diop, président du Sntpgs/FC, en rapport avec la Section des Transports d’Hydrocarbures, il a été décidé de déposer un préavis de grève, allant du 16 Septembre au 15Octobre 2019 conformément aux dispositions du code du travail au Sénégal. Cette décision a été prise suite au constat de blocage, depuis plus de six mois, des négociations du projet de convention collective annexe du sous-secteur des transports d’hydrocarbures. Alors qu’il a été procédé à une validation de l’avant-projet par un comité technique composé des syndicats de travailleurs, d’employeurs du sous-secteur des transports hydrocarbures et d’un expert choisi d’un commun accord.
A en croire les syndicalistes, conclure aujourd’hui une convention collective avec les employeurs du sous-secteur des transports d’hydrocarbures est une nécessité pour la stabilité du secteur en prévision des changements attendus dans la nouvelle économie pétrolière et gazière dans les toutes prochaines années. Ils considèrent que la place du transport des hydrocarbures dans la chaîne de distribution des produits pétroliers et gaziers, et l’urgente nécessité de moderniser et de rationaliser les relations de travail doivent être régies par des dispositions règlementaires contenues dans une convention collective de branche librement négociée entre partenaires sociaux. Ce préavis de grève est également motivé par les licenciements abusifs, et les violations des droits et libertés syndicales des travailleurs, à la société des Transports Ahmed Djuma Gazal, Transports Amar, Transports Sady et TRE.
Une situation vigoureusement condamné par le bureau Exécutif National du Syndicat National des Travailleurs du Pétrole et Gaz du Sénégal/ FC qui fait savoir que ces employeurs persistent dans le refus d’accepter la syndicalisation de leurs employés et l’organisation d’élections de délégués du personnel. D’ailleurs, à en croire Cheikh Diop et ses camarades, le même constat est fait aussi bien à Petrosen qu’à Fortesa. Sa.
"ETO'O MÉRITAIT DE GAGNER UN BALLON D'OR"
L'ancien sélectionneur de Chelsea et de Manchester United, José Mourinho, estime que le Camerounais aurait dû être sacré meilleur joueur du monde au moins une fois dans son immense carrière
Agé de 38 ans, l'ancien joueur de Barcelone et de Majorque a mis fin à sa carrière internationale.
Au cours de sa brillante carrière de 22 ans, il a notamment remporté la Coupe d'Afrique des Nations à deux reprises et la Ligue des champions de l'UEFA à trois reprises.
Mourinho a d'abord travaillé avec Eto'o à l'Inter Milan au cours de la saison 2009-2010 où le duo a remporté un triplé : Serie A, Coupe d'Italie et Champions League.
Trois ans plus tard, les deux hommes font équipe à Chelsea pour une courte période avec des fortunes diverses.
"Il est difficile de comprendre comment Samuel Eto'o n'a jamais remporté le Ballon d'Or avec l'impressionnante carrière qu'il a eue", a déclaré Mourinho dans une interview accordée à Cameroon Radio.
"Samuel a joué pour les meilleures équipes dans les meilleures ligues du monde. Il a marqué un nombre incroyable de buts et a réussi dans différentes ligues".
"Il a disputé trois finales de championnat, en remportant deux victoires avec Barcelone et en marquant dans les deux finales. Il a également remporté une ligue de champions à l'Inter et a remporté de nombreux titres de champion".
"C'était le meilleur buteur du monde pendant plusieurs années et je pense qu'il méritait un Ballon d'Or, mais ce sont des choses hors de notre contrôle."
Samuel Eto'o a remporté un record de quatre titres de Joueur africain de l'année et son classement FIFA de meilleur Joueur de l'année a été l'un des meilleurs ces dix dernières années.
En plus d'avoir remporté la Coupe des Nations en 2000 et 2002, il est devenu le meilleur buteur de l'histoire du tournoi avec 18 buts, détrônant l'Ivoirien Pokou Laurent mais sur un nombre plus importants de CAN.
Eto'o est unique
L'ancien attaquant d'Everton et de Chelsea fait partie d'un groupe de joueurs africains dont Didier Drogba, Michael Essien et John Obi Mikel, qui ont prospéré sous les ordres de José Mourinho, mais "The Special One" croit que l'ancien capitaine camerounais est unique.
"La carrière de Samuel a été très impressionnante et il a été l'un des meilleurs attaquants du monde pendant de nombreuses années", insiste Mourinho.
"C'est un joueur absolument fantastique et le plus important pour un footballeur, c'est sa contribution aux victoires de son équipe. Samuel était un grand joueur de façon individuel mais aussi collectif. Il donnait toujours tout ce qu'il pouvait pour que son équipe réussisse. C'est un gagnant. Il a remporté toutes les compétitions importantes et il a eu une carrière phénoménale", explique le coach.
"C'était presqu'un joueur imparable, mais ses qualités d'homme ont pris de l'importance à un moment donné. C'était un bon collaborateur et il pouvait tout faire pour que son équipe gagne des matchs. A l'Inter, nous avons affronté Barcelone en demi-finale du championnat, mais nous étions avec 10 hommes et Eto'o a joué tout le match presque à l'arrière droit. Il s'est sacrifié pour l'équipe et a joué à ce poste pour assurer notre victoire", indique Mourinho.
"C'est ce dont l'équipe avait besoin à ce moment-là. A Milan, nous avions gagné 3 : 1 au Camp Nou, nous n'avions pas besoin de marquer, il fallait juste aller en finale et il l'a compris. Il a fait le nécessaire pour que l'équipe se qualifie pour la finale. Ce sont de grandes qualités humaines et je n'ai aucun doute qu'Eto'o aura du succès à la retraite", apprécie-t-il.
Samuel Eto'o, qui a joué pour 13 clubs dans six pays et marqué 56 buts en 118 matches, a déclaré qu'il prenait sa retraite pour passer du temps avec sa famille et envisager son avenir.
LES TRADIPRATICIENS INVITÉS À PLUS DE PROFESSIONNALISME
Le président de l’ONG Gestu, Mamadou Bâ a invité les tradi-praticiens à plus de professionnalisme dans l’exercice de leur métier.
’’Pendant longtemps, la médecine traditionnelle a eu à assurer la santé publique au Sénégal et en Afrique même. La preuve, un rapport de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a montré que plus de 80% de la population allaient vers elle. Mais de nos jours, des brebis galeuses qui n’ont aucune formation sont en train d’exercer sans problème ce métier. Et cela nécessite une formation. Donc, je les invite à être plus professionnels’’, a-t-il dit.
Mamadou Bâ, chercheur et tradi-praticien, s’exprimait, mercredi, en marge d’une journée d’évaluation des activités de son ONG, de ’’reconnaissance’’ et de ’’remerciements’’ à ses partenaires notamment l’ONG Enda Santé.
Etaient présents à cette rencontre le représentant des tradi-praticiens, le secrétaire général de l’ONG Jamra, entre autres.
Selon lui, ’’plus de 3 000 praticiens ont été formés dans les 45 départements du Sénégal’’ par l’ONG Gestu.
Les bénéficiaire de ces formation, dit-il, ‘’ne vont plus confondre le traitement des maladies liées aux +rab+ (esprits) et +djin+ aux autres maladies à savoir le paludisme, la tuberculose, le SIDA, etc’’.
Mamadou Ba a créé l’ONG Gestu en 1996 face aux ‘’insuffisances’’ de la médecine traditionnelle.
L’objectif, selon un document de presse, était de ’’former ses +collègues+ du Sénégal et de certains pays de la sous-région pour qu’ils orientent les populations qui viennent vers eux dans les structures de santé conventionnelles (cases, postes, centres de santé et hôpitaux) pour des diagnostics’’.
Dans le cadre de son travail, l’ONG a aussi élaboré des documents dont un guide de formation sur le VIH/Sida, le Paludisme et la tuberculose, la charte des médecines traditionnelles VIH-Sida pour l’Afrique de l’Ouest, un guide de renforcement des capacités des tradipraticiens dans la lutte contre les IST/VIH/Sida.
LA GROSSE NÉBULEUSE À LA FÉDÉRATION DE ROLLER
Ça ne roule pas dans le bon sens au niveau de la fédération sénégalaise de roller et Skate (FSRS). Au cœur du débat, la présidente Awa Nar Fall, dont la gestion est décriée par plusieurs présidents de clubs
Ça ne roule pas dans le bon sens au niveau de la fédération sénégalaise de roller et Skate (FSRS). Créée seulement en 2017, la FSRS est aujourd’hui secouée par des «querelles» internes. Au cœur du débat, la présidente Awa Nar Fall, dont la gestion est décriée par plusieurs présidents de clubs. Regroupés au sein d'un comité ad hoc, ces acteurs dénoncent le népotisme, la fraude sur les licences, mais aussi des postes fictifs.
Peu connu des Sénégalais, le Roller s'est fait un nom ces dernières années, avec les exploits de talentueux jeunes comme Awa Baldé ou encore Dame Fall. Championne du monde en Chine, la jeune fille avait réédité l'exploit à Barcelone en décrochant une médaille d'or. Mais ces performances sur les pistes ne permettent pas à ces athlètes de vivre de leur art. Résultat, une fugue massive lors du tournoi de Barcelone. Cinq d'entre eux, dont la championne, ont refusé de revenir au Sénégal. Les difficiles conditions et le manque de considération seraient à l'origine de ces défaillances. Mais en réalité, le malaise est beaucoup plus profond. Plusieurs membres de la fédération pointent du doigt la mauvaise gestion de la présidente de la Fédération sénégalaise de Roller et skate (FSRS).
UN COUPLE AUX MANETTES
Créée en 2017, la fédération sénégalaise de Roller et skate (FSRS) est dirigée depuis par Awa Nar Fall. Mais en deux ans de mandat, elle ne semble plus faire l'unanimité. Celle sur qui reposaient les espoirs pour faire briller le Roller est aujourd’hui dans l’œil du cyclone.
Plusieurs de ses collaborateurs ne se retrouvent plus dans sa manière de faire. «Il y a une gestion clanique au niveau de la fédération. En 2017, elle a été élue présidente et le bureau était entièrement constitué. À l'époque, son mari n'occupait aucun poste. Il a été nommé directeur administratif, sans que personne ne soit informé. Mais nous avons estimé qu'elle en avait le droit. Quelques temps après, Babacar Ndiaye, qui était le Directeur technique national, présente sa démission.
Par la suite, nous avons découvert que ce poste de Directeur technique national est revenu à son mari. Ce qui est injuste, car ce dernier ne s'y connait pas du tout. C'est une gestion familiale », nous confie Assane Manga, président du club Pro Style Roller.
Selon notre interlocuteur, la présidente use même de son pouvoir pour faire voyager sa fille, tout en laissant sur place des athlètes confirmés. «A chaque compétition, leur fille est sélectionnée. Certes c'est une athlète, et nous ne sommes pas contre. Mais sur quelle base est-elle sélectionnée? Il y a d'autres athlètes plus performants qu'elle, mais qui ne sont jamais sélectionnés", dit-il. A cela s'ajoute le fameux poste de directeur technique qui serait occupé par le mari de la présidente. Et de l'avis de certains, la fédé n'aurait pas en réalité une direction technique. «Nous n'avons pas de direction technique. Et sans une direction technique, une fédération ne peut pas marcher. C'est elle qui doit définir le programme à suivre. C'est également elle qui doit procéder à la sélection des athlètes au moment des compétitions. Mais dans notre cas de figure, c'est la présidente qui fait tout», soutient Mohamed Guèye, personne ressource au ministère des Sports et président du Freestyle Roller.
LICENCES FRAUDULEUSES, POSTES FICTIFS
A la suite de la fugue de Barcelone, des présidents de club ont brisé le silence. Durant ce tournoi, plusieurs incohérences avaient été notées. De la liste finale des athlètes aux licences, la présidente aurait fait les choses à sa guise. «Pour ce tournoi, il y avait une Commission. Nous avions fait la présélection. Mais elle avait déposé une liste de 30 personnes. On y retrouve son mari qui est Directeur technique, une chargée de communication que nous ne connaissons pas. Il y avait également un certain Borrelli, qui n'est personne d'autre que son gendre. Il y avait aussi son griot sur la liste. Sa fille, qui n'était pas présélectionnée, était elle aussi du voyage. Aucun président de club n'était de la délégation », nous informe Assane Manga.
Les propos de M. Manga sont confortés par ceux de Mohamed Guèye. Selon ce denier, il y aurait même une fraude sur les licences, permettant ainsi a certaines personnes de voyager, déguisées en athlètes. «Il y avait dans la délégation un membre du nom de Mamadou Dian Ba. Une fois en Espagne, il a fugué. Pourtant, je n'avais pas manqué de lui dire de continuer à y croire et de ne pas fuir. Quand il s'est enfui, il m'a appelé pour m'informer. Il m'a fait savoir que ce qu'il avait vu ne lui permettait pas de continuer. Il m'a expliqué que dans la délégation, il y avait des gens qui n'étaient pas des athlètes et qui, une fois en Espagne, se sont séparés de la délégation. Et quand un athlète voit cela, il en est déboussolé.
Dans la délégation, il y avait même le griot de la présidente. On le surnomme "Buur Guéweul". Ils ont trouvé des licences à ces gens-là. C’est aussi l'exemple d'une certaine Fatou Bintou, différente de celle qui gérait la communication. On lui a trouvé une licence au Fanatik club. Or je connais bien ce club, et pourtant je ne connais pas cette fille. Ce qui prouve qu'ils ont fait voyager des gens de manière clandestine », détaille-t-il. Pour dénoncer ces manquements, M Guèye a eu à adresser une lettre au ministère des Sports et au Cnoss. Dans sa lettre datant du 19 août 2019, il fait était de " manquements graves "lors du tournoi de Barcelone. Mais depuis, il n'a pas eu de réponse.
A en croire notre interlocuteur, on a laissé les meilleurs athlètes à Dakar, sous prétexte qu'ils n'ont pas donné de cotisation pour les visas. Jadis chargée de la communication dans le bureau initial, Fatou Bintou Ndiaye a elle aussi relevé certaines incohérences. «Sur la liste des 17 personnes, plusieurs ne sont pas des athlètes ou des gens de la fédération. Les vrais athlètes ont été bloqués ici à Dakar », indique-telle. Selon elle, c'est cette manière de gérer de la fédération qui explique la fugue des jeunes. «Le Roller est un sport émergent, aimé des jeunes. Mais c'est dommage que ces derniers ne bénéficient pas des retombées. Ils font face à d'énormes difficultés. Des jeunes avaient brillé en Chine, mais n'ont jamais reçu leurs médailles. On se sert des rollers. C'est ce qui explique la fuite des cinq athlètes lors du tournoi de Barcelone. Il y a beaucoup de disfonctionnements au niveau de la fédération", ajoute Fatou Bintou.
ABSENCE DE COMMUNICATION, GESTION SOLITAIRE
Depuis la fin des championnats du monde de Barcelone et le tollé qui avait suivi la fugue des athlètes, presque aucune communication n'a été faite. Malgré leurs tentatives, les présidents de clubs se sont heurtés à un silence total. «La communication de la fédération se limite à un groupe Wathsapp. On travaille dans l'informel et j'ai eu à dénoncer cela à plusieurs reprises. La gestion n'est pas bonne. Depuis l'existence de la fédération, on ne sent plus le mouvement Roller. Pourtant avant, il y avait des compétitions, des clubs bien organisés. Mais il n’y a plus de compétitions et l’on fait obstacle à tout club qui tente d’en organiser », se désole Mohamed Guéye.
A l'image de ses autres camarades présidents de clubs, il estime que le moment est venu pour poser le débat. «Il y a beaucoup de manquements dans notre fédération. Elle ne fonctionne pas comme une fédération normale. C'est plutôt un couple et leurs amis qui déroulent. Certains présidents de clubs sont des complices. Et beaucoup de ces clubs n'existent que de noms. Derrière, on n’a rien. Le mouvement souffre, les jeunes ne savent plus quoi faire. Dans plusieurs clubs, ils ne s'entrainent plus. Certains sont dans d'autres activités, car démotivés », dénonce-t-il.
UN TRESORIER HORS DU PAYS
Autre fait troublant, l'absence de trésorier général au niveau de la Fédération sénégalaise se roller et skarte (FSRS). Le titulaire au poste ne serait plus sur le territoire national. "Le trésorier général est en Espagne depuis bientôt un an. Depuis son départ, nul ne peut vous dire qui l'a remplacé. On n'a jamais tenu de rencontre pour en parler. Jusque-là, on ne sait pas qui fait quoi, côté finance. Il y a un sérieux problème de trésorerie», dénonce Mohamed Guéye. Outré par cette situation, ce dernier avait même refusé de voter le rapport financier. «Avant le départ de la délégation pour l'Espagne, on avait tenu une Assemblée pour présenter le rapport d'activités et celui des finances. La présidente avait affirmé avoir dépensé, depuis 2017, la somme de 22 millions. Je n’avais pas voté le rapport financier, car je n'étais pas du tout convaincu. Personne n'a eu à consulter ces rapports en amont. En tant que membre de la fédération, je n'ai reçu aucun rapport depuis la mise en place de cette instance», nous renseigne le président de Free Style Roller.
LE CAS AWA BALDE ET LA FAMEUSE MEDAILLE
Championne du monde, Awa Baldé fait partie des cinq athlètes qui avaient refusé de revenir au Sénégal après le tournoi de Barcelone. Aujourd'hui, elle est basée en France où elle essaye tant bien que mal de vivre pleinement sa passion. Sur les raisons de sa fugue, Assane Manga dit en savoir un peu. Formateur de la jeune fille dans son club du Pro Style Roller, il connait suffisamment la personne pour la juger. «On se parle presque tous les jours. C'est au sein de mon club qu'elle a débuté ce sport. Elle m'a expliqué pourquoi elle n'est pas revenue au Sénégal. Ce n'est pas une question de voyage pour elle. Elle a fait la Chine et y a gagné un titre, avant d'en faire autant à Barcelone. Si elle avait déposé, elle allait facilement avoir le visa pour partir. Mais elle savait qu'une fois de retour, elle n'allait pas évoluer», explique Assane Manga qui ajoute que la jeune athlète n'avait aucun soutien. «Elle n'avait pas de soutien, ni de l'Etat, ni de la fédération. Durant des années, elle a gagné des titres au niveau africain. Mais elle n'a jamais eu de primes, ne serait-ce que pour l'encourager. Elle a battu un record en Chine et elle n'a jamais reçu sa médaille. S'il y a vraiment des retombées, elle n'en a pas bénéficié.
Même pour aller à l'entraînement, c'est nous qui assurions le minimum », renchérit le président de Pro Style Roller, en citant également le cas de Dame Fall, autre champion du monde " exilé" en Italie. Aujourd'hui, ils exigent une Assemblée générale pour remettre le Roller sur le droit chemin. «Nous devons redresser le Roller. Nous exigeons une Assemblée générale pour régler la situation. Que les gens responsables de ces fautes graves soient sanctionnés par le règlement intérieur de la fédération. Nous n'allons pas accepter que ces personnes continuent d'agir de la sorte. Nous sollicitons l'intervention du ministère des Sports. La situation est grave, et c'est l'avenir de beaucoup de jeunes qui est menacé », prévient notre interlocuteur. Nos tentatives d'avoir la présidente de la fédération n'ont pas connu de succès.
Après un premier rendez-vous qu'elle a déprogrammé à la dernière minute, (le samedi 14 septembre), elle avait promis de faire signe, dès son retour de Saint-Louis (lundi). Mais depuis, c'est le silence total. Un message de relance a été envoyé mardi, mais aucune réaction de sa part.
ABC TEMPERE
Venu prendre part à la rencontre sur les migrations et les droits humains, le médiateur de la république Alioune Badara Cissé s’est prononcé sur les polémiques qui ont accompagné la publication de l’Histoire Générale du Sénégal (HGS)
Venu prendre part à la rencontre sur les migrations et les droits humains, le médiateur de la république Alioune Badara Cissé s’est prononcé sur les polémiques qui ont accompagné la publication de l’Histoire Générale du Sénégal (HGS) et les multiples sorties controversées de Ahmed Khalifa niasse. rassurant, Me Alioune Badara Cissé soutient que le Sénégal survivra à ces sujets brulants de l’actualité.
«Souffrez, pour une fois, que le médiateur de la République se taise et n’ait pas son mot à dire», lance d’emblée Me Alioune Badara Cissé aux journalistes qui l’interpellaient sur la polémique autour de HGS. «Il y a des éminences qui ont été chargées de la question, ils ont produit un travail intellectuel.
D’autres éminences semblent contester ce travail du point de vue de sa vérité scientifique. Je pense que le débat est lancé», indique-t-il. Cependant, il considère que «quand une éminence comme le professeur Iba Der Thiam se plie aux Sénégalais en toute humilité pour reconnaitre quelques erreurs, c’est tout à son honneur. Il faut lui en savoir gré et dire que le Sénégal a de beaux jours devant lui». Quid des attaques répétées de Ahmed Khalifa Niasse contre les dignitaires Tidiane de Tivaouane ?
L’ancien ministre des Affaires étrangères préfère aussi tempérer. A l’en croire, les difficultés de cohabitation inter confrériques ne sont pas récentes et ne remontent pas à la sortie d’Ahmed Khalifa Niasse. Toutefois, il rappelle que l’islam confrérique sénégalais est particulier en ce sens que chaque confrérie à un chef. «Et de son autorité dépendent notre comportement et notre conduite et ça ne changera pas», affirme Me Alioune Badara Cissé convaincu que c’est pour cela que le Sénégal échappe au terrorisme et aux tentatives de récupération extrémiste. «L’église a son patron, le mouridisme a son patron, la tidjiniya a son patron. Et aucun d’entre nous ne saurait déroger à leurs injonctions», dit-il.
Abordant la rencontre proprement dite sur les migrations et les droits humains, le Médiateur trouve que le droit d’aller et de venir se heurte aujourd’hui au surnombre des pays qui accueillent. Accompagné de ses homologues du Niger et du Portugal, il souligne que le seuil de tolérance semble être atteint dans certains pays. «On a notre compatriote qui nous revient sans vie du Maroc.
Et on en voit ces derniers jours deux ou trois cas comme ça par semaine, c’est anormal. C’est une catastrophe pour le pays», se plaint-il. Pour le directeur de cabinet du secrétaire d’Etat chargé des Sénégalais de l’extérieur, Christian Asogba, la question des droits de l’homme n’est pas souvent prise en charge quand il s’agit de la gouvernance migratoire.
De l’avis de M. Asogba, il est souvent question du lien qu’il y a entre travail et migration. «Et on occulte le pan qui concerne le respect des droits humains, parce qu’il y a les pays de départ, les pays d’arrivée et les pays de transit ; et la question des droits humains doit prise en compte dans tous ces pays», argue-t-il. Il a dénoncé, par ailleurs, l’assassinat de Mouhamed Thiam à Casablanca au Maroc et assure que leur cabinet a pris toutes les mesures pour que de tels actes ne se reproduisent plus.
LES ORPHELINS DU NAUFRAGE DU JOOLA EXIGENT UN MUSÉE MEMORIAL À DAKAR
17 ans après le drame, les familles des victimes réclament toujours le Mémorial Musée du Joola
Le comité pour l'érection du Mémoriel le Joola a tenu hier un point de presse pour parler du programme d’activités ficelé dans le cadre de la commémoration du 17ème anniversaire du naufrage du bateau le Joola. Il a réitéré son souhait de voir l’érection d’un Mémorial Musée à Dakar.
17 ans après le naufrage du bateau le Joola, les familles des victimes réclament toujours le Mémorial Musée du Joola. Cette année, ce sont les orphelins du bateau le Joola qui sont montés au créneau pour exiger l’érection d'un Mémorial Musée à Dakar afin de faire le deuil de leurs parents disparus. Membre du Comité d'initiative, Alassane Thiam estime que la rencontre d’hier anticipe sur le thème de cette année : «Les orphelins du Joola, quel avenir ?».
Chaque année avant l'anniversaire du naufrage du bateau le Joola, indique-t-il, un résumé des principaux thèmes et des doléances est fait. Les doléances portent sur le renflouement du bateau, la prise en charge, une commémoration qui montre que le 26 septembre est une journée de deuil et l’érection d’un Mémorial Musée sur la corniche ouest. «C'est un lieu de souvenir qui nous permet de nous rappeler de nos disparus. Même si le bateau est renfloué, on peut le placer sur le Mémorial Musée. Un Mémorial Musée est prévu à Ziguinchor et nous demandons l’érection d’un Mémorial à Dakar.
Ainsi, on pourra le visiter, faire notre deuil puisque beaucoup parmi nous n'ont pas encore fait leur deuil jusqu'à présent, car ils n'ont pas vu le bateau, ni de matériel qui montre qu'il y a eu un drame», déclare Alassane Thiam. Revenant sur la prise en charge des orphelins, il soutient que «l'Etat a créé, en 2009, l'Office National des Pupilles de la nation, mais il a démarré en 2012. Entre le naufrage et 2012, il y a 10 ans. Entre temps, des orphelins ont atteint l'âge de maturité. Pour le premier décret, on avait 723 orphelins désignés comme pupille de la nation. Actuellement, il reste une centaine et d'ici 2ans, ce sera terminé», renseigne-t-il avant d'ajouter que les pupilles sont pris en charge, mais leurs frères et sœurs orphelins ne sont pas encore aidés. «A 18ans, on arrête la prise en charge et c'est très difficile», se désole. Or, dit-il, l'insertion des orphelins dans le marché de l'emploi et la formation dans les universités pose problème. «C’est un véritable problème.
Actuellement les universités sont saturées et nous rencontrons d'énormes difficultés. Nous aimerions que l'Etat nous aide dans la formation et l'insertion. Le nombre d'orphelins laissés en rade est beaucoup plus important que ceux qui bénéficient d’une prise en charge», affirme Alassane Thiam.
ENTRE 130 ET 170 MILLIARDS DE FRANCS CFA PERDUS DANS DES COMPTES EN AFRIQUE
La question des fonds dormant dans les banques et compagnies d’assurances a été au menu de la cinquième édition du Forum Mondial des Caisses de Dépôt, tenue hier
Lors de la cinquième édition du Forum Mondial des Caisses de Dépôt tenu hier, il a été question des fonds dormant dans les banques et compagnies d’assurances, qui, selon le représentant du ministre Abdoulaye Daouda Diallo, Abdoulaye Samb, sont entre 130 et 170 milliards de francs CFA par an. Des sommes d’argent que veulent collecter les Caisses des dépôts et Consignations afin de financer des projets d’infrastructures structurants et d’intérêt général.
«La mobilisation des ressources longues et la gestion des fonds en déshérence», a été l’un des trois panels animés par les DG des Caisses de Dépôt et Consignations de différents pays, hier, lors de la cinquième édition du Forum Mondial des CDC qui s’est tenu ce mercredi à Dakar. Pour le représentant du ministre des Finances et du Budget, Abdoulaye SAMB, ce thème, ainsi que les autres qui ont été développés par les participants, a pris en compte les préoccupations actuelles des acteurs de ce secteur, notamment en matière de développement économique et social. « Parmi ces dernières figure le défi des ressources longues permettant à nos pays de faire face aux besoins de financement d’infrastructures sociales nécessaires à la pérennisation de leur croissance. Ce déficit est estimé, selon la Banque Africaine de Développement (BAD), entre 130 et 170 milliards de francs CFA par an », a dit hier, Abdoulaye SAMB, lors de la cérémonie d’ouverture de la cinquième édition du Forum des Caisses de Dépôt et Consignations, la première organisée dans un pays en Afrique Sub-saharienne.
Cette situation contraste, selon le Secrétaire Général du ministère des Fiances et du Budget dirigé par Abdoulaye Daouda Diallo, avec l’importance des réserves d’épargne disponibles sur le continent et à travers le monde, et pouvant financer des projets d’infrastructures rentables en Afrique. «C’est pour cette raison que nous sommes convaincus que les Caisses de Dépôt et Consignations (CDC), à travers la spécificité et la diversité de leur mode d’intervention, peuvent jouer un rôle déterminant dans la cadre de la mobilisation et de la transformation de l’épargne en ressources longues plus adaptées au financement en long terme», a déclaré le Secrétaire Général du ministère des Finances et du Budget. Il estime que les transferts de la Diaspora, les comptes en déshérence ainsi que les fonds dormant dans les banques et les compagnies d’assurances, sans compter tous les autres biens sans maître, constituent des ressources qui pourraient être domiciliées dans les Caisses de Dépôt et Consignations pour leur sécurisation, leur gestion et leur emploi dans le financement de projets d’infrastructures structurants et d’intérêt général. « S’agissant des comptes dormant dans les banques et autres compagnies d’assurances, la coopération de la Banque Centrale et de la Conférence Interafricaine des Marchés d’Assurances (CIAM) est vivement souhaitée », a soutenu Abdoulaye Samb qui représentait, hier, le ministre des Finances et du Budget Abdoulaye Daouda Diallo.
GARANTIR LES DEPOTS ET EN FAIRE UN MEILLEUR USAGE
Sur ce point, le DG de la CDC du Sénégal Cheikh Ahmet Tidiane Bâ a renouvelé le souhait des Caisses de Dépôt et Consignations de collecter ces fonds qui dorment dans des comptes dont les propriétaires sont introuvables. Abdoulaye Samb n’a pas manqué de dire que le modèle économique instauré par les Caisses de Dépôt et Consignations (CDC), qui est unique en son genre, a fini par démontrer, depuis plus de deux siècles pour certains, sa robustesse, sa résilience et son utilité. Le représentant du ministre des Finances et du Budget a rappelé les différentes réalisations faites par la CDC du Sénégal en seulement 13 années d’existence. Selon lui, l’institution financière dirigée par Cheikh Ahmet Tidiane Bâ a réalisé d’importants projets structurants dans différents secteurs comme le social, la santé, l’énergie et le transport.
Pour le Directeur Général de la Caisse de Dépôt et Consignations du Sénégal, ce forum veut promouvoir un modèle économique des Caisses de Dépôt à travers le monde. « Ce modèle est celui de garantir les dépôts qui sont confiés à la CDC et d’en faire le meilleur usage au service de l’intérêt général, à travers une multitude de réalisations en matière de logements et d’infrastructures publiques. Une manière de participer au développement de nos pays dans un monde en parfaite mutation, sans pour autant se confondre à l’action étatique ni avec des bailleurs traditionnels», a lancé l’ancien Directeur Général des Impôts et Domaines. Le successeur d’Aliou Sall à la tête de cette institution financière créée en 2006 par l’ancien président de la République, Abdoulaye Wade, estime que les Caisses de Dépôt et Consignations constituent une alternative véritable aux investisseurs classiques souvent inscrits dans une approche de rentabilité financière à court terme. Ce forum a vu la participation des DG des Caisses de Dépôt des pays comme la France, l’Italie, le Maroc, la Tunisie, la Côte d’Ivoire, le Niger ou encore le Burkina Faso.
La mobilisation de l’épargne des diasporas pour le développement et le financement des infrastructures sociales en Afrique ont été les thèmes des deux autres panels organisés lors de cette rencontre.
par Arame Gassama
HIJABEMENT !
Madame Penda Mbow, on interroge ici vos sources (vous, universitaire, nous le permettrez) à propos de la sourate《hijab》que visiblement vous êtes la seule à connaître du haut de votre science !
Madame Mbow, je suis heureuse que nous soyons dans un pays de liberté où le débat est permis et heureuse que l'Islam m'ait enseigné 《nulle contrainte en religion 》(2-256, Coran) !
Justement, en parlant de liberté, je vous suggère d'étudier (vous qui êtes si prompte à rappeler votre parcours universitaire dont nous saluons la richesse au passage) la sociologie des populations féminines (oui, il n'y en a pas qu'une mais une multitude de populations) qui portent le voile au Sénégal/Afrique. Vous remarquerez alors, vous l'historienne, que le curseur du temps a bougé ! Nous sommes loin de l'époque pendant laquelle, supposément, les femmes qui portaient le voile ne seraient pas instruites, selon vos codes importés ou seraient forcées de le porter !
Oui madame, sauf votre respect, les femmes qui vous apportent la réplique aujourd'hui n'ont nul besoin ni du patriarcat historique pour les défendre, ni d'une interprétation approximative et douteuse pour leur éclairer la lanterne sur ces sujets ! Elles sont debout et bien droites dans leur hijab !
Vous n'êtes pas plus africaine qu'elles, au point de les consigner dans des cases de votre matrice ! Oui, elles sont africaines, Sénégalaises et n'attendent pas votre exégèse pour comprendre le Coran car, figurez-vous madame, elles savent faire un choix libre ! Celui de porter ou pas le voile islamique avec conscience et responsabilité mais surtout avec fierté !
Il ne s'agit nullement ici d'interdire le débat sur le voile (ou tout autre sujet ayant trait à la religion d'ailleurs). Qui sommes-nous pour imposer le diktat de la pensée !?
On interroge ici vos sources (vous, universitaire, nous le permettrez) à propos de la sourate《hijab》que visiblement vous êtes la seule à connaître du haut de votre science ! On interroge votre analyse biaisée et bancale de nos convictions, car vous avez affirmé de manière péremptoire que dans cette (nouvelle) sourate《hijab, descendue de je ne sais où, il n'a jamais été question de voile ! On veut le verset ! That's our point ! Pour finir, merci de ne pas parler en mon nom ou à ma place, moi la Sénégalaise, moi l'africaine, moi la musulmane libre de mes choix !
Oui madame, nous aussi avons fréquenté les universités et nous aussi savons lire (et accessoirement écrire) dans plusieurs langues ! Nous savons lire le Coran en français, en anglais,... mais surtout en arabe, s'il vous plaît !
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FARAM FACCE
Pape Malick Ndour coordonnateur PRODAC est l'invité de Pape Ngagne Ndiaye